NDA 09/04/24 : Bonjour à tous, j'espère que vous suivez toujours cette histoire malgré son tournant dramatique! Ici, pour ce qui va se présenter, je remercie énormément Also-Pas-Taper de m'avoir aidé à composer le duel. Je n'avais plus écris de combats depuis des années, et là, ça devenait difficile pour mon petit cerveau atrophié. Il m'a déjà offert quelques reviews sur des histoires, corrigés plusieurs fois, et surtout, surtout, il a joué Voldemort pendant des années, de fait, je lui fait une totale confiance au sujet de ce personnage.
Je vous souhaite donc une excellente lecture, et vous dit au mois prochain!
18
Vendredi 14 Décembre 1944.
Il s'était mis à neiger en début de semaine.
Evelyn avait réhaussé sa garde-robe par des écharpes et gants à l'effigie de sa maison. Bien frileuse après une année à vivre en France, où le climat était nettement plus doux, elle en profitait donc pour coller encore plus le garçon qui lui servait de victime. Le tout, en faisant en sorte que ce soit lui qui vienne prendre soin d'elle.
Tom avait lui-même décidé de donner à la sorcier un surnom. Un surnom que tout leur entourage, Poufsouffle ou Serpentard, considérait comme affectueux. Même leur professeur de potion s'était extasié après son entente. Clamant haut et fort qu'ils formaient un charmant petit couple.
Oui. L'ensorceleuse lui allait comme un gant.
N'ayant pas eu cours pendant les deux heures précédentes - pour une fois qu'il pouvait travailler tranquillement à la bibliothèque - Tom attendait présentement devant la salle du cours de défense pratique. Toujours impeccablement bien habillé, il pouvait sentir sur lui le regard des filles de dernière année de sa maison. Seule Olive Hornby et Henriette Rosier assistait à ce cours, les autres étant déjà promises, elles n'avaient plus l'obligation d'apprendre à se défendre. Ou, plus le droit, surtout.
Olive, remarquant l'attention qu'il lui portait désormais, lui offrit un grand sourire rose et minauda quelques mots qu'il ne comprit pas. Lui se demandait surtout quelle bêtise elle allait de nouveau inventer à l'encontre de la Poufsouffle. Parce qu'il allait bien entendu devoir la défendre au moindre problème. Salazar, il était fatigué de tout ça.
« Tom… Je me disais… Tu sais… Nous pourrions être en… »
« Hm ? Que se passe-t-il, Hornby ? » La serpentard rougie de plus belle, avant de se tortiller les doigts.
« Oh, euh, c'est, et bien, je… Tu sais… il va y avoir la soirée du club de… »
Mais Tom ne la regardait déjà plus. Derrière, au bout du couloir, approchaient Evelyn et son amie Shafiq, poursuivie par la bande de Potter. Ce dernier cherchait clairement à les rattraper, d'ailleurs, il apostropha sans honte la demoiselle qui accéléra son pas le plus possible. Serrant le poing, il ignora superbement sa camarade de maison et fonça à la rescousse. Non pas qu'il aime protéger sa geôlière, non, mais il détestait vraiment Potter.
Abraxas Malfoy, toujours devant la porte de la salle de cours, secoua la tête. Leur chef était perdu. Etait-ce un sort qui le rendait peu à peu véritablement proche de la poufsouffle ? Ou bien était-ce naturel ? Il n'en avait aucune idée. Le fait est qu'il vit clairement le serpentard l'enlacer par les épaules et l'entrainer, elle et sa copine, jusqu'à eux. Non sans avoir jeté un regard de pure haine à l'encontre du gryffondor.
Non, vraiment, il y avait un problème. Pire. Il entendit son camarade lui demander comment s'était passée son cours de soins aux créatures magiques, puis, après une plainte sur le froid occasionné, proposa de la réchauffer en prenant ses mains gantées entre les siennes. C'était niais à souhait et plus qu'inquiétant. Ils n'avaient pas eu de nouvelle réunion avec les chevaliers de Walpurgis. Toute cette histoire commençait à peser sur leur avenir. Sans Tom, l'apprentissage de la magie noire devenait plus complexe. C'était lui qui décodait avec une aisance incroyable tous les vieux écrits qu'ils avaient portés, et qui leur expliquait ensuite comment fonctionnaient les sorts les plus intéressants.
Le professeur Gerard Evermore ouvrit la porte. Il avait retroussé ses manches, dévoilant un duvet argenté sur ses avant-bras ainsi que de nombreuses cicatrices et brûlures. Il tapa dans ses deux immenses mains pour obtenir l'attention des nombreux élèves de 7e année. Le fait de faire cours aux quatre maisons en simultané pour ces deux heures causait parfois quelques escarmouches avant et après. Mais pour l'instant, il ne s'agissait que de calmer les ardeurs des couples nouvellement formés.
« On arrête de jacasser et on rentre, aller ! » Aussitôt, les élèves récupérèrent leurs sacs déposés contre les murs de pierres froids, et s'avancèrent dans l'immense salle classe.
La salle de duel ressemblait à une immense allée sur laquelle se trouvait une dizaine d'estrades plutôt longues, avec divers objets, des arbres poussant à même les planches, des rocs immenses, des trous remplis d'eau. C'était un moyen de rappeler qu'il fallait s'adapter à son environnement dans un combat. Plus encore, lorsque le professeur activait les runes sur les côtés de la construction, lesdits éléments s'animaient, de sorte que la forêt artificielle bougeait d'elle-même, qu'il pouvait pleuvoir sur certaine zone, et ainsi de suite.
Se plaçant en rang, et essentiellement par maison, devant la plus grande estrade, qui déterminait généralement le gagnant du jour, les élèves patientèrent. Il fallait dire que le système de duel était bien précis. Les estrades les plus petites, sur la gauche, étaient de faibles niveaux, il y avait peu, ou pas d'intempéries en fonction des élèves qui grimpaient dessus. Pour chaque victoire, l'élève vainqueur grimpait d'une estrade et le perdant en descendait, ou stagnait s'il était déjà sur la plus basse.
Tom n'avait jamais quitté l'estrade du vainqueur depuis le début d'année. En revanche, ses adversaires variaient. Il avait lutté de très nombreuses fois contre Potter, mais Augusta Jenkins avait aussi montré d'habiles talents. La sorcière compensait son manque de puissance par un large éventail de capacités. Elle alliait les sortilèges, la métamorphose, mais aussi deux trois sorts à la limite de la légalité. Il avait dû combattre une fois Adonis Lestrange, qui était l'un de ses chevaliers, mais jamais il n'y avait eu assez d'élèves pour former un duo sur la plateforme numéro une.
Quelque chose le dérangeait dans ce fait, d'ailleurs. Que les élèves aient une belle différence de niveau avec lui, ça ne l'étonnait pas vraiment. Mais Evelyn ? Et Shafiq, par extension… ? Si la seconde était probablement trop stressée à l'idée de se battre pour réussir correctement ses sorts, la première était un mystère. Elle ne manquait habituellement ni de puissance ni d'idées. Pourtant, elle stagnait entre les estrades 8 et 6 depuis le début de l'année.
« Bien, aujourd'hui, je vais vous offrir une chance de remonter vos notes pour ce trimestre. » Il y eu des murmures dans la foule d'élèves les plus bas. « Je vais réunir plusieurs estrades et composer de nouvelles équipes. Il y aura un combattant et un acolyte. » Une main se leva coté rouge et or.
« Vous formez les binômes comme pour les aurors ? »
« Oui, monsieur Potter. Ceci dit, tout comme pour l'école des aurors, il serait bon que vous attendiez d'être autorisé à parler, pour l'ouvrir. Trois points seront retirés à votre maison. » Le garçon rougit un peu.
« Pardon… »
« Cette fois, que personne ne me coupe, je vais être très clair. Vous ne pourrez jamais choisir vos alliés, dans un combat. Que vous fassiez face à des inferis, des vampires ou des mages noirs, vous n'aurez ni le loisir de choisir, ni la chance du débutant. Si une personne se bat à vos côtés, il s'agit de votre allié. POINT. Vous devez vous coordonner sur les mouvements de ce sorcier et ne pas vous gêner mutuellement, sinon vous serez mort. C'est compris ? »
« Oui professeur ! » Retentirent les voix de tous les élèves en un chœur obéissant.
« Bien ! Ecoutez soigneusement mes propos, je vais donner dans l'ordre le combattant et l'acolyte, puis l'équipe adverse. » Il fit apparaître un parchemin avec sa baguette et commença à lister les élèves. « Estrade 12, Ulric Moroz et Henriette Rosier contre Roxane McMillan et Joseph Lacombe. » Le grand serdaigle rosit en comprenant que la jeune fille de Poufsouffle était plus douée que lui. Qu'à cela ne tienne, il n'avait jamais voulu se battre, il voulait devenir médicomage.
Les noms défilèrent rapidement, sur la 6e estrade se trouvait Septimus Weasley et Olive Hornby contre Soraya Shafiq et Ian McTavish. Et le combat promettait d'être palpitant, car le premier duo ne pouvait pas se supporter, et que le second était composé d'élèves à problème. Si Soraya ne bégayait que rarement en lançant des sorts - c'était de l'apprentissage par cœur - elle avait toujours peur de se battre et d'être blessée. Pour le cas de McTavish, il était ce qu'on pouvait appeler un pyromane naturel. La plupart de ses sorts, même les plus inoffensifs, se terminaient par des explosions.
« Estrade 12, Tom Riddle et Evelyn Snow contre Charlus Potter et Barbara Burke. »
Tom lança un regard hésitant une seconde à sa nouvelle compagne, mais se lança et lui offrit sa main en gentleman.
« J'espère que nous formerons une bonne équipe pour ce duel, Evelyn. » La demoiselle croisa son regard avant de sourire.
« Je n'en doute pas, Tom. » Et elle déposa sa main sur la sienne, se laissant guider sur l'estrade. Il lui fit même l'honneur de la faire passer en premier, gardant sa main dans la sienne pour l'aider à monter les quelques marches.
La douzième estrade comportait de nombreux trous, ainsi que des buissons épineux et des pics de granit. Pour l'instant, tous étaient inanimés, mais Tom n'avait aucun doute sur le fait qu'ils allaient être bien vite en action pour les perturber. En face, Potter ne se donna même pas la peine d'aider sa comparse à grimper, et sorti immédiatement sa baguette, prêt à faire feu. Barbara Burke l'imita, l'air cependant passablement inquiet.
Contrairement au professeur Evermore, la demoiselle avait conscience que l'acolyte de Tom n'était pas une jeune fille fragile. Mais ce n'était pas pour autant qu'elle allait se démonter. Si les rumeurs disaient vrais, alors elle ne faisait que jouer avec des sorts élémentaires basés sur les fleurs. Un bon sort de feu, ou d'explosion, pourrait résoudre le problème. Et puis, Barbara connaissait deux trois sorts à la limite de la légalité grâce à son père. Elle n'allait pas se gêner pour en profiter.
Gérard Evermore leva sa baguette au milieu des estrades diverses, imprégnées de magie instable prête à se déchaîner à tout moment. L'excitation des élèves malgré le silence religieux remplissait l'air alors qu'ils se préparaient pour un duel collectif. Enfin, pas de roulements cette fois-ci. Tous les combattants étaient prêts à en découdre en même temps.
« À mon signal ! » annonça-t-il d'une voix ferme, conscient des pièges que les estrades magiques les plus élevées pourraient déclencher.
Les regards se fixèrent sur lui, attendant avec impatience le mot tant attendu.
« FEU ! » lança-t-il avec autorité, et une gerbe d'étincelles écarlates jaillit de sa baguette, signalant le début de l'affrontement.
Les estrades enchantées réagirent immédiatement, provoquant des turbulences magiques autour des combattants. Des stalagmites surgirent soudainement du sol, modifiant le terrain et forçant les sorciers à ajuster leur positionnement en un instant.
En face, Potter attaqua avec un expelliarmus tonitruant, tandis que Tom esquivait habilement d'un pas de côté, anticipant les caprices de son estrade. D'un geste fluide, il protégea sa partenaire avec un bouclier, démontrant une habilité à s'habituer à la situation, prenant compte de son environnement et des personnes autour de lui. Et il n'avait guère l'intention de détruire son avenir en oubliant de la protéger malencontreusement lors d'un duel. La demoiselle était parfaitement susceptible de lui mettre ses blessures sur le dos.
« C'est tout ce que tu peux faire, Potter ? » provoqua-t-il avec un sourire narquois, ses yeux noirs scrutant chaque mouvement de son adversaire. Leur précédente altercation en sortilège était fraiche dans sa mémoire.
« Tarentallegra ! » répliqua le lion dans la direction de Tom. Ce dernier esquiva d'un nouveau pas de côté, mais les caprices des estrades enchantées l'obligeaient à rester sur ses gardes. Et il eu raison de se méfier.
Car en un éclair, l'instabilité des estrades fit à nouveau éclat et une tempête éclata au-dessus de la scène, provoquant une pluie torrentielle qui lui obscurcissait la vue et rendit les sortilèges encore plus difficiles à anticiper. Un nouvel expelliarmus s'extirpa de la baguette de Potter mais pour filer cette fois dans la direction d'Evelyn qui l'esquiva de justesse dans un mouvement presque gracieux, alors que des ronces jaillissaient du sol dans le sillon laissé par le sortilège.
Profitant de cet obstacle créé par les estrades, Evelyn en prit sciemment le contrôle et renvoya les épines sur le gryffondor, qui sans l'intervention de Burke pour couvrir son partenaire, aurait pu être déterminant quant à l'issu de l'affrontement. Prisonnier des ronces, Charlus Potter n'aurait pas pu poursuivre son duel.
Le temps ne parut suspendu qu'une demi-seconde. Un caedis fondit sur Tom, mais il dévia l'attaque d'un simple geste de sa baguette et d'une habileté remarquable, utilisant les caprices des estrades à son avantage pour se rapprocher de son adversaire. Il contre-attaqua avec un immobilus, suivi de près par un aguamenti qu'il combina avec un amplificatum et un aeria, créant une vague d'eau presque gelée tandis qu'il s'approchait toujours plus de Potter qui, bien que malmené par les assauts répétés qu'il subissait répondit avec un Atakunto.
Obligé de dresser un bouclier pour se protéger de cette attaque inattendue, Tom eut à peine le temps de remarquer qu'Evelyn et Burke se livraient également une bataille frénétique, utilisant les éléments imprévisibles des estrades pour créer des distractions et des opportunités.
La tension était palpable dans l'air tandis alors que les combattants se frayaient un chemin à travers les pièges laissés, démontrant une maîtrise impressionnante dans ce qui semblait être un ballet de sorts et de contre-sorts. Dans ce combat acharné, l'équilibre commençait à vaciller.
De son côté, Burke prenait lentement le dessus sur Evelyn, utilisant les opportunités crées par les caprices en tout genre des estrades. Et malgré ses maladresses la poussant souvent à se jeter au sol pour éviter un ricochet d'un de ses propres sorts, la Serdaigle acculait la noiraude petit à petit, jouant sur la différence de puissance magique plus que visible. Un Immobilus plus tard, Evelyn était piégée.
À l'opposé, Tom se jouait de Potter, anticipant chaque mouvement de son adversaire. Les sorts s'entrechoquaient dans cette danse virulente, mais le serpentard semblait toujours avoir une longueur d'avance.
Cependant, alors que Tom s'apprêtait à lancer une nouvelle combinaison de sorts dévastateurs, un incisiatum, surgit de nulle part, menaçant de le frapper de plein fouet.
Brisant son propre emprisonnement par sa seule volonté, Evelyn Snow fit de nouveau ce qui laissait Tom dans une incompréhension des plus totales. Elle se jeta sur lui et inversa leur position dans un mouvement désespéré. Instinctivement, il la rattrapa à la taille lorsque la grimace de douleur marqua ses traits, et si elle ne cria pas, un flot de sang noir vint s'échouer sur son uniforme trempé. Sous ses doigts s'ajouta à l'humidité magique, un liquide poisseux dont il devina sans peine l'origine. L'énorme entaille qui la sectionnait presque en deux.
« Evelyn… » Le nom avait franchi sa bouche sans son accord.
Il n'y eut aucun sort pour mettre fin à leur duel scolaire. Gérard Evermore se satisfaisait toujours de ce genre de situation, et ne les envoyait à l'infirmerie que lorsque l'un des deux combattants ployait. Ici, l'équipe adverse devait être mise hors d'état de nuire.
Le corps tremblant d'Evelyn commença à s'affaisser contre lui, et une rage inconnue s'empara de son âme. Conservant la petite sorcière contre son torse, il déploya un premier bouclier pour contrer les nouveaux sorts de Barbara Burke et Charlus Potter. Les iris noirs imprégnés d'une détermination féroce, un éclair pourpre s'insinua dans ses dernières, tandis qu'un grondement sourd s'échappait d'entre ses lèvres, Tom s'élança.
Il n'avait plus qu'un seul désir. Les voir tous deux baigner dans leur sang. Ça ne lui suffisait plus de leur refaire le portrait, pas après le cours de sortilège et les tentatives désespérées du lion pour se rapprocher de Snow et de sa dot. Pas après l'insulte ignoble qu'il avait proféré en silence dans cette salle de classe. Evelyn Snow était à lui, et à lui-seul, et bien qu'il soit pour le moment son prisonnier, il ne supportait pas l'idée qu'elle ait put, une fois encore, le sauver sans s'expliquer.
L'estrade trembla brutalement. Des sorts de toutes sortes fusèrent de sa baguette, créant une monstrueuse tempête de magie qui vint s'abattre sur ses adversaires. La pièce elle-même se chargea d'éclats de magie et d'éclairs colorés, tant la puissance du jeune homme et la violence de ses sorts grimpait crescendo. Les groupes autour furent contraint de s'arrêter, la magie déployée commençait à rendre instable de manière exponentielle leur propre zone de combat.
Mais Tom ne ralentissait pas. Il se souvenait de cette potion ratée qui l'avait empoisonnée, et de ses suppliques pour qu'il l'endorme et l'apaise. Il se souvenait du poids de son corps dans ses bras, et de la douleur que cette inconscience infligeait. Il s'en souvenait et le revivait en cet instant même. Evelyn pendait, inerte, contre son épaule gauche, et il pouvait sentir malgré son propre déferlement, la magie qui s'échappait de son être.
Burke et Potter se retrouvèrent rapidement dépassés, incapables de suivre le rythme effréné de l'assaut vengeur. Malgré leurs tentatives désespérées pour riposter, c'était un raz-de-marée qui s'abattait sur eux. Entre les sorts qui les prenaient directement pour cible, et ceux qui étaient volontairement dispersés autour pour créer une réaction en chaîne à cause des estrades, elles-mêmes semblant dépassées par les évènements, ils savaient qu'ils ne faisaient pas le poids.
Barbara Burke s'écroula après l'explosion d'une stalagmite juste devant son visage, et la roche entailla sévèrement son faciès, la défigurant pour quelques heures. Charlus Potter ne pouvait cependant pas perdre, et il redoubla d'effort. De nouveaux sortilèges jaillirent de sa baguette, plus anciens, plus puissants, et surtout, moins blanc.
La vision déjà obscurcit par les éléments déchainés, le gryffondor ne vit pas s'il avait touché le serpentard. Pas plus qu'il ne vit l'éclair noir lui foncer dessus. Ou plutôt, venir frapper l'estrade juste devant sa personne.
« Alors Riddle, on est fait !? » La moquerie ne put se poursuivre.
Le sort noir fit exploser à retardement la moitié de la scène malgré sa composition magique et envoya voler Potter et son acolyte du jour contre le mur porteur de la salle de duel. Le craquement sonore qui retentit marqua la fin de tous les combats alentours, tandis que le corps du lion retombait sur la pierre froide, les jambes repliées dans des angles impossibles.
Tom ignora les applaudissements de ses congénères. Il n'écouta pas non plus les remarques du professeur sur son combat, ou sur le fait que Potter avait échappé de peu à la mort. Il se contenta de récupérer le corps fragile et sanglant d'Evelyn pour le soulever et la caler contre son torse avant de quitter la salle sans un mot. Provoquant un silence stupéfait de l'assemblée une fois la porte claquée derrière lui.
« Je t'interdit de me laisser, tu entends ? » Mais il ne reçut aucune réponse, pas même alors qu'il manquait de l'échapper en trébuchant dans les escaliers mouvants.
Les lèvres sanglantes de la sorcière restaient désespérément closes.
