BONSOIR A TOUS TRES CHER(E)S MATES !
Tout d'abord, je vous remercie tous pour vos reviews, follows and favorits ! Ca me touche beaucoup !
Sinon...je sais que j'ai été horrible en vous laissant ainsi...mais je kiffe trop faire ça ! ahahaha Donc...vous aurez la réponse si ou non Killian a survécu !
Bon...sinon, déjà ce chapitre est plus long que les précédents...je me suis emportée. Et pas que dans la longueur.
Donc, je vous préviens...ce chapitre est disons...très expressif. Et en lisant Emma...bah vous lirez mes réactions lorsque je suis à cran...
Donc...beaucoup beaucoup beaucoup beaucoup de gros mots ! J'y peux rien, j'suis comme ça !
Puis elle est à cran quoi ! Qui ne pèterait pas un câble ?!
So, Enjoy !
J'oubliais...décidément, Kufi encore une p'tite surprise pour toi !
Chapitre 5 :
« Tu ne vas pas mourir ».
Non, il ne pouvait pas mourir. Elle avait promis à Liam de lui ramener son frère vivant. Elle tenait ses promesses. Killian ne pouvait pas mourir dans ses bras…surtout pas en ayant tenté de la protéger, elle.
Putain d'idiot d'Irlandais, pesta-t-elle intérieurement.
Ses yeux se fermaient peu à peu. Sa respiration devenait de plus en plus faible. Il partait.
« Restes avec moi, Jones. Les secours arrivent, okay ? Juste, restes avec moi…s'il te plaît ».
Elle regardait son corps gisant. Son visage abîmé par les briques, mais également par la fatigue, la douleur. Elle caressa son visage de sa main droite, tout en maintenant la pression sur sa blessure de sa main gauche. Elle ne voulait pas qu'il meurt.
Si elle avait su que les choses en arriveraient à ce point…jamais elle ne l'aurait laissé en liberté. Au moins, il ne serait pas entre la vie et la mort. Elle ne pouvait empêcher le sentiment de culpabilité de l'envahir. S'il venait à mourir…non non et non…elle ne devait pas avoir de telles pensées.
Cela faisait dorénavant dix minutes qu'elle avait appelé les secours, et ils arrivaient enfin. Après avoir sorti la civière du véhicule, deux ambulanciers se dirigèrent dans la direction de Cruella…ce qui ne manqua pas d'énerver Emma.
« Pas elle ! Lui en premier ! s'écria-t-elle ».
Les ambulanciers furent surpris et, alors qu'ils s'apprêtaient à lui répondre, Emma ajouta :
« -PUTAIN DE MERDE, GROUILLEZ-VOUS ! IL A BESOIN DE SOINS !
-Elle aussi, madame, répondit l'un des ambulanciers.
-J'en ai rien à foutre d'elle ! ELLE EST UNE PUTAIN DE MEURTRIERE, ELLE PEUT ATTENDRE, PAS LUI ! Vous devez le sauver ! ».
Waouh. Elle ne pouvait être plus honnête. Elle avait hurlé sur l'ambulancier. Criant du plus profond de ses tripes.
Comment peuvent-ils ? Comment osent-ils ? Un homme d'une trentaine d'années ! Gravement blessé, merde ! Un homme ! ET EUX, ILS SE DIRIGENT VERS CETTE PUTAIN DE SALE CHIENNE DE PSYCHOPATHE DE MERDE ! Si je n'avais pas besoin de leur aide…je les étriperais sur place ! bouillonna Emma en leur lançant un regard noir –qu'ils réussirent à voir à cinq mètres d'elle, pour dire à quel point était-elle énervée.
Les secouristes étaient conscients qu'ils ne devaient pas écouter Emma, que leur travail était de sauver les gens, peu importe leurs actions. Mais, suicidaires ils n'étaient pas. Emma était telle une furie. C'est pourquoi ils jetèrent un coup d'œil à leur troisième collègue, lui faisant signe de rejoindre Feinberg, tandis qu'eux rejoignirent Emma et Killian, civière en mains.
Emma recula de deux pas pour laisser les ambulanciers s'occuper de Killian. Ils lui déchirèrent sa chemise –bleue comme ses yeux– puis compressèrent la blessure avec des gazes. L'un d'eux vérifia les paupières du jeune homme tout en disant :
« Monsieur ? Monsieur ? Est-ce que vous m'entendez ? Si vous m'entendez, serrez mon doigt, ajouta-t-il en mettant ses doigts dans la main de Killian ».
Aucune réaction. Il n'avait pas serré le doigt de l'ambulancier. Les deux hommes installèrent ensuite Killian sur la civière, puis posèrent un masque sur son visage ainsi qu'une poche de perfusion.
Deux minutes plus tard, Killian était dans l'ambulance, dans un état des plus critiques. Les portes du véhicule médical étaient sur le point d'être fermées lorsqu'Emma les stoppa.
« -Vous ne pouvez pas entrer, mademoiselle ! s'exclama l'un d'eux.
-Bien sûr que si je peux, répondit-elle en montrant sa plaque, si vous pensez que je vais le laisser seul, vous rêvez ! ».
Emma était si préoccupée par l'état alarmant de Killian qu'elle n'avait pas aperçu l'arrivée d'une deuxième ambulance –pour cette putain de salope bien sûr.
Elle n'eut nul besoin d'entrer dans l'ambulance par la force. Les deux hommes avaient, apparemment, abandonné l'idée de se confronter à sa colère.
Alors relié à un électrocardiogramme, la jeune blonde put voir que le rythme cardiaque de Killian était faible et irrégulier. Elle lui prit alors la main, l'enveloppant des siennes et lui murmura avec un faux sourire :
« Tu ne peux pas mourir, okay ?! J'ai lu ton dossier médical, et t'es l'genre survivant toi, hein ».
Oh oui…un survivant. Emma s'était même demandé comment cet homme pouvait encore être en vie.
Six plâtres aux bras et quatre aux jambes rien que durant son enfance –et plus précisément jusqu'à ses 16 ans. Puis, un accident de moto à 21 ans avec commotion cérébrale et côtes cassées –deux mois de coma. Et les choses n'allaient pas en s'allégeant depuis son entrée au FBI…un nombre incalculable de blessures par balles, de contusions plus ou moins sévères. Un survivant…elle aimait le son de ce mot. Rassurant, non ?
Ses yeux étaient de plus en plus larmoyants puis, dans un mélange de rires et de pleurs, elle continua :
« Puis franchement, t'es trop diablement beau pour mourir…Accroches-toi, Killian. Nous arrivons à l'hôpital ».
Les ambulanciers avaient conduit jusqu'au petit hôpital de Storybrooke. Sans perdre une minute, ils sortirent Killian –qu'Emma venait tout juste de lâcher– et le firent entrer aussitôt dans l'hôpital.
Une infirmière, petit et brune aux yeux noisette, et un médecin, grand et blond aux yeux bleus, réceptionnèrent le jeune brun. L'un des ambulanciers informa alors :
«-Homme, la trentaine, blessé par balle à l'épaule. Probablement trois côtes cassés, difficultés respiratoires.
-Depuis combien de temps a-t-il perdu connaissance ? questionna le médecin.
-Une vingtaine de minutes, s'exclama Emma ».
Le médecin, docteur R. Chase avait pu lire Emma sur sa blouse, sonna l'ordre de le préparer pour le bloc numéro trois. Elle s'assit donc dans la salle d'attente, angoissée.
Deux jours plus tard. Killian avait été transféré à l'hôpital de Boston la veille au matin, avec sécurité renforcée. Malgré quelques complications durant l'opération, notamment des convulsions, le jeune homme semblait récupérer assez rapidement. Cependant, pour minimiser sa douleur, liée au trauma crânien, les médecins l'avaient plongé dans un coma artificiel.
De son côté, Emma n'avait eu aucune information quant à l'état de Killian. Le personnel médical restait muet face à ses questions, lui donnant à chaque fois la même excuse « nous n'avons pas le droit ».
Plus étonnant, Liam lui aussi n'avait droit à aucune information. Il s'agissait pourtant de son frère ! L'Irlandais ne demandait pas à pouvoir voir son frère –il savait qu'il ne pouvait pas en raison de l'état d'arrestation qui pesait sur Killian– mais tout simplement à avoir des nouvelles sur l'état de santé de son frère...ce qu'on lui refusait, avançant la même excuse « nous n'avons pas le droit ».
Liam restait relativement calme face à la situation, ce qu'Emma ne comprenait pas. Elle était elle-même sur le point d'exploser face à ces inepties.
Le soir venu –vers 18 heures 30– Liam quitta l'hôpital afin de rejoindre sa femme et sa fille qui l'attendaient à la maison. Il avait proposé à Emma de se joindre à eux, mais celle-ci déclina son offre.
Elle ne rentra pas pour autant chez elle. A quoi bon ? Elle ne trouverait pas le sommeil. Et pourtant, elle en avait bien besoin, les cernes sous ses yeux en étaient la preuve.
Au lieu de cela, la jeune femme se rendit à son bureau, pensait y trouver un certain calme avant de retourner à l'hôpital le lendemain.
Lorsqu'elle sortit de l'ascenseur, une vague d'applaudissements se firent entendre.
Pourquoi ces crétins applaudissent-ils ?
Au fur-et-à-mesure qu'elle s'avançait vers son bureau, les acclamations se faisaient plus vives. Ne comprenant pas cette stupide cérémonie, elle questionna l'un des agents -A. Farell :
« -Pourquoi applaudissez-vous ?
-Parce que vous avez enfin arrêté ce ripoux ! répondit l'intéressé, un sourire fière aux lèvres ».
Ripoux ? Etait-il en train de parler de Killian ?
« -De quel ripoux parlez-vous ? demanda Emma d'un ton sec.
-Killian Jones, bien sûr. Vous êtes une sacrée héroïne, agent Swan ! ».
A cela s'ajoutèrent les cris des autres agents derrières. Emma était choquée. Ces imbéciles se réjouissaient de l'arrestation de Killian ? Une héroïne, elle ? Quels ignorants...le seul héros, c'était Killian.
« -Excusez-moi, finit-elle par dire en essayant de se contenir, êtes-vous tous en train de me dire que vous vous réjouissez de l'arrestation de l'un des nôtres ?
-Il n'est plus l'un des nôtres, riposta une agent à deux pas, il est sale traitre !
-Un traitre ?! répéta Emma incrédule, l'homme que vous traitez de traitre a sauvé ma vie ! Il avait la possibilité de fuir, mais il s'est pris une putain de balle à ma place ! Quel genre de personnes êtes-vous pour vous réjouir d'une telle arrestation ! Bordel ! Quel est votre putain de problème sans déconner ! commença-t-elle à s'énerver.
-Cela n'enlève pas le fait qu'il est un traitre ! Il a volé des secrets d'Etat ! Tout ce qu'il mérite c'est de croupir le reste de sa vie en prison, lança cette même-agent.
-Vous êtes une conne ! s'exclama Emma, vous êtes tous de pauvres cons ! Un homme est allongé dans un lit d'hôpital, dans un état critique, et vous, bordel de merde, vous ..., vous me dégoutez ! finit-elle avant de rentrer dans son bureau en claquant la porte ».
Emma passa ses deux mains dans ses cheveux, puis les laissa redescendre sur son visage.
« Un verre ».
Elle avait besoin d'un verre. Elle avait besoin d'oublier les conneries qu'elle venait d'entendre.
Tout ce qu'il mérite c'est de croupir le reste de sa vie en prison... Emma n'en revenait pas. Comment dire de telles choses ? Si lui méritait de croupir en prison pour le restant de ses jours, que méritait un tueur ? Que méritait le Crocodile ?
Tout ceci fit prendre conscience d'une chose à Emma : tout le bureau le croit coupable. L'était-il au moins ? Certes les preuves l'accusaient, mais des preuves, ça se fabrique, non ? Mais qui pourrait lui en vouloir à ce point ? N'était-il pas assez abîmé par la mort de sa fiancée pour lui ajouter cela en plus ?
La jeune agent réussit à fermer les yeux pour quelques heures, quatre pas plus.
Le lendemain matin, Emma se rendit dès 6 heures à l'hôpital. Le cirque de la veille était toujours dans son esprit et par conséquent, elle était de très mauvaise humeur.
La jeune blonde était décidée à avoir des nouvelles de Killian. C'est pourquoi elle se rendit à l'accueil et questionna une jeune infirmière :
« -Bonjour, mademoiselle. Je suis l'agent Emma Swan du FBI, dit-elle en montrant sa plaque. Je suis arrivée avec monsieur Jones il y a deux jours, puis-je avoir des informations quant à son état ?
-Je suis désolée, madame, mais je ne suis pas autorisée à vous délivrer de telles informations, répondit l'infirmière sans même lever le regard vers Emma.
-Vous ne pouvez pas ou vous ne voulez pas ? enchérit la jeune blonde, beaucoup moins courtoise.
-Je vous demande pardon ? déclara l'infirmière en levant cette fois-ci la tête.
-Vous m'avez très bien comprise ! Je commence à en avoir marre de vos réponses à lacon "on ne peut pas ! On n'a pas le droit !". Depuis ce fichu hôpital du Maine je suis dans l'attente d'informations précises le concernant et RIEN ! Même son frère n'obtient pas de réponse ! PUTAIN SON FRERE ! s'écria Emma en haussant à chaque mot le ton, vous me faites chier avec votre protocole à la noix !
-Ecoutez madame, si vous ne vous calmez pas, je serais obligée d'appeler la sécurité ! ».
Emma ne répliqua rien, mais n'en pensait pas moins.
SALOOOOOOOPE ! Putain de merde ce n'est pas possible ça ! J'te foutrais ton "désolé" où j'pense ! Et non je ne me calmerais pas ! pesta la jeune blonde pour elle-même.
Quelques minutes plus tard, Emma aperçut au loin Gold. Il était chargé de l'affaire du Crocodile, et indirectement de celle de Killian dans la mesure où il avait été, par le passé, son supérieur.
Celui-ci s'approcha d'elle, la saluant aussi froidement qu'il pouvait le faire puis lui déclara d'un ton sec:
« -J'ai bien lu votre rapport concernant la mort de Cruella Feinberg...mais je ne comprends toujours pas pourquoi vous étiez à un kilomètre du lieu du dernier crime du Crocodile, ce n'est pas votre affaire.
-Et bien mon job était de retrouver Killian Jones, non ? répliqua Emma avec audace. Les filatures, ça vous dit quelque chose ? Voilà pourquoi j'étais là-bas ! Je faisais mon PUTAIN de boulot !
-Agent Swan, je ne sais pas comment se passe les choses à Sacramento, mais ici, sous mon commandement, je ne tolérerai pas une impertinence de plus de votre part, me suis-je bien fait comprendre ? menaça Gold.
-Désolée...je suis...légèrement à cran. Ces abrutis d'infirmiers et de médecins, ajouta-t-elle en les pointant du doigt, refusent de nous dire des nouvelles de l'état de l'agent Jones, expliqua Emma d'un ton beaucoup plus calme.
-Il n'est plus agent, corrigea Gold avant de continuer, et les abrutis ne font que suivre mes directives ».
Suivre ses directives ? Mais pourquoi ? Abasourdie, Emma s'étonna :
« -Quoi ?!
-J'avais besoin de vous parler avant, agent Swan. Concernant votre rapport. Comment avez-vous su que monsieur Jones serait à proximité du lieu du crime ? Je veux dire ... vous ne l'avez pas filé sur deux cents bornes, non ?!
-Je pensais que le meilleur moyen de le trouver était de surveiller l'itinéraire du Crocodile, j'avais raison.
-Bien, répondit-il avant de continuer, monsieur Jones a souffert d'un œdème pendant l'opération ce qui l'a fait convulser. Les médecins ont donc décidé de le plonger dans un coma artificiel pour soulager sa douleur. Il devrait se réveiller dans l'après-midi d'après son médecin. Vous irez l'interroger à son réveil concernant votre affaire...avant que la CIA prenne la relève, vraisemblablement en début de semaine prochaine.
-Euh...merci beaucoup, Au revoir ».
Gold était parti sans même dire au revoir, aussi froidement qu'il était arrivé. Cet homme était...elle ne savait comment le décrire. Tous au bureau semblait le craindre...mais Emma n'en comprenait pas encore la raison.
Cruella...morte. D'après le légiste, la femme était morte sur le coup. La balle tirée par Emma lui avait sectionné la moelle épinière.
A l'exception du fait qu'elle avait retrouvé Killian une semaine après son arrivée, Emma avait raconté avec exactitude les circonstances de la mort de Feinberg. Feinberg pointant son arme contre elle et Killian s'interposant puis la fuite de Cruella avant qu'Emma ne tire pour l'empêcher de fuir.
Il était 8 heures 15 lorsqu'elle appela Liam afin de lui faire parvenir des nouvelles de l'état de Killian, sans omettant le détail "CIA". Outre ce petit détail, l'Irlandais semblait rassuré. Malheureusement, il ne pouvait se rendre à l'hôpital dans la journée.
A 12 heures 20, Emma descendit à la cafétéria de l'hôpital afin de s'y restaurer avant de monter dans la chambre de Killian.
Une demi-heure plus tard, la jeune femme était assise sur le bout du lit, regardant Killian, encore endormi.
Ses cicatrices semblaient déjà s'estomper, et malgré la gravité de ses blessures, il semblait être dans une forme relativement bonne. Survivant, direz-vous, hein ?
C'est alors qu'il commença à ouvrir doucement les yeux, gémissant de douleur au passage, puis son regard se posa sur celui d'Emma. Ils se sourirent mutuellement, Killian marmonnant entre ses dents :
« Un ange ».
L'Irlandais se redressa alors, mais il fut très vite retenu dans son geste pas la menotte qui reliait sa main droite au lit. Laissant s'échapper un petit rire, il dit à Emma :
« -Oh...tu t'en es souvenu...mmh.
-Ce n'était pas moi, répondit-elle d'une voix douce, leur fichu protocole.
-Moi qui croyais que tu ne pouvais plus résister à mon charme fou, merci franchement, ça casse le mythe ça...riposta-t-il aussitôt ».
Le mythe ? Emma se mit à rire. Quel idiot ! pensa-t-elle en roulant des yeux. Killian Jones était bien de retour, sans aucun doute. Plus sérieuse, la jeune blonde prit une inspiration avant de dire :
« -Je n'ai pas réellement eu le temps de te remercier, Killian. De m'avoir sauvé la vie. Merci.
-Mais de rien, love, se contenta le jeune brun de répondre en rougissant légèrement, c'était la bonne chose à faire.
-Et je suis désolée.
-Pour quelle raison devrais-tu l'être ? questionna Killian.
-A cause de moi, t'es dans un piteux état, précisa Emma, le regard coupable.
-Oh, j'ai connu pire, Swan, ce ne sont pas quelques côtes cassées qui vont m'arrêter, déclara Killian puis s'humidifiant les lèvres il ajouta, un regard entendeur, du moment que le reste est intact, tu sais ... je vais bien !
-Rien ?! s'écria Emma, tu as failli y rester, cesses de minimiser idiot ! ».
Killian fut très étonné de l'élan de la jeune femme. Elle avait haussé le ton pour la première fois alors que, depuis son réveil, elle avait été des plus douces.
Mais aucun des deux ne put ajouter le moindre mot qu'une infirmière fit irruption. Elle venait pour lui prodiguer des soins.
Emma retourna dans la chambre de Killian une heure plus tard, avec un pot de gelée. Elle le posa sur la table de Killian, puis s'assit sur le bord du lit.
Killian regarda le pot de gelée, puis lui dit en grimaçant :
« -Tu manges ça, toi ?
-Nope, répondit Emma, mais il semblerait que ça ait des vertus plus ou moins curatives, avait-elle ajouté un sourire moqueur aux lèvres.
-Rien ne vaut un bon shepherd's pie pour se remettre sur pieds, je peux te le dire, Swan ! ».
Elle le lui en aurait apporté s'il y en avait eu à la cafétéria. Malheureusement pour lui, ceci n'était pas à la carte de la cafétéria. Mais elle n'était pas ici pour le materner, elle devait l'interroger. Prenant une profonde inspiration, elle se lança :
« Killian, je suis ici pour t'interroger. Concernant les dossiers secrets d'Etat. Où sont-ils ? ».
Aussitôt le jeune homme se ferma, refusant de croiser le regard de la jeune femme. L'ambiance était pesante. Au bout de cinq minutes, Emma força Kilian à la regarder en prenant son menton entre ses doigts puis répéta :
« -Où sont les dossiers, Killian ? Tu sais ce qu'il t'attend, non ? La CIA va venir te chercher et ils vont te faire avouer, sous la torture. Tu connais aussi bien que moi leurs pratiques.
-Je m'en fiche, lança froidement le jeune homme. Ils peuvent me faire tout ce qu'ils veulent !
-Tu ne peux pas être sérieux !
-SI ! s'écria-t-il, je suis coupable, pourquoi perdre ton temps, hein ?!
-Donc tu as volé ces dossiers ?
-Pff, parce que tu me croirais si je prétendais le contraire ? Le FBI me croit coupable et tu es le FBI ! ».
Il avait raison. Le FBI tout entier le croyait coupable. Et elle faisait partie du FBI. Mais elle vit une lueur de désespoir en écoutant les derniers mots de Killian…peut-être avait-elle raison, qu'il n'était pas coupable.
« -Oui, je suis du FBI, finit-elle par répondre avant de continuer en posant son insigne sur la table, mais maintenant ce n'est pas l'agent qui te demande, mais moi, Emma. Est-ce que tu as dérobé ces dossiers ?
-Qu'est-ce qui te fait dire que je ne te mentirais pas ? rétorqua-t-il la boule à la gorge, touché par le geste de la jeune blonde.
-Parce que, dit-elle en souriant sincèrement, il n'y a pas beaucoup de choses dans lesquelles je suis bonnes, mais ça oui...j'ai disons…une sorte de super pouvoir, je sais lorsque quelqu'un me ment ».
Killian regarda attentivement Emma. Elle était prête à le croire ? Fermant les yeux, à défaut de se gratter le derrière de l'oreille, avant de plonger son regard dans celui d'Emma en lui disant :
« -Je ne les ai pas pris.
-Mais qui voudrait te faire plonger ? demanda Emma, concernée.
-A ton avis ?
-Ne me dis pas…le Crocodile ?
-J'en suis sûr ».
A cet instant, le téléphone d'Emma se mit à sonner. C'était Walsh. Elle se leva et s'apprêta à quitter la chambre lorsque Killian lui demanda :
« -Alors tu me crois ?
-A tout à l'heure, Killian ».
Bien sûr qu'elle le croyait. Il était innocent. Mais si elle avait foi en son innocence, il en sera autre pour la CIA. Son téléphone se remit à sonner :
« -Hey ma chérie, alors Boston toujours aussi cool ? ironisa Walsh.
-Très drôle, tu sais que je déteste cette ville ! Quoi qu'il en soit, je devrais rentrer à la maison dans une semaine.
-Ah ça, c'est une bonne nouvelle Emma ! Moi qui voulais t'annoncer que je prévoyais de te rendre visite le week-end prochain.
-Oh…je crois que ce week-end sera très très apprécié à la maison ! dit-elle d'une voix enjôleuse.
-Mmh, je te reconnais bien là, Emma. Bon, je dois y retourner. Je te dis à plus, chérie. Je t'aime.
-Moi aussi, à plus tard ».
Emma ne fut de retour dans la chambre de Killian qu'à 18 heures. Elle avait mis tant de temps en raison de la mauvaise nouvelle qui l'avait contrainte de rejoindre le bureau. L'état de Killian s'améliorant à une vitesse considérable, les médecins avaient autorisé la CIA à le prendre avec eux dès le lendemain midi.
Elle savait ce qui attendait Killian, et elle ne pouvait se rendre à le laisser subir ce triste sort. La CIA irait lui extirper de faux aveux. C'était ainsi que fonctionnait la chose. D'une voix morne, elle dit à Killian, à qui elle avait apporté un sandwich :
« -Ils viennent demain. La CIA vient demain. Je suis désolée, Killian.
-Ne le sois pas, love. Ce n'est pas de ta faute, tenta-t-il de la rassurer.
-Si. Si je n'avais pas été sur cette route, tu ne te serais pas interposer, et donc tu ne serais pas dans ce lit, culpabilisa Emma avant de le regarder droit dans les yeux, à cause de moi, ils vont te torturer pour t'extirper de faux aveux ».
Au contraire d'Emma, l'arrivée de la CIA n'effrayait pas Killian. Il en était totalement indifférent. Alors que la jeune blonde se leva et marcha vers la fenêtre, le jeune brun croqua un morceau dans le sandwich.
Elle regardait le soleil. Le coucher du soleil plus précisément. Sans doute le dernier que Killian verrait avant un très long moment. A cause d'elle. Emma mit ses mains dans ses poches et, tâta de ses doigts ses clefs de voiture.
Elle les sortit et les contempla alors posées dans la paume de sa main. Elle lança un regard furtif vers Killian, puis contempla à nouveau le ciel orangé avant de rompre le silence :
« -Le soleil se couche à l'est.
-Non, à l'ouest love, corrigea Killian en finissant sa bouchée ».
Bien sûr qu'elle savait. Et son message était certes…étrange. C'est pourquoi elle s'approcha de lui et se rassit au bord du lit. Elle plongea alors ses yeux émeraude dans son regard océan, et déposant les clefs dans la main de Killian, elle répéta :
« Si, le soleil se couche à l'est ».
Etonné, le regard du jeune brun oscillait entre sa main et le regard d'Emma. Était-elle réellement en train de l'aider à s'évader ? Elle lui sourit puis attrapa discrètement une épingle dans ses cheveux et la déposa à son tour dans la main de Killian.
Emma ferma la main de Killian sur elle-même. Elle n'avait pas d'autre choix. Elle devait l'aider. Enveloppant sa main sur celle de Killian, elle finit par lui dire :
« Sois prudent ».
Et elle quitta la chambre sur ces mots.
Le soleil se couche à l'est….ou autrement dit, ma voiture est à l'est.
So, vous me pardonnez pour ma vulgarité ? Une p'tite review ? Please...
