Hello. Voici le 9ème chapitre de ma fic ! En espérant que celui-ci vous plaise !


Chapitre 9 :

Deux jours plus tard

Emma était toujours à l'hôpital malgré ses contestations. Le chirurgien qui l'avait opéré de son appendicite voulait la garder en observation.

Elsa et Liam lui avaient également rendu visite, insistant fortement pour qu'elle écoute les recommandations des médecins. Heureusement pour elle que Killian ne pouvait pas les rejoindre dans leur discours. La jeune blonde était certaine qu'il ne l'aurait pas lâchée jusqu'à ce qu'elle consente à rester comme demandé par le médecin.

« -Bonjour, Mlle Swan. Une livraison spéciale est arrivée pour vous. Il semblerait que vous ayez un admirateur secret.

-Un admirateur secret ? répéta la patiente. Non…c'est certainement de la part de mon fiancé.

-Oh…vous êtes fiancée ? Votre fiancé ne vient pas vous rendre visite ? questionna l'infirmière, intriguée.

-Il ne pourra venir que dans trois jours. Il est très occupé en ce moment ».

Emma souriait en attrapant le bouquet. Peut-être compenserait-il l'absence de Walsh. Elle avait fait semblant de ne pas être déçue qu'il ne vienne pas de suite à son chevet. La jeune femme aurait aimé qu'il soit présent à ses côtés pour l'accompagner. S'il avait été présent, elle aurait d'ailleurs pu sortir de ce satané hôpital.

« En tout cas, c'est très beau bouquet, Mademoiselle, déclara la soignante. Je vous laisse ».

La jeune femme huma le parfum des fleurs. Walsh ne lui offrait pas souvent des fleurs et lorsqu'il le faisait, son choix se portait sur les classiques roses rouges. Il s'améliorait vraiment -ou voulait se faire pardonner de ne pas être présent- avec de magnifique bouquet d'orchidées.

Emma attrapa la carte qui était glissée parmi les fleurs. Il s'agissait d'une jolie enveloppe rosée. Elle avait déjà pris l'odeur des fleurs. La blonde ouvrit l'enveloppe et en sortit une carte blanche. Son cœur manqua un battement lorsqu'elle l'ouvrit.

Emma...love

Il me tarde de te retrouver…

Je n'ai aucun doute que tu te remettras vite…

Tu es une véritable guerrière

J.-H.

« Killian, murmura-t-elle ».

Malgré la surprise, Emma n'était pas si étonnée que ça. Ce genre de fleurs semblait être beaucoup plus être son style à lui qu'à celui de Walsh. Il n'aurait pas dû lui envoyer ce bouquet…par contre Walsh.

Elle lui en voulait. C'était bien plus fort qu'elle. Comment pouvait-il faire passer son travail avant elle, sa fiancée ? Comment pouvait-il ne pas accourir à son chevet alors qu'elle aurait pu y rester ?

Elle était aussi en colère contre lui, Killian. C'était irrationnel mais elle était en colère contre lui. Pourquoi lui donnait-il à chaque fois cette sensation d'être importante ? Ce n'était pas son rôle. C'était celui de Walsh.

« -Hey, Emma, s'exclama Elsa en entrant dans sa chambre avec son mari. On ne te dérange pas ?

-Euh…non, répondit la jeune femme. Vous pouvez entrer.

-Tu vas mieux, Emma ? demande Liam. Je…je crois que tu peux sortir ce soir, c'est ça ?

-Oui je vais mieux, merci Liam. Ouais je vais pouvoir enfin sortir ce soir.

-Tu voudras qu'on te dépose chez toi ? Enfin, Liam je suppose que ça ne te dérangera pas de la raccompagner, hein ?

-Oh non, bien sûr, my love. Emma ?

-Euh non, merci quand même. Je vais pouvoir rentrer seule. Par contre…Liam, je peux te demander un petit service ? hésita la jeune femme.

-Bien sûr, qu'est-ce que je peux faire pour toi ?

-Je…le médecin m'a prescrit un arrêt de travail de 2 semaines et…je ne pense pas que Gold me laissera retourner au bureau plus tôt et…

-Emma, tu n'es pas raisonnable, intervint Elsa. Tu viens de te faire opérer, tu dois te reposer. Tu ne peux pas retourner travailler !

-Justement, Elsa, ce n'est pas ce que j'allais demander à Liam…enfin, pas exactement, avoua-t-elle.

-C'est-à-dire ? demanda-t-il Liam, intrigué.

-Je pourrais travailler depuis chez moi si tu m'apportes certains dossiers ? Je sais que ce n'est pas la procédure et que…

-D'accord. Tu as besoin de quels dossiers ? la coupa-t-il.

-D'accord ? s'étonna Emma. Je…j'aimerais bien des dossiers des affaires récentes du Crocodile si…c'est possible ?

-Tu crois vraiment que pister le Crocodile est le meilleur moyen de retrouver Kilian ? demanda l'aîné Jones.

-Je…si j'étais à sa place ».

Emma s'arrêta, songeuse. Si un taré comme le Crocodile s'en était pris à quelqu'un qu'elle aimait plus que tout, s'il lui avait pris l'amour de sa vie, jamais elle n'aurait arrêté de le traquer. Jamais. Et si elle était honnête avec elle-même, elle aurait écouté certainement la même petite voix que Killian devait entendre : Tue-le. C'est à ce moment-là qu'elle réalisa. La jeune femme réalisa ce qu'elle avait demandé au brun. Elle lui avait demandé de renoncer à la chose à laquelle elle n'aurait certainement pas renoncé elle-même. Et il lui avait dit oui. L'Irlandais lui avait promis d'y renoncer, d'accepter de simplement l'arrêter et de l'enfermer en prison. Il était définitivement plus fort qu'elle. Jamais elle n'aurait renoncé. Une larme s'écoula lentement de son œil droit quand elle poursuivit enfin :

« -Si j'étais à sa place, je n'arrêterai pas de traquer l'assassin de la personne que j'aimais jusqu'à ce que je le trouve.

-C'est bien son genre aussi, avoua Liam avant d'être interrompu par la sonnerie de son téléphone. Je…désolé, mais je dois prendre cet appel. C'est Gold ».

Liam sortit de la pièce, laissant les deux jeunes blondes seules. Elsa pouvait noter que son amie était ailleurs et semblait…triste. Elle s'assit alors à ses côtés puis, tout en lui prenant la main tendrement, lui demanda :

« -Tu vas bien, ma belle ? Tu sembles…déboussolée.

-Oui, oui, mentit la blonde. Pourquoi est-ce que ça n'irait pas, hein ?

-Emma…tu n'as pas à me mentir, tu sais ?

-Je ne te mens pas, Elsa. Je vais bien, je te le jure. »

Non, elle n'allait pas bien mais elle ne pouvait clairement pas dire la vérité à Elsa. Elle peinait déjà à se l'avouer à elle-même. Comment pouvait-elle expliquer à son amie qu'elle était en colère contre son fiancé de ne pas être assez présent pour elle et qu'elle était également en colère contre Killian de l'être trop ? Elle la prendrait certainement pour une pauvre folle souffrant de troubles psychiatriques.

Elsa ne la croyait pas. Elle n'avait beau se connaître que depuis quelques mois, les deux jeunes femmes s'étaient très vite rapprochées. En effet, elles avaient beaucoup en commun, comme le fait d'être toutes les deux orphelines et d'avoir grandi dans le système. L'épouse Jones savait que son amie se protégeait en gardant tout pour elle mais elle pensait aussi que partager ses doutes pourrait l'aider.

« -Okay, finit par acquiescer Elsa. Mais dis-moi, c'est que Walsh ne déconne pas avec ce bouquet ! Il est magnifique, Emma !

-Ouais, sourit nerveusement l'agent du FBI. Magnifique, tu l'as dit.

-Tu…ce…il ne vient pas de Walsh, n'est-ce-pas ? osa demander Elsa.

-Que…quoi, de qui d'autre pourrait-il venir ? bafouilla-t-elle.

-Et bien…hésita l'autre blonde. Je dirais d'un certain James ? ».

Dans le mile, Elsa, pensa Emma. Walsh n'avait pas pris cette peine. Il était resté à Sacramento car, selon ses dires, il devait boucler son « dossier du siècle ». Enfin, il ne lui avait pas dit cela directement, non. Le fiancé de la blonde était du genre à tourner autour du pot, à faire dire aux autres ce qu'il veut réellement, les laisser croire que c'était leur idée à eux, et non la sienne. Emma savait à quel point son fiancé voulait diriger sa propre filiale de la maison d'édition dans laquelle il travaillait. Qui était-elle pour l'empêcher d'accomplir cela ?

« -Quand est-ce qu'il te rend visite ? demanda Elsa, voyant que son amie était mal à l'aise.

-Euh…je…il, bégaya la blonde. Je ne pense pas qu'il viendra tout de suite…il est très occupé en ce moment.

-Oh, s'étonna l'autre blonde. Je pensais qu'il avait réussi à prendre un billet pour venir te voir.

-Un billet ? dit-elle, confuse. Pourquoi aurait-il besoin d'un billet ?

-Euh…et bien, ma belle, déclara Elsa, perplexe. C'est tout de même plus rapide de venir à Boston depuis Sacramento en avion, non ?

-Oooh, euh oui, bien sûr. Il doit arriver doit trois jours ».

Emma rougissait comme une tomate. Ce n'était pas possible d'être plus embarrassée qu'elle ne l'était. Elle était fiancée à Walsh, bien sûr que c'est de lui qu'Elsa parlait. Pourquoi lui aurait-elle demandé si Killian, enfin James, allait lui rendre visite ? Même si la blonde était au courant pour eux, c'était bien une première et dernière fois. C'est ce qu'elle lui avait dit après sa confession.

Elsa, quant à elle, regardait attentivement Emma. Elle comprenait un peu mieux son état. Son fiancé n'était pas à ses côtés alors qu'elle avait échappé de peu à la mort et l'homme dont elle était tombée amoureuse -même si elle le niait ou n'en avait pas encore conscience- n'était pas présent non plus.

« -T'aimerais bien qu'il soit là, n'est-ce-pas ? demanda Elsa, concernée.

-Bien sûr, c'est mon fiancé, Elsa. Pourq…

-…je ne parle pas de Walsh, la coupa-t-elle.

-De qui alors ? fit-elle mine de ne pas comprendre.

-James. Tu voudrais qu'il soit là ? Il est au courant que tu as été hospitalisée ? Tu veux peut-être que je l'appelle ?

-Que…quoi, non…bafouilla la jeune patiente. James sait que je suis là, c'est lui qui m'a amenée d'ailleurs.

-QUUUOI ? s'étonna Elsa. Tu…vous étiez ensemble ? Je…croyais que c'était une première et dernière fois ?

-Et je n'ai pas menti, Elsa ! Il…hésita la blonde. J'avais besoin de le voir pour m'excuser. Quand j'ai réalisé ce que j'avais fait, j'ai passé mes nerfs sur lui…je lui ai dit des choses horribles…des choses que je ne pense même pas ».

Emma savait qu'elle ne devait pas penser à lui de cette façon mais le fait est qu'elle voulait qu'il soit près d'elle…même si elle était en colère contre lui d'être trop présent. Tout était confus dans sa tête. Elle devait folle. C'était la seule explication logique à ses pensées contradictoires.

« -Tu…veux que je l'appelle ? redemanda Elsa.

-Nooon ! répondit vivement l'autre jeune femme avant de poursuivre plus calmement. Je veux dire qu'il ne peut pas. Il serait déjà venu sinon…

-…mais il n'est pas là, lâcha Elsa, comme si elle le jugeait.

-Il ne PEUT pas, je te dis ! répondit-elle sèchement. S'il le pouvait, il serait là !

-Emma, murmura Elsa. Je…je ne voulais pas te…

-…c'est bon, l'interrompit l'agent. Je ne veux plus en parler ».

Emma était tout autant étonnée qu'Elsa de son emportement. Elle ne parvenait à comprendre son comportement. Enfin, elle ne voulait pas se l'avouer. Au fond d'elle, Emma savait pourquoi elle avait surréagi. Elle devait le protéger. Il était, après tout, son partenaire. La jeune blonde ne pouvait tout simplement pas laisser quelqu'un -même son amie- parler mal de lui. Si Elsa savait ce qu'il avait fait, ce qu'il irait faire pour elle, elle ne le jugerait pas comme cela.

Elsa s'en voulait. Elle venait de blesser son amie, sans le vouloir. Mais pour sa défense, elle ne comprenait pas. Pourquoi ce fameux James ne lui rendait pas visite ? Quelle raison l'en empêchait ? L'idée qu'il soit marié traversa son esprit…peut-être que sa femme travaillait même dans cet hôpital. Ceci pourrait expliquer le fait qu'il ne puisse pas venir. Peut-être devrait-elle poser la question à Emma…du moins, plus tard. Elle ne pouvait tout simplement pas lui poser cette question maintenant. Emma semblait déjà assez remontée.

«-Désolée, Emma, déclara l'autre blonde. Je…je vais te laisser. Liam doit certainement m'attendre. Je…j'ai rendez-vous pour mon échographie.

-Ooh, s'enthousiasma la jeune femme. Tu…vous allez découvrir le sexe du bébé aujourd'hui ?

-Peut-être, rigola Elsa…mais si le bébé fait comme sa grande sœur, il va faire le pudique et nous ne verrons rien jusqu'à l'écho des 6 mois !

-L'essentiel est qu'il soit en bonne santé.

-Oui, c'est le plus important pour nous…même si je pense que Liam aimerait bien un p'tit gars.

-Je crois que tous les hommes rêvent d'avoir un fils un jour, non ?

-C'est ça, bon…je te laisse ma belle. Je t'appelle demain ?

-Okay ».


Deux jours plus tôt…

Killian venait de déposer Emma à l'hôpital. Il avait finalement cédé à sa concession. Elle avait le don de le faire changer d'avis…de façon positive, en faisant des compromis. La jeune femme semblait avoir compris que l'accompagner était important pour lui mais…qu'il ne se fasse pas attraper l'était pour elle. Il la trouvait tout simplement brillante.

Cela ne faisait même pas une heure que la blonde avait pénétré dans l'établissement de santé que le brun s'inquiétait déjà. Les médecins l'avaient-ils déjà prise en charge ou bien attendait-elle encore en souffrant ? Il aurait tant aimé pouvoir rentrer et être à ses côtés.

« Je suis désolé, Swan. De te laisser tomber quand tu as le plus besoin de moi ».

Il avait réellement l'impression de l'abandonner. Elle, elle avait été là lorsqu'il s'était retrouvé dans un lit d'hôpital. La jeune femme avait tout fait pour l'aider même compromettre sa carrière et sa liberté pour le protéger lui. Elle avait raison. Ils étaient des partenaires. Il aurait dû le comprendre bien plus tôt.

Le jeune Irlandais repensa alors à toute leur discussion dans la chambre d'hôtel. Il s'en voulait tellement d'avoir été aussi infecte avec elle. Elle avait beau l'avoir trahi, elle ne méritait pas tant de … haine ? Non, ce n'était pas le sentiment qui l'avait envahi après ce fameux matin. Il était en colère, déçu, blessé mais jamais il ne l'avait détestée.

Le jeune homme ne comprenait toujours pas pourquoi elle lui avait dites ces choses -choses qu'elle ne pensait apparemment pas. Il voulait la croire lorsqu'elle le lui disait mais il ne comprenait pas. Pourquoi se montrer si désagréable, si… cruelle à son égard après avoir partagé son lit avec lui ? Qu'est-ce qui avait bien avoir pu lui faire peur à ce point ? Parce que ça, il l'avait compris. Elle avait réagi de la sorte à cause de la peur. Peur de quoi ? Qu'il ne lui brise le cœur ?

Après tout, elle lui avait bien dit « jamais je ne pourrai tomber amoureuse d'un ripou dans ton genre ». C'était ELLE qui avait parlé d'amour. Peut-être était-elle confuse dans ses sentiments à son égard ? Lui l'était en tout cas. Dès les premiers instants de leur rencontre, il s'était senti attiré tel un aimant par elle. Puis plus les semaines s'étaient écoulées, plus ce petit jeu d'observation entre eux s'installait, plus il avait l'impression de la connaître depuis toujours -comme s'il pouvait lire en elle comme dans un livre ouvert.

Il ne pouvait plus rester près de cet hôpital. Il devait s'éloigner avant de commettre une grosse bêtise comme subtiliser des habits de soignants afin de s'introduire dans sa chambre. S'il n'y avait pas tant de risques pour elle, il le ferait sans hésiter.

C'est ainsi que le brun se retrouva près des docks. La mer avait toujours eu ce don de l'apaiser. Après la mort de Milah, il s'y était également réfugié. Pendant plus d'une semaine, le jeune homme avait élu domicile dans un bateau, tentant le plus possible de nier le fait que son amour était partie…par sa faute.

Il retourna tout de même à l'hôpital le lendemain. Le jeune homme ne pouvait toujours pas y rentrer mais le fait de la savoir à proximité le rassurait. C'est à ce moment-là qu'il dû se cacher. Liam et Elsa étaient là. Ils venaient certainement rendre visite à Emma. Du moins, c'est ce qu'il espérait. Il savait qu'elle ne venait pas de Boston, il l'avait lu sur son identifiant FBI le premier jour. La jeune femme n'avait donc probablement personne pour être à ses côtés.

Peut-être sont-ils là pour identifier son corps. Cette horrible pensée traversa son esprit et le fit vomir instinctivement. Non, non, elle ne pouvait pas. Jamais il ne se le pardonnerait si cela était le cas. Le brun refusait cette idée. Il ne pouvait pas perdre une autre personne qui lui était chère à cause de sa quête contre le Crocodile.

Il devait savoir. Mais comment obtenir l'information sans pénétrer dans l'établissement de soin ? Il devait tenter quelque chose…

« Oh…seigneur, je te jure, je ne sais pas comment je vais faire pour payer le loyer…avec Jonas malade, j'ai perdu pas mal de salaire » entendit-il une infirmière parler au téléphone.

Cela lui donna une idée. Une idée qui pourrait l'aider lui, mais aussi cette mère de famille. Il souffla un bon coup et, après que cette dernière ait raccroché, l'approcha.

« -Excusez-moi, mademoiselle…hésita-t-il. J'ai…par mégarde entendu votre conversation et je crois que nous pouvons tous les deux nous aider.

-Euh…je vous écoute, répondit la femme, intriguée et suspicieuse.

-Il y a dans cet hôpital une femme…Emma Swan. Elle est arrivée hier pour des douleurs abdominales et…

-…je ne donne des informations sur les patients qu'à la famille, le coupa-t-elle.

-S'il vous plait, implora-t-il. Ecoutez la suite ? Je…veux juste savoir comment elle va. Dites-moi simplement comment elle se porte. Je...

-Et en quoi cela peut m'aider, hein ? Vous me faites perdre mon temps ! s'exclama l'infirmière en s'éloignant.

-Nooon, stop, dit-il en lui prenant le bras avant de s'excuser. Désolé mais…dites moi comment elle va et je…vous paye pour cette information. Qu'est-ce que vous en dites, 500 dollars pour simplement me dire comment elle va ?

-Vous êtes bizarre, vous. Pourquoi est-ce que vous ne rentrez pas pour le demander ?

-Si je le pouvais, ça ferait longtemps que je serai près d'elle. S'il vous plait…j'ai besoin de votre aide.

-Okay, j'accepte, dit-elle avant d'ajouter en croisant les bras. Mais…à une condition.

-Tout ce que vous voudrez.

-Hein ? s'étonna l'infirmière. Je…non, enfin, je veux le fric d'abord.

-Pas de problème ».

Et sur cette dernière parole, le brun sortit 500 dollars de son portefeuille et les tendit au personnel soignant. Elle le regardait comme s'il était un fou. Après tout, ce n'était pas tous les jours qu'un inconnu devait l'aborder pour ce motif.

« -Je finis mon service à 20h. Je vous informerai à ce moment-là, déclara-t-elle.

-Euh quoi…non, s'énerva-t-il légèrement. Je ne peux pas attendre 20h ! Vous n'avez pas un petit temps de pause pour venir me répondre ?

-Mais c'est qui cette femme pour vous au juste ? interrogea la femme. Vous…n'êtes pas une sorte de pervers qui en a après elle ? Non parce que dans ce cas-là, reprenez votre …

-Je ne suis pas un pervers, rétorqua le brun aussitôt. Gardez l'argent. Je…disons que je suis un collègue et que…je tiens beaucoup à elle. Enormément. J'ai besoin de savoir comment elle va ».

L'infirmière le dévisageait. Elle semblait discerner une quelconque forme de mensonge sur le visage de Killian. Rien. La seule chose qu'elle avait pu voir était les yeux mouillés du brun qui l'imploraient de l'aider.

« Bien, je vais essayer de venir dans 3 heures, lui déclara-t-elle avant de se retourner et d'entrer dans l'hôpital sans lui laisser le temps de répondre ».

Le brun lâcha un soupir de soulagement. Il allait enfin avoir des nouvelles d'Emma. Maintenant, il allait devoir patienter 3 longues heures. 3 longues heures au cours desquelles les pires scénarios s'enchaînaient dans sa tête.

« -Hey vous, l'interpella l'infirmière.

-Alors ? s'exclama-t-il en se levant brusquement. Comment va-t-elle ? Dites-moi que tout va bien.

-Euh…hésita-t-elle. Elle a fait une crise d'appendicite. Elle était en très mauvaise condition lorsqu'elle est arrivée à l'hôpital hier et…

-…mais elle va mieux maintenant, hein ? la coupa Killian.

-Elle…son appendice était à la limite de la rupture lorsque le chirurgien l'a opérée…elle…comment dire. Pendant l'opération, son cœur s'est arrêté mais…

-…Quoi ? l'interrompit de nouveau le brun. Noooon, elle ne peut pas…elle ne peut pas être morte…je dois all…. »

Emma était morte. Elle était morte à cause de lui. S'il ne s'était pas caché au cours de la semaine passée pour l'éviter, elle aurait certainement plus écouté son corps. Au lieu de cela, elle s'était littéralement tuée à le rechercher.

Il devait la voir. Le brun voulait lui dire au revoir, même si cela signifiait se faire prendre et jeter dans une cellule pour le restant de ses jours. Essuyant ses larmes, il se retourna vers la jeune soignante puis lui dit :

« -Merci, je…je vais la voir. Je dois lui dire au revoir.

-Elle n'est pas morte, rétorqua l'infirmière. Vous…

-Quoi ?! s'étonna le brun. Mais pourquoi ne m'avez-vous rien dit ? Pourquoi me laisser croire qu'elle était morte, pourquoi ?!

-On ne peut pas dire que vous me laissez en placer une depuis tout à l'heure, s'énerva-t-elle. Vous ne faites que me couper depuis tout à l'heure. Je…je voulais vous dire qu'elle a fait un arrêt pendant l'opération mais que maintenant, tout va bien. Elle est hors de danger. Le chirurgien pense même qu'elle pourra sortir demain soir.

-Merci, lâcha le brun en la prenant dans ses bras. Merci pour tout.

-Ouais, de rien, rétorqua la soignante en se détachant. Je…vous voulez que je lui transmette un message de votre part ?

-Pardon ?

-Et bah, vu à quel point elle semble importante à vos yeux, j'ai pensé que vous voudriez lui transmettre un message à défaut de la voir.

-Euh non, merci, répondit le brun. Je…je vais m'en charger ».