Cette fic peut se lire comme une suite de « Plus jamais seul » et se situe juste après qu'Eddie ait détruit sa chambre à coup de battes de baseball.
Certaines scènes sont susceptibles de heurter la sensibilité des plus jeunes.
9-1-1 est une série télévisée américaine créée par Ryan Murphy, Brad Falchuk et Tim Minear. L'histoire et les personnages de bases ne m'appartiennent pas et je ne fais que les réutiliser sans en tirer bénéfice.
Balises : Dépression, SSPT, chantage, attaque de panique, tentative de meurtre, mort mentionné d'un enfant
Attention cette fiction parle de sujets difficiles, la dépression, le chantage, la torture physique et psychologique. La mort est omniprésente et rôde. Il est fait aussi mention de la perte d'un enfant.
Si cela vous déclenche ne lisez pas. Il y aura d'autres fictions, ce qui m'importe c'est que vous restiez en sécurité.
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La disparition
Buck avait passé une longue et épuisante garde de vingt-quatre heures, et tout ce qu'il voulait maintenant, c'était dormir. Depuis le départ d'Eddie du 118, tout était plus difficile et surtout trouver un bon partenaire pour lui.
Buck savait que son meilleur ami était irremplaçable et il ne désespérait pas de le revoir revenir parmi eux mais il savait aussi que Eddie n'était absolument pas en état de revenir. Moins de deux jours auparavant, il avait accouru chez lui après un appel paniqué de Christopher et avait retrouvé son meilleur ami en larmes, désespéré, au milieu du chaos de sa chambre à coucher, qu'il avait lui-même créé.
C'était inquiétant et Eddie avait promis de se faire soigner.
Buck avait l'intention d'aller leur rendre visite pour une soirée cinéma en fin de journée, ce qui lui laissait environs encore six heures de sommeil largement mérité.
Il eut à peine le temps de poser sa tête sur l'oreiller lorsque son téléphone sonna de façon entêtante, le faisant grogner de désespoir.
Il fronça les sourcils, en voyant le nom de l'école de Christopher s'afficher sur l'écran. Comme tout bon parent, Buck savait que lorsqu'une école appelait, cela ne pouvait jamais être une bonne nouvelle.
« Monsieur Buckley ? demanda la voix au téléphone. »
– Lui-même, répondit-il inquiet.
« J'appelle pour Christopher Diaz, lui confirma-t-elle. Il ne se sent pas très bien et se plaint de violents maux de ventre. Nous ne parvenons pas à joindre son père. »
– D'accord, soupira-t-il. Son père doit-être à un rendez-vous, répondit-il en espérant qu'Eddie soit aller chez son thérapeute comme prévu. Je… Je serai là dans dix minutes, promit-il en se levant.
Il raccrocha et se rhabilla rapidement.
Puis, il s'installa dans sa voiture et lança un appel à l'attention d'Eddie. Sans surprise, il bascula sur sa boite vocale au bout de cinq sonneries. C'était assez inhabituel pour Eddie qui préférait éteindre l'appareil mais Eddie n'était pas dans son état normal donc Buck ne s'en inquiéta pas.
– Ouais, Eds, juste pour que tu le saches, je suis en route pour l'école. Christopher est malade et je suppose que tu auras les messages dans quelques minutes. On se retrouve là-bas, mec !
Buck ne doutait pas une seconde qu'il verrait son meilleur ami sur le parking de l'école mais contre toute attente Eddie n'était nulle part en vue, et il n'avait pas non plus rappelé. Ça ne lui ressemblait pas mais il s'engouffra dans l'école sans attendre.
Eddie ne tarderait plus.
Il arriva à l'infirmerie où un Christopher gémissant et le teint verdâtre se tenait le ventre, plié de douleur.
– Oh mon pote, compatit Buck en venant le prendre dans ses bras.
– Ça fait mal, Buck. Ça fait tellement mal.
– Je sais, Superman. Allez viens, je te ramène à la maison.
Il se redressa en l'entrainant avec lui, tandis que Christopher posait sa tête sur son épaule.
Il récupéra son sac de cours et ses béquilles et se dirigea vers sa jeep, cherchant en vain Eddie du regard. Puis, il installa Christopher à l'arrière et ferma la porte, avant de prendre le temps de rappeler son ami pour le tenir au courant.
– Je ne sais pas si tu as eu mes messages mais je ramène Chris à la maison. Il est mal Eds, et je serais rassuré que tu sois là. Tu sais, au cas où.
Il raccrocha en soupirant.
Il avait essayé de joindre Eddie deux fois, sans résultat. Pourtant, il savait que ça sonnait mais chaque appel terminait sur sa messagerie. Une boule d'anxiété commença à se former dans l'estomac de Buck.
Quelque chose n'allait pas.
Il démarra et ramena Christopher chez les Diaz, en attendant des nouvelles d'Eddie. Une fois arrivé, il prit le temps d'envoyer un message à Carla pour lui expliquer la situation et lui demander de faire quelques courses pour pouvoir prendre soin de Christopher.
Buck ramena Christopher à l'intérieur alors que Carla lui répondait qu'elle s'occupait de récupérer le nécessaire. Il l'emmitoufla dans une couverture chaude et le laissa s'allonger dans son lit. Il récupéra un seau et le déposa à ses côtés, avant de lui donner un peu de Tylenol.
– Beurk, se plaignit-il.
– Je sais mon pote, mais tu en as besoin. Repose-toi maintenant, je vais voir si je peux te faire une soupe.
Il quitta la chambre et rejoignit la cuisine.
Il ouvrit les placards, en coinçant son téléphone contre son oreille. Il espérait que cette fois, Eddie répondrait mais sinon il laisserait un message pour le rassurer sur le fait qu'il resterait avec Christopher jusqu'à son retour.
Il écouta la tonalité, le cœur battant la chamade dans sa poitrine. Après plusieurs sonneries, il fut accueilli, une fois de plus, par la voix impersonnelle de la messagerie vocale.
Buck serra les dents.
– Eddie, putain, réponds, mec. Christopher est malade, il a besoin de toi. Je ne sais pas où tu es, mais je t'en prie, réponds.
Sa voix tremblait légèrement alors qu'il tentait de maîtriser ses émotions.
Il savait qu'Eddie n'était pas du genre à ignorer les appels, surtout ceux qui concernaient son fils, ce qui ne faisait qu'accentuer son inquiétude. Il ne pouvait s'empêcher de penser qu'Eddie avait besoin d'aide et il se sentait inutile.
Il jeta un œil à la porte de la chambre de son ami, qui cachait l'état déplorable de la pièce, entièrement détruite à coups de battes de baseball. Il ferma les yeux et tenta de reprendre le contrôle de lui-même.
– Écoute, je suis désolé si je semble un peu... hystérique, mais putain, Eddie, je suis vraiment inquiet pour toi. Ça ne te ressemble pas d'ignorer des appels sur ton fils. S'il te plaît, appelle-moi dès que tu reçois ce message. Christopher a besoin de toi, et merde, Eddie, j'ai besoin de savoir que tu vas bien. Ne m'oblige pas à appeler Athena, elle te collerait la police aux fesses. Allez, s'il te plait rappelle-moi, même pour me dire de te foutre la paix. Juste un signe de vie, Eds.
Il détestait que sa voix ressemble à une supplication et il raccrocha avant de craquer. Il essuya ses larmes et prit plusieurs respirations tremblantes pour se calmer.
Il se sentait à la fois frustré et coupable de son ton agité. Il savait qu'Eddie traversait une période difficile depuis qu'il avait quitté les pompiers, mais cette soudaine disparition et le silence radio étaient loin d'être rassurants.
Buck se pinça l'arête du nez, essayant de calmer les battements furieux de son cœur. Il espérait simplement qu'Eddie l'entendrait et qu'il comprendrait à quel point il était inquiet pour lui.
Il récupéra son téléphone et envoya un message à Athena, ne faisant pas confiance à sa voix, pour lui demander de l'aide. Il eut le temps de laisser trois messages supplémentaires à Eddie et de vérifier l'état de Christopher, avant de voir Athena arriver, légèrement inquiète, lui donnant son regard de maman faucon.
Buck la comprenait.
Il lui avait fait peur, presque deux ans plus tôt, quand il avait sombré dans une profonde dépression mais il allait mieux aujourd'hui. Il s'était remis sur les rails et avait même une petite-amie sérieuse aujourd'hui.
Il la fit entrer en refermant doucement la porte.
– Buck ?
– Merci d'être venu aussi vite.
– Qu'est-ce qui se passe ? s'inquiéta-t-elle.
– C'est Eddie, lâcha-t-il la voix brisée. Il a disparu.
– Depuis quand ?
– Je n'en sais rien, admit-il. Il a dû déposer Chris à l'école mais depuis personne n'arrive à le joindre. J'ai peur qu'il fasse une bêtise.
– Tu vas devoir être plus clair, Buck, le gronda-t-elle.
Buck acquiesça et lui fit signe de le suivre.
Il ouvrit la porte de la chambre d'Eddie et vit Athena se décomposer. Elle lui lança un regard inquiet et Buck se sentait soulagé de ne pas être le seul à être inquiet.
– Quand est-ce arrivé ? s'enquit-elle.
– Deux jours.
– Est-ce qu'il en a parlé à quelqu'un ?
– Il avait rendez-vous avec Franck, il y a plus de quatre heures maintenant. Je ne sais même pas s'il y a été. Athena, il ne va pas bien. Il ne répond pas à mes appels et Christopher est malade et… J'ai peur qu'il…, craqua-t-il lamentablement.
– D'accord, écoute-moi attentivement. Il n'arrivera rien à Eddie. Je vais lancer un avis de recherche pour le retrouver. Toi…, le coupa-t-elle avant qu'il ne propose de l'aider à chercher Eddie. Tu dois rester avec Christopher et prendre soin de lui. Je vais tout faire pour retrouver Eddie sain et sauf. D'accord ?
– D'accord, souffla-t-il. Tu vas le ramener ?
– Je te promets que je vais le retrouver. En attendant, concentre-toi sur Christopher. Assure-toi qu'il se sente en sécurité et aimé.
– Pas besoin de me le demander. Merci Athena, je…
– De rien, Buck. C'est ce que la famille fait les uns pour les autres. Appelle-moi dès que tu as des nouvelles d'Eddie. D'accord ?
– D'accord, je le ferai.
Athena le prit dans ses bras et Buck sentit un léger soulagement, en sachant qu'Athena était sur l'affaire. Elle était une professionnelle compétente et il savait qu'elle ferait tout son possible pour retrouver Eddie.
Mais son angoisse pour son meilleur ami continuait à peser lourdement sur son cœur.
– Buck ? demanda Christopher dans son dos.
Buck prit une profonde inspiration pour se calmer avant de se tourner vers Christopher. Il devait essayer de garder un visage calme pour ne pas inquiéter le petit garçon. Mais au fond de lui, Buck avait peur pour son ami et il priait pour que tout se passe bien.
Christopher était chancelant le visage pâle et les yeux brillants de fièvre.
– Hey, mon pote, comment tu te sens maintenant ?
Christopher lui lança un petit sourire faible, mais ses yeux trahissaient une certaine inquiétude.
– Je me sens un peu mieux, mais où est papa ?
Buck ressentit une boule se former dans sa gorge, mais il savait qu'il devait rester fort pour Christopher.
– Je ne sais pas, mon pote, et je suis désolé qu'il ne soit pas là en ce moment. Ton père a probablement été retenu par quelque chose, mais il va sûrement arriver dès qu'il le peut.
Il posa une main réconfortante sur l'épaule de Christopher, lui offrant un regard encourageant.
– En attendant, je ne bouge pas d'ici.
Christopher hocha lentement la tête, semblant se détendre un peu.
– D'accord, Buck.
Buck lui sourit avec tendresse, faisant de son mieux pour masquer son inquiétude derrière une façade de calme et de réconfort. Il savait que Christopher avait besoin de lui pour se sentir en sécurité, en l'absence de son père.
Et il était déterminé à être là pour lui, quoi qu'il arrive.
