Ashahira termine son récit. Tout le monde l'a écouté. Un silence se forme.
- Je vois, s'exprime finalement Azur. Il semblerait que Kuat vous ai piégé. Vous avez été chanceuse.
- Je le reconnais, admet Ashahira. C'est un enchaînement d'événements qui m'ont permis d'être libre. De même que mes amies, souligne-t-elle.
- Cependant, il y a quelque chose que je n'arrive pas à comprendre, s'exprime la reine Azaeroria. C'est pourquoi ces sénateurs ont tant profité de votre faiblesse.
- C'est parce qu'ils ont des liens avec Kuat, tout simplement, répond Azur. Ils doivent être au courant, peut-être partiellement de ce qui se passe. Mais ils s'en moquent. Ils peuvent s'amuser de la détresse et de la naïveté d'Ashahira pour leur plaisir malsain. C'est tout ce qui compte pour eux.
- Ashahira, savez-vous où se trouve votre camarade Ikyasa ? demande Rosalie.
- J'ai fini par apprendre qu'elle se trouve dans une arène de combat. Elle se nomme l'Arène de Domination. J'ignore si elle est encore en vie.
- Hm. J'en ai déjà entendu parler. Elle appartient à un puissant groupe mafieux de Coruscant. Il se nomme ''The Reaper Syndicate''. Ils possèdent plusieurs bâtiments dont des casinos, des palaces et des lieux de combats. Ils sont également investis dans la vente d'esclaves.
- Je vois. Je pense qu'ils ne diront rien si on leur subtilise une de leur marchandise. Rosalie, te sens-tu d'attaque ?
- Tu oses me poser la question Azur ? s'indigne son amie. Après le récit que vient de nous dévoiler Ashahira Faselis ? Je suis plus que partante.
- Parfait.
Azaeroria et les autres les dévisagent.
- Savez-vous au moins contre qui vous allez vous confrontez ? demande Azaeroria incrédule.
- Oh, je pense qu'ils doivent se comporter comme tout gang mafieux. Nous marchons en terrain découvert. Je pense plutôt que vous nous sous-estimez grandement, majesté, lui répond Azur avec assurance.
- Pourquoi une telle assurance ?
- D'après-vous, comment le patron, Moshadol Tutdorr a pu changer d'avis concernant Ashahira alors qu'il devait faire en sorte de la garder à vie en ce lieu ?
- Il est vrai que je ne l'ai pas cru en le voyant dire ça, reconnaît Ashahira. Pourquoi un tel revirement de sa part ?
- Je pense le savoir. Anrakyr ? Zeratul et toi avez pris une excellente initiative.
- Qui est ce dénommé Zeratul ? Un autre de vos robots ? questionne la reine.
- On peut le dire. Tu peux désactiver ton camouflage.
- Entendu, répond une voix sortant de nulle part.
Devant les yeux ébahis de tous, le scythe apparaît devant eux. Weselon dégaine par réflexe son blaster pour protéger la reine. Cette dernière reste sans voix.
- Comment peut-il être ici ? Ma porte possède l'un des meilleurs brouilleurs de la galaxie.
- Eh bien, je pense que vous pouvez vous faire rembourser, majesté, répond Azur avec amusement. Zeratul est un scythe américain. Un des modèles de robot les plus perfectionnés. L'un des rares atouts qu'ils ont pu regagner après qu'ils se soient repliés sur eux-mêmes. Il peut brouiller tous les capteurs et senseurs facilement. Il peut également se camoufler comme vous l'avez deviné. Néanmoins, ils possèdent une dernière fonction fort pratique pour leur mission d'infiltration. Montre-leur.
Zeratul active son champ holographique et prend l'apparence de Moshadol Tutdorr. Il ne fait d'ailleurs pas que prendre son apparence.
- Acceptez sa proposition. Cette somme permettra de renflouer les caisses et d'acheter d'autres esclaves. Des esclaves bien plus dociles que ces six-là, dit-il avec le voix de Moshadol.
Il prend la posture et le ton de voix à la perfection. Azaeroria en est sidérée.
- Il…Il était avec vous depuis votre arrivée ?
- Oui, répond simplement Azur.
- Je vois…C'est impressionnant, je l'admets.
- Majesté, se reprend Weselon, il va falloir faire part au roi de la somme à réunir.
Le visage de la reine pâlit. Elle sait que son mari va être en colère. Elle préfère le contacter maintenant.
- COMBIEN ? lui hurle son mari, devant la somme. Tu veux la ruine de notre planète ou quoi ?
Elle pensait qu'il ne serait qu'en colère, mais il est totalement furieux. Jamais il ne l'a fusillé ainsi du regard.
- Je sais que cela représente une somme énorme, seulement nous pouvons négocier avec la Terre pour avoir un meilleur échange.
- Azae, tu sais que cette somme est juste colossale. J'imagine déjà la tête des membres du conseil quand je vais leur annoncer pareil nouvelle. Tu es vraiment désolante, Azae.
- Un instant, roi Dracnihr, s'exprime Azur. Il est possible que vous puissiez récupérer cette somme.
- Vous êtes le maréchal-commandeur Duvall de la Terre ? Quelle est cette proposition ?
Azaeroria semble deviner l'idée d'Azur. Une fois expliquée, le roi n'est pas franchement accommodé à cette idée.
- C'est illégal ce que vous proposez.
- Pour ma part, je ne vois rien d'illégal. Après tout, Ashahira Faselis est une diplomate de son peuple et la séquestrer est un moyen tout aussi illégal.
- Vous n'avez pas tort. Je n'aime guère cet homme par ailleurs. Le prendre à son propre jeu me plait. Je vais en discuter avec le conseil. Azaeroria, je te tiens au courant quand la somme sera prête.
- Entendue. Je compte sur toi.
- T'ai-je déjà déçu, ma reine ?
- Non. Va.
La communication se coupe.
- Eh bien, votre mari a de la voix, s'exprime Laeralle. J'ai failli finir sourde.
- J'avoue que c'est la première fois qu'il élève autant la voix sur moi.
- Il faut un début à tout, dit Rosalie. Puisque Ashahira nous a expliqué sa mésaventure, vous pouvez nous décrire comment vous avez atterri au Meryx ?
- Pour ma part, mon histoire est d'une banalité affligeante, s'exprime Freyja. Mes camarades ont des histoires plus palpitantes, si je peux le dire.
C'est Flosa qui commence. Elle provient d'une des nombreuses villes de sa planète natale. Elle est studieuse et curieuse, voulant apprendre tout ce qui lui passe sous la main, en particulier l'histoire et les langues. Une fois devenue majeure, elle décide, avec l'aval de sa famille, d'aller étudier à Coruscant. Seulement, son ignorance et sa naïveté l'amènent à se retrouver esclave au Meryx Sphyraena. Elle devient la favorite des clients voulant discuter et parler de culture. Bien évidemment, elle dut subir de nombreux passages humiliants. Certains semblant apprécier de soumettre une cosienne.
Vient ensuite Laeralle. Elle explique rapidement que son peuple, les Coyus, sont de nature aventureuse, aimant explorer et découvrir des choses, que cela soit des amitiés ou des lieux. Laeralle a voyagé sur de nombreux mondes, se déplaçant selon sa volonté et vivant un peu au jour le jour. Ses pérégrinations l'amènent fatalement à visiter la planète capitale. Elle la trouve décevante. Voulant retourner chez elle pour raconter son voyage, elle doit se trouver un travail. Malheureusement pour elle, elle se fait berner et se retrouve esclave dans le Meryx Sphyraena. Elle a un certain succès venant d'un peuple difficile à capturer. Elle subit nombres d'humiliations.
C'est au tour de Pergere. Elle est une botanique, cherchant à comprendre toutes les fleurs et plantes des mondes qu'elle visite. Elle est plus ouverte et bavarde que la majorité de son peuple. Elle est également plus sage. Durant un de ses voyages, elle est accostée par un individu voulant acheter ses connaissances. Elle refuse et son interlocuteur l'enlève. La fosh malgré tout, ne dit mot. Elle finit par être vendue au Meryx Sphyraena. Une aubaine pour l'établissement qui n'avait encore pas de membre de son espèce en tant que marchandise. Elle subit un sort similaire à Flosa, quoique la réputation de son peuple lui nuit davantage que son amie.
Enfin, c'est au tour d'Ilqas de s'exprimer. Elle explique que son peuple a un problème. Les femelles dégagent des phéromones qui accentuent la libido. Cela empêche son peuple de s'ouvrir. Depuis son plus jeune âge, elle cherche un moyen de pouvoir enfin neutraliser ce que son peuple voit comme une malédiction. Ayant réussi à avoir un contact avec un médecin sur Coruscant, elle s'y lance dans l'espoir de pouvoir trouver un remède. Elle déchante quand elle découvre que le médecin est un charlatan, mais qu'en plus, il l'a vendue à Tutdorr. Le patron du Meryx se frotta gracieusement les mains quand elle arriva. Elle devient une source financière très lucrative, au détriment d'Ilqas qui aurait mis fin à ses jours si elle n'avait pas ces amies pour la soutenir moralement.
Ils comprennent que cela leur est difficile de parler de ces moments sombres.
- Je saisis mieux, s'exprime Azur. Cependant, si je peux comprendre les surnoms de Flora, Freyja, Pergere et Ilqas, j'ai bien du mal à comprendre le vôtre Laeralle.
La coyu soupire, avant de répondre.
- Je dois mon surnom à cause des capacités de mon peuple. Nous sommes extrêmement tolérants à l'alcool.
- Dans quelle mesure en parlez-vous ?
Laeralle rougit de honte avant de répondre.
- Comme je le dis. Il est très difficile pour un des nôtres d'être ivre. Des clients ont voulu savoir quelle quantité d'alcool je pouvais avaler avant d'être ivre. J'ai effectivement connu l'ivresse. Seulement, mon ventre était digne d'une femme enceinte.
Les autres semblent stupéfiés par ses paroles.
- Je dois d'ailleurs rajouter qu'ils m'ont fait avaler l'alcool par mes trois orifices. J'ai mis plusieurs jours pour évacuer cet alcool. Et même après l'avoir évacuée, je suis resté ivre pendant une semaine complète. Je ne m'étais jamais senti aussi mal. Mais pour eux, c'était juste une petite expérience pour savoir si je pouvais être ivre ou pas. C'était simplement de l'amusement.
Devant ses paroles, Azur ne peut s'empêcher d'avoir des pensées mauvaises envers ces individus.
- Tch, de vrais Tenryubitos, lâche-t-il avec la voix remplis de mépris.
- Est-ce une insulte que vous venez de prononcer, maréchal Duvall ?
- Oui. Il s'agit d'un nom japonais. Il se traduit par dragon céleste.
- Hm. Je ne vois pas l'insulte là-dedans.
- Le nom provient d'une œuvre très appréciée sur notre monde. Traité un individu avec ce nom est vraiment une insulte au vue de ce que ces individus sont.
- Cela me rend curieuse. Quel est le nom de cette œuvre ?
- One Piece. Il s'agit également d'un manga. L'œuvre est disponible dans son entièreté sur notre réseau.
- Sinon, reprend Freyja, nous aimerions savoir si vous êtes comme eux, dit-elle à l'adresse d'Azur.
Il se fait prendre de vitesse par Rosalie.
- Vous n'avez pas de chance, vous six. Il a l'air sage et respectable de prime abord, mais en réalité, c'est un immense pervers qui vous fera subir les pires dépravations, dit-elle avec sérieux et dramaturge.
Les six ont le visage qui commence à pâlir voir même à se décomposer, se demandant si elles ne se sont pas faites avoir. Azur est dépité devant les paroles de son amie.
- Je plaisante, finit-elle par dire. Je ne connais pas quelqu'un qui respecte plus une autre personne qu'Azur. En outre, notre pays est reconnu pour les respects des droits de l'homme. Nous suivons une devise de respect de l'un envers l'autre.
- Quel est cette devise ?
- Liberté, égalité et fraternité, prononce Azur avec respect. C'est avec cette base que notre pays s'est construit.
Les six femmes se détendent.
- C'était une plaisanterie de mauvais goût, Rosalie, lui rétorque Azur.
- Je voulais plaisanter un petit peu. Je ne m'attendais pas à ce qu'elles y croient complètement.
- Il est vrai que j'ai failli y croire, reconnait Azaeroria. Seulement, vous y mettiez tellement de ton que j'ai compris que vous n'étiez pas sérieuse.
Une fois remise de la plaisanterie de Rosalie, Azur tourne son regard vers Ashahira.
- Je vais voir ce que nous pouvons faire pour votre peuple Ashahira. Cela nous plaira grandement de jeter Kuat Drive Yards dans la boue. Seulement, étant donné que vous avez perdu la puce contenant les coordonnées de votre monde, il nous sera impossible de le retrouver.
Ashahira sourit. Elle agrippe son collier sur lequel se trouve la fleur bleue/violette artificielle. Elle appuie à deux endroits. La fleur émet un petit bruit mécanique et s'ouvre, révélant une puce. Ashahira la prend.
- Voilà la puce qui contient les coordonnées de mon monde.
- Je ne comprends pas, s'exprime Rosalie, qu'est-ce qu'à détruit Moshadol ?
- Tu n'as pas compris, Rosalie ? Ashahira les a tous dupés. Je dois admettre que c'était une idée de génie.
- Au lieu d'en faire l'éloge, explique.
- Ce que Moshadol a détruit est bien une puce, mais une puce vierge. C'est bien cela, Ashahira ?
- C'est exact, maréchal-commandeur Duvall. Alors que je faisais l'enregistrement, j'ai été pris d'un doute. Et si jamais on se faisait capturer et qu'ils détruisent cette puce ? J'en ai alors pris une autre que j'ai rangée dans le collier situé sur ma queue. La vraie puce, elle, je l'ai rangé dans ce compartiment secret que…que mon partenaire Utixsu a confectionné pour moi.
Repenser à son ancien partenaire décédé est douloureux pour elle. Pourtant, elle se ressaisit.
- C'était une idée audacieuse, admet Azur, mais elle a fonctionné. L'orgueil et l'arrogance ont toujours fait baisser la garde de ces individus. Donnez-là à Anrakyr. Nous allons en faire une copie sur le champ.
- Je vais même enregistrer les données dans mon système par mesure de sécurité, Azur.
Il acquiesce. L'UASB prend la puce, l'enfonce dans son corps. Une deuxième en ressort.
- Copie effectuée. Coordonnées enregistrées, confirme Anrakyr.
- Parfait. Rosalie, ne perd pas de temps et prépare ton équipe. Vous devez rapidement extirper l'amie d'Ashahira, Ikyasa Masmi de ce lieu.
- Pourquoi un tel empressement Azur ?
- Parce qu'il y a de grandes chances que Kuat va vouloir éliminer les témoins. Partons du principe qu'elle est toujours en vie.
- Compris. Au plaisir de vous revoir prochainement, majesté Azaeroria.
La capitaine salue la reine et part. Pourtant, les paroles d'Azur inquiètent Ashahira.
- Maréchal Duvall, s'exprime-t-elle, pensez-vous qu'ils en voudront à ma vie ?
- J'en ai hélas bien peur. Ces grosses entreprises n'hésiteront à aucun moment au plus basses actions pour éviter le moindre scandale. En tout cas, c'est ce que font les grosses entreprises sur notre monde. Je suppute donc que les patrons agiront de la même manière. Pour éviter que vos amies et que la reine Azaeroria soient prises pour cible, je vous invite à passer le reste de la nuit dans l'appartement qui m'est alloué. Je vous laisse le choix.
Appartement d'Azur
Azur s'étire les bras. Il va voir Anrakyr.
- Est-ce qu'elle dort ?
- Oui. Il ne lui a fallu pas longtemps avant de sombrer. Elle devait vraiment être épuisée.
- On ne le serait moins avec ce qu'elle subissait. Prend un blaster et fait la garde au niveau de l'entrée. Je vais faire un appel pour expliquer la situation.
- Si bien sûr tes interlocuteurs sont réveillés, dit avec amusement le robot.
- Ils le seront. Je doute qu'ils ne vont pas compter les heures pour que tout marche correctement. Dans le doute, active ton brouilleur pour plus de sécurité.
Une fois Anrakyr sorti, Azur lance l'appel. Comme il l'a supposé, le grand amiral Hood et le général Chuquet sont encore éveillés. Il leur explique les événements qui viennent d'arriver.
- Voilà une évolution des plus surprenante, admet le grand amiral Hood. Etes-vous sûr qu'elle n'a rien inventé ?
- J'en doute. Vouloir vendre une esclave pour la somme d'un milliard de crédit, c'est juste délirant.
- Il est vrai. En réalité, ils se sont piégés avec cette proposition de pouvoir acquérir un ou une membre du personnel, admet Chuquet.
- Je vois. Avez-vous les coordonnées avec vous ?
- Oui. Je vous les transmets immédiatement.
- J'accuse réception des informations. Il va falloir plusieurs jours pour préparer cette expédition.
- Je compte aller quérir des informations sur une zone élargie où se trouve la planète Sagomakus. Je vous transmettrai toutes les informations que je trouverais pertinentes.
- Très bon travail, Azur. Seulement, as-tu pensé à ce que cela va amener ?
- J'ai bien peur de ne pas comprendre, mon général.
- Eh bien, tu es le détenteur de ces six femmes.
Soudain, c'est comme si Azur se prenait un mur. Il fait un facepalm.
- Quel idiot ! Je pensais qu'à la sagomaka. J'avais totalement oublié les autres. J'imagine déjà les rumeurs et les on-dit qui vont circuler à mon sujet, se plaint-il.
- Prépare une explication. Beaucoup ne verront pas d'un bon œil que tu as des esclaves.
- J'ai déjà prévu de leur offrir la liberté qui leur est due. Je trouve cela des plus paradoxales que la capitale planétaire, le monde de la République, regorge d'esclaves.
- Nous ne pouvons rien y faire. Il y aura toujours des individus pour soumettre d'autres peuples. L'histoire de notre peuple en est le parfait exemple.
- J'ai justement un fait assez étrange à vous faire part.
- Nous t'écoutons Azur.
- Trois de ces femmes sont très proches de créatures sorties de notre imaginaire. Il n'y a pas qu'elles par ailleurs. Au Meryx Sphyraena nous avons pu observer nombreux d'entre eux ou elles.
Azur décrit chacune. Il constate également que ses interlocuteurs semblent étonnés.
- Il est vrai que cela est étrange. Seulement, n'oublions pas que la réalité dépasse souvent la fiction, souligne Hood.
- Je le reconnais, grand amiral. Néanmoins, j'ai une hypothèse qui a germé quand je les ai observés. Je suppose que la force a impacté notre imaginaire, comme pour nous permettre de nous habituer dans l'éventualité que nous découvrions la galaxie.
- C'est une hypothèse plausible, Azur. Mais laissons cette réflexion à des personnes plus qualifiées. Nous allons en faire part au conseil demain.
- Très bien. Où en somme nous avec l'expédition pour découvrir ce que cache les coordonnées décryptées du temple jedi ?
- Le Venator en question va partir demain, lui annonce Hood. Des drones contrôlés par des IA sont partis en avance. Ils ont permis de tracer un chemin sûr vers cette destination. Chose surprenante, les coordonnées ont amené à une position proche de notre système. Après, difficile de dire proche quand on parle en année-lumière.
- Nous allons nous arrêter là. Je pense que tu dois être fatigué par tout cela. Nous te préviendrons de la réponse du conseil.
Azur acquiesce et une fois la transmission terminée, il ne perd pas de temps et se couche sur le canapé et s'endort. Les heures passent et alors qu'Anrakyr fait la garde et Azur dort paisiblement, à l'extérieur, deux ombres s'approchent de la fenêtre de sa chambre. Ils usent de jet packs. Dans celle-ci, Ashahira dort elle-aussi paisiblement. L'un des individus pose un appareil contre la vitre. Il semble désactiver les capteurs de la fenêtre. Son camarade en profite pour faire un trou et ouvrir la fenêtre. Ils pénètrent dans la chambre en toute discrétion. Ils s'approchent de la sagomaka inconsciente dormant, ignorante du danger qui la guette.
- ''Dommage de devoir tuer une telle beauté, s'exprime l'un des deux hommes.''
- ''Les ordres sont les ordres. Faisons ça vite et bien.''
- ''Que fait-on pour le terrien ?''
- ''On ne lui fait rien. Le tuer pourrait aiguiller les siens vers les patrons. Trop risqué.''
Ils dégainent leur blaster et les pointent sur le visage d'Ashahira. La tension monte. Un bruit les surprend et ils se tournent. Ce n'était que le vent s'engouffrant dans la chambre. Rassurés, ils se retournent pour finir leur sale besogne. Ils ont la désagréable surprise de voir Ashahira les observer.
- C'est gentil de votre part de me trouver ravissante, dit-elle simplement.
La surprise passée, les deux veulent tirer. Malgré tout, la sagomaka est plus rapide qu'eux. Elle les repousse violemment en leur donnant un coup de pied. Ils atterrissent au sol, le souffle coupé, comme si le coup était bien plus fort que la normale. Tandis qu'ils retrouvent leur souffle, Ashahira dans son plus simple appareil vient vers eux, tenant un pistolet blaster dans chaque main.
- Je tacherais de la prévenir, prononce-t-elle avec une voix changeante, que même ses assassins tombent sous son charme.
Elle tire et les deux assassins tombent au sol inconscient. Quelques instants après, Azur pénètre dans la chambre, arme à la main. Il se calme quand il voit les deux assassins à terre.
- Beau travail, Zeratul. Tu peux désactiver ton hologramme.
- Je ne vous plais pas, maréchal-commandeur ? reprend Zeratul avec la voix d'Ashahira aguicheuse, se dandinant avec le corps nu.
- Zeratul !
- Compris, dit-il en le désactivant. Votre plan a fonctionné à merveille.
- Oui. Anrakyr, appel un groupe d'UASB. Ils vont récupérer deux colis.
- J'envoie l'appel.
Tandis qu'Azur est en communication avec Anrakyr, Zeratul se rapproche des deux assassins. Il leur retire leur casque. Il les scanne et une fois ce dernier fini, il leur ouvre la bouche et leur arrache des dents.
- Zeratul, que fais-tu ? s'offusque Azur devant cette violence soudaine.
- Mes scanners ont détecté quelque chose. Regardez.
Zeratul montre à Azur les dents. Des composants électroniques sont visibles.
- Je vois. Il s'agit de leur version de la capsule de cyanure. Un choc électrique pour tuer. Belle analyse Zeratul. Je vais aller prévenir la reine que la tentative d'assassinat envers Ashahira est écartée.
- Du moins, pour le moment, souligne Zeratul.
Dans les appartements de la reine Azaeroria, Freyja est assise, observant le balais incessant de vaisseaux. Elle remarque que la reine lui propose de boire un équivalent du thé.
- Tenez, cela devrait vous détendre, dit-elle simplement.
- Je…merci, majesté, dit-elle en prenant la tasse.
Elle l'observe et en boit une gorgée. Elle sent rapidement les effets de la boisson. Freyja s'apaise davantage non sans vouloir dormir.
- Vous n'avez pas sommeil comme vos amies ? demande Azaeroria.
Freyja tourne la tête et ne peut s'empêcher de tirer un sourire. Ses cinq amies dorment les unes à côté des autres dans le large lit de la reine. Ashahira est celle qui dort le plus profondément.
- Non, je n'ai pas sommeil. Je suis un peu leur aînée, c'est donc à moi de veiller sur elles.
- Je vois. Sinon, puisque nous sommes seules, j'aimerais que vous m'éclaircissiez un point.
- Je ferais de mon mieux, majesté. De quoi voulez-vous parler ?
- De votre raison d'être au Meryx Sphyraena. J'ignore si vos amies, de même que le maréchal-commandeur Duvall et la capitaine Zhuravel l'ont remarqué, mais j'ai ressenti que vous aviez honte. Quelle est la différence entre vos amies et vous ?
Freyja resta silencieuse un moment à observer son reflet sur la boisson avant de finir par parler.
- La vérité est que comparé à elles, j'y suis allé de ma propre personne.
- Vous êtes sérieuse ? Pourtant, vous deviez bien savoir ce qui allez-vous arriver.
- En réalité, je voulais prouver à mon père que malgré ce corps, je pouvais attirer les mâles avec mon intelligence.
- Pouvez-vous être plus claire ?
- Dans notre peuple, il est très mal vu d'avoir des formes aussi généreuses. Je les détiens de ma mère qui est encore plus fournie que moi. La raison est que notre peuple est plus centré sur la culture et l'apprentissage. Ils estiment qu'une femme avec un tel corps ne peut conquérir un homme autrement que par son corps et non par ses connaissances. Mon père m'a toujours critiqué malgré mes efforts. J'ai finalement décidé de lui prouver qu'il avait tort. Je suis donc aller m'engager moi-même au Meryx Sphyraena. Evidemment, j'ai caché ma poitrine généreuse dans mon pelage. Au début, je n'ai subi aucun acte sexuel. Ceux qui venaient me voir, le faisaient de par mes connaissances. Et nous échangions, ce qui me mit en confiance. Malheureusement, cela ne dura pas. Mon employeur a découvert mon secret. J'ai dû tondre mon pelage et révéler mon corps. Tout changea à partir de là. Les clients que je connaissais n'ont pu me revoir, car j'étais accaparé par d'autres, plus influents et riches. Pour eux, je n'étais qu'une femelle juste bonne à assouvir leur pulsion sexuelle. Tous mes efforts ont été réduits à néant et à chaque nuit, j'entendais les paroles de mon père qui me critiquait sans cesse. La honte me mina. J'avais perdu confiance en moi. Puis, Ashahira est arrivée. Je peux annoncer que son arrivée fut salvatrice pour moi. Nous nous entraidions quand le moral d'une n'allait pas. Je pensais vivre la fin de ma vie dans ce lieu. Je le méritais, car j'ai péché par orgueil. J'ai été des plus surprises quand vous avez annoncé nous prendre nous cinq en plus d'Ashahira. Je vous en remercie encore.
- Tu n'as pas à me remercier. C'est dans ma nature d'aider les gens démunies. Je pense que vous allez goûter à une nouvelle liberté. A mon avis, le maréchal-commandeur Duvall va vous rendre votre liberté respective. Il vous laissera le choix de choisir votre vie.
- Je vois. Je vais y réfléchir.
Le bruit d'une communication entrante résonne. La forme d'Azur s'affiche.
- Reine Azaeroria je viens vous prévenir que nous venons de déjouer une tentative d'assassinat à l'encontre d'Ashahira.
- J'en prend note. Votre idée d'utiliser votre robot pour leur faire croire qu'elle vous accompagne dans votre appartement est, je dois le dire, ingénieux. En outre, vous avez fait attention à ce qu'il ne puisse être remarqué par une fenêtre. C'est vraiment impressionnant.
- Ne me jetez pas de fleurs, reine Azaeroria. Ashahira sera toujours en danger, tant qu'elle reste sur la planète. Elle, de même que ces cinq amies seront transportées sur notre venator. Kuat ne tentera rien, à moins qu'ils ne veuillent des représailles. Ils ont peut-être des liens avec le chancelier, seulement il y a des limites qu'ils ne doivent pas dépasser.
- C'est entendu. Je le leur dirais. Avez-vous des nouvelles de la capitaine Zhuravel ?
- Pas encore, mais je n'ai aucun doute de la réussite de sa mission. Ah, j'ai un message de Zeratul pour Ashahira. Il semblerait que même ses assassins soient tombés sous son charme.
Les deux femmes esquissent un sourire. Une fois rassurées, la communication est coupée.
Arène de Domination, au même moment qu'au Meryx Sphyraena
Elle maintient la pulsation de son cœur comme à son habitude. Malgré la clameur qui résonne au loin, elle en fait fit.
''Tout cela sera bientôt derrière-moi. Cela a été long, mais je vais te sortir de ce maudit lieu, Ashahira.''
La sagomaka Ikyasa finit sa méditation. Durant ces huit années de combats de gladiateurs, elle a reçu de nombreuses cicatrices. Heureusement, une bonne partie se trouve sur sa carapace. Un homme vient la voir.
- C'est l'heure. Fais en sorte de faire du spectacle. C'est tes derniers combats, Death Snake.
Elle ne lui rend qu'un regard mauvais et s'avance, sa lance dans la main. Elle arrive dans l'arène. Cette arène où elle a frôlé tant de fois la mort et où elle a ôté tant de fois la vie. L'arène annonce complet, car Ikyasa est reconnue ici pour ses talents. Apprendre que c'est son dernier combat a rameuté énormément de spectateurs. Tous veulent la voir pour ses prouesses et la grâce de son corps.
''Profitez-en, abjectes individus. Ce soir est ma dernière prestation.''
Elle n'écoute pas les paroles du speaker. Elle observe ceux qui lui feront office de derniers adversaires : deux trandoshan, un barabel, un lassat, un colicoïde et une anx. Elle fera des duels successifs.
''Les trandoshans et le barabel ne seront pas compliqués à gérer. J'en ai affronté à plusieurs reprises. Les difficultés vont commencer avec le lassat et le colicoïde. Mais mon adversaire le plus dangereux sera l'Anx. Je vais devoir être totalement attentive quand je l'affronterais.''
Ikyasa prend une grande inspiration, puis expire pour amener son esprit à être réactif. Elle se prépare pour vaincre et sortir de ce lieu de cauchemar et d'enfer.
Il ne lui fallut pas longtemps pour éliminer les trandoshans et le barabel. Le lassat fut un adversaire redoutable car très agile. Pourtant, elle parvint à le tuer après de sérieux efforts. Le colicoïde se révéla être un adversaire d'un tout autre niveau. Il faillit la tuer à de nombreuses reprises, tant la créature était dangereuse et enragée. Ikyasa utilisa la rage de la créature et les armes de ses précédents adversaires pour décapiter l'immonde insecte. Finalement son dernier adversaire s'avança.
L'anx est en pleine forme, comparé à Ikyasa qui est totalement épuisée par ses précédents duels et de surcroît blessée. Néanmoins, Ikyasa a la rage de vaincre et garde un esprit calme et mesuré. Son duel final commence. Cependant, elle ne parvient pas à percer la défense de son opposante. Cette dernière contre-attaque à chaque fois. Ikyasa réussissant au dernier moment à éviter qu'elle ne touche une de ses terminaisons nerveuses. Malheureusement pour elle, la fatigue cumulée et ses nombreuses blessures finissent par faire baisser sa garde. L'anx la frappe avec précision, neutralisant ses bras, puis ses jambes. Ikyasa tombe au sol, incapable de bouger.
- Tu as bien combattu, lui dit son adversaire avec respect. Permets-moi de mettre un terme à la souffrance qui te ronge, prononce l'anx, la voix remplit de compassion et de respect.
Elle la voit viser la terminaison de son cœur.
''Non, non, non ! NON ! Je ne peux pas mourir ici et maintenant ! Pas après tout ce que j'ai subi. Mon amie a besoin de moi. Je ne vais pas abandonner maintenant, si près du but !''
L'anx frappe, ou du moins aller le faire si elle n'avait pas oublié un membre important de la morphologie d'Ikyasa, sa queue. Ikyasa attrape le poignet et enserre jusqu'à entendre un craquement. L'anx cri de douleur. Ikyasa l'envoie voler plus loin, lui faisant gagner un peu de temps. Elle se concentre et endurcit le bout de sa queue.
''Je vais souffrir, mais c'est le seul moyen.''
Elle serre les crocs et utilise le bout de sa queue aux mêmes endroits où l'anx l'a frappé. La douleur est intense pour elle. Elle souffre tellement qu'elle se mord les lèvres jusqu'à saigner. Pourtant, elle parvient à se relever. Elle toise son adversaire blessée.
- C'est l'heure du deuxième round.
Le combat reprend de plus belle. Cette fois, il penche petit à petit en faveur d'Ikyasa. L'anx ne pouvant user que d'une seule main la handicape fortement. Ikyasa finit par transpercer la main encore valide avec sa lance. Puis, elle fait basculer son adversaire dos au sol, lui restreignant les bras. Elle attrape un des couteaux du barabel. Elle toise son adversaire, prête à la tuer. Cette dernière semble accepter calmement sa fin.
- Met fin à ma vie, prononce-t-elle simplement. J'ai tué bien trop de personnes pour leur bon plaisir.
Ikyasa sent l'adrénaline monter et frappe. Pourtant, elle arrête son mouvement à quelques millimètres de la gorge de l'anx.
- Non. Non, je ne te tuerais pas. J'ai également versé trop de sang. Je ne veux pas me montrer ainsi à une précieuse amie. Tu as perdu.
L'anx paraît surprise, mais accepte la décision de la gagnante. Ikyasa se relève et observe le public. Elle l'entend la huer pour qu'elle exécute la perdante. Elle en fait fit.
''Tout cela est terminé. Huez-moi de toute votre force, je m'en moque. J'ai rempli ma part et demain je serais libre.''
Elle quitte l'arène et après quelques pas dans le couloir, elle s'écroule au sol, épuisée. Des médecins la prennent en charge, soignant ses blessures. Les organisateurs sont en pleines discussions.
- Elle ne devait pas gagner !
- Comment savoir qu'elle parviendrait à remporter tous ces duels ? Je pensais que le colicoïde la dévorerait.
- Nous l'avons clairement sous-estimé. Elle a un esprit bien plus fort que nous le pensions.
- Que faisons-nous chef ? On nous a clairement fait comprendre qu'elle ne devait pas quitter l'arène.
- C'est exact. C'est aussi pour ça que je lui ai fait signer ce contrat. Je me disais qu'elle se ferait tuer au bout de quelques duels. La-aussi, je l'ai réellement sous-estimé.
Tous ne savent quoi faire quand un appel survient. Quelqu'un se forme et explique la situation au chef.
- Est-ce que la deuxième femelle est morte ?
- Non, répond le chef. Elle a réussi à remporter tous ces combats. Et par le contrat que je lui ai signé, elle retrouvera la liberté demain.
- Elle n'aura pas de lendemain. Elle trouvera la mort accidentellement. Des hommes ont été envoyés pour s'occuper d'elle. Plusieurs de vos subalternes et gladiateurs devront également être sacrifiés pour camoufler l'affaire.
- Je vois. J'en prend note.
La communication se coupe. L'homme observe ces subalternes. Tous ont peur d'y laisser leur vie.
- Seuls les plus bas de l'échelle se trouveront au niveau des cellules. D'ailleurs, j'aimerais savoir comment se porte Wise Blood et notre dernière acquisition ?
- Wise Blood est comme d'habitude. Il refuse de tuer ses opposants. Malgré les nombreuses tentatives pour le forcer, il n'a pas fléchi. Concernant le gladiateur que nous venons d'acquérir, il est tout aussi récalcitrant, si ce n'est plus que Wise Blood.
- Très bien. Vous deux, je vous donne carte blanche pour les briser. Il va nous falloir une nouvelle célébrité après la mort mystérieuse que va subir Death Snake.
Les ordres sont transmis et ils sont exécutés. Le temps passe. En dehors, dans la sortie arrière, les quatre gardes s'ennuient à mourir. Il ne doit pas se passer grand-chose.
- Que j'ai hâte que mon tour se finisse, se plaint l'un des gardes.
- T'as pas tort. Il ne se passe jamais rien. Qui oserait s'en prendre à nous ?
- Surtout qu'a eu lieu un grand événement. C'était le dernier combat de Death Snake. Dommage que l'on ait dû le rater.
Ils discutent tranquillement, ne faisant aucunement leur travail de garde. Ainsi, ils ne remarquent pas quatre ombres s'approchant silencieusement vers eux. Une fois assez proches, les quatre ouvrent le feu en même temps. Un tir bleu silencieux sort de leur blaster. Les quatre gardes sont tués sur le champ.
L'une des ombres fait signe aux autres. Ils déplacent et cachent les cadavres frais. Une fois fait, elles se rejoignent devant la porte. La faible lumière permet de savoir qui sont ces ombres : une escouade de commando clone.
- Très bien. Vous savez pourquoi nous sommes là. Nous avons reçu l'information qu'un espion séparatiste portant des informations précieuses sur les plans de batailles se trouve ici. Nous devons l'appréhender, récupérer ces informations et le neutraliser. C'est clair ?
Les trois répondent silencieusement.
- Parfait. Braig ouvre-moi cette porte.
Braig y va, usant de son matériel pour forcer l'ouverture. Les trois autres observent les alentours. Une fois fait, ils peuvent enfin rentrer.
- Reg'ynn observe la présence de patrouille. Fighter continue d'observer les alentours.
Reg'ynn revient indiquant qu'il n'y a personne. L'escouade s'avance sauf un.
- Fighter qu'est-ce qui se passe ?
Le clone est figé, puis il s'écroule lentement au sol. Il est mort. Rapidement, les trois clones se mettent à couvert. Ils cherchent l'origine du tir.
- Reg'ynn ramène son corps. Je veux savoir comment il est mort. On te couvre.
Le clone acquiesce et file jusqu'au corps de son camarade. Aucun tir ne se fait voir ou entendre jusqu'à ce qu'il ramène le corps en sécurité. Le chef observe méticuleusement le corps. Il trouve un orifice au niveau du cou.
- Cela ne ressemble pas à un tir de blaster, s'exprime Braig
- Oui, mais cela a percé sa protection. Aucuns signes ?
Reg'ynn lui répond par la négative.
- On continue l'opération. Ces maudits seps vont payer pour sa mort, affirme le chef.
A peine finit-il sa phrase que quelque chose atterrit à côté d'eux. L'objet inconnu relâche une fumée qui obstrue leur vue.
- Gardez-vos positions. L'ennemi ne va pas tarder à frapper.
Les clones commandos se figent, ne faisant que de simples mouvements pour éviter de trahir leur position. Ils gardent leur calme et attendent. Puis, une pluie de tirs les frappe depuis le haut. Ils ripostent, mais ne semblent pas toucher leurs agresseurs. Pourtant, cette attaque permet à trois ombres de se diriger sur eux. Les commandos le comprennent et tirent avec leurs blasters modifiés. Les tirs font mouche, mais ne ralentissent pas leurs adversaires qui arrivent sur eux. Ils voient trois imposants droïdes humanoïdes. Le combat est rapide. Le chef est au prise avec celui qui a des yeux rouges. Il use des arts martiaux qu'il a appris durant ses entraînements. A son étonnement, le droïde parvient à bloquer et parer chacun de ses coups, le tout avec une facilité déconcertante. Le droïde use également d'arts martiaux, mais inconnu du clone. Le droïde lui attrape le bras, le soulève et le rabat violemment au sol, lui coupant net la respiration.
Il faut plusieurs longues secondes au meneur pour se ressaisir. Ce dont le droïde aux yeux rouges tire profit pour le questionner.
- Pourquoi une escouade de commando clone se trouve ici ?
- Je n'ai pas de raison à te répondre, tas de ferrailles !
- Qu'importe, ton armure et ton casque seront bien plus parlants que toi.
Il comprend la gravité de la situation.
- Ici Memory, chef de l'escouade omicron. Je demande une évacuation d'urgence. L'ennemi nous attendait.
Il s'attend à une réponse, mais il ne reçoit que des parasites.
- Il est inutile de gaspiller ta salive. Nous brouillons vos communications. Commando Memory, il serait préférable que vous vous rendiez.
Il se sent insulté devant la proposition de pitié du droïde. Il regarde ses deux camarades. Ils gisent morts. L'un semble avoir eu le cou brisé, tandis que l'autre a été électrocuté par d'étranges robots. Il est le seul survivant. Il saisit ce qu'il doit faire. Il attrape une de ces grenades et la dégoupille.
Cependant, à sa stupeur, le droïde devine son intention. Il dégaine un sabre et lui tranche le bras tenant ladite grenade. Il shoote dans la grenade qui explose au loin.
- Belle tentative, mais cela ne marche pas avec nous.
Il ne lui reste plus qu'une solution.
- Pour la république ! hurle-t-il.
Puis, il active un système d'électrocution au niveau de ses dents. Il s'électrocute et meurt, ne voulant pas trahir la république.
Rosalie observe le corps sans vie du clone Memory.
- Teruru, Cereza, éloignez leurs corps. Une fois caché, vous me suivez. Wilson, continu de couvrir la zone. Sisu, dit-elle au drone, patrouille et monte la garde. Préviens-moi de la moindre menace que tu détectes.
- Entendu, lui répond l'IA du drone.
Une fois les corps cachés, le trio pénètre le bâtiment.
- Des commandos pour éliminer une extraterrestre d'un monde inconnu, ce n'est pas exagéré ? demande Teruru dans le canal de communication.
- Cela veut dire que les risques sont importants pour Kuat. D'autant plus que je doute qu'ils puissent donner des ordres à des commandos clones. Cet ordre provient d'une autorité supérieure.
- Comme le chancelier suprême, par exemple, propose Cereza.
- Exact. Tirons cette pauvre femme de ce maudit lieu.
Ikyasa ouvre les yeux. Elle se trouve dans sa cellule. La cellule comporte juste un lit, une douche et des sanitaires. Elle a tant vécu dans cette petite cellule, qu'elle en a presque oublié à quoi ressemblent les bâtiments de son monde.
''Mais bientôt je serai libre. Je pourrais enfin délivrer Ashahira de sa prison.''
Alors qu'elle sourit à l'idée de revoir son amie, un doute commence à monter en elle.
''Et si jamais il ne respectait pas sa parole. Et si jamais, je reste ici jusqu'à mourir horriblement ? Ou alors, un de ces hommes va venir durant ce moment de faiblesse et m'ôtez la vie ?
Ces doutes la remplissent comme du poison. La confiance et l'assurance la quittent. La peur l'empoigne fermement. Elle essaie de faire un mouvement, mais son corps refuse de lui obéir. Elle saisit qu'il est soit trop épuisé par ces derniers combats, soit que l'on lui a injecté quelque chose pour l'affaiblir. Cela accentue sa peur, qui se transforme en terreur. Elle offrira aucune résistance.
''Non…Je ne peux pas mourir ici, après avoir autant donné…Déesse Sagomaka, permettez-moi de vivre encore…Je vous en prie…''
Des larmes s'écoulent de ses yeux, tant la peur et le chagrin l'envahissent. Puis, elle entend des bruits de pas. C'est suivi par ce qu'elle comprend être des tirs paralysants. Les bruits de pas deviennent plus audibles. Ils sont lourds et métalliques. Elle entend des voix.
- Ne t'avise pas de nous mentir, s'exprime une voix féminine froide et sévère.
- Je…Pitié…Je vous dis la vérité.
Les bruits s'arrêtent devant la porte menant à sa cellule.
- C'est…ici qu'elle se trouve.
- Parfait. Tu peux dormir à présent.
Un tir paralysant résonne.
- Cereza, ouvre-moi cette porte.
- Cela sera fait rapidement, Rosalie, répond une deuxième féminine.
- Teruru, garde un œil ouvert.
Le troisième interlocuteur ne dit mot. Ikyasa entend après plusieurs longues secondes, la serrure de sa porte lâcher. Elle s'attend au pire. La porte s'ouvre révélant à la sagomaka trois droïdes humanoïdes. Celui ayant les yeux rouges s'avance vers elle.
- Es-tu bien Ikyasa Masmi ? demande le droïde.
Pour Ikyasa, c'est la confusion dans sa tête. Doit-elle crier pour être sauvée ou répondre à ce droïde. Finalement, elle décide d'opter pour la deuxième option.
- Oui, c'est bien moi. Comment savez-vous qui je suis ? Ici, on me nomme Death Snake.
- Nous le connaissons car une de nos connaissances s'inquiète pour vous.
Ikyasa se demande bien qui cela peut-être, avant de comprendre, sidérée.
- C'est…Ashahira, finit-elle par demander.
- Oui, Ashahira Faselis. Elle est maintenant libre et nous envoie pour vous sortir d'ici.
Ikyasa en reste sans voix. Elle qui pensait venir la sauver, c'est elle qui envoie finalement l'aide. Elle pleure à nouveau. Cette fois, il s'agit de larmes de joie.
- M…Merci…
Elle se ressaisit.
- Seulement, je devais être libéré demain matin. Je l'avais conclu avec le chef de ce lieu.
- Peut-être, mais il semblerait que quelqu'un ait envoyé une escouade de commando clone ici. Je pense deviner fortement que c'est pour vous réduire au silence avec une raison bien précise.
Ikyasa ressent sa colonne vertébrale se glacer. Elle a belle et bien failli mourir. Elle a eu beaucoup de chance.
- Qui êtes-vous ? Vous n'êtes pas des droïdes ?
- Non. Nous sommes des terriens. Cereza aide-la à marcher. Les scanners indiquent que son corps est très faible.
La dénommé Cereza pose un de ses bras sur son dos et l'aide à marcher. Ils vont partir quand Ikyasa leur fait une demande.
- Attendez ! Je sais que je vous en demande peut-être trop, mais pouvez-vous libérez le prisonnier de la cellule adjacente à la mienne ? C'est grâce à lui que je ne me suis pas transformé en monstre sanguinaire.
Les trois se regardent.
- Très bien. Ce n'est pas prévu, mais on va le faire. Cereza, ne perd pas de temps à crocheter la serrure à l'ancienne. On ne doit pas perdre plus de temps.
- Tu n'es pas drôle, capitaine, se plaint Cereza.
- Cereza ! répond avec fermeté sa capitaine.
- C'est bon, c'est bon, dit-elle en passant Ikyasa à Teruru et en s'approchant de la porte. Phantasmaraneae, à toi de jouer.
- A vos ordres maîtresse, répond une voix mécanique féminine.
De son paquetage, sort une araignée mécanique aussi grande qu'une main. A sa vue, Ikyasa blêmit. Elle semble en avoir peur. L'araignée mécanique se pose sur la main de Cereza. Quatre câbles sortent de son abdomen et se branchent sur la serrure. En à peine moins de cinq secondes, la serrure s'ouvre.
- Serrure débloquée, maîtresse.
- Beau travail. Ne t'inquiète pas. Elle est très gentille.
Ikyasa essaie de garder un certain calme.
- Désolé, mais j'ai affronté une créature similaire et j'ai failli finir en tant que repas. J'en suis restée traumatisée.
- Ce n'est pas grave. Ouvre la porte Cereza.
Chose qu'elle fait, mais la cellule est diablement vide.
- Impossible, prononce Ikyasa. Nous sommes toujours confinés en cellules après les derniers duels. A moins que…
Des hurlements déchirants résonnent dans le couloir.
- C'est lui, je suppose ? demande Rosalie.
- O…Oui. Ils doivent le torturer parce qu'il refuse d'exécuter ses adversaires.
- Bonne mentalité. Cereza, amène-là au point de rendez-vous. Teruru avec moi, on va délivrer l'ami d'Ikyasa de ses bourreaux.
Avant de se séparer, Cereza donne son robot à Rosalie. Une fois fait, Rosalie et Teruru avancent prudemment. Ils usent du rayon paralysant sur chaque garde qu'ils rencontrent.
- Rosalie, as-tu remarqué que tous ces gardes semblent être au plus bas de la hiérarchie ?
- Oui, je l'ai remarqué, Teruru. Il semblerait que le gestionnaire de ce lieu a été mis au courant et qu'il doit sacrifier une partie de son personnel. Cela nous arrange.
Ils continuent d'avancer, suivant l'origine des hurlements. Mais d'autres cris surviennent, faisant penser que l'ami de la sagomaka n'est pas le seul à se faire torturer. Ils arrivent à l'épicentre. Une porte avec accès les bloque, mais Phantasmaraneae leur ouvre la porte eu deux trois coups de pattes. Ils avancent lentement et avec le moins de bruit possible. Leur casque leur offre une vision assez malsaine et lugubre. Ils ne voient que des appareils de tortures. Certains semblent même avoir encore du sang dessus. Les deux soldats referment leur prise sur leur blaster. Ils peuvent enfin savoir qui sont les pauvres torturés.
Le premier est un sangheilis musclé, à la couleur gris foncé. Il a les yeux de la même couleur que son corps. Il a plusieurs traces noircies sur son corps.
L'autre est par contre assez déroutant. Il ressemble à une bête à cornes dont le corps ressemble à de la pierre. Des veines rouges sont visibles à plusieurs endroits. Il a une longue queue et des yeux bleus. Il ressemble à s'y méprendre à un démon. Tout comme le sangheilis, il a d'étranges marques sur son corps et en grande partie centré sur sa poitrine.
Les deux respirent fortement. Des rires se font entendre, révélant deux humains. Ils semblent être les bourreaux et profitent avec allégresse de leur position de force.
- Alors Wise Blood, dit un des deux humains à l'adresse du sangheilis, tu as fini par comprendre ?
Le sangheilis le regarde avec force.
- Jamais je ne renierais mon serment ! répond-il avec force.
Il semble que cela soit la réponse qu'attendaient les deux tortionnaires. L'un d'eux attrape une barre de métal large. Le bout semble rougir. Il appose le bout sur le torse nu de Wise Blood. De la fumée s'échappe de la zone. Il hurle de douleur, tandis que sa peau est brulée.
- Fais en sorte qu'il est une marque nette cette fois, énonce le deuxième.
- Avec plaisir, répond l'homme avec sadisme.
Les cris devinrent encore plus sonores, tandis que la peau est calcinée. L'odeur nauséabonde de la peau brûlée se répand dans la salle. Finalement, le bourreau décide de soulager sa victime. Il retire le bout pour révéler une trace noire, totalement imprimée sur le torse. Le sangheilis respire difficilement. Elle est même saccadée.
- Bien. Maintenant, occupons-nous du dernier arrivé.
Ils se penchent sur l'étrange créature.
- Tu as dû constater que c'est nous qui dictons les ordres. Obéit et tu n'auras pas à subir davantage de douleur. Continue à faire la forte tête comme cet imbécile et tu en subiras les conséquences. Alors ?
La créature resta silencieuse, montrant son refus.
- Soit. Nous allons devoir nous montrer imaginatif. Ton corps semble bien différent de tous ceux que nous avons eu. Je sais. Amène-moi les pics.
Son acolyte arrive avec un étrange appareil dont quatre sont reliés. Il les enfonce dans les épaules et les jambes de la créature.
- Allume-là et met le à puissance minimale.
Une fois activée, la machine semble délivrer un courant électrique. Quand le courant arrive dans le corps de la créature, ses yeux diminuèrent en taille. Elle lâche un hurlement sinistre, comme si la douleur était insupportable.
- Hm. Intéressant. Il semblerait que notre ami ne supporte pas l'électricité. Abdique avant que le voltage ne soit trop important pour toi.
A peine remis, il les toise avec défi.
- Je vois. Un entêté aussi idiot que Wise Blood. Augmente le voltage.
La créature rugit de nouveau de douleur. Pourtant, malgré la douleur qui doit lui être insupportable, elle n'abdique pas. Elle semble même préférer mourir que de se soumettre.
- On perd notre temps.
- Changeons de méthode. Mets des pics également sur Wise Blood.
Une fois cela fait, l'homme s'adresse à nouveau à la créature.
- Abdique à moins que tu veuilles tuer un autre dans ton entêtement.
La créature observe le sangheilis.
- Je préfère la mort que de trahir mon serment, répond Wise Blood.
- Nous verrons combien de temps tu garderas cette ligne.
Ils activent à nouveau la machine. Rosalie et Teruru qui sont observateurs depuis bien trop longtemps décident d'intervenir. Les deux bourreaux, bien trop occupés pour s'occuper de leur environnement proche. Très grosse erreur de leur part. Ils arrêtent la machine pour contempler leur travail. Les deux extraterrestres respirent fortement, essayant de calmer leurs corps endoloris par le choc électrique. Ils lèvent la tête et semblent surpris.
- Vous semblez comprendre votre place finalement.
- J'en doute, mais la tienne, tu vas la comprendre maintenant, s'exprime Rosalie.
Les deux hommes se retournent pour être choqués par la présence non voulue de deux inconnus.
- Que font ces droïdes ici ? s'exclame son camarade.
Son collègue n'a pas le temps de lui répondre qu'il se mange un violent coup de Rosalie, le faisant voler au loin. Elle avance vers lui, laissant à Teruru le soin de s'occuper du deuxième. L'homme se remet difficilement du coup. Il observe le droïde venir vers lui. Puis, c'est comme un électrochoc.
- T…T'es une de ces terriens !
- Bien deviné, Sherlock.
L'homme dégaine son pistolet blaster et ouvre le feu. Les tirs ricochent sur le blindage de l'armure assistée. Rosalie lève son pied et écrase la main et l'arme en même temps. L'homme hurle de douleur. Elle l'attrape par le col et l'envoie à nouveau voler, cette fois en direction des machines. L'homme rampe, ayant peur pour sa vie. Le bruit des pas lourd et mécanique s'approchant de lui, le terrifie davantage. Il se retourne pour contempler toute la puissance et la terreur d'un paladin. Il pleure, tout en se plaignant de sa main brisée. Il se fait même dessus. Rosalie l'observe en silence avant de s'exprimer.
- Pathétique, prononce-t-elle sans aucune émotion. Ta vision me donne la nausée. Je devrais éprouver de la pitié. Seulement, tu n'en mérites pas. Il est temps de payer pour tes crimes.
L'homme va la supplier, mais Rosalie lève son blaster et tire en pleine tête. L'homme s'écroule, le visage figé dans un masque grotesque. Elle rejoint Teruru qui a déjà éliminé l'autre homme.
- Tu as pris ton temps, Rosalie, dit-il avec un ton accusateur.
- Je déteste ce genre d'individus.
- Je ne peux te donner tort. L'histoire récente de ton pays en est la preuve.
- Assez parler, Teru. Allons libérer ces pauvres bougres.
Teruru s'occupe du sangheilis, tandis que Rosalie s'occupe de l'autre. Une fois libre, le sanghilis fait des mouvements au niveau de ses poignets.
- J'ignore qui vous envoie, mais merci.
- Tu pourras remercier ton amie Death Snake. C'est elle qui nous a gentiment demandé de te sortir de là.
- Je lui devrais une dette.
- On verra plus tard. Peux-tu marcher ?
- Oui. J'ai, disons-le, l'habitude qu'ils me torturent, dit-il avec un soupçon d'amusement. Aide plutôt ton amie. Je pense que notre ami est bien plus atteint que moi.
Teruru aide Rosalie. Et en effet, l'étrange créature éprouve les plus grandes difficultés à bouger.
- Es-tu toujours en vie ? demande Rosalie.
- O…Oui, formule la créature dans un basic parfait.
- Très bien. Si tu as encore envie de vivre, mets-y toute l'énergie qui te reste. Wise Blood suis-nous.
Ils vont bouger quand un homme arrive, cherchant à savoir comment se débrouillent ses deux collègues. Il reste sans voix quand il voit la scène. Il crie pour prévenir que l'on leur prend des gladiateurs. Il se tait rapidement, deux boulons traversant sa poitrine.
- Vous êtes rapides vous deux, admets Wise Blood.
- Plus tard les remerciements. On va avoir tout le personnel à nos trousses.
- Si je peux me permettre, j'ai une proposition à vous faire, s'exprime le robot araignée. La voici…
- Très bien. Cela nous fera gagner du temps.
- Je m'en occupe ! répond Phantasmaraneae avec joie.
L'araignée se branche à un connecteur et pianote avec ces pattes. Toutes les portes des cellules des gladiateurs sont déverrouillées.
- Annonces aux gladiateurs, s'exprime l'araignée, suite au départ prochain de Death Snake, le patron vous permet de goûter à la liberté. Profitez-en.
Une fois l'annonce faite, le robot rejoint rapidement son groupe. Ils parviennent à quitter le lieu sans aucun souci. Quand ils arrivent à l'hélicoptère guêpe, le pilote semble être de nature amusée.
- Je ne savais pas que mon véhicule faisait office de transport tout public.
- Trêve de plaisanterie. Décollez maintenant !
- Â vos ordres, capitaine.
Les rotors s'activent et l'appareil décolle, s'éloignant du lieu. Rosalie observe la présence des corps des commandos clones.
- Beau travail, Wilson.
Le sniper fait un simple signe en retour. Ils déposent l'étrange créature sur un des sièges. Ils sont alertés par un bruit sourd. Wise Blood vient de s'écrouler, ayant perdu connaissance. Ikyasa vient le voir, inquiète.
- Ici Steal Leader. Venator Enterprise, prévenez le corps médical. J'ai deux colis blessés graves avec moi.
- Steal Leader, nous prenons note. Ils seront prêts à votre arrivée.
Rosalie acquiesce et passe un autre appel.
- Blue Leader, ici Steal Leader. Le colis est en chemin. Je répète, le colis est en chemin. Il y a même un petit supplément.
Son interlocuteur acquiesce et attendra pour savoir ce que signifie le supplément. Le guêpe s'élève en hauteur, dépasse les bâtiments et une fois s'approchant de l'espace, désactive ses rotors et active à la place deux petits réacteurs. Ils rejoignent sans encombre le Venator.
