Je ne pensais pas que ce jour viendrait, mais apparemment j'ai plus de ressources que ce que je pensais. Après des années sans rien écrire, je suis donc là avec cette fic qui me trotte dans la tête depuis un très long moment. Fic que j'ai commencée à écrire il y a un peu plus d'un an et dont je vous livre enfin le premier chapitre. Si je m'écoutais, j'attendrais qu'elle soit totalement finie, mais je dois être un peu maso car je vous la propose alors que je n'ai "que" quinze chapitre d'avance. Ca peut sembler énorme, mais pour moi c'est plutôt stressant, car je pense que j'ai à peine écrit la moitié de cette histoire. Mais tant pis, je me lance, je tease les copines depuis beaucoup trop longtemps.

Merci d'ailleurs à Scribouillarde pour sa beta-lecture et ses encouragements et à Cindy pour ses remarques précieuses sur ce texte.

Dans l'idéal, je vais tenter de vous publier un chapitre par semaine. J'espère me tenir à ce rythme, en fonction du temps que je vais trouver pour continuer à écrire. Croisez les doigts pour que je m'y tienne !

Il est maintenant temps de vous présenter Everything that keeps us apart dont voici le pitch :

[UA] Voldemort tient le Monde Magique entre ses mains depuis de nombreuses années, semant mort et chaos. Alors qu'elle est blessée après une mission de l'Ordre, Hermione voit son entraînement confié à Severus Snape. Les deux sorciers se voient donc contraints de cohabiter et collaborer. Cette proximité apportera-t-elle quelque chose de positif ?

Comme d'hab en fanfic HP, l'univers, les personnages et le canon sont la propriété de JKR. Le reste est une création originale issue de ma petite tête dérangée.

TW : cette fic est rated M pour de bonnes raisons : il y aura des scènes citronnées et ce dès le chapitre 2.

Allez, trêve de bavardage, voici le premier chapitre !

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Chapitre 1 : Tell me what you've been missing

Hermione sourit en passant la porte d'entrée de la maison pour se retrouver dans la pénombre du couloir. Se tournant face au mur, elle soupira d'aise en se défaisant des bottes crottées qu'elle portait depuis des jours et qui lui faisaient un mal de chien. Elle n'eut cependant pas le temps de quitter sa veste, qu'elle sentit la pointe d'une baguette s'enfoncer dans son cou et une voix froide murmurer à son oreille :

- Vous vous ramollissez Granger.

Alors qu'elle tournait la tête pour le regarder, l'homme enfonça un peu plus sa baguette dans sa peau, la faisant grimacer, ce qui accentua le sourire mesquin au coin de ses lèvres.

- Pas autant que vous Snape, souffla-t-elle en baissant ses yeux vers sa propre baguette, pointée sur l'entrejambe du sorcier.

Celui-ci suivit le regard de la sorcière et émit un rictus amusé à la vue de la menace qui pesait sur sa personne.

- Touché, marmonna-t-il

La tenant toujours en joue, il lui intima de se retourner. Ce qu'elle fit sans pour autant baisser sa propre baguette.

Les deux sorciers se jaugèrent pendant un moment, testant l'atmosphère électrique entre eux, attentifs au moindre changement dans la posture de l'autre, tous deux prêts à réagir au moindre mouvement suspect.

Puis, Hermione rompit le silence :

- Quelle était la première potion que vous m'avez administrée durant ma scolarité à Poudlard ?

- Une potion pour vous redonner forme humaine, après le total fiasco de votre Polynectar, lâcha-t-il avec un sourire cynique sur le visage.

- Inutile de paraître aussi satisfait, vous savez.

Le sourire de Snape s'agrandit quelque peu avant qu'il prenne la parole à son tour :

- Quelle a été la première fois où vous avez attenté à ma vie ?

- Lors de ma première année à Poudlard, pendant le match de Quidditch qui opposait Serpentard et Gryffondor. J'ai mis le feu à votre cape, débita-t-elle en fixant son regard dans le sien, sans ciller.

- Putain ce que tu m'as manqué sorcière, souffla Snape avant d'empoigner sa nuque et d'écraser violemment ses lèvres sur les siennes.

Hermione se cambra et gémit dans la bouche qui s'attaquait voracement à la sienne. Merlin, que c'était bon de rentrer chez soi après de longs mois d'absence !

Alors que l'homme ravageait sa bouche avec ardeur, elle ne voulut pas être en reste. Elle glissa ses mains dans ses cheveux et tira légèrement dessus pour le faire grogner, tout en lui rendant son baiser avec empressement.

En réaction, le sorcier quitta sa bouche pour son cou, glissant ses mains sous ses cuisses pour la soulever et la presser contre le mur du couloir.

Alors qu'il mordillait la partie sensible, juste sous son oreille, la jeune femme tira de nouveau sur les cheveux de son partenaire, afin qu'il relève la tête et plonge son regard brûlant dans ses yeux noisettes, voilés de plaisir, mais pourtant accusateurs.

- Tu m'as presque blessée avec ta baguette, espèce de salaud.

Pour toute réponse, Snape replongea dans son cou et s'attarda sur la petite rougeur qui marquait à présent sa peau délicate. Il fit courir sa langue dessus, la faisant gémir à nouveau, puis l'embrassa délicatement avant de murmurer à son oreille :

- Désolé chérie, mais tu m'as pris par surprise. Je ne m'attendais pas à ton retour et tu aurais très bien pu être un Mangemort. Auquel cas, mon traitement aurait encore été trop doux.

- Qui d'autre que moi aurait pu franchir toutes tes barrières magiques ? soupira-t-elle en tentant de se concentrer sur les reproches qu'elle voulait lui faire plutôt que sur le traitement délicieux qu'il lui faisait subir.

Se reprenant elle ajouta :

- Tu en as d'ailleurs rajouté depuis mon départ, je me suis débattue pendant de longues minutes avec un de tes sortilèges pervers.

- Au vu de ce qu'abrite cette maison, on n'est jamais trop prudent et tu le sais, chuchota-t-il en picorant son cou, puis sa joue de baisers aussi doux qu'une brise, avant de suçoter doucement sa lèvre inférieure.

- Et même si mes compétences en matière de sortilèges de protection sont excellentes – Hermione haussa un sourcil dubitatif devant cette affirmation – n'importe quel sort peut être brisé avec un peu de jugeote et beaucoup de patience.

- Ce qui exclut les Mangemorts de ta théorie, souffla Hermione.

- Petite maligne, rit-il avant de reprendre possession de sa bouche pour un nouveau baiser passionné et brûlant.

Hermione n'aurait su dire depuis combien de temps ils étaient là, dans ce couloir éclairé par la faible lueur des appliques murales, à se bécoter comme des adolescents en proie à leurs hormones, lorsqu'une voix ensommeillée se fit entendre en provenance de l'étage.

- Papa ? Qu'est-ce que tu fais ?

Les deux adultes se détachèrent alors brusquement l'un de l'autre alors qu'une petite silhouette apparaissait sur la première marche des escaliers pour les fixer, les yeux écarquillés de surprise.

- Maman !

Hermione eut juste le temps de remettre de l'ordre dans sa tenue, avant que la fillette ne dévale les marches et se précipite dans ses jambes, pour les entourer de ses petites mains.

- Maman ! Tu es revenue ! Tu es revenue !

Les yeux humides de larmes contenues, Hermione serra ses bras autour du petit corps et le souleva pour le mettre à sa hauteur, la fillette en profitant pour enfouir son visage dans son cou.

- Oh mon bébé, comme tu m'as manqué, souffla Hermione, un léger sanglot dans la voix.

À ces mots, l'enfant se redressa et s'exclama :

- Mais enfin maman, je ne suis plus un bébé ! J'ai trois ans ! »

Pouffant devant son air renfrogné, Hermione la serra un peu plus fort contre elle, embrassant le sommet de son crâne. Elle passa une main dans ses mèches noirs corbeau, bouclées et parfaitement en désordre à cette heure, avant de déposer la petite au sol.

- Tu as raison ma chérie, tu n'es plus un bébé. Où avais-je la tête ? lança Hermione en souriant devant l'air totalement satisfait de sa fille face à cette marque de reconnaissance.

Alors qu'il était resté impassible jusque-là, pour observer ces retrouvailles avec un petit sourire en coin, Severus intervint d'une voix où perçait une note d'autorité parentale :

- Je pensais t'avoir demandé d'aller te coucher Cassandre.

Cassandre releva la tête pour regarder son père d'un air contrit.

- Oui, mais Maman est revenue maintenant.

- Il n'empêche qu'il est beaucoup trop tard pour toi et que tu devrais déjà être au lit.

- Ton père a raison ma puce, renchérit Hermione en caressant sa joue.

- Mais… Mais je veux voir maman moi, supplia la petite, des larmes dans la voix.

- Tu la verras demain matin, coupa gentiment mais fermement Severus, en se penchant pour la prendre dans ses bras. En attendant, tu tombes de sommeil et ta mère est épuisée. Et elle aurait bien besoin d'une douche, ajouta-t-il en lui lançant un regard par-dessus son épaule.

- Hé ! protesta Hermione.

- Mon amour, je t'aime, mais tu empestes l'hippogriffe.

Cassandre pouffa dans l'épaule de son père et marmonna « hippogriffe » d'une petite voix alors que ses yeux papillonnaient.

- Peut-être qu'il y a une bonne raison à cela, pointa Hermione en relevant le menton pour croiser son regard.

- Assurément, et je suis impatient d'entendre tes explications à ce propos, mais présentement je ne peux m'engager dans une telle conversation. Notre petit monstre est en train de perdre la bataille avec le marchand de sable et il est temps de la remettre au lit.

Tout en disant cela, il avait pointé sa tête vers celle de Cassandre, à présent totalement affalée sur son épaule, les yeux mi-clos.

Hermione sourit devant ce tableau terriblement banal, mais ô combien attendrissant. Elle s'avança, jusqu'à être à la hauteur du visage de sa fille, pour caresser tendrement ses cheveux et déposer un léger baiser sur sa joue.

- Je te vois demain à ton réveil mon ange.

Les yeux de Cassandre clinotèrent un instant, pour se fixer sur le visage d'Hermione.

- Promis ?

- Promis.

Satisfaite, l'enfant reposa sa tête sur l'épaule de son père et ferma les yeux, déjà à mi-chemin vers le royaume des rêves.

Hermione jeta un regard attendri à sa fille, puis se tourna vers son mari et planta un léger baiser sur ses lèvres.

- Très bien, je monte prendre une douche puisque telle est votre volonté.

- Vu la situation, c'est plus une question de nécessité qu'une réelle volonté de ma part, répondit-il, sarcastique.

- Bâtard, lâcha-t-elle avec un petit sourire moqueur.

- Surveille ton langage femme, il y a un enfant dans la pièce, la sermonna-t-il.

Mais son propre sourire en disait plus que ses paroles et il entama l'ascension des escaliers, son précieux petit paquet blotti bien à l'abri dans ses bras.

Hermione soupira et lui emboîta le pas pour bifurquer à gauche sur le palier, tandis que Snape continuait dans la direction opposée.

Arrivés devant leurs pièces respectives, ils s'arrêtèrent, se tournèrent l'un vers l'autre pour se sourire, avant de chacun passer sa porte.