Bien le bonjour les lecteurs ! J'ai le plaisir de vous partager le début de cette fanfiction sur laquelle je passe énormément de temps. J'aurais préféré vous la poster plus tard, quand elle serait terminée, maaaiiiis je n'en pouvais plus d'attendre. Je vais essayer de poster au minimum un chapitre par mois, voire tous les deux mois quand l'inspiration se fait plus rare.
J'espère en tout cas que cette histoire va vous plaire autant que je prends plaisir à l'écrire. J'ai hâte de vous lire retours dessus.

Bonne lecture !


Son souffle erratique imposait un rythme endiablé à son cœur. Dans sa bien, elle entendait distinctement le bruit de ses pas rencontrant le sol de la forêt.

Elle avait son instinct qui lançait l'alerte, il fallait s'éloigner de ces hommes, ces inconnus qui bouleverser son quotidien.

Elle devait fuir. Fuir le plus vite qu'elle pouvait, fuir au plus loin d'eux.

Le téléphone plaqué contre son oreille, Ophélia suppliait pour qu'elle réponde. Les sonneries se répétaient dans le vide, puis le bip signant la fin, la voix du répondeur comme seule réponse. Elle réitère un cri de frustration. Il fallait qu'elle retente.

Elle rappela une deuxième fois avec la peur qui broyait son estomac. Encore un nouvel échec. Le temps compté.

Peut-être que tenter la police allait lui être favorable. Elle n'avait plus que ce choix.

Ses doigts composèrent le numéro d'urgence, elle était déjà prête à appeler quand le téléphone tomba de ses mains. Quelqu'un l'attirait brusquement en arrière par les cheveux. Ophélia sentit un souffle chaud contre sa joue.

Il l'avait rattrapée.


L'impasse de tisseur était toujours parsemée du brouillard de la matinée, accompagné par la lugubre ambiance des lieux. Une fine pluie d'août tombait sur les toits des maisons collées les-unes contre les autres. Deux femmes passèrent une porte de l'une d'elles d'un pas agité. Celle aux longues boucles brunes maugréait des insultes tout en rabattant le capuchon de sa cape sur son visage.

« Venir dans ce trou de Moldus pour réaliser un tel acte…Et m'obliger à te voir faire ça, avec ce lâche ! » Grogna Bella en lançant un regard mauvais à sa sœur. « Ne compte pas sur moi quand le maîtrera apprend ce que tu as fait, Cissy. Je ne veux pas être associé à ce complot vulgaire. »

Narcissa Malfoy attrape son bras pour l'arrêter dans sa marche.

« Tu es désormais notre enchanteur, Bella, tu ne pourras pas faire profil bas quand la vérité sortira ! Tout est question de mon fils, ne comprends-tu pas ? » gronda la Malfoy avec une pointe de désespoir dans son regard encore rougi. « Je ne pouvais laisser notre seigneur s'en prendre à Drago pour punir Lucius. »

Bellatrix se dégagea de sa poigne d'un coup sec.

« Arrêtez un peu de geindre pour ton fils ! Il a enfin la chance d'accomplir de grandes choses, mais tu restes derrière lui à le ralentir. »cracha Bellatrix au visage de sa sœur. « J'ai bien compris que ton allégeance au Seigneur des Ténèbres à des limites, mais pas moi ! Je suis et je resterai sa plus fidèle servante ! »

Suite à ses paroles, Bella s'en alla sans un regard pour elle dans une pop bruyante. Narcissa resta pantoise quelques minutes, perdue dans ses pensées. Avant de s'en aller à son tour, elle se retourna légèrement vers la maison qu'elles se succédèrent tout juste de quitter. Ce fut avec un poids sur la poitrine et ses derniers espoirs reposant sur les épaules d'un seul homme, qu'elle disparut de l'impasse.

Au même instant, Severus Rogue était installé dans son fauteuil à l'état douteux, un air d'outre-tombe plaqué sur le visage. Se rejouant dans son esprit ce qui venait de se passer dans son salon, il ressentait encore la légère sensation du serpent de feu sur son bras, le serment inviolable s'était imprégné dans sa chaise, tout certain comme une autre marque…

Lasse. Il se sentait ainsi. Pourtant, le sorcier n'avait pas réellement le temps de s'apitoyer sur son sort. Cette nouvelle année s'annonçait d'être l'une des plus sombres pour l'école de sorcellerie. Le plan devait être suivi, et ça à n'importe quel prix.

Il leva sa baguette d'un seul geste vers un mur bien précis. Le mur en question s'ouvre pour laisser place au passage secret menant à une chambre appartenant aux anciens serviteurs, chambre désormais réquisitionnée par Queudver. Celui-là même se trouvait encore sur les marches, visiblement sur le point d'ouvrir le passage de son propre côté. Il lâcha un léger couinement de peur, ne comprenant toujours pas comment son hôte pouvait repérer si facilement sa présence.

« As-tu encore des requêtes à faire, Queudver ? »

Le petit mangemort au gant étincelant s'avança dans la pièce, l'air curieux.

« Que te voulais-tu Narcissa et Bellatrix ? Je trouve ça suspect qu'elles viennent jusqu'ici sans les autres. Est-ce que le maître est au courant de leur visite ? » déballa Queudver de sa petite voix aiguë.

Avec un visage toujours des plus neutres, Rogue se leva du fauteuil pour enfin poser son regard sur son colocataire qui se rapproche plus du nuisible.

« Crois-tu que le Seigneur des Ténèbres t'ait envoyé ici pour poser des questions sur des sujets qui ne te regardent en aucun cas ? » dit-il froidement en s'approchant de sa proie. « Je peux à ma guise faire un rapport à notre maître pour lui expliquer à quel point tu sembles prendre plaisir à fouiner dans ses plans. Je suis persuadé qu'il sera très heureux de l'apprendre. »

Queudver tressaillît en imaginant son maître hurler son nom, furieux de son comportement, déjà prêt à lui faire subir un impardonnable. C'était un véritable arrêt de mort. Il essaya tant bien que mal de fuir le regard brûlant du professeur braqué sur lui.

« Pas besoin de proférer des menaces ! »

Severus plongea sur lui tel un rapace, l'attrapant par le pan de la guenille qui lui servait d'habitude. Fait comme le rat qu'il était, Peter ne pouvait s'enfuir de la poigne de son hôte aux yeux indéchiffrables.

« Mon cher Queudver, je pense que tu n'as pas la moindre idée de ce qu'est une menace réelle. Pas une seule. » trancha Severus en prenant le temps de bien prononcer chaque mot d'une voix doucereuse. « Il me serait aisé de t'en montrer un aperçu, mais je crains fort que le maître n'ait pas calculé dans ses plans la perte de son précieux rongeur. »

Il fait une pause dans ses paroles. Ses lèvres se formèrent en un fin sourire moqueur.

« Ceci pourrait en être autrement. Il me suffirait de lui en faire la suggestion pour que ça puisse devenir réalité. »

Le souffle coupé, tétanisé, Pettigrow implorait silencieusement sa pitié. Bien qu'il ne portât pas de grande affection pour le sorcier aux longues robes noires, il ne pouvait qu'admettre que le Seigneur des Ténèbres était très à l'écoute de ses paroles. À la première occasion Severus, pouvait le faire disparaître sur son bon vouloir.

« Me suis-je bien fait comprendre, Queudver ? » Souffla le sorcier ne s'étant toujours pas décidé à le relâcher de sa poigne de fer.

Pour toute réponse, il accueillera vivement son visage pour former son approbation. Rogue le lâcha sans ménagement. Il se détourna de lui, posant son attention sur la table de la pièce.

« Retourne dans ta chambre après avoir débarrassé. Je vais bientôt devoir partir pour Poudlard, tu attendras mes instructions. »

Pestant relativement bas, Queudver abdiqua et s'empressa de débarrasser les restes de la visite des sœurs. De son côté Severus s'occupe de ses affaires. Il ne restait plus beaucoup de temps avant que celui-ci s'en aille pour le château. D'un coup de baguette, sa valise se rapproche de la cheminée.

Sur la seule étagère du salon trônaient plusieurs bibelots de peu de valeur et quelques livres poussiéreux. Au sein de leur non-sens, se trouve une vieille photographie moulée légèrement jaunie par le temps. Présente, mais discrètement, la photo montrant une dame aux fortes cernes tenant par les épaules d'un jeune garçon maigrichon. Aucun des deux ne souriait sur le cliché.

Il lui lance un bref regard. Au lieu de ressentir une quelconque nostalgie face à elle, ce fut un immense vide qui en ressortit. Il la reposa là où il l'avait trouvé, sans lui accorder plus d'intérêt. Il donna des directives à Pettigrow puis prit dans sa paume de la poudre de cheminette. Ses yeux noirs brillèrent sous l'intensité des flammes vertes de son voyage.

Severus Rogue venait de partir. Prêt ou non, il allait devoir affronter la folie des sorciers, la folie des hommes.