Réponses aux reviews :

Slade42: Effectivement, il est encore trop tôt pour que Cell Jr et Gohan s'affrontent, du moins dans un vrai combat important. Ses deux personnages sont forcés de se faire face, mais qui sait quel issu leur combat aura ?

Brandon Dupere: Bonjour, merci pour la review, j'espère que le chapitre te plaira ! Gohan aura peut-être quelques remarques sur sa relation avec Nejire, mais il devrait s'en sortir haha. Pour ton roman, bon courage et surtout, prends bien le temps de préparer ton scénario et de découper tes chapitres, c'est la clé pour ne pas se perdre dans sa propre écriture. Bonne lecture !

Maximum Rhapsody : Salut ! Cell JR est un personnage que j'aime bien écrire, il est plein d'esprit et d'ambition. Sa confrontation avec Gohan sera certainement un combat d'antologie car il a le potentiel pour l'égaler voire même le dépasser. Le tout étant le temps et s'il parvient à s'affranchir des limitations que lui impose la puce de All For One... Pour le reste, je ne peux pas dire exactement ce qu'il va se passer, au risque de spoiler tout le monde, mais Cell JR est un personnage moralement gris. L'univers de MHA va continuer son changement, lentement mais sûrement, et dès lors qu'un certain palier aura été franchit... les choses s'accéléreront ! Concernant la relation Izuku vs Gohan, il s'agit d'un élément important du prochain chapitre, où la question sera abordé entre les deux personnages. En tout cas, je te souhaite une bonne lecture et j'attends avec impatience ton avis.


Chapitre 17 : Nouveau départ

Plongé dans l'obscurité oppressante des vestiaires, Bakugo était en proie à une solitude lourde de tension. Assis, les coudes sur les genoux, son regard perçant semblait vouloir traverser le sol, un tourbillon de pensées acharnées agitant les profondeurs de son esprit. Sa respiration, saccadée et profonde, était le seul bruit dans ce silence écrasant, révélant la tempête intérieure qui ravageait son esprit.

Toute sa vie, Bakugo avait régné en maître, sa puissance incontestée lui octroyant une légitimité absolue, un trône isolé au sommet de son univers personnel. Cette puissance était son droit, son arme, son essence même. Elle lui avait tout permis, justifiant même, dans son esprit, l'abus de cette force, bien qu'il ne l'admettrait jamais.

Mais face à Gohan, Bakugo se trouvait désarmé, son habituel sentiment de supériorité ébranlé. Ce monstre dont la force surpassait celle de All Might, dont les actes héroïques avaient protégé leurs camarades et peut-être même sauvé le monde, représentait un défi insurmontable. Qui était-il face à un tel parangon de vertus ? Il ne faisait que le bien alors que sa puissance était insondable, inatteignable… une force bestiale, monstrueuse et inhumaine… mais Katsuki ne pouvait réfuter que ses actes étaient purs.

La colère, éternelle sœur de Bakugo, bouillonnait en lui avec une intensité accrue, mais elle était teintée d'une amertume nouvelle. C'était une colère dirigée contre lui-même, contre son impuissance face au saiyan de sang-mêlé, un complexe d'infériorité qui le rongeait. La violence, expression la plus pure de sa virilité, semblait soudain inadéquate, un aveu de faiblesse qu'il ne pouvait tolérer.

"Gohan..." Le nom s'échappa de ses lèvres, chargé de défiance, de ressentiment, d'une aspiration inavouée à l'égaler. Sa main se serra en un poing, la douleur physique comme un faible écho de la torture qui l'habitait.

Hélas, plutôt que d'aller vers une résolution pacifique, Katsuki se retrouvait emporté plus profondément dans les abîmes de sa propre colère. "Je le surpasserai," se jura-t-il, mais ce n'était pas avec une nouvelle compréhension de soi ou une quête de dépassement personnel. C'était une affirmation de sa mégalomanie, de son refus d'accepter une place autre que celle au sommet, même face à une montagne insurmontable.

En se levant, son regard était celui d'un homme qui refuse de voir au-delà de son propre prisme, où tout est pour lui, et lui est tout. Son égo, alimenté par une rage sans cesse grandissante, refusait d'admettre la possibilité d'une défaite, d'une infériorité.

Quand Bakugo sortit des vestiaires, la transformation qui s'était opérée en lui n'était pas celle d'un héros en quête de sagesse, mais celle d'un guerrier encore plus résolu à imposer sa vision du monde, à prouver sa supériorité indéfectible, peu importe le coût. Son passage, marqué par une détermination farouche, laissait présager un affrontement non pas de pouvoirs, mais de volontés, un combat où sa colère serait son arme la plus affûtée.

Bakugo se tenait là, immobile à l'entrée du couloir menant vers l'arène, son regard captivé par la vue de l'amphithéâtre baigné dans la lumière dorée du soleil couchant. Devant lui, l'arène s'étendait, majestueuse, telle théâtre de victoire où il s'imaginait déjà triomphant, seul et incontesté, son rival gisant vaincu à ses pieds, le corps ensanglanté. Cette vision, presque palpable, lui insufflait une certitude inébranlable en sa destinée de vainqueur.

Cependant, le grincement de la porte des vestiaires se refermant brisa le fil de ses rêveries, introduisant une note discordante dans sa symphonie épique. Gohan apparaissait dans le couloir, sa silhouette se découpant avec une clarté presque irréelle contre la lumière tamisée du crépuscule. La pression interne qui avait bâti son anticipation se muait maintenant en une sensation amère, un ouragan de colère qui menaçait de déborder.

Cette colère, elle était teintée d'une haine profonde envers Gohan, un mélange toxique d'envie et de défi. Il la ressentait comme une étreinte étouffante, une chape de plomb qui pesait sur ses épaules, transformant chaque respiration en un acte de rébellion, chaque battement de cœur en un écho de sa rancœur.

Lorsque Son atteignit son niveau, se dirigeant vers la sortie qui les mènerait à leur confrontation, Katsuki leva les yeux pour lui jeter un regard froid, tranchant comme le gel d'un hiver impitoyable. Ce regard était un défi silencieux, une promesse de destruction, un reflet de la tempête de haine qui faisait rage en lui.

Dans les yeux de Bakugo, il y avait une résolution sombre, la détermination d'un homme qui se voyait comme le forgeron de sa propre légende, prêt à modeler le monde selon sa volonté. Mais derrière cette façade impénétrable, un frisson d'incertitude le traversait, une question lancinante sur ce que signifiait affronter un être comme Gohan, dont la puissance et la sagesse transcendaient tout ce qu'il avait connu.

La tension entre eux était palpable, un courant électrique qui chargeait l'air d'une anticipation fiévreuse. C'était le calme avant la tempête, un moment suspendu dans le temps où tout était encore possible, où la haine et la colère se mêlaient à la peur et au respect réticent.

Katsuki, malgré le maelström d'émotions qui l'assaillait, ne détournait pas le regard, affrontant Gohan avec une bravoure teintée de désespoir. Alors qu'ils se tenaient face à face dans le couloir, un silence lourd d'anticipation les enveloppait. Finalement, le balafré prit la parole, sa voix empreinte d'une sérénité qui contrastait fortement avec la tension électrique de l'instant.

"Bakugo," commença-t-il, chaque mot pesé avec soin, "ce combat... c'est plus qu'une simple confrontation pour déterminer qui est le plus fort."

Bakugo le fixa, ses yeux étincelants de défiance. "Je ne me bats pas pour ces conneries, je l'emmerde ta philosophie." cracha-t-il, sa voix chargée de mépris. "Je suis là pour prouver que je suis le meilleur, rien de moins, c'est là ma place, et toi tu ne seras qu'une merde de chien sous ma chaussure."

Gohan hocha la tête, acceptant la déclaration ordurière de Bakugo, repoussant son jugement. Il devait lui parler cœur à cœur. "Je comprends ton désir de te surpasser," répondit-il calmement. "Mais la vraie force, c'est aussi de reconnaître et de surmonter ses propres faiblesses."

Un rire amer s'échappa des lèvres de Bakugo, et contrairement à sa colère habituelle, ses yeux prirent une teinte attristée. "Tu crois que je ne sais pas ça ?" Sa frustration était palpable, une lave prête à déborder. "Mais face à toi... à quoi bon ? Tu es un monstre, une abomination de la nature."

Gohan rencontra son regard, blessé par des propos aussi violents, mais plutôt que de le prendre directement, Gohan cherchait à y discerner l'étincelle de l'âme troublée de Bakugo. "Peut-être. Mais ce n'est pas ma puissance qui devrait t'inquiéter. C'est ce que tu décides de faire de la tienne. Ta rage, ta frustration... elles peuvent te mener loin, mais à quel prix ?"

Bakugo serra les dents, déchiré entre la colère et une graine involontaire de doute. "Je n'ai pas besoin de ta pitié," rétorqua-t-il, sa voix tremblante d'une colère contenue.

Son rival secoua doucement la tête. "Ce n'est pas de la pitié, Bakugo. C'est de l'espoir. L'espoir que tu trouveras ta voie, non pas dans l'ombre de ta colère, mais dans la lumière de ta véritable force. Si tu continue comme ça… tu vas t'autodétruire tout en blessant tous ceux qui tiennent à toi."

Un silence tendu s'installa, lourd de non-dits et de réflexions inachevées. Bakugo, ses émotions un tourbillon de crainte, de haine, de frustration, et au fond, un respect inavoué, se détourna, incapable de soutenir plus longtemps le regard pénétrant de Son.

"Nous verrons bien sur l'arène," lança-il finalement, sa voix un défi lancé au destin.

Gohan acquiesça, son expression empreinte d'une détermination tranquille. "Alors ainsi soit-il."

Alors qu'ils se dirigeaient vers la sortie, vers le combat qui les attendait, la tension entre eux était palpable, un fil tendu prêt à rompre. Mais derrière cette tension, il y avait aussi une promesse silencieuse : quelle que soit l'issue du combat, elle apporterait une réponse, un moment de vérité pour chacun d'eux, une chance de se confronter non seulement à l'autre, mais à eux-mêmes.

Midnight, l'arbitre emblématique au centre de l'arène, leva sa main avec autorité, captant l'attention de tous. Son geste, à la fois élégant et impérieux, invita les deux finalistes à faire leur entrée. Bakugo et Gohan, portant le poids de leurs aspirations et de leurs doutes, s'avancèrent sous les projecteurs, saluant le public qui les accueillait avec une ovation tonitruante.

Pour la première fois depuis trente ans, le public était témoin d'une génération d'apprentis d'une telle envergure. Chaque coup, chaque mouvement que les deux finalistes avaient démontré jusqu'à présent résonnait comme l'écho d'une époque révolue, où les héros de légende façonnaient le monde. L'excitation était palpable, chaque spectateur sur le bord de son siège, conscient qu'il vivait un moment historique.

Cependant, pour Bakugo, ce moment d'excitation et d'admiration se muait en calvaire. Alors qu'il toisait la foule de son regard acéré, il ne manqua pas de remarquer l'enthousiasme particulièrement vibrant pour Gohan. Les applaudissements, les acclamations, semblaient tous magnifier la figure de son rival, éclipsant presque sa propre présence.

Une jalousie brûlante s'enroula autour de son cœur comme un vil serpent serpentant son chemin, chaque battement résonnant avec l'injustice qu'il ressentait. Comment pouvait-il, lui qui avait dominé chaque défi, être relégué à l'arrière-plan par ces mêmes personnes qui le voyaient, il y a peu, comme le futur numéro un ? N'était-ce pas lui, Katsuki Bakugo, qui avait travaillé sans relâche, qui s'était battu avec acharnement pour prouver sa valeur ?

La pression de l'attente publique se transforma en une rage concentrée. Pour Bakugo, chaque cri de soutien envers Gohan était un rappel cinglant de ce qu'il percevait comme un échec personnel, une remise en question de sa propre supériorité. Il serrait les dents, refusant de laisser cette marée de doutes l'engloutir, transformant son ressentiment en un carburant pour le combat à venir.

Alors que Midnight les invitait à prendre position pour le début du combat, il lança un dernier regard vers les gradins, ses yeux étincelants d'une détermination farouche. Il ne se battait pas seulement contre le fils de Goku, mais contre l'image d'un monde qui, à ses yeux, refusait de reconnaître sa grandeur. Dans l'arène, sous les derniers rayons d'un soleil couchant, il était prêt à revendiquer ce qui lui était dû, à prouver que même face à un prodige comme Gohan, il était le véritable héritier du titre de numéro un.

Sur les hauteurs de l'arène, les commentateurs se préparaient à narrer le combat qui allait captiver le cœur de toute une nation. Aizawa, avec sa voix calme et posée, tentait d'instaurer un climat d'objectivité, malgré le lien personnel qui l'unissait à l'un des finalistes. "Nous sommes sur le point de témoigner d'un affrontement qui marquera l'histoire du festival sportif de UA," commença-t-il, son ton mesuré trahissant à peine l'émotion sous-jacente. "Gohan a montré une force et une sagesse hors du commun, mais Bakugo n'est pas en reste avec sa détermination et sa maîtrise exceptionnelle de son alter."

À ses côtés, son comparse, débordant d'enthousiasme, ne tenait pas en place. "Mesdames et messieurs, préparez-vous à assister à un combat LÉGENDAIRE !" s'exclama-t-il, sa voix portant à travers l'arène comme un coup de tonnerre. "Ces deux titans vont nous montrer de quoi sont faits les véritables héros de demain ! Gohan, le prodige inégalé, face à Bakugo, la force brute incarnée ! Qui prendra le dessus ?! L'arène va TREMBLER sous leur puissance !"

Katsuki, debout au centre de l'arène, ne pouvait ignorer les paroles des commentateurs, chaque mot résonnant en lui comme un écho de sa propre frustration. Sous le poids des regards et des attentes, sa perception se teintait d'une légère paranoïa. Il était convaincu que le monde refusait de le voir pour ce qu'il était réellement, le futur numéro un incontesté. Dans son esprit, la victoire ne suffisait plus ; il devait dominer, écraser, humilier Gohan pour rétablir l'ordre naturel des choses, pour forcer chacun à reconnaître sa suprématie.

Aizawa, reprenant la parole, tenta d'apaiser l'excitation ambiante. "N'oublions pas, le véritable enjeu de ce combat n'est pas seulement la victoire, mais ce qu'elle représente. Le festival est une épreuve sportive qui a pour objectif de montrer au Japon les prochains héros, ceux qui pourront les protéger, ceux qui vont inspirer les prochaines jeunes générations… "

Mais Bakugo était bien au-delà de ces considérations. Alors que Midnight annonçait le début du combat, son cœur battait au rythme de la colère et de l'ambition, son seul désir étant de prouver à tous, une fois pour toutes, qu'il était le seul véritable héros de sa génération. Et dans cette arène, sous le crépuscule qui s'étendait comme une toile de fond dramatique, Bakugo se tenait prêt à donner le spectacle le plus épique et le plus impitoyable que l'UA ait jamais vu.

Au moment où Midnight leva la main, l'atmosphère dans l'arène était électrique, vibrante d'une anticipation presque palpable. "Que le combat final... commence !" Sa voix, puissante et claire, résonna comme le coup d'envoi tant attendu, libérant l'excitation contenue du public. Les gradins, remplis d'apprentis héros, de professionnels établis et de fans dévoués, explosèrent en acclamations, chacun rivé à l'affrontement qui se préparait sous leurs yeux.

Bakugo, sans perdre un instant, se lança dans l'arène avec une détermination farouche, son regard fixé sur son ennemi. Dès les premiers instants, il déchaîna une salve d'attaques explosives, chacune plus intense que la précédente. Les explosions se succédaient avec une précision chirurgicale, illuminant l'arène de flammes et de bruit, comme s'ilcherchait à submerger Gohan dès le début du combat.

Chaque explosion était un message, une déclaration de sa volonté de dominer, de prouver que sa force était inégalée. Les détonations résonnaient comme des coups de tonnerre, chaque écho portant la rage et la puissance de Bakugo. Il ne se contentait pas d'attaquer ; il orchestrait un assaut implacable, utilisant son Quirk avec une maîtrise qui témoignait de son talent inné et de son entraînement rigoureux.

Or, Son, loin d'être intimidé, recevait chaque attaque avec une grâce sereine. Il esquivait, parfois de justesse, les explosions, se déplaçant avec une agilité qui défiait les lois de la physique. À d'autres moments, il bloquait les assauts de Bakugo avec une force tranquille, absorbant l'impact sans broncher via les paumes de ses mains. Son expression était calme, presque contemplative, comme s'il lisait dans chaque mouvement de Bakugo non pas une volonté de vaincre, mais un appel au secours.

Le contraste entre les deux combattants était frappant. Bakugo, l'incarnation de la fureur, cherchait à imposer sa suprématie par la force brute. Gohan, en revanche, semblait chercher à comprendre, à communiquer même au cœur de la bataille. Son approche n'était pas celle de la simple esquive ou de la défense ; c'était une invitation à Bakugo à voir au-delà de sa colère, à reconnaître qu'il y avait plus dans un combat que la simple démonstration de puissance.

Le public retenait son souffle, captivé par cet affrontement qui transcendait le simple duel. Les pros héros présents dans les gradins échangeaient des regards impressionnés, conscients qu'ils assistaient à un moment qui définirait l'avenir de l'héroïsme. Bakugo, avec chaque attaque, semblait crier sa frustration, sa colère, mais aussi son désespoir de se voir dépassé par quelqu'un qui refusait même de le combattre avec toute sa force.

Alors que les explosions de Bakugo continuaient de déchirer l'air, une question demeurait en suspens : serait-il capable de voir au-delà de sa rage, de comprendre le message silencieux que Gohan lui envoyait à travers chaque mouvement, chaque esquive ? Le combat ne faisait que commencer, et déjà, il promettait d'être une confrontation dont les échos résonneraient bien au-delà de l'arène.

Bakugo, tel un ouragan déchaîné, ne laissait aucun répit. Chaque explosion, un cri de guerre, chaque flamme, un testament de sa détermination inébranlable. "Puissance," clamait la première explosion dans l'air vibrant. "Puissance, maîtresse," résonnait la suivante, son écho portant la colère, la frustration. "Puissance, maîtresse, mais à quel prix ?" questionnait la troisième, laissant derrière elle un sillage de doute éphémère.

La rage de Bakugo se peignait dans le ciel, un tableau impressionniste de feu et de fureur, chaque attaque une touche de couleur ajoutée à sa toile de colère. Mais au milieu de cette tempête, Gohan restait un roc face aux vagues déferlantes, absorbant l'assaut sans fléchir.

Dans un moment de répit, alors que les échos des explosions se faisaient encore sentir et que Bakugo transpirait abondamment, Gohan, d'une voix claire et posée, tenta de percer le voile de rage qui enveloppait Bakugo. "Pourquoi tant de rage, Bakugo ?" Son interrogation, simple en apparence, portait en elle le poids d'une profonde inquiétude. "Cette colère qui te consume, te guide-t-elle vraiment là où tu souhaites aller ?"

Katsuki, un instant déstabilisé par la question, laissa filtrer un rire mêlé de mépris et de déni. "Ma rage est ma force !" riposta-t-il, les mots sifflants entre ses dents serrées. "Elle me pousse à dépasser mes limites, à écraser quiconque se dresse sur mon chemin !"

Gohan, sans perdre sa sérénité, reprit : "Mais si cette rage t'éloigne de ce qui compte vraiment ? Si elle t'aveugle au point de ne plus reconnaître ta propre valeur au-delà de ta force ?"

Ces mots semblèrent frapper une corde sensible chez Bakugo, une hésitation fugace dans son regard. Cependant, refusant de céder à cette introspection forcée, il secoua la tête, chassant les doutes comme on chasse des mouches importunes. "Tu ne comprends pas, Gohan. Putain ! Être le plus fort, c'est tout ce qui compte, y'a que comme ça que tu es un héros. La faiblesse une putain de honte, bordel !''

Le public, suspendu à cet échange, perçut la tension sous-jacente, un combat non seulement physique mais aussi idéologique. Gohan, dans sa tentative de raisonner avec Bakugo, ne cherchait pas à le vaincre, mais à le libérer d'une prison dont les barreaux étaient forgés de sa propre colère. ''La faiblesse n'est pas une honte'' Souffla-il, les mots lourd de sens, ''Il n'y a aucune forme de faiblesse que l'on ne peut corriger par l'effort.''

Ses mots furent reçu par un silence glacial, et le jeune homme se lançait de nouveau dans l'assaut, ses attaques semblaient porter un nouveau poids, celui d'un homme en lutte non seulement contre son adversaire, mais aussi contre lui-même. Gohan, de son côté, se préparait à accueillir la tempête, prêt à guider Bakugo à travers cette mer déchaînée de rage, vers une rive de compréhension et d'une quiétude éclairée.

Sous le crépuscule qui teintait l'arène d'or et de pourpre, Bakugo semblait puiser dans une source inépuisable de puissance. Sa sueur, catalyseur de ses explosions, l'enveloppait dans une aura presque palpable, chaque goutte amplifiant la fureur de ses attaques. Avec une maîtrise affinée par l'adversité, il dévoila une série d'attaques destructrices se mouvant avec une agilité surhumaine, laissant derrière lui des traînées d'explosions, comme un peintre fou dessinant avec des pinceaux de flammes.

Face à cette tempête dévastatrice, Gohan demeurait l'incarnation de la sérénité au cœur du chaos. Son ki, une lumière scintillante dans la pénombre, formait autour de lui un bouclier impénétrable. À chaque assaut de Bakugo, il répondait par une riposte contrôlée, ses coups portés non pas avec l'intention de blesser, mais de parer et de rediriger l'énergie destructrice de son adversaire.

Dans un mouvement fluide, Gohan utilisa une technique qu'il avait mis au point durant son rigoureux entraînement, une barrière de ki, qui tel un miroir se dressant face au feu impérieux, absorbait les mortelles flammes, ne renvoyant à son rival que leur énergie brute sous forme d'onde de choc. Katsuki, fut renvoyé âprement dans les cieux qu'il pensait siens, valdinguant piteusement, sonné par les ondes de choc ancrés dans ses muscles tremblants mais sans cesse, sans hésitations, sans nul doute narguant son esprit, il repartait à la chasse.

La violence de l'affrontement était palpable, chaque explosion de Bakugo répondue par une manœuvre de Gohan, un ballet mortel où la force brute se heurtait à la maîtrise de l'énergie. Et pourtant, malgré l'intensité des échanges, une élégance sous-jacente émanait de leurs mouvements, une beauté brute dans la violence, comme si chaque attaque, chaque contre, était une note dans une symphonie de destruction et de création.

Le public, captivé, observait ce duel entre deux forces de la nature, où la rage incontrôlable de Bakugo rencontrait la volonté apaisée de Gohan. C'était un affrontement qui transcendait le simple combat, une lutte entre deux philosophies, deux visions du pouvoir et de son usage.

Tandis que Bakugo déchaînait son arsenal avec une intensité renouvelée, cherchant désespérément à briser la défense imperturbable de Gohan, une question demeurait en suspens : pourrait-il finalement comprendre ce que Gohan tentait de lui transmettre à travers leur combat, la révélation que la véritable force réside dans bien plus que la capacité à détruire ?

Alors que le combat entre Gohan et Bakugo atteignait son apogée, une transformation subtile mais déterminante s'opérait. Gohan, jusqu'alors en défense, choisit cet instant précis pour changer la dynamique du duel. Avec une rapidité qui défiait l'œil humain, il lança une série d'attaques physiques, un orage de coups de poings et pieds qui ne laissait aucune échappatoire.

Chaque frappe de Gohan était un éclair, précise et mesurée, une démonstration de force qui n'avait d'autre but que de démontrer. Bakugo, pris au dépourvu par cette soudaine offensive, tentait de riposter, mais l'intensité et la vitesse de Gohan le submergeaient, le clouant inexorablement au sol sous le poids d'une puissance indomptable. Le sang coula de ses lèvres et dans un cri angoissant, Katsuki pu sentir sa chair s'ouvrir, laissant le sang s'échapper, la lutte vaine et futile.

La poussière soulevée par l'assaut retomba lentement, le révélant à genoux, les poings serrés contre la terre de l'arène, son souffle court témoignant de l'effort titanesque pour se maintenir face à la déferlante chassant sa douleur mordante, il s'essuya les lèvres trempés du liquide rouge. Gohan se tenait devant lui, immobile, son expression empreinte non de triomphe, mais de compassion.

"Cette rage, Bakugo," dit Gohan, sa voix portant plus qu'un simple constat, "elle te consume, t'éloigne de ce que tu pourrais vraiment être." Il n'y avait pas de jugement dans ses paroles, seulement une invitation à la réflexion, un miroir tendu vers Bakugo pour qu'il puisse y voir le reflet de sa propre âme tourmentée.

Bakugo leva les yeux, ses iris flamboyants d'une colère mêlée à une confusion croissante. Confronté à la réalité de sa propre rage, à ce moment de vérité imposé par la force écrasante de Gohan, quelque chose en lui commença à vaciller. Ce n'était pas la peur de la défaite, mais la peur de ce que sa rage incessante révélait sur lui-même.

Gohan poursuivit, chaque mot choisi avec soin : "La force n'est pas seulement dans la capacité à détruire, Katsuki. La véritable force... c'est de savoir ce que tu combats pour, de reconnaître la valeur des gens qui nous poussent à nous dépasser, à protéger les autres." Dans l'arène silencieuse, ces paroles résonnaient comme un défi, non pas à la puissance de Bakugo, mais à sa perception du monde, à sa compréhension de la force et de l'héroïsme.

Dans le silence qui suivait la révélation de Gohan, un frisson parcourait l'arène, comme si le destin lui-même retenait son souffle. Bakugo, face à la vérité implacable de ses propres failles, se trouvait à la croisée des chemins. L'ombre de la défaite n'était pas ce qui le tourmentait le plus ; c'était la réalisation acérée qu'en dépit de toute sa puissance, de toute sa rage, il ne pourrait jamais égaler Gohan. Cette pensée, plutôt que d'apporter la clarté, le plongea dans un abîme de désespoir.

Un silence pesant enveloppait l'arène, chaque spectateur suspendu aux lèvres du destin, tandis que Bakugo luttait contre la marée montante de ses émotions. La rage, cette compagne de toujours, ne lui avait jamais paru aussi amère, aussi insuffisante. Et pourtant, loin de se résoudre à accepter cette vérité, elle se transforma en un catalyseur pour une explosion de colère d'une intensité sans précédent.

Avec un cri qui semblait déchirer le voile de la réalité elle-même, Bakugo libéra toute la force de son désespoir dans une déflagration spectaculaire. Les explosions qui jaillissaient de lui n'étaient plus contrôlées ni mesurées ; elles étaient l'expression pure de son âme tourmentée, des comètes de feu et de lumière qui illuminaient l'arène d'une lueur presque surnaturelle. Chaque détonation était un écho de sa frustration, de son incapacité à accepter sa place dans l'ombre de Gohan.

Ce spectacle d'explosions lumineuses était tragiquement beau, une manifestation visuelle de la lutte intérieure de Bakugo. Les flammes qui dansaient autour de lui peignaient le portrait d'un homme qui, confronté à l'inéluctable, choisissait de brûler plus intensément, même au risque de se consumer.

Dans cet instant de vulnérabilité émotionnelle, Katsuki se révélait non comme le guerrier indomptable qu'il aspirait à être, mais comme un être humain profondément blessé, incapable de se détacher de l'idée que sa valeur était intrinsèquement liée à sa puissance. Sa tragédie n'était pas dans sa défaite imminente, mais dans sa lutte désespérée contre une vérité qu'il ne pouvait accepter. Le public, témoin de cette transformation, assistait à un drame d'une intensité rare, une bataille non seulement pour la victoire, mais pour l'avenir même de Bakugo.

Alors qu'il se déchaînait dans une frénésie destructrice, ses explosions grandissant en intensité et en danger, un moment de vérité inévitable approchait. Les flammes crépitantes, dansant sauvagement autour de lui, commençaient à menacer la sécurité même du public, des étincelles de sa colère s'échappant vers les innocents qui assistaient, captivés et horrifiés, à la scène.

C'est alors que Gohan, dans un élan de puissance contrôlée et de détermination, se propulsa à travers le chaos. Avec une rapidité et une précision qui défiaient toute compréhension, il parvint à saisir les poignets de Bakugo, stoppant net l'avalanche destructrice. Leurs yeux se rencontrèrent, et dans cet instant suspendu, le temps sembla ralentir, concentrant toute l'attention sur le duel silencieux de leurs regards.

Dans les yeux de Bakugo, un orage d'émotions faisait rage. La colère, la frustration, la peur, et, enfoui sous ces couches tumultueuses, un éclat de doute, de désir de compréhension. C'était comme si toute sa vie, toute sa quête de puissance, se trouvait mise à nu sous le regard pénétrant de Gohan, révélant les failles et les contradictions de son âme tourmentée.

Gohan, tenant toujours fermement Bakugo, parla d'une voix empreinte d'une force tranquille, mais portant en elle une autorité indéniable. "Bakugo, la force n'est pas un outil pour dominer ou se glorifier. Elle est là pour guider, pour protéger, pour forger un avenir où chacun peut aspirer à être meilleur."

Il continua, chaque mot imprégné de la sagesse et de la conviction de ceux qui ont vu au-delà des combats et des victoires. "Utilise ta force pour créer, pour défendre ceux qui en ont besoin, pour montrer le chemin. Ce n'est qu'ainsi que tu t'accompliras véritablement, non seulement en tant que guerrier, mais en tant qu'Homme fier et juste."

Dans cette étreinte, face à face, la tension dramatique atteignait son paroxysme. Autour d'eux, le monde semblait retenir son souffle, témoignant d'un moment qui allait bien au-delà d'un simple combat. C'était une leçon de vie, une révélation de ce que signifiait véritablement posséder et maîtriser la puissance.

Les mots de Gohan résonnaient dans l'arène silencieuse, touchant non seulement Bakugo mais chaque personne présente. Dans les yeux de Bakugo, les émotions tumultueuses commencèrent lentement à s'apaiser, remplacées par une lueur de réalisation, aussi douloureuse que libératrice. Cet instant, où deux guerriers se tenaient, l'un offrant la sagesse, l'autre au bord de l'acceptation, marquerait à jamais le chemin vers une transformation profonde, non seulement pour Bakugo, mais pour tous ceux qui aspiraient à comprendre le véritable sens de la force.

Alors que Gohan relâchait lentement les poignets de Bakugo, un changement imperceptible mais profond s'était opéré dans le cœur du jeune combattant. Touché par les paroles emplies de sagesse de son adversaire, Bakugo se trouvait confronté à la dure réalité de ses propres choix, de la philosophie autodestructrice sur laquelle il avait construit toute son existence.

Reprenant son souffle, Bakugo se redressa, ses yeux reflétant un tumulte d'émotions nouvelles. Malgré la tension qui persistait dans son corps, une lueur de prise de conscience éclairait son regard. Lorsqu'il attaqua de nouveau, ses explosions, bien que toujours impressionnantes, portaient désormais le poids d'une culpabilité étouffante, l'écho d'une philosophie qui l'enchaînait à une existence vidée de son véritable sens.

Chaque détonation, chaque flamme libérée par Bakugo semblait moins une manifestation de sa colère qu'un cri déchirant de son âme en pleine tourmente. Ses attaques, bien que puissantes, semblaient hésitantes, comme si chaque explosion était une question posée à lui-même, un doute sur la voie qu'il avait choisie jusqu'à présent.

Gohan, observant la transformation intérieure de Bakugo, répondait à cette nouvelle offensive avec une compassion renouvelée. Ses mouvements étaient fluides, esquivant ou absorbant les explosions non plus seulement avec la force physique, mais avec une force morale qui cherchait à guider Bakugo hors de l'obscurité de ses propres pensées.

Les spectateurs, témoins de cette bataille intérieure se déroulant sous leurs yeux, ressentaient un mélange de tension et d'espoir. La lutte de Bakugo contre ses démons intérieurs, illustrée par ses attaques chargées de désespoir et de réflexion, offrait un spectacle d'une intensité rare, une leçon poignante sur la difficulté de changer et la possibilité de rédemption.

Dans cette phase du combat, Bakugo n'était plus seulement en lutte contre Gohan, mais contre lui-même, contre la chaîne invisible qui liait son cœur à une vie où la rage et la puissance étaient les seules réponses qu'il connaissait. Le véritable combat était maintenant pour son âme, pour la liberté de choisir une voie différente, une vie où sa force pourrait être utilisée non pour détruire, mais pour protéger, pour inspirer, pour construire un avenir digne de ce nom.

Au milieu de l'arène, sous les yeux de milliers de spectateurs suspendus à l'instant, Bakugo leva les yeux vers Gohan. Dans son regard, une tempête d'émotions contradictoires se mêlait à une culpabilité nouvelle, un aveu silencieux de ses erreurs passées. "Pardon," murmura-t-il, sa voix portant le poids de sa prise de conscience, un souffle à peine audible mais lourd de signification.

Puis, rassemblant tout ce qui lui restait de force, Bakugo commença à concentrer son énergie pour une ultime attaque. Cette concentration n'était pas seulement physique, mais aussi émotionnelle, une tentative désespérée d'expulser hors de lui la rage, la colère, et tous les sentiments destructeurs qui l'avaient jusqu'alors défini. C'était comme s'il cherchait à se purifier par le feu, à brûler les chaînes qui entravaient son âme pour en forger de nouvelles, plus nobles, plus justes.

L'air autour de lui se mit à vibrer, chargé d'une énergie explosive qui dépassait tout ce qu'il n'avait jamais manifesté. Les flammes crépitantes qui s'élevaient autour de lui dansaient en une chorégraphie chaotique, reflétant la lutte intérieure qui le déchirait. Puis, avec un cri qui semblait venir des profondeurs de son être, Bakugo libéra cette énergie dans une explosion monumentale, une manifestation brutale de sa volonté de changer, de se libérer de son passé.

Gohan, face à cette déferlante de puissance pure, ne recula pas. Il comprenait que cette attaque était bien plus qu'un simple assaut ; c'était le cri de guerre de Bakugo contre lui-même, une déclaration de sa volonté de se métamorphoser. Avec une sérénité empreinte de résolution, Gohan leva les mains, canalisant son propre ki pour créer un bouclier protecteur, non seulement pour lui-même mais pour tous ceux qui étaient témoins de cet instant décisif. Il était le seul capable d'arrêter cette force destructrice, de protéger les innocents de l'onde de choc qui menaçait de tout emporter sur son passage.

Dans cet affrontement final, où la lumière affrontait l'obscurité, où la destruction côtoyait la création, une nouvelle vérité émergeait. Bakugo, dans son geste ultime de vulnérabilité et de force, ne cherchait pas la victoire sur Gohan, mais la victoire sur lui-même, sur les ombres qui l'avaient jusqu'alors dominé.

La poésie de ce moment, tragique et pourtant emplie d'espoir, invitait tous ceux qui en étaient témoins à la réflexion. C'était une leçon sur la nature même de la force, sur la capacité de l'esprit humain à transcender ses propres limites, à se libérer des chaînes de la colère et de la haine pour embrasser un avenir où la puissance servait non pas à dominer, mais à protéger, à guider, à aimer.

Alors que l'écho de l'explosion se dissipait, Bakugo s'effondra, épuisé mais purifié, prêt à entamer le chemin vers cette nouvelle vie qu'il s'était promise. Et Gohan, debout dans le calme qui suivait la tempête, offrait non seulement le salut à Bakugo, mais aussi la promesse d'un avenir où la force véritable était celle du cœur.

Alors que la poussière retombait et que le silence reprenait ses droits dans l'arène, un tableau poignant se dessinait au centre du champ de bataille. Gohan, le sauveur inébranlable, se tenait là, des marques de brûlure parsemant sa peau, sa tenue déchirée révélant son torse brûlé par l'effort de contenir l'explosion finale de Bakugo. Dans ses bras, Bakugo, à peine conscient après son ultime déchaînement de puissance, reposait, son regard flou fixé sur Gohan avec une lucidité nouvelle.

Pour la première fois de sa vie, Bakugo regardait Gohan non pas comme un rival à surpasser, mais comme une personne qui l'avait conduit à travers l'obscurité de sa propre âme. "Merci sac à merde," murmura-t-il, sa voix faible mais chargée d'une sincérité écrasante. C'était plus qu'un simple mot de gratitude ; c'était l'admission d'une transformation profonde, un adieu à la haine qui avait longtemps nourri son esprit.

En reconnaissant sa défaite, Bakugo ne voyait pas la fin d'un rêve, mais le début d'un nouveau chapitre. "Tu as gagné, Gohan," dit-il, un sourire faible mais véritable illuminant son visage marqué par la bataille. "Mais moi aussi, j'ai beaucoup gagné." Ces mots, prononcés dans l'intimité de leur échange, échappaient aux oreilles des spectateurs, mais portaient en eux la quintessence de leur affrontement.

Une défaite qui se transformait en victoire, une fin qui annonçait un nouveau commencement… Bakugo, dans son ultime confession, laissait derrière lui les chaînes de sa colère pour embrasser une vie où sa force serait le pilier non pas de sa domination, mais de sa contribution à un avenir meilleur.

Alors que Bakugo sombrait dans l'inconscience, confiant dans les bras de Gohan, l'arène tout entière semblait retenir son souffle, témoin d'une scène qui transcendait le combat. C'était une image d'une beauté déchirante, deux guerriers, l'un brisé mais éveillé, l'autre victorieux mais marqué, unis dans un moment d'humanité pure.

Ce combat, gravé à jamais dans le cœur de ceux qui l'avaient vu, n'était pas seulement le récit d'une victoire physique, mais la chronique d'une bataille bien plus profonde, celle de l'esprit sur la matière, de la lumière sur l'ombre, de l'amour sur la haine. Bakugo et Gohan, dans leur silence, avaient offert une leçon inoubliable : que la plus grande des batailles est celle que l'on mène pour devenir la meilleure version de soi-même.

Midnight, debout au centre de l'arène, leva les mains, son geste mettant officiellement fin à l'un des combats les plus mémorables de l'histoire de l'UA. Autour d'elle, les héros, les élèves et les spectateurs étaient plongés dans une stupéfaction respectueuse, profondément touchés par l'intensité dramatique du duel qu'ils venaient de témoigner. C'était un moment de silence collectif, un hommage silencieux à la transformation qu'ils avaient observée.

Du haut de la cabine des commentateurs, Aizawa et Hizashi reprenaient lentement leurs esprits, eux aussi visiblement affectés par l'événement. Aizawa, d'ordinaire si stoïque, avait dans la voix une émotion qu'il contenait difficilement. "Ce que nous avons vu aujourd'hui," commença-t-il, "dépasse le cadre d'un simple combat. C'était une leçon de vie, un rappel que la vraie force réside dans notre capacité à changer, à évoluer."

Hizashi, toujours enthousiaste, acquiesça vigoureusement. "Absolument, Shota ! Bakugo et Gohan nous ont offert bien plus qu'un spectacle ; ils nous ont donné une leçon d'humanité. Bakugo a montré que même le cœur le plus enflammé peut trouver le calme, avec de l'aide." Sa voix, habituellement utilisée pour encourager et animer, portait cette fois un message d'espoir et d'inspiration.

"Et Gohan," ajouta Aizawa, "a prouvé une fois de plus que la véritable puissance d'un héros ne se mesure pas à sa capacité à vaincre ses ennemis, mais à élever ceux autour de lui. À transformer la rage en rédemption, la colère en courage."

Les deux hommes se tournèrent l'un vers l'autre, un sourire complice partagé entre vieux amis. "Ce combat restera dans les annales de l'UA," conclut Hizashi, sa voix emplie d'une certitude inébranlable. "Comme le jour où un jeune héros n'a pas seulement gagné un combat, mais a gagné un frère d'armes."

Alors que la foule reprenait peu à peu vie, se levant pour acclamer les deux combattants, l'arène était unie dans une célébration de l'esprit héroïque, de la résilience et de la transformation. Bakugo et Gohan, au centre de cette ovation, resteraient à jamais les symboles vivants de cette journée extraordinaire, où le véritable combat n'était pas pour la victoire, mais pour l'âme.


Un peu plus tard :

L'excitation était palpable dans l'air alors que les participants et les spectateurs de l'UA se rassemblaient pour la cérémonie de clôture du tournoi. La tension et l'énergie des combats avaient laissé place à une atmosphère de célébration et de camaraderie, tous attendant le moment où les héros de la journée seraient honorés.

C'est alors que, à la surprise générale, une silhouette familière fit son apparition, captant instantanément l'attention de tous. All Might, le Héros numéro un, symbole de la paix, entra dans l'arène avec son sourire caractéristique, suscitant une ovation retentissante. Sa présence, inattendue mais profondément réconfortante, ajoutait une dimension encore plus spéciale à l'événement.

Avec une grâce et une force qui lui étaient propres, All Might se dirigea vers le podium, prêt à remettre les médailles aux participants. "Mes jeunes héros," commença-t-il, sa voix puissante et chaleureuse résonnant dans l'arène, "aujourd'hui, vous avez tous démontré la force, le courage et la détermination qui font l'essence même d'un héros."

Un par un, les participants furent appelés pour recevoir leur médaille des mains d'All Might lui-même. Chaque poignée de main, chaque échange de regards était un moment de reconnaissance personnelle, All Might prenant le temps de féliciter chaque élève pour ses efforts et ses réalisations.

Lorsque vint le moment pour Bakugo et Gohan de recevoir leurs médailles, un silence respectueux s'installa. All Might, posant une main sur l'épaule de chacun, leur adressa un sourire particulièrement fier. "Bakugo, Gohan, vous avez non seulement montré une force exceptionnelle, mais vous avez également révélé la profondeur de votre caractère. Vous êtes l'exemple même de ce que signifie être un véritable héros."

Bakugo, encore marqué par les épreuves du combat mais portant sa médaille avec une nouvelle humilité, acquiesça silencieusement. Gohan, à ses côtés, affichait une sérénité empreinte de gratitude, reconnaissant le rôle que chacun avait joué dans sa propre évolution.

La cérémonie se clôtura sur des applaudissements retentissants, les participants et les spectateurs unis dans la célébration des valeurs héroïques. All Might, levant un poing dans les airs, conclut : "Continuez à vous élever, à vous soutenir mutuellement, et souvenez vous que la plus grande force réside dans le cœur."

Alors que la foule se dispersait, l'écho de la journée résonnait encore, non seulement comme la conclusion d'un tournoi, mais comme le début d'un nouveau chapitre pour tous ceux qui avaient été touchés par les leçons apprises et les liens forgés dans l'arène de l'UA.

Alors que la cérémonie touchait à sa fin et que la foule commençait à se disperser, baignée dans la lueur dorée du crépuscule, All Might fit signe à deux figures emblématiques parmi les participants : Midoriya et Todoroki. Leur parcours au sein du tournoi avait été tout aussi remarquable, marqué par des moments d'héroïsme pur et de croissance personnelle.

"Aller au-delà, Plus Ultra !" s'exclama All Might, attirant l'attention de Midoriya et Todoroki qui s'approchèrent avec une anticipation mêlée de respect. L'assemblée, curieuse, ralentit son départ, captivée par l'échange à venir.

"Midoriya, Todoroki," All Might commença, son regard se posant tour à tour sur chacun d'eux, "votre détermination, votre volonté de vous améliorer et de protéger les autres incarnent l'esprit de ce que signifie être un héros. Midoriya, ta bravoure et ta capacité à inspirer ceux autour de toi ne cessent de m'étonner. Todoroki, ta quête pour définir ta propre voie, indépendamment de ton héritage, montre une force de caractère exceptionnelle."

Les deux jeunes héros, écoutant les paroles d'All Might, sentirent une chaleur de fierté mêlée à la responsabilité de l'héritage qu'ils étaient en train de construire. Midoriya, les yeux brillants d'admiration et d'émotion, trouva à peine les mots pour répondre. "Merci, All Might. Je continuerai à m'efforcer d'être digne de cette confiance."

Todoroki, d'ordinaire plus réservé, offrit un hochement de tête affirmatif, son expression trahissant un respect profond pour le héros devant lui. "Vos paroles signifient beaucoup pour moi. Je m'engage à utiliser ma force pour le bien, pour créer un avenir où chacun peut se sentir en sécurité."

La foule, témoin de cette reconnaissance mutuelle entre le mentor et ses protégés, ne put s'empêcher d'applaudir, touchée par la sincérité et la profondeur de l'instant. C'était un rappel puissant que, derrière les combats spectaculaires et les démonstrations de pouvoir, l'essence de l'héroïsme résidait dans le cœur, dans la volonté de faire une différence positive dans le monde.

Alors que All Might concluait cet échange par son célèbre sourire rassurant, Midoriya et Todoroki se tournèrent vers l'avenir, animés d'une nouvelle détermination. Ils n'étaient pas seulement les élèves de l'UA ; ils étaient les héritiers d'un idéal, prêts à porter haut les valeurs du héroïsme dans chaque défi à venir.

Et tandis que la foule finissait par se disperser, emportant avec elle les échos d'une journée inoubliable, l'arène de l'UA se vidait, laissant derrière elle les promesses d'un avenir où chaque élève pourrait, à sa manière, aller au-delà, Plus Ultra.


Quelque jours plus tard :

Dans le calme solitaire de son jardin, Katsuki se trouvait entouré de la verdure apaisante, hélas, les évènements du tournoi ne cessait de tourner dans son esprit. Et alors que le vent balayait impérieusement les brins d'herbes, les pliants brusquement, il méditait, plongé dans une réflexion intense sur sa vie.

Il n'aimait pas vraiment cette partie de sa maison, c'était trop calme et sa mère y faisait souvent du jardinage avec son père, les deux souriants joyeusement. Pendant si longtemps, il avait associé ce lieu de quiétude à une faiblesse atroce, un endroit indigne de lui. Et tandis que la douce brise caressait les fleurs de lis, il sentit remonter d'autres souvenirs qui le hantaient ces derniers temps. Chaque pétale, chaque rayons de soleil se muait en miroir reflétant ses erreurs, ses échecs passés… or disposait-il encore de la possibilité de changer le mal qu'il avait fait en une chose meilleure ?

Katsuki repensait souvent à sa relation avec Deku… avec Izuku, à cette rivalité toxique qui avait défini tant d'année de sa vie. Il voyait maintenant clairement comment sa fierté et sa rage l'avaient éloigné non seulement de son ami d'enfance, mais instiller en lui une haine féroce des personnes sans alters. Il avait érigé autour de lui les murs d'une forteresse écartant la douceur et l'amitié dans le lointain, le privant volontairement des joies simples de la vie.

Plus douloureux encore était le souvenir délicat des siens, de sa famille, ces liens précieux qu'il avait négligés dans sa quête de puissance aveugle. Assis-là, dans le jardin de sa maison d'enfance, il réalisait combien il s'était écarté de ceux qui comptaient vraiment. Les arbres autour de lui semblaient comme se pencher, témoins d'une solitude traitresse, leurs branches tendus comme des bras en signe de réconfort.

Il se releva et s'adossa au chêne, son regard mélancolique, puis il baissa les yeux sur les marques qu'il avait faite sur l'arbre avec Izuku. ''Héros pour toujours !''

Katsuki laissa un triste sourire se glisser ses lèvres, il avait compris, du moins l'espérait-il, que la véritable force n'était pas dans la domination d'autrui, mais dans le courage de se battre pour ceux qu'il aimait. Il devait s'ouvrir aux autres, reconnaitre ses erreurs et apprendre de celles-ci.

Gohan lui avait ouvert la porte, maintenant s'était à lui de la franchir et de découvrir ce qui s'étendait au-delà sous le soleil déclinant, qui teintait le ciel de nuances orangées et pourpres, Katsuki sentit un poids se lever de ses épaules. Cette prise conscience, bien que douloureuse, lui apportait un sentiment de libération cathartique. Il savait qu'il faudrait du temps pour traverser ce chemin et qu'il aurait à faire à beaucoup de difficulté, mais pour la première fois depuis longtemps : il ne s'enfuira pas devant ses émotions.

Et alors que le crépuscule s'allongeait autour de lui, Katsuki se promit de reconstruire les ponts qu'il avait brûlés, de s'ouvrir à la lumière de ceux qui l'entouraient, et que tôt ou tard, il devra parler avec Deku.

Bakugo laissa échapper une respiration longue et détendu, clôturant sa réflexion, et alors qu'il allait ouvrir la porte pour rentrer chez lui, Masaru, son père, se tenait face à lui. Son père lui fit un signe de la main et les deux hommes marchèrent jusqu'au milieu du jardin.

Masaru sourit à son fils, ouvrit sa boite à cigare et alluma la flamme. Sa sérénité contrastait avec l'espoir tumultueux de son fils, et le père de famille regarda l'horizon, son regard s'y perdant en embrasant le ciel.

Ils partagèrent un moment de silence délicat, puis Masaru prit la parole, sa voix douce mais ferme brisant le silence. ''Katsuki,'' Souffla-il. ''Tu as toujours cherché à repousser tes limites, à être le meilleur depuis l'enfance mais dans ce chemin, ta mère et moi ne t'avons pas accompagné suffisamment. Ce que je veux dire, c'est que tu as choisi d'être un héros, alors il faut que tu ais conscience que la vraie force ne viens pas seulement de ta puissance.''

Le fils, surpris par l'intervention éclairé de son paternel, tourna lentement la tête et finit par opiner du chef. ''Putain… Je sais.'' Soupira-il, les mots lui écorchant les lèvres. ''Il semblerait que j'ai mal agi…''

Masaru semblait pensif et continua a fumer son cigare pendant quelques instants. ''Tu sais, mon fils, reconnaître ses erreurs est le premier pas vers l'âge adulte. Ce que tu décides de faire ensuite, comment tu choisis de grandir, quel homme tu seras dans quelques années… c'est toi qui en est maître c'est ce qui te définira aux yeux du monde.''

Un souffle de vent fit danser subtilement les fleurs autour d'eux, ébouriffant ses cheveux au gré du vent. Bakugo resta silencieux, absorbant les paroles empreintes de sagesse, chaque syllabe résonnant avec les réflexions qu'il avaient eu plus tôt. C'était comme si les dernières pièces du puzzle commençaient à s'assembler, lui offrant alors une vision plus claire de la voie à suivre.

''Merci papa.'' Dit-il après avoir inspirer l'air frais du printemps, ses traits détendus laissant paraitre un regard apaisé et un fin sourire.

Masaru continua a fumer son cigare, la fumée dansante doucement dans l'air du crépuscule. Sa voix prit une tonalité plus grave, plus sombre, résonnant avec une authenticité et une vulnérabilité rarement partagée. ''Mon garçon, dans ma jeunesse, j'ai aussi commis de nombreuses erreurs. Je ne t'en ai jamais parlé, mais je pense que tu as l'âge de comprendre. Quand j'avais onze ans, mes parents ont été assassinés par des vilains extrémistes, des fanatiques pro-alters, je me suis retrouvé seul, en me baladant de foyer en foyer.''

Katsuki devint subitement livide, choqué par de telles révélations. Il croyait que ses grands-parents étaient morts peu avant sa naissance… ''Bordel…''

''Je…'' Commença douloureusement Masaru, ''me suis laissé dépérir. Je ne connaissais plus que la solitude, et j'avais fermé mon cœur à tous. Finalement quand j'ai eu dix-huit ans, j'ai été viré du foyer après m'être battu avec un autre jeune. J'ai passé cinq ans à errer dans le Japon, c'était une autre époque honnêtement, les vilains pullulaient et All Might n'était pas encore de retour. J'ai vécu plein de chose, mais au final j'ai survécu, trouvé un petit boulot à la campagne où j'ai rencontré ta mère.''

Le fils ne dit rien et se contenta de regarder son père lui raconter un passé dont il ignorait tout. ''Ta mère…'' Dit alors Masaru avec un petit rire, ''elle était déterminée à m'avoir. Il lui a fallu des mois, mais finalement j'ai accepté de sortir une fois avec elle, puis deux, puis trois… et sans même que je m'en rende compte, tu étais là, dans mes bras. J'avais fermé mon cœur, Mitsuki l'a entrouvert et toi, mon fils, tu m'as rendu mon cœur.''

Katsuki hocha la tête, comprenant mieux ce calme qu'il attribuait habituellement à de la passivité venant de son père. Le propre passé de son père lui était inconnu…

''Le plus important, Katsuki, c'est d'être heureux et de vivre pour ceux qu'on aime. Je regrette de t'avoir laissé t'enfoncer dans la solitude, tout comme moi je l'avais connu je pensais que c'était l'âge, que tu traversais une phase rebelle pour ainsi dire… mais j'avais tort.''

Katsuki retrouva dans les prunelles brunes de son père un regard empreint de culpabilité, de doute, et qui malgré sa meilleure intention avait échoué il regrettait de n'avoir pu lui offrir plus de soutient, de l'avoir sortit de l'abime dans lequel il s'enfonçait.

''Ta mère et moi nous sommes là pour toi, tu le sais.'' Continua Masaru, la voix tremblotante d'émotions chaudes. ''Peu importe les erreurs du passé, nous avons l'opportunité de construire quelque chose de meilleur, ensemble. Je veux que tu saches que tu n'es jamais seul, Katsuki. Nous sommes une famille, et quoi que puisse mettre le destin face à toi, nous y ferons face main dans la main.''

Alors que les étoiles commençaient à scintiller dans le ciel nocturne, Katsuki et Masaru restèrent un moment en silence, chacun perdu dans ses pensées, mais unis par un sentiment de paix retrouvée. L'aveu de Masaru avait ouvert une porte que Katsuki croyait avoir a toujours verrouillée, révélant en cela une compréhension plus profonde de son père mais aussi de lui-même.

La nuit avançait, enveloppant le jardin et ses occupants d'une sérénité presque tangible. Le cigare de Masaru s'était consumé, laissant derrière lui une dernière volute de fumée qui se dissipait doucement dans l'air frais. Il était temps de rentrer, de laisser derrière eux ce sanctuaire de verdure et de réflexion pour affronter ensemble les défis du quotidien.

''Allez, Katsuki, rentrons. C'est demain que tu auras tes résultats du festival, quels héros voudront te prendre, n'est-ce pas ?''

''Putain ouais !'' S'exclama-il, légèrement remontée par l'excitation du lendemain. ''C'est ce que nous a dit le prof après le festival.''

Masaru rentra à l'intérieur, fit un sourire à son fils et alla s'asseoir sur son fauteuil favori, tandis que son fils jeta un dernier coup d'œil au jardin. Il sentit une goutte d'eau tomber sur la paume de sa main, le tirant de sa rêverie passagère. Il était temps de se préparer au retour des cours…


Pendant ce temps :

Sous le voile obscur d'une nuit pluvieuse, une silhouette solitaire traverse le Japon, un paysage nocturne ponctué par les lueurs éphémères des villes lointaines. Cell Jr, émanation d'une vengeance encore brûlante, avançait inlassablement, l'allure de son vol imperturbable malgré le déluge qui s'abattait autour de lui. La pluie, battante et incessante, semblait comme vouloir laver l'androïde de ses vices et péchés, mais pour lui, ce n'était qu'un rideau de plus à traverser dans sa quête implacable.

La mission qui l'animait était sombre : Trouver des alliés, des êtres animés par des desseins aussi noirs que les siens, prêts à se rallier à sa cause vengeresse tout en prêtant allégeance à All For One. Une fois qu'il aura éliminé ce maître, il sera à son tour le seigneur du mal. Chacun de ses pas étaient guidés par une détermination froide, chaque goutte d'eau s'écrasant contre sa peau un rappel de sa misérable condition.

Ce soir, dans ce quartier industriel d'Osaka, les rues étaient désertes, éclairées par intermittence par les néons vacillants des enseignes, semblant l'observer en silence. Les ténèbres enveloppaient tout, dissimulant les dangers autant que les opportunités, et dans cet univers où la lumière lutte pour percer, Cell Jr était l'investigateur des chasseurs.

Il tâchait de se persuader que cette solitude n'était pas un fardeau mais une armure qui le protégeait du maître la distance seule comme bouclier, du moins tant qu'il n'avait pas trouver une solution pour outrepasser sa condition d'esclave.

Il cessa sa marche dans les entrailles d'Osaka, dans ces quartiers industriels qui s'étendaient comme des labyrinthes de bétons et de métal. Cette partie de la ville contrastait tant avec la beauté et l'aspect paradisiaque des riches quartiers… ici ce n'était qu'oubli, désolation et tristesse, parfaitement en phase avec l'obscurité de ses rencontres.

Il étendit ses sens et attendit que ses sombres connaissances ne viennent à sa rencontre. Ces silhouettes encapuchonnées s'avancèrent et lui firent un signe de la main furtif mais impératif, l'invitant à les suivre dans les profondeurs d'un entrepôt désaffecté.

L'entrée dans ce lieu sordide lui semblait des plus désagréable, l'air vicié et chargé d'odeur de souffre et de cuivre lui brûla les narines et Cell Jr grimaça de mécontentement. Cette atmosphère lugubre semblait comme absorber la lumière, engloutissant les visiteurs dans son ventre sombre. L'odeur de moisissure et de métal rouillé imprègne chaque respiration tel un rappel constant du délabrement qui l'entourait.

L'entrepôt n'était qu'un dédale de caisses empilées et de machineries abandonnées, leurs ombres projetées sur les murs créant un tableau cauchemardesque. L'éclaire, sporadique et vacillant, venait de lampes posées négligemment sur des surfaces en bois improvisées, jetant des lueurs inquiétantes sur les visages des criminels.

Ces dits criminels avec qui il était entré en contact, se tenaient là, l'observant avec méfiance et curiosité, il n'était qu'une autre créature rejoignant le monde de la nuit, de leurs affaires louches et leurs alliances précaires, mais l'arrivée de Cell Jr introduisait une nouvelle variable dans leur équation de survie.

Cell Jr les jugeait, immobile au milieu de leur cercle, loin d'être inquiet, dans un calcul froid. Combien de seconde lui faudrait-il pour tous les éliminer si les choses tournaient mal ?

Le monstre qu'il était projeta sa voix dans l'obscurité, s'adressant au groupe de criminels réunis devant lui. ''Je vous ai contactés pour vous faire une offre,'' commença-il, son ton aussi glacial que la pluie battante de l'extérieur. ''Je vous propose que vous vous soumettiez à moi et à mon maître. En échange, nous fournirons les fonds nécessaires pour développer vos technologies.''

Son regard se glissa sur l'assemblée, captant l'attention de tous. ''Je sais que vous êtes prêts à tout pour avancer dans vos recherches spatiales, à franchir les limites de ce qui est moralement acceptable,'' poursuit-il, sa voix causant une montée d'angoisse parmi les criminels, qui avaient du mal à accepter d'avoir été retrouvé dans leurs recherches secrètes. ''Et je sais aussi que le gouvernements japonais vous a abandonnés, vous laissant pour mort, sans soutient ni reconnaissance.''

''C'est une offre audacieuse.'' Déclara l'une d'entre eux, ses yeux rouges aux reflets dorés miroitant une certaine hésitation. Cell Jr sentait que les criminels, bien que désespérés de pousser leurs technologies à des niveaux jamais atteints, montraient une hésitation palpable. Leur méfiance envers lui était évidente, chaque regard échangé comme calcul de risques et bénéfices.

L'atmosphère dans l'entrepôt se chargea d'une tension nouvelle, une balance précaire entre l'espoir de réaliser leurs ambitions les plus folles et la peur de se retrouver à une force qu'ils ne comprenaient pas entièrement. Cell Jr, conscient de leur réticence, continua alors d'argumenter. ''Vous avez été rejeté, oubliés et laissés pour compte,'' dit-il, sa voix prenant un ton persuasif. ''Aucun pays ne vous embauchera, quels intérêts ont-ils pour la conquête de l'espace ? Ils n'ont aucune ambition, ce qui est tout mon contraire. Avec mon aide, vous pourrez vous venger en voyant la chute de la société telle que nous la connaissons, tout ce que je demande en retour est votre allégeance.''

''Nous ne savons rien de vous, ni de votre maître. Pourquoi ne s'est-il pas déplacé en personne si nous représentons quelque chose dans ses plans ?'' Demanda la même femme d'une voix dédaigneuse.

L'androïde fit face à leur scepticisme en affichant un sourire énigmatique, la lueur des lampes portatives scintillant faiblement dans ses yeux. ''Je comprends votre méfiance,'' rétorqua-il, sa voix aussi calme que la surface d'un lac en pleine nuit. ''Mais permettez-moi de clarifier. Mon maître a des affaires de grande envergure à gérer, des enjeux qui dépassent l'entendement humain. Votre participation dans ses plans, bien qu'importante, n'est qu'une pièce d'un puzzle bien plus vaste.''

Il fit une pause, laissant ses mots imprégner l'assemblée déjà fortement tendue. ''Quant à savoir qui nous sommes… considérez-nous comme des alliés de circonstance, des partenaires dans la quête d'une justice qui vous a été refusée. Le monde extérieur, avec ses limitations et son manque cruel d'ambition, ne peut ni comprendre ni vous donner le nécessaire. Nous en revanche, disposons d'importants moyens, d'ambitions et nous partageons votre vision d'un avenir où les contraintes actuelles n'auront plus lieu d'être.''

La même femme soupira et passa une main dans ses cheveux. ''Vous parlez de vengeance, de faire chuter la société… dans quel but, qu'est-ce que vous souhaitez faire une fois au pouvoir, par quel instrument comptez-vous gouverner ?''

Cell Jr n'était pas bien au fait des objectifs de son maître, ni par quel moyen il comptait gouverner. Tout cela, il s'en foutait royalement, il n'avait comme objectif que la chute de son maître pour recouvrir la liberté. Une fois cela fait, il pourra décider de son avenir, mais pour l'instant il devait convaincre ces scientifiques humains d'obéir. Les tuer ne résoudrai rien, qui travaillerait sur des technologies avancées s'il les tuait ?

''Il instaurera un pouvoir centralisé où les gens seront libre de faire usage de leurs pouvoirs, de vivre librement, loin du joug des héros, le tout sous sa supervision bienveillante.''

Le groupe de criminels, face à cette froide assurance, se trouva plongé dans un silence réfléchi. La proposition de Cell Jr était tentante, une chance de réaliser leurs ambitions les plus folles, mais à quels prix ?

''Nous devons discuter entre nous,'' finit-elle par dire, rompant le silence. ''Votre offre est… intrigante, mais nous ne pouvons nous engager à la légère. Nous reviendrons vers vous en ces lieux d'ici dix jours.''

Cell Jr acquiesça, sa silhouette se détachant de plus en plus dans les ombres de l'entrepôt. ''Prenez le temps nécessaire,'' concéda-il. ''Mais souvenez-vous que le temps est une denrée précieuse, et les opportunités que nous offrons ne se présenterons qu'une seule fois. Je vous laisse méditer sur votre avenir, sur le rôle que vous souhaitez avoir dans la nouvelle ère qui s'annonce.''

Et avec ces mots, il se fondit dans les ténèbres, laissant les criminels à leurs libération, à la croisée des chemins entre leur passé de rejetés et un avenir incertain mais chargé de promesses.


Dans un poste de police de Tokyo :

Dans le bureau sobre de l'inspecteur Naomasa, l'atmosphère était chargée d'une gravité particulière. Naomasa et Miruko étaient profondément absorbés par une conversation d'un tout autre ordre que celle précédemment évoquée. Leur préoccupation commune ? Le devenir de Gohan.

''Le gouvernement a déjà les yeux sur lui,'' dit Naomasa, ses mains jointes devant lui sur le bureau, le regard sérieux. ''Gohan représente une force que nous n'avons jamais vue auparavant. Si le gouvernement parvient à le recruter comme agent spécial, il n'y a plus aucune limite à leurs exactions…''

Miruko, assise en face de lui, hocha la tête avant de boire une gorgée de son whisly irlandais, sa posture reflétant une tension sous-jacente. ''Ce n'est pas bon, Naomasa, nous devons le protéger avant qu'ils ne puissent le corrompre. Il a un cœur pur et une force incroyable, mais ce n'est encore qu'un adolescent. S'il était manipulé pour servir les intérêts gouvernementaux… cela pourrait mener à une catastrophe.''

Naomasa but une gorgée à son tour, et le soupir qu'il poussa révéla une profonde inquiétude qu'il partageait avec sa collègue, non seulement pour la sécurité de Gohan, mais surtout pour le devenir de la société qu'ils s'efforçaient à protéger. Le détective savait parfaitement comment marchait la dynamique des pouvoir dans son pays et les différents enjeux politiques de la structure héroïque. La position de Gohan comme immense espoir était une situation à double tranchant : Un atout pour la justice et la sécurité du pays, mais également une arme mortelle dans de mauvaises mains.

Le cœur pur de Gohan avait été approuvé par All Might lui-même, et il ne pouvait qu'être le prochain meilleur héro du Japon, et probablement du monde mais l'inspecteur ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter. Il devait protéger le jeune homme, quitte à donner sa vie.

''Nous devons lui offrir un environnement où il pourra grandir, apprendre, sans être constamment surveillé ou pire… contrôlé,'' continua Naomasa. ''Il a besoin de comprendre les implications de ses pouvoirs, pas seulement sur le plan physique, mais aussi éthique et social.''

Miruko détestait que l'on puisse priver quelqu'un de sa liberté, que l'on puisse manipuler… elle le savait bien, qu'une bonne partie des meilleurs aspirants héros étaient recrutés par les services secrets. Pour le gouvernement, les héros n'étaient que des sortes de super flics… les agents secrets comme Lady Nagant, étaient des puissants combattants, mis à l'épreuve des menaces qui pesaient contre le gouvernement. Pour le meilleur et pour le pire. Si jamais un opposant au pouvoir prenait trop d'importance ou sortait des cases admissibles… disons qu'il n'était pas rare qu'il meure d'une crise cardiaque dans son sommeil ou qu'il soit retrouvé suicidé de sept cartouches dans le dos.

''N'ai pas peur, Naomasa.'' Dit-elle avec assurance en acquiesçant fermement, sa détermination claire dans son regard. ''Je ferai ce qu'il faut pour garder Gohan hors de portée du gouvernement. Il ne sera pas un pion à utiliser dans leurs jeux de pouvoir. Ça me tue de le dire, mais il deviendra l'être le plus puissant du monde il suffit juste de voir sa force… il est sûrement la clé pour une société plus juste, mais seulement s'il reste libre de choisir son propre chemin.''

Miruko lança un sourire séduisant à son collègue et se leva. Elle avait du travail à faire, et plus ils parlaient de ça, plus les risques d'être découverts augmentaient. Miruko avait eu une vie difficile et rien ne lui avait été donné, sa famille avait été moquée et humiliée parce qu'elle était porteuse d'un alter de type mutant… quand elle s'était lancée dans l'héroïsme, elle fut écrasée par la pression et elle due travailler jusqu'à cracher du sang tous les soirs. Les femmes dans l'héroïsme se retrouvaient souvent comme de simples objets de marchandises et commerces pour des jeunes cadres dynamiques en marketing elles n'avaient souvent pas vraiment le choix, les barrages et obstacles bouchant le chemin vers la grandeur étaient multiples. Miruko avait fait face à tout ce que le monde lui avait lancé, mais elle l'avouait malgré sa fierté, que les choses devaient changer.

''Tant de choses doivent changer, et c'est à nous de nous assurer que Gohan puisse devenir un héro digne de changer le Japon de ses troubles.''


Note de l'auteur :

Bonjour tout le monde. Je n'en ai pas parlé en début de chapitre mais parlons un peu de ce qu'il s'est passé ce matin (le 8 mars 2024) : La mort de notre auteur préféré à tous, Akira Toriyama, un homme qui a marqué ma vie et mon imaginaire, tout comme le votre j'en suis sûr. Ce matin, ce fut difficile d'aller à ma formation de soignant, et de passer une journée à parler de la mort. Akira Toriyama était un homme discret, un génie du dessin et du rêve, et Dragon Ball a marqué toute ma génération et celle de mes grands-frères. Penser à lui, mort si jeune, me remplit de tristesse, il n'avait que 68 ans, et encore tant de choses à nous raconter. Je présente mes plus sincères condoléances à sa famille et ses amis. Reposez en paix, Akira Toriyama sensei.

Maintenant, essayons de nous reconcentrer sur le chapitre, et j'espère que vous avez apprécié ce chapitre. J'ai tenté d'utiliser un ton philosphique dans le combat, de parler plus des émotions et des conséquences des actions plutôt que de décrire le combat de manière plus classique. Ces derniers chapitres, j'essaie de modifier le style d'écriture en fonction des personnages; ce qui je l'espère, modifie votre perception de la fanfic et ajoute de l'unicité à chaque personnage.

Le combat entre Katsuki et Gohan a été particulièrement plaisant à écrire, assez intense et émotionnel pour moi, et j'espère que vous l'aurez apprécié. Il y a certainement des améliorations à faire au niveau du style, mais je suis satisfait de ce que j'ai fais dans ce chapitre.

J'espère aussi que vous avez apprécié Cell JR et son intrigue, il devient vraiment un personnage important dans le récit et aura normalement droit à son petit passage par chapitre pendant un petit moment. J'ai prévu tout un arc narratif avec lui, qui s'étendra sur plus de dix chapitre au total et qui nous menera tout droit à une phase complètement différente de la fic.

Voilà, je crois avoir tout dit. Je vous encourage fortement à me donner vos avis et vos conseils pour la suite du récit, je les prends en compte et c'est toujours un plaisir de vous répondre. N'hésitez pas à poster une review, et si cela vous dérange que les autres puissent lire, envoyer un message privé. Je vous remercie en tout cas pour votre lecture et je vous souhaite de passer une agréable journée.

Votre auteur,

Majin Gaetan 23