Bonjour à tou•te•s,
Ça commence à faire un moment que nous ne fréquentions plus de journalistes… Quel dommage ! Mathilda et Rita sont pourtant des sources inextinguibles… Des sources de quoi ? Allez savoir !
Voyons voir ce que Rita nous réserve aujourd'hui ! J'adore ce chapitre, donc, j'espère qu'il vous plaira aussi ! J'espère que vous m'en donnerez des nouvelles -)
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Merci à Akhmaleone et Morgane du serveur discord Potterfiction pour leur relecture de ce chapitre !.
Bonne lecture !
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Chapitre 122 – Rita Skeeter
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début avril 2006
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RONALD WEASLEY ET DAPHNÉ GREENGRASS ANNONCENT LEURS FIANÇAILLES !
Le Daily Sorcerer, par Rita Skeeter, le 03 avril 2006, édition du matin
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Le 29 mars dernier, j'ai reçu les deux tourtereaux dans les locaux du Daily Sorcerer pour une interview fleuve. Ronald Weasley portait une chemise blanche, rehaussée d'une cravate bleue nuit, seulement à moitié nouée. Daphné Greengrass était drapée dans une robe fluide d'un puissant bleu roi, ses longs cheveux noirs cascadaient en liberté sur ses épaules et ses pieds étaient chaussés d'escarpins dorés.
Ils offraient une allure royale, assis côte-à-côte sur notre canapé, comme s'ils avaient attendu ce moment toute leur vie. Je vous rapporte, presque mot pour mot, l'échange que nous avons tenu cet après-midi-là.
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Nos lecteurs s'interrogent. Comment s'est passée votre demande ?
- Dans le plus pur respect de la Tradition ! s'amuse Ronald. J'ai rejoint Daphné à Rome, après le Gala de la Fraternité [nb : Gala destiné à organiser un mécénat de compétences avec des Cracmols de toute l'Europe] puis je l'ai invitée au restaurant, comme nous en avions pris l'habitude depuis le début de notre relation. J'avais déjà tout prévu avec notre serveur du Linguini qui a gardé précieusement mon bouquet de Coquentiche [1] jusqu'au dessert où je le lui ai offert, alors qu'on lui apportait une Panna Cotta.
- Ron avait pensé à demander à ce qu'on ait une salle à l'écart et nous étions dans l'intimité la plus totale quand il a mis son genou à terre. Oui, parce qu'il ne vous l'a pas dit mais, il a bel et bien mis un genou à terre.
- Elle veut dire que j'ai trébuché et que je n'ai réussi à me rattraper d'une chute que de justesse… Il reprend après avoir levé les yeux au ciel. Nous savions tous les deux que c'était le bon moment. Nous avions déjà eu quelques conversations sur le sujet et je ne pensais pas que ce serait une grosse surprise pour elle.
- Ç'en était une pourtant ! Je n'osais espérer une si belle demande. J'ai accepté, évidemment. C'était tellement romantique !
- Ce qui m'a fait le plus peur, c'était la demande à ses parents. J'étais terrifié à l'idée d'essuyer un refus de Lord et Lady Greengrass. Ils ont tellement souffert ces dernières années. Ils n'ont plus que Daphné et ils l'aiment profondément. J'étais tout à fait conscient de la responsabilité qu'ils allaient assumer en m'autorisant à courtiser officiellement leur fille.
- Je crois que nous étions tous les deux fébriles quand Ron est allé les voir. L'enjeu était tellement grand… Vous savez, ils n'ignoraient pas que nous nous fréquentions depuis plusieurs mois, mais nous n'en parlions pas. Vous savez comment cela se passe dans notre milieu. Tant que rien n'est officiel, cela n'existe pas réellement.
Je hoche la tête en buvant leurs paroles. Leur couple est splendide, leur échange fluide, je n'ai même rien besoin de dire.
- Mes parents m'ont offert la tiare en saphir et diamants de ma grand-mère Lady Calypso Greengrass. C'était mon cadeau de fiançailles en tant qu'aînée de la famille. Ils ont aussi fait le choix d'offrir cette bague à Ron. Elle aurait dû initialement revenir à ma soeur lorsqu'elle-même devait se fiancer.
- C'était une très belle bague en saphir également mais, vous imaginez bien qu'Astoria et moi n'avons pas tout à fait les mêmes morphologies, plaisante le jeune homme avec douceur.
- Nous l'avons transformée, bien évidemment. Sous cette forme, elle est bien plus adaptée pour un homme de ta carrure.
Je confirme et me vois autorisée à vous partager des images de ces magnifiques bijoux (retrouvez-les en page 12).
- Je ne me sépare plus de cette bague. Je pense que c'est important pour Daphné. La soeur de ma fiancée ne sera pas là pour partager notre joie et notre excitation.
- C'est une manière de la garder près de nous.
Je suis touchée par leur émotion et reprendre mes esprits me demande un effort considérable !
Votre sérénité fait plaisir à voir. Vous avez l'air si heureux et sûrs de vous.
- Nous le sommes.
- Oh, oui. Nous sommes heureux, excités, impatients. Le mariage nous paraît encore tellement loin ! Il nous reste encore un an avant de pouvoir emménager ensemble et construire notre avenir.
- Cette année passera vite. Je me souviens quand ma petite soeur s'est fiancée avec Terence Higgs… Vous savez, dans ma famille, nous nous sommes éloignés de la Tradition depuis plusieurs générations. Nous avions tendance à nous dire qu'imposer de telles règles était un peu ridicule, un peu désuet.
Ils font une pause et se regardent, amusés.
- Pourtant, avec du recul, ces 382 jours sont passés tellement vite et… nous concernant…
Je lève un sourcil, curieux.
- Sans ces longs mois de préparation de leur mariage, jamais nous ne nous serions rencontrés et nous n'en serions pas là aujourd'hui.
Je suis stupéfaite. Bouche bée. Ce dont les deux jeunes gens s'amusent, légèrement moqueurs, avant d'apporter les précisions qui nous manquent !
- Oui, il est vrai que c'est parce que Terence m'a choisi comme témoin et que ta soeur en a fait de même avec toi que nous avons appris à nous connaître.
Vous n'étiez pas à Poudlard ensemble ?
- Si ! s'amuse Daphné. Mais, nous évoluions dans des cercles sociaux différents et, jamais il ne nous serait venu à l'esprit d'échanger le moindre mot.
- Je ne crois pas me souvenir que nous n'ayons même jamais partagé plus d'un ou deux cours, si ?
- Je ne sais plus. C'est tellement loin, cela ressemble à une autre vie.
Ils entrelacent leurs doigts avec un regard tendre et je fonds une fois de plus sous leur charme.
- Derrière l'excitation du moment, je trouve aussi que nous vivons un moment assez intimidant. Nous rencontrons nos familles respectives, nous sommes au centre des attentions. Heureusement les Weasley sont les personnes les plus charmantes et accueillantes qu'il m'ait été donné de rencontrer !
- Et je peux en dire autant pour tes parents. Bien sûr, le premier contact est moins… chaleureux et amical qu'avec ma famille. Vous nous connaissez, nous sommes tous assez… exubérants… Mais, Daphné et ses parents sont très proches. Très liés. Et, dès l'instant où ils ont accepté que j'épouse leur fille, ils ont fait en sorte que je me sente comme un membre de leur famille à part entière.
- Tes frères sont absolument fantastiques. Ils ont tous des qualités incroyables. Avez-vous suivi leurs carrières respectives ? Je… Oh, ce n'est pas l'objet de cette rencontre mais. Vraiment ! Ce sont des exemples à suivre, à n'en pas douter. Des hommes droits. Probes. Intègres… Oh, mais. Je me tais ! Je ne m'arrêterais plus si on me laissait faire !
Je me dois de vous poser la question. Voulez-vous des enfants ?
- Bien sûr ! s'exclame Ronald avec un ravissement à faire pâlir d'envie n'importe quelle sorcière.
- Il faut que nous fassions un pas après l'autre, tempère sa fiancée. D'abord le mariage, ensuite le foyer et, quand nous serons prêts, nous penserons aux enfants.
- Oui, nous construisons notre vie pas à pas. De mon côté, j'ai terminé ma thèse l'an passé ce qui fait que j'ai officiellement intégré les équipes de recherche d'Ornicar Inc. et mon poste me permet de collaborer avec les chercheurs de Sainte-Mangouste. C'est un emploi prenant mais fascinant.
- Et tu aides également ton frère.
La jeune Lady Greengrass fait référence à George Weasley, propriétaire et gérant de la boutique Weasley, Farces pour sorciers facétieux, située 93, Chemin de Traverse, à Londres.
- A peine, s'amuse-t-il, il s'agit plus d'un hobby que d'un emploi. Toi, par contre, tu cours partout pour représenter ta famille et soutenir des causes importantes, notamment dans la lutte contre l'exclusion des Cracmols !
- Oui, j'ai également repris les activités qui étaient dévolues à ma soeur et je tente, autant que possible, de défendre les combats qui lui étaient chers, principalement concernant l'accès à l'éducation.
- Tout cela pour vous dire que, oui, nous y pensons et y travaillons. Nous voulons fonder une famille.
- Manifestement ! Sinon nous ne nous engagerions pas ensemble.
Nous mettons fin à notre entretien sur ces jolies paroles et, à n'en pas douter, nous nous retrouverons prochainement pour suivre ce couple particulièrement attachant.
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- Alors ? demanda la journaliste non sans fébrilité.
Lord Greengrass concéda à la regarder en reposant le parchemin et imposa un court silence avant de lui répondre.
- … Je me serais passé des mièvreries de vos commentaires mais, je dois reconnaître que je suis plutôt satisfait de votre retranscription.
- Votre futur gendre s'est débrouillé comme un Manitou, s'amusa Rita. On sent qu'il a été à bonne école.
L'homme la regarda flatté mais ne confirma pas officiellement avoir passé plusieurs heures à préparer Ron à cette interview. Si cette grande gigue devait rejoindre leur famille, il se devait d'être exemplaire. Le père de Daphné ne pouvait que reconnaître qu'il ne s'en sortait, effectivement, pas si mal.
- Je me doutais que vous n'apprécieriez que modérément les interstices mais, vous savez, c'est aussi ce genre de détails qui redonne de l'humanité aux personnes de votre rang, Lord Greengrass.
- … J'imagine, concéda-t-il du bout des lèvres.
Il roula le parchemin et le tendit à la journaliste en se redressant.
- Vous pouvez publier votre article en l'état et les enfants vous accorderont des interviews exclusives à chaque étape de leur union.
Rita lui adressa une révérence maladroite en souriant de toutes ses dents. Cette association avec les Greengrass était une vraie bénédiction pour sa carrière ! Elle allait être la coqueluche de tous les journaux du pays !
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Bouquet de Coquentiche [1] : Pour un rappel des règles des fiançailles sorcière voir chapitres 48 et 57.
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Toute ressemblance avec une certaine famille royale outre-Manche est – évidement – fortement fortuite. Lol. Non.
Alors, alors, verdict ?
