Pendant ce temps là aux États-Unis Aaron se retrouvait devant un dilemme. Noël approchait à grand pas et avec lui, la fête familiale. Sean serait présent, il l'espérait du moins, mais le pauvre homme n'avait aucune idée de si Hermione voudrait y inviter son petit ami, pour tout dire la simple pensée qu'ils puissent dormir dans le même lit le laissait grincer des dents.
Dans le jet pour le retour, Spencer passait un très long appel. Il n'avait pas eu de nouvelle d'Hermione depuis qu'il était parti avec leur nouveau dossier si ce n'est un message par-ci par-là. L'homme eut donc le droit à une vision parfaitement dépeinte de l'état de la cuisine de sa chérie après un atelier pâtisserie en compagnie de Teddy et Jack. Il eu même une photo d'un numéro inconnu, celui d'Harry, lui prouvant à quel point Hermione était aussi blanche que neige avec un paquet de farine entier sur la tête.
— Vous rentrez bientôt ? demanda-t-elle.
— On sera là dans moins de deux heures. Tu voudrais qu'on aille prendre un café ?
— Spencer, tu n'as pas du dormir correctement les quatre derniers jours…
— S'il te plaît ?
Hermione ne put répondre, quelqu'un lui cria de faire attention avant qu'elle ne se ramasse la tête la première dans les escaliers du Square Grimmaud. Maudite soit la magie et les cartons bougeant tout seul !
— Hermione ? s'inquiéta une voix derrière le téléphone.
— Rien de cassé. Nom d'un gnouf Harry je t'avais dis de ne pas laisser les affaires traîner dans les esca… BIP-BIP.
Décidément, Spencer n'eut jamais sa réponse, son téléphone tomba en rade de batterie. Ce soir là il rentra donc chez lui, déçus.
Prendre un thé avec Hermione lui manquait, les soirées films aussi, et diable ! Cela ne faisait que quatre jours qu'ils ne s'étaient pas vu, neufs autre qu'ils n'étaient pas sortit pour un rendez-vous et pourtant elle lui manquait déjà.
Lorsqu'il pénétra dans son appartement, arme à la main, le docteur lâcha un soupir de soulagement en voyant l'énorme quantité de couverture, de coussin et les lasagnes maisons apportés par sa petite amie. Elle était d'ors et déjà blottit dans le canapé, l'attendant pour manger.
— Spence ! souffla-t-elle un immense sourire aux lèvres en l'apercevant.
Elle fut debout en moins d'une seconde, il l'enlaçait en moins de trois. Spencer serrait la petite sorcière contre lui, respirant l'odeur de son shampooing exotique et le doux parfum de livre ancien qu'elle traînait partout avec elle.
— Comment es-tu entrée ?
— J'ai demandé à la concierge de m'ouvrir. Amour… Je suis vraiment contente de te voir mais tu pues, vas prendre une douche, ordonna Hermione.
Un rire déchirait sa gorge devant la mine « vexé » de son petit ami, vêtue de son bas de pyjama gryffondor et d'une chemise qui ne lui appartenait pas, elle attendit que Spencer sorte de la douche tout en réchauffant le repas d'un coup de baguette. Dans le reflet de la télévision, elle s'assura qu'aucune trace n'apparaissait sur son visage.
— Comment étais ton week-end ? demanda-t-il
Il s'installa près d'elle sur le canapé, ravis de la revoir après ces derniers jours.
— Jack était très content de son marathon de film. Ted, Harry et lui se sont amusés comme des fous à me faire tourner en bourrique le reste du temps, sourit-elle. Sinon, je suis allée au travail et j'ai arrangée la pile de dossier qui m'attendait sur mon bureau. L'affaire ?
— Un psychopathe est sous les verrous.
Sa main passa dans celle d'Hermione alors qu'un objet métallique et froid touchait sa paume, Spencer vit ses yeux s'écarquiller de surprise, une petite clef entre ses mains.
— Tu n'auras plus à demander à la concierge de t'ouvrir, argumenta-t-il.
— Merci…
Aucuns mots ne furent échangés. Leurs lèvres se rapprochèrent, se frôlèrent, se goutèrent un moment, ils partageaient un baiser tendre et savoureux : aucun d'eux ne voulait l'arrêter. Ils se séparèrent à bout de souffle. Hermione se blottit immédiatement dans les bras ouverts de son petit ami et attrapa leurs assiettes.
Une soirée lecture s'imposait, Spencer lisait tranquille son deuxième livres profitant allègrement des caresses d'Hermione dans ses cheveux alors qu'elle allait sur la fin de son roman. La tête posée sur ses genoux, il profitait de ce moment de calme après la terrible affaire sur laquelle il travailla les quatre derniers jours. Il s'habituerait aisément à ce genre de soirée, pensait-il.
Hermione ferma son livre et le posa sur le côté, elle tombait littéralement de fatigue, sa journée n'avait pas été de tout repos. Entre le boulot durant la journée, le déménagement d'Harry le soir et sa « dispute » avec Teddy, ce ne fut pas un bon jour.
Le petit lui reprochait d'être partie, lui reprochait de ne plus s'occuper de lui, d'être égoïste et de ne plus l'aimer, il disait qu'avant il aurait voulu qu'elle soit sa maman et qu'elle sorte avec Harry, maintenant il la détestait pour l'avoir abandonné en Angleterre.
Oh le petit garçon ne le pensait pas. Cela n'empêchait pas la tristesse d'étreindre Hermione. Elle était partie laissant son appartement à son meilleur ami et à l'enfant, incapable de rester avec eux plus longtemps sans fondre en larmes. Sa force habituelle en étonnait plus d'un, mais comme tout le monde elle avait ses propres limites.
— Quelque chose ne va pas ? lui demanda Spencer.
Inquiet il se redressa et la regarda dans les yeux, des yeux ruisselants de larmes. Ce n'était qu'un signal pour débiter tout ce qu'elle avait sur le cœur : la colère, la tristesse, la peur, elle lui raconta comment elle était traitée dans son ancien travail, comment elle devait travailler plus pour être considéré comme une employée. Puis passa sa vie entière avec Harry, comment elle lui sauva la vie chaque année durant leurs années d'écoles, comment les terroristes les poursuivirent durant leurs septièmes années, comment leur meilleur ami l'avait trompé et comment sa famille avait pris son parti. Hermione raconta tout, sans omettre un détail si ce n'est la magie. Spencer remarqua immédiatement sa brusque interruption :
— « Nous étions dans la forêt et l'heure d'après, j'étais… »
En train d'être torturée par des fous. C'était les mots qu'elle cherchait.
— Ne te force pas à m'en parler si tu ne veux pas, lui souffla-t-il.
Hermione hocha la tête, vaguement consciente d'avoir trempé son petit ami de ses larmes. Ravalant son chagrin, elle continua son récit jusqu'au dernier jour et sa dispute avec Teddy.
— Il ne le pensait pas, tu le sais, n'est-ce pas ?
— Je sais. Il était vexé que j'ai emmené Jack au cinéma, mais il est trop jeune pour regarder un film aussi violent ! S'il était plus âgé je l'aurais amené sans hésiter, s'indigna la sorcière. Bref, quand j'ai compris que la discussion ne menait à rien je suis partie et je suis venue ici. Aussi adorables que soit Aaron et Jack, je ne pense pas que voir la source de ma dispute avec mon filleul fasse avancer les choses. D'ailleurs… Est-ce que je peux rester ce soir ? Comme je leur ai laissé l'appartement…
Spencer lui offrit un beau sourire, le genre rassurant dont il n'avait conscience.
— Bien sûr, je te laisse la chambre.
Un sourcil s'éleva dans les airs. À chaque fois que le couple du dormir dans le même appartement, ils finirent irrémédiablement dans le même couchage, autant remédier au problème immédiatement !
— Qu'y a-t-il ?
— Spencer, je ne vais pas te laisser dormir sur le canapé chez toi.
Le génie ne mit pas plus longtemps à percuter ce qu'elle souhaitait, un simple regard sur la brune parlait comme des mots.
— D'accord,… Je… eum… Je vais me changer dans la salle de bain, il est tard et on travaille demain.
— Tu as raison.
Enfin ! Son beau visage admit un sourire au milieu de ses larmes. Spencer fut légèrement rassuré de la voir sourire et s'enfuit à toute jambe dans sa chambre attraper son pyjama pour se changer. Lorsqu'il ressortit, il se dépita légèrement, Hermione avait déjà rangé l'appartement alors qu'il était partit seulement cinq minutes ! Il la trouva dans sa chambre, dans son lit, du côté qui lentement devenait le sien.
Un rougissement combla la peau laiteuse de ses joues, et sans un mot Hermione se glissa sous la couverture. Plusieurs secondes plus tard, elle sentit le drap se soulever et une brusque chaleur emplir l'espace. Spencer resta de son côté, ne sachant quoi faire mise à part fermer les yeux et prier pour que la nuit passe rapidement, il entendait chaque battement de son propre cœur : il martelait sa poitrine si fort et si vite ! Anatomiquement il était impossible qu'il se décroche de ses attaches, tombe du médiastin et atterrisse jusque sous ses pieds, mais c'était l'impression qu'il donnait à l'homme.
—Je peux… Je peux te prendre dans mes bras ? murmura-t-il.
Le silence lui répondit. Il s'attendait presque à entendre Hermione ronfler, ce ne fut pas le cas. La jeune femme se glissa près de lui et reposa une joue contre son torse. Elle ignorait si le BOOM-BOOM cardiaque qu'elle percevait était le sien ou celui de Spencer. Il referma sagement ses bras autour de la sorcière, un soupir d'aise lui échappa, il se sentait bien.
— Bonne nuit, souffla-t-elle à son oreille.
— Bonne nuit princesse.
Princesse, il faisait référence à son titre donné par les poudlariens, le seul gentil du moins. S'endormir fut facile logée au creux des bras de son petit ami, Hermione n'avait pas dormit comme ça depuis des années et pourtant elle se réveilla aux petites heures du matin.
Attention scène à connotation sexuelle, âme innocente s'abstenir, je remettrais des * à la fin du passage. Ne LISEZ PAS si vous n'êtes pas à l'aise avec ce genre de chose !
Ils avaient changé de position pendant la nuit, de sortes à ce que son regard soit dirigé contre le mur tandis qu'une chose dure assez reconnaissable naissait contre elle. D'abord un puissant sentiment de gêne s'installa chez la jeune femme, puis un bref murmure la ramena sur terre, aucun homme n'avait jamais rêvé d'elle, encore moins au point de donner une érection. La gêne fut remplacé par un sentiment plus fort, plus positif, bon Merlin elle connaissait ce type depuis trois mois presque quatre et Hermione savait qu'elle voulait passer le reste de sa vie avec lui. L'avait-il enchanté ? Empoisonné ? N'était-ce pas plutôt à lui de dire une chose pareil ?
Décidée, la jeune femme se retourna doucement dans les draps pour faire face à Spencer, ses bras la tenaient fermement si bien qu'elle crût le réveiller plusieurs fois avant de parvenir à le regarder. Il était beau. Tout décoiffé, avec de la bave sous le menton et ronflant. Les deux livres posés sur la table de chevet montraient qu'il s'était relevé pendant la nuit sans qu'elle ne s'en rende compte, insomniaque qu'il était cela ne l'étonna pas.
Hermione posa délicatement ses doigts sur sa joue, s'approchant par inadvertance un peu trop et pressant sur la bosse de son petit ami.
— Hermione, gémit-il.
Il rêvait d'elle. Cette simple idée la rendait toute chose.
— Je suis là, susurra-t-elle. Réveille-toi Amour, je préférerais que tu sois réveillée pour faire ce genre de rêve avec moi...
Les yeux de Spencer papillonnèrent, des lèvres douces faisaient pression sur les siennes : elles l'avaient réveillées. Dans la brume du sommeil il ne se rendit pas tout de suite compte de son état, ni même des haleines de poneys qu'ils avaient tout les deux.
— Mmhph… lâcha Hermione.
Toujours plus proche, Spencer colla sa virilité contre sa jambe, c'était sans doute par inadvertance mais pour la jeune femme c'était tellement plus que les derniers treize mois d'abstinence. Malheureusement ce fut à cet instant que l'homme se rendit compte d'une chose très importante. Il n'était plus dans son rêve. Brusquement, il retira ses lèvres de celle d'Hermione, cette dernière gémit face à sa perte une moue adorable sur le visage.
— Je… eum… Désolé.
— De quoi ? demanda Hermione les sourcils froncés.
— Et bien tu sais… Pour ça.
Plus vague, tu meurs. La sorcière comprit à son geste, désignant le dessous des couvertures, qu'il parlait de son érection et leva les yeux au ciel. Spencer s'était éloigné d'elle de sortes à ce qu'il ne la touche plus. Il se sentait dur et extrêmement mal à l'aise, deux paramètres n'ayant rien à faire ensemble. D'un geste, Hermione le tira à nouveau contre elle, se tenant fermement à son cou pour ne pas le voir partir à nouveau. Force et d'avouer que son docteur ne lutta pas longtemps contre son attirance.
— Je n'ai jamais fais ça, avoua-t-il.
— Je peux t'apprendre.
À ces mots, Spencer sentit Hermione se redresser et se caler sur ses genoux. Ils se retrouvèrent assis, se découvrant l'un l'autre pour la première fois. Les baisers se multipliaient, de même que les caresses, Spencer avait assez lu sur le sujet pour connaître les zones érogènes du corps féminin.
— Oh Merlin ! jura Hermione lorsqu'il passa une main aussi légère qu'une plume sur la peau de son ventre.
Ce simple geste, cette caresse volatile, donna un millier de frisson à la sorcière. Où était passée sa chemise ? Par terre sans doute, tout comme le haut de pyjama de Spencer. Ils s'arrêtèrent une seconde, se contemplèrent et Hermione détourna les yeux, elle se sentait hideuse, aucun sortilège ne cachait ses cicatrices ou ses marques de guerres.
— Je sais à quoi tu penses, murmura-t-elle.
— J'en doute fortement, affirma Spencer.
Il le voyait dans sa gestuelle soudain morte, son langage corporel criant au manque de confiance, elle s'attendait à un rejet pur et simple comme au restaurant. Une idée traversa son esprit brillant, Spencer embrassa alors chacune des marques, une à une, passant délicatement ses doigts sur les lacérations de Greyback, ses lèvres de son cou à sa hanche droite pour Dolohov, les cicatrices de chaque petit éclat de pierre ou de bois qui entaillèrent sa peau dans un souffle d'explosion.
— Qu'est-ce que tu fais ? s'étonna Hermione.
— Je t'aime.
C'était sorti tout seul, sans contrôle. Immobile une seconde Spencer leva les yeux vers ceux fiévreux de sa petite amie : une lueur sauvage dansait à l'intérieur, son instinct de profileur lui hurlait de courir très vite cependant son deuxième cerveau le suppliait de ne pas bouger.
Étonnement il se laissa aller, envoyant au diable la logique et la rationalité. Seul un contact entre peau nu le comblerait entièrement.
Hermione respirait bruyamment, la bouche de son petit ami bien qu'inexpérimenté progressait rapidement sur ses mamelons, la laissant couiner toujours un peu plus à chaque nouvelle attaque.
Ses mains partirent à l'aventure, partant du cou de Spencer jusqu'à son torse, de son torse à son nombril et de son nombril à sous son pantalon. Un sourire narquois taquina ses lèvres lorsqu'elle le vit retenir son gémissement. Sa queue sous ses doigts, Hermione en sentait la chaleur, l'humidité qu'y en naissait au bout.
— Protection ? demanda Hermione.
— Pas sur moi, tu prends quelques choses ?
— Mes chances d'avoir des enfants avec aide médicale sont inférieurs à 5%, et je me suis fais tester à mon entrée au BAU, clean.
Avant qu'ils ne s'en rendent compte, ce fut au tour des bas de voler à travers la chambre pour atterrir Merlin sait où.
— Tu veux en parler ?
— Pas aujourd'hui.
— Tu es sûre ?
— Certaine, définition : Tenir pour vrai ce qui est dit, en être absolument sûr. « Vos narines qui vont en l'air. Non loin de vos beaux yeux quelconques, sont mignonnes comme ces conques, du bord de mer de bains de mer ;
— Un sourire moins franc qu'aimable, Découvre de petites dents, Diminutifs outrecuidants, De celles d'un loup de la fable ;
— Bien en chair, lente avec du chien, On remarque votre personne, Et votre voix fine résonne Non sans des agréments très bien ;
— De la grâce externe et légère, Et qui me laissait plutôt coi, Font de vous un morceau de roi, Ô de roi non absolu, chère !
— Toujours est-il, regret ou non, Que je ne sais pourquoi mon âme, Par ces froids pense à vous, Madame, De qui je ne sais plus le nom. »
— Paul Verlaine, termina Spencer.
Positionnée, Hermione n'attendit pas sa dernière syllabe pour se laisser aller sur sa hampe. Elle s'y enfonça jusqu'au bout, appuyant son front sur l'épaule de son petit ami. Une forte dose de magie déferla en elle au moment même où elle termina, Spencer ignora la légère surbrillance de ses cheveux et l'électricité qui s'en dégageait pensant rêver.
— Attendons juste une seconde, demanda-t-elle. Je n'ai jamais ressentie ça.
— Tout ce que tu veux.
Spencer savait ne pas être le premier dans sa vie, en vérité il s'en moquait. La plus part des hommes accordaient bien trop d'importance au fait d'être le premier à goûter aux saveurs d'une femme, la gente féminine en revanche vouait beaucoup plus d'importance au fait d'être la dernière. Et même s'il n'était pas une femme, bon sang ce que Spencer souhaitait être le dernier homme de sa vie!
— Autant que tu veux de moi, je voudrais de toi, murmura Hermione comme un écho à ses pensées.
Il ignorait qu'inconsciemment elle les lisait. En fait, ils lisaient l'un en l'autre avec clarté, synchronisant leurs mouvements, leurs pensées, leurs âmes toutes entières. Le rythme commença lent, assez pour donner au duo le temps de s'acclimater au jeu, la fin arriva bien vite cependant et ce fut légèrement minable que le profileur ne réussit à la faire jouir.
— Excuse-moi…
— Hey, c'était ta première fois Spencer. Laisse-moi te guider pour cette partie là, tu peux utiliser des tas de choses pour faire venir une femme sur la fin : tes doigts.
À ces mots, Hermione agrippa la main de son désormais amant (consentant on le note), la guida jusqu'à son clitoris, ses lèvres, remonta sur chaque zone érogène particulière qu'elle possédait. Lorsque Spencer taquina son entrée plus que prévus, Hermione faillit un instant devant son regard affamé.
— Quoi d'autre ? demanda-t-il avide de connaissance.
— Ta voix, tes mots, ton souffle.
La voix d'Hermione se tarit, elle se trouvait allongée et pleine de sueur alors qu'elle sentait les doigts de son petit ami venir en elle. Ils tentaient de trouver l'exacte mouvement pouvant l'amener au septième ciel. La deuxième main ? Elle effleura sa peau jusqu'à son bourgeons de chaire où délicate, elle se fit volatile, insistante, testant divers approche. Spencer traçait une ligne de baiser dans son cou, arriva juste derrière l'oreille de la sorcière la laissant gémir, il termina sa course susurra :
— Vient pour moi mon amour.
Et ce fut exactement ce qu'elle fit. Le corps tremblant, la tête dans les étoiles, il fallut un certain moment à Hermione pour redescendre. Spencer avisa le sourire niais de sa petite amie, décréta qu'il était le plus beau du monde et se recoucha à côté d'elle, 5h57 indiquait son réveil. Ils avaient encore deux bonnes heures avant d'arriver au travail. Fort naturellement, tout deux n'en avaient pas finis l'un avec l'autre…
Un classique de Beethoven résonnait dans la chambre, Hermione haletait et tentait d'attraper la petite chose agaçante comme elle pouvait, étendant son bras vers la table de nuit sans changer l'angle avec lequel la prenait son petit ami.
— C'est Derek ? l'interrogea Spencer.
— Granger, s'annonça-t-elle.
Spencer s'arrêta d'un seul coup, paniqué face à la tournure de la situation, il souhaita se retirer mais sa petite amie l'en dissuada. Elle le retenait, les jambes enroulés autour de sa taille, son regard était un mélange entre menace et envie. Spencer aimerait réussir à voir demain si possible, bien que mourir après avoir fait l'amour trois fois d'affilé était une belle mort.
— Granger ? s'étonna Derek. Le Tombeur est avec toi, je suis censé le chercher.
— Ouai t'es sur… haut-parleur.
Merlin, il allait la tuer. Si Hermione ne voulait pas le voir partir, elle ne s'attendait pas à ce que Spencer continue tout bonnement leur activité ! Au diable son regard narquois !
— Vous êtes ensemble.
— Ouai ! ce fut plus un gémissement qu'autre chose. Abrège Morgan.
— Si vous avez toujours besoin d'un taxi ce matin, je suis là dans vingt minutes, essayez d'être habillé.
Le pauvre Derek n'eut aucune autre réponse si ce n'est le bip de fin d'appel de son téléphone, pour cause : Hermione venait de fracasser l'appareil à l'autre bout de la chambre, se cramponnant aux épaules de Spencer comme une dingue en prévoyance de l'orgasme.
Il ne tarda pas à arriver, avec lui le défilé à la salle de d'eau et un petit déjeuné plus qu'expédier. Se lavant les dents dans l'évier de la cuisine, Hermione tentait d'apprivoiser ses cheveux lorsque Derek sonna en bas de l'immeuble, elle entendit Spencer se casser la figure dans la douche et courir s'habiller, avisant au passage ses fesses blanches comme la neige.
Ce fut complètement habillé et préparé, sauf pour Hermione et ses cheveux (il lui aurait fallut la magie pour les dompter en chignon ce jour là, et elle n'était vraiment pas prête à annoncer une telle chose à Spencer), qu'ils descendirent les escaliers quatre à quatre et séparèrent leurs mains pour entrer dans la voiture de Derek.
— Salut les tourtereaux, vous avez passé une bonne matinée ? les taquina-t-il.
— Un mot au bureau et tu es mort, menaça Hermione.
— Doucement miss Brit', je suis une tombe.
— Euh… Oui Derek si tu pouvais garder ça pour toi, je tiens beaucoup à ma vie.
Le rire de leur collègue résonna dans tout l'habitacle, l'homme mit un point d'honneur à les mettre au courant de toutes les manières contraceptives possibles et imaginable, apprenant même deux ou trois petites choses sur certaines techniques venant du bout du monde. Spencer ne savait plus où se mettre, trop rouge de honte pour quoi que ce soit.
— Morgan,… menaça Hermione une fois qu'ils furent dans l'ascenseur.
— Oui, oui j'arrête Granger. Vous savez tout le monde est au courant que vous sortez ensemble, ça n'étonnerait personne, c'est une réaction tout à fait naturelle dans un couple et…
— DEREK !
Être un semblant de grand frère pour Spencer ne devait pas être évident, songea Hermione.
Son petit ami était aussi rouge qu'il était possible de l'être, ses yeux exorbités fusillaient son meilleur ami du regard. Derek s'en amusait apparemment. Arrivés, chacun gagna son bureau avec plus ou moins de dignité.
Aaron Hotchner appela tout le monde dans la salle de conférence pour un briefing à dix heures pétante. À la seconde où il aperçut sa petite sœur, il se retient de grogner. Elle portait une chemise de Spencer, encore, celle-ci était fourrée dans son pantalon de tailleur anthracite et ses cheveux bouclés partaient dans tous les sens. Jamais Hermione ne les laissait lâché au travail. Il était heureux pour son couple, mais bon sang elle était sa petite sœur ! Tenir la main de son amoureux sous la table était en outre pas très professionnel de sa part, cependant Spencer ne semblait pas vouloir la lâcher.
Heureusement pour eux tous, aucuns nouveaux cas n'étaient à déplorer, une journée de paperasse s'annonçait. Étonnamment, la pile sur le bureau du superviseur était bien courte, il put donc rendre ses papiers en retard et travailler en toute tranquillité avec la certitude de pouvoir chercher Jack à l'école. Aaron ne pouvait pas s'empêcher de zieuter par sa fenêtre. Quand ce n'était pas Hermione qui se levait à la fin d'un dossier pour chercher du café pour son petit ami, elle en profitait pour effleurer et le toucher, Spencer se penchait au-dessus de son épaule (après avoir finit une pile de paperasse) et lui murmurait quelques mots à l'oreille.
— Hey petit cœur, tu devineras jamais, murmura Derek à Pénélope lors de la pause déjeuné.
— Dis-moi éclair de mon cœur.
— Tu ne les trouves pas rayonnant nos petits génies en herbes ?
— Pas plus que… Oh non ! Tu te moques de moi ? le questionna la blonde euphorique. Non tu ne te moques pas. Vêtement emprunté et de travers, cheveux complètement fou, et touché à chaque occasion ? Comment t'as su ?
— J'ai appelé Spencer ce matin et disons qu'ils étaient occupés. Petit cœur, on est d'accord tu en parles pas ?
— Moi ? Mais non ! Tu me connais je suis une tombe.
Voir les deux commères à l'autre bout du bureau fit rougir profondément Hermione, non pas qu'elle espionnait leurs pensées. C'est faux. À la pause déjeunée, la jeune femme bavardait ardemment avec Emily, assise sur les genoux de Spencer. Il ne se privait plus pour l'avoir près de lui, dès qu'il souhaitait un contact, il le demandait ce qui était un grand pas pour eux.
— Alors vous faîtes quoi pour les vacances ? l'interrogea l'agent Prentiss.
— Aucune idée, théoriquement je serais chez mon frère pour une réunion de famille, l'informa Hermione. Et j'espérais que tu puisses venir ? Il y aura mes frères, Harry, George, Angelina et les gnomes.
La sorcière se retourna vers Spencer, chose aisée puisqu'elle domiciliait sur ses genoux. Une légère pointe d'amertume rythmait sa voix, le souvenir de son altercation avec Teddy rejouait dans son esprit.
— Pas de problème mais tu es sûre que ton frère…
— Ce n'est pas un tyran, avec un peu de chance il se déguisera même en père-Noël comme quand j'étais petite, songea Hermione.
Rossi rit, après tout il connaissait l'identité du dit « frère », alors l'idée que Reid puisse être terrifié par la vue d'Aaron déguisé en Santa Klaus un soir de Noël était hilarante.
Une main chaude traçait de doux cercle sur sa peau, elle était bien. Entourée de ses amis, de son frère qui malgré le sourire retenu qu'il affichait se sentait tout aussi heureux qu'elle, Hermione se sentit vraiment bien. Était-ce cela tourner la page ?
— Marraine ? demanda soudain une voix penaude.
Teddy se dressait sur ses deux pieds, son parrain derrière lui et l'air sévère. Pénélope fronça les sourcils face à la scène qu'ils donnaient, la dernière fois ils avaient l'air si joyeux et heureux !
— Teddy, salua Hermione poliment, elle ne se détacha pas de son petit ami d'un iota et sourit à l'enfant.
— Tu n'as pas quelques choses à dire à ta Tante Edward ? commença le brun.
— Harry ne le force pas, le réprimanda Hermione dans un soupir.
— Il n'avait pas à te parler comme ça. Maintenant il assume ses actes, c'est toi qui m'a appris ça tu te souviens ?
— Je suis désolé Marraine, j'ai été très méchant avec toi, pleura le petit.
Hermione descendit de son assise et s'accroupit face à l'enfant. Harry avait été un peu dur, mais ils le savaient : c'était nécessaire.
— Moi aussi trésor. Je suis désolée que tu te sois fais de fausse idée sur moi et ton parrain, désolée que tu ne puisses connaître tes parents, désolée d'être partie, mais tu le sais j'avais besoin de retrouver ma famille.
— Et ton amoureux.
— Et mon amoureux, acquiesça-t-elle.
Le petit ouvrit ses bras en une demande muette et Hermione le serra très fort, l'emportant à son bureau pour discuter avec lui seul à seul. Harry s'affala dans le premier siège qu'il trouva, près d'Aaron de préférence et fusilla Reid du regard.
— Spencer sache que je t'apprécie mais si tu lui fais du mal même ta mère ne pourra pas t'identifier, compris ?
Le génie hocha la tête en accord. Lui-même regretterait d'être né s'il venait à blesser sa petite amie. Les deux « frères », semblèrent d'accord, le regard pénétrant et la manière dont ils se tenaient indiquaient clairement aux autres membres de l'équipe qu'Hotch participerait volontiers aux menaces d'Harry si Spencer gaffait. Pour eux le lien entre Hermione et Aaron étaient encore obscure. David, lui, essayait de ne pas rire.
Un doux chant retentit à deux pas du groupe, Hermione berçait Teddy contre son cœur, l'enfant s'agrippait à elle comme à une bouée de sauvetage. La minute qu'elle passa à chanter accueillit un silence apaisant dans tout l'enclos.
— Il hurle tard le soir, le protecteur de tout Poudlard. Un homme à moitié bête, qui rôde et aime de tout son être. Les feux se sont éteints, la reconstruction est pour demain, nos amis sont désormais très loin. Un cœur loyal a défié l'obscurité dans une guerre d'idéal. La lumière l'a emporté, sans aucun arrière pensé. Les sirènes chantent les louanges, la belle Tonks est désormais un ange. Et toi fervent fils de la Lune, toi qui attends ta maman et ton papa à la maison, tu rêves d'un jour nouveau sous les moissons. Car en toi le loup continuera de vivre chaque pas, l'ange te guidera, à jamais ton papa et ta maman seront avec toi. Je jure sur ma vie, mon amour, que je te protégerais de mon corps sans aucun détour.
— Pardon, pardon, pardon Marraine, sanglota le petit.
— Ça va Ted, tout va bien je te pardonne. J'ai vu tes premiers pas trésor, tes premiers mots, j'étais la première à te faire manger des aliments solides, à t'apprendre à faire du vélo. Malgré notre emplois du temps, nos petits amis respectifs, notre vie, nous avons toujours été là pour toi alors ce n'est pas aujourd'hui que je te lâcherais d'accord ? Tu resteras mon petit louveteau aussi longtemps que tu le voudras.
Pénélope relança la conversation, consciente que le silence était bien trop suspect pour une fille comme Hermione. Les regards des profileurs convergèrent vers Harry, celui de Spencer en particulier semblait poser un milliers de question.
— Je n'ai pas toutes les réponses, avoua le sorcier
— Hein ? demanda JJ.
— Spencer se pose des questions, je le vois dans ses yeux, Hermione a les même lorsque son cerveau tourne à cent à l'heure.
— Vous vous connaissez bien, déclara Rossi.
— Ouai. Depuis mes onze ans, elle douze. Elle m'a suivie en enfer, on a fait le MI6 ensemble, et lorsque notre demeuré d'ami la trompé avec son ex, j'ai jeté le gars dehors et j'ai fermé notre porte à clef. Teddy avait trois ans à l'époque, il nous a toujours connu tout les deux.
— Ensemble contre le reste du monde, songea tout haut Aaron.
— Elle le répétait souvent, acquiesça Harry. Je crois que je dois vous remercier tous, ça fait… Trop d'année que je ne l'ai pas vu sourire comme ça, vous lui faîtes un bien fou, je regrette de ne pas l'avoir poussé à partir plus tôt.
— L'essentiel c'est que la petite Brit' est là maintenant, assuma Derek. Et puis, il y aurait beaucoup moins d'ambiance dans le jet sans ses insultes répétées aux machines aériennes.
— Ouai, Hermione déteste tout ce qui a un rapport avec le fait de voler, gloussa le sorcier.
— Pourquoi ai-je les oreilles qui sifflent ? demanda Hermione avançant avec Teddy dans les bras grâce à son siège à roulette.
— Pour rien chérie, se dédouana immédiatement Spencer.
Un sourcil arqué, la méfiance d'Hermione était visible à des kilomètres à la ronde. JJ eut la bonté de la lancer dans une conversation animé sur Baudelaire. La pauvre le regretta immédiatement, les deux génies s'engouffrèrent dans la fissure et débitèrent plus de parole et de citation que le pauvre cerveau de l'équipe était capable d'ingérer. Harry, David et Aaron gardaient un léger sourire sur leurs lèvres, plus amusés par la situation que par autre chose…
Bonjour, bonsoir, bon week-end ! Le chapitre vous a-t-il plu ? N'hésitez pas à laisser un commentaire. Prenez soin de vous, bisous.
Ericaly.
