Chapitre 18 : L'Auditoire

Il ouvrit les yeux sur une vision de yeux rouges et de longs cheveux noirs. La peur lui obstrua la gorge et étouffa son cri. Ce fut sans doute pour le mieux, car Tsumiki lui donnait l'impression d'être l'une des membres les moins stables du Désespoir Ultime.

« Bonjour ! claironna la Nurse. Comment va mon petit Makoto-kun ? »

Tsumiki était à califourchon sur lui, une main de chaque côté de sa tête, ses genoux encadrant ses hanches. Ses cheveux lui chatouillaient le nez et lui effleuraient les lèvres. Était-ce ce à quoi il devait s'attendre chaque matin ? Il détourna la tête, tentant de calmer son cœur qui s'était emballé. Tsumiki ne fit que l'interpréter comme une invitation à se rapprocher encore, encore...

« Tu dors encore ?

-Je suis réveillé, dit Naegi. Bonjour... Mikan. »

Tsumiki se recula et il fut libre... oh. Raté. Elle le touchait, repoussant ses cheveux et laissant courir ses doigts sur les points de suture sur sa tempe. Il frissonna. Il se demanda depuis combien de temps elle était là, à attendre qu'il se réveille. Et Komaeda... où était-il ? Il lança des regards autour de lui – ah, il était là. Par terre. Se frottant la tête et l'air hébété. Il soupçonnait Tsumiki de l'avoir poussé hors du lit.

« Les bleus vont avoir l'air pires avant que ça s'améliore, donc n'aie pas peur quand tu te regarderas dans le miroir aujourd'hui ! »

Ouais, il était au courant. Il connaissait tout des bleus. Il était l'Étudiant Malchanceux Ultime, après tout.

Et Tsumiki descendit enfin de lui. Elle se recula, s'agenouillant en position verticale au bord du lit. Ses mains câlines étaient immobiles sur ses genoux.

« Tu as vu mon émission ? »

Elle lui posait la question. Elle lui posait vraiment la question. Naegi hocha la tête, son esprit turbinant désespérément alors qu'il essayait de se souvenir autant que possible sans se souvenir réellement.

Tsumiki battit des mains. Une exclamation ravie se faufila entre ses lèvres. « Oh, qu'est-ce que tu as préféré ? »

Ce qu'il avait... préféré ? Il en avait détesté chaque minute ! Mais une telle réponse ne serait pas bien reçue. Au mieux, elle fondrait en larmes. Au pire, elle ferait une nouvelle représentation et essayerait de l'améliorer. Ou elle se mettrait en colère. Il tenta de choisir quelque chose, mais son esprit refusait simplement de faire remonter la moindre de ces images ou rejouer le moindre de ces sons atroces …

« La roue ! laissa-t-il échapper. Cette roue. C'était... intéressant.

-J'aime la roue, moi aussi ! dit Tsumiki. C'était l'idée de Mioda-san. Elle est vraiment douée pour divertir le public. Et si j'organisais un autre spectacle spécial juste pour toi ? Tu pourrais être celui qui fait tourner la roue ! »

Fort heureusement, avant que Naegi ne panique et dise quelque chose de stupide, Komaeda leva la main et intervint depuis le sol. « Euh, Tsumiki-san, je sais que mon opinion n'a pas beaucoup de valeur, mais je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée. Tu sais comment est sa chance. Il finirait sans doute par s'injecter quelque chose.

-C'est vrai, dit Tsumiki, l'air de ressentir des sentiments contraires à ceux de Naegi. La plupart de ces poisons n'ont pas d'antidote. Mais il pourrait faire partie du public ! »

Mais Komaeda tua de nouveau l'idée dans l'œuf. « Je ne sais pas si c'est une bonne idée. Il sera toujours un peu trop proche des seringues. »

Tsumiki croisa les bras et fit la moue. Elle ressemblait à un enfant boudeur. Le courage de Naegi vacilla ; quand les Désespérés étaient mécontents, il arrivait généralement des choses terribles.

« C'est bon, Mikan-san, dit-il. Je peux regarder d'ici. Après tout, c'est fait pour être vu à la télé, alors je ne vais pas manquer grand-chose. »

Cela la ragaillardit. Elle rit et lui pinça la joue, approchant son visage comme si elle était sur le point de l'embrasser. « Oh, tu es si malin, Makoto-kun ! Tout comme ma bien-aimée … Je peux organiser un autre spectacle spécial pour ce soir. »

D'une manière ou d'une autre, il parvint à forcer un rire. A moins que ce ne soit qu'un gloussement nerveux. « Ça ne risque pas d'interférer avec le programme ? Je veux dire, hier tu as interrompu la Princesse Ultime, non ?

-Quel garçon attentionné, marmonna Tsumiki, sa voix prenant ce ton plus sombre qu'il avait découvert la nuit dernière. Je suppose que je devrais me cantonner à mes horaires. Je ne veux pas que tout le monde m'en veuille. »

Elle laissa retomber sa main. Il se souvint de recommencer à respirer.

« Allons prendre le petit déjeuner ! dit Tsumiki. Tu dois être affamé. »

Pas vraiment. Comment peux-tu avoir faim, après ce que tu as fait ? N'es-tu même pas un peu malade en y pensant ?

… Apparemment non. Il la détestait un peu plus pour ça.


Peu après le début du petit déjeuner, n'ayant presque rien mangé, il s'éclipsa sous prétexte d'aller aux toilettes. Un mensonge éhonté, bien sûr. Il n'avait aucune intention de revenir. Il avait besoin d'espace. Il avait besoin de s'éloigner et de réfléchir. Il avait besoin … il avait besoin de faire quelque chose.

Mais que pouvait-il faire ? Qu'il soit autorisé à se promener n'avait pas d'importance ; le Monokuma sur ses talons lui rappelait silencieusement qu'il était toujours un prisonnier. Ces personnes lui étaient si étrangères, si incompréhensibles et bien qu'elles déclaraient veiller sur lui, elles ne se souciaient pas réellement de lui. Elles le respectaient uniquement en tant qu'extension d'Enoshima. Elles se fichaient de ce qu'il voulait. Elles se fichaient de ce qu'il pensait. Même Komaeda, le Rémanent qui l'adorait et était obsédé par lui, était seulement intéressé par ce qu'il représentait. Il n'était pas intéressé par Makoto Naegi.

Était-ce si étonnant que, tout en ayant ces réflexions, Naegi se retrouva dans le seul endroit où il avait trouvé un semblant de raison ? Même si c'était un endroit crasseux et abominable ? Il ne le pensait pas. Le couloir sombre et silencieux de la prison était comme du baume frais sur ses émotions brûlantes.

(Il refusa de regarder vers la cellule vide.)

« Tu es revenu ? » dit Iwata d'une voix rauque quand il s'assit devant la cellule. Le prisonnier était de l'autre côté, assis dans un coin, le dos voûté.

« Ouais », murmura Naegi. Il se sentit coupable de ne pas avoir apporté de la nourriture. Il était vraiment d'une aide précieuse.

Quelques autres prisonniers murmuraient entre eux, sans doute à propos de lui. Cela ne le dérangeait pas. À part cela, c'était silencieux. Ce qui, ajouté au fait qu'aucun de ces gens n'était un fou version Désespoir Ultime, lui apportait le plus de paix qu'il ait connue depuis des jours.

… Waouh, n'était-ce pas horrible ? Il était assis avec une bande de prisonniers émaciés et tremblants et il trouvait ça paisible ?

Il ne put se retenir davantage. Et quand il commença à parler, il ne put s'arrêter. « Ils ont pris l'un d'entre vous hier, non ? J'ai tout vu. C'était l'Infirmière. Elle voulait me montrer ce qu'elle fait aux gens. Elle pensait que j'allais apprécier. Elle pensait...

-Arrête d'y penser, ordonna Iwata, une touche d'autorité ancienne perçant dans sa voix. Tu dois réfléchir à comment t'échapper d'ici. »

Mais Naegi ne pouvait laisser tomber le sujet. « Elle a fait ça pour moi. Elle l'a tué pour moi. »

Quelqu'un rit. C'était un rire sifflant et étranglé qui évoquait des rochers érodés par les éléments. Derrière lui, deux cellules plus loin, une autre prisonnière se traîna jusqu'à l'entrée de sa cellule. Des doigts osseux, semblables à des serres, s'enroulèrent autour d'un barreau.

« N'as-tu jamais pensé que ce sort serait une bénédiction ? » demanda-t-elle.

Est-ce qu'elle... ? Non, elle ne pouvait pas être sérieuse.

Comme attiré par un aimant, il se dirigea vers la prisonnière. Ses jambes semblaient bouger d'elles-mêmes. Il s'assit à nouveau, en tailleur, et plongea son regard dans celui de la prisonnière. Il pouvait voir la souffrance – le désespoir – qui l'occupait.

« Vous ne devriez pas penser comme ça, dit Naegi.

-Pourquoi pas ? » Les pupilles de la prisonnière s'élargirent. Elles l'engloutissaient comme un projecteur. « Est-ce que quelqu'un va nous sauver ? Non. Bien sûr que non. Personne n'est jamais sauvé. Nous sommes tous voués à mourir.

-Je ne vais pas vous mentir, dit Naegi. C'est sans doute vrai, mais vous ne devriez pas ressasser que c'est sans espoir.

-Non ? » La prisonnière rit de nouveau : un horrible, horrible son.

Naegi inclina la tête de côté tout en la regardant. « Comment vous appelez-vous ?

-Kido. »

… Pas de nom complet ? A vrai dire, il n'était pas tellement surpris. Ils s'étaient rencontrés dans des circonstances bien malheureuses. « Kido-san, prononça-t-il. Vous deviez avoir des gens qui comptaient pour vous. »

Pendant un moment, elle parut frappée. « Pourquoi ce serait important ? dit-elle avec amertume. Ils ont tous disparu maintenant.

-Je ne vous en veux pas de le penser, répondit Naegi avec prudence. Mais vous n'êtes pas non plus obligée de voir les choses comme ça. » Le visage de son interlocutrice s'anima pendant un instant. Avant qu'elle ne puisse se mettre à hurler, il reprit la parole : « Vous vous souvenez toujours d'eux, non ? Vous vous souvenez d'eux et de tout le bien qu'ils ont fait. Si c'est vrai, alors ils n'ont pas encore disparu. Vous les portez dans votre cœur et dans votre âme.

-Ils sont morts ! hurla Kido. Morts, morts, morts ! Ils les ont tués. Je l'ai vu ! »

Naegi hocha la tête, ravalant assez d'émotions pour pouvoir continuer. « Je sais. Je ne dis pas que vous devriez l'ignorer. Je dis que vous devriez les honorer. »

« Peut-être que c'est plus simple de succomber au désespoir, mais vous n'êtes pas obligée de le laisser prendre le dessus. Ils vous ont peut-être pris ceux que vous aimez et votre liberté, mais ils ne peuvent pas prendre le passé. Il vous reste encore tous ces souvenirs heureux. Alors... alors battez-vous avec ça ! Ne laissez pas le désespoir gagner. Tous ces bons souvenirs, faites-en votre bouclier. Prenez ces fragments de ceux que vous aimez et entourez-vous d'eux ! Pourquoi laisser au Désespoir Ultime la satisfaction de gagner ? Et si vous... mourez, alors que ce soit avec la chaleur et l'amour de votre famille et de vos amis dans votre cœur, pas le vide du désespoir. »

Il tendit le bras et prit la main de Kido.

« Le Désespoir ne sera pas éternel, dit-il. L'espoir finit toujours par l'emporter. Peut-être que vous ne serez pas là pour le voir, mais ça arrivera. Et chaque fois que quelqu'un refuse de succomber, chaque fois que quelqu'un refuse de choisir le désespoir, ce jour se rapproche un peu plus. Alors, continuez à vous battre. Même si vous ne pouvez pas le faire pour vous, faites-le pour eux. Vengez-les. »

Son pouce passa sur des articulations immobiles. La prisonnière fixa le sol. Son autre main tressaillit.

« … Qu'est-ce que tu es ? demanda-t-elle.

-L'Espoir, dit quelqu'un d'autre. Il est l'Espoir Ultime. »

Avec ces cinq mots, tout changea. Naegi eut l'impression d'avoir été arraché à une transe. Il regarda autour de lui. A présent, dans chaque cellule, à part dans cette unique cellule vide, un prisonnier se pressait contre la porte en essayant d'atteindre ce que était peut-être la seule lueur « d'espoir » qu'ils aient vue depuis longtemps. Il ne pouvait décrire leur regard, mais il n'avait jamais pensé qu'on puisse le regarder comme ça. Ça ne lui semblait pas normal. C'était dérangeant.

« Alors, c'est pour ça... dit Iwata. C'est vraiment différent en personne. »

Naegi cligna des yeux. « Hein ? »

Il fit mine de s'éloigner, mais Kido lui attrapa le bras.

« Non, continue de parler, dit-elle. Parle-nous des autres. De tes camarades. »

Oh, sa classe ! Il avait tellement de bonnes histoires à raconter ! Même si certains de leurs sorts... n'étaient pas aussi plaisants. Mais ce n'était ni l'heure ni le lieu pour ça ; Naegi voulait tout autant qu'eux se laisser distraire. Alors il parla d'eux en tant que personnes, laissant son affection pétiller librement. Il les régala d'histoires pendant ce qui lui parut être des heures avant que Komaeda ne finisse par le trouver.

(Komaeda ne dit rien, mais si Naegi l'avait regardé, il aurait été évident qu'il était contrarié.)


Les trois adultes, une femme et deux hommes, étaient silencieux. Ils gardaient les yeux rivés sur l'ordinateur portable posé au milieu du bureau, bien que l'écran ait été incliné de manière à ne plus être visible. Le son, en revanche, avait été monté au maximum et grâce aux cris sortant des haut-parleurs, ils n'avaient pas besoin de voir la vidéo pour savoir ce qu'elle montrait. Les sons horribles résonnaient dans le petit bureau et bien que les trois auditeurs avaient l'air sombre, ils ne paraissaient pas dégoûtés. On pourrait dire qu'ils étaient aguerris contre ce genre de sons. L'audio s'arrêta net et tous trois échangèrent un regard éloquent.

Sakakura Juzo, Boxeur Ultime, fut le premier à prendre la parole. Il s'appuya sur le bureau, pianotant de sa main tout en se tenant le menton de l'autre. « J'ai entendu. Elle a prononcé son nom plusieurs fois. Impossible qu'elle parlait de quelqu'un d'autre. »

Yukizome Chisa, Ménagère Ultime, se renfrogna davantage et les regarda à tour de rôle. « Alors, la comédie est terminée. Le Désespoir Ultime a enfin confirmé qu'ils retenaient Naegi-kun prisonnier. »

Assis derrière le bureau, le menton posé sur ses mains, Munakata Kyosuke marqua une seconde de réflexion. Le Président de Conseil Étudiant Ultime finit par relever la tête et prit la parole : « Non, pas encore. J'ai regardé toute l'émission. Il n'est pas apparu à l'écran. On peut expliquer l'utilisation de son nom comme le pari du Désespoir Ultime qu'il soit dans les parages d'une télévision. Le peuple ne souhaite pas croire qu'il ait été capturé, alors il croira tout ce qui suggère l'alternative. Nous avons encore du temps. »

Sakakura se redressa. « Alors à quoi servait cette diffusion ? S'ils ne vont toujours pas annoncer qu'ils l'ont, pourquoi s'embêter à le mentionner comme ça ? »

Munakata ne bougea pas. « Une accusation. Ils veulent que Naegi ait le sentiment que cette mort était de sa faute. Avec le blâme vient la culpabilité, et avec la culpabilité vient le désespoir.

-Tu penses que ça le briserait ? Il avait l'air de bien gérer les exécutions de ses camarades, releva Sakakura.

-Nous ignorons ce qu'ils lui font d'autre », remarqua Yukizome. Elle se mordit nerveusement la lèvre et les yeux de Munakata se tournèrent brièvement vers elle.

« Ils vont essayer de le briser, dit Munakata. Ils vont essayer de le faire changer. S'ils y parviennent, ils auront l'avantage sur nous. Naegi Makoto a du pouvoir par ses mots. Surtout maintenant, son influence mondiale est immense. Entre leurs mains, il serait extrêmement dangereux.

-Mais tu as dis qu'il n'était pas trop tard, hein ? » Sakakura serra et brandit le poing comme s'il était possible de régler le problème à coups de poing. « Quelle est notre prochaine action ?

-Je vais parler au Président. Entre-temps, préparez vos divisions, ordonna Munakata. Nous devons tenter de frapper avant que le Désespoir ne dévoile son jeu. Mentez à vos hommes si nécessaire, mais pour le moment, ne leur dites pas que le Désespoir a capturé Naegi. Il est important que le moral reste au beau fixe.

-Compris, dit Sakakura et Yukizome hocha la tête avec une réponse similaire. Que puis-je faire d'autre ?

-Garde les yeux et les oreilles ouverts, répliqua Munakata. Selon les rumeurs, il y aurait un mouvement interne contre mon autorité. »

L'expression de Sakakura s'assombrit comme si ce supposé mouvement était une insulte personnelle. Il se leva rapidement, faisant un peu trembler sa chaise, et sortit à grands pas de la pièce, pressé d'accomplir son devoir. Munakata et Yukizome le regardèrent partir, puis se firent face.

« Ton rapport ? demanda Munakata.

-Oui ! » Yukizome hocha de nouveau la tête, faisant rebondir légèrement sa chevelure. « Kizakura-kun et moi en sommes arrivés aux mêmes conclusions : nous pensons que les membres de la Classe 78 sont des survivants légitimes. Nous n'avons pas vu de signe de désespoir chez eux en dehors de ce qui était attendu. Ils sont toujours bouleversés par le kidnapping de Naegi-kun, mais gardent espoir qu'il sera sauvé. »

Munakata réfléchit à sa réponse. Il passa la main dans le tiroir de son bureau et en retira le dossier d'une certaine survivante aux cheveux lavande. « Et en ce qui concerne Kirigiri Kyoko ? Tu sais que Kizakura est injustement partial à son égard.

-Je suis d'accord avec son estimation d'elle. Elle ne l'admettra jamais, mais je pense que Kirigiri-san est la plus optimiste d'entre eux ! » Yukizome ferma les yeux, la faisant paraître adorablement heureuse. « Du moins en ce qui concerne Naegi-kun.

-Je vois. Merci. As-tu des opinions sur leur potentiel ? »

L'expression de Yukizome devint plus sérieuse, tout en gardant ce bonheur passionné. « Togami-kun ne plaisantait pas quand il nous a dit de quoi il était capable. Nous n'avons peut-être pas besoin d'être milliardaires, mais la capacité à diriger et l'autorité que suggère son talent ne peuvent pas être négligées. Je pense qu'il a peut-être raison : il est prêt à mener une division.

-Je vais garder cela en tête. » Munakata semblait légèrement mécontent de ses découvertes. « Cependant, c'est bien trop tôt. L'ego de Togami n'a pas besoin d'être renforcé davantage.

-A part lui, je crois que Kirigiri-san ferait une excellente cheffe de division à l'avenir. Elle en a certainement l'intelligence, mais je pense qu'elle devrait s'habituer davantage à travailler avec les autres.

-Merci, Chisa. »

Yukizome se leva. Elle fit une petite révérence. « As-tu besoin d'autre chose ?

-Pas pour le moment. Mais Chisa ? » Munakata leva la tête vers elle et ses lèvres esquissèrent un vrai sourire. « Merci. »

Chisa lui rendit son sourire. « Je suis toujours prête à aider ! »

(Il ne soupçonna rien).