Bi / Panphobie

Contraintes :

Période : Next Gen

Style d'écriture : Song Fic ("Envole-moi" de J.J. Goldman - mon héros)

Objet-Magie : Métamorphomage

Lieu : La Salle sur Demande

Personnage : Theodore Nott Junior

Phrase Imposée : "Il faut du courage pour affronter ses ennemis, mais il en faut encore plus pour affronter ses amis"

Ajout diabolique : UA Moldu

Nombre de mots max : 800 / Nombre de mots écrits : 586

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Minuit se lève en haut des tours. La pointe sombre du clocher pourfend la lune pleine, déchirée par les nuages. J'aurai aimé voir les étoiles briller, pour une fois. Je devrais encore me contenter des néons et panneaux publicitaires. Heureusement, la nuit camoufle pour quelques heures toute cette laideur. Si seulement je pouvais me métamorphoser en oiseau. Je pourrais alors m'envoler loin. Très loin. Très haut…

« Directeur ? Ils vous attendent. »

Je soupire et de la buée se forme sur la vitre. Entendre Londubat m'appeler par mon titre, même en privé, m'agace prodigieusement. Il ne me l'a jamais dit clairement, mais je le soupçonne d'être avec eux. De chercher par tous les moyens de me renvoyer. Un fils de nazi à la tête de la meilleure université du pays, ça fait tâche.

Mes poings se serrent, une bile amère dans la gorge. Comme si j'avais pu faire autrement ! Je n'ai pas choisi de naître ici ! Entre l'ignorance, la violence et l'ennui. Mais je m'en sortirai ! Je me le promets. Et s'il le faut j'emploierai des moyens légaux.

« J'arrive.

— Pas tout de suite. »

Je me retourne d'un bond. Il est là. Il est finalement venu !

« Blaise… tu…

— Pansy est là aussi, me coupe-t-il en jetant un regard mauvais vers Londubat qui s'enfuit. Elle essaie d'expliquer à ces idiots que nous sommes tous les deux tes conjoints.

— Ils n'accepteront jamais. C'est justement ce qu'ils me reprochent : des "mœurs légères" qui donnent le mauvais exemple à la nouvelle génération. Seul un de vous deux pourra entrer dans la Salle sur Demande.

— La quoi ?

— Pardon… C'est comme ça qu'on appelle l'amphithéâtre réservé aux réunions du Conseil d'Étude. Parce qu'il faut demander pour qu'elle soit disponible, et demander pour participer aux débats.

— Et bien Pansy n'arrête pas de "demander" sans succès. Mais ne t'occupe pas de ça pour le moment. »

Blaise prend mes joues entre ses deux mains chaudes et plante ses yeux de jade dans les miens. J'adore quand il fait ça. C'est sa technique pour m'encourager, et je me sens à chaque fois pousser des ailes. Il m'envole loin de cette fatalité qui colle à ma peau, et remplit ma tête d'autres horizons, ou d'autres mots. Avec lui, je deviens invincible.

« Les règles du jeu sont fixées, mais les dés sont pipés, m'annonce-t-il, comme si je ne le savais pas déjà. Je sais qu'ils sont tous tes collègues et amis, mais ne les laisse pas faire ! Il va te falloir encore plus de courage pour les affronter, eux, plutôt que les habituels crétins qu'on a déjà envoyés au diable. Tu vas y arriver, Theo. Tu es un excellent Directeur, cette école n'a jamais aussi bien marcher depuis que tu en es à la tête. Et sache que tu sortiras gagnant, quoi qu'il arrive : s'ils te mettent à la porte, ils vont vite s'en mordre les doigts ! »

Je l'aime tellement. Pansy est notre bouclier contre lequel toutes les attaques rebondissent. Nous n'avons même pas le temps de penser à répliquer qu'elle contre-attaque déjà. Mais cet homme est ma bouffée d'oxygène. Il ne me laissera jamais en arrière. Il m'envole et m'emmène partout avec lui. Il m'oblige à croiser ses yeux qui ne se résignent pas, et me montre ces autres vies que je ne sais pas.

« Je m'en sortirai, je te le jure »

C'est certain. À coup de livres, je franchirai tous ces murs. Et les ouvrages sur le droit, je les connais tous. Après tout, c'est la spécialité de mon école.

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Bon... Si vous connaissez les paroles ou si vous les lisez, vous verrez que j'ai franchement pas écrit grand-chose. C'est presque juste Goldman l'auteur. Mais je ne pouvais pas faire autrement. Dès que j'ai choisis la chanson, je n'entendais plus rein d'autre. J'avais du mal à écrire. Les paroles sont trop belles, impossibles de faire autrement.