Je ne possède aucun des personnages du manga.

UA : Alors qu'une date anniversaire qu'il aimerait oublier s'approche, Fireball est assailli de plus en plus par des cauchemars qui le hantent.

Ce texte a été écrit dans le cadre des Nuits du FoF sur le thème "Câlin"

(Rappel des règles : 1 thème pour une 1 heure entre 21h et 4h du matin)

En espérant que cela vous plaise

Bonne lecture

PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)


Un mauvais anniversaire

Il y avait des jours plus difficiles que d'autres… Des jours qui le ramenaient à ce jour qui lui avait paru si banal au début. Oui, tellement banal qu'il ne se rappelait pas vraiment ce qu'il était en train de dire… Sans doute les conneries habituelles que peut débiter un gosse de 14 ans. Mais ce n'était pas le problème finalement… C'était plutôt le reste. La porte qui avait explosé, les coups de feu… La douleur… La mort.

Oui, plus la date anniversaire de ce jour se rapprochait et plus ses rêves s'amusaient à lui faire revivre l'assassinat de ses parents. Car malgré les années, il ne pouvait pas l'oublier. C'était si proche et si lointain à la fois. Fireball n'avait que 21 ans, même s'il avait l'impression parfois d'en avoir le double, voire le triple, tant il avait vieilli ce jour-là…

Ce fut donc avec un certain soulagement qu'il accepta de prendre la garde de nuit. Ramrod était en mission sur une planète un peu perdue des Nouveaux Territoires. Les Desterados n'étaient jamais très loin et il fallait toujours rester sur ses gardes parce qu'ils étaient plus belliqueux que jamais. Comme Fireball voudrait leur faire payer tout ça de manière définitive ! Eux qui avaient détruit sa vie. Eux qui lui avaient arraché le cœur le jour où ils avaient tué ses parents, le laissant seul… Le laissant survivre… Fireball porta presque sans s'en rendre compte sa main à son poumon gauche. Il se rappelait la douleur de la balle, de la brûlure, de son souffle coupé par l'impact. Il se revoyait se noyer dans son sang et aujourd'hui encore, il ne savait pas comment il avait pu survivre.

Le jeune homme frémit et se laissa tomber assis dans le poste de pilotage, tentant de chasser ses souvenirs. Ce n'était pas le moment de se laisser submerger. Il y avait des choses plus importantes à surveiller. Il ne pouvait pas se laisser distraire. Ses doigts volèrent sur la console pendant qu'il vérifia que tout était calme et c'était le cas. Leurs ennemis ne semblaient pas être dans les parages, ce qui était déjà une bonne chose. Ils étaient tous fatigués par les patrouilles et les missions de surveillance. Ses amis avaient besoin de repos… Lui aussi pensa-t-il… Mais ce n'était pas de bons jours pour cela.

Cette pensée lui resta un moment à l'esprit avant qu'il finisse par céder… Cela faisait quatre nuits que ses cauchemars le tenaient éveillés… Il était bien plus épuisé qu'il n'osait se l'avouer et ce fut là, alors qu'il ne le voulait pas, qu'il finit lui aussi par s'endormir, assis à son poste de pilotage.

...

La fatigue l'avait terrassée, mais les cauchemars ne mirent que quelques minutes à l'assaillir, l'obligeant à revivre la scène de l'extérieur… Tout se passait comme dans ses souvenirs. Les discussions anodines, les rires et puis la porte qui explose. L'Enfer qui se déchaîne. Les tirs. La mort de son père.Le cri de sa mère et la douleur.

Fireball se débattit… A chaque fois, il tentait de les sauver, mais c'était impossible et il ne supportait pas de les voir mourir encore et encore. Chaque fois, cela lui transperçait le cœur et le déchirait en deux. Les larmes lui vinrent et un cri s'échappa de sa gorge.

Des mains effleurèrent son épaule et Fireball sursauta, ne sachant pas si c'était un rêve ou la réalité, mais une voix retentit. Une voix qui prononça son nom avec douceur.

- Fireball… Fireball !

Le jeune pilote se réveilla en sursautant. Son regard brun un peu perdu chercha à se rappeler où il était et soudain… Soudain, il croisa le regard couleur océan d'une belle jeune femme à la chevelure blonde qui était penchée au-dessus de lui. Une jeune femme à l'air inquiet et qui frémit en posant une main sur sa joue.

- Fireball… Ce n'est qu'un rêve. Fireball.

Le jeune homme frémit à son tour.

- Aprille ?

La belle jeune femme lui sourit et continua à caresser sa joue avec douceur tout en lui souriant.

- Oui, c'est moi. C'est fini Fireball. Ce n'était qu'un cauchemar…

- Aprille… Murmura-t-il une dernière fois avant de se redresser et de se laisser tomber dans ses bras.

La jolie blonde parut surprise, puis ses bras se nouèrent autour de la poitrine de son ami et elle le serra contre elle, posant sa tête dans son cou tout en lui murmurant à l'oreille.

- C'est fini…

- Non, murmura Fireball tout en se blottissant un peu plus fort dans ses bras. Tant que nous ne les aurons pas vaincus, cela ne sera jamais fini.

- Ne t'en fais pas. Personne ne les laissera gagner et détruire ce que nous avons mis si longtemps à construire.

Fireball hocha doucement la tête et se redressa. Ses yeux plongèrent dans ceux de la jeune femme qui lui souriait avec douceur… Mon Dieu, qu'il l'aimait. Elle qui lui avait parut si inaccessible pendant si longtemps. Elle le comprenait sans parler. Elle savait ce qui le hantait tous les jours à la même époque et sa main ne cessait de caresser sa joue, comme le faisait sa mère pour l'apaiser. Elle le connaissait si bien. Elle savait quoi faire pour le tranquilliser. Avec douceur, Aprille l'attira une nouvelle fois dans ses bras, passant ses mains avec tendresse dans son dos avant de s'écarter un peu.

Fireball frémit et glissa une main derrière sa nuque. Il était à la fois bouleversé par ses cauchemars récurrents, mais transporté par la douceur de ce moment. Il se pencha et lui donna un baiser tout en essayant de ne pas trembler.

Aprille comprit que ce baiser représentait sans doute bien plus qu'une simple marque d'affection. C'était une manière de se sentir en vie alors que c'était la mort qui peuplait chacune de ses pensées en ce moment.

La belle technicienne noua donc ses bras autour du cou de son compagnon et lui rendit son baiser pour lui donner envie de continuer à vivre.

Les lèvres des deux jeunes gens se séparèrent et ils se sourirent avant de se serrer de nouveau dans les bras. Chacun posa sa tête sur l'épaule de l'autre, respirant son odeur et sentant le cœur de l'autre battre contre sa poitrine. Les mots étaient inutiles, ce qui comptait, c'était d'être là tous les deux, de se sentir vivant et aimé. Leurs mains les serrèrent un peu plus fort pendant qu'ils se bercèrent doucement, profitant simplement de ce moment et cherchant à apaiser leur douleur dans cette étreinte pleine de tendresse.

...

Aucun des deux n'aperçut un cow-boy à l'air endormi, faire demi-tour pour rejoindre la chambre des garçons. A son entrée, Sab Rider s'assit sur son lit et lui demanda avec un air inquiet.

- Alors ?

- Toujours ses cauchemars.

- Et ?

- Aprille vient de nous l'apaiser avec un très joli câlin.