Chapitre 4 :
Maison
Ce fut très tôt que Harry se leva, commençant par une douche, s'habillant ensuite. Il passa voir Hedwige, vérifiant que le Chemin était calme après les évènements de la veille. Il avait encore du temps avant son rendez-vous avec Dobby et il en profita pour prendre son dossier contact avec Gringotts, s'asseyant à table pour écrire une demande. Poliment et avec des formes qui lui venaient naturellement, il demanda des renseignements sur son tuteur magique, ainsi que le testament de Sirius, préférant largement s'adresser à Gringotts plutôt qu'au Ministère, surtout en ce moment. Il prit ensuite les registres à la recherche de Buck pour s'assurer qu'il pouvait s'approprier l'hippogriffe. Et il le trouva, donné en héritage par Sirius. Cela fait, il regarda les catalogues de vêtements, voyageant un moment dans les habits pour enfant afin d'en trouver pour les elfes de maisons sans que cela ne soit ridicule. Heureusement, il y avait aussi de beaux articles dans cette catégorie dont le caractère enfantin se réduisait à leur taille. Il repéra plusieurs choses, tergiversant un moment sur les tailles. Mais ce ne fut pas trop difficile, le tout détaillé à la fin du catalogue. Ajouté aux enchantements d'ajustement qu'il demanderait avec et il ne devrait pas y avoir de problème. Il nota plusieurs possibilités, attendant de voir s'il y aurait des filles et des garçons et combien, se promettant de passer commande dés qu'il rentrerait tout à l'heure.
Il regarda encore pour quelques petites choses pour les elfes et lorsqu'il fut l'heure, il partit pour le château. À sept heure, il appela Dobby qui arriva très joyeusement. Il le salua, s'abaissant devant lui et Dobby lui donna les noms des trois elfes qu'il avait trouvé, assurant qu'ils étaient très heureux et excités de venir travailler pour lui. Aussi, il appela rapidement Dorémi, Ori et Mella qui apparurent promptement. Ils le saluèrent à grands renforts de courbettes, le faisant sourire avec douceur. Ils semblèrent tout trois stupéfaits lorsqu'il leur parla gentiment, les saluant poliment, s'assurant que travailler pour lui leur convenait. La réponse fut positivement joyeuse et ils s'attelèrent à créer les liens magiques entre eux. C'était encore un lien d'esclave avec les trois nouveaux venus mais il se changerait ça très vite avec les vêtements qu'il leur offrirait dés qu'il les aurait. Un lien plus simple se mit en place avec un Dobby à l'air très fier et excité.
- Surtout, ne vous surmenez pas d'accord ? commença-t-il ensuite. Prenez votre temps. Pour le moment, j'aimerais que vous réveillez un peu le château pour le rendre habitable de nouveau. Cela fait longtemps que personne n'a vécu ici de toute évidence. S'il y a le moindre problème, la moindre question, venez me voir. Tiens Dobby, fit-il en lui donnant une bourse qu'il avait préparé pour cela. Pour acheter ce dont vous pourriez avoir besoin et remplir les gardes mangers. N'hésitez pas à vous en servir pour manger aussi si vous avez faim ou soif. S'il n'y a pas assez, revient me voir.
- D'accord Harry Potter monsieur, répondit-il. Est-ce qu'il y a des pièces à faire en priorité ?
- J'aimerais venir m'installer au plus vite alors les pièces de vie nécessaires en premier, un bureau et la bibliothèque aussi, je prend des cours particuliers à partir d'aujourd'hui et j'en aurais besoin pour travailler.
- Ce sera prêt dés ce soir Harry Potter monsieur, assura-t-il joyeusement alors que les trois autres hochaient joyeusement de la tête.
- Vraiment ? Ce soir ? fit-il surpris.
- Bien sûr. Nous aurons même fait bien plus avant ce soir, assura son ami. Dobby, Dorémi, Ori et Mella sont des professionnels, répondit-il en l'amusant.
- Ce serait vraiment génial, sourit-il. Lorsque vous aurez fait les écuries, est-ce que vous pourriez ramener Buck, mon hippogriffe ? Il est au Square Grimmauld.
- Dobby s'en occupera lui même Harry Potter monsieur, assura-t-il.
- Merci. Je reviendrai voir où on en est ce soir et si tout est bien alors je viendrai m'installer demain, dit-il en les faisant sautiller de bonheur. Mais surtout, pas de surmenage, insista-t-il.
- Tout ira bien Harry Potter monsieur, sourit Dobby. Harry Potter peut se concentrer sur ce qu'il a à faire, Dobby et les autres s'occupent de sa maison.
- Merci, répondit-il. Je vous laisse faire alors. Je reviens ce soir.
Ils approuvèrent et le saluèrent alors qu'il retournait à l'hôtel, excité à l'idée de voir s'il pourrait vraiment emménager si rapidement. Ce serait un immense soulagement et une joie que d'avoir sa maison, surtout cette maison splendide qui était en plus celle de sa famille depuis des siècles. Il s'attela à sa commande de vêtements pour ses elfes, espérant qu'ils arriveraient vite. Cela fait, il se prépara à accueillir Adélème, sortant ses livres, de quoi prendre des notes, s'installant sur la table pour qu'il puisse s'asseoir avec lui. Il passa ensuite par la salle de bain pour s'assurer que ses sorts pour qu'on ne puisse voir son air de zombie étaient bien en place, qu'il était correct en apparence puis ils retourna au salon, lisant un peu. Ce fut le bruit de quelqu'un toquant à la porte qui le fit bouger de nouveau et il alla ouvrir à son précepteur qui entra rapidement. Ils se saluèrent et Harry le conduisit dans la suite.
- Avez-vous pu rentrer sans problème hier ? demanda Adélème.
- Oui. Le Chemin est finalement resté très calme. Je doute même que les aurors soient venus, soupira-t-il.
- J'en doute, répondit le lord. Cela fait bien des années que nos aurors sont défaillants.
- J'ai compris ça.
- Avez-vous pris le temps de regarder pour votre demeure ? Rester ici trop longtemps n'est vraiment pas sûr.
- J'ai regardé oui et j'ai bien trouvé le château dont vous parliez. J'y suis allé hier soir. Tout semble être en parfait état, protection inclus mais il y a un sérieux ménage à faire. Personne n'y a vécu depuis un bon moment. Ce n'est pas habitable pour l'instant. Mais j'ai engagé des elfes de maisons qui se sont mis au travail ce matin. Ils m'ont dis que les pièces nécessaires seraient prêtes pour moi dés ce soir. J'irais voir où ça en est en fin de journée et si ça va, je pourrais emménager demain.
- C'est une excellente nouvelle, sourit Adélème. Cela serait beaucoup mieux pour vous.
- Oui. Et j'avoue qu'avoir ma maison, une maison Potter est une idée très agréable.
- Je m'en doute. Commençons nous ? demanda-t-il.
- Avec plaisir. Pouvons nous nous installer à table ? demanda-t-il en désignant l'espace qu'il avait préparé.
- C'est parfait, répondit-il.
Ils prirent place et le lord commença, sérieux alors que Harry se concentrait sur lui, prêt à prendre des notes.
- Nous allons commencer parce qui vous sera le plus utile et le plus urgent d'apprendre, expliqua-t-il. Cela s'étend sur plusieurs domaines : la politique, les relations, les lois, la gestion de patrimoine, l'économie, la tradition… Nous ferons un peu de tout pour varier les domaines dans la journée. Mais il y a des choses que nous ferons tout les jours. Les convenances et ce qu'il vous faut pour gérer votre héritage. Cela me semble être vraiment le plus urgent. Vous avez reçu des héritages qui je pense, ont besoin qu'on les reprennent en mains. Vos quatre maisons n'avaient plus de lord depuis déjà un bon moment, il y a assurément du travail. Ce sont donc des domaines que nous aborderons tout les jours avec d'autres choses.
- D'accord, approuva-t-il. Je vous avoue que la gestion m'intéresse énormément. J'ai survolé le contenu de mon héritage et il est évident que j'ai grand besoin d'apprendre sur le sujet.
- C'est évident mais ne vous en faîte pas. Ce n'est pas un sujet simple mais pris de la bonne manière et si vous vous appliquez, vous aurez vite de bonnes bases. Pour ce matin, je vous propose de commencer par les convenances, la politesse, l'image, les traditions des lords… ce genre de choses.
- Allons-y, fit-il malgré qu'il soit un peu perplexe de commencer par cela.
- Je sais ce que vous vous dîtes, sourit l'homme, « ce n'est pas le plus urgent ».
- C'est vrai, avoua-t-il.
- Beaucoup d'étrangers à ce milieu pensent que tout cela est dépassé, inutile, snob, hautain… Mais ce n'est pas le cas. Le respects des convenances, des traditions, de la politesse… Votre image, votre façon de vous tenir, de parler, d'écrire, de vous habiller… Tout cela a une énorme importance. Je m'explique. En tant que lord, vous allez assurément côtoyer beaucoup de gens plus ou moins importants : des politiques, d'autres lords, des gens d'affaires, de droit, des érudits, des personnalités… Des concitoyens comme des étrangers. Des personnes de certains milieux, souvent très éduqués et conscientes de l'être. Nous n'allons pas mentir, c'est aussi un monde d'influence, d'image, de réputation, d'assurance et un rien peu vous faire basculer d'un côté ou de l'autre. Les gens que vous allez rencontrer et avec qui vous allez travailler, vous ne les connaîtrez pas vraiment et ils ne vous connaîtront pas non plus la plus part du temps. Dans ce contexte, il est important d'avoir des moyens de montrer rapidement et clairement qui vous êtes, d'envoyer des messages clairs.
- Je crois que je commence à comprendre, fit-il alors que tout cela avait une logique parlant à son esprit.
- Maîtriser les convenances, la politesse, la tradition… montrera à vos interlocuteurs que vous êtes une personne éduquée, solidement éduquée puisque ce n'est pas une petite chose qu'une éducation noble. Il n'y a plus beaucoup de monde qui suis ce genre d'éducation. C'est limité aux familles nobles et toutes ne le font plus aujourd'hui. Et quoi que dise l'opinion publique, les personnes des milieux que vous rencontrerez savent pertinemment que c'est une éducation très solide et très poussée. Cela vous donnera déjà du crédit face à un inconnu. L'éducation est une chose extrêmement précieuse dans ce monde. On peut réussir ce qu'on veut avec une bonne éducation et même seulement une bonne éducation de mon avis.
- Je suis d'accord, approuva-t-il alors que son manque de connaissance ne l'avait certainement pas aidé jusqu'ici.
- Bien parler, bien écrire, avoir une bonne élocution, bien se tenir… Ce sont des éléments qui contribuent à mettre en valeur votre éducation. Avec cela, vous montrerez que vous avez été très bien éduqué, que vous avez des connaissances solides sans même avoir à parler. Cela démontrera aussi que vous connaissez le monde magique, que vous n'êtes pas un idiot, que vous savez comment les choses fonctionnent. Respectez les convenances, la politesse et les traditions envoie déjà un message fort. Cela démontre aussi votre discipline personnelle. On verra que vous êtes capable de vous maîtriser, de faire ce qu'il faut, de vous tenir, que vous respectez le monde magique ancien. Tout cela participe à votre image et au crédit que l'on vous donnera sans même vous connaître. Votre manière de vous habiller, de porter vos ornements peut envoyer divers messages qui permettrons aux autres de se faire une idée claire en un coup d'œil. Vous n'aurez pas le temps, bien souvent, de vous vendre pour qu'on vous écoute ou que l'on vous fasse confiance alors soigner tout ce qui constitue votre image est très important pour faciliter les choses. Comprenez vous ?
- Oui, approuva-t-il alors qu'il adhérait à l'explication.
- Il y a cela et pour un vrai lord, il y a une autre raison. C'est aussi pour montrer notre respect à la Magie. Beaucoup de traditions nobles ont une source magique, une raison magique, comme certaines règles de convenances et de politesses qui expriment les relations respectueuses, polies, courtoises… que la Magie aime que nous ayons entre nous. C'est également une question de déférence envers elle qui a fait de nous des lords. La magie exige également une discipline et un savoir. Par le respect des règles de vie, nous lui démontrons que nous avons cette discipline au quotidien et qui peut nous aider à devenir de grands sorciers. Avant tout, c'est votre relation avec la Magie que vous devez soigner et chérir et lui montrer respect, discipline, attention et déférence en fait partie. Si la Magie ne nous parle que très rarement, ne se manifeste que très rarement et souvent très discrètement, cela ne veut pas dire qu'elle ne nous à pas à l'œil.
- C'est évident pour moi, dit-il en le faisant sourire.
- Et lorsque l'on parle de la discipline que cela démontre, elle assurera aussi à vos interlocuteurs que vous êtes une personne potentiellement plus digne de confiance dans le travail parce qu'elle fera les choses de manière plus réfléchie et raisonnée, qu'elle saura se maîtriser et ne pas être impulsive. Le respect de toutes ces choses dîtes inutiles sont en réalités des manières de rendre hommage à la Magie et de construire et solidifier votre image, faciliter votre travail avec les étrangers surtout avant d'avoir fait vos preuves. Sans parler que faire de la discipline, du respect et de la maîtrise une habitude dans votre quotidien les rendra plus naturelles, spontanée et cela vous aidera à gérer des situations potentiellement complexes.
- Je comprend.
- Nous allons donc nous y appliquer et tout revoir, de votre posture, votre écriture, votre parlé jusqu'aux plus archaïques traditions en commençant par le plus utile. Si vous vous imposez rapidement et en continu le respect cela, ça deviendra vite naturel. J'ai amené plusieurs ouvrages sur le sujet. Il serait bien pour vous de les lires et d'en assimiler un maximum.
Harry approuva et ils commencèrent la leçon. Adélème avait raison. Toutes ces choses attribuées aux nobles, comme la manière de se tenir, d'agir, de parler… Il avait trouvé cela inutile, dépassé et arrogant autrefois mais ce n'était plus le cas et il voyait tout l'intérêt d'y travailler avec l'explication d'Adélème. Il se concentra donc totalement sur la leçon, prenant des notes, tentant de se mettre à appliquer tout de suite les consignes de postures, de maintien… Très vite, il demanda à son professeur de le reprendre sur le champs s'il voyait que quelque chose n'allait pas quand il était avec lui et Adélème eut l'air satisfait qu'il lui demande cela. Harry le savait, il n'avait pas de temps à perdre avec son énorme retard.
Ils s'arrêtèrent à l'heure du déjeuner, Harry invitant son professeur. Ils commandèrent et prirent un repas ensemble, Harry mangeant peu avec son appétit d'oiseau. Il n'aurait d'ailleurs probablement même pas mangé si Adélème n'avait pas été là. Après un thé, ils se remirent au travail, s'attaquant à la gestion cette fois, passant ensuite sur de l'économie. Plongé dans ses cours, Harry ne vit pas la journée passer. L'apparition de la commande qu'il avait passé au matin les interrompis à l'heure du thé et il en commanda pour Adélème pendant qu'il continuait à lire un peu l'ouvrage avec lequel ils travaillaient. Ce ne fut qu'en fin d'après midi qu'ils s'arrêtèrent, l'homme lui laissant déjà une belle pile de livres. Harry le remercia chaleureusement, emballé après cette première journée. Adélème était très clair et pédagogue, calme, patient, exigent aussi et il commençait à comprendre pourquoi la Magie l'avait conduis vers lui. Il semblait idéal pour sa situation et ils s'entendaient très bien pour l'instant.
Son précepteur s'en alla en lui souhaitant de pouvoir s'installer dans son château ainsi qu'une bonne nuit. Harry referma sa porte puis il alla s'intéresser à sa commande pour ses quatre petits elfes. Tout était comme il l'avait imaginé et il sourit, prenant plaisir à faire quatre paquets cadeaux soignés pour eux. Il commanda aussi de petites boîtes de friandises à l'hôtel, celles-ci apparaissant quelques minutes après. Il rangea le tout, rassembla ses affaires et transplana directement au château avec une aisance et un naturel qui l'effrayait toujours un peu. Cela passa pourtant bien vite alors que son regard s'écarquillait d'émerveillement à son entrée dans son hall. Les grandes fenêtres, tellement transparentes que l'on pouvait douter de leur présence, laissaient entrer le soleil et le lustre rutilant brillait doucement. Tout était… splendide. Le sol en damier reluisait, il n'y avait plus une trace de poussière, chaque dorure, qu'il n'avait même pas vu la veille, lustrée, chaque statue et sculpture semblant comme neuve et vivantes. Le blason de pierre et de joyaux sculpté dans le mur sur le palier face à la porte était impressionnant. Le tapis de l'escalier était parfait, d'un vert forêt qui lui plaisait. Il resta sans voix devant cette entrée majestueuse, peinant à réaliser qu'il était chez lui ici. Il y eut quelques craquement et il trouva ses elfes qui avaient l'air joyeux.
- Bonsoir Harry Potter monsieur, saluèrent-ils dans une cacophonie désorganisée qui le fit sourire.
- Bonsoir, sourit-il. Vous avez fait un travail splendide ici, félicitation, dit-il en les faisant pétiller de joie et d'émotion. Vous n'avez pas eu de problème j'espère ?
- Aucun, sourit Dobby. Et nous avons déjà bien avancé. Le château de Harry Potter monsieur sera comme neuf demain soir et ensuite, nous nous occupons du jardin et du parc. Mais Dobby a déjà installé votre hippogriffe aussi.
- Merci, vous avez fait un travail énorme, remarqua-t-il toujours aussi impressionné par la force de travail de ces petits êtres.
- Voulez vous voir maître ? demanda Dorémi enthousiaste.
- Avec plaisir.
Ce fut alors joyeusement que tout les quatre l'emmenèrent pour lui montrer tout ce qu'ils avaient déjà fait. L'étage principal de la demeure était le premier niveau. D'après les plans, il y avait les sous-sols, puis le rez de chaussé avec les quartiers des serviteurs, la buanderie, les cuisines, les réserves… Le premier étage, auquel on accédait par un imposant escalier de pierre dans la cour principale, rassemblait les premières pièces de vies qui se poursuivaient dans les étages suivant. Son petit quatuor sautillant avait déjà fait de nombreuses pièces au-delà de ce qu'il avait réclamé. Ils s'étaient occupés de la cuisine et des pièces nécessaires au quotidien. Ils avaient mis un soin particulier dans la suite du maître où Harry découvrit une chambre plus grande qu'il n'en n'avait jamais vu avec un lit plus grand qu'il n'en n'avait jamais vu. C'était très beau, dans des tons clairs de vert, de doré et de sable. Les meubles, comme partout dans la demeure, relevaient des œuvres d'arts et tout était décoré magnifiquement. La suite avait un dressing que jamais il n'arriverait à remplir ne serait-ce qu'à moitié et une salle de bain de marbre équipée d'une piscine, c'était la seule description adaptée qu'il pouvait en faire. Ori lui expliqua qu'ils avaient soigneusement rangé les anciens vêtements du dressing dans des malles qu'ils avaient stocké dans les greniers et il les remercia.
Ils passèrent à la suite, les elfes ayant pensé à faire au moins une chambre d'invité au cas où. Ils lui montrèrent son bureau. C'était une vaste pièce très lumineuse dont les fenêtres donnaient sur la cour d'apparat, presque au dessus de l'entrée principale, comme pour lui permettre de voir les invités ou visiteurs arrivant. Il y avait des bibliothèques chargées de livres, des armoires de rangement, une imposante cheminée. Tout ici était impressionnant et solennel, formel, un blason Potter au dessus de la cheminée. Il y avait un imposant bureau rangé au cordeau avec tout le nécessaire au travail et il y avait une table massive, destinée aux réunions d'affaires à son idée, entourée de sièges de cuir. Communiquant avec le bureau, il y avait un salon là encore d'aspect très formel à ses yeux.
Ces pièces faîtes, ils visitèrent la bibliothèque et Harry fut à peu près sûr qu'elle était au moins aussi grande que celle de Poudlard, sûrement plus, pleines de livres et agrémentée de bureaux et de fauteuils pour le travail ou la lecture. La salle était très lumineuse, se trouvant au troisième et dernier étage de son aile, le plafond et le toit au dessus d'elle enchantés pour se faire verrière vue de l'intérieur, inondant les lieux de lumière naturelle. Lui qui avait toujours vu une bibliothèque comme un lieu sombre allait changer d'avis et ce n'était pas désagréable au contraire. L'endroit respirait malgré qu'il soit très chargé et on s'y sentait bien
Ils passèrent aux salons, salles à manger et autres pièces communes qu'ils avaient déjà faîte puis ils allèrent aux écuries. Elles n'avaient pas encore été totalement fini mais une bonne partie était déjà parfaitement utilisable et Buck, fier comme un paon dans sa grande stalle, semblait bien d'accord. Il alla le voir avec joie, s'inclinant respectueusement et attendant qu'il lui rende avant de s'approcher pour le cajoler, l'animal lui rendant gaiement.
- Lorsque l'on aura fini de vérifier le domaine, nous pourrons t'ouvrir les portes pour que tu ailles te dégourdir les ailes autant que tu veux mon beau, assura-t-il en lui grattouillant les plumes. Il faudra aussi peut-être que je te trouve au moins une compagnie, remarqua-t-il en réfléchissant. Il ne vous a pas causé de problème j'espère ? demanda-t-il aux elfes.
- Non Harry Potter. Nous savons comment faire, assura Dobby. Nous avons fait une réserve de nourriture pour lui et nous veillerons sur lui, promit-il.
- Merci. Dés que je me serai assuré qu'il n'y a pas de danger pour lui sur le domaine, il pourra passer son temps dehors, nous lui laisserons une ouverture sur l'écurie pour qu'il puisse rentrer mais il pourra aller se promener à sa guise. Il ne pourra pas pas quitter le domaine avec les barrières de toute façon.
Il resta un moment avec l'animal, heureux de le savoir ici, dans un lieu bien plus approprié et confortable que la chambre de Walburga Black au Square. Ils firent un tour dans la cour d'apparat qui avait déjà vu les talents des elfes et Harry se dit que ça en imposait vraiment lorsqu'on entrait par là, profitant des belles façades sur lesquelles des rosiers aux fleurs bleues grimpaient ici et là. Il savait que Linfred, fondateur de la lignée avait été un passionné de plantes, de potions et de médicomagie et il y avait donc beaucoup de plantes magiques sur le domaine d'après le descriptif qu'il avait lu, pour lui rendre hommage.
Il fallut un moment mais ils terminèrent leur inspection et Harry fut une fois de plus ahuris par la somme de travail déjà accomplie. Jamais il ne l'aurait cru lorsqu'il était venu ce matin. La demeure avait repris vie. On sentait qu'on l'avait bien aérée, l'air frais, pur, léger et agréable. Lorsque le jeune lord leur demanda s'ils s'étaient occupés de leurs propres quartiers de vie, il ne fut pas vraiment surpris de leur réponse négative. Il leur demanda de l'emmener voir et il découvrit alors des dortoirs aux lits délabrés, sans rien, et des pièces d'hygiènes et de vie en piteux état.
- Que préférez vous ? demanda-t-il gentiment. Dormir ensemble ou séparés ?
- Ensemble Harry Potter monsieur, répondit Dobby aussi perplexe que les autres.
- Dans ce cas, votre prochaine tâche sera de vous occuper d'aménager ces quartiers pour vous, annonça-t-il. Je veux que vous aménagiez ces pièces comme vous vous en avez envie et n'hésitez pas à acheter les meubles et les choses nécessaires. Refaites le dortoir, prenez des lits pour chacun d'entre vous, refaite le salon et la salle à manger comme il vous plaît, avec la décoration qui vous plaît, mettez les literies neuves, des fauteuils des coussins… Je veux que ce soit aussi jolie que le reste du manoir et surtout que ce soit à votre goût.
Il se tourna vers les elfes qui souriaient les larmes aux yeux, le regardant comme s'ils n'y croyaient pas et il se baissa devant eux avec un sourire doux.
- J'aimerais que vous vous sentiez chez vous, à la maison ici. Pour moi, vous n'êtes pas des esclaves, vous êtes mes précieux employés. Dobby est déjà un ami très estimé, j'espère que vous le deviendrez aussi, dit-il aux trois autres bouleversés. Alors je veux que vous ayez une vraie maison confortable qui vous plaît. Réaménagez ces quartiers comme vous aimeriez que cela soit, comme vous en avez envie.
- Nous le ferons Harry Potter monsieur, fit Dobby la voix chevrotante.
- Bien. Et j'insiste, pas de surmenage. Si quelque chose ne va pas ou que vous avez un problème, une question, besoin de quelque chose… venez me voir. Vous aurez un salaire, des jours de repos et bien sûr, je prend en charge tout le nécessaire : nourriture, boisson, soins… tout, dit-il en sortant ses cadeaux pour eux. Tenez, c'est pour vous.
- Pour nous ? fit une Dorémi déjà en larme.
- Oui, sourit-il tranquillement.
Ils découvrirent d'abord leurs petites friandises, bouleversés simplement par cela et ils le furent encore plus en découvrant les colis de vêtements pour eux.
- J'espère qu'ils vous plairont. Ils s'ajusteront d'eux même.
Il tomba presque à la renverse lorsqu'ils se jetèrent sur lui pour un câlin collectif et il referma ses bras sur eux, comprenant ce que tout cela représentait pour eux. Pour avoir été traité en elfe de maison toute son enfance, il savait parfaitement ce que cela représentait. Il les laissa s'exprimer un moment, leur assurant qu'il prendrait soin d'eux. Lorsqu'ils furent remis, il insista pour qu'ils s'occupent de leur lieu de vie avant de continuer avec le manoir, tenant à leur confort. Il leur expliqua ensuite qu'il viendrait s'installer le lendemain. Il viendrait tôt au matin pour mettre ses affaires en place puis il irait à l'hôtel accueillir Adélème pour l'emmener au château ensuite. Il leur demanda de simplement prévoir un déjeuner, du thé et de petites collations pour son mentor, ce à quoi ils acquiescèrent joyeusement. Il leur expliqua qu'il était lord maintenant et que lord Lafay était son professeur pour l'aider à apprendre tout ce qu'il devait savoir, qu'il serait là souvent cet été et qu'ils ne devaient pas s'en inquiéter, que l'homme avait prêté de lourds serments. Il fut attentivement écouté et le quatuor se montra très empressé de le voir arriver et de pouvoir s'occuper de lui, le touchant. Il insista pour qu'ils s'offrent un bon dîner et qu'ils se détendent pour ce qu'il restait de la journée. Puis il rentra à l'hôtel, très heureux. Il alla ouvrir les fenêtres pour Hedwige, s'assurant qu'elle avait tout ce dont-elle avait besoin et qu'elle allait bien. Puis il se remit à ses lectures et son travail.
Ce fut très tôt le lendemain que Harry rassembla toutes ses affaires, attendant simplement que Hedwige rentre de sa promenade nocturne avant de partir pour son château, la pensée encore difficile à assimiler pour lui. Quelques jours plus tôt, il n'avait rien et maintenant, il avait un château et une fortune incroyable. Il peinait toujours à le réaliser, surtout dans la frénésie de tout ce qu'il faisait. Il en était au treizième jour depuis son rituel et il n'avait pas arrêté une seconde. Moins de deux semaines pourtant, il avait l'impression que cela faisait des mois tellement les choses avaient changé, tellement il se sentait différent maintenant. Mais il était heureux aussi. Heureux de s'être libéré de ce lien, d'avoir découvert l'héritage de sa famille, d'avoir trouvé sa voie qui n'était pas celle de la guerre, d'avoir pris sa vie en main, d'avoir trouvé sa liberté, d'avoir sa maison loin des Dursley, d'être sur le chemin pour apprendre enfin réellement et ne plus se laisser avoir, ne plus se laisser manipuler… Il était satisfait de tout cela même s'il aurait voulu pouvoir avancer plus vite encore alors qu'il y avait tellement de questions dans sa tête.
Il arriva au château dans la pénombre, le soleil commençant à peine à se lever dehors. Le hall s'illumina pourtant doucement en détectant sa présence, les lueurs chaudes et douces très agréables mettant parfaitement les lieux en valeur, irradiant du lustre et de quelques cristaux savamment placés. Il se détendit sans même s'en apercevoir, se sentant bien ici, dans sa maison. Ce constat le fit sourire. Sa maison. C'était tellement agréable à dire, à entendre, à penser. Il y eut quelques craquement, les quatre elfes joyeux le saluant. Il leur rendit, prenant de leurs nouvelles. Ils lui proposèrent leur aide pour installer ses affaires mais il déclina, assurant qu'il pouvaient s'en charger et qu'ils pouvaient faire ce qu'ils avaient prévus. Ils repartirent donc et il prit tranquillement le chemin de la volière pour aller y installer Hedwige qui piquait du nez après une nuit en extérieur. Il alla donc l'installer, la volière dans l'une des tours de château.
Son amie bien installée dans un beau nichoir confortable tout prêt pour elle avec tout ce qui lui fallait, il prit le chemin de ses appartements. Il déposa ses quelques vêtements dans le dressing, ses affaires de toilettes dans la salle de bain. Il gagna ensuite le vestiaire aux balais. La pièce, spécialement dédiée, contenait déjà multitude de balais anciens déposés soigneusement sur des présentoirs avec des armoires entières de matériel en tout genre. Il se promit d'ailleurs de venir fouiller ici lorsqu'il aurait un moment. Il trouva une place de choix pour son éclair de feu, déposant ses affaires de vols ici. Il voyage ainsi dans quelques pièces pour y laisser ses maigres possession, déposant ses anciens manuels de cours dans la bibliothèque, simplement sur une table. Il devait encore regarder comment le rangement des ouvrages était organisé et ensuite, il pourrait mettre ces livres à la bonne place. Il termina avec son bureau, sortant et rangeant les livres sur lesquels il travaillait avec Adélème, ses registres, ses papiers, son matériel de travail… Il n'en n'eut pas pour très longtemps alors qu'il ne possédait pas grand-chose. Et cela fait, il se sentit un peu plus chez lui.
Lorsqu'il eut terminé, il flâna encore un moment dans les pièces puis il retourna à l'hôtel, vérifiant qu'il n'avait rien oublié. Il rejoignit ensuite la réception, annonçant son départ dans la matinée, venant régler sa note grâce à son chéquier de Gringotts qui fit particulièrement sourire la réceptionniste aux petits soins. Il régla avant de retourner à la suite pour attendre Adélème, passant par la salle de bain pour s'assurer que ses sorts cachant ses marques de fatigues étaient toujours bien en place. Son précepteur ne tarda pas à arriver, à huit heure précise. Il était extrêmement reconnaissant envers l'homme qui avait accepté de lui consacrer énormément de temps pendant l'été. Ils se verraient du lundi au vendredi de huit heure à dix-huit heures sauf si l'un ou l'autre avait une affaire à traiter. Harry savait que cela représentait un temps et un engagement considérable pour Adélème alors qu'il arrivait totalement à l'improviste dans sa vie et il ne pouvait que le remercier pour cela. L'homme eut l'air soulagé lorsqu'il lui confirma qu'il emménageait au château le jour même et ce fut ensemble qu'ils s'y rendirent par la cheminée, Harry ayant prit soin de lui ouvrir le passage lorsqu'il était venu plus tôt. Adélème prit le temps de regarder le hall splendide autour de lui, souriant doucement.
- Vous serez beaucoup mieux ici, approuva-t-il finalement. Ce château sied beaucoup mieux à votre statu également.
- Je le trouve magnifique, confia-t-il une fois de plus émerveillé par l'endroit alors qu'il doutait de réellement s'y habituer un jour complètement.
- Il l'est, approuva son précepteur. Il ne reste plus beaucoup de demeures magiques de ce calibre malheureusement. Elles ont soit été détruites, soit sont à l'abandon. Bien des lignées ont laissé leur châteaux pour des manoirs plus récent ces derniers siècles. Certains ont vendus leurs domaines et même s'ils les ont gardé, ils les délaissent.
- C'est dommage, répondit-il. Je trouve cet endroit extraordinaire. Est-ce que cela vous convient si nous nous installons dans mon bureau pour travailler ?
- Parfaitement. C'est le lieu le plus approprié dans notre cas, approuva-t-il.
- C'est par ici, fit-il alors en le priant de le suivre d'un geste.
Ils rejoignirent tranquillement la dite pièce, Adélème regardant autour de lui sur le chemin, analysant le bureau lorsqu'ils y furent. Harry lui trouva un air très satisfait, souriant légèrement.
- Ce château est parfait pour vous et votre image, remarqua-t-il. Il impressionnera quiconque viendra ici et il vous donnera de l'ampleur avant même que vos visiteurs n'arrivent à vous. Ce bureau aussi est parfait, formel et strict pour les rendez-vous importants. Je vous conseillerai simplement d'ajouter les emblèmes Black, Gaunt et Peverell avec ceux des Potter. Vous êtes quatre fois lord et s'il est naturel que vous privilégiez votre sang, votre famille de naissance, vous devez aussi montrer que vous avez quatre titres, le revendiquer, en être fier. Chacune de vos demeures devra le revendiquer pour que tous se souviennent à qui ils ont à faire lorsqu'ils sont chez vous.
- Je le ferai, acquiesça-t-il.
- Cela serait sage, approuva-t-il. Lors de nos cours, nous verrons aussi les usages des différentes pièces d'une telle demeure. Comment recevoir qui, où, pourquoi et dans quelle condition. La pièce conditionne l'ambiance et le ton de l'entretien. Ce bureau par exemple serait idéal pour marquer votre puissance, pour des rendez-vous d'affaires importants. Un salon serait plus approprié pour des discussions plus simples ou avec des personnes plus proches de vous. Chaque endroit dit autre chose. Nous verrons comment vous pouvez en jouer.
Harry approuva et ils prirent place ensemble à la grande table de réunion.
- Avant de commencer, il y a une chose à laquelle j'ai pensé hier soir que je voudrais vous suggérer, commença l'aîné.
- Quoi ? demanda le jeune homme.
- Dans les familles nobles, nous avons l'habitude de faire des test sur les nouveaux nés. Des test magiques visant à détecter les pouvoirs innés, les particularités magiques… Nos lignées sont souvent riches d'ancêtres puissants aux pouvoirs parfois uniques et particuliers. Ces dons ne reviennent pas systématiquement mais ils peuvent être là. On fait passer ces test aux enfants pour ensuite les aider à développer leurs dons ou à prendre les précautions qui s'imposent dans certains cas. Il existe divers test pour diverses choses. Impossible pour nous de savoir si vos parents les avaient pratiqué à votre naissance mais je pense que vous devriez en faire quelques uns. Vous descendez et avez obtenu les titres de quatre vieilles lignées, vous avez peut-être des pouvoirs ou particularités qu'il serait bon de connaître.
- Comment se passent ces test ? demanda-t-il.
- Ce sont des rituels assez simples et basiques que vous pouvez faire vous même. Les résultats s'inscrivent sur des parchemins que vous pouvez analyser ensuite. J'ai amené l'ouvrage qui les détaille, dit-il en faisant apparaître le livre qu'il lui tendit. J'ai marqué les pages qui pourraient vous servir. Je pense qu'il serait intéressant et prudent de le faire. Vous pourrez voir les résultats vous même et si vous avez une question à propos de quelque chose, je serais ravi d'y répondre de mon mieux.
- Je vais regarder ça, promit-il.
Adélème approuva et ils commencèrent leurs leçons du jour, débutant comme la veille par les convenances et les traditions. En milieu de matinée, un magnifique plateau transportant un service à thé, de l'eau et quelques petites choses à grignoter était apparu, Harry souriant à l'attention de ses elfes. Des elfes qui au déjeuner, leur offrirent un succulent repas, une table soigneusement dressée dans une salle à manger du château. Le jeune lord remercia Dorémi lorsqu'elle vint les servir, doux et gentil avec elle, la faisant rayonner de bonheur. Il en profita pour passer ses remerciement pour le thé du matin. S'il s'attendait à des remarques de son mentor vis à vos de son comportement avec l'elfe, il ne dit rien, plat. Lorsque le repas fut terminé, Harry ne manqua pas de féliciter et de remercier de nouveau ses petits serviteurs venant débarrasser. Puis ils retournèrent au bureau, se remettant au travail.
Lorsque son mentor s'en alla ce soir là, Harry était une nouvelle fois heureux d'avoir vu les cours qu'il lui donnait, entrant dans le vif du sujet avec lui, répondant à toutes ses questions. Il se rassurait sur sa décision de recourir à l'homme, sur la possibilité d'apprendre ce dont-il avait besoin. Il raccompagna son mentor au hall, le regardant partir avant de retourner à son bureau pour continuer à travailler. Il s'intéressa aux tests dont Adélème lui avait parlé, curieux et se disant en effet que cela pourrait être intéressant. Il ouvrit l'ouvrage ancien marqué au début du chapitre sur les magies de détections profondes. Il fut vite convaincu et curieux de voir ce que cela donnerait. Il consulta d'abord ceux pointés par son mentor avant de regarder les autres pages de la section. Il s'arrêta sur un rituel de détections de magies majeures qu'il avait pu vivre, se disant que ça pouvait être intéressant, se demandant si cela pourrait le renseigner un peu plus sur le lien qu'il avait eu avec Voldemort. Cela prendrait un peu de temps et de concentration aussi, il se dit qu'il ferait cela le week-end suivant, lorsqu'il n'aurait pas cours avec Adélème. On était samedi et ils avaient convenu de travailler ensemble ce week-end là exceptionnellement pour bien commencer, laissant les week-end suivant libres. Il ferait donc cela la semaine suivante alors que rien ne pressait de ce côté.
Cela fait, il se remit au travail sur ses lectures, prenant des notes, inscrivant les questions qui lui venaient et qu'il pourrait poser le lendemain à son mentor. Il déclina la proposition de ses elfes d'un dîner, sans appétit et ce fut jusque tard dans la nuit qu'il resta là à étudier, ne voyant pas le temps passer. Le lendemain, réveillé tôt par son sommeil chaotique, une douche l'aidant à reprendre ses esprits tant bien que mal. Son corps criait à l'épuisement et à la souffrance, autant physique que morale mais il l'ignorait superbement, préférant se concentrer sur ce qu'il avait à faire. Lorsqu'il rejoignit son bureau, décidé à se mettre au travail sur le champs, il vit Dobby apparaître près de lui, lui proposant un petit déjeuner :
- C'est gentil Dobby mais je n'ai pas faim, assura-t-il doucement. Est-ce que tout s'est bien passé pour vous hier ? Vous avez pu terminer vos quartiers ?
- Oui Harry Potter monsieur, répondit-il joyeusement. Est-ce que Harry Potter monsieur viendra voir ?
- Oui, dés que j'ai un moment, promit-il en le faisant pétiller.
- Nous avons terminé le manoir aussi, fit-il remarquer. Dobby et les autres vont faire le tour des jardins, des serres et des extérieurs aujourd'hui.
- Très bien merci. N'hésitez pas à me dire s'il y a un problème.
- Oui Harry Potter monsieur. Dobby voulait aussi savoir si Harry Potter voudrait quelque chose en particulier ? Comme sa nourriture préférée ou son thé préféré ou si Dobby doit acheter des alcools ou si Harry Potter a des préférences pour ses savons et…
- Je te fais confiance pour tout cela Dobby. Je n'ai pas de préférence particulière. Tu peux peut-être nous procurer quelques vins, whisky pur feu… au cas où je recevrais. Pareil pour les thés et autres. Veille à ce qu'il y ait ce qu'il faut si je reçois mais pour moi, je n'ai rien besoin de particulier.
- D'accord Harry Potter monsieur.
L'elfe s'en alla ensuite et il se mit au travail. Lorsque l'heure d'arrivée d'Adélème approcha, il rejoignit le hall pour aller l'accueillir après quoi ils rejoignirent le bureau pour commencer leur journée. En ce dimanche, Adélème partit plus tôt, ce que Harry comprit aisément mais cela ne l'empêcha pas de continuer de son côté. Lorsqu'il fut seul, Mella apparut près de lui dans l'une des belle petite robe sobre qu'il avait acheté pour elle, fière et heureuse lorsqu'il lui fit un compliment sur le sujet. Elle venait lui déposer son courrier du jour et il la remercia avant qu'elle ne s'en aille. Il prit ensuite les deux enveloppes. Ouvrant la première, il trouva ses résultats de BUSE, regardant avec intérêt. Piètre et désolant en divination et histoire sans grande surprise, acceptable en astronomie, effort exceptionnel en métamorphose, sortilège, potions, botanique et soin, et optimal en défense. Ce n'était pas aussi bien qu'il l'aurait aimé mais c'était bien, surtout compte tenu de la manière peu appliqué dont il avait étudié. Sept BUSE sur neuf, c'était bien même s'il se promit de faire beaucoup mieux à l'avenir. Il soupira à sa note de potion. Normalement, un effort exceptionnel suffisait pour poursuivre en ASPIC mais Snape exigeait un optimal. Il ne pourrait donc pas continuer à sa grande déception. S'il n'aimait pas le professeur et l'ambiance du cours, le cours en lui même lui plaisait beaucoup et il fut donc dépité, grommelant contre Snape pour son exigence.
Soupirant, il mit cela de côté pour s'intéresser au second courrier. Il portait le cachet de Gringotts et cela attira immédiatement son attention. La lettre était protégée, n'acceptant de s'ouvrir qu'une fois dans les mains de son destinataire. Le cachet brilla lorsqu'il le toucha, s'ouvrant docilement lorsque la magie gobeline l'eut reconnu. Il y avait plusieurs documents à l'intérieur. Il les sortit, dépliant les parchemins, lisant le premier. Il s'agissait d'une note de Gringotts expliquant que le courrier contenait les copies certifiées conforment aux originaux des documents qu'il avait réclamé. Il posa la note sur le côté, s'intéressant au premier parchemin, se figeant d'anticipation au titre : certificat de tutelle magique. Il comprit alors de quoi il s'agissait, se tendant un peu à l'idée de savoir. Il prit pourtant son courage à deux mains pour lire le document, paralysé sur place lorsqu'il découvrit le nom de son tuteur magique : Albus Perceval Wulfric Bryan Dumbledore.
La nouvelle le laissa choqué un bon moment. Dumbledore était son tuteur magique. Cela voulait-il dire qu'il devait son enfance désastreuse à l'homme qui pourtant savait, depuis sa première année au moins, de sa propre bouche qu'il n'était pas heureux là bas ? Il n'avait jamais dis à quel point cela se passait mal chez les Dursley pour lui mais il avait dis à son directeur qu'il était malheureux là bas, qu'il voulait aller ailleurs, que ça se passait mal. Était-ce à cause de lui qu'il n'avait pas été éduqué comme il aurait dû ? Qu'il ne savait rien de son héritage ? Le choc se mêla à la colère en lui, comme l'incompréhension. Pourquoi ? Pourquoi Dumbledore avait-il fait cela ? Pourquoi lui avait-il caché tout ça ? Il resta stupéfait et choqué, toute sa colère et tout ses doutes sur le vieux directeur revenant en force.
Il lui fallut un moment pour avaler l'information, un peu sonné, se sentant trahi et vulgairement utilisé comme un simple objet. Il mit finalement le document sur le côté pour découvrir les suivants. Et il se figea de nouveau, sentant immédiatement son cœur se geler lorsqu'il lut : testament de monsieur Sirius Orion Black. Il se mit à lire un peu mécaniquement. Cela commençait avec les formules d'usages avant que les volontés de Sirius n'arrivent. Et cela était court. Sirius déclarait purement et simplement qu'il léguait à son filleul, Harry James Potter, absolument tout ce qu'il avait du début à la fin, le tout accompagné du titre des Black et de tout ce qui allait avec. Harry se sentit bouleversé à cela, à ce que Sirius avait fait pour lui. Le testament se poursuivait avec une déclaration personnelle de la part de son parrain, une prière pour que son filleul profite de la vie, vive en sécurité, soit heureux et puisse avoir une grande famille. Il déglutit péniblement en lisant cela, ému, cela lui confirmant qu'il faisait les bons choix cet été en prenant sa vie en mains.
Il resta fixé là dessus longuement avant de trouver le courage de regarder la page suivante. Il s'agissait de la liste de ceux qui étaient concernés par la lecture du testament. L'exécuteur testamentaire du Ministère ainsi que les conviés. Albus Dumbledore, Remus Lupin, Narcissa Malfoy née Black et Harry Potter. Il se figea une fois de plus alors que jamais on ne lui avait parlé de ce testament, encore moins du fait qu'il aurait dû être présent à la lecture. Il comprenait que Dumbledore avait été invité alors que Sirius lui faisait confiance, comme à Remus et Narcissa était certainement là en tant que dernier membre sois-disant respectable et adulte de la lignée Black. Mais pourquoi n'en n'avait-il rien su ? Il passa à la page suivante qui était l'acte de présence des invités à cette lecture. Il y avait la signature de l'agent du Ministère, celle de Dumbledore, de Remus et de Narcissa. Près de son propre nom, il était écris qu'il n'avait pas souhaité assister à l'ouverture et la lecture du testament mais que son tuteur magique le représentait, signant à sa place. La page suivante était l'acte d'acceptation d'héritage signé par Dumbledore en son nom en tant que tuteur magique.
Il resta sans voix, choqué, furieux. Dumbledore lui avait interdis de se rendre à l'enterrement de Sirius mais en plus, de toute évidence, il l'avait aussi empêché d'aller à la lecture du testament daté de peu avant la fin de l'année à Poudlard. Cela en plus de prétendre qu'il n'avait pas voulu y aller et acceptant l'héritage à sa place sans même lui en parler. Une colère brûlante bouillonna en lui, accompagnée de choc et d'un sentiment de trahison lancinant. Comment Dumbledore avait-il osé faire tout cela ? Il agissait comme s'il n'était rien, qu'il ne méritait rien et surtout pas de savoir la vérité. Il agissait comme s'il n'était pour lui qu'un pion obéissant qui lui servait bien. Furieux, le jeune lord se leva, se mettant à faire les cent pas devant les fenêtres, cogitant en tout sens. Pourquoi ? Pourquoi Dumbledore faisait-il tout cela ? Comment avait-il osé ? Que voulait-il réellement ?
Il fallut un moment pour qu'il parvienne à maîtriser sa colère et son agitation, se calmant un peu en se disant que Dumbledore ne pourrait plus faire ce genre de chose désormais, qu'il savait et que plus jamais il ne serait si aveugle et stupide. Il lui était impossible de comprendre en l'état mais il finirait bien par savoir. Il eut pourtant bien du mal à détourner son esprit de cela, se remettant à ses lectures pour tenter de se changer les idées. Cette nuit là, il ne dormit pas, ne parvenant pas à trouver le sommeil. Mais cela ne l'empêcha pas d'assumer ses cours avec Adélème sans rien laisser paraître le lendemain. Il garda pour lui ses découvertes, peinant à les assimiler et à les accepter lui même. Il préféra se concentrer sur les cours de son mentor et il en fut ainsi plusieurs jours. Harry passait quasiment tout son temps dans son bureau, commençant bien avant l'arrivée d'Adélème et continuant bien après. Il ne faisait que cela, totalement focalisé sur ses études, anxieux à l'idée de faire des bêtises ou de ne pas être à la hauteur.
Sa relation avec son mentor s'était très vite détendue alors qu'il se sentait bien avec lui. Adélème était doux, patient, rassurant, pédagogue, très intelligent, très compréhensif, semblant saisir tout ses questionnement. Il ne jugeait jamais et faisait preuve d'une telle impartialité que Harry ignorait totalement quelles pouvaient être ses idées personnelles. Il appréciait l'homme. Adélème était attentif et il se souciait de lui, lui demandant régulièrement s'il souhaitait prendre une pause, s'informant chaque jour de son état même si bien sûr, Harry n'était jamais honnête avec lui. La dernière chose qu'il voulait était que son précepteur le prenne pour un faible pleurnichard, pour un enfant qui n'en valait pas la peine. La semaine passa en un clin d'œil pour le jeune lord se plongeant complètement dans ce qu'il apprenait. Vendredi fut rapidement là. Ils étaient déjà dans l'après-midi, faisant une pause pour boire un thé. Ou plutôt, Adélème sirotait tranquillement un thé pendant que Harry continuait de lire avec concentration.
- Harry ? Je souhaiterais vous proposer quelque chose, annonça-t-il en revenant s'asseoir en face de lui.
- Je vous écoute, répondit-il en soignant sa manière de parler comme il s'y efforçait à chaque instant maintenant.
- J'aimerais vous présenter d'autres personnes, d'autres professeurs qui pourraient m'aider à vous donner de meilleurs cours. Des professeurs d'économie, de politique, de gestion… Je connais des personnes qui seraient d'excellents enseignant pour vous et qui sont des spécialistes dans leurs domaines. Et je sais que chacun d'entre eux sera d'accord pour prêter serment de confidentialité et d'éducation complète, impartiale et franche. Je crois que nous pourrions encore améliorer la qualité de votre éducation avec cela. Je continuerais évidemment à superviser le tout mais même si je m'en sors très bien dans tout ces domaines, des professeurs véritables seraient encore mieux, surtout pour vous enseigner efficacement dans les plus brefs délais.
Harry pensa à la proposition, très tenté alors qu'il voyait tout le potentiel de la chose. Mais il était méfiant aussi, tendu.
- Je vous assure que je connais très bien chacun d'entre eux et qu'aucun n'est un danger pour vous, assura Adélème. Et je veillerai bien évidemment. Ce sont d'excellents professeurs.
- Combien de personnes ?
- Je pensais à sept personnes, répondit-il. Un membre de ma famille serait un excellent professeur de combat pour vous. Je vous avais promis de participer à vous enseigner cela aussi. Il serait parfait pour cela, c'est un expert en la matière. Je connais aussi une personne qui pourrait vous apprendre la magie martiale et de défense. Il y aurait un professeur pour vous enseigner la politique et la magistrature, un pour le droit, la loi et la justice, un autre pour l'économie, la gestion et la comptabilité, un pour la sociologie et les langues et un dernier pour les convenances, les traditions et la politesse. Je serais aussi sur ce domaine, le relationnel, les magies spécifiques aux lords, tout ce qui concerne les lords et je garderais un œil sur tout évidemment. Ils pourraient vous enseigner ici et continuer à distance lorsque vous retournerez à Poudlard.
- Êtes vous vraiment certain que je peux leur faire confiance ?
- Oui, répondit-il sur le champs. J'ai moi même confiance en eux et nous leur ferons prêter serment pour que vous puissiez être tranquille. Je pense que cela aiderait beaucoup vu le contexte.
Harry y pensa un moment, se disant qu'avec des précautions, il pouvait certainement se le permettre. De bons professeurs ne pourraient que l'aider et il en avait vraiment besoin.
- D'accord, approuva-t-il finalement.
- Si cela vous va, je vais leur parler ce week-end et s'ils sont partant, je viendrais avec eux lundi matin pour vous les présenter et nous nous organiserons. Je vais leur parler en leur disant simplement que vous êtes mon protégé, un jeune lord qui a besoin de cours. Je ne dirais rien sur votre identité et je leur ferais prêter serment de secret avant de venir. Puis nous pourrons faire un serment plus strict après votre rencontre et si nous décidons de travailler ensemble.
- Faisons ainsi, acquiesça-t-il.
- Je m'en occuperais ce week-end, assura-t-il.
Ils travaillèrent encore un moment avant que leur journée ne touche à sa fin. Harry raccompagna alors son mentor, lui souhaitant un bon week-end, le remerciant. Et Adélème lui rendit, le priant de bien se reposer et de se détendre un peu avant de reprendre lundi. Seulement, ce n'était sûrement pas dans les projets du jeune lord de se relâcher. Il avait bien l'intention de continuer à s'affairer. Il n'avait pas de temps à perdre et il ne voulait certainement pas rester à ne rien faire et laisser le temps à son esprit de revenir sur toutes ces choses auxquelles il ne voulait pas penser pour le moment : la mort de Sirius, le comportement de l'Ordre, la trahison de Dumbledore, la tromperie dont-il était l'objet de manière très évidente, toutes les révélations qu'il venait de vivre, la guerre, Voldemort, les mangemorts, le kidnapping d'Ollivander… Il ne voulait pas penser à tout ça, ses cauchemars s'en chargeant déjà beaucoup trop à son goût.
Il ne retourna pourtant pas travailler tout de suite, partant plutôt faire le tour de la demeure avec ses elfes ravis de lui montrer leur travail. Le château resplendissait désormais. Tout était impeccable et comme neuf et il les remercia et les félicita vivement, se laissant entraîner par eux dans la visite alors qu'il ne s'était pas servi de beaucoup de pièces depuis qu'il était là. Il ne manqua pas d'aller voir leurs quartiers qu'ils furent très fiers de lui montrer. Les lieux reflétaient bien la personnalité des elfes et le fait qu'ils n'avaient jamais eu un endroit à eux à aménager comme cela leur plaisait. Les lieux étaient pleins de couleurs pétantes et criardes, de fauteuils dépareillés aux formes étranges mais à l'air douillet. Il y avait des dizaines de coussins tous différents, des tapis aux motifs un peu enfantin. Il y avait de petits lits de différentes formes. Un classique de petite talle, un rond, un hamac pendant du plafond garni de coussins et un dernier au sol dans une petite tente rose. La décorations n'avait aucun sens, aucun thème précis et il y en avait partout jusqu'aux petites étoiles lumineuses collées au plafond ou aux peluches ensorcelés se baladant un peu partout.
Harry avait été heureux de voir qu'ils avaient vraiment fait ce qu'ils avaient envie, ravi en les voyant excité comme des enfants de tout lui montrer. C'était tout ce qu'il voulait : qu'ils soient bien et qu'ils se sentent traités comme tout à chacun et non en esclave. Les trois elfes qui ne le connaissaient pas furent un peu appréhensifs devant sa réaction, espérant ne pas se faire réprimander d'avoir été si loin sous l'impulsion de Dobby. Mais ils oublièrent cela bien vite, très émus et très touchés lorsque le lord se fit ravi et sans aucune remarque, s'assurant encore qu'ils avaient tout ce qu'il fallait.
La visite terminée, il décida d'aller voir Buck. Les elfes avaient entièrement vérifié le domaine et s'il y avait une multitude de créatures et plantes magiques un peu partout, il n'y avait rien de dangereux. La porte arrière de la stalle de l'hippogriffe avait été ouverte sur l'extérieur pour qu'il puisse sortir comme bon lui semblait. Il était pourtant là lorsqu'il entra dans l'écurie et il alla vers lui après l'avoir salué comme il se devait. Il le cajola un moment, l'animal lui rendant bien. Prit d'une envie, il s'approcha de l'arrière des ailes de la créature, hésitant :
- Est-ce que ça te dirait qu'on aille se promener ensemble Bucky ? demanda-t-il en le caressant. Je n'ai pas encore vu le domaine.
Semblant comprendre, le touchant, l'hippogriffe s'abaissa comme pour l'inviter à monter et il n'hésita pas, souriant. Il laissa ensuite Buck l'emmener et il ne fallut pas longtemps pour décoller et gagner le ciel dans la lumière du soleil déclinant. Voler, retrouver les vent et le ciel fut comme une gigantesque bouffée d'air pur pour Harry qui se détendit enfin un peu. Ce fut avec émerveillement qu'il regarda le domaine, son domaine de là haut, la vue imprenable. Il y avait le château, splendide, le lac, les jardins et tout autour la forêt dont-il voyait les arbres bouger même de là où il était. Il admira, se disant qu'il faudrait qu'il profite d'être là pour voler comme il en avait envie, avec Buck certainement, sur son balai aussi. Cela lui faisait toujours du bien. Il laissa Buck l'emmener où il en avait envie, sachant qu'il ne pouvait pas quitter le domaine sans sa permission. Mais l'hippogriffe n'essaya même pas, semblant bien heureux d'être là. Il finit par se poser au bord du lac pour se mettre à déambuler tranquillement et Harry en profita, découvrant le parc avec émerveillement. Il ne voyait quasiment que des plantes magiques, de petites créatures minuscules voyageant un peu partout, insectes et animaux magiques pullulant et cela lui plaisait. C'était tout à fait ce qu'il s'attendait à trouver dans un jardin magique. Fatigué, il se coucha finalement sur le cou de Buck qui continua à le promener doucement, laissant le sorcier sur son dos se gorger de sa chaleur et de sa présence.
