3/06/2024

Très honnêtement, la publication de ce chapitre est plus pour moi que pour vous. Initialement, j'attendais le bon moment pour le compléter. Puis j'attendais d'aller mieux et avoir un traitement pour. Puis attendre de sortir d'hôpital psy à cause du dit traitement qui m'a fait vrillée. Puis d'attendre que mon copain finisse de lire cette histoire. Puis d'attendre de faire moins d'associatif à la fac. Puis, quand j'avais quelques moments plus calmes, j'essayais d'oublier les prises de sangs à répétition, les rdv psychiatres pas toujours très utiles. Puis, parfois, c'est vrai, j'oubliais parce que j'arrivais un tant soit peu à profiter. Puis j'ai eu un master, que j'ai arrêté il y a quelques mois parce que ça ne me rendait pas heureuse.

/TW : agression sexuelle ; suicide /

Et là, il y a quelques jours, une nouvelle fois j'ai encore perdu une part de moi. Et même en sans être la première fois, c'est toujours aussi douloureux. Tellement que j'ai voulu m'effacer de cette réalité qui devenait trop dure à accepter. Ouais c'est poétique as fuck dit comme ça mais beaucpup plus moche dans la réalité.

/ Fin /

Pourtant à peine quelques jours après les faits, j'ai eu envie de vous poster ce chapitre. Il est vieux comme jamais. Ca fait plus de 2 ans que je vous ai pas calculé, et que techniquement, j'ai fini cette histoire. Mais aujourd'hui alors que j'ai l'impression que l'on m'a de nouveau privée de quelque chose, je n'ai pas pu de m'empêcher de penser à votre présence. A vos commentaires soutenants, adorables ou juste complétement débilesmais qui me faisaient mourir de rire.

Je sais que probablement personne n'est psychologue ici, mais même s'il n'y a pas forcément de lecteurs, ça me fait du bien d'extérioser. D'autant plus avec une histoire que j'ai vu grandir. Quand je me vois écrire tout ça il y a quelques années je n'aurais jamais pensé qu'il m'arriverait autant de dingueries de ce genre.

Et pourtant, j'ai envie de guérir. J'ai envie de continuer à créer parce que même si je n'en étais pas toujours fière, j'aimais tout le processus, et vous y étiez pour beaucoup. Je veux continuer à vivre tous les petits moment d'humour que j'ai pu insuffler à cette histoire ; ils ne viennent pas de nulle part. J'ai envie de ne plus y penser, pas oublier parce que je ne pense pas ça possible, mais être devenue assez forte pour pouvoir continuer d'avoir une vie. Je veux que ces horribles expériences me permettent de mieux guider d'autres personnes, qu'elles se sentent moins seules.

C'est sur ces mots un peu morbides peut-être que j'aimerais vous quitter (métaphoriquement, pas littéralement, flemme j'ai donné)

Merci à vous pendant toutes ces années, j'espère que vous allez bien

Sur ce, je vous laisse sur ledit chapitre bonus qui va bientôt être plus court que mon monologue du début


Avant de commencer (oui ça commence à être chiant promis je vous laisse avec le chapitre bientôt) je tiens à remercier :

Lovezeref, Denshitoakuma, Maari, Laulann, Etoile Bleue, Zarlia, DangerJacky972, La CHouette Borgne, Myu, UnSingeEnChoco, soln96, Lanter,JoyFul, melodychichi, morporkianhobbit, MickeyMoon, Cristalyn, TheWorldOfManea, UnSingeEnChoco, mimica3466, Saikenn, Bruh, TheLittleMe, Hane7433, NERYUNGRIDESMIFA, Lerugamine, Elyrine, CarolineWho, Andracifus, "Moi", Venin du Basilisk, Blues-dreams, Aurore Vermilleon, xstrom007, MonsieurSmith, Clem, Kaliska, Yuki kyoko-29, Aurore Heart, MagicManga, Edel5566, laFanYAoiste, Ikazuchi, WaterFlag, Aryabuttefly, Nerofil, AelixY, May, Saloon, Pandelfique

Pour avoir commenté cette histoire.

Avec une pensée particulière à :

Zarlia, pour toutes ces magnifiques reviews même si vu mon rythme de parution ça fait un moment que je t'ai pas vue. Mais tu mérites.

TheWorldOfManea : Pour la bêta, nos délire, pour cet AU qu'on a jamais fini même si très prometteur.

Et enfin Kalyska : t'es pas passé loin parce que t'aime pas Isaac, mais je pourrais jamais assez te remercier pour tout tes pavés à chaque chapitre ou presque. Merci énormément.


Remarque : Pour ne pas trop me compliquer la vie, je suis partie du principe que les élèves d'Assassination Classroom étaient nés en 2000 (où dans les environs).
(Exemple : 2035 → Ils auront 35 ans.) Voilà, juste histoire de ne pas trop s'embêter pour les calculs mentaux. (parce que je suis une brêle en math, bruh ._. #RtSiTesUneFausseS)
Voilà, juste pour situer un peu quand j'utiliserais des dates dans ces extraits… Si vous avez une autre hypothèse, proposez-là et je changerais alors les âges/dates ^^

J'ai aussi essayé de mettre ça plus ou moins par ordre chronologique. Parfois je sais pas où mettre l'extrait donc… c'est un peu au pif haha.


C'était une journée pluvieuse d'automne, mais quoi de plus normal en cette saison à Oxford ? La famille Bell était de sortie pour faire les courses, et la petite Eve se plaignait de son parapluie.

— Il s'ouvre jamais quand il faut, et les trucs en métal sont plus protégés et ils m'ont déjà griffés la joue ! geignit-elle en montrant sa blessure. Regaaaarde !

— Oui, on a compris le message, on va te racheter un parapluie… soupira la mère Bell.
— Ouiiiii !

Âgée de ses onze ans et dix mois comme elle aimait le préciser, Eve allait chercher son nouveau parapluie, ravie de pouvoir enfin acheter quelque chose. Ne fusse qu'un parapluie.

Elle en attrapa un, le jaugea et courra près de sa mère pour le brandir fièrement.

— Ce parapluie, dans deux ans tu n'en voudras plus, refusa la femme en examinant les petits cœurs rouge vif sur le fond rose.

La petite fille se ravisa et alla en choisir un autre. Lorsque sa maman disait ''non'', c'était non. Point barre. Un autre attira son regard. Sa couleur fluo happait à coup sûr le regard de quiconque passait dans cette allée. Eve attrapa le parapluie, contempla sa couleur vert pomme et le montra à sa mère, qui cette fois accepta.

Eve ignorait que ce parapluie, en plus de l'abriter de nombreuses fois, allait lui sauver la vie.


Dans le salon des Bells, Eve et sa famille passaient tranquillement un Dimanche après-midi en compagnie d'un bon thé et une série qui servait de fond sonore.

— Regarde moi ça, elle a l'âge d'Eve cette gamine et elle a déjà deux flingues, s'insurgea Mrs. Bell.
— Si ça te rassure, je suis plus capable de tirer, rigola Eve en sirotant sa tasse.

Comment ça plus capable ?

S'en suivit un très long silence où Eve se demanda quel moment serait le plus propice pour que sa mère apprenne que sa fille chérie s'était faite tirée dessus, durant cette période mouvementée qu'était sa dernière année de collège.


— Karasumaaaaaaaaaaaaaaaaa !

L'interpelé continua d'avancer d'un air las. En une belle nuit d'Hiver, au centre même de Tokyo resplendissaient les lumières folles et toutes les odeurs chaudes et alléchantes des restaurants. Une bouffée de vapeur sortit de la bouche du militaire lorsqu'il soupira, décidant de s'arrêter.

— Karasumaaa !

— Quoi ? répliqua-t-il sèchement.

— Je t'assure que c'est un malentendu !

Irina, toujours aussi belle, commençait néanmoins à avoir les joues aussi rouges que son rouge à lèvres.

Elle était essoufflée : qui aurait cru qu'il allait neiger et qu'il serait aussi difficile de marcher avec des talons aiguilles ? Pas elle en tout cas. De la vapeur sortait incessamment de ses lèvres tandis qu'elle peinait à reprendre sa respiration.

— Je te jure que le restaurant que j'avais réservé était ici et très bon ! Alors oui, le fait qu'il se situait à Shibuya et encore plus près des Love Hotel aurait dû me mettre la puce à l'oreille mais je n'avais pas deviné que c'était un truc comme ça ! Puis même s'il s'agissait d'un espèce de Love Hotel, on aurait pu manger et repartir, non ? Et puis merde quoi, c'est Noël ! C'est la période des amoureux, j'y peux rien ! récita-t-elle d'un trait.

Karasuma contemplait à présent la jeune femme qu'il avait en face de lui. Agacée, gênée, s'étalant en excuses à cause de son plan plein de luxure qu'il avait évité… Il dut admettre qu'il la trouvait adorable. Mais rien ne trahit son visage continuel de marbre.

— Mais dis quelque chose quoi ! On dirait un caillou ! cria-t-elle, s'attirant le regard gêné des quelques personnes, dont beaucoup de couples qui passaient à proximité.

La neige recommençait à tomber. D'abord tout doucement, puis quelques secondes plus tard bien plus violemment. Le peu de personnes qui étaient dehors, même avec tel froid se mirent à s'abriter.

— Quoi ? Je suis pas assez bien pour toi ? Tu aimes quelqu'un d'autre ? Tu es gay ? Oh non pardon tu es un putain de caillou incapable de sentiments ! lâcha Irina, à présent fatiguée d'attendre.

Elle avait enfilé sa plus jolie robe, pas la plus décolletée, ni la plus sexy. Mit ses plus belles chaussures, pas les plus hauts talons. S'était maquillée, pas le plus provoquant qu'elle puisse faire. Avait agi comme elle le sentait, pas comme si elle voulait le faire tomber dans ses filets. Avait réservé un restaurant ''normal'', pas un restaurant luxueux.

Alors où était le problème ?

Elle crevait de froid dans son petit manteau et ses jolies chaussures à talon. Ses pieds la faisait souffrir car elle tentait de marcher avec des échasses sur de la neige presque gelée. Ses jambes nues en dessous de son manteau étaient glacées. Son brushing commençait à être foutu avec toute cette neige et quoi ? Pas un seul « Je t'aime » romantique à l'horizon. Pas un seul baiser sous la neige digne d'un des plus grand film Hollywoodien.

— Rah, tout ça pour rien… Je crève de froid et je vais attraper la mort… geignit-elle.

Karasuma se rapprocha subitement et l'entoura de ses grands bras, ainsi que de son long manteau.

« Quoi, c'est parce que j'ai dit que j'avais froid ? », pensa d'abord Irina, toujours sur les nerfs.

— Tu penses réellement que je ne ressens rien pour toi ? susurra-t-il.

Il était si proche que la libido d'Irina était au bord de l'explosion. Mais son cœur battait la chamade sous les mots qu'elle venait d'entendre. Elle ne savait plus quoi répondre. Elle sentit l'odeur de celui qu'elle aimait, si rassurante, si douce… À présent, elle le savait : elle pourrait rester des heures sous cette neige.

— J'en sais rien, murmura-t-elle en déviant le regard, rouge pivoine.

Elle planta ensuite son regard dans celui de Karasuma, en attente d'une réponse.
La seule qu'elle eut lui fut donnée directement sur les lèvres.

Finalement, elle l'avait eu son baiser digne d'un film…


Le Soleil éclairait de ses rayons brûlants un magnifique ciel bleu en cette journée d'Août. Une chaleur caniculaire forçait tout personne qui aurait eu l'idée folle de sortir à rechercher un peu d'ombre et à se vêtir le plus légèrement possible. C'était une journée à rester dans une piscine ou étendu sur un transat.

Pourquoi fait-il aussi beau aujourd'hui ?

Une foule marchait lentement, en un même bloc. Certaines femmes avaient des éventails, les hommes se contentaient de desserrer leur col un maximum.

Eve regarda le ciel, et rebaissa immédiatement le regard à cause du Soleil qui lui brûlait la rétine. Elle se sentait fatiguée, vidée et surtout triste. Karma, à ses côtés soutenait son épouse autant qu'il le pouvait. La chemise et la veste qu'il portait lui tenaient tellement chaud qu'il aurait presque envie de tourner de l'œil.

Il aurait envie de lui parler, la consoler, mais il ne savait jamais quoi dire dans ce genre de situations. Alors il préféra laisser peser le silence.

Bien sûr, elle savait que ça allait arriver. Cela faisait plusieurs mois qu'elle était au courant, et pourtant, à l'annonce de la nouvelle elle s'était effondrée.

De la famille, des amis et des gens qu'elle ne connaissait même pas ou peu venaient la voir pour s'enquérir de son état. Karma savait très bien que sa femme préférerait virer la moitié des personnes présentes, pour ne garder que les plus proches. Mais que pouvait-elle faire ? Rien et attendre que ce moment aussi atroce soit-il passe.

Elle avait enfilé sa robe noire pourtant si jolie et des escarpins de la même couleur, et c'est tout. Pas de bijoux, pas de maquillage, pas d'accessoires.

— Je suis désolé, Eve.

Nagisa s'était alors approché doucement, et en le voyant la jeune femme s'effondra en sanglots une nouvelle fois. Le jeune homme caressa les épaules de son amie pour l'aider à se calmer. Rio avança vers sa meilleure amie et prit le relais quand cette dernière l'aperçut. Elle avait également croisé certains autres élèves de la classe E qui étaient venus la soutenir. Les autres, dont elle était moins proche lui avaient écrit un petit mot sur une feuille qui avait été apporté par Isogai. Ce qui était largement suffisant selon elle. Elle n'avait pas envie de voir du monde.

Après de nombreuses étreintes avec ses amis, Eve glissa quelques mots à l'oreille de son conjoint :

— Tu peux t'occuper de tout le monde ? Je reviens après, et dès que je suis revenue on vire tout le monde.

— Ça me va, prend ton temps, répondit-il doucement.

Eve colla un baiser sur la joue de Karma et partit en sens inverse. Sur le chemin, elle arracha quelques fleurs sauvages. Elles étaient toutes différentes, pas forcément toutes très jolies, n'émanaient aucun parfum mais avaient un certain charme.

Arrivée devant la grille, elle hésita un court instant avant de rentrer. Elle traversa les allées et s'arrêta quand elle fut arrivée à destination.

Sur la stèle en face d'elle était gravé distinctement : William Bell, 6 Février 1973- 21 Août 2026.
C'était une stèle simple en marbre, du style occidental. Son père aimait les choses simples.
En fixant la tombe en contrebas, la jeune femme fut écœurée de la quantité de compositions florales qu'il y avait. Certes, elles étaient belles, composées de fleurs magnifiques et rares et ordonnées de façon à les mettre en valeur… Mais c'était trop compliqué, trop fourni, trop pompeux.

Eve posa son bouquet champêtre juste devant la tombe.

— Papa… J'aurais voulu te le dire avant mais…

…xX*Xx…

Voyant revenir sa femme qui avait l'air de se sentir légèrement plus soulagée, Karma jeta sa cigarette et l'écrasa de son talon. Il fumait peu, et seulement quand il avait besoin de décompresser un peu. L'enterrement de son beau-père en était l'occasion.

— Enlève ta veste, tu es en train de devenir aussi rouge que tes cheveux chéri, conseilla Eve en s'accrochant à lui.

— Ma chemise est aussi sèche que l'océan Pacifique, prévint l'homme en secouant légèrement sa veste.

— Tu as fait le nécessaire ? demanda-t-elle sans se soucier de sa dernière réponse.
— J'ai dit à tout le monde que tu te sentais mal et que tu préférais rentrer maintenant, expliqua Karma.

— Parfait, tu es le meilleur, félicita la jeune femme en s'autorisant un léger sourire.
— Je sais.

Le couple continua sa route vers leur voiture, afin d'atteindre leur habitation. Karma se mit au volant pendant qu'Eve s'installait au siège passager avant d'émettre un léger :

— Je crois que je me sens vraiment mal.

— Mal à quel point ? s'inquiéta Karma en attendant avant de mettre le contact.

— Assez mal pour rester le reste de la journée sur le canapé, prononça-t-elle doucement, le visage livide.

— Je peux démarrer sans prendre le risque que tu me refasses l'intérieur de la voiture ? se moqua-t-il en caressant doucement l'épaule de sa conjointe.

— Oui, no stress c'est sur toi que je vomirai si besoin.

Trouvant la réponse satisfaisante, Karma mit le contact et démarra l'automobile. En regardant le paysage défiler l'anglaise commença :

— Je lui ai dit.

— Hein ? répondit le fonctionnaire en regardant sa femme puis la route par intermittence.
— À mon père… Je viens de lui dire, répéta-t-elle en tournant le regard vers son amoureux.

— Pour le… ?

Elle acquiesça en souriant légèrement, tout en caressant instinctivement son ventre encore plat.


Se rendant de son appartement au cimetière, Eve marchait en observant la rue, les gens qui passaient, les animaux… Une femme qui devait être à peine plus âgée qu'elle passa à sa droite avec une poussette. Elle s'arrêta pour considérer la chose. La jeune femme, voyant que l'anglaise la fixait s'arrêta en lui souriant et en regardant la main qu'elle avait encore une fois mise par instinct sur son ventre, qui cette fois était un peu bombé.

Eve regarda le bébé qui s'y trouvait. Enroulée d'une petite couverture rose, il s'agissait sûrement d'une fille.

— Quel âge a-t-elle ? demanda l'ancienne élève de la classe E.

— Six mois, répondit l'inconnue en replaçant la couverture rose bonbon. Et vous ?

— J'en suis à mon quatrième mois, souffla l'anglaise.

— Fille ou garçon ? s'enquit l'étrangère.

— Je ne sais pas encore, je garde la surprise… Pour le moment ! rigola l'européenne.

— Je vois… Eh bien, bonne journée ! salua la jeune mère.

Eve continua sa longue route jusqu'au cimetière. Karma était au travail, et aujourd'hui elle ne travaillait pas. Après quelques études pour approfondir son niveau de japonais, elle s'était tournée vers le commerce pharmaceutique. Elle traitait avec des fournisseurs mondiaux, et appréciait toujours les sciences. Même si c'était plus diplomatique qu'autre chose, elle avait gardé un contact lointain sur la chimie qu'elle affectionnait.

Encore dans ses pensées, elle ne vit pas qu'une voiture s'était arrêtée devant elle. C'était une berline noire aux vitres teintées qui devait coûter assez cher pour rembourser la moitié du prêt qu'elle avait fait pour acheter sa maison. Voire plus.

De cette voiture descendit un homme qui devait avoir la quarantaine habillé d'un costume impeccable mais le plus marquant était cette chevelure rousse. Eve mit quelques secondes à reconnaître l'individu.

— Bonjour, mademoiselle Bell, salua l'homme.

— Bonjour, Monsieur le Directeur, fit Eve avec une pointe de moquerie dans la voix.
— Je ne suis plus votre Directeur depuis longtemps, soupira-t-il. Comment allez-vous ?
— Bien, et vous ? répondit-elle en secouant son éventail.

Il prit le temps de réfléchir quelque secondes avant de répondre. Il regarda sa montre et se décida ensuite.

— Que diriez-vous de plutôt discuter assis ? proposa-t-il. Je connais un bon café au centre. À moins que vous ne soyez occupée ?

À ces mots Eve fut étonnée : pourquoi l'inviterait-il à un café alors qu'ils venaient à peine de se voir et surtout que leur relation était scolaire et datait de plus de dix ans ? C'était même carrément étrange.

— Je ne voudrais pas vous embêter, surtout, avoua la jeune femme avec gêne.

En réalité, elle aurait voulu répondre « ma maman m'a toujours dit de ne pas monter dans les voitures des messieurs qui proposent à manger », mais elle s'était rappelée que le Directeur Asano n'avait jamais été très comique.

— Si je vous le propose, c'est que cela ne me gêne pas.

— Alors j'accepte, répondit-elle en souriant.

Gakuhô Asano ouvrit alors la porte arrière pour laisser monter son invitée, avant de la rejoindre à l'arrière.

— Voiture avec chauffeur. Vous ne vous privez pas à ce que je vois, remarqua Eve avec un léger rire.

— Avec ce que m'a donné le Ministère de la Défense pour garder le secret de la classe E, je peux me le permettre, expliqua-t-il.

Il y eut un léger silence. Elle eut l'impression que la classe E remontait à tellement loin… Tant de souvenirs refirent surface que les yeux de la jeune femme devinrent humides d'émotion. Du début à la fin, cette classe avait été atypique. C'est le moins qu'on puisse dire.
Néanmoins, elle aurait préféré qu'il n'y ait pas de fin.

Pas celle-là en tout cas.

Eve cligna rapidement les yeux pour chasser les souvenirs ainsi que le début de larmes qui se formaient.

— Qu'est-ce que vous devenez ? demanda la jeune femme pour changer de sujet.

— Je suis le même que lorsque vous avez quitté le collège, raconta-t-il.

— Avec une dizaine d'années en plus, se moqua l'anglaise.

— Vous non plus vous n'avez pas changé, toujours aussi insolente, constata le quadragénaire, un léger sourire aux lèvres.

— Il faut de tout pour faire un monde, termina-t-elle sur une note philosophique.

La voiture s'arrêta et le chauffeur ouvrit les portières pour laisser sortir les passagers. Le Directeur, en bon gentleman aida son invitée à sortir. Eve fut bouche bée lorsqu'elle vit le café où Asano-père l'avait amenée. Bon sang, c'était hyper luxueux ! Elle s'en doutait un peu, mais tout de même.

— Je vous invite, cru bon d'ajouter Gakuhô en voyant le visage de son ancienne élève.

— Ça a l'air hors de prix ! s'insurgea-t-elle.

— Considérez que l'argent que j'ai reçu du ministère de la Défense est également grâce à vous. Ce n'est pas un café qui me ruinera.

N'ayant comme trop souvent pas de bons arguments à répondre, Eve s'assit à une table désignée par un des serveurs, résignée. Elle observa d'abord l'endroit avec intérêt. C'était au centre de Tokyo, certes, mais l'intérieur était très typique des cafés occidentaux. Elle reconnut même une horloge qui ressemblait à s'y méprendre à celles qu'on trouvait en Angleterre. Elle ne sut pas si le choix d'un endroit si familier pour elle été volontaire ou pas, mais l'ancien directeur de son collège avait l'œil pour les détails.

— Savoir ce que je deviens nécessitait vraiment que vous m'invitiez dans un café ? interrogea la plus jeune.

— N'est-ce pas légitime de se demander ce que deviennent mes anciens élèves ? Je suis sûr que vous avez des nouvelles d'à peu près tous les membres de votre ancienne classe. Gakushû m'a d'ailleurs appris que vous et Akabane étiez ensemble.

— En effet, admit-t-elle avec un air amusé pour cacher sa gêne –le directeur en savait toujours trop. Pour les autres membres de la classe-

— Bonjour, que commanderez-vous ? demanda un nouveau serveur en coupant la conversation.
— Une bière s'il-vous-plaît, répondit-il.

— Pas d'alcool pour moi, auriez-vous une limonade ?

— Oui, nous avons nature, melon, rose, violette, pomme… énuméra le serveur.

— Hm, à la rose, décida Eve, un peu au hasard devant tant de choix.

— Ce sera tout ?

Gakuhô interrogea Eve du regard, qui hocha négativement la tête. Il lui payait déjà la boisson, elle n'allait pas abuser.

— Nous aimerions quelque chose de léger à manger. Des bouchées, par exemple, commanda Asano-père.
— C'est noté.

La jeune femme soupira tout le monde lisait en elle comme dans un livre ouvert. C'était fatigant. Le serveur partit alors chercher les commandes. Il y eut un très léger silence, comblé par les discussions environnantes. Eve fixa Gakuhô Asano.

— Un problème ?

— Juste que c'est assez étrange d'aller en terrasse avec son ancien Directeur Tyrannique qui prend une bière, avoua l'anglaise avec son franc-parler habituel.

— Directeur Tyrannique ? s'étonna Gakuhô, néanmoins avec un sourire étonné. Et il fait chaud pour un mois de Septembre, j'ai beau aimer le café ce n'est pas très rafraîchissant.
— Je vous surnommais le Dictateur. Je suis sûre que je n'étais pas la seule, gloussa Eve.
— J'ai bien peur que ce soit le cas. Dès qu'un adulte a de la discipline les enfants veulent se rebeller.
— Vous aviez des méthodes assez brutales pour des collégiens, reprocha l'ancienne élève.
— Je voulais former des élèves forts, se justifia le ''Dictateur''.

— Les gens de la classe E sont donc les faibles ? siffla l'ancienne élève, piquée à vif.
— Non.

— Non ? s'étonna l'européenne.

— Ce sont ceux qui ont de mauvaises notes, pas des faibles. Il y a des faibles dans les élèves du bâtiment principal, vous savez. Ceux qui n'arrivent pas à suivre sont relégués à la classe inférieure. La classe E était la classe de ceux qui n'arrivaient pas à suivre ou qui avaient trop de difficultés. Son but était que les classes supérieures se sentent menacées et qu'elles travaillent. Le rôle des élèves de la classe E était de continuer à travailler et de vouloir surmonter cet obstacle. Chez certains, ça a marché. Les élèves qui sont passés de la classe E à la D en travaillant me forcent plus le respect que l'élève de la classe C qui est constamment resté au même niveau. Cet élève –celui de la classe E–, a su s'adapter. Et ça, c'est très important. On reproche souvent ma méthode d'enseignement. Mais si tous les élèves de la classe E tentaient de combler leurs faiblesses et de remonter la pente en surmontant l'obstacle, au final, existerait-il une réelle classe E ?

Il fallut un temps à Eve pour digérer toutes ces informations.

— Vous voulez dire que nous n'étions pas faibles ?

— Vous ne l'étiez pas. Vous étiez d'ailleurs plus fort que beaucoup d'élèves du bâtiment principal. Grâce aux méthodes des professeurs que vous avez eues cette année-là, vous avez su surmonter les obstacles, vous avez battu les classes principales au dernier examen. Les élèves des classes B, C, D vous admiraient. Pourquoi ? « Ils sont dans la classe E, et ils arrivent à battre des élèves de la classe A ! ». Grâce aux erreurs que vous avez faites, vous avez grandi. Vous avez appris. Grâce aux difficultés, vous avez appris à vous adapter et à combler vos faiblesses. C'était ça, le rôle de la classe E.

Elle ne l'avouerait jamais, mais Eve était sur le cul. Alors comme ça le Directeur-Dictateur-Asano n'était pas seulement un grand sadique ? Apparemment.

— Une bière et une limonade à la rose, ainsi que les bouchées du chef.

Le garçon déposa les commandes sur la table et repartit aussi sec déposer d'autres boissons à une table voisine.

— Vous m'avez fait une réflexion sur ma bière, mais vous avez encore les goûts d'une collégienne, fit remarquer Gakuhô.

— Je ne peux plus boire d'alcool, énonça Eve.

— Tiens donc, et pourquoi ?

— Oh, je ne suis pas malade ! rassura la jeune femme.

Le quadragénaire attendait visiblement la fin de la phrase.

— C'est juste que boire quand on est enceinte est peu conseillé, bafouilla-t-elle rapidement.

Il mit un instant avant de réaliser la chose. Eve, elle, avait une envie de s'enterre vive. Elle n'avait cependant pas eu envie de mentir. Mais mince, elle n'avait pas particulièrement envie que son ancien directeur sache qu'elle avait b-

— Mes félicitations, congratula-t-il avec sincérité, la coupant dans ses pensées. Pour quand est-il prévu ?

— Entre Janvier et Février, répondit-elle le visage empourpré.

— Vous m'enverrez un faire-part, réclama-t-il.

— Avec joie, rigola la jeune femme, en pensant dans un coin de sa tête qu'elle aurait probablement oublié d'ici là.

Ils discutèrent encore un peu : Eve racontait ce qu'elle savait de la vie de ses camarades. Nakamura était bien devenue diplomate, Karma menait sa petite vie tranquille en tant que fonctionnaire –elle laissa sous silence qu'il contrôlait quasiment toute la partie où il travaillait–, Okuda était devenue une brillante chimiste…

Au bout d'une petite heure, Asano Gakuhô jeta un nouveau coup d'œil à sa montre et déclara :
— J'ai un rendez-vous dans vingt minutes. Ce rendez-vous fut un plaisir, Mademoiselle Bell.
— De rien, gloussa-t-elle. Au revoir Monsieur le Directeur.

Il sortit comme à son habitude : avec élégance et charisme.

Eve ne prit pas longtemps à en faire de même. Elle reprit sa route, cette fois en direction de chez elle. Devant le café, un taxi attendait.

— Mademoiselle Bell ?

La concernée se retourna avec étonnement.

— On a payé un taxi pour vous ramener, annonça le chauffeur.

— Oh, d'accord.

Elle monta à l'arrière, et se dit que son ancien Directeur n'était sûrement pas aussi mauvais que tout le monde le pensait. Sûrement.


« Et si on observe cette phrase, on peut donc observer une certaine figure de style, laquelle ? »

Nagisa, toujours aussi petit fixait pourtant avec une hauteur indescriptible sa classe. Le directeur, en passant devant la classe avait tout bonnement halluciné : tous les élèves étaient assis. Tous n'avaient pas leur cahiers ouverts et n'écoutaient pas, mais ils étaient assis. Pas debout en train de se filmer, hurler ou même pire encore. Un Miracle selon lui.

— Fuyuki-san ?

— J'en sais rien ! Jamais rien pigé à ces trucs-là. T'façon ça va nous servir à quoi dans la vie sérieux ? répliqua le délinquant.

— Eh bien… À mieux parler, mieux aborder les gens, les mettre en confiance, à être cultivé… Impressionner les filles, peut-être ? tenta le jeune professeur avec une pointe d'humour.
— Ce qui plaît aux filles c'est d'avoir un gros-

— Un gros QI, coupa Nagisa consterné. Tu n'aimais pas rapper, Fuyuki ?

La classe se tut.

Ledit Fuyuki avait, il est vrai, un certain talent. Il lui arrivait de faire des démonstrations plus à but humoristique que sérieusement, mais ça n'avait pas échappé à l'œil aiguisé de Nagisa. Fier de son effet, les lèvres du professeur s'étirèrent en un léger sourire.

— Faire des figures de style fera de meilleures paroles. Tu peux sous-entendre des choses, dire plusieurs choses en une seule phrase, que chacun interprétera comme bon lui semble… Et puis, de potentiels chercheurs de talents seraient à coup sûr beaucoup plus impressionnés.

À ces mots, Fuyuki regarda d'un air intrigué son professeur, puis baissa une nouvelle fois le regard.

— Sérieux à quoi ça me servirait ? On sera jamais que des merdes aux yeux des autres.

Même si c'était plus compliqué, même si les lycéens étaient beaucoup moins coopératifs, il y avait bien une chose que Nagisa ne pouvait critiquer : le mental des élèves. Ce lycée était clairement pourri, il l'admettait sans mentir mais il y retrouvait un sentiment qu'il avait bien connu, qui l'avait bien torturé… Ce sentiment d'infériorité, de rejet, c'était familier chez lui. Pourtant, cette année au sein de la 3E l'avait fait grandir.

Il ferma les yeux quelques secondes, comme pour chasser des souvenirs ressurgissant et continua :

— Et tu les laisse dire ? Tu n'as pas envie de prouver que quelqu'un comme toi est meilleur que certains petits élèves bien lotis les lycées voisins ? provoqua Nagisa.

Le lycéen ne répondit pas.

— Dans un mois, il y a un concours inter-lycée pour les matières principales. Je veux que notre classe y participe… (il continua avant d'être coupé par un ami de Fuyuki) il y a un premier prix : un voyage de quatre jours dans le Nord du Japon, tous frais compris. Eeeet, coupa-t-il en voyant la bouche d'un des meilleurs élève de la classe s'ouvrir, la correction est anonyme. Les correcteurs ne sauront même pas que cette classe participe.

— Et vous pensez qu'on peut gagner ?

— Vous pouvez. Je vais tout faire pour ça, répondit Nagisa.

Mashiro, un ami de Fuyuki, un des leader de la classe et plutôt bon élève se leva et cria :
— C'EST QUI QUI VA CHOPER DES FILLES DU NOOOOORD ?

— NOUUUUUUUUS !

Nagisa était un peu dépité, mais au moins, ils avaient la rage de travailler.

Une aura chaleureuse flottait autour de Nagisa. D'une douce lumière jaune, elle enveloppait le jeune professeur comme un guide, une protection. Nagisa commençait à écrire sur le tableau noir, qui était dans un piteux état, et sentit presque un léger tentacule guider son geste. Confiant, il continua, d'une humeur presque nostalgique.

Le directeur passa une nouvelle fois devant la porte et faillit avoir une crise cardiaque en voyant un des élèves de la classe lever la main, donner une réponse, qui de plus était correcte.


CONNERIES EN PAGAILLES *NON CANON*

Sous un ciel grisâtre d'Hiver, quelques personnes vêtues de noir attendaient tout près d'un caveau ouvert. Devant, un cercueil en chêne massif attendait.

Une personne s'avança, une feuille manuscrite à la main.

« Isaac était quelqu'un de très vivant, maintenant il est mort, allez on se casse. »

Eve était à deux doigts d'aller chercher son 9mm.

(Petite pépite de Kalyska lorsqu'elle apprit le décès de notre bien aimé Isaac)


Petites choses que je voulais écrire dans un chapitre mais tant pis :

Koro-sensei avait bien remarqué que le comportement de Isaac était louche. Le fait de prendre quelqu'un sous son aile, surtout une gamine aussi jeune et influençable qu'Eve. Isaac avait bien compris qu'elle était beaucoup trop empathique et prenait les choses à cœur (comme tout bon héro d'histoire de base mdr).

Isaac savait qu'il allait mourir. Et cet homme est plutôt du genre à pas vouloir être oublié. Il a besoin du regard des autres, n'importe qui, pour se sentir exister. Jpense qu'il s'en rend pas compte lui-même. Alors en ayant traumatisé une collégienne à vie, il s'en sort pas trop mal dans sa mort. Il sait qu'il ne sera jamais oublié, et c'est tout ce qui comptait pour lui.

Ça fait aussi sens car lorsqu'il donne tous les documents à Eve, il sait qu'elle saura en faire bon usage. D'autant plus que le pauvre chou sera mort en martyr, et rappelé en tant que lanceur d'alerte. La boucle est encore bouclée. Du coup dans cette histoire, Eve a utilisé Isaac mais lui l'a fait de façon encore plus manipulatrice. M'enfin vu les trauma qu'il doit se traîner c'est pas franchement évident.

Oui Kalyska, je sais que tu n'avais pas besoin d'autres raisons pour le détester, je te sers ça sur un plateau d'argent. (les autres sachez que j'adore quand même Isaac et que c'est un personnage complexe u-u)


Petites questions que vous avez posé !

Ship Eve x Rio (Faldenssun)

Si j'étais pas en train de décéder actuellement, j'aurais peut-être fait un truc plus développé mais bon here we go. Je pense que Eve en tout cas n'était pas prête pour ce genre de relation (surtout qu'elle venait d'une école pas dégueu en Angleterre et au japon c'est pas non plus ultra répandu ni trop accepté). CEPENDANT, je suis d'accord que si elles avaient appris à se connaître et à se voir comme des personnes plus que comme des amies d'un genre opposé, il aurait pu grave se passer quelque chose. J'adore vraiment leur amitié, même s'il y a eu des hauts et des bas je les trouve adorable et je suis contente pour elles. MAIS elles auraient pu être de bonnes girlfriends imo.

Que va faire Eve par la suite? (On sais ce que deviennent tout les autre élève de la classe E une fois adulte) (AmeliaOni)

J'ai un peu répondu plus haut, mais en gros oui, elle veut garder cet aspect langue mais on a déjà vu qu'elle était plutôt à l'aise pour parler de sujets qu'elle connaît. Après ses études, elle a eu un peu d'aide de ses parents pour trouver des entreprises mais elle n'a pas été prise de suite !

Et si Eve n'avait pas rejoins la classe E ? (AmeliaOni)

Honnêtement je sais pas trop. Elle avait trop d'orgueil pour rejoindre la Classe D donc je pense qu'elle aurait supplié ses parents de la changer de collège. Le directeur aurait sûrement pas trop voulu envoyer une nouvelle élève dans la classe E, ou alors il aurait négocié ses grands morts avec le gouvernement pour toucher plus de thunes sous gouverne que leur plan foireux l'empêcher de faire son organisation en éducation. Je pense que soit elle y serait allée malgré elle, soit elle aurait changé de lycée mais je trouve ça moins probable parce que ses parents sont quand même un peu sévères sur l'éducation. C'était peut-être son destin d'être traumatisée.

Et si Asano avait tenté de "la séduire" pour la manipulé au lieu de la menacé? ou demandé a Sakakibara de le faire? (le râteau qu'ils ce serais pris...Je veux voir cette scène XD) (AmeliaOni)

Connaissant Asano, il aurait voulu refourguer le boulot à quelqu'un c'est sûr. Après le connaissant aussi, c'est le genre à penser qu'on est jamais mieux servi que par soi-même. Au vu de la précédente relation d'Eve, je pense pas qu'elle ait la tête à retomber dans quelque chose de romantique tout de suite. Je pense qu'elle aurait été beaucoup trop méfiante, mais d'un autre côté, elle aurait sûrement été un peu torturée parce que elle se sentait assez seule et mal depuis son arrivée au Japon, et voir quelqu'un aussi confiant et charismatique lui donner de l'attention ça l'aurait sans doute fait douter. Pour résumer, je dirais que ça dépend du moment où il aurait voulu la "séduire", et du coup de la proximité qu'elle avait à ce moment avec la classe.

Et si sa meilleur amie était venu au japon avec elle ? (AmeliaOni)

J'avoue que, my bad, j'ai très peu développé sa meilleure pote. Je pense que de base je l'avais écrite parce que je voulais sortir du cliché de la fille qui n'a aucune amie avant d'arriver dans l'histoire mais au final elle n'a pas été très décrite. M'enfin, je pense qu'elle aurait sûrement moins galéré pour les cours et aurait pas forcément burn out, ou pas aussi vite. Je pense que si elle avait pu changer de collège, Eve aurait pas eu le choix de rester là-bas et qu'elle aurait quand même fini dans la classe E. J'aime à penser que c'était un peu le destin de Eve de finir dans la classe E.

"pour finalement semer un bordel médiatique à l'international à la fin, je serai d'ailleurs curieux de savoir ce que Koro Sensei en penserait" (Fenrir83)

Il désapprouverait sans doute ! Eve a toujours été chaotique, mais Koro-sensei avait bien changé depuis sa sombre époque et faisait les choses beaucoup plus dans les règles. Mais bon, je trouve que les élèves dans AC ont été vraiment très coolos avec le gouvernement etc. Perso j'aurais pas laissé passer mais j'imagine que c'est aussi la différence entre le tempérament japonais et le chaos français haha.

Remarque de moi-même

Je sais que beaucoup sentaient des ships intermédiaires de type Asano x Eve ou Asano x Eve x Karma ou le cultissime Rio x Eve (les gens qui attendent du Isaac x Eve je vous vois bizarre un peu). J'aurais adoré écrire ça mais franchement je pense que cette histoire ets déjà suffisamment longue et samer j'ai commencé à 15 ans j'en ai 24 maintenant laissez-moi boire mes sirop violettes en terrasse comme une vraie étudiante.

Si cependant je devais avoir un avis dessus je mettrais

1- Eve x Rio

2 - Asano x Eve (un peu enemies to lovers tavu)

3 - Asano x Eve x Karma (j'ai fait un trouple une fois dans ma vie ça s'est mal fini je suis biaisée)


Réponses aux review

#faldenssun : merci pour ton petit commentaire, j'essaierais de prendre soin de moi maintenant !

#Fenrir83 : Effectivement c'est vraiment la surprise comme ça, j'avoue que là, 2 ans après c'est un peu abusé quand même. J'ai essayé de répondre à ta question un peu plus haut !

#AmeliaOni : J'ai essayé de répondre à tes questions au-dessus autant que je le pouvais ! Et oui, le chapitre bonus est enfin sorti. Je suis vieille et toute fripée maintenant, mais il n'empêche que j'ai enfin fini et je suis bien contente. Je suis aussi contente que tu approuves la relation Eve x Karma ! Je l'avais déjà dit mais de base je voulais pas qu'ils terminent ensembles parce que je trouvais ça trop cliché, mais par la force des choses ça s'est un peu fait naturellement...

#Kalyska : Si ça peut te rassurer, ça fait 9 ans que je reviens par intermittence sur cette histoire alors crois moi j'ai pas mal grandi avec aussi hahaha. Je suis heureuse d'être ta référence pour cette histoire... C'est vrai que je me suis donnée, et même si on n'écrit pas pour recevoir des lauriers, c'est toujours plus que plaisant de voir que l'on arrive à toucher quelqu'un. Du coup niveau étude on est plutôt sur du master into Mcdo parce que j'ai arrêté, et pour ce qui est de m'en sortir dans la vie... Eh bien comme dit plus haut on est plus à un trauma près lol. Si on voit le positif je peux aider les gens à en parler maintenant que j'ai vécu ça mdr

Merci pour avoir remarqué la descriptions des trauma, faut bien que mes expériences en pagailles servent de temps à autre haha. BAHAHAH oui j'en parlais plus haut, elle a carrément pas la mentalité Japonaise, et on sent que sa daronne est bien française et doit bien péter des plombs. Encore que les Anglais sont chauds aussi pour se révolter quand ils veulent. Mais franchement comment j'aurais eu la FLEMME de laisser tous les hauts placés récolter la gloire alors qu'ils se sont touchés les couilles toute l'histoire, je rêve.

Je me doutais BIEN que le paragraphe de Karma qui déteste Isaac allait te faire réagir ahah. D'un point de vue extérieur je comprends amplement, mais je peux pas m'empêcher d'aimer ce personnage. Même si j'assume complétement le lot de trauma qu'il a infligé à Eve par pur égoïsme. Après Karma a les idées bien tranchées je sais pas s'il aime grand monde, mais je pense honnêtement qu'il est trop pragmatique pour détester quelqu'un non plus sans raison. Il aurait la flemme. C'est vrai que pour le cas d'Isaac il a clairement de quoi être énervé. Cependant j'apprécie quand même le fait que même s'il le hait, il préfère soutenir Eve. Perso je sais pas si j'aurais pu mdr.

Ah mais clairement je trouve que idem, les parents on en parle pas assez. Le gouvernement (encore eux là) auraient dû mettre une cellule de crise, un truc je sais pas. Ils doivent en effet s'en vouloir à mort, et surtout pas comprendre comment les institutions ont pu laisser leur gosses dans une situation pareille. Surtout que canoniquement, je suis pas sûre qu'ils aient toutes les infos. Alors que dans mon histoire, t'inquiète pas que Eve a dû BIIIIIIEN insister sur les détails de toutes les opérations.

Je sais pas quelles sont les lois à ce sujet au Japon, j'avoue que j'ai eu la flemme de chercher. Mais clairement ça devrait être illégal. Déjà rien qu'à voir tous les accidents et dérivent qu'on pu provoquer les paparazzi. Surtout sur une mineure c'est abusé imo.

Frr on a jamais vu les parents de Karma jcrois, donc je pense qu'il a dû leur dire un truc comme "vous inquiétez pas j'ai eu mes résultats j'ai toutes les écoles que je veux, je suis top 1 par contre il me faudrait 300€ pour les course svp", suivi d'un "Good enough j'ai fait un paylib bizou". Ouais ouais, je pense que ça fait un peu peut et que Karma a prévu de casser les trauma familiaux.

Ah ouais là elle est pas sortie d'affaire Eve en effet, mais elle est entourée et malgré tout elle est résiliente. Je crois. C'est moi qui l'écrit mais elle a le droit de prendre son temps on va dire ahah

Et du coup pour répondre à la fin de ton message, merci à TOI. Omg tu n'imagines même pas comment tous tes commentaires m'ont carry toutes ces années. Je me rappelle une fois t'as même commenté pour dire que t'étais toujours là alors que le dernier chapitre avait été publié en l'an de Grâce 1011. Donc cette fic m'a beaucoup apportée, mais autant que tous vos commentaires et je sais que les tiens ont une place chère dans mon coeur. J'espère que ça va pour toi et que toutes ces années ont été cool, et un énorme merci à toi d'avoir été là, je pense que j'aurais jamais tous les mots pour vraiment exprimer ce que je ressens (ce qui est un peu un comble vu que je suis une auteure quand même). Si un jour tu veux ou tu as besoin de discuter ça serait avec plaisir (:

Du coup encore un grand merci.


Voilà je crois que maintenant c'est la VRAIE fin.

N'hésitez pas à me laisser un dernier petit message, je sais pas si ça s'est vu, mais je pense que j'en aurais bien besoin ahaha. Désolée pour le racontage de vie, je pense que je cope comme je peux et c'est un peu une safe place pour moi ici, j'espère que ça pourra être un tout petit peu pareil pour vous ?

Prenez soin de vous

Merci encore

La bise au chat

Diamly