Hello,
Merci aux personnes qui ont décidé de me suivre alors que le premier chapitre n'était pas très fournie. Je vous donne donc la suite, bonne lecture.
Snape à laissé le corps du gars pourrir devant la cabane, il dit que ça dissuadera les prochains. Je peux constater que le gars avait raison. Il s'est mis à pleuvoir seulement quelques heures plus tard, la pluie acide a commencé à entamer le corps. Heureusement, le toit du chalet tient encore bon.
"-Potter, viens un moment.
-Hum, j'arrive."
Snape est encore en train de poursuivre ses recherches. Il a un peu de mal avec son bras gauche en moins. C'est moi son bras gauche en maintenant, la bonne blague.
"-Je dois faire quoi?
-Coupe les ailes de libellules finement, puis tu mouds ce qu'il y a sur la table.
-Super..."
Snape ne relève pas mon ton si peu enthousiaste, il est déjà concentré sur la suite de sa potion. Il arrive de faire abstraction de tout. De la pluie acide qui ronge le toit, des gens malades qui tournent dans le bois et des géants qui massacrent les villes autour des notre chalet. Je n'arrive pas à faire la même, je suis en alerte sur tout et tout le temps. Le vieux grincheux parle de sspt, syndrome de stress post-traumatique, autrement dit je suis anxieux.
"-Tu as eu le temps de faire des recherches sur les runes, Potter?
-Tu temps je n'ai que ça, ce qu'il me manque c'est de pouvoir les tester.
-Tu pourras te tuer bien assez vite, pas besoin de précipiter des événements."
Les runes sont un peu ma spécialité, combinée aux potions de la chauve-souris nous avons une petite chance de retourner dans le passé. Enfin pas vraiment, disons que j'y serais mais seulement à moitié. Comme une conscience projetée dans le passé, une sorte de fantôme. Je ne sais même pas si je serais visible. Snape explique ça bien mieux que moi, mais là il est de nouveau sur ses potions.
Puisque j'ai déjà fini ma part de travail avec les runes, je me penche sur la carte des événements à annuler. On l'a mise au point tous les deux mais j'aime bien la peaufiner. Parmi les grandes catastrophes qui ne doivent pas se produire, il y a les révoltes des géants, la propagation d'un virus quasi-mortel qui ne touche que les sorciers, conséquences de la guerre ouverte avec les moldus et autres joyeusetés. J'ai sous les yeux une frise chronologique qui explique comment mon monde est parti en vrille, j'ai assisté personnellement à certains de ces événements, mais je dois dire que j'ai toujours du mal à les assimiler.
"-Aller Potter, prouve nous que tout ceci n'a pas servi à rien.
-C'est plus facile de dire ça quand on n'est pas celui qui boit la potion tord-boyaux.
-Non, je suis celui qui prépare les potions tord-boyaux."
J'ai eu l'obligation de me peindre le corps avec des runes scandinaves et maintenant je me pince le nez pour boire la mixture brunâtre et gluante que Snape tient dans sa main. La potion à un goût de cendre et du vermifuge pour chien. Je ne préfère pas dire comment je sais reconnaître le vermifuge pour chien.
"-N'oublie pas de garder en tête le lieu et la date.
-Je sais, je sais. Londres, Victoria Park près de la fontaine de l'ange qui pisse.
-Date?
-17 avril 1975.
-Bien Potter, comme quoi tu ne sers pas complètement à rien. Maintenant dors."
Je dois m'endormir pour que cela fonctionne. Inspiration. Se vider l'esprit. Expiration. Faire comme en occlumantie. Inspiration. Se représenter Victoria Park. Inspiration. J'ai jamais été bon en occlumantie.
"- Je ne pense pas que ça fonctionne..."
J'ai ouvert les yeux pour voir si Snape avait une nouvelle idée. Sauf qu'il n'est plus là, à la place il y a un ange qui pisse. Le ciel est d'un bleu limpide, aucune goutte de pluie et le soleil me réchauffe sans être brulant.
Il y a des gens dans le parc, au moins une dizaine c'est bien plus que gens que je n'en ai vu au cours de ces derniers mois.
"-Tu as vu ça." Fit une jeune femme en tendant un journal à son voisin de banc. "Les communistes sont entrés dans la capitale au Cambodge.
-Sérieux? C'est les soviet qui doivent être contents..."
Cambodge? Communistes? Et le gars sur le banc a des boots à talons et en bombers en cuir. Définitivement seventies.
Alors?
