Bonjour tout le monde !
Tiens, vous êtes encore là ? Merci de votre intérêt ! Au chapitre précédent, nous avons découvert un pan du petit monde de Miku. Pour celui-ci, je vous propose de quitter les amourettes cinématographiques et le travail honnête… pour plonger dans le monde de la nuit. Le vrai monde, le pur, le dur. Celui qui a des poils au torse, une moustache, de la virilité – et probablement aussi quelque chose à compenser.
Mes amis, aujourd'hui, nous allons nous plonger dans le quotidien de Tatsu.
Bonne lecture !
Chapitre 2
La lune était particulièrement belle, ce soir-là. La récente pluie qui était tombée sans discontinuer sur la ville avait chassé le smog. Et ce soir, une fois les nuages dissipés, on voyait briller la lune. Si la ville n'était pas si lumineuse, on aurait même pu voir quelques étoiles.
C'était beau. Merveilleusement beau. Un spectacle semblable à nul autre. L'astre gibbeux dans sa splendeur devait certainement donner des envies de poésie à bon nombre d'amoureux transis.
Malheureusement, l'homme posté en faction sur le toit n'avait aucune envie de regarder la lune, ce soir. Ni même de détourner le regard un instant de son ordinateur. L'hélicoptère ne tarderait pas à arriver au-dessus de la ville, et il chercherait à atterrir. La cargaison qu'il transportait était trop précieuse pour que Tatsu se permette de négliger le moindre détail.
Un bon yakuza se devait de rester focalisé sur sa mission, qu'importait la magnificence du décor autour de lui. Tout le monde comptait sur lui, et il n'avait aucune envie de décevoir. L'appréhension lui donnait des sueurs froides. Le Patron risquait gros, sur ce coup-là. Et Tatsu savait qu'il devait à tout prix réussir. Bien entendu, faire atterrir un hélicoptère en ville n'était pas chose aisée. Il y avait trop d'immeubles à contourner. Trop de câbles électriques à éviter.
Dans les films, les personnages atterrissaient sur des toits d'immeubles lisses, dégagés et merveilleusement sans danger. Mais la vraie vie n'était pas comme dans les films, un homme comme Tatsu le savait bien. Et au-dessus de sa tête s'empêtrait une foultitude de câbles et de fils en tout genre. Et si l'une des pâles de l'hélicoptère effleurait un de ces câbles, une partie de la ville serait plongée dans le noir le plus complet – apportant des complications qu'il ne voulait même pas imaginer.
Alors pour éviter que l'hélicoptère ne s'emmêlât les pinceaux et ne fasse échouer la mission, durant toutes l'après-midi, Tatsu avait préparé le terrain. Car, selon lui, un bon yakuza anticipait les besoins de la mission, afin de favoriser son bon déroulement. Ainsi, il avait emprunté un uniforme auprès d'un des employés de la ville, et il s'était fait passer pour un électricien en pleine vérification des installations de la ville. Son costume, le casque de chantier qu'il avait sur la tête et la jolie carte d'employé qu'il avait fabriquée lui-même, lui avaient donné libre accès aux toits des immeubles qui l'intéressaient. Pour l'occasion, il avait appris à piloter un élévateur – contrairement à ce qu'il aurait imaginé, ce n'était pas plus compliqué que de diriger une grue de chantier.
Et patiemment, sous les yeux des bambins de la crèche de l'immeuble de l'est, et des personnes âgées de l'immeuble sud, Tatsu avait attaché à chaque câble électrique un fanion catadioptrique. Ainsi, à l'heure-H, lorsque l'hélicoptère arriverait au-dessus du toit, il pourrait manœuvrer sans problème, guidé par les flashs lumineux que lui renverraient les fanions. Cela lui assurerait un atterrissage sans danger – y compris pour la cargaison.
Est-ce que Tatsu avait eu peur, lorsqu'il était monté sur chaque toit de chaque immeuble ? Est-ce qu'il avait tremblé, alors qu'au-dessus du vide et sous une pluie battante, il avait installé des rubans glissants sur des câbles glissants ? Nul ne le savait. Il était le Dragon Immortel. Et comme tout le monde le savait, le Dragon Immortel n'avait peur de rien ni de personne.
(Malgré tout, il préférait ce moment, où il était bien campé sur ses deux pieds.)
Soudain, une sonnerie interrompit le cours de ses pensées. Tatsu avala sa salive lorsque le nom du Patron apparut sur son écran. Après avoir vérifié le ciel, il décrocha :
- Patron ? salua-t-il.
Dans sa tête, Tatsu réfléchissait déjà à ce que pourrait lui annoncer son chef, et à comment agir.
La mission avait-elle été annulée ? Dans ce cas, Tatsu devrait décrocher les rubans avant que quelqu'un ne les voit. Il les jetterait dans la mer, afin qu'on ne les remarque pas.
Le chef avait-il eu vent d'un changement et repoussé la mission ? Très peu probable pour plusieurs raisons. Mais dans le doute, il ouvrit dans un nouvel onglet la page de la météo et chercha quelle nuit serait la plus propice pour reporter le plan.
Quelqu'un avait-il découvert quelque chose ? Dans ce cas, il faudrait que Tatsu recherche celui qui aurait bavé, pour lui faire passer l'envie de recommencer à les trahir. Il nota mentalement de passer prendre des poings américains, actuellement cachés dans la boîte à gants de sa voiture – toujours très efficaces en arme dissuasive.
Ou alors… c'était un problème en lien avec la cargaison elle-même ? Tatsu, là, ne pouvait rien faire à son niveau. Il s'était préparé depuis six mois, pour les besoins de cette mission. Il avait été en Sibérie, et avait sélectionné le meilleur gars pour piloter l'hélicoptère. Un cador dans sa catégorie, capable de faire atterrir un appareil sans encombre par une nuit de tempête, Tatsu avait vérifié lui-même ! Quant à la cargaison, elle était de la meilleure qualité, issue d'Europe, et plus précisément d'Allemagne !
La boule au ventre devant tous ces paramètres sur lesquels il n'avait aucune emprise, Tatsu déglutit de nouveau et continua :
- Est-ce qu'il y a un problème, Patron ?
- Aucun, Tatsu. Je voulais juste savoir si tu avais du nouveau.
Ouf. Aucun problème à déclarer, donc. C'était une bonne nouvelle. Une mission de cette envergure devait être menée de main de maître, et Tatsu veillait à ce que tous les détails soient respectés.
- Me voilà rassuré, Patron. Rien à signaler de mon côté. L'hélicoptère devrait arriver d'ici un quart d'heure.
Treize minutes, même, ajusta-t-il en regardant les deux montres qu'il avait accrochées à son bras.
- Très bien. Je compte sur toi, Tatsu. Tu sais que cette mission revêt beaucoup d'importance, pour moi…
Et, comme toujours, il n'était pas difficile d'imaginer le sort qui lui serait réservé, si jamais la mission échouait. Cela dit, le châtiment ne serait pas forcément une menace physique, ou un cassage de gueule. Tatsu savait qu'il était dans les petits papiers du Patron, et le Patron connaissait lui-même les risques inhérents à cette mission. Mais il évoluait dans un milieu de yakuzas. Et il avait une réputation à tenir. Le Dragon Immortel ne perdait pas. Il était l'élément fiable de la bande, celui vers qui le Patron se tournait pour les missions que tout le monde pensait impossibles.
Il avait fallu des années pour que Tatsu parvienne à cette réputation, à ce niveau d'excellence. Alors il ne faiblirait pas.
- Je ne vous décevrai pas, Patron, je vous le promets.
Bien entendu, le Patron ne pouvait pas le savoir, mais Tatsu avait posé une main sur son cœur en parlant. Etre yakuza, c'était toute sa vie. Il était prêt à mettre sa vie en jeu pour se maintenir à ce niv-… Hein ?
Derrière les lunettes de soleil qui ne le quittaient jamais, Tatsu écarquilla les yeux. Il tourna la tête, où une légère brise lui souffla sur les joues. Non… Ce n'était pas prévu, ça ! La météo avait annoncé une totale absence de vent ! Et l'anémomètre qu'il avait à côté de lui ne détectait rien du t-… Oh. Maintenant, l'anémomètre détectait un peu de vent, qui venait de se lever.
Merde…
- Patron, auriez-vous une autre information à me transmettre ? Ou puis-je raccrocher et terminer mes préparatifs de secours ?
C'était une histoire inventée pour ne pas inquiéter son chef. Tout était prêt depuis longtemps. Mais ce vent inquiétait Tatsu, et il voulait voir ce qu'il pouvait faire pour l'éviter.
- Pas de problème, je te laisse, dans ce cas. Recontacte-moi en cas d'extrême urgence, surtout. Et n'oublie pas d'apporter ce que tu sais à l'endroit convenu.
- Comptez sur moi, Patron. A très vite.
Comme à chaque fois, Tatsu raccrocha le premier. Le Patron détestait que ses interlocuteurs attendent qu'il soit celui qui raccrocherait en premier. C'était une règle tacite, connue de toutes les personnes qui avaient la chance de recevoir les ordres directs du Patron. On raccrochait toujours en premier, pour que le Patron soit celui qui ait le dernier mot.
Tatsu avait dû maîtriser quelques règles, en devenant yakuza. Et savoir comment ne pas irriter le Patron en faisait partie.
Ce vent qui lui soufflait dans les oreilles l'inquiétait de plus en plus. Mais Tatsu avait beau tourner et retourner le problème dans tous les sens, il ne voyait pas comment arranger cela. Il y avait un peu de vent, ce soir, oui. Mais est-ce que ce vent serait suffisant pour empêcher l'atterrissage d'un hélicoptère ?
Le pilote sibérien était la crème de la crème. C'était une certitude absolue. Au fond de lui, Tatsu savait qu'il devait y avoir en Sibérie un peu plus de vent que la petite brise qui soufflait cette nuit dans la ville. Mais le pilote n'avait pas l'habitude de voler dans une ville japonaise. Peut-être que la méconnaissance du terrain allait lui poser des soucis…
- Tu en es sûr ? demanda Tatsu, le téléphone collé à l'oreille.
- Certain, Grand-Frère ! Ici, en tout cas, on ne sent rien du tout. L'air est redevenu un peu frais, mais c'est normal à cette saison. Là, je sors de la rue et me dirige vers le parking… Tu vois, même quand c'est un terrain dégagé, d'ici, on ne sent pas le vent.
De temps à autre, Tatsu faisait appel à cette petite frappe qui adorait sécher les cours et qui n'avait pas d'autre ambition dans la vie que de devenir un vrai yakuza. Le Patron appréciait ce petit gamin, qu'il appelait le « jeune chien fou », et Tatsu lui-même devait reconnaître qu'il avait beaucoup de cran, pour un morveux qui n'avait encore jamais volé de voiture.
Peut-être que le petit avait raison. Comme Tatsu était au sommet d'un immeuble, le vent lui semblait plus fort qu'à ceux restés en bas.
- Grand-Frère, je peux savoir ce qui se trame, là-haut ? Pourquoi tu es au sommet du toit ? T'es en haut de quel immeuble ?
- Désolé, Masa. C'est confidentiel.
C'était ça, le truc. Il se revoyait dans Masa. La frustration qu'il manifestait lorsque Tatsu ne lui répondait pas… c'était celle du jeune Tatsu, lorsque son propre mentor l'écartait des projets des chefs. Il y avait quelques années, il avait eu horreur de ça, et une part de lui s'en voulait de reproduire ce schéma à son tour. De laisser ce petit gamin toujours disponible et motivé en-dehors de ce plan, alors qu'il avait contribué, à sa petite échelle, à permettre sa concrétisation. Bien sûr, parfois, Tatsu le récompensait. Parfois, il lui jetait quelques miettes des rudiments du métier, que Masa attrapait en vol avec adresse et volontarisme.
Mais ce soir, Tatsu n'avait pas le temps de former Masa. Le plan avait été réfléchi depuis trop longtemps pour être dévoilé à un novice au dernier moment. C'était trop risqué. Alors il raccrocha avec quelques mots d'excuse envers le petit. Il comprendrait.
Le vent semblait ne pas croître davantage. C'était une bonne chose.
Un signal accompagné d'un bip sonore sur l'ordinateur attira soudain son attention. C'était le signe que l'hélicoptère n'était plus qu'à quelques minutes de sa destination. C'était la dernière ligne droite. Tatsu souffla dans ses mains, avec appréhension. Il récapitula son plan dans sa tête.
Ils n'auraient que quelques minutes pour faire atterrir l'hélicoptère au milieu de la ville, au sommet du toit. Juste le temps pour eux de récupérer le précieux chargement. Passés ces premiers instants, la police ne tarderait pas à dépêcher un appareil sur les lieux, et il valait mieux pour tout le monde qui plus rien ne soit visible lorsqu'ils arriveraient. L'hélicoptère repartiraient donc, sitôt la cargaison déchargée – et mise en lieu sûr.
Pour cela, Tatsu avait déjà prévu de s'arrimer solidement à la grille du toit, afin de ne pas risquer que lui-même, ainsi que le chargement, ne soient précipités à terre par le souffle des pales de l'hélicoptère.
Tout prévoir. Toujours.
Sous son épais manteau thermolactyl se trouvaient donc des genouillères, coudières et des protège-mains. Il portait aussi des chaussures de sécurité à cheville haute. Tout pour ne pas se blesser. Et s'il portait toujours ses lunettes de soleil malgré la nuit noire, par pur confort esthétique, il n'oubliait pas le casque de chantier qu'il attacherait sur son crâne lorsque l'engin arriverait.
Prudence était mère de toutes les suretés.
Il fois le chargement récupéré et l'hélicoptère disparu, il redescendrait l'immeuble jusqu'au parking souterrain où un ami qui lui devait un petit service, jouait le rôle du gardien. Il pourrait ensuite quitter la ville et apporter au Patron la cargaison attendue.
Dans la ville silencieuse, il entendit soudain, malgré le vent qui soufflait, le bruit distinctif d'un moteur d'hélicoptère. Tatsu se tourna vers l'engin qui se dirigeait vers lui, et jeta un œil à sa montre : pile à l'heure !
Dans un entrepôt désaffecté, la voiture de Tatsu freina dans un crissement de pneus et se stationna. Conscient d'être au centre de tous les regards, l'homme prit le soin de passer la main dans ses cheveux avant de sortir de l'habitacle. Devant lui s'étalait tout le gratin, la fine fleur, de leur famille de yakuzas. Les meilleurs, évidemment.
Il se leva de son siège auto dans la posture travaillée du héros revenant de son voyage, victorieux.
Car victorieux, Tatsu l'était.
- Tatsu… Tu as réussi, dit justement le Patron en avançant vers lui.
En signe de respect, Tatsu s'inclina. Il ne répondit rien, et garda soin de ne laisser filtrer aucun petit résidu de sourire satisfait. Il représentait l'efficacité, sans qui leur clan partirait en lambeaux. Il ne devait pas s'oublier, et se laisser aller à des sentiments déplacés.
Son cœur qui battait à toute allure était la seule chose qui aurait pu le trahir, mais il espérait que son épais manteau atténuait le bruit.
Le Dragon Immortel ouvrit la porte côté passager et détacha la caisse en bois qui avait fait un long, si long voyage. Il souleva la caisse, un peu lourde, et la porta cérémonieusement en direction de la table métallique. Dans sa tête, déjà, il préparait le reste de la soirée : retrouver le pilote de l'hélicoptère, qui l'attendait dans la campagne, et lui payer la somme convenue. Et vérifier que le reste du matériel qui allait avec la caisse était bien arrivé jusqu'au Patron.
Gôro s'approcha de la caisse, un lourd pied de biche à la main, et Tatsu se recula de quelques pas – la meilleure réaction à avoir lorsque Gôro avait quelque chose à la main. Il prit conscience que tous les hommes de confiance du Patron étaient là, ce soir. Réunis tous ensemble, autour de cette table métallique, dont une ampoule qui pendait du plafond illuminait l'objet central la caisse en bois. Le Patron s'avança, alors que Gôro glissait le pied de biche sous un clou et le soulevait.
Tous les hommes, sans s'en rendre compte, avalèrent leur salive.
Un instant plus tard, le couvercle de la caisse se souleva. Alors que le Patron se penchait au-dessus de son contenu, tous les cous s'allongèrent au maximum, afin d'apercevoir la petite merveille qui arrivait tout droit d'Europe.
C'était étrange, songea Tatsu. C'était beaucoup trop calme. Aurait-il… échoué ?
Le temps sembla s'arrêter, le temps d'un battement de cœur.
Puis, un petit bruit, semblable à un éternuement, résonna dans la caisse. Le Patron plongea les mains dans la boîte :
- Mwoooh~ Regarde-toi, petite fripouille ! Hein ? C'est la fripouille à son papa, ça ! Oh, que tu es belle, ma chérie~ ! Laisse-moi te soulever, que je puisse te voir…
L'homme gratouilla un moment la boîte et leva à la vue de tous la minuscule petite créature à la langue pendante. D'un coup d'œil, Tatsu comprit que le voyage de la nouvelle venue avait été éprouvant. Sa langue haletait en signe de déshydratation, et la truffe n'était pas aussi humide qu'elle aurait dû l'être. Un dernier coup d'œil lui fit ajouter que la patte avant droite ne se posait pas entièrement contre le bras du Patron. Cela signifiait que la créature évitait de l'utiliser, car elle avait dû se blesser durant le voyage.
- Oooh, et tu m'as fait un petit vomi de peur dans l'hélicoptère, hein ma princesse ? Et un petit popo, aussi ! Bah oui, c'était un très, très long voyage, pour une petite demoiselle comme toi, hein ?
Mais malgré la flaque de vomi pleine de copeaux au fond de la boîte, la petite bête remuait la queue et semblait attentive à son environnement. C'était le principal. De toute manière, Tatsu avait contacté le vétérinaire habituel du Patron, et l'homme était en route pour examiner la nouvelle arrivée, aux tarifs habituels.
- wif, couina une petite voix aigue.
- Ooooh ! Booonjour, ma chérie ! Hahahaha ! Tu dis bonjour à ton papa, hein ? Allez, je vais prendre bien soin de toi, tu verras. Tu vas rencontrer tous tes frères et sœurs, et vous allez devenir très amis.
Et comme un bébé loulou de Poméranie aurait surement du mal à se faire respecter face à des chiens plus volumineux, Tatsu avait aussi prévu de donner au Patron l'adresse d'un comportementaliste canin, si la cohabitation se passait mal.
Tout prévu. Tatsu avait essayé de ne rien négliger. C'était ce que le Patron aimait, chez Tatsu. Et c'était ce que Tatsu savait faire le mieux.
C'était sa manière d'honorer son clan, et de contribuer à le porter vers le sommet.
- Comment la trouvez-vous, les gars ? miaula-t-il d'une voix attendrie. N'est-elle pas la plus belle merveille du monde à son papa ?
- La plus belle, Patron, répondirent pieusement les interpellés.
- wif !
- Mwoh voui ! La plus belle ! Je vais t'appeler… Oh, je verrai avec mon épouse. Elle est douée pour trouver des petits noms à mes petits amis !
Tatsu s'éloigna pour aller accueillir le vétérinaire qui arrivait. Maintenant que le chef avait récupéré sa nouvelle protégée, son rôle à lui s'arrêtait là pour ce soir. Il savait que bientôt, ses efforts seraient récompensés. Son clan serait bientôt le plus fort de tout le pays.
Et ce soir, cette grande famille dormirait en paix. Cela lui apportait un réconfort considérable.
Ouais, je plaisantais, au sujet de la virilité pleine de poils de la vie de yakuza. Pas dans mon histoire, en tout cas…
A très vite ! :)
