Note de l'auteur : Bonjour à tous !
Voici une histoire inspirée à la fois de FF Versus XIII qui m'avait beaucoup plu rien que via les trailers, et FFXV, que j'ai également apprécié. Résultat, pourquoi ne pas écrire sur les deux ? Bon, le fandom n'a pas l'air hyper actif mais tant pis ! Je ne peux malheureusement pas garantir une sortie régulière. Disons que je tâte un petit peu le terrain !
FINAL FANTASY — VERSUS XV
« Il n'y a de bien et de mal que selon l'opinion que l'on a.»
William Shakespeare, Hamlet.
[Yoko Shimomura — Somnus]
Une nuit. Rien de plus qu'une nuit. Semblable à des milliards d'autres auparavant, et similaires à de milliards d'autres dans le futur. Voilà une pensée neutre et objective, sur cet instant, à l'échelle globale.
Si l'on se penche de plus près sur cette nuit, elle revêtait pourtant d'une toute autre signification. Une signification unique, pour des milliards de personnes.
Sur le vaste continent du Lucis, à l'intérieur de la plus prospère de ses villes, Insomnia, cette nuit succédait à une journée festive. Et pour cause, un heureux événement se répandit de bouche à oreille, traversant chaque ruelle éclairée par de somptueux lampadaires. La famille royale des Lucis Caelum comptait désormais dans ses rangs un nouveau membre.
Au sommet de l'étincelante citadelle, symbole même du pouvoir royal, deux ombres contemplaient depuis le balcon, un ciel nocturne, complètement dégagé. Une lune majestueuse de par son éclat y trônait, inondant la ville entière de sa lumière d'argent. Il s'agissait des nouveaux parents.
« — Quelle belle nuit. Affirma le roi, en tenant la main de son épouse.
— Oui … et pourtant, tant de personnes ne peuvent en profiter … »
Regis Lucis Caelum et Aeul Lucis Caelum, souverains de ce vaste royaume, portaient sur leurs épaules un héritage bien lourd.
« — Un jour, cette guerre contre le Niflheim s'arrêtera. Je t'en fais la promesse.
— Notre enfant est déjà né dans ce monde, Regis … j'aurais tant aimé qu'il puisse grandir paisiblement.
— Je le protégerai. Nous le protégerons. »
Un regard tendre et triste, échangés par les monarques, avant que tous deux ne cherchent le réconfort. Regis enserra sa femme dans une étreinte qu'il désirait protectrice. Pourtant, sa femme pouvait ressentir les palpitations de son cœur et les tremblements discrets de son corps.
« — Je suis désolée, Regis … ce jour devait être le plus beau de notre vie … mais je n'ai pas pu m'empêcher d'y penser …
— Tout va bien. Lui murmura son époux, au creux de l'oreille. Tu as déjà l'air bien épuisée … retournons à l'intérieur. Tu dois te reposer. »
Tous deux retournèrent effectivement à l'intérieur des locaux, là où le nouveau-né dormait paisiblement, dans son berceau. Les parents lui lancèrent un regard attendri. Cet instant figé dans le temps dura quelques minutes, avant que la mère, épuisée, ne vienne dormir sur le lit juste à côté.
Le roi Regis, lui, finit par se rapprocher du paisible enfant. Lentement, le sourire tendre greffé sur son visage, se fana. Doucement, sans réveiller son nouveau trésor, il déposa ses lèvres sur son front.
« — Tu seras comme cette lune, Noctis. Tu feras le bonheur de millions de personnes. »
Chapitre 1 : Une Lumière dans le Ciel Nocturne
Une simple nuit pouvait offrir bien des visages différents. Loin de la ville d'Insomnia, la même lune un autre continent : le Niflheim. À l'intérieur, plus précisément, un lieu en particulier : le royaume de Tenebrae. Splendide, lui aussi, différait pourtant complètement dans son architecture de ce que l'on pouvait observer sur le Lucis. Un paysage mêlant monts escarpés à différentes tours de pierre, châteaux et habitations en altitude, offrant une harmonie étonnante entre nature et constructions humaines.
Là aussi, une nouvelle voie allait être empruntée, par les plus hauts dignitaires de ce petit royaume. Dans le manoir Fenestala, demeure même de la famille Nox Fleuret, un événement semblable à celui des Lucis Caelum venait d'avoir lieu. Il ne sonnait pourtant pas de la même façon. Comme si l'environnement lui-même le sentait, une pluie fine mais insistante, tombait continuellement sur ces paysages exotiques.
Un son plus désagréable retentit en revanche, provenant de la belle et grande porte d'entrée. Quelqu'un venait de frapper. Aucune réponse ne lui fut accordée, pendant quelques secondes. Il frappa alors une seconde fois, tandis que l'orage grondait de plus en plus fort, à l'extérieur, comme un signe avant-coureur. Finalement, une petite ombre arriva, à pas forcés, avant d'ouvrir.
« — Par Etro ! Il commençait à faire froid, dehors. Heureusement que j'avais ramené mon parapluie ! Ricana le nouvel entrant. Bonsoir Ravus, tu as bien grandi. Mais un enfant de sept ans ne devrait pas ouvrir sans l'accord de ses parents, tu ne crois pas ?
— Mes parents sont à l'étage, Ardyn. »
Un petit garçon à la chevelure argentée, Ravus Nox Fleuret. Habillé dignement pour un enfant de son âge avec un petit manteau grisé comme le veut la tradition familiale, le petit jetait surtout un œil particulièrement mauvais sur l'invité, Ardyn Izunia. Ce dernier affichait un sourire narquois, à moitié dissimulé derrière un large chapeau noir, assorti à une tenue de la même couleur, caractérisée notamment par son long et large manteau noir. Sa chevelure mi-longue, oscillant entre le rouge foncé et le violet, désordonnée au possible, montrait un homme qui ne se préoccupait que peu de lui.
C'était peut-être la raison pour laquelle le jeune Ravus ne lui offrait qu'un regard méprisant, en dépit de son jeune âge. Cet homme cassait son horizon habituel. Son regard excessivement bienveillant et son humeur taquine l'ennuyait également profondément.
« — Tu ne me montres pas le chemin ?
— Tu le connais déjà.
— C'est vrai. Tu es plutôt intelligent comme petit garçon. »
Ne tenant pas compte plus longtemps des remarques de cet homme, Ravus décida lui-même de rejoindre ses parents à l'étage, en empruntant directement les grands escaliers au centre d'un hall bien garni au niveau des décorations. De nombreuses statuettes grisâtres à l'effigie d'une femme, aux mains jointes, décoraient les environs. Elles offraient ensemble une impression de mysticisme assez éloquent, d'ailleurs.
Une fois la chambre des parents atteints, Ravus ouvrit la porte, entrant avec l'indésirable invité, avant de fermer. Un beau miroir ornait d'ailleurs la porte, offrant le reflet d'une pièce spacieuse au possible. Elle aussi, était décorée de motifs similaires au reste de la demeure. Un mélange entre de l'or incrusté, des statues plus belles les unes que les autres, du blanc pur et de l'argent précieux. Assise sur une chaise de bois, près d'un lit nappé de draps blancs, une femme à la belle chevelure bouclée et dorée, tenait dans ses bras un enfant.
« — Bonsoir, Dame Sylva. Cela faisait longtemps. Déclara théâtralement Ardyn, en enlevant son chapeau tout en s'inclinant respectueusement.
— Je ne savais pas que le Chancelier du Niflheim devait s'incliner devant moi, c'est une nouveauté. Répondit l'intéressée, en plissant à peine son regard.
— Voilà un accueil bien froid, je ne viens pourtant aucunement vous importuner. Du moins … pas volontairement, devrais-je dire. Reprit son interlocuteur, en affichant un petit sourire.
— Venons-en aux faits, Ardyn. Pourquoi es-tu venu ?
— Allons, Dame Sylva … je pense que vous le savez pertinemment. L'Empereur attendait depuis fort longtemps que les cloches du Valhalla sonnent … et le moment est arrivé.
— Je vois. Murmura la reine locale. Ravus, retourne dans ta chambre. »
Le jeune garçon n'appréciait guère l'idée de laisser sa mère seule —ou quasiment— avec cet homme, mais finit par obtempérer bien vite. Le regard perçant qu'elle lui lançait réduisait de toute façon grandement le champ de ses possibilités. Il hocha positivement la tête, s'inclina et quitta la pièce sans plus de cérémonie.
« — Maintenant que j'y pense, je ne vois pas votre époux. Mais où est-il donc passé ?
— Travailler. Rétorqua assez sèchement Sylva. Il faut dire qu'on attendait votre visite plus tôt.
— Ahaha, oui effectivement, excusez-moi. Je devais passer avant-hier, mais quelques problèmes techniques sont survenus, à vrai dire. Mais au moins, la rumeur est vraie.
— Il n'y a jamais eu de ''rumeur'', aussi loin que je m'en souvienne.
— Je vous sens un peu tendue, vous devriez vous détendre. Déclara Ardyn, en haussant les épaules, tout en s'approchant doucement. »
Son sourire presque effrayant s'élargit, en contemplant la petite forme fermement tenue par une mère sur la défensive.
« — Stella Nox Fleuret, c'est bien ça ? Glissa-t-il.
— Les ''rumeurs'' circulent vite, apparemment. C'est bien le prénom de ma fille.
— Quelle heureuse nouvelle !
— Maintenant, je suppose qu'il n'y a plus rien à dire ? Tu peux partir, Ardyn.
— C'est un accueil encore plus glacial que je ne le pensais. Sourit-il. Mais de toute façon, je ne comptais pas m'éterniser à Tenebrae, même si cet endroit est ravissant. »
Effectivement, Ardyn tint parole. Quelques secondes plus tard, et quelques regards désapprobateurs lancés par Sylva, le Chancelier rebroussa chemin, fermant derrière lui la grande porte d'entrée. Une fois seule, la mère serra sa jeune fille dans ses bras, le visage marqué par une émotion de plus en plus importante.
« — Je suis désolée, Stella. J'aimerais t'offrir une vie meilleure … »
Le nourrisson l'observa avec de grands yeux, sans comprendre. Comment le pourrait-elle ? Le destin en marche dictait déjà tant de vies. Sylva soupira doucement, en lui caressant doucement la tête.
Un éclair fendit les cieux. Et la pluie ne semblait vouloir cesser. Comme annonciatrice de mauvais présage.
« C'est une fantaisie basée sur la réalité»
[Yoko Shimomura — FFXV Prelude]
Bien des années plus tard …
L'autre grand astre illuminant la galaxie, le soleil, brillait à son zénith sur le continent du Lucis. Les longues routes rurales, baignées d'une lueur chaleureuse. Aux alentours, nombre d'animaux plus ou moins exotiques faisaient vivre le cycle même de la vie, dans des contrées sauvages et verdoyantes. C'est au bord de ces terres sauvages qu'un bolide roulait à vive allure, sur ces routes plus ou moins désertées par les usagers. Une splendide voiture marquée par le noir, la Regalia, voiture personnelle et préférée du roi Regis en personne.
« — Aujourd'hui, la météo annonce un temps clair sur de nombreuses régions du Lucis ! C'est le temps idéal pour sortir en famille. »
Les informations données par la radio s'harmonisaient doucement avec le son même du vent, offert par la vitesse avec laquelle le véhicule fusait sur la route, en ce temps paradisiaque.
« — On nous annonce toutefois quelques intempéries près de Galdina, ce n'est donc pas le moment d'aller à la pêche. »
Le regard porté sur les longues étendues désertes des environs, un jeune homme au teint blanc et à la chevelure ébène quelque peu désordonnée, affichait une mine plutôt neutre. Noctis Lucis Caelum, prenait actuellement la route de la fabuleuse ville d'Insomnia.
« — Mais trêve de mondanités sur la météo. Aujourd'hui, marque surtout l'arrivée de l'ambassade du Niflheim à Insomnia. »
Sur la place passager, aux côtés du conducteur, un homme plus âgé, habillé dans un raffiné costume noir et à la chevelure bien plus courte et simple, croisait les bras, l'air renfrogné. Noctis lui jeta un bref regard. Aucune réaction chez ledit passager. De quoi gêner le principal intéressé, d'ailleurs.
« — C'était vraiment nécessaire de parcourir autant de kilomètres pour revenir dès l'après-midi ? Surtout vu ce qu'il se passe ce soir.
— Ton père nous a confié une tâche simple, pour commencer. Répondit son interlocuteur. C'est tout, il n'y a rien à comprendre de plus. »
Cet homme peu recommandable pour les discussions triviales, était particulièrement réputé sur le Lucis, et même au-delà : Cor Leonis. Un maréchal dont les prouesses guerrières lui ont donné au fur et à mesure du temps, le surnom de « l'Immortel ». Un titre honorifique, auquel il ne semblait toutefois pas prendre particulièrement garde.
« — Les négociations continuent entre le Lucis et le Niflheim continuent pour trouver un terrain d'entente, et mettre enfin un terme à des siècles de guerre. »
Des nouvelles de ce type, Noctis en entendait depuis tout enfant. Pourtant, les batailles n'avaient eu de cesse de continuer, rendant toujours plus improbable un espoir de paix. Pourtant, l'horizon bercé d'espoir continuait de faire rêver d'innombrables personnes. Cette guerre, lancée par le Niflheim bien des siècles auparavant, continuait encore de faire des ravages.
« — Des voix s'élèveraient actuellement à Insomnia pour inciter le roi Regis à poursuivre la bataille malgré tout. Beaucoup estiment en effet qu'un traité de paix irait dans le sens de l'Empire et constituerait une offense majeure à notre continent, qui n'a en rien orchestré les événements tragiques survenues depuis autant d'années. Vous êtes d'accord, Mike ?
— Tout à fait, et je suis de cet avis ! N'oublions pas que notre famille royale a été attaquée il y a de cela près de dix ans, certes, lors d'un voyage diplomatique près de Tenebrae. Ils ont beau prétexter une attaque inattendue de Daemons, je n'en crois pas un mot. Le Niflheim n'est pas digne de confiance, et il ne le sera plus jamais si vous voulez mon avis. Sa Majesté ne doit pas se laisser avoir !
— Eh bien, espérons que la réunion prévue ce soir à Insomnia puisse déboucher sur une belle fin pour chacun d'entre nous ! »
Un nouveau coup d'œil lancé par le plus jeune des deux individus à celui qui l'accompagnait. Mais toujours aucune réaction : Cor continuait de regarder l'horizon, sans laisser paraître un seul élément sur ses pensées les plus profondes. Noctis finit par se résigner, et lui-même commençait à trouver les informations données par la radio répétitives.
« — T'en penses quoi de ce traité de paix ?
— Nous n'y sommes pas encore, Prince Noctis. Rétorqua lentement le maréchal, sans cligner des yeux. Nous en reparlerons le moment venu.
— J'en doute, que nous en reparlerons. Déplora légèrement son cadet, sans se tourner.
— Tu en reparleras avec quelqu'un d'autre. Quand nous arriverons à Insomnia, par exemple. »
Un soupir, devant tant de communication. Mais peu importe, au final. Cor Leonis n'avait, d'aussi loin que le Prince puisse s'en souvenir, été particulièrement loquace. Dans le but d'arriver simplement plus vite au cœur de cette ville impressionnante, Noctis appuya bien vite sur l'accélérateur.
Pour atteindre leur destination, les kilomètres avalés devenaient de plus en plus importants. Et le temps filait, à la même allure. Les secondes se perdaient dans de longues minutes, elles-mêmes dans des heures. À tel point que le ciel bleuté changeait, sous l'effet des mouvements solaires.
Le paysage changeait progressivement, au fur et à mesure que la plus grande ville de la région commençait à être visible. Les impressionnants buildings, hauts de plusieurs centaines de mètres, remplaçaient progressivement les arbres multiples, qui les avaient accompagnés sur les routes jusqu'à présent. Un changement bienvenu pour le jeune Prince, lassé par tant de monotonie sur le paysage.
Au cœur de la capitale, déjà, les différents protagonistes prenaient doucement place.
[Yoko Shimomura — The Niflheim Empire]
Très haut dans les nuages, un immense vaisseau approchait de la magnifique ville, fierté du Lucis tout entier. Réputés pour leurs grandes avancées technologiques, les troupes du Niflheim exhibaient avec une fierté presque ostentatoire, leurs dernières trouvailles. Cette impressionnante machine de guerre disposait en son sein de nombreux canons, capables de ravager en un rien de temps cette cité bénie. Mais pour l'heure, tous les canons étaient rangés, laissant avec eux tout leur aspect menaçant.
À l'intérieur de cette véritable forteresse volante, une jeune femme à la longue chevelure oscillant entre le blond et le châtain, restait assise sur une chaise, à contempler le plafond, silencieusement. Vêtue d'une longue et élégante robe blanche, elle ne montrait toutefois qu'un enthousiasme modéré quant à l'expédition diplomatique menée sur les terres du Lucis. L'ombre d'une personne vint la déranger au cours de ses déblatérations internes.
« — Eh bien, Dame Stella ! Nous vous cherchions partout.
— Puisque mon frère sait pertinemment où je me trouve, je suppose que c'est une exagération de votre part, Chancelier.
— Inutile de vous montrer si tendue, très chère. Nous allons aujourd'hui accomplir un acte qui permettra au Lucis et au Niflheim de tourner le dos à la guerre, n'êtes-vous pas heureuse ? »
La belle préféra simplement hocher la tête, pour acquiescer sans grande conviction. Ardyn Izunia affichait un sourire plutôt narquois et joueur, comme à son habitude. Difficile de déceler les pensées inhérentes chez cet homme, objectif que Stella avait déjà abandonné depuis fort longtemps.
« — Quel dommage que Dame Lunafreya ne soit pas disponible aujourd'hui.
— En tant qu'Oracle, elle a beaucoup de travail. Déclara Stella, en fermant doucement les paupières.
— Je n'en doute pas. Regardez plutôt, nous approchons d'Insomnia. Quelle superbe ville. »
Au crépuscule, plus encore que durant la journée, la très belle Insomnia offrait un visage inégalé dans le Lucis. Les nombreux jeux de lumière offraient un caractère presque sacré à cet endroit, une impression encore renforcée de nuit. Stella resta silencieuse, en phase de contemplation. Bien vite, elle fut laissée seule, Ardyn décidant de rejoindre une autre pièce du vaisseau. Une pièce dans laquelle siégeait un vieil homme, au sourire satisfait sur le visage. Vêtu d'une longue tenue blanche et ornée de multiples motifs dorés, l'intéressé passa doucement une main dans sa barbe immaculée et naissante.
« — Mon Empereur, nous allons bientôt atterrir. »
Un autre homme, se tenait dans son dos. Le visage renfrogné, la longue chevelure grisée tombant vers l'arrière.
« — Oh, Ravus. Contemple plutôt cette superbe cité. »
Ravus Nox Fleuret avait désormais bien grandi. Il dégageait une prestance certaine, derrière son long manteau blanc, parsemé de quelques bandelettes noires sur les côtés et à la commissure des deux parties du vêtement. Il ne répondit rien, gardant la même expression faciale qu'à son arrivée.
« — Si Insomnia faisait partie du Niflheim, elle serait assurément le joyau de notre Empire. Allons donc voir le roi Regis. »
Bien plus bas, dans la Citadelle d'Insomnia,une certaine tension régnait dans l'atmosphère. Assis sur son trône, le roi Regis patientait. Au milieu d'une salle bien spacieuse, ornée de toutes sortes d'objets rappelant la puissance du royaume, il ne dégageait pourtant pas une réelle sérénité. Pire encore, le monarque paraissait tendu.
« — Mon roi, la flotte du Niflheim est arrivée. L'Empereur Iedolas va bientôt descendre, et il va falloir l'accueillir.
— Merci, Clarus. Je viens immédiatement. »
Face au roi, un fidèle. Clarus Amicitia. Vieil ami de Regis, il se drapait dans une longue cape blanche, qui enveloppait une belle armure, signe de richesse évidente. Le guerrier hocha positivement la tête, avant de s'éclipser, par la grande entrée principale. Son souverain ne tarda pas à lui emboiter le pas.
Aujourd'hui, le Niflheim et le Lucis cherchait un dernier terrain d'entente pour éviter de nouveaux conflits … mais son intuition lui donnait déjà la forte impression que cette rencontre se placerait sous le signe du destin.
« — Que les dieux nous protègent. Murmura-t-il, en se redressant. »
À suivre …
