FINAL FANTASY — VERSUS XV
Fiche personnage : Ifrit
Caractère : Dieu réputé pour son pouvoir de destruction.
Aime : Inconnu.
N'aime pas : Inconnu.
Style de combat : Ifrit commande aux flammes.
[Yoko Shimomura — The Niflheim Empire]
« — Quelle désagréable sensation, n'est-ce pas, roi du Lucis ? Sentir que tous les efforts fournis n'aboutissent à rien du tout. Je comprends. J'ai moi-même vécu bien des choses similaires. »
Iedolas Aldercapt savourait le moment. Certes, l'Hydréenne n'avait pas été « tuée » par l'Empire, mais le rendez-vous était déjà pris à plus tard. Régis, lui, leva simplement les yeux. D'autres vaisseaux approchaient encore ? Alors Iedolas n'avait pas mobilisé toutes ses troupes pour le combat contre Léviathan ? Des soldats du Niflheim apparurent effectivement, quelques secondes plus tard, pour sécuriser les environs.
« — Vos troupes ont admirablement permis à la population d'Altissia de s'en sortir, je vous en félicite. Vous gagnez sur ce point.
— Que … voulez-vous … en réalité … ?
— Hmpf. Il semblerait que les paroles prononcées plus tôt ne soient toujours pas rentrées dans vos oreilles : un monde sans dieux, voilà ce que je désire. Et j'éliminerai tous ceux qui s'opposent à moi, dans ce but. À commencer par vous. »
Tandis que Régis maudissait encore cet être abject, Ardyn Izunia se déroba quelque peu, pour venir aux côtés de la Princesse de Tenebrae. Allongée faiblement sur le sol, Lunafreya leva son regard vers cet homme si singulier.
« — Voyons, ce n'est pas une posture digne d'une Princesse. Murmura-t-il, en s'accroupissant à côté d'elle. »
Devant le manque de réaction suscité chez son interlocutrice, Ardyn arqua simplement un sourcil, avant de lui lever doucement le menton.
« — C'est un regard bien fougueux, qui se cache derrière ces yeux. Sourit-il de plus belle. Mais dites-moi, Dame Lunafreya … que cachez-vous ici … ? »
Forçant la jeune femme à ouvrir la paume d'une main bien refroidie, Ardyn élargit doucement son regard.
« — Je vois … voici donc un objet bien intéressant. »
L'anneau des Lucii. Lunafreya ne comprenait pas exactement pour quelle raison, mais la lueur de malveillance qu'elle percevait chez cet homme changea alors doucement. Quelque chose d'autre brillait désormais derrière ces pupilles perfides. Le léger sourire étirant ses lèvres, en revanche, ne l'étonna aucunement. Il s'en empara, à la seconde suivante.
« — Ardyn. Tonna alors la voix de l'Empereur.
— Votre Majesté ? Rétorqua l'intéressé, en se redressant.
— Je t'ai déjà dit qu'il fallait la laisser vivre. J'espère que tu ne l'as pas oublié ?
— Ne vous en faites pas. Je ne suis pas aussi négligeant que mon style vestimentaire pourrait le suggérer.
— Bien. Sourit de plus belle Iedolas. Débarrassons-nous donc des personnes inutiles, et repartons pour Zegnautus.
— Que faisons-nous d'eux ?
— Emmenons Dame Lunafreya. Murmura Iedolas. Les autres peuvent mourir. »
Le Chancelier haussa négligemment les épaules, dans son style habituel. Doucement, il s'approcha de la Princesse quasiment inerte, avant de la soulever. D'un signe de tête, il intima aux soldats, qui descendaient continuellement dans les environs, de la récupérer.
« — Arrêtez …
— Les suppliques d'un vieil homme aux portes de la mort ne changeront pas vos destins. Déclara Iedolas, en se dirigeant vers son vaisseau, en compagnie d'Ardyn et de ses sbires.
— STOP ! »
Les plus hauts gradés du Niflheim se stoppèrent effectivement. Dans leur direction, fusait actuellement un homme à l'allure particulièrement furieuse : Ravus Nox Fleuret.
Chapitre 20 : Le rêve volé
« — Ravus … arrête … »
Il refusait.
Refusait de voir sous ses yeux, se dérouler ces tragédies qui secouaient sa famille depuis maintenant autant d'années. Soulevant son épée, Ravus enjamba les derniers mètres le séparant de toute cette horde d'ennemis.
« — Oh. Soupira Ardyn. Il semble que le Grand Commandant ne soit pas très satisfait de la tournure des événements. »
Un coup d'épée, parsemé d'éclats pourpres. Les soldats Magitek qui dressèrent alors une barrière entre leurs chefs et cet assaillant, furent bien secoués, projetés à droite et à gauche.
« — Ne posez pas un doigt sur elle ! Souffla-t-il, pris par un élan furieux.
— Hum. Désolant. Murmura Iedolas, en reprenant sa route. Fais donc ce que tu désires de lui, Ardyn. Il ne m'est plus d'aucune utilité.
— Comme vous voulez. »
De nouveau, résonnèrent le son des tirs. Les soldats Magitek engagés ne se firent pas prier pour chercher à l'abattre. Mais le robuste guerrier avança avec rapidité, et découpa au passage sans problème un certain nombre d'entre eux. Ardyn bougea in-extremis pour ne pas être touché par l'une des balles, d'ailleurs.
« — Je te trouve déplacé de nous attaquer. Déclara-t-il, en maintenant son chapeau sur la tête. On aurait très bien pu la laisser mourir de ses blessures.
— Tu seras le premier à mourir, Ardyn ! »
S'étant efficacement frayé un chemin jusqu'à lui, Ravus empoigna solidement sa lame pour frapper. Ardyn réussit à s'en sortir, en esquivant avec dextérité le coup de son adversaire du jour.
« — Tu es un homme bien instable. Murmura le Chancelier, en esquissant un fin sourire. Es-tu bien certain de tes actions ?
— Je vais te massacrer ! »
La lueur de folie naissante derrière ses prunelles comblait son opposant d'une certaine joie. Ardyn fit apparaître une épée et s'en servit pour parer un coup puissant du natif de Tenebrae, quand bien même celui-ci s'avéra être particulièrement puissant.
« — Tu ne vois donc plus les choses clairement, Ravus Nox Fleuret. C'est dommage, mais tu es encore plus prisonnier que ne l'est ta sœur. »
Loin de s'en satisfaire, Ravus exerça une pression plus grande encore. Et voilà Ardyn repoussé à l'arrière, sans perdre cet insolent et insupportable sourire.
« — Je crois que l'on pourra trouver un petit terrain d'amusement, finalement. Murmura-t-il, tête légèrement baissée. »
Ardyn répliqua assez rapidement, sous les yeux quelque peu surpris du Nox Fleuret : une nuée de lames rougeoyantes s'abattit, droit dans sa direction. Habilement, l'homme au long manteau de cuir blanc réussit à en bloquer un certain nombre, tout en filant sur le côté gauche. Et il ne fallut alors que quelques secondes pour qu'il n'arrive vers son ennemi.
Malheureusement pour lui, son sabre se planta simplement dans le sol détrempé.
« — Tu ne te débrouilles pas trop mal. Tu mérites ton titre de Grand Commandant, si l'on se fie à tes capacités au combat. »
De nouvelles lames.
Serrant les dents, Ravus fila de l'autre côté. Cette fois-ci, il sentait clairement une douleur sur sa jambe gauche. Mais pas de quoi faire vaciller sa détermination. Ardyn disparut toutefois encore à une vitesse impressionnante, pour se retrouver dans le dos de son adversaire. Pivotant sur lui-même, l'intéressé adressa un nouveau coup d'épée puissant, qui secoua de nouveau l'air environnant.
« — Mais, malheureusement pour toi, tu n'es pas à la hauteur. »
Un coup échangé entre les deux hommes, déboucha sur un statuquo. Tout du moins, en apparence. Déjà sérieusement mis à contribution, les nerfs du Nox Fleuret semblaient être sur le point d'exploser.
[Yoko Shimomura — The Aggressors]
« — Dis-moi, Ravus, veux-tu que ta sœur souffre davantage ?
— Quoi ?!
— D'un claquement de doigt, je peux ordonner une petite séance de torture. Qui sait si elle en ressortira vivante.
— Tu n'oserais …
— Oh, tu souhaites tester ? »
Un simple regard, suivi d'un geste de la tête. Il suffit pourtant, pour placer Lunafreya dans une situation plus qu'inconfortable les soldats du Niflheim placèrent lames et canons proches de sa gorge, sous l'œil alarmé de son frère.
« — La question est alors : qu'est-ce qui se produira avant ? Ta lame, me saccageant, ou les hurlements de détresse de ta chère sœur ? »
L'art de manier les paroles aussi bien que les lames. Au vu des yeux hésitants qu'Ardyn voyait chez Ravus, il pouvait affirmer sans grande crainte, que ce round était dans sa poche. Le sourire, plus cruel qu'espiègle, se dessinait alors plus nettement sur ses lèvres. Le Nox Fleuret serra avec une intensité presque sauvage, son sabre. Mais pourtant, le voilà complètement désarmé. Désarmé face à ses priorités, manipulées d'une main de maître par cet homme détestable.
« — Qu'est-ce que tu veux ?!
— Premièrement, arrête donc de me mettre en danger avec ceci. Je tremble de peur, là. Alors, baisse ta lame et …
— NOCT ! »
Interrompus, les deux belligérants constatèrent l'arrivée de nouveaux protagonistes : Ignis Scientia et Gladiolus Amicitia. Évidemment.
Ardyn leur lança un bref regard, mimant la lassitude. Les deux Lucisiens ne mirent pas bien longtemps à comprendre la gravité de la situation. Un très bref regard échangé entre eux suffit, avant qu'ils ne se lancent à l'assaut.
« — Oh et tiens. Épreuve pratique : repousse-moi ces deux hommes. Pour me laisser le temps de partir tranquillement. »
Un regard noir, pour seule réponse.
« — Tu perds du temps. Et je n'aime pas particulièrement. Peut-être que Dame Lunafreya ne va pas apprécier non plus. »
Serrant les dents, Ravus s'élança alors de l'autre côté, barrant directement la route à Gladio et Ignis, qui cherchaient à rejoindre non seulement Noctis, mais également le roi Régis.
« — Qu'est-ce que tu fous ?! Grommela Gladio.
— À ton avis ?! »
Les deux lames entrèrent en collision. Un contact qui ne tourna toutefois pas à l'avantage du dernier venu, lequel reculait dangereusement. Ignis fusa directement sur son flanc, non pas pour l'attaquer, mais pour rejoindre le lieu où reposaient les deux personnes les plus importantes du Lucis. Ravus accentua alors sa pression, pour repousser Gladio, avant de foncer à la poursuite du second.
« — Arrête !
— Je n'ai pas le choix ! »
D'une roulade efficace sur le côté, Ignis réussit à s'en sortir. L'épée puissante de son assaillant provoqua de lourds tremblements dans le secteur, mais sans réussir à atteindre sa cible. Devant un tel péril, le jeune homme sortit ses dagues et contre-attaqua du mieux : Ravus stoppa efficacement cet assaut rapide, et propulsa son adversaire à plusieurs mètres de distance, non loin de son coéquipier.
Assez rapidement, les deux partenaires se redressèrent. Mais les prémices de cette bataille ne furent alors qu'interrompus, par le son du rire sardonique d'Ardyn. En compagnie des autres troupes du Niflheim, dont l'Empereur en personne, le Chancelier applaudit, au fur et à mesure que la flotte décollait dans les cieux.
« — Vous êtes plutôt distrayants. Déclara-t-il. Je suppose que vous le savez déjà, n'est-ce pas ? On se reverra. Fais donc ce que tu souhaites d'eux, Ravus. Tu sais ? Ceux qui ont causé la perte de Tenebrae. »
Flottant haut dans les cieux assombris d'une Cité jadis fleurissante de vie, les troupes du Niflheim disparurent progressivement derrière ces nuages sombres, presque annonciateurs d'un mauvais présage.
La chevelure blanche encore trempée, Ravus Nox Fleuret bouillonnait pourtant d'une rage à peine dissimulée. Encore une fois. Encore une fois il voyait ses êtres aimés enlevés sous ses yeux. Tandis qu'Ignis et Gladio se hâtaient à rejoindre les représentants du Lucis, le Grand Commandant ne pouvait que rester planté ici, avec ses regrets.
« — Lunafreya … »
Entre les griffes d'un Niflheim complètement décomplexé, qui sait ce qu'il pouvait advenir d'elle ? La plus jeune des Nox Fleuret commencerait sûrement sa descente en Enfer. Pour connaître un supplice sûrement pire que la mort elle-même.
Lentement, le Commandant tourna un regard teinté d'une folie qu'il espérait presque passagère, là où se trouvaient les Lucisiens.
« — Votre Majesté ! Comment est-ce que vous vous sentez ?
— Noct ! Réveille-toi ! »
Il approcha, d'un pas lent. De dos, ses deux ennemis ne verraient pas le coup. Parce que oui, si son monde, si son existence entière paraissait si sombre … c'était à cause de lui : Régis Lucis Caelum, l'homme qui avait abandonné toute la maison Nox Fleuret, une dizaine d'années auparavant.
« — C'est à cause de vous … Maugréa-t-il. »
[Yoko Shimomura — A Retainer's Resolve]
Alerté, Ignis —alors au chevet de Noctis— se retourna. Il aperçut, presque hébété, son ancien ennemi lever son sabre et l'abaissa violemment. Aussi vite que possible, le jeune garde royal fonça, en plaçant deux dagues glaciales en opposition.
« —Ravus ! Arrête cette folie !
— C'est à cause de lui ! Ma famille n'a jamais eu d'avenir ! »
Également placé sur le qui-vive, Gladio se retourna et partit immédiatement prêter mainforte à son coéquipier. Ensemble, les deux partenaires parvinrent à repousser l'assaut du natif de Tenebrae. Dans leur dos, Régis plissa faiblement les yeux. Il se souvenait effectivement d'un jeune garçon, dont la rancœur tenace pouvait alors facilement s'expliquer. Difficile de lui en vouloir, d'ailleurs. Il vit ces jeunes gens combattre.
Un combat insensé. Entre deux camps qui n'auraient jamais dû être opposés. Il voyait cet avenir déchiré. Ce passé meurtri. Et ainsi, le vieux roi sentit encore davantage le poids de la culpabilité sur ses épaules flétries. Les lames se croisèrent encore, quelques mètres devant. Quelques échanges permirent de bien comprendre à quel point Ravus perdait la tête.
« — Arrête de faire le con ! S'esclaffa Gladio. Tu crois que ça va régler quelque chose, là ?!
— Silence ! Vous êtes tous des assassins !
— Dame Lunafreya n'est pas morte ! On peut la sauver !
— Nous sommes déjà tous morts ! »
Les éclairs pourpres foudroyèrent les environs, repoussant alors sérieusement les deux Lucisiens sur les flancs. Bien vite, ils se redressèrent, pour charger Ravus et protéger leur roi. Ignis fut le premier à arriver sur place, et frappa en direction des jambes. Son opposant réussit à éviter les coups, et frappa d'un violent coup de pied sur son flanc droit, l'expédiant ainsi au sol.
Gladio ne tarda toutefois pas à faire irruption. Un coup de sa large lame, mais toujours insuffisant pour atteindre l'ennemi. L'épée de Ravus semblait particulièrement résistante, suffisamment en tout cas pour stopper celle de son ennemi, puis de le forcer à reculer.
« — Mes parents sont morts à cause du Lucis ! »
Dans un fracas violent, le « Bouclier du Roi », fut sérieusement secoué. Chutant lourdement au sol, Gladio chercha à se redresser aussitôt, mais le pied de son opposant heurta violemment sa tête, le propulsant encore plus loin.
« — Et ce jour-là, Tenebrae a été condamnée à mort ! »
Reprenant sa marche, l'aîné des Nox Fleuret fut stoppé, par Ignis. L'intéressé l'attrapa dans son dos, dans le but de l'entraver suffisamment longtemps pour lui faire entendre raison.
« — Le Lucis est coupable ?! Tu n'oublierais pas rapidement les meurtriers eux-mêmes ?! Tu connais la vérité, Ravus ! »
Un coup de coude, et Ignis lâcha prise. Il parvint toutefois à éviter avec agilité le sabre du Commandant, qui avait frappé en se retournant. Cependant, lorsqu'il chercha à répliquer, le jeune homme fut encore sérieusement secoué, le genou de Ravus s'encastrant directement dans son ventre, pour le clouer au sol, quelques mètres plus loin. Ceci fait, le voilà enfin face à sa cible. Secoués, les deux Lucisiens ne parvenaient plus à se redresser convenablement, et ne pouvaient alors plus que porter un œil épuisé à la situation. Ravus se trouvait maintenant juste face au roi, qui lui adressait un regard presque compatissant.
[Yoko Shimomura — Somnus (Instrumental)]
« — Je … comprends ta colère … Ravus. Murmura-t-il faiblement. Elle est légitime … et si ça peut te soulager de ces années de peine … ne serait-ce qu'un petit peu … alors fais-le.
— Quoi … ? »
Une vague d'incompréhension, dans le regard du plus jeune.
« — Tue-moi. Souffla-t-il. Je n'ai plus … beaucoup de temps, de toute façon …
— Tu penses t'en sortir si facilement, encore ? En fuyant une fois de plus ?!
— Je n'ai pas fui … mes responsabilités. J'ai toujours essayé … de faire au mieux. Cela dit … j'ai commis des erreurs … des erreurs irréparables. Par ma faute … ton peuple a beaucoup souffert … vous avez beaucoup souffert. Alors … ce n'est pas de fuir, dont je te parle maintenant … si chaque coup d'épée que tu peux me porter, pouvait me laver ne serait-ce que d'un seul péché … alors vas-y … n'hésite pas … »
Son interlocuteur serra les dents. S'il se laissait complètement aller aux pulsions meurtrières de son être, alors Régis Lucis Caelum aurait déjà fait le voyage vers l'Autre Monde. Quelques flashes lui revinrent en mémoire.
Il vit de nouveau Tenebrae.
Il vit de nouveau ses parents.
Il vit de nouveau ses sœurs.
Et il se vit, de nouveau, lui-même.
Il s'imaginait encore une existence paisible, sans l'horreur de la guerre. Il s'imaginait une vie dans laquelle jamais le Lucis n'aurait mis un pied, dans leur demeure frappée par la quiétude. Et il y toucha. À cet avenir aussi parfait que fantasmé.
« — Cependant … sache une chose. Je n'ai jamais … cessé … d'essayer … de vous rendre ce que je vous ai fait perdre. »
Tête baissée, Ravus souleva son épée.
Un monde sans toutes ces horreurs …
Voilà à quoi ressemblerait le bonheur. Une famille heureuse, entourée par un peuple vertueux et noble. Voilà le rêve de Tenebrae. Voilà le rêve volé. Un rêve perdu avant même de pouvoir être partagé.
« — Même si j'essaie … même si je voudrais le faire … Souffla le natif de Tenebrae. Je ne peux pas vous pardonner ! Je ne peux pardonner à aucun d'entre vous ! »
Sa rage, palpable, rendait ses actions confuses. Même sa respiration paraissait saccadée.
« — Tu as le droit … de réclamer Justice … »
Dans son dos, Ignis et Gladio se levèrent de nouveau. Ils approchaient, le plus rapidement possible, pour essayer d'empêcher l'irréparable.
« — Ne fais pas ça ! S'époumona le premier.
— Arrête ! Fit le second. Tu ne seras qu'un meurtrier si tu le fais !
— Alors qu'il en soit ainsi ! Tenebrae sera vengée ! Le Niflheim sera le prochain !
— NON ! »
Mais le sabre s'abattit. Et les yeux des deux camarades s'élargirent complètement. Le natif de Tenebrae n'avait pas retenu son coup.
L'espace d'un instant, tout semblait suspendu. L'épée du Commandant venait de se planter.
Juste à côté, Noctis Lucis Caelum ouvrit faiblement les paupières. La seule vision qui s'offrait alors à son regard, portait la marque d'un rouge aussi lugubre que profond. Une couleur symbole d'un désespoir bien grand.
Une couleur désormais maculée sur la lame de Ravus Nox Fleuret.
Cette même lame qui avait servi à transpercer le roi du Lucis en plein cœur.
Juste sous les yeux du fils qu'il venait de sauver. Des yeux qui brillaient d'une lueur presque malsaine, à cet instant précis.
À suivre …
