Commentaire de l'auteur : Bonne lecture pour ce dernier chapitre de l'année !

FINAL FANTASY — VERSUS XV

Fiche des lieux : Lucis

Vaste continent en majorité rural, dans lequel d'immenses contrées sauvages bordent de grandes villes.

« — Mouais … donc cet enfoiré d'Iedolas a vraiment tout préparé. »

Le bateau menant à Galdina, déjà bien engagé sur la mer, permettait de rafraîchir quelque peu l'ambiance. Et quitter la mystique mais bien terne île d'Angelgard ne déplaisait pas au groupe. Accoudé sur le rebord du navire, Noctis se trouvait éternellement en compagnie de ses frères d'armes. Ignis venait justement de lui conter les dernières nouvelles, au sujet de la tirade d'Iedolas concernant l'avenir du monde.

« — En fait, on va commencer à devenir les méchants si ça continue. Soupira le Prince.

— Iedolas souhaite désolidariser le Lucis de sa couronne. S'il y parvient, nous serons en effet des ennemis potentiels de notre propre peuple. Répondit calmement son camarade à lunettes.

— Des ennemis même des humains, renchérit Gladio, en portant son regard sur les vagues. D'après mon père, les rescapés d'Altissia qu'on a sauvé ont en plus été éliminés, plus loin sur la mer. Ces connards ont déjà tout prévu. Jusqu'au moindre détail.

— Oui, mais nous avons encore des soutiens. »

Ignis aimait penser de la sorte. Il aimait croire en une bonne étoile, qui leur permettrait d'avancer, quelle que soit les difficultés rencontrées. Même si cette vision naïve du destin lui paraissait illusoire, se bercer dedans permettait à son cœur de gagner en quiétude. Et parfois, cette sensation s'avérait plus que bénéfique.

« — Noct … comment ça va, toi … ? »

Une question qui restait toujours sur toutes les lèvres. Prompto fut celui qui finit par l'extérioriser, d'une voix plus qu'hésitante.

Son camarade ne répondit pas dans l'immédiat, en préférant porter son regard sur l'eau s'étendant à perte de vue. Le jeune Prince finit par soupirer.

« — J'en sais rien. Lâcha-t-il. J'ai toujours envie de massacrer le Niflheim. Et Ravus. »

Le dernier nom alourdit l'atmosphère. Là encore, difficile de ne pas comprendre Noctis. Qui ne rêverait pas d'éliminer l'assassin de son père ?

« — Noct … Commença Ignis. Tu …

— Je sais. Souffla le Prince. C'est pas une raison pour pourrir la vie des gens autour de moi. Et … je sais … qu'au final, ça ne servira à rien. Une histoire de vengeance, ce n'est pas pour moi.

— Noct … tu ne dois pas tout prendre sur toi. S'inquiéta vivement Ignis.

— Vous savez … pendant que j'étais inconscient, j'ai fait un rêve bizarre. Et c'est quelque chose que j'ai aussi déjà ressenti à Altissia.

— Tu veux parler de ton cauchemar ? Marmonna Gladio, en arquant un sourcil.

— Ouais. J'ai vu … des choses que je ne veux pas voir. J'ai vu un monde … vraiment pas fait pour moi. Et il y avait cette femme. Toute voilée, qui avançait vers moi.

— C'est effrayant ça. S'enquit Prompto, en grimaçant quelque peu.

— Ouais. Et donc … je ne sais pas ce que je ferai dans le futur. Mais je crois … que tout seul, ça ne le fera pas. Alors désolé. J'ai été égoïste. »

Dans les cieux à peine éclairés par l'aube, Noctis y perdit son regard.

« — Concentrons-nous sur le Niflheim à éliminer. Murmura-t-il. Luna est aussi en danger. Je peux pas l'abandonner entre leurs mains bêtement.

— Content de te voir grandir, Noct ! »

La main rugueuse de Gladio vint frapper son épaule. Un peu trop fort d'ailleurs, vu la grimace tirée par l'intéressé.

« — Laisse-moi, c'est bon. Marmonna le jeune homme, en grimaçant légèrement. »

Prompto, lui, sourit. Un grand soulagement s'emparait de son être tout entier, le jeune homme espérant avec la plus pure sincérité que le puissant lien unissant les quatre membres de cet explosif quatuor, tiendrait en dépit de tous les obstacles et pièges, réservés par cet avenir plus qu'incertain.

Chapitre 24 : Désunion

Le soleil brillait désormais assez haut, dans le ciel. De quoi redonner un peu de baume au cœur, du moins pour certains individus seulement. D'autres continuaient de broyer du noir, depuis la nuit passée. Pour Stella Nox Fleuret, il fallait dire que le trajet avait été perçu comme un long calvaire, en dépit de la gentillesse de l'équipage, la jeune femme ne pouvait que ressasser dans son esprit, les événements de la veille. Entre l'assassinat du vénérable roi du Lucis perpétré par la main de son propre frère, la disparition de ce dernier ainsi que la capture de sa sœur … voilà bien des informations qui s'agglutinaient, sans offrir une consistance suffisante.

« — Nous y sommes enfin. »

Galdina. Un beau quai, animé par la vie. Talcott Hester invita la prestigieuse passagère à descendre, sous bonne compagnie d'ailleurs, puisque les troupes du Lucis continuaient évidemment à l'accompagner. Cela dit, la Princesse et ses compagnons de voyage notèrent bien quelque chose de particulier.

Les regards portés par les différentes personnes.

Les murmures échangés par ces mêmes individus.

« — De toute évidence, marmonna Jared, ces hommes sont au courant pour les événements survenus à Altissia. Il ne vaut mieux pas rester trop longtemps et nous hâter vers la capitale.

— Vous êtes certain que c'est une bonne idée de partir de cette façon ? Nous passerions presque pour des voleurs. Répondit Stella, quelque peu anxieuse.

— Certes, mais notre mission est de rejoindre les Lames Royales pour maintenir Insomnia sous le contrôle du Lucis. Tel est l'ordre donné par le Maréchal Leonis.

— Je vois.

— Et vous ? Que comptez-vous faire ?

— À vrai dire, je suis encore un peu hésitante. Soupira la belle blonde, en baissant la tête. J'aimerais vous aider … mais je veux surtout retrouver mon frère, avant qu'il ne commette une autre erreur.

— … Je comprends.

— Et je doute qu'il soit en partance pour Insomnia. Je dirai qu'il devrait être resté près des côtes Lucisiennes … a-t-on des traces du bateau qu'il a volé ?

— Non, je suis désolé … disons que ça n'a pas été notre tâche première, malheureusement. »

Son interlocutrice hocha simplement la tête, en affichant un faible sourire.

« — Dans ce cas-là, je vais me ressourcer un petit peu ici, et je repartirai pour le Niflheim quand je serai prête. J'espère que vous réussirez. Nous nous retrouverons plus tard. »

Le vieil homme acquiesça, tout simplement. Quelques secondes plus tard, Talcott vint lui apporter le sac, contenant quelques provisions supplémentaires et conférées par les troupes du Lucis. Le jeune homme lui tendit, encore un petit peu hésitant.

« — Vous êtes sûre de vouloir voyager seule ? Ce n'est … peut-être p-pas digne d'une Princesse, après tout.

— C'est gentil, mais je vais m'en sortir. Mon titre ne veut plus dire grand-chose.

— Je comprends. Faites attention, Dame Stella. »

Sac sur le dos, la sœur de l'Oracle hocha simplement la tête, avant de filer, dans la direction opposée des anciennes troupes de Régis. Talcott resta un moment, à l'observer de loin, avant que son grand-père ne vienne dans son dos, pour lui tapoter la tête.

« — Dame Stella est courageuse, elle s'en sortira.

— J'espère …

— Hé, ne développe pas des sentiments trop forts pour elle, tu n'as aucune chance !

— T'es pas supposé me dire ça, franchement.

— Hmpf. Allons-y, Insomnia nous attend. »

Capitale du Lucis — Insomnia.

Du bruit, en plein jour.

Cela pourrait paraître anodin, en particulier dans l'une des villes les plus luxuriantes de toutes. Mais ici, ce son résonnait différemment. Les ruelles bondées commençaient d'ailleurs à entourer la citadelle.

« — On veut des réponses ! »

Ce bruit, annonçait bien des malheurs. Dont l'un, surpassait tous les autres. Et d'assez loin, d'ailleurs. À l'horizon se profilait le spectre de la désunion. Celle qui mettrait le Lucis tout entier en péril. Voilà bien de quoi craindre l'évolution de la situation, devenue progressivement hors de contrôle. Depuis les grands vitraux de la Citadelle, voir cette agitation populaire pouvait rendre nerveux.

« — Le roi est mort ! Qui va nous protéger ?!

— Les Daemons sont de plus en plus nombreux !

— Sommes-nous encore en sécurité ici ?!

— Qui commande Insomnia ?!

— Le Prince Noctis n'a pas les épaules assez larges pour le faire ! »

Oui, beaucoup de bruit. Plus bas, les troupes restantes du Lucis, volontairement laissées par Régis en retrait, au cas où le Niflheim lancerait une attaque de traître, s'attelaient à maintenir un semblant d'ordre. Une tâche bien complexe, compte-tenu d'une situation plus difficile qu'elle ne l'avait jamais été.

« — Sérieusement, c'est du délire. »

Libertus Ostium, homme quelque peu trapu, observait d'un œil plutôt dépité, le peuple demandant des explications. Assis à côté de lui, en sirotant un peu de café, Nyx Ulric ne prit pas réellement la peine de répondre. Comme perdu dans ses pensées, la Lame Royale ne sortit de cet état qu'après l'arrivée d'un autre homme dans la pièce.

« — Écoutez-moi. »

Titus Drautos, leader des Lames Royales. Une personne robuste, dont la rigidité faisait écho à cette apparence. Dans la pièce toute entière, une dizaine d'hommes faisant partie de cette organisation levée par le défunt roi, se positionnèrent convenablement, alignés comme des i, dès l'ordre donné par leur chef.

« — Nous risquons prochainement de recevoir une visite du Niflheim, dans le but de ''s'organiser'' convenablement et permettre une paix durable. Il va falloir faire en sorte de les accueillir convenablement.

— Sérieusement ? Marmonna Nyx, en arquant un sourcil. On parle bien des meurtriers du roi, non ?

— Oui. Sauf qu'on ne peut pas se permettre de mettre en péril l'équilibre d'Insomnia ni du Lucis.

— Et à terme, qu'est-ce qu'on fait ? On les laisse venir et dicter leur loi ?

— Bien sûr que non. Martela Titus, en plissant son regard. Clarus et Cor ont envoyé un message. Il faut que nous préparions le départ du Cristal. »

Une certaine incompréhension, se lisait alors sur bien des visages.

« — Mais … Balbutia légèrement Libertus. Si on fait partir le Cristal, lorsque le Niflheim arrivera … nous risquons de nous faire tuer, pas vrai … ?

— Fort possible. Tonna Titus, en fermant les yeux. C'est la mission confiée par les plus hauts gradés. Tout du moins … c'est ce qu'ils veulent que l'on effectue. »

La façon dont parlait le puissant guerrier Lucisien sonnait quelque peu étrange, aux oreilles de ses subalternes.

« — Maintenant, se pose une question. Murmura-t-il, en faisant des allers-retours devant eux. Qu'est-ce que vous, vous comptez faire ? Suivre ces ordres, même s'ils vous paraissent insensés ? »

[Yoko Shimomura — Kingsglaive Prologue]

Nyx élargit son regard, devant les propositions plus que déviantes de l'homme qui était pourtant supposé mener cette organisation. Le jeune homme sortit de la ligne, sans dire un mot, pour soutenir un regard presque défiant envers son supérieur.

« — Qu'est-ce que tu fais, Ulric ?

— Qu'est-ce que vous faites, chef ? Marmonna-t-il. Vous êtes sérieusement en train de nous demander de faire une mutinerie contre la couronne ?

— La couronne n'est portée par personne, pour l'instant. Siffla son interlocuteur.

— Ça ne change rien. On s'est engagés en faveur du Lucis, pas du Niflheim.

— Réfléchissez-y bien, d'ailleurs. Reprit d'une voix plus dure, le leader. Combien d'entre nous sont-ils nés sur les terres dominées actuellement par le Niflheim, et qui appartenaient auparavant au Lucis ? »

Un silence. Quelques regards échangés entre les différents hommes. Symbole de la désunion même présente, quelques mètres plus bas, au sein de la population elle-même.

« — Nous appartenons tous à des terres qui ne sont plus au Lucis. Si vous espérez les revoir un jour, ce ne sera pas en défendant ce Cristal. Je me suis engagé auprès du roi Régis dans le but de récupérer ces terres et retrouver les miens. Qu'a-t-on fait durant toutes ces années ? Rien du tout. On recule, encore et encore. Jusqu'aux portes même de notre ville.

— Si on leur livre le Cristal, ce sera foutu. Déclara Nyx, en serrant légèrement les poings.

— C'est déjà fini, Ulric. Répliqua son supérieur, d'un ton sévère. Maintenant, il faut voir comment vous voulez recommencer. Si on suit le plan du Lucis, on meurt tous, ici. Et on provoque sûrement une guerre civile qui tuera la moitié de la population. Et si on négocie avec le Niflheim, on reste en vie, on calme la population et on peut même éventuellement retourner ''chez nous''. Maintenant, si vous ne pouvez pas accepter pareille chose, rien ne vous oblige à rester. Vous avez le choix.

— Vous appelez ça un choix. Siffla Nyx, en tournant les talons. Je me casse. »

Nyx Ulric avait toujours été un soldat à problème. Loin d'être discipliné, il représentait la quintessence même de « l'électron libre », celui qui n'avançait pas comme les autres en suivant un chemin tout tracé, mais qui créait sa propre voie.

« — Ceux qui nous quittent seront peut-être amenés à croiser le fer avec nous. Tonna Titus, en regardant son ancien subordonné quitter les lieux. »

Pas de quoi impressionner le Lucisien en instance de départ.

« — Nyx, attends ! »

Stoppant sa marche plus que courroucée, Nyx se retourna pour apercevoir le visage de l'un de ses rares amis, à savoir Libertus. Quelque peu tendu et nerveux, l'intéressé lança un vif regard dans son dos, là où les Lames Royales continuaient de discuter.

« — Qu'est-ce qu'il y a ? Lâcha le brun, visiblement peu enclin à discuter bien plus longtemps.

— Tu ne crois pas qu'il faudrait … y réfléchir un peu ?

— C'est déjà fait.

— Il a peut-être raison …

— Alors reste ici. »

Sous l'air dépité de son camarade, le soldat reprit sa route, en se dirigeant les escaliers de la Citadelle. Il ne savait pas exactement que faire, mais il ne comptait certainement prendre part à cette rébellion qu'il ne cautionnait aucunement.

« — Nyx … !

— Le Niflheim a déjà tué ma famille. Je n'ai rien à ''retrouver''. Si vous voulez faire vos manigances pour rester en vie, tant mieux pour vous. Si j'ai rejoint l'armée du roi Régis, c'est pour faire payer à l'Empire. Et ma mission n'est toujours pas terminée. »

Plus loin, Titus Drautos ne dit rien. Il se contenta de garder un œil désapprobateur sur ce garnement insolent et guidé par sa propre logique. Quelques secondes plus tard, la Lame Royale tourna son visage vers les autres membres de cette escouade d'élite.

« — Faites donc votre choix. Si jamais vous refusez, je vous laisserai un jour pour préparer toutes vos affaires et quitter la ville, en espérant ne jamais avoir à vous recroiser. »

Ailleurs …

« — Merci de vous être occupée de la Régalia.

— On peut se tutoyer, vous savez. Je suis désolée pour ce qu'il s'est passé.

— Ouais. »

Cindy Aurum, petite-fille de Cid, affichait une mine moins rayonnante qu'à l'accoutumée, devant le comportement du Prince Noctis. Le jeune homme s'efforçait pourtant de conserver un air un peu plus calme et posé, toujours tiraillé quant à sa façon de se comporter.

« — Mon grand-père m'a dit qu'il a quelque chose pour vous, si vous passez près du Cap Caem. Déclara-t-elle.

— Merci de votre coopération. Répondit Ignis, en remontant ses lunettes. Mais nous devons d'abord partir en direction de Lestallum.

— Ah, ne vous pressez pas. Et on peut aussi se tutoyer.

— Merci, Cindy ! S'enquit légèrement Prompto, en levant sa main. »

Gladiolus hocha simplement la tête, bras croisés, avant de rejoindre ses camarades dans la belle Régalia, en se plaçant côté passager à l'avant. Ignis, lui, tenait déjà le volant, tandis que les deux derniers se retrouvaient à l'arrière. Une disposition classique, qui ravivait de bons petits souvenirs, d'ailleurs.

« — Ah, la Régalia m'avait manqué. Sourit légèrement Gladio.

— Bon, nous sommes prêts à partir. Articula le plus sage du quatuor. D'après les informations données, un Dieu se réveillerait actuellement près du Disque de Cauthless.

— Hein ? Je pensais qu'on allait à Lestallum ? S'interrogea Prompto, anxieux.

— Si on pouvait faire preuve d'un peu de discrétion, ce ne serait pas mal. Soupira son interlocuteur. Le Disque de Cauthless se trouve non loin de la ville d'ailleurs, donc ce n'est pas vraiment un mensonge.

— Noct, t'es prêt ? S'enquit Gladio, de son côté. »

Le Prince du Lucis portait un œil à l'horizon. Le Lucis avait toujours été une terre très tranquille, si l'on ne prenait pas en considération la guerre. Il voyait sur les visages de tous ces hommes, la volonté de vivre. Le bruit du moteur le ramena à la réalité, bien plus que les paroles prononcées par son « Bouclier », qu'il répéta d'ailleurs une seconde fois.

« — Tu dors ou quoi ?

— Non, lâcha-t-il, en soupirant. Je suis prêt. Direction le Disque de Cauthless.

— On devrait allumer la radio pour se tenir au courant. Suggéra Prompto.

— Effectivement. La situation risque de changer dans les jours à venir. Mais malgré tout, nous devons absolument nous en tenir au rôle que nous a donné le Maréchal. Sommes-nous d'accords ? »

Les paroles tenues par Ignis dénotaient d'une crainte. Une crainte partagée par les quatre Frères d'Armes. Cette crainte de voir leur continent tout entier, être déchiré par les flammes de la guerre. Une perspective bien peu reluisante, qui devenait pourtant plus crédible, au fil du temps.

« — Ouais. Empêchons le Lucis de tomber. »

Ailleurs …

« — Oh ? Il serait donc déjà prêt ?

Pas encore.

— Olà olà … à ce rythme-là, l'Empereur risque d'être en colère, vous savez ? Il n'a pu apprécier la Bataille d'Altissia que grâce à son dénouement. Parce que la flotte Magitek, dont vous nous avez vanté les mérites, a été complètement balayée par l'Hydréenne … je suppose que l'Archéen pourrait causer des dommages similaires ?

J'ai peut-être sous-estimé les Six. Mais de ce que j'ai pu voir concernant l'Hydréenne, ça ne posera plus aucun problème lorsqu'il sera prêt.

— Et dans combien de temps ?

C'est l'affaire de quelques jours seulement. La structure est prête. Mais s'il échappe à notre contrôle, ce serait une catastrophe absolue.

— Vous n'avez pas tort. Mais que pouvons-nous attendre, tout de suite ? Est-ce que l'autre partie du plan est prête ?

Évidemment. Le Lucis grouillera bientôt de Daemons, et seul le Niflheim sera en mesure de protéger sa population. »

Ardyn Izunia afficha un large sourire, à cette idée.

Voir la souillure s'abattre sur le Lucis tout entier. Voilà bien le correctif d'une lointaine erreur.

« — Bon, ce n'est pas tout, mais la Princesse Lunafreya attend sûrement des explications. Je coupe donc. »

En reposant tranquillement le téléphone dans sa poche, le Chancelier se dirigea vers la sortie de sa cabine, en fredonnant nonchalamment.

À suivre …