Angela et Brennan étaient devant la porte d'embarquement. Brennan devait partir pour un mois en Afrique du Sud pour aider sur un site antropologique. Encore une fois, Angela essayait de la convaincre de rester.

Angela : Ma chérie, reste on a besoin de toi.

Bones : Angela, ce n'est que pour un mois. Et puis j'ai besoin de me changer les idées. Heu ... bon je vais y aller pour éviter de trop attendre. On s'appelle dès que je suis arrivée à l'hôtel ?

Angela : Tu vas me manquer.

Bones : Toi aussi. Au revoir Angela.

Angela : au revoir.

Angela prit son amie dans ses bras pour lui donner une accolade. Puis Brennan partit à la porte d'embarquement d'un pas pressé. La dessinatrice regarda l'anthropologue disparaitre avant de se retourner pour partir. Angela venait de faire quelques pas quand elle vit Booth. Intriguée, elle le rejoignit.

Angela : Booth ? Qu'est-ce que tu fais ici ?

Booth : Je suis venu dire au revoir à Parker, il part vivre en France pour un an... Et toi tu emmenais Brennan ?

Angela : Oui, elle me manque pas toi ?

Booth : Elle vient juste de partir, Angela.

L'agent leva les yeux au ciel avant de se détourner et marcher en direction de la sortie. Ce comportement attira l'attention et la curiosité de la jeune femme. Elle le rattrapa d'un pas rapide et l'interpela.

Angela : Ne me dis pas que vous vous êtes encore disputés ?

Booth : Non pourquoi ?

Angela : Tu sembles en colère, blessé.

Booth s'arrêta et fit face à son amie avant de soupirer. S'il était en colère ? Oui. Voulait-il en parler avec Angela ? Non. Pour autant, il savait très bien qu'elle n'abandonnerait pas.

Booth : Tu as raison, je suis en colère après Bones, mais je ne veux pas en parler.

Angela : Quoi ? mais pourquoi ?

Booth : Parce que je n'ai pas envie d'en parler Angela.

Booth reprit son chemin vers la sortie, mais à peine avait-il fait quelques pas qu'il se retourna vers Angela.

Booth : Je te ramène ?

Angela : Non c'est bon, j'ai les clés de Brennan…Booth, tu l'aimes n'est-ce pas ?

Booth : Oui, mais elle non. Alors à quoi bon chercher plus loin ?

Angela ne répondit pas et le regarda avec compassion. Booth détourna le regard et soupira. Il ne servait à rien de discuter plus longtemps de ce sujet.

Booth : Au revoir Angela.

Booth partit sans laisser à la jeune femme le temps de répondre. Angela resta quelques minutes au milieu du hall de l'aéroport, observant la silhouette de l'agent s'éloigner d'elle. Plusieurs questions se bousculant dans sa tête, elle se promit d'interroger Brennan jusqu'à savoir ce qu'il s'était passé entre eux. A son tour, elle sortit de l'aéroport et rejoignit la voiture de Brennan. Mais comme elle s'en doutait, sa quête de réponse fut plus longue qu'elle ne l'avait espéré. Une semaine était déjà passé, et elle n'avait pas plus d'information qu'au départ de son enquête. Elle fut distraite de sa routine quand Booth apparut devant elle après plusieurs jours de silence radio.

Booth : Angela, il faut que je te parle.

Angela : Vas-y.

Booth : Je pars en mission. Je serai absent pendant quelques temps.

Angela : Pardon ? Tu seras de retour quand Brennan reviendra ?

Booth : Je ne sais pas.

Angela : Que va-t-elle dire si elle voit que tu n'es pas là et ...

Booth : Ne lui dis pas Angela, s'il te plait. Je ne veux pas qu'elle sache.

Angela : Booth, elle finira par le savoir.

Booth : Je sais. Ecoute, s'il m'arrive quoi que ce soit, le FBI a pour instruction de te prévenir toi.

Anegla : Quoi ? Mais pourquoi ? Booth, qu'est-ce qu'il se passe ? Tu m'inquiètes.

Booth : Angela, s'il m'arrive quelque chose, tu recevras une enveloppe qui t'indiquera quoi faire. Alors promets-moi que tu feras ce qui est écrit sur cette lettre.

Angela se leva et prit l'agent dans ses bras. Les larmes lui montèrent aux yeux, mais elle le connaissait assez bien pour savoir qu'elle ne pourrait pas le faire changer d'avis. Cet homme se dévouait à son pays, et s'il avait accepté cette mission, il lui serait impossible de l'empêcher de partir.

Angela : Reviens-nous en un seul morceau.

Booth : Je vais essayer.

Booth se dégagea de l'étreinte d'Angela et partit à l'aéroport. Il allait au nord de Washington, mais le FBI voulait qu'il y aille en avion pour l'informer de la situation.

Cullen : Agent Booth, vous devrez vous adressez à Corbin Murray, il fait partie de l'infiltration. Vous serez Jim Blue, homme d'affaire dans l'immobilier. Vous avez des clients qui ont besoin de drogue. Vous cherchez donc quelqu'un pour leur en fournir.

Booth : Une seule personne ou un groupe ?

Cullen : Deux, mais d'après l'agent Murray, ils se déplacent pour les gros coups. Vous leur donnerez comme adresse 193 avenue Broadway, nous les attendrons d'abord, vous aurez une semaine pour discuter avec l'agent Murray de la situation. Après vous allez devoir les mettre en confiance les dealers en leur prenant tous les deux jours des petites dosent de 20 g. Et au bout de 3 semaine, vous leur demanderez une grosse dose, ils se déplaceront pour la livrer. À vous de voir quel prétexte à donner pour justifier une telle livraison. Si tout se passe bien, tout sera fini d'ici un mois. Vous logerez dans un hôtel 5 étoiles. Votre identité a été créée, vous trouverez dans ce dossier tous les éléments qui constituent le passé de votre nom d'emprunt.

Booth : Compris. Avez-vous d'autres consignes ?

Cullen : Soyez prudent, vous et le docteur Brennan êtes ma meilleur équipe.

Booth : Oui monsieur.

Ce n'est qu'une fois installé dans sa chambre qu'il réalisa ce qu'il avait fait. Il avait accepté une mission sous couverture pour le service des stups car il était contrarié du départ précipité de sa partenaire.

Soupirant, il s'allongea sur le lit et fixa le plafond. Il savait que son départ soudain pour une mission si dangereuse n'était pas une bonne chose. Il avait une chance sur deux de foirer cette mission à cause de son état d'esprit. S'il voulait la réussir, il devait faire le vide dans son esprit. Evacuer Bones de sa tête et se mettre dans son rôle.

L'agent se passa une main sur le visage. Il était temps qu'il lise le dossier que Cullen lui avait transmis. Plus il serait au point sur son passé fictif, plus vite il pourrait la terminer. C'était une erreur de s'être lancer dans une telle mission, il en était conscient. Mais c'était trop tard.

Les premiers jours, il se consacra à suivre le scénario établi par les stups : il achetait des quantités grandissantes de drogues. Par message codé, son collègue déjà infiltré lui faisait comprendre qu'il commençait à faire parler de lui dans le réseau.

Au bout d'une semaine, une première rencontre était programmée. Bien évidemment, les dealers que Booth rencontra se montrèrent suspicieux. Mais il s'efforça de paraître convaincant. Il continua à les rencontrer la semaine suivante, apportant des preuves de la sincérité de ses demandes. Avec l'aide de l'agent infiltré, il finit par convaincre ses interlocuteurs. Il acheta donc sa première grosse quantité. C'était un premier pas vers le but que le FBI c'était fixé.

De retour à son hôtel, il se dirigea directement dans la salle de bain. Il avait absolument besoin de se détendre sous une bonne douche bien chaude.

Les dealers le firent tourner en rond encore une semaine. Ils lui demandèrent toujours plus de preuves, que Booth s'efforça de fournir. Puis le moment tant attendu arriva et ils purent convenir d'un rendez-vous pour une grosse livraison. C'est la veille de cette livraison qu'Angela se décida de l'appeler. Et leur conversation ébranla son intégrité dans sa couverture.

Angela : Bonsoir Booth, comment vas-tu ?

Booth : Je vais bien, compte tenu des circonstances. Et toi ?

Angela : Je vais bien. Ecoute… Je sais que tu es en mission, mais… elle rentre demain, et je sais que ta présence lui ferait énormément de bien…

Booth : Je sais qu'elle revient, mais je suis sur un gros coup, et je ne pourrai pas être là.

Angela : Booth…

Booth : Angela, ce n'est pas le moment. Vraiment pas !

Angela : Qu'est-ce que je dois lui dire ?

Booth : La vérité. Je vais devoir raccrocher.

Angela : D'accord, fait attention à toi.

Booth : C'est promis. A bientôt Angela.

Après avoir raccroché, Booth soupira avant de s'installer confortablement dans son lit. Il allait devoir faire un travail sur lui-même pour se remettre dans son rôle. Pour autant, il laissa son esprit divaguer et se mit à penser à sa partenaire, à la dernière fois qu'il l'avait vu. Angela avait organisé un fête pour permettre à son amie de se rendre compte qu'elle avait des amis à qui elle manquerait. Et Brennan s'était amusée, mais s'était laissée aller sur l'alcool. Grandement pompette, l'anthropologue était incapable de conduire. Booth l'avait donc ramenée chez elle et raccompagnée jusqu'à sa porte.

Mais les évènement ne se sont pas passés comme prévu. Brennan avait déverrouillé sa porte, et plutôt que de rentrer dans son appartement, s'était tourné vers lui, presque hésitante.

Bones : Vous entrez ?

Booth : Bones, vous devez vous reposer. Demain vous avez un avion à prendre.

Bones : Allez, s'il vous plait, juste un café.

Booth : Je suis désolé mais je ...

L'agent fut interrompu par la bouche de sa partenaire sur la sienne. Surpris par cette initiative qui ne lui ressemblait pas, Booth mit quelques instants avant de réagir. Et pendant ce temps, son cerveau compara les pour et les contre : il avait toujours eu envie de l'embrasser, mais elle était ivre. Aussi la connaissait-il bien assez pour savoir qu'elle le regretterait le lendemain. Il réussit tant mieux que mal à s'arracher à cette étreinte et à reprendre ses esprits.

Booth : Bones, vous êtes ivre.

Bones : Booth, nous sommes grands, je suis peut-être légèrement pompette, mais Angela a raison, une "tension sexuelle" c'est installé entre nous depuis le premier jour.

Le temps s'arrêta le temps d'une seconde, comme si on lui laissait le temps de digérer cette annonce. Ainsi l'alcool rendait Bones bavarde… Mais il était un parfait gentleman. Il était hors de question qu'il profite de la situation.

Booth : Je ne veux pas aller plus loin, car vous êtes bourrée.

Bones : Je suis grande fille, ne vous inquiétez pas.

Puis elle recommença à l'embrasser et il se laissa faire. Sa conscience lui soufflait de la repousser, mais ses sentiments lui hurlaient de continuer ce que sa partenaire avait entrepris. Au bout de quelques instants, Tempérance se recula et ouvrit la porte avant de tirer Booth par la main. Ils entrèrent dans l'appartement. Le lendemain, Booth se réveilla seul dans le lit de Brennan. Il sut immédiatement qu'il était seul dans l'appartement. L'agent se passa une main sur le visage et soupira avant de se lever. Il savait que Brennan allait regretter ce qu'ils avaient partagé cette nuit, mais il ne s'était pas écouté. Il s'habilla et alla dans la cuisine, où il y trouva un papier avec son nom.

Il hésita un instant à lire le mot qu'elle lui avait laissé, mais la curiosité l'emporta.

"Booth, il ne faut pas vous en vouloir, c'est moi qui ai insisté... Il faut que je prenne du recul suite à cette nuit. Je n'arrive pas à savoir si les sentiments que j'éprouve sont de l'amour, ou de l'amitié. Je suis désolée. »

Elle avait signé Bones. Abattu, il s'assit à la table et regarda dans le vide, pensif. Son téléphone le sortit de sa torpeur, lui rappelant qu'il devait rejoindre Parker à l'aéroport pour lui dire au revoir.

Booth revint à la réalité et soupira fortement. Il en voulait à Bones pour ne pas l'avoir écouté, et s'en voulait à la fois, pour ne pas avoir résisté ce soir-là. S'il s'était écouté, elle ne serait pas partie sans un mot. S'il s'était écouté, ils se parleraient toujours. Et surtout, il ne serait pas dans cette chambre d'hôtel après avoir accepté une telle mission sur un coup de tête.

L'agent se leva de son lit et s'approcha de son sac d'armes. Pour se changer les idées, il vérifia toutes ses armes, prépara tout ce dont il avait besoin pour le lendemain. Le jour du retour de Brennan à Washington. Il aurait dû être là pour son retour. Après demain, il la verrait. Il pourrait alors parler avec elle, éclaircir les choses. Car il ne pourrait pas travailler de nouveau avec elle tant qu'ils n'auraient pas parlé de ce qu'il s'était passé.

Le lendemain, il se rendit sur le lieu du rendez-vous. Il était serein, sachant très bien que ces collègues du FBI assurait ses arrières. Pour autant, il y eu un loupé. Ses interlocuteurs étaient beaucoup trop agités. Beaucoup plus qu'ils ne le devraient pour une livraison de ce type. Il avait demandé moins d'un kilo de drogue. Booth trouva cela suspect. Aussi resta-t-il sur ses gardes. Mais cela ne suffit pas. Du moment où ses collègues lui vinrent en aide, tout tourna au vinaigre.

Angela était dans son bureau, en train de travailler sur une reconstruction faciale quand son téléphone sonna.

Angela : Angela Monténégro, j'écoute.

Cullen : Melle Monténégro, c'est l'agent Cullen.

Angela sentit son cœur s'arrêter le temps d'un instant. Si Cullen l'appelait, c'était parce qu'il était arrivé quelque chose à Booth, elle en était persuadée. Elle fit un effort pour ne pas paniquer.

Angela : Oui, qu'y a-t-il ?

Cullen : C'est à propos de Booth, nous le transportons d'urgence à l'hôpital.

Angela : J'arrive tout de suite.

Après avoir raccroché, elle prit son sac et ses clés et courut à sa voiture, passant devant le regard interloqué des fouines. A l'hôpital, elle fut directement conduite à Cullen par un agent.

Cullen : Ils sont en train de l'opérer. D'après les médecins, le diagnostic est encourageant.

Angela : Où puis-je attendre ?

Cullen : Sa chambre a déjà été attribuée, je vais demander qu'on vous y accompagne. Je ne vais pas pouvoir rester, je dois informer mes supérieurs de la situation. Appelez-moi quand vous aurez du nouveau.

Angela acquiesça et attendit quelques minutes qu'un agent arrive et l'emmène dans la chambre de l'agent. Elle attendit plusieurs heures avant qu'un médecin ne vienne à sa rencontre.

Médecin : Bonjour, vous êtes l'amie de l'agent Booth ?

Angela : Oui, comment va-t-il ?

Médecin : Il va s'en sortir. Mais il a perdu beaucoup de sang. Par précaution, nous cherchons à lui faire une transfusion dans les prochaines 24h. Malheureusement, les réserves de son groupe sanguin sont presque épuisées.

Angela : De quel groupe avez-vous besoin ? Et de quelle quantité ?

Médecin : Un litre serait un bon début.

Angela : Ma meilleure amie et moi-même sommes de ce groupe. En travaillant à l'institut, nous sommes contraints à faire des examens sanguins réguliers, et nous sommes clean.

Médecin : Alors allez la chercher. Et revenez au plus vite.

Angela : Pas de problème.

Angela revint à toute vitesse à l'institut pour aller chercher Brennan. Elle franchit la porte de l'institut en courant et hurla au milieu de l'open-space. Bien évidemment, tout le monde tourna la tête vers elle. Mais elle n'en avait que faire, la situation était urgente.

Angela : MA CHERIE, J'AI BESOIN DE TOI !

Bones : Angela, qu'est-ce qu'il y a ?

La dessinatrice se précipita sur elle, lui prit la main, et l'entraina à sa suite.

Angela : Viens avec moi. C'est une question de vie ou de mort.

Bones : Quoi ? Mais que ce passe-t-il ?

Angela : Un ami qui m'est très cher a besoin de sang et nous avons le même groupe sanguin !

Bones : Mais… Angela !

Angela : S'il te plait ! Il risque de mourir si nous ne lui donnons pas son sang !

Bones : D'accord ! D'accord, va doucement, tu vas me faire tomber.

Angela retourna à l'hôpital en un temps record. Elles étaient attendues par une équipe médicale qui les emmena directement dans une pièce de prélèvement. Une fois le prélèvement fait, un médecin vint les trouver. Il leur expliqua que les chances de rétablissement du patient venaient d'augmenter grâce à elles. Angela s'excusa auprès de Brennan, lui expliquant qu'elle devait passer appel urgent. Ce n'est que quand elle revint quelques minutes plus tard, que sa meilleure amie lui demanda des explications.

Bones : Angela, à qui a-t-on donné notre sang ?

Angela : Je ne peux pas te le dire. J'ai fait une promesse…

Bones : Angela, je viens de donner une grande quantité de mon sang, ce qui va m'obliger à rester les 3 prochaines heures assise ici à me nourrir de collations sucrées. Sans parler du fait que j'ai dû quitter mon travail sans raisons apparentes. Alors je pense que j'ai le droit à une explication…

Angela : Bien, mais il va m'étriper. Suis-moi.

Angela soupira et se leva doucement de son fauteuil. Puis elle mena sa meilleure amie devant la chambre de l'agent. Quand elles arrivèrent devant la vitre, Brennan recula d'un pas. Booth était blanc comme un linge, et une infirmière accrochait au pied à perfusion une des poches de sang qu'elles avaient donné.

Bones : Que lui est-il arrivé ?

Angela : Je ne sais pas. Cullen m'a appelé ce matin. C'est pour ça que j'ai quitté l'institut si précipitamment.

Bones : Depuis combien de temps est-il ici ?

Angela : Quand Cullen m'a appelé, ils étaient sur la route en direction de l'hôpital.

Bones : Et tu ne m'as rien dit ?

Angela : Booth m'avait fait promettre de pas t'en parler.

Bones : Pourquoi on ne m'a pas prévenue ?

Angela : Il a dit que je serais la seule avertie s'il y avait quoi que ce soit.

Bones : Qu'a-t-il fait pour être dans cet état-là ?

Angela ne répondit pas, regardant obstinément l'agent. Elle en eut les larmes aux yeux. Cet homme avait fini par devenir un de ses plus proches amis. Et le voir dans cet état lui brisait le cœur.

Bones : Angela, qu'a-t-il fait ?

Angela : Il a accepté une mission sous couverture. Il devait infiltrer un réseau de drogue.

Bones : Tu te moques de moi ? Pourquoi a-t-il fait ça ? Il ne fait pas parti du service des Stups.

Angela : Je sais, mais il n'était pas le même le jour de ton départ. Je crois… Qu'il a accepté cette mission sur un coup de tête.

L'anthropologue resta silencieuse. Elle non plus n'avait pas été la même ce jour-là. L'idée que son partenaire soit dans cet état par sa faute… Elle sentit la culpabilité l'envahir.

Bones : C'est ma faute…

Angela : Bien sûr que non ! Ma chérie, il s'est passé quelque chose entre vous, n'est-ce pas ?

Bones : Oui, il s'est passé quelque chose. Mais je préfère ne pas en parler. Pas avant d'en avoir parlé avec lui.

Angela : Tu parleras avec lui quand il sortira.

Bones : S'il sort…

Elles furent interrompues par l'arrivée du médecin. Ce dernier se montra rassurant quant à l'état de santé de l'agent.

Bones : Quels sont les dégâts, exactement ?

Médecin : Il a reçu une balle dans au niveau du foie. Cette zone étant très irriguée, c'est ce qui a provoqué une telle hémorragie. Si tout va bien, il pourra sortir à la fin de la semaine, et s'il se repose correctement, il pourra reprendre le travail d'ici deux semaines.

Bones : Si tôt ?

Médecin : Oui, pour autant, je pense que le FBI lui demandera une visite médicale avant sa reprise pour s'assurer que son état de santé est compatible avec son travail sur le terrain.

Bones : Connaissant Cullen, je pense qu'il va même lui demander de revenir encore plus tard…

Angela : Pouvons-nous entrer dans sa chambre ?

Médecin : Je suis désolé, mais non. Son système immunitaire a été affaiblit par la perte sanguine. D'ici deux ou trois jours, vous pourrez rentrer dans sa chambre, mais pour l'instant, je préfère ne pas tenter le diable et risquer une infection.

Angela : Oh… D'accord.

Médecin : Au revoir, mesdames.

Le médecin les laissa et les filles restèrent encore quelques temps à observer le corps inerte de leur ami. Angela et Brennan finirent par quitter l'hôpital, le cœur lourd de ne pas pouvoir rester avec Booth. Sur le trajet, un silence envahit l'habitacle. Angela était gênée et elle sentait que son amie bouillait intérieurement.

Bones : Quand est-il parti ?

Angela : Une semaine après ton départ. Il était présent le jour de ton départ, à l'aéroport. Cela m'étonne qu'il ne soit pas venu te dire au revoir.

Bones : Pourquoi était-il à l'aéroport ?

Angela : Il accompagnait Parker, et lui disait au revoir, car il va vivre un an en France. Je suis presque sûre que tu es partie vite, parce que tu as vu Booth.

Bones : Ce… Ce n'est pas vrai !

Angela : Ma chérie, tu mens TRES mal. Tu sais que tu peux tout me dire.

L'anthropologue se mura dans le silence sur le reste du trajet. Son amie n'insista pas, car elle savait qu'elle finirait par savoir ce qu'il s'était passé. Angela s'engagea dans le parking de l'institut, quand elle vit Brennan se tourner vers elle du coin de l'œil.

Bones : Le soir de la fête que tu avais organisée, il m'a raccompagnée chez moi, comme j'étais un peu soul... Je l'ai embrassé… Et il m'a dit qu'on devait pas aller plus loin… Mais je l'ai pas écouté… Et… On a couché ensemble…

Brennan avait parlé rapidement. Trop rapidement. Aussi Angela eut-elle du mal à comprendre ce que son amie lui disait. Soudain la voiture s'arrêta brutalement. Pas parce qu'une voiture ou une personne avait surgi devant elle, mais parce qu'Angela avait saisi la teneur des paroles de l'anthropologue.

Angela : Vous avez couché ensemble ?!

Bones : Oui ...

Angela : Mais c'est génial ! et il te l'a dit ?

Bones : Oui ...

Angela : Et tu lui as dit quoi ?

Bones : Rien… Je n'ai rien pu lui répondre…

Angela : Quoi ?

Bones : Je sais ! Je sais, mais à ce moment-là…

Angela : Bon écoute, l'alcool désinhibe. Et dans la majorité des cas, elle permet aux gens de dire ce que l'on ose pas dire. Toi, tu es dans ce cas-là quand tu es ivre. Si tu l'as embrassé, c'est que tu en avais réellement envie, que tu ressens quelque chose pour lui.

Bones : Angela...

Angela : Crois moi, ma chérie. Ce que je te dis est vrai. Ça a commencé comme ça entre moi et Hodgins. J'étais bourrée, il m'a raccompagné, et voilà le résultat.

Angela se remit en route et se gara quelques mètres plus loin. Elle s'apprêtait à descendre dans la voiture quand son amie lui posa la main sur le bras. Le regard de Brennan était si troublé que la dessinatrice se figea.

Bones : il faut que je t'avoue quelque chose. J'étais enceinte mais avant de revenir, il y a eu un tremblement de terre, et j'ai perdu le bébé de Booth.

Angela se décomposa. Jamais elle n'aurait imaginé un truc pareil. Elle n'osait imaginer l'état dans lequel se trouvait sa meilleure amie. Oh bien sûr, elle savait qu'entre Booth et Bones, c'était une question de temps pour qu'ils s'avouent enfin qu'ils ressentaient quelque chose l'un pour l'autre. Mais jamais elle n'aurait pensé qu'il se serait produit… ça… Angela mit quelques secondes à se remettre du choc de l'annonce de sa meilleure amie. Là, il fallait qu'elle rassure et console l'anthropologue.

Angela : Ma chérie, ce n'est pas ta faute.

Bones : Mais j'ai perdu son bébé… Le bébé de Booth. Mon bébé, notre bébé !

Angela : Alors tu as voulu garder le bébé.

Bones : Oui mais je l'ai perdu.

Angela : Brennan, ce qu'il s'est passé… Tu ne pouvais pas le prévoir.

Bones : Comment vais-je lui dire ?

Angela : Ne lui dit pas… Du moins, pour l'instant.

Bones : Mais il sait lire en moi comme dans un livre ouvert Angela ! Je ne serai pas capable de lui cacher une telle chose !

Angela : Je sais, mais essaye de le garder secret le plus longtemps possible.

Bones : T'as une idée ?

Angela : Essaye le plus souvent de le regarder dans les yeux.

Bones : Je ne crois pas que ce soit la bonne solution...

Angela : Ne t'inquiètes pas, je t'aiderai.

Elles descendirent enfin de la voiture, et elles demandèrent à l'équipe de se réunir pour leur parler de Booth. Et la tâche revint à Angela d'annoncer ce qui était arrivé à l'agent. Chacun réagit différemment. Camille fut celle qui exprima le plus d'incompréhension face au comportement irréfléchi de l'agent. Zack resta terre à terre. Hodgins ne montra pas grand-chose mais tous surent qu'il était très inquiet pour son ami. Toute la semaine, ils se relayèrent pour rester au chevet de l'agent. Lorsqu'il fut autorisé à sortir de l'hôpital, Jack se porta volontaire pour aller chercher Booth.

Les fouines avaient préparé à leur ami une soirée, afin de passer du temps avec lui et pouvoir chacun leur tour lui passer un savon. Pour autant, Bones resta en retrait, mais tout le monde était si content de retrouver Booth en bonne santé, que personne ne s'en rendit compte.

Les mois passèrent, et l'anthropologue évitait toujours soigneusement son partenaire lorsque ce dernier partait dans le domaine du privé. Booth s'était très vite rendu compte de la réserve de Bones, mais il n'avait jamais encore réussi à trouver le moment parfait pour la pousser dans ses retranchements. Pourtant, il se décida à lui poser la question. Un soir, après avoir résolu une enquête, il alla dans le bureau de sa partenaire. Et il n'y alla pas par quatre chemins.

Booth : Bones, quand comptes-tu me dire ce qu'il t'arrive ?

Bones : Je ne vois pas de quoi tu veux parler.

Elle gardait ostensiblement les yeux fixés sur son écran. L'agent leva les yeux au ciel. Il savait qu'elle travaillait actuellement sur un troisième livre, mais là, à ce moment précis, il n'avait aucune considération pour son travail d'auteure. Il contourna le bureau de l'anthropologue, et lui saisit délicatement le menton entre deux doigts.

Booth : Brennan.

Elle le regarda un instant, et détourna le regard. Elle était incapable de le regarder. Son secret venant remettre en avant son sentiment de culpabilité envers son partenaire.

Bones : Booth, il n'y a rien.

L'agent eu envie de hurler de frustration. Il savait, depuis qu'il la connaissait, qu'elle était une femme têtue, et habituellement, il arrivait à en faire façon. Mais là, son entêtement le concernait lui directement, et il avait du mal à faire avec. Booth prit une grande respiration avant de répondre.

Booth : Il s'est passé quelque chose ! Et apparemment ça me concerne ... Tu sais que tu peux tout me dire.

Bones : Je sais mais...

Booth : Mais ?

Bones : Mais rien laisse tomber.

Booth : Je vois ... tu as peur, mais peur de quoi ?

Bones : De toi.

Booth : De moi ?!

L'agent se redressa, interloqué. Sa partenaire avait peur de lui ? Il ne comprenait pas. Elle le vit se décomposer. Pour Booth, que sa partenaire ait peur de lui était la pire des choses qui pouvait lui arriver. Il s'installa sur le canapé du bureau et se prit la tête dans ses mains. Bones enregistra son travail en cours et vint s'installer aux côtés de Booth. Elle devait absolument le rassurer.

Bones : Je crains ta réaction. J'ai peur de ce que tu vas dire.

Booth : Tu sais que jamais je te fairais du mal, et je te l'ai déjà dit.

Bones : C'est en rapport avec la nuit que nous avons partagé avant mon départ... Deux semaines après… j'étais très fatiguée, alors une amie m'a emmené chez le médecin. Il s'est avéré… que j'étais enceinte… J'avais décidé de le garder mais avant de repartir il y a eu un tremblement de terre, et à l'hôpital, on m'a dit que ...

Booth : Oh Bones…

L'anthropologue se mit à pleurer, et l'agent la prit dans ses bras. Il avait compris ce qu'elle lui cachait. Et il était complètement anéanti. De plus, penser que sa partenaire avait traversé cette épreuve seule lui déchirait le cœur.

Bones : On m'a dit que j'avais perdu le bébé… ton bébé.

Booth : Ce n'était pas le mien mais le NOTRE. Tu n'as pas à te sentir coupable, tu n'y aies pour rien.

Bones : Tu ne m'en veux pas ?

Booth : Bien sûr que non, ce n'est pas ta faute. Aller, je te ramène chez toi.

il la ramena chez elle. Le trajet se fit dans un silence malaisant. En pensant à ce qu'avait pu vivre Brennan, il s'en voulait. Quant à l'anthropologue, elle était gênée de s'être effondrée ainsi devant son partenaire. Quand ils arrivèrent devant l'appartement de Bones, cette dernière se tourna vers lui.

Bones : Restes avec moi ... s'il te plait.

Booth : Je sais pas ... Je ...

Bones : Booth, s'il te plait.

Booth : Bon d'accord, mais je me mets en caleçon.

Bones : Merci…

Ils se déshabillèrent et s'installèrent dans le lit. L'anthropologue n'arrêtait pas de gigoter, alors Booth entoura sa taille de ses bras et l'attira contre lui. Elle fût d'abord gênée, mais se décontracta très vite. Après tout, ils avaient déjà passé une nuit ensemble, elle n'avait aucune raison de se sentir mal à l'aise. Ils n'eurent pas besoin de parler, ce contact avait suffi à calmer Brennan. C'est ainsi qu'ils s'endormirent.

Le lendemain, ils déjeunèrent ensemble, sans pour autant parler de l'annonce de la veille. Leurs échanges étaient même plus fluides, maintenant qu'il n'y avait plus de secrets entre eux. Ils partirent à l'institut, et quand ils arrivèrent, Angela sauta sur sa meilleure amie, complètement affolée.

Angela : Ma chérie, tu n'imagines pas à quel point tu m'as fait peur !

Bones : Comment ça ?

Angela : Quand je suis arrivée, tu n'étais pas là, alors que ta voiture est présente au parking ! Que s'est-il passé ?

Bones : Booth est venu me voir, et… il sait tout.

Angela ouvrit la bouche sans pour autant prononcer le moindre bruit. Elle jeta un coup d'œil à l'agent, qui parlait avec Hodgins, puis attira l'anthropologue dans son bureau, afin qu'elles parlent sans risquer d'être interrompue.

Angela : Et comment a-t-il réagi ?

Bones : Je sais pas ... Il a été silencieux sur le trajet. Et quand on est arrivé chez moi, je lui ai demandé de rester avec moi. Tu connais Booth. En tant que véritable gentleman, il a d'abord hésité, mais il a fini par accepter.

Angela : Vous avez de nouveau passer une nuit ensemble ?!

Bones : Oui et non. Nous avons simplement… dormis ensemble. Pour autant… J'étais très mal à l'aise et il m'a prise dans ses bras et je me suis instantanément calmée…

? : Et avoues que ça ne t'a pas déplu.

Les deux amies sursautèrent et se retournèrent d'un même mouvement vers l'agent. Ce dernier était posé contre le chambranle de la porte. L'anthropologue se sentit rougir jusqu'aux oreilles.

Bones : Bo..Booth ! Ça fait ... combien de temps… que tu nous écoutes ?

Booth : Je viens juste d'arriver. Angela, puis-je parler à ma partenaire ?

Angela : Mais bien sûr.

Angela partit et Booth ferma la porte. Il s'approcha de Brennan et l'invita à s'assoir sur le canapé.

Booth : J'ai une mauvaise nouvelle.

Bones : Vas-y.

Booth : Je pars dans une semaine à Manhattan pour une affaire de meurtre.

Bones : Quoi ? Comment ça « tu » ?

L'agent se redressa. Il savait que la dissuader de venir allait être compliqué, mais il n'avait pas prévu une réaction de type.

Booth : Bones, c'est trop dangereux !

Bones : Pourquoi ?

Booth : Leur équipe de scientifiques a découvert un corp avec le même mode opératoire qu'une affaire dont je me suis occupé.

Bones : Et tu y vas pour combien de temps ?

Booth : Je ne sais pas.

Bones : Je vais demander à Cullen si je peux venir avec toi.

L'anthropologue se leva et commença à réunir ses affaires pour se rendre dans les locaux du FBI. Mais elle fut arrêtée dans son élan par Booth qui la retint par le bras.

Booth : Non, je t'ai dit que c'était dangereux ! Et en plus, il n'y a pas de squelette !

Bones : Je croyais qu'on était partenaires !

Booth : Et on l'est toujours.

Bones : Alors pourquoi t'opposes-tu à ce que je t'accompagne ?

Booth : Parce que si c'est bien le meurtrier auquel je pense, il n'hésitera pas à t'utiliser ! Et tu sais très bien que c'est hors de question que je laisse ça arriver !

Bones : Mais il y a quelque chose d'autre, n'est-ce pas ?

Booth : Bones...

Bones : Pourquoi ?

Booth : Parce que si je te le dis, il me sera plus difficile encore de partir.

Bones : Booth, s'il te plait.

Elle n'eut pour toute réponse, les lèvres de son partenaire collées au siennes. Après ce baiser, Booth partit sans rien dire, laissant Brennan perdue dans ses pensées. C'est Angela qui la fit redescendre de son petit nuage.

Angela : Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Bones : Heu… il…

Angela : Ma chérie ?

Bones : Il s'en va à Manhattan dans une semaine.

Angela : Oh… Brennan... Je suis désolée…

Bones : Angela, il m'a embrassé...

Angela : QUOI ?! Mais qu'est-ce que tu attends pour le rejoindre ?

L'anthropologue regarda son amie d'air hébété. Angela lui tendit alors son sac et ses clés et la poussa en dehors de son bureau. Elle sera sa meilleure amie contre elle, la remercia chaudement et s'en alla voir Camille. Cette dernière était du même avis que Booth, mais elle sut avancer quelques arguments qui firent comprendre qu'avec son accord ou non, elle rejoindrait son partenaire. Camille appela alors Cullen avec qui elle parlementa longtemps avant de réussir à convaincre le directeur. Une fois qu'elle eut obtenu ce qu'elle voulut, l'anthropologue se rendit chez Booth et sonna.

Booth : Bones ?

Bones : Il faut que je te parle.

Booth : Moi aussi, entre. Une bière ?

Bones : Non merci. Booth, je viens avec toi à Manhattan, et que tu le veuilles ou non.

Booth : Bones, je t'ai dit que c'était dangereux ! Je ne veux pas que tu viennes car il peut s'en prendre à toi pour m'atteindre !

L'agent ouvrit son frigo avec une grande frustration et prit une bière. Il cherchait à gagner du temps pour trouver l'argument qui lui permettrait de faire changer sa partenaire d'avis. Mais avant qu'il ait pu aller au bout de sa réflexion, Brennan lui prit sa bouteille pour la poser sur le comptoir le plus proche.

Bones : Tu seras toujours avec moi, et je sais me défendre. Je sais que, quand je suis avec toi, je suis en sécurité.

Booth : C'est non ! Cullen et Camille n'accepterons jamais que...

Bones : Ils m'ont donné leur accord. Je veux être avec toi, je ne veux pas rester en arrière.

Booth : Quoi ?!

Bones : Oui je les ai vu avant de venir.

Booth : Oh Bones ! Mais à quoi pensais-tu ?!

L'agent se passa une main sur le visage avant de soupirer. Jamais il n'aurait cru que Camille et son patron céderait à la demande de Brennan. Et il lui serait compliqué maintenant de la laisser de côté. Il allait devoir être encore plus prudent…

Booth : Promet-moi que tu ne tenteras rien, que tu m'écouteras quoi qu'il arrive.

Bones : Mais Booth ! Je peux aider !

Booth : Le meurtrier qui est recherché est vraiment très dangereux. Je ne veux pas te perdre, alors promets-moi que tu resteras en retrait quand je te le demanderai.

Bones : Je ...

Booth : Promet-le moi ... sinon je partirai sans toi Bones.

Bones : Mais s'il t'arrive quelque chose…

Booth : Bones !

Bones : D'accord, d'accord ! Je te le promets.

L'agent soupira de nouveau et finit par attirer sa partenaire contre lui. Il lui expliqua alors ce qu'ils s'apprêtaient à affronter. Brennan comprit alors pourquoi l'agent tenait tant à ce qu'elle reste à l'institut. Ce fut à son tour d'être inquiète.

Bones : Je comprends mieux pourquoi tu voulais à tout prix que je reste ici. Maintenant, c'est à moi de m'inquiéter pour toi.

Son partenaire décida de changer de sujet. Il n'avait pas besoin de savoir que Brennan s'inquiétait pour lui, car il finirait par perdre la tête et commettre une erreur.

Booth : Tu restes manger ?

Bones : Je ne veux pas te déranger...

Booth : Bones, si je te propose, c'est que je veux que tu restes.

Booth se sépara de Brennan et partit dans la cuisine. Notre anthropologue enleva son manteau et rejoignit l'agent dans la cuisine. Ce dernier sortait tout ce dont il avait besoin pour faire à manger. Elle s'assit au comptoir et l'observa faire.

Bones : Booth, s'il t'arrive quelque chose, je fais quoi ?

Booth : Il n'y aura pas grand-chose à faire, tu préviendras Parker et Cullen, ainsi que les fouines.

Bones : Mais… Qu'est-ce que je vais faire sans toi ?

La voix de l'anthropologue trembla et quelques larmes lui montèrent aux yeux. Booth s'approcha d'elle et lui caressa délicatement le visage. Il était rare de voir sa partenaire dans un tel état, mais il était heureux qu'elle exprime clairement ses inquiétudes. Il essuya quelques larmes et l'embrassa sur le front avant de retourner devant la cuisinière.

Bones : Booth ?

Booth : Oui ?

Bones : Je ... Je…

Elle bégaya encore un instant puis lui dit de laisser tomber avant de se lever de son siège dans l'optique de partir. Booth arrêta le gaz et la rattrapa par le bras. Il la plaqua contre le mur le plus proche et l'emprisonna entre ses bras.

Booth : Qu'est-ce que tu voulais me dire ?

Bones : Je ... je n'arriverai pas à te le dire.

Booth : Si tu n'arrives pas à le dire, montre le moi.

Bones hésita un moment, mais se lança. Elle l'embrassa tendrement. Booth répondit à son baiser. Ils s'embrassèrent longtemps, Brennan mettant tous ses sentiments dans cet échange. Ils se séparèrent à bout de souffle.

Bones : Je ... Désolée.

Booth : Désolée de quoi ? J'étais consentant. Qu'est-ce que signifie ce baiser ?

Bones : Je ... Je t'aime…

Booth l'embrassa à son tour. Qu'il était bon de laisser ses sentiments prendre le dessus. Mais petit à petit, une pensée furtive se fit une place dans la tête de l'agent. Aussi s'écarta-t-il soudainement de sa partenaire.

Booth : Attends Bones.

Bones : Qu'est-ce qu'il y a ?

Booth : Le boulot ! On va faire comment ?

Bones : Est-ce vraiment important ?! On a toujours été professionnels…

Booth : Écoute, je veux être avec toi, mais aussi travailler avec toi.

Bones : On est la meilleure équipe, et puis on est pas obligés de leur dire.

Booth : Non Tempe, je ne peux pas faire ça comme ça.

Bones : Mais si on leur dit, ils vont nous séparer !

Booth : Je sais, je sais très bien leurs règles !

Bones : S'il le faut… Je leur dirai que je me retire du terrain !

Booth : Non, c'est hors de question !

Bones : Mais Booth, c'est un compromis raisonnable à leur proposer pour...

Booth : Bones, tu sais très bien que je ne supporterai pas d'avoir une fouine pour partenaire.

Bones : Alors résistons à la tentation !

Booth ne répondit pas et l'embrassa. Brennan se laissa faire et approfondit le baiser. Pourquoi continuaient-ils ? Ils ne le savaient pas. mais ils s'en fichaient. Booth commença à déboutonner le chemisier de Brennan. Elle, faisait la même chose sur lui. Quand vint le tour des pantalons, ils se dirigèrent dans la chambre. Booth étala Brennan sur le lit en l'embrassant. Une nuit magique commençait entre eux... Le lendemain matin, Booth se réveilla à ses côtés, avec ELLE dans ses bras. Aujourd'hui, il irait au FBI, annoncer à Cullen qu'il était avec Brennan, mais d'abord, il faudrait qu'il réveille sa bien-aimée. Il commença à l'embrasser dans le cou tout en caressant son corps.

Bones : Hum…. Ça va ?

Booth : À merveille et toi ?

Bones : Ça va.

Booth : Je t'aime.

Bones : Je t'aime aussi.

Booth : Je vais me laver.

Bones : D'accord, je vais préparer le petit déjeuner.

Chacun se prépara de son côté, puis ils déjeunèrent ensemble, évitant soigneusement de parler du problème épineux qui se dressait devant eux. Puis ils partirent au travail. Booth déposa l'anthropologue à l'institut avant de se diriger vers les locaux du FBI. Durant tout le trajet, il s'imaginait ce qu'il allait dire à son supérieur pour annoncer leur relation nouvelle. En le voyant, la secrétaire l'annonça à son patron. Booth entra une fois que la jeune femme lui fit signe que la voix était libre.

Cullen : Agent Booth, asseyez-vous. De quoi souhaitez-vous me parler ?

Booth : Eh bien, il y a un changement dans ma situation personnelle. Et celle-ci ne va pas faire plaisir au FBI.

Cullen : De quoi s'agit-il ?

Booth : Bones et moi… Bones et moi sortons ensemble.

Cullen : Oh, agent Booth…

Booth : Je sais… Je connais le règlement. Mais il faut que vous sachiez que je démissionnerai si vous prenez la décision de séparer notre binôme.

Cullen : Ecoutez moi bien, Booth. Vous me rappelez ma sœur et son mari. Je vais travailler avec les RH pour l'assouplissement des règles. Pour autant, je vais vous demander, pour l'instant, de rester discret.

Booth : Merci Monsieur.

Cullen : Cependant, je me garde le droit de dissoudre votre partenariat si jamais votre relation empiète trop sur le travail, on est bien d'accord ?

Booth : Oui.

Cullen : Bien.

Booth : Merci Monsieur. Au revoir.

Booth sortit du bureau de son supérieur le sourire aux lèvres et un poids en moins sur les épaules. Une fois cela fait, il se rendit à l'institut. Il n'avait qu'une hâte : annoncer à Bones qu'ils avaient le champ libre pour vivre une histoire d'amour. Quand il vit sa partenaire sur la plateforme, il alla vers elle et l'embrassa. Zack, Camille, Jack et Angela se stoppèrent net, ahuris par ce qui se déroulait devant eux. Zack, Jack et Angela étaient de vrais enfants qui viennent de voir le père noël. Camille quant à elle, avait un sourire jusqu'aux oreilles. Pour autant, son sourire s'effaça rapidement.

Camille : Heu, Booth… Je ne veux pas être rabat-joie, mais… Cullen…

Booth : Je sors de son bureau, il est au courant de tout. Et il va voir avec les ressources humaines pour retravailler le règlement intérieur.

Camille : Oh ! Alors félicitations !

L'équipe prit le temps de les féliciter et d'exprimer leur joie et soulagement de les voir enfin ensemble. Angela se permit même de faire allusion à la tension sexuelle qui allait enfin disparaitre. Booth mit alors un point d'honneur à changer de sujet. Il se tourna alors vers le squelette qui trônait sur la table d'examen.

Booth : Alors vous avez quoi ?

Bones : C'est un suicide. Il n'y pas de marque de lutte ou de trace de coup. En revanche, l'index gauche présente une fracture commune à ce genre de situation. Avec le recul et la force du coup de feu, l'index reste coincé vers la détente Donc c'est un suicide.

Booth : Bon, une bonne chose de faite. Je rentre au FBI pour taper le rapport.

Camille : Je t'envoie le nôtre dans la demi-heure qui suit.

Booth : Merci. Bones, on se voit à tout à l'heure ?

Bones : Oui !

L'agent ne put s'empêcher de l'embrasser une dernière fois avant de partir. Une fois qu'elle fut seule, Camille et Angela se postèrent devant elle. Ses deux collègues avaient le regard typique qu'elles avaient dans ce genre de situation. Elles attendaient des détails croustillants sur le début de relation de leurs amis.

L'anthropologue ne put retenir un sourire et les contourna pour commencer à ranger les os du défunt afin de les redonner à la famille. Elle fut harcelée par ses collègues durant toute la journée, mais elle tint bon et quitta le Jefferson en fin de journée avec le sourire.

Trois jours plus tard, Booth se réveilla en sursaut. Il avait senti quelque chose lui grimper sur le torse. Quand il ouvrit les yeux, il vit Brennan qui parcourait ses pectoraux de son index.

Booth : Il n'est pas conseillé de réveiller un agent de cette manière.

Bones : Ah bon ?

Booth : Oui, ça peut réveiller en moi des réactions inattendues.

Bones : Vraiment ?

Ils se mirent à rigoler, échangeant des baisers et des caresses. De fil en éguilles, ils finirent par rouler sous les couvertures. Un long moment plus tard, le duo se décida enfin à se lever et à se préparer pour partir en direction de Manhattan.

Quand ils atterrirent, un agent de sécurité vint les trouver pour les mener à une personne, une femme, à en juger les talons hauts et les cheveux longs, qui leur tournait le dos, visiblement au téléphone. À leur approche, cette dernière se retourna, toujours en pleine conversation téléphonique. Mais c'est en posant les yeux sur l'anthropologue qu'elle raccrocha. Les deux jeunes femmes laissèrent échapper un cri avant de se prendre dans les bras.

Bones : Stella Bonasera ! Ça fait longtemps !

Stella : Oh oui ! Mais qu'est-ce que tu fais là ?

Booth : Vous vous connaissez ?

Bones : Nous étions ensemble au lycée, on s'aidait beaucoup.

Stella : Comment vas-tu ? Non, ne réponds pas, on prendre la temps de se voir plus tard ! Pour l'instant, montons en voiture. L'équipe vous attends au labo.

Ils sortirent d'un pas rapide de l'aéroport et montèrent dans le 4*4 qui était garé non loin de l'entrée. Une fois dans la voiture, Booth engagea la conversation.

Booth Vous avez des indices ?

Stella : Pas beaucoup.

Booth : A l'époque, il nous observait constamment. Allant même jusqu'à laisser des messages visés aux enquêteurs. Avez-vous trouvé des éléments qui se rapproche de cela ?

Stella : Non, en tout cas, pas pour l'instant.

Booth : il opère d'une manière précise ?

Stella : Il laisse des énigmes. Mac m'a dit que c'était déjà ainsi qu'il agissait à l'époque.

Booth : Oui. Et à l'époque, il nous avait longuement baladé avant de disparaitre.

Bones : Quel est son type de victime ? Comment les choisit-il ?

Stella : Pour l'instant, rien n'indique un type précis. Mais mes collègues étaient en train de faire le point sur les éléments en notre possession quand je suis partie. Ils auront peut-être de nouveaux éléments.

Sur le reste du trajet, Stella en profita pour prendre des nouvelles de son amie. Cette dernière expliqua avec joie, en rougissant un petit peu, qu'elle était heureuse dans sa vie, qu'elle avait enfin trouvé quelqu'un. L'agent ne put s'empêcher de sourire en entendant Bones avouer avec fierté qu'ils étaient ensemble. Cela lui faisait du bien, de voir que sa partenaire était maintenant à l'aise avec cela.

Ils arrivèrent enfin au labo, et ils rejoignirent l'équipe dans une salle de conférence. Alors qu'ils se levaient tous pour accueillir les nouveaux arrivant, Booth se mit à sourire.

Booth : Flack ! Don Flack Junior.

Flack : Booth ! C'est pas vrai ?! Je ne pensais pas que ce serait toi qui viendrais !

Booth : Et si ! Et voici le Dr Brennan, ma coéquipière.

Le lieutenant de police se retourna vers ses collègues avec un grand sourire en présentant l'agent du FBI.

Flack : On a déjà travaillé ensemble. Booth, Dr Brennan, je vous présente le lieutenant Mac Taylor, le chef de ce labo, Danny Messer, Lindsay Monroe, et Shelton Hawks. Bienvenue à Manhattan !

Mac : Enchanté. Je vous en prie, asseyez-vous. Nous venions à peine de commencer le débriefing.

Les nouveaux arrivants s'installèrent autour de la table et on leur donna un dossier à chacun.

Les derniers éléments ajoutés à l'enquête étaient des initiales retrouvées sur des papiers.

Bones : Qu'a révélé l'analyse du papier ?

Lindsay : Rien de concluant malheureusement. C'est un papier ordinaire. Tout comme l'encre. Et les initiales, qu'elles soient associées ou séparées ne désignent rien en particulier. En tout cas, nous n'avons rien à que les associer pour l'instant.

Booth : Comment ont-elles été retrouvées ?

Mac : Elles étaient enfoncées dans une entaille au niveau du sternum des trois dernières victimes.

Stella : Ce qui est étrange, c'est que sur ses premières victimes, il n'y avait rien de similaire.

Booth : À l'époque, il s'amusait à laisser des faux indices, afin de nous faire tourner en rond. Je ne serais pas surpris qu'il recommence. Pour autant, l'acte de les insérer dans le corps des victimes est important. Un tueur ne prendrait pas le temps d'une telle mise en scène pour de faux indices.

Danny : Vous avez l'air de bien connaitre son mode opératoire.

Booth : Effectivement. Si le FBI m'a envoyé, ce n'est pas par hasard. C'est moi qui aie enquêté le premier sur ce tueur.

Mac : Que s'est-il passé ?

Booth : Il a tout simplement disparu du jour au lendemain.

Flack : C'est étrange pour un meurtrier qui était autant actif !

Booth : C'est vrai, mais comme nous étions au point mort, et qu'aucun nouvel élément n'avait été trouvé…

Hawks : L'affaire a été classée.

L'agent acquiesça. A l'époque, ils n'avaient pas tous les moyens actuels. C'est pour ça qu'ils avaient tant galérer à avancer dans leur enquête. Les scientifiques qui étaient en face de lui avait réussi là où il avait échoué, la preuve en était qu'ils avaient trouvé que l'assassin était un homme, qu'il était probablement ouvrier du bâtiment, et qu'il boitait de la jambe gauche.

Bones : Comment avez-vous fait pour trouver autant d'éléments ?

Stella : Sur le premier corps que nous avons retrouvé, nous avons pu prélever des cellules épithéliales sous les ongles de la victime. C'était une chance, car le corps a été trouvé dans une ruelle, et n'était pas abriter des éléments.

Bones : Je suis étonnée que les rats ne l'aient pas dévorée. Habituellement, il ne leur faut que quelques heures, ou quelques jours pour dépecer un corps.

Flack : Il faut dire que le corps n'était pas accessible aux rats. Il a été trouvé sur la terrasse d'un appartement d'un immeuble abandonné. Selon les estimations du légiste, la victime était morte depuis 48h.

Booth : Et le mode opératoire était le même ?

Mac : Exactement identique à votre rapport.

Danny : Mais il a commis des erreurs. Sur la deuxième scène de crime, on a trouvé des résidus de plâtres, de mastic et d'enduit. Bien évidemment, ce sont des produits trop commun, mais les ouvriers du bâtiment en utilisent. Ce qui explique aussi comment il peut se rendre aussi facilement sur des chantiers ou des sites abandonnés.

Hawks : Et enfin, près de la troisième victime, nous avons trouvé des empreintes de pas dans de la boue. Nous avons pu déduire qu'il boitait car l'une des empreintes était beaucoup plus profonde que l'autre.

Bones : Quelle partie de l'empreinte était la plus profonde ?

Hawks : Il n'y en avait pas. La profondeur était égale sur toute la surface de l'empreinte.

Bones : Alors je dirais qu'il a des séquelles d'un traumatisme à la cheville droite. Généralement, quand on souffre du genou, on parvient à répartir le poids du corps en s'appuyant sur la cheville. Or, quand il s'agit d'une douleur aigüe à la cheville, on a tendance à balancer tout notre poids sur la cheville qui ne nous fait pas souffrir.

Lindsay : Vous pouvez déduire tout cela d'une simple empreinte ?

Bones : Bien que je n'aime pas spéculer, et que je préfère m'appuyer sur des faits concrets, oui. Je dirais que votre meurtrier souffre d'une entorse mal soignée qui s'est transformée en aponévrosite. C'est une inflammation qui peut aller jusqu'à paralyser de douleur le patient. J'ai connu quelqu'un qui ne pouvait absolument plus marcher, tellement cela lui faisait mal.

Flack : Et c'est courant ?

Hawks : C'est très souvent mal diagnostiqué. Donc les cas recensés ne sont pas représentatifs du nombre réels de patient souffrant de cette inflammation.

Danny : Donc c'est encore un coup dans l'eau.

Mac : Et les initiales ? C'est la première fois qu'il en laisse ?

Booth : Oui. En tout cas, rien n'a jamais été retrouvé, à l'époque. Et les initiales, T L S… Enfoncées dans le sternum… Il n'a jamais fait cela…

Bones : Booth… T, L, S… Tempérance, Lindsay et Stella. Si on regarde bien les photos des victimes, on peut y voir des similitudes. La première victime était brune, d'environ 1 m 70, une mâchoire carrée, qui s'approche de la mienne. La seconde était aussi très grande, les cheveux bouclés et le visage assez mince, ce qui correspondrait à Stella, et enfin la dernière, un peu plus petite, blonde, un visage rond…

Danny : Oh mon dieu, ce taré s'attaque à nous !

Booth : Il annonçait ses prochaines victimes… Il faut une protection rapprochée. Je vais appeler l'antenne du FBI pour…

Stella : Ce n'est pas nécessaire. Lindsay et moi sommes armées …

Bones : Et moi je suis ceinture noire dans plusieurs arts martiaux…

Hawks : Dr Brennan, maitriser des techniques de combat ne sera d'aucune utilité. Toutes les victimes ont été tuée avec une arme à feu.

Booth : Il a raison Bones. Vous ne devez pas vous éloigner du labo tant que l'on aura pas coincé le meurtrier…

Bones : Booth, ne soit pas ridicule.

Stella : Elle a raison, si nous avons un problème, nous vous appellerons.

Mac : Je ne suis pas d'accord. Vous êtes certes en position de vous défendre, mais cet personne nous a prouvé qu'elle pouvait être ingénieuse. Les victimes n'étaient pas toutes sans défenses. Je suis d'accord avec l'agent Booth. Vous devriez rester en lieu sûr. Il est clair qu'il va s'en prendre à vous. Autant ne courir aucun risque.

Lindsay : Mais, Mac, on ne va quand même pas…

Mac : Si.

Les filles s'affaissèrent sur leurs chaises. Brennan regarda Booth avec un regard suppliant, mais ce dernier lui fit comprendre silencieusement qu'il était d'accord avec le lieutenant Taylor. De plus, il était soulagé de cette décision, ça lui permettrait d'enquêter plus sereinement en sachant sa partenaire en lieu sûr. Stella rompit le silence en décidant de relancer le débriefing.

Stella : Bien. Quelles autres pistes pouvons-nous explorer ?

Lindsay : Peut-être étudier la façon dont il dispose les corps ? Les scènes de crimes ? Quelque chose nous a peut-être échapper ? Après tout, cela fait quelques années que notre meurtrier n'a pas sévit, il a peut-être perdu la main ?

Mac : Bien, vous formez des binômes, et allez sur chaque scène de crime avec une équipe d'officier. Il est hors de question que l'on prenne le moindre risque. Agent Booth, j'aurais besoin que vous me parliez des scènes de crimes que vous avez traité. Peut-être que l'on trouvera une piste.

Booth : Ça me va. Bones, tu restes ici.

Bones : Je serais bien plus utile sur le terrain Booth ! Je ne connais pas l'affaire, j'ai donc un regard neuf.

Stella : Tempérance a raison, on a rien à perdre à ce qu'elle accompagne une équipe.

Booth : Sauf peut-être le fait qu'apparemment, il vous attend. Il en veut à l'équipe pour une quelconque raison. Il n'est pas judicieux de …

Bones : Booth, ça va aller !

Mac : Je suis d'accord avec l'agent Booth, mais si ce que je sais de votre réputation est vrai, vous allez quand même partir avec une équipe ?

Flack : Très bien. Puisque nous sommes face à une coalition féminine, voici ce que je propose pour limiter les dégâts : on fait des équipes mixtes, ainsi Lindsay, Stella et le Dr Brennan ne se retrouvent pas ensemble au même endroit.

Mac : D'accord, on fait comme ça. On se retrouve à 15h pour un débrief.

Les équipes se formèrent rapidement et tous se rendirent sur les différentes scènes de crimes. Les agents prirent de nouvelles photos, examinèrent de nouveau tout dans le moindre détails, répertorièrent de nouveaux échantillons.

Tout en réexaminant une scène, Brennan avait les photos de toutes les enquêtes devant elle. Outre la position identique des corps, elle remarqua que l'heure indiquée par les réveils ne correspondaient pas aux horaires des photos. Elle en fit part à Stella, qui expliqua que les conclusions étaient une coupure de courant.

Bones : Mais est-ce que vous avez quand même vérifié s'il n'y avait pas d'empreinte ?

Stella : Non… Tu penses que c'est une piste à creuser ?

Bones : Mise à part si on a la preuve d'une coupure de courant, je pense que oui.

Stella envoya immédiatement deux agents faire le tour des appartements pour savoir si les voisins avaient été victime d'une coupure électriques. Puis elle emballa le réveil pendant que l'anthropologue continuait le tour de l'appartement. Elle constata de nouveau un problème avec les horloges. Et celles-là ne fonctionnait pas sur le réseau électrique de l'appartement.

Bones : Stella, je crois qu'il y a un message codé dans les horloges. Si tu regardes bien, chaque objet permettant de savoir l'heure indique un horaire différent.

Stella : Tu as bien fait de venir Tempérance.

L'officier de police appela immédiatement ses collègues pour les informer de leur découverte. Ces derniers eurent la même conclusion. Une fois tous les indices répertoriés, ils se retrouvèrent tous au labo. Il ne leur restait plus qu'à découvrir la signification des combinaisons de chiffres. Ils passèrent plusieurs heures à tester toutes sortes de possibilités, jusqu'à ce que leur expert en informatique arrive avec une mine triomphante.

Adam : J'ai trouvé ! Ce sont tous des numéros d'appartement, ou de maison.

Booth : Bien joué !

Adam : Merci ! Mais j'ai encore mieux. On peut trouver une certaine logique dans son raisonnement. Les numéros d'appartement qu'il laisse sur chaque crime rappelle les victimes qui ressemble à l'actuelle. Et, cerise sur le gâteau, l'un des nombres indique celui de la prochaine victime.

Le silence se fit dans la salle de conférence. Ils avaient donc une chance d'empêcher un nouveau meurtre !

Mac : Adam, j'espère que vous avez trouvé quel numéro est le prochain ?

Adam : Absolument. La prochaine victime, si mes déductions sont exactes, et j'en suis pratiquement sûr, est Eléanor Shelstrop, jeune étudiante en médecine, habitant le quartier de Manhattan. Je crois aussi que les initiales laissées sur les précédentes victimes sont des leurs.

Flack : En es-tu sûr ?

Adam : Presque.

Danny : Alors on ne prend aucun risque. Il faut que les filles restent ici.

Mac : Je suis d'accord. Allons-y.

Stella, Lindsay et Brennan n'eurent même pas le temps de dire ouf que les garçons étaient partis s'équiper pour partir à la recherche du tueur.

Stella : Alors ça, c'est la meilleure !

Lindsay : Ce que je peux détester quand ils jouent aux Mr Muscles !

Bones : C'est typique des mâles alpha.

Lindsay et Stella acquiescèrent en souriant avant de se laisser choir sur les chaises.

Stella : Qu'est-ce qu'on fait en attendant ?

Lindsay : Je prendrais bien un hot dog, pas vous ?

Bones : Je suis partante !

Bien décidées à ne pas rester enfermées jusqu'à ce que leurs collègues masculins arrivent, les filles s'habillèrent et descendirent dans la rue pour aller au stand ambulant se trouvant juste devant le labo. Pendant qu'elles attendaient leurs commandes, Brennan regardait autour d'elle. Très rapidement, elle remarqua un homme qui restait immobile à les regarder. Comprenant aussitôt que les garçons avaient été attiré dans un traquenard pour laisser le champs, elle sortit son téléphone et appela immédiatement Booth. Ce dernier ne répondit pas, alors elle lui laissa un message vocal, tout en espérant qu'il le verrait à temps. Une fois qu'elle eut raccroché, les filles la regardèrent comme si elle venait d'une autre planète.

Stella : Tempérance, il n'y a personne qui nous regarde.

L'anthropologue se retourna, et l'homme qu'elle avait vu avait disparu.

Bones : Il a probablement vu qu'il était repéré, mais je te promets, Stella, il y avait bien quelqu'un.

Lindsay : On est à New York, il n'y a que ça, des gens bizarre.

Bones : Je ne suis pas folle, j'ai réellement vu quelqu'un nous observer.

Stella : D'accord, on rentre alors.

Au moment où elles passaient les portes du bâtiment, Stella reçut un coup de fil. Un meurtre avait été signalé à la police dans un entrepôt du Bronx. Comprenant que ce n'était pas en lien avec leur affaire, les filles décidèrent d'y aller. Elles envoyèrent un messages aux garçons pour les prévenir de leur départ puis montèrent en voiture.

De leur côté, les garçons ont pu arriver à temps pour empêcher le meurtre de la victime annoncée dans la dernière scène de crime. Ce n'est qu'après avoir arrêté leur suspect qu'il regarda son portable, qu'il avait mis en silencieux. Il écouta le message de sa partenaire, et sentit tout de suite que quelque chose ne tournait pas rond. Sa partenaire n'était certes pas une adepte de l'analyse psychologique, mais si elle disait avoir senti un danger, il pouvait lui faire confiance.

Il informa immédiatement ses comparses de ce rebondissement, et tous eurent la même déduction : l'arrestation qu'ils venaient d'effectuer était probablement un leurre pour libérer la voie au vrai meurtrier.

Booth : Il faut qu'on les retrouve, et rapidement.

Flack : Stella m'a laissé un message, elles sont sur une scène de crime dans le Bronx. C'est à l'autre bout de la ville.

Mac : Je viens d'appeler le central. Aucun meurtre n'a été signalé dans cette partie de la ville.

Danny : On s'est bien fait avoir !

Mac : Adam avait raison, le tueur était bien trop intelligent. Il a multiplié les fausses pistes. Bien, on rentre au labo, et on tente de localiser leurs portables.

Tout le long du trajet, ils essayèrent de les joindre, mais aucune des filles ne répondit. Plus aucun doute, ils étaient tombés dans le piège. Ils n'eurent pas le temps d'arriver au laboratoire qu'Adam les appelaient pour leur donner la localisation exacte des portables de ces dames.

Ils appelèrent des renforts qui les rejoignirent à l'adresse indiquée très rapidement. Après un bref débriefing, les agents, armés jusqu'aux dents, entrèrent dans le building sans hésiter. Ayant décidé de se séparer pour couvrir plus rapidement toute la surface de recherche, chacun trouva de son côtés de faux indices. Ils comprirent qu'il n'y avait qu'un seul endroit où ils n'étaient pas encore allés : le toit.

Chacun commençait à sentir monter la pression. Une prise d'otage sur un toit n'augurait rien de bon. Ils allaient devoir être plus que discrets s'ils ne voulaient pas mettre en danger la vie de leurs coéquipières. Booth fut le premier à passer la porte. Une voix attira son attention. Cette dernière était cassée, comme émaillée par le temps et les cigarettes. Quant aux otages, leur voix étaient incertaines, presque tremblante. Ils échangèrent des regards, et un plan se monta très vite. Danny attirerait l'attention du meurtrier tandis que Mac, Don et Flack irait libérer leurs amies. N'ayant pas le temps d'en trouver un autre, ils acquiescèrent et se déployèrent silencieusement sur le toit. Danny inspira profondément avant de se lancer dans la gueule du loup. Il comptait sauter sur le suspect, mais il s'arrêta très vite, car l'individu tenait Lindsay au bord du toit.

? : C'est dommage qu'ils ne soient pas arrivés à temps pour te sauver. J'ai mis des caméras partout pour pouvoir regarder la tête qu'ils feront quand ils trouveront ton cadavre.

Le sang de Danny se glaça. Un mouvement attira son attention. Booth était prêt à tirer, il allait donc devoir se précipiter sur sa partenaire pour lui éviter une chute fatale. Après un décompte muet, ils passèrent à l'action. L'agent du FBI tira une balle dans l'épaule du suspect pour le déstabilisé, pendant ce temps, Mac se jetait sur lui pour le plaque au sol et Danny et Flack se précipitaient vers Lindsay qui était sur le point de tomber.

Alors qu'ils pensaient avoir réussis, l'individu, pendant qu'il se faisait menotter, se mit à rire. Par frustration, Danny lui décocha un coup de poing monumental qui l'envoya au tapis. Malheureusement, ceci n'empêcha pas le suspect de continuer à sourire. Il allait réitérer son geste quand Mac l'arrêta, lui expliquant qu'il était hors de question que l'enquête soit compromise à cause d'un accès de colère.

Pendant ce temps, Flack et Booth détachaient Stella et Brennan. Cette dernière se jeta dans les bras de son partenaire, les larmes aux yeux, et le corps tremblant. Elle essaya de parler, mais l'adrenaline redescendit d'un coup et elle ne réussit qu'à bafouiller des paroles incompréhensibles. Le couple mit fin à son étreinte brutalement en entendant Flack hausser la voix.

Flack : Stella ! Qu'est-ce qui t'arrive ?

Stella : Je… Il m'a blessé… Don, ça va pas… Je crois… qu'il a empoisonné la lame…

Booth : L'ambulance est en bas, ne tarde pas !

Le lieutenant souleva son amie et se précipita jusqu'à la cage d'escalier, tout en lui sommant de ne pas se laisser aller, de rester avec lui. Que tout allait bien se passer.

Stella : Flack ... Fait attention...

Flack : Attention à quoi ?

Stella : A ce ...

Elle ne put finir sa phrase car elle avait sombré dans l'inconscience. Flack essaya par tous les moyens de la réveiller mais rien n'y fit. Une fois dans l'entrepôt, il hurla à ses hommes d'apporter un brancard. Très rapidement, les ambulanciers prirent la jeune femme en charge et l'embarquèrent. Une fois à l'hôpital, Don fut installé de force en salle d'attente par le personnel soignant. Il fut rapidement rejoint par ses collègues. Ils somnolaient à moitié quand le médecin vint les voir.

Médecin : Bonsoir, vous êtes les amis de Melle Bonasera ?

Flack : Oui.

Il se leva, et fit face au médecin le corps tremblant de peur. Booth se leva à son tour, et lui posa une main sur l'épaule. Ce simple geste suffit à calmer la nervosité du lieutenant.

Médecin : Elle va bien. Les dégâts n'étaient pas conséquents, mais ce qui était le plus préoccupant était l'empoisonnement.

Danny : De quel genre de poison s'agit-il ? Et en quelle quantité ?

Médecin : Du poison de cobra. En très petite quantité, sinon, elle n'aurait pas pu arriver ici en vie. Nous avons fait le nécessaire, mais son corps va mettre quelques jours à se rétablir. Elle a été énormément affaiblie.

Flack : Pouvons-nous aller la voir ?

Médecin : Oui.

Flack : Merci.

Une fois le médecin partit, Flack se laissa tomber sur la chaise la plus proche, et tout le monde sembla respirer de nouveau. L'agent du FBI prit la main de sa partenaire, et se tourna vers son ami.

Booth : Flack, nous devons rentrer à Washington D.C, mais tu lui passeras le bonjour.

Bones : Et veille sur elle.

Flack : Promis.

Ils saluèrent le groupe et sortirent de l'hôpital. Une fois devant le SUV, Booth stoppa Brennan et l'attira contre lui. Il l'embrassa longuement avant de coller son front au sien.

Booth : Dieu merci, il ne t'est rien arrivé.

Bones : Je suis désolée. Tu m'avais pourtant dit de rester à Washington.

Booth : Je te connais. Je n'aurais pas réussi à te faire changer d'avis sans que tu m'en veuilles énormément.

Ils se sourirent mutuellement puis se séparèrent pour monter en voiture.

Une fois rentrés à Washington, ils se rendirent directement au FBI pour faire un rapport préliminaire à Cullen. Ce dernier les félicita, et leur demanda de rédiger un rapport au plus vite. Après cette visite éclair au Hoover, le duo se rendirent à l'institut pour faire savoir aux fouines qu'ils étaient de retour. Angela sauta dans les bras de sa meilleure amie, lui intimant de lui faire un rapport détaillé. Mais Booth vint à la rescousse de sa partenaire en expliquant qu'ils allaient rentrer et se reposer.

Un mois plus tard, alors que Brennan était en train d'écrire un énième rapport sur un squelette datant du XVIIIe siècle, Angela entra dans son bureau.

Angela : Ma Chérie, le lieutenant Bonasera est là et demande à te voir. Dois-je m'inquiéter ?

Bones : T'inquiéter ? Pour quelle raison ? Je n'ai rien fait de mal. Stella est une amie. Je l'ai retrouvée récemment quand on est allé à Manhattan avec Booth.

Angela : Je vois ! En tout cas, elle a l'air super sympa !

Bones lui confirma que la lieutenant était très sympathique et se leva pour aller à sa rencontre. Après s'être chaleureusement saluées, l'anthropologue l'invita à la suivre dans son bureau.

Bones : Et si tu me disais ce que tu fais ici ? J'imagine bien qu'il ne s'agit pas d'une visite de courtoisie, surtout en pleine semaine.

Stella : Tu as raison, comme toujours… Pour tout te dire… J'évite Flack.

Bones : Pourquoi ?

Stella : Mon Dieu ! Je ne sais même pas par où commencer !

Bones : Peut-être par le début ?

Stella : Tout à commencer avec mon séjour à l'hôpital. Flack a quasiment passé tout son temps avec moi, ce qui nous a rapproché…

Bones : Rapprochés ? A quel point ?

Stella : Au point que l'on s'est embrassé…

Brennan resta quelques secondes bouche bée. Elle n'avait pas soupçonné que de tels sentiments liaient Stella à son partenaire de travail. Elle se mit alors à sourire, et voulu demander plus de détails mais Stella reprit son récit.

Stella : Bref, cet évènement a déclenché une succession de… rendez-vous. Et on a commencé à officialiser notre… relation naissante. Mais la semaine dernière, j'ai commencé à recevoir des appels anonymes. Une personne me sommait de mettre fin à mon histoire avec Flack, sous peine qu'il lui arrive quelque chose. Mais j'ai ignoré ces appels. Mais hier… j'ai reçu une lettre de menace disant qu'il fallait que je quitte Flack pour le sauver. Et avant que je ne puisse faire quoi que ce soit, il a été pris pour cible ! Alors je suis partie.

Bones : Stella, vous tous les deux lieutenants de police. Pourquoi n'es-tu pas restée là-bas pour mener l'enquête ?

Stella : Parce que je ne veux pas qu'il lui arrive malheur ! Si j'étais restée, on aurait encore essayé de le tuer. Tempérance, j'ai besoin que tu me caches quelques temps. En plus, j'ai dû éteindre mon téléphone pour éviter qu'Adam ne me localise.

Bones : Et tu ne crois pas que Don va se douter que tu es venue ici ? Il connait Booth et…

Stella : Ne lui en parle pas, s'il te plait !

L'anthropologue resta silencieuse un instant, considérant la demande de son amie. Mentir à Booth n'allait pas être facile. Mais elle comprenait l'angoisse de Stella. Elle s'était déjà retrouvée dans cette situation et elle avait tout essayer pour protéger son coéquipier.

Bones : D'accord, je vais t'aider ! Mais il faut que tu saches que je ne sais pas mentir à Booth. Il va tout de suite deviner que je lui cache quelque chose. Et si Flack l'appelle, il saura immédiatement que…

Stella : Mais au moins, je gagnerai un peu de temps.

L'anthropologue lui intima de rester dans son bureau pendant qu'elle allait prévenir Camille de son absence. Elle en profita pour demander à Angela de ne rien dire à Booth de la venue de son amie. Une fois cela fait, Brennan amena Stella chez elle.

Bones : Poses tes affaires, je vais te préparer la chambre d'ami.

Stella : Je peux t'aider ?

Brennan acquiesça et pendant qu'elles préparaient la chambre, elle demanda à son amie s'il y avait autre chose qu'elle devrait savoir. Mais Stella répondit négativement.

Bones : Et qu'est-ce que tu as dit pour justifier ton départ ?

Stella : J'ai informé Mac que je devais m'absenter pour raisons personnelles, mais sinon, je suis partie sans rien dire à personne.

Bones : Stella ! Tu imagines…

Stella : Oh oui, j'imagine bien ! Mais je n'avais pas le choix. Si j'en avais parlé, il m'aurait retenu, et il se serait retrouvé encore plus dans le pétrin !

Bones : Ecoute… Booth pourrait peut-être t'aider…

Stella : Il ne faut surtout pas qu'il l'apprenne ! Je ne veux pas que Flack sache où je suis.

Bones : Ça ne va pas être facile… Booth et moi sommes ensemble. Il risque de trouver ça louche que je refuse qu'il mette les pieds chez moi.

Stella : Je t'en supplie…

Bones : Je vais essayer, mais je ne peux rien te promettre. Booth a un très bon instinct et je n'ai jamais réussi à lui mentir bien longtemps car il lit en moi comme dans un livre ouvert.

Elles finirent de préparer la chambre puit se posèrent dans la cuisine pour boire un café. Stella parlait de ce qu'il s'était passé entre elle et Flack quand le téléphone de l'anthropologue sonna.

Bones : C'est Angela. Booth est à l'institut et cherche à me voir. Il faut que j'y aille. Surtout, tu restes dans l'appartement, et tu n'ouvres à personne.

Stella : Merci Tempérance.

Brennan repartit à l'institut. Durant le trajet, elle retourna la situation dans tous les sens. Devoir mentir à Booth n'allait pas être facile, mais elle devait au moins essayer. Mais peut-être que dire la vérité à son compagnon était la solution ? C'est l'esprit encore torturé qu'elle franchit les portes de l'open-space. Angela lui fit signe de loin que Booth était dans son bureau. Elle inspira profondément et rejoignit l'agent du FBI.

Bones : Salut, tu me cherchais ?

Booth : Oui, je souhaitais savoir si tu avais eu la visite de Stella. Flack m'a appelé, me disant qu'elle avait disparue.

Bones : Stella ? Non je n'ai pas eu de ses nouvelles. Quand a-t-elle disparue ?

Booth : Elle a dit à Mac qu'elle devait s'absenter pour des problèmes personnels. Mais elle ne répond pas au téléphone, et est introuvable.

Bones : Je ne sais vraiment pas où elle peut se trouver.

Booth : Bones, tu sais que tu ne sais pas mentir…

Bones : Je lui avais dit…

Booth : Elle est chez toi ?

Bones : Il doit arrêter de la rechercher, Booth.

Booth : Explique toi.

Bones : Quelqu'un la fait chanter. Si elle ne met pas un terme à leur relation, Flack sera tué.

? : Depuis combien de temps est-ce que ça dure ?

L'anthropologue sursauta. Elle se retourna pour trouver le lieutenant de police dans l'encadrement de la porte de son bureau. Tempérance eut un coup au cœur. Booth savait déjà que Stella était venue la voir. Elle eut l'impression d'être tombée dans un piège. Elle fit de nouveau face à son partenaire. Ce dernier compris à son regard qu'elle se sentait trahie. Et il détestait cela.

Booth : Je suis désolée Bones, mais j'aurais fait la même chose s'il s'agissait de toi.

Flack : Il faut que je sache où elle est, et depuis quand elle est en danger

Bones : De ce qu'elle m'a dit, ça a commencé à sa sortie de l'hôpital, quand vous avez commencé à vous voir. Et ça a été pire quand vous avez officialisé votre situation.

Flack : Pourquoi elle ne m'a rien dit ?

Bones : Elle n'a pas eu le temps de faire quoi que ce soit, tu as été agressé.

Elle fut interrompue par la sonnerie de son téléphone. Bones fronça les sourcils quand elle vit le nom de Stella sur l'écran. Elle fit signe à Booth et Flack de se taire et mit le haut-parleur.

Bones : Stella ?

Stella : Quelqu'un essaie de rentrer dans ton appartement !

Bones : D'accord, calme toi. Va à la fenêtre du salon, il y a l'accès aux escaliers de secours. Une fois en bas, tu vas à droite, puis tu vas à gauche, tu prends la première à droite. À l'autre bout de la rue, tu vas trouver un restaurant, le Royal Dinner. Rentres dedans et tu dis au gérant que tu viens de ma part et qu'il faut que tu te caches. Je l'appelle pour le prévenir.

Stella : Merci !

Elles raccrochèrent, et Brennan accrocha son regard à celui de Booth. Ce dernier se leva et entraina Flack à sa suite, pendant qu'elle appelait le restaurant. Une fois cela fait, elle prit à son tour ses affaires et sortit en trombe de son bureau. Elle répondit vaguement à Angela, et se précipita au parking pour reprendre sa voiture.

Quand elle arriva au Dinner, le gérant lui expliqua qu'il n'avait jamais vu la femme dont elle lui avait parler au téléphone. Brennan sentit le sang se retirer de son visage. Elle le remercia et sortit du restaurant, le téléphone à l'oreille.

Bones : Booth, elle n'est jamais arrivée au restaurant.

Booth : Et la porte de ton appartement n'a pas été forcée.

Flack : Je crois que tout était calculé pour la faire sortir de l'appartement.

Bones : Booth…

Booth : On va la retrouver. Je vais demander au FBI de visionner les vidéos surveillances des rues adjacentes.

Bones : Merci Booth, je te rejoins à mon appartement.

Booth : Non, tu retournes à l'institut. Tu y seras en sécurité.

Bones : C'est hors de question.

Booth : Bones !

Bones : Booth ! C'est mon amie !

L'agent soupira et lui donna rendez-vous au FBI. Quand ils se rejoignirent, Booth prit sa partenaire dans ses bras. Il la rassura puis tous allèrent dans le bureau de l'agent. Ils commencèrent alors à faire le point sur la situation. Qui pouvait être derrière tout ça ? Pourquoi ? Qui de Flack et de Stella était réellement visé ? Mais ils tournèrent rapidement en rond. Beaucoup les avaient menacés lors de leurs affaires. Quant à savoir pourquoi et qui des deux étaient visés, c'était encore pire.

Ils furent interrompus dans leurs réflexions par un appel d'un technicien du FBI. Ils avaient réussi à trouver Stella sur les vidéos surveillances, et étaient même parvenu à suivre la voiture qui l'avait embarquée.

Ils montèrent se rendirent au parking en un temps record et se rendirent à l'adresse indiquée par le technicien. En moins de 10 minutes, ils étaient arrivés à destination. Ils s'équipèrent et entrèrent dans la maison dans laquelle était retenue Stella. Alors qu'ils commençaient à explorer la maison, ils entendirent des cris provenant de l'arrière-cour. Ils se positionnèrent discrètement à la fenêtre pour voir ce qu'il se passait. Un homme se tenait debout à côté de la piscine, le corps de Stella à ses pieds. Don se recula précipitamment.

Flack : C'est Gregor Fisher !

Booth : Tu le connais ?

Flack : Oui, notre équipe s'est chargé d'une affaire de meurtre. Il était le principal suspect, mais le tribunal à rejeter nos preuves à cause d'un indice compromis. Il avait une copine qui l'a quitté à cause de cette affaire. La dernière fois qu'il m'a croisé, il a juré de me le faire payer.

Booth : D'accord. On y va en douceur. Comme il est à côté de la piscine, je suppose qu'il veut la jeter à l'eau alors qu'elle est inconsciente. Brennan tu restes ici.

Bones : Booth !

Booth : Tu n'as pas le choix !

Bones : D'accord !

Flack et Booth se séparèrent. Ils auraient plus de chance de réussir s'ils attaquaient sur plusieurs fronts. Flack fut le premier à être repéré.

Fisher : Enfin te voilà Flack. Tu vas assister à la mort de ta petite amie.

Flack : Fisher, qu'est-ce que vous voulez ?

Fisher : Vous ne vous souvenez pas ? Je vous avais promis de vous faire vivre le même enfer que celui que j'avais vécu.

Flack : Votre petite amie est partie toute seule.

Fischer : Mais c'est à cause de l'enquête que vous avez mené sur moi !

L'individu leva son bras pour tenir en Flack en joue, mais Stella lui mit un coup dans le genou. Il tomba à terre, lâchant son arme, mais dans sa chute, il réussit à la pousser dans l'eau. Booth se jeta sur l'individu, le neutralisant rapidement, pendant que Flack plongeait pour récupérer Stella. Bones se pencha sur le bord de la piscine pour l'aider à sortir la jeune femme de l'eau. Cette dernière toussa et cracha l'eau qu'elle avait dans les poumons. L'anthropologue lui mit une couverture sur les épaules, et Flack sortit à son tour de la piscine. Il s'approcha de Stella, entoura ses épaules de son bras et l'embrassa dans les cheveux.

Flack : Ma chérie.

Stella : Alors tu sais.

Flack : Oui.

Stella : Je suis désolée, Tempérance a raison, peut-être que j'aurais dû t'en parler.

Flack : Ce n'est pas grave, ne t'inquiètes pas.

Il l'aida à se relever, et Flack, Stella et Brennan retournèrent au SUV, pendant que Booth se chargeait d'escorter Fischer devant la maison, pour le faire emmener par une équipe d'agent. Ils rentrèrent par la suite chez l'anthropologue et dinèrent entre amis. Flack et Stella venait de partir quand Brennan se précipita aux toilettes pour vomir. Booth l'aida comme il put, et lui proposa d'appeler un médecin, mais elle s'y opposa, expliquant qu'elle avait probablement manger trop vite. Mais le lendemain, aux aurores, Booth fut réveillé par les pas hâtifs de sa compagne. Il n'eut pas le temps de se lever qu'il l'entendit de nouveau vomir. L'agent sortit rapidement du lit et la rejoignit dans la salle de bain.

Booth : Qu'est-ce qu'il t'arrive ?

Bones : Seeley, va préparer le petit déjeuner, ne t'inquiètes pas.

Booth : Tu es sûre ?

Bones : Oui ! Je vais me rafraichir, j'arrive.

Tout en préparant leur petit déjeuner, il tendit l'oreille, vigilent au moindre bruit. Il était en train de préparer des tartines quand elle lui enlaça la taille par derrière. Il se décala à peine pour pouvoir l'enlacer à son tour et l'embrassa sur le haut de la tête.

Booth : Tu vas mieux ?

Bones : Oui. Tu sais, après tous ces évènements, je pense qu'il faut que l'on officialise notre relation.

Booth : Officialiser notre relation ? Sommes-nous pas déjà officiellement ensemble ?

Bones : Je pensais à quelque chose de plus officiel.

Booth : Bones… Parlerais-tu de mariage ?

L'anthropologue acquiesça et sourit timidement à l'agent.

Bones : Je suis enceinte.

Booth l'embrassa langoureusement et la fit tourner au-dessus de lui.

Booth : Alors je te le demande officiellement : épouse-moi Tempérance Brennan.

L'anthropologue acquiesça et ils échangèrent un baiser profond. Enfin tout se mettait en place dans l'univers.