Planète Serenno, palais du comte Dooku

Le comte Dooku est pensif. La guerre a bien débuté selon la volonté de son maître. La république a subi un violent contrecoup avec l'apparition du général Grievous. Pourtant, ses pensées sont préoccupées par autre chose. Il ouvre une communication avec le général Grievous. Son hologramme se forme.

- Vous me demandez, comte Dooku ?

- Oui, général. Comment se porte le front ?

- Nous progressons sur de nombreux systèmes. La république résiste farouchement, mais elle ne fait que retarder l'inévitable. D'ailleurs, plusieurs jedis n'ont pas été observés comme Kenobi ou Skywalker. Sont-ils morts ?

- Non Général. J'aimerais avoir votre avis sur l'échec de la conquête de ce monde.

- Vous voudriez savoir si avec ma présence j'aurais pris ce monde ? Ma présence n'aurait rien changé, comte. Au mieux j'aurais pu m'échapper grâce à une nacelle, au pire j'aurais été anéanti par leur arme. Arme qui d'ailleurs m'impressionne grandement. Son explosion qui peut détruire un navire directement et l'impulsion ionique qui en résulte qui désactive les navires environnant sont terribles. Si nous pouvions avoir une telle arme, la république se soumettrait sur le champ.

- Oui, il est vrai, dit Dooku pensif sachant que son maître veut prolonger la guerre autant que possible. Je me demande si nous n'avons pas été trop téméraires. Nous avons peut-être perdu l'opportunité d'avoir de puissants alliés.

- Peut-être devriez-vous surveiller votre apprentie. A cause d'elle nous avons perdu le Malveillant. Ce vaisseau aurait pu mettre fin rapidement à la guerre.

- Je l'ai déjà réprimandé pour son incompétence. Est-ce que Durge a bien reçu sa nouvelle mission ?

- Oui, même si pour moi, cela est risqué.

- Il devra faire avec. Il les déteste certes, mais il déteste encore plus les jedis. Cela sera tout.

Le cyborg acquiesce. Une fois la liaison coupée, le comte est pensif.

''Difficile de faire durer une guerre quand l'adversaire n'est aucunement préparé à celle-ci. Je dois jouer le jeu pour éviter que les membres de la Confédération sache qui se cache réellement derrière mon maître.''

Alors qu'il est dans ses pensées, il reçoit un appel. Il l'active et s'incline.

- Mon maître.

- Relevez-vous, Dark Tyrannus.

- Avez-vous reçu des nouvelles de la flotte ? Le monde a-t-il été mis au pas ?

- Non. J'ai appris que la flotte a été vaincue.

Le comte ne put garder une allure calme et sereine devant ce qu'il entend.

- Comment est-ce possible ? Aucun monde, même de la Confédération, n'aurait pu tenir face à une telle force. D'autant plus que de nombreux jedis y sont présents.

- C'est pourtant ce que Windu m'a annoncé. J'ai également eu bien du mal à comprendre. Sache, mon apprenti que j'ai reçu cette information il y a de cela huit jours. J'ai passé ces jours à réfléchir comment changer cette défaite en une victoire.

- Votre habileté ne cessera de m'étonner maître. Je n'arrive pas à croire qu'un peuple ait réussi à repousser à la fois la CSI et la République. Des jedis ont-ils été tués ?

- Il ne m'a rien laissé paraître. J'en déduis qu'aucuns n'ont été éliminés. Il m'a laissé les termes de la reddition que ce monde nommé la Terre a demandé.

Le comte lit les termes.

- Ces terriens ne manquent pas d'audace. Je dois le reconnaître. Dois-je envoyer une flotte plus importante pour les neutraliser définitivement ?

- Non. Pour le moment, observons leurs actions. Je préfère agir en les voyant de face.

- Très bien maître.

La connexion se coupe. Le comte est à nouveau pensif.

''Peut-être que si j'arrive à convaincre ces terriens de nous rejoindre, je pourrais renverser Sidious. Reste à savoir si ce peuple peut être sensible à la force. Patience, comme dit mon maître. La patience est une magnifique vertu.''

UFT Venator Enterprise

Azur se trouve avec les sept diplomates qui vont traiter avec le chancelier suprême Palpatine.

Dans l'ordre, de gauche à droite il a Calvin Walls, le diplomate américain représentant l'Amérique du Nord. Il n'y voit qu'un homme américain normal dans la quarantaine, les cheveux bruns coupés de façon normale, des yeux bruns. Cependant, il est le meilleur diplomate, ayant réussi à apaiser le mépris de plusieurs pays à l'égard des américains suite à leur repli.

Puis, il y a Ye Zong, le diplomate chinois représentant avec sa collègue japonaise l'Asie. A la différence de Walls, Ye Zong est musclé, bâti comme une armoire à glace. Il est plus âgé que ce dernier ayant sans doute dépassé la cinquantaine. Ces cheveux noirs commencent à grisonner, de même que ceux de sa barbe. Pourtant, Azur discerne dans ses yeux un vif esprit qui ne semble pas avoir été détérioré par son âge.

Viens Diana Gamble de l'Angleterre, représentant l'Europe et la Prussie. Elle est la membre la plus âgée du groupe, ayant les cheveux blanc. Elle a facilement la soixantaine. Elle semble provenir de la noblesse anglaise au vue de ses habits noir et blanc très chic et de sa coupe de cheveux. Diana respire l'intelligence et la sérénité.

Azur pose son regard sur Mathieu Ebongè provenant du Cameroun et représentant l'Afrique. Tout comme Ye Zong, Ebongè est musclé, voire même intimidant avec son visage. N'avoir aucun cheveu semble accentuer son allure. Néanmoins, il est serein sachant qu'il est là pour le bien de son continent.

C'est au tour de Minamoto Hikira, la diplomate japonaise représentant l'Asie, au même titre qu'Ye Zong. Elle est plus jeune que les autres, ayant plus de la trentaine. Elle est une beauté avec ces long cheveux noir jais et ces yeux rouges rubis.

Il en vient à Luna Hurtado originaire du Pérou représentant l'Amérique du Sud. Il y voit une femme déterminée à la peau bronzé typique du pays. Il suppose qu'elle a un âge proche de celui de Minamoto.

Enfin le dernier et le plus détendu de tous, Braxton Whitford d'Australie représentant l'Océanie. Il a la dégaine et l'allure des surfeurs du pays. Pourtant, malgré cette attitude désinvolte, il respire une confiance totale dans ses capacités.

- Très bien. J'ai demandé cette réunion pour nous préparer à ce que nous allons devoir affronter sur Coruscant.

- Nous le savons déjà, Maréchal-commandeur Duvall, lui répond Gamble. Nous n'avons pas été choisis par hasard. Le conseil permanent aidé de Gisèle nous ont choisi. Nous avons chacun de notre côté pris le temps d'apprendre ce que nous pouvions.

Tous les diplomates acquiescent d'une seule voix.

- Je vois que vous n'avez pas perdu votre talent, madame Gamble. L'âge ne semble guère faire effet sur votre esprit vif et votre franchise. Je veux donc connaître votre ressenti personnel sur la République Galactique.

Le premier à se lever est Walls.

- Je n'y vois que les effets néfastes que nous avons connu en fermant les yeux. Mais à un niveau beaucoup plus grand. La corruption a gangréné cette république et maintenant ces mêmes sénateurs semblent outragés que des mondes ont décidés de rejoindre une autre voie. Quelle hypocrisie. J'estime que le choix d'être resté neutre est un choix sage.

Il se rassoit et c'est maintenant au tour d'Ebongè de s'exprimer.

- Je rejoins mon collègue. L'Afrique a subi pendant longtemps la corruption des élites. Il a fallu que le Tchad parvienne à surmonter ce défi pour que nous avancions enfin. Ce qui arrive à la république n'est qu'un simple retour des choses. Cependant, les meneurs de la CSI sont pour la plupart des chefs d'imposantes entreprises. Nul doute qu'ils vont exploiter à leur manière les mondes qui les ont ralliés. La neutralité est la meilleure solution que nous avons.

C'est au tour de Minamoto Hikira de s'exprimer.

- Avant de donner mon avis sur le sujet, j'aimerais savoir pourquoi nous sommes deux représentants pour l'Asie ? J'avais cru comprendre qu'un seul devait suffire.

Elle pointe son regard sur Ye Zong. Ce dernier soupire avant de répondre.

- J'ai été sélectionné à la demande de notre président. Il estimait que deux représentants étaient mieux adaptés pour représenter l'Asie.

- Dans ce cas, pourquoi dame Gamble est la seule à représenter l'Europe et la Prussie ?

- Votre argumentaire est compréhensible, dame Minamoto, continu Ye Zong. Si vous le voulez, c'est un caprice de notre président. Mais malgré tout, je ferais mon devoir de diplomate. Soyez rassuré.

- Très bien. Je m'excuse pour cette digression. Concernant mon avis sur la question et étant donné la différence de culture entre l'occident et l'Asie, je dirais que cette guerre était inévitable. J'admets ne pas comprendre pourquoi cette guerre n'est pas arrivée bien plus tôt. Mille ans sans que la galaxie ne sombre est pour ma part impressionnante. Peut-être devons-nous y voir la volonté de la République de ne plus vouloir de guerre. Mais elle semble avoir échouée vue la corruption galopante qui règne au sein de leur sénat. Je suis de l'avis que la neutralité est l'unique choix pour la terre.

Après avoir donné sa parole, c'est au tour de Whitford de donner son avis.

- Pour ma part, je pense n'avoir guère besoin de rajouter d'arguments. Cependant, je n'arrive pas à comprendre comment ils ont pu arriver à utiliser une armée de clones. Ou devrais-je dire une armée d'esclaves, de droïdes organiques. Ces termes me semblent bien plus justes. Ne pas avoir d'armée pouvant se défendre démontre tous les ravages que cette longue paix a amené. Comme dit, je rejoins l'avis qu'être neutre est un choix purement logique et pragmatique.

C'est à Hurtado de donner sa parole.

- Me concernant, je peux comprendre les mondes qui se sont sentis délaissés par les mondes dit du noyau. Après tout, l'Amérique du Sud a eu bien du mal à se développer, tout comme l'Afrique. Ces mondes abandonnés à la fois par leur représentant et la république ont fait le choix qui leur permettrait de survivre. Seulement, je rejoins Ebongè, n'ont-ils pas changé de bourreau ? J'espère pour eux que non. Je rejoins les autres sur la neutralité de la terre.

Une fois son avis donné, il ne reste plus que ceux de Diana Gamble et Ye Zong. Les deux restent silencieux avant que la vieille femme décide de donner son avis.

- Je pense que le problème provient bien de la corruption du sénat, mais également d'un autre groupe devant justement garantir la paix, l'Ordre Jedi. J'ignore les raisons, mais cet ordre à totalement échoué dans son rôle de garant de la paix. J'ose espérer qu'ils ne pensaient pas sérieusement que la corruption allait partir d'elle-même. Si tel est le cas, alors c'est qu'ils sont de grands naïfs voire des idiots finis, lâche l'anglaise avec sévérité. Ils accomplissent leur rôle non pas pour les peuples de la galaxie, mais pour les intérêts et juste les intérêts du Sénat. Et ils osent après dire qu'ils sont pour la paix alors qu'ils font partie de l'équation qui a amené cette guerre ? Si les sénateurs sont des hypocrites, les jedis eux, sont encore pire. Ils font juste un déni de la réalité et c'est cette inaction qui a poussé le début de cette guerre. Notre rôle est de montrer à tous ce ramassis de corrompus et incapables de quoi nous sommes faits, nous les terriens. Faisons en sorte qu'ils en perdent leur voix. Ye Zong, vous avez quelque chose à ajouter ?

- Non, dame Gamble. Vous avez dit mon état de pensée. Je pense que c'est également le même pour tous.

Les cinq diplomates acquiescent de manière unanime. Puis, avec Azur, ils se préparent pour leur rencontre avec le chancelier. Une fois cette première réunion terminée et les diplomates partis, une autre arrive pour Azur. Le maître jedi Frontairth Illi arrive et prend place.

- J'espère ne pas vous avoir dérangé durant votre méditation.

- J'en doute puisque tu m'as permis d'écouter les avis des diplomates. Les paroles de cette femme, Diana Gamble. Elles sont dures et sévères, mais elles sont également authentiques. Nous sommes restés éloignés de la politique en pensant que ces problèmes allaient se résoudre d'eux-mêmes. Une erreur de jugement de notre part. Je reconnais que les agissements de Dooku sont punissables pour avoir rejoint les Sith. Cependant, lorsqu'il était jedi et malgré des actions peut-être un peu trop dures, il avait raison.

- J'aimerais savoir Frontairth, comment a commencé cette guerre ?

- Elle a débuté par la bataille de Geonosis. Nous avons envoyé une force de deux cents jedis. Nous pensions ainsi intimider l'adversaire. Nous étions dans l'erreur. Sur les deux cents envoyés, à peine une vingtaine s'en sont sortis. Cela nous a montré que l'ennemi était déterminé à se battre. Par la suite, la guerre a été officialisée et nous avons combattu pour la république. Le premier mois, nous remportions victoire sur victoire, puis le général Grievous est arrivé et cela à tout changer.

- Est-il dangereux ?

- Oui, il l'est. Il a réussi à éliminer plus de cinq jedis lorsqu'il s'est révélé. Maître Ki-Adi-Muni et Maître Shaak Ti ont failli mourir, de même qu' Aayla Secura. Même s'ils étaient blessés, personne n'aurait pu réussir pareil exploit. Nous pensions mener rapidement une victoire, mais la CSI nous a pris par surprise. En un mois, Grievous, grâce à son talent de stratège, a repris bien des mondes que nous avions conquis. Nous continuions à avoir d'autres victoires, mais celle de Grievous était toujours décisive. Cela a catalysé une certaine tension pour nous. Puis, nous avons reçu l'information comme quoi un monde avait détruit un vaisseau d'exploration et que ce monde était une menace à devoir neutraliser. La suite, tu la connais.

- Si je peux récapituler, vous vous êtes servis de notre monde comme un exutoire devant les résultats de Grievous. Seulement, nous vous avons vaincu, mais nous vous avons permis d'ouvrir un peu les yeux sur votre suffisance.

- Oui.

- Bien, je saisis un peu mieux les événements. J'ai une autre question pour toi, Frontairth. Comment votre duo avec maître Amari est-il venu ? Je doute fort qu'au vus de vos morphologies respectives et mentalités, travailler en équipe a dû être fastidieux au début.

- Fastidieux ? Dis-plutôt que l'on se disputait continuellement. On se querellait pour un oui et pour un non. J'étais bien orgueilleux et Amari trop vicieuse pour que tout aille bien. Malgré tout, durant une mission, nos querelles ont failli faire échouer notre mission et causer notre mort à tous les deux. Nous nous sommes aidés mutuellement et avons finalement réussi. Nous avons enfin réussi à nous comprendre. Mon orgueil venait de ma fierté mal placée et le côté vicieux d'Amari venait de son inquiétude concernant son peuple. Elle est devenue beaucoup plus ouverte. Depuis nous faisons nos missions toujours ensemble et même maintenant, nous dirigeons ensemble. Mon style offensif et défensif et son style gracieux et agile nous permettent de repousser bien des ennemis.

- Je vois, dit Azur avec un léger sourire. Concernant ton inimitié avec le maître Pong Krell ?

- Elle est plus d'ordre personnelle. Depuis son arrivée dans l'ordre, Krell n'a fait qu'être présomptueux et méprisant. Il l'a été encore plus quand il réussit à manier deux sabres laser à double lames. Son comportement m'a toujours dérangé à cause des préceptes que mon ancêtre nous a transmis. J'ai toujours pensé qu'il allait sombrer dans le côté obscur. Même encore aujourd'hui, je ne l'aime pas et c'est réciproque.

- Très bien. Maintenant, j'espère que tu seras un bon guide pour moi et les éventuelles personnes supplémentaires.

- Je m'assurerais que vous compreniez bien notre ordre.

Azur acquiesce. Puis, il propose à Frontairth une collation que ce dernier accepte volontiers.

Quelques jours plus tard, bâtiment de l'ONU

Amari médite comme à son habitude. Même si la non présence de Frontairth est palpable, elle est calme. Elle concentre son esprit sur l'épreuve qu'elle va devoir affronter : une conférence médiatique. Des journalistes du monde entier vont être présents pour lui poser de nombreuses questions. Elle a déjà été prévenue que nombreux sont ceux qui poseront des questions n'ayant pour but que de nuire. Quelqu'un toque, lui faisant quitter sa méditation.

- Générale jedi Amari, c'est bientôt l'heure, annonce un homme.

- Très bien, répond-elle simplement en se levant. Je suis prête.

- Suivez-moi.

Amari suit l'homme, Manuel Acosta. Il s'agit d'un homme de la quarantaine et membre du FBI.

- Je vous fais un dernier briefing. Vous serez avec plusieurs représentants des membres permanents. Avec eux, vous allez vous retrouver auprès d'innombrables journalistes provenant de moult pays. Ils vous poseront autant de questions qu'ils pourront. La plupart poseront celles qui pourront faire le plus d'audimat, donc faites attention.

- Tous ces journalistes sont ainsi ?

- Non. Nous pensons que certains seront honnêtes et seront plus curieux que de faire de l'audimat. De plus, plusieurs membres de mon groupe, le FBI et de la sécurité ont été ajoutés.

- Craignez-vous pour ma vie ? s'étonne la fosh.

- Oui, car certains fanatiques religieux ou des déséquilibrés mentaux pourraient en profiter. Ne vous inquiétez pas. Nous avons inspecté chaque journaliste.

Elle acquiesce et ils arrivent devant une porte. Amari sent à travers la force toutes les personnes qui attendent sa venue. Elle va être une bête de foire pour eux.

''Je vais leur montrer qu'il ne faut pas nous sous-estimer.''

La porte est ouverte et elle pénètre la salle de conférence. Elle sentit toute l'attention du monde se porter sur elle. Malgré la pression, Amari garde son calme et est dirigée vers la place qui lui est accordée. Une fois assise, la conférence peut commencer. Comme on l'avait prévenu, nombreux sont les journalistes a posé des questions ayant pour but que de nuire. Elle répondit à chacune avec brio. Pourtant, cela n'empêcha d'autres de continuer. Finalement un journaliste finit par s'exprimer, exaspéré de la situation.

- Bon dieu ! Nous avons la chance d'en apprendre sur des civilisations extraterrestres et la seule chose que vous pensez c'est de rabâcher les mêmes choses. C'est un événement unique que nous avons. Vos actions font honte à notre métier, à vous tous.

La diatribe du journaliste a jeté un silence pesant. Même Amari est étonnée.

''Voilà quelqu'un qui tient à cœur son métier.''

Etrangement, les questions changèrent de sens, allant plus sur la création de la république, de l'ordre jedi et d'autres choses moins importantes. La tension s'amenuise à mesure que la jedi donne des réponses.

- Qu'en ait-il des religions ? Est-ce que la République et l'Ordre Jedi jouent-ils un rôle sur celle de chaque planète ?

- Non. Nous laissons à chaque planète sa culture, son histoire. Seulement, nous pouvons intervenir si la culture ou les croyances posent un problème ou un danger.

- Vous insinuez donc que vous pouvez interdire à des croyants de pouvoir exercer leur croyance ?

- C'est exact. Mais cela n'est jamais arrivé, du moins à ma connaissance. L'histoire de la galaxie est grande et je ne connais pas toute son histoire. Cependant, ce que je vais dire, ne concerne ni la République et ni l'Ordre Jedi. Il ne concerne que mon propre point de vue. Chaque peuple peut avoir ses croyances, mais celles qui méprisent son prochain, refusent de changer sa vision, vivant dans un passé révolu ne méritent pas de rejoindre la République.

Sa phrase semble faire réagir plusieurs journalistes.

- Ne soyez pas surpris. On m'a permis d'user de votre réseau internet et j'ai pu apprendre l'histoire de ce monde, de ces découvertes, de ces catastrophes naturelles et de bien d'autres choses.

- Vous n'avez pas le droit de parler ainsi de nos religions, lui répond le journaliste de vive voix.

- Je n'ai fait que donner mon avis. D'ailleurs, vous pouvez dire le fond de votre pensée. Je ressens en vous une profonde colère, voire même de haine à mon égard depuis que je suis arrivée.

Sa phrase fait réagir Acosta qui ordonne déjà à ses hommes de se tenir prêt.

- Pourquoi me détester voir me haïr ? Qu'ai-je fait envers vous ?

- Votre existence est un blasphème envers le prophète ! Seuls les humains ont le droit de vivre ! Pour Alla ! prononce-t-il avec une voix fanatique.

Lui et d'autres journalistes se lèvent, sortant une arme de poing artisanale. Si les représentants du conseil paniquent, ce n'est pas le cas de la fosh. Elle garde son calme malgré la dangerosité de la situation. Ils ouvrent le feu sur Amari. Cette dernière lève simplement la main. Les balles s'arrêtent devant elle, comme si une force invisible les bloquait. Cette action rend encore plus fous les terroristes.

Amari et les représentants sont entourés de gardes pour leur sécurité. Ils sont rapidement neutralisés par les gardes avec des rayons paralysants.

- Terroristes neutralisés, monsieur.

- Parfait. Ils seront interrogés plus tard. Le plus important est de savoir comment ils ont pu…

PAN

Un coup de feu supplémentaire rugit. Acosta se met déjà à observer l'origine du tir. Il voit une ombre et tire. D'autres l'imitent et l'ombre s'écroule.

- Vérifiez son identité. Générale Amari, vous allez bien ?

Il se raidit quand il voit la fosh blêmir. Elle a posé sa main contre sa poitrine. La balle l'a frappé. Elle le regarde avec des yeux livides avant de s'écrouler.

- Ici Manuel Acosta ! La générale Amari a subi une blessure par balle. Je répète, la générale Amari est blessée. Elle doit être évacuée de toute urgence !

Rapidement, des médecins arrivent et la transportent dans la zone médicale pour y être soigné. Manuel n'arrive pas à croire que quelqu'un a pu réussir à s'introduire avec une arme et parvenir à toucher la jedi. Il avait pourtant tout planifié. Par mesure de sécurité et éviter d'autres surprises, les journalistes sont évacués de la salle.

- Chef, vous devez venir voir, lui dit un de ses hommes.

Il arrive et peut enfin observer la personne qui a réussi à blesser la jedi : un membre de ses propres forces. Il ne comprend pas. L'homme qu'il a en face de lui n'est pas un fanatique religieux ou ayant des problèmes mentaux.

- Pourquoi lui avoir tiré dessus ? demande-t-il.

- Parce qu'elle doit être éliminée, lui répond l'homme blessé.

- Pourquoi cela ?

- Elle est une nuisance…Elle et tout son ordre…dit l'homme dont la voix commence à changer.

Il n'y a pas que sa voix qui change, mais également ces yeux qui deviennent totalement noirs, aussi noirs que les ténèbres. Sa voix devient même sombre, comme venant d'outre-tombe.

- Elle disparaîtra…seules les ténèbres doivent exister…

- Emmenez moi ce fou.

- Fou ? Je ne suis pas fou…Votre monde subira enfin son destin programmé…Vous ne pouvez pas le changer…Ha, ha, ha, ha, ha !

L'homme rigole comme étant devenu totalement fou. Acosta attrape son arme de poing et lui tire une balle en pleine tête, le faisant taire définitivement. Il a la respiration saccadée, il transpire. Pourtant, il a toujours gardé son calme en toute situation. Il a connu des situations bien plus critiques et dangereuses. Cependant, il a perdu son calme et cela le dérange, voire même le trouble.

- Demandez à nos médecins légistes d'en savoir plus sur lui. Quelque chose semble s'être produit ici. Je tiens à préciser que tous ceux étant témoins de cet événement ne disent mot et me rédigent un compte-rendu de leur ressenti.

- Compris chef ! lui répondent ses hommes.

Sur ces mots, Acosta fait son rapport aux membres du conseil. Ces derniers ne cachent pas leur surprise.

- Ainsi donc, malgré toutes nos précautions, des fanatiques sont parvenus à s'immiscer à cette conférence, soupire la présidente Cheron. Et pire que tout, la maître jedi Amari a été blessée.

- Ce qui est fait, est fait souligne Hays. Chef Acosta, interrogez ces fanatiques, que l'on sache qui les a envoyés.

- Je pense que nous n'avons pas besoin d'aller chercher loin, soupire le président Gross.

- Que voulez-vous dire ? questionne Danasabe.

- Je pense qu'une fatwa a été lancée sur la maître jedi, lui répond le président israélien.

- Vous accusez donc le guide suprême Khashayar Taghipour d'être derrière cette agression ? questionne Yevgenievich

- J'avais appris de par mes renseignements qu'il blâmerait la république et jugerais blasphématoire l'ordre jedi. Je ne m'attendais pas à ce qu'il lance réellement une fatwa. Il doit sans doute se moquer des répercussions d'un tel agissement.

- Hm. Je pense que nous allons attendre d'en savoir plus avant de punir le ou les responsables. Nous ne remettons ni votre parole ni celle de vos renseignements. Seulement nous devons agir avec prudence.

- La prudence est mère de sagesse, présidente Cheron. J'acquiesce la demande. Cependant, le plus troublant est l'action de ce membre du FBI.

- J'aimerais savoir comme une telle bavure a pu se faire, Acosta ? dit avec colère la présidente Hays.

- Je l'ignore, présidente. Cet homme a toujours été quelqu'un de solide mentalement. Quelque chose semble avoir agi.

- Il semblerait que quelque chose sur notre monde ou dans notre système solaire se soit réveillé suite à la venue des jedis, prononce Upadhyay.

- Attendons d'en savoir plus après les analyses des médecins légistes. Acosta, nous comptons sur vous pour nous faire un rapport sur les évolutions à venir.

L'homme acquiesce et se dirige immédiatement dans la salle d'opération. Il peut observer l'opération sur la fosh. Elle a un masque respiratoire, tandis que les médecins lui retirent la balle. Un d'eux vient à la rencontre de l'homme.

- Manuel Acosta, FBI. Je veux savoir comment est l'état de la maître jedi Amari.

Le médecin est silencieux un moment avant de répondre.

- Critique, si je peux le dire. Sa vie est en jeu.

- Sa blessure est si grave que ça ?

- Oui. Pour une raison que nous ignorons, le tireur n'a pas cherché à tirer directement sur son cœur, sinon elle serait déjà morte. Non, en réalité il a visé de telle sorte qu'elle est une mort lente et douloureuse. Nous ignorons comment le tireur a pu viser avec une telle précision une partie de son corps que nous-même ignorons.

- De la chance, simplement, lui répond Acosta en occultant ce qui s'est passé avec le tireur. Peut-elle être sauvée ?

- Oui. Nous progressons avec prudence, car elle reste une extraterrestre.

- Prévenez-moi dès qu'elle est tirée d'affaire.

- Nous vous préviendrons. Pour le moment, elle est dans un coma artificiel.

Acosta acquiesce et part.

Amari est immobile, puis, elle se souvient du coup de feu, de la douleur et puis de l'inconscience. Elle se réveille et observe les alentours. A son grand étonnement, elle ne se trouve pas dans une salle médicale, voire même dans aucun bâtiment, vu que seulement un monde bleuté et dénué d'éléments se montre à elle.

Elle ne comprend pas comment elle a pu se retrouver ici.

- Suis-je morte ? dit-elle envers elle-même.

- Non, vous n'êtes pas morte, maître jedi Amari, lui dit une voix masculine.

La voix surprend la fosh qui se tourne pour observer son interlocuteur. Elle y découvre un homme caucasien portant un simple habit que les hommes portaient il y a plus de deux millénaires. Il a des cheveux noir qui vont jusqu'à ses épaules et une barbe. Amari n'arrive pas à croire l'homme qu'elle voit.

- Je suppose que vous savez déjà qui je suis, mais la moindre des politesses est de me présenter. Je me nomme Jésus. Bienvenue dans notre monde, maître Amari.