Dix jours plus tard, Coruscant
Azur est dans son bureau, lisant les traités commerciaux qui viennent juste d'être signés.
''Les échanges ont été longs, mais nous avons enfin abouti à des accords. Maintenant plus qu'à observer ce que cela va apporter pour la terre.''
Azur est pensif quand Anrakyr vient le voir.
- Azur, il y a un appel de la terre.
- Très bien, transfère-le.
Une fois fait, la projection du général Chuquet des armées françaises et du grand amiral Hood de l'UFT se forme.
- Mon général, grand amiral, dit-il avec politesse et respect.
- Repos Azur, dit simplement Chuquet. Nous venons prendre des nouvelles.
- Je suis en ce moment même en train d'analyser les contrats que nous venons de signer avec les différents sénateurs et l'entreprise Stasim. Cela avance, où cela en ait avec la construction de la capitale ?
- Cela progresse. Même plus rapidement que les premières estimations. D'ici quelques jours, le conseil inaugurera l'aéroport et les bâtiments administratifs, lui explique Chuquet. Notre appel concerne la construction du spatioport. Nous n'avons toujours aucune nouvelle de Kuat. Le conseil commence à perdre patience.
- Je suis déjà allé à leur rencontre. Ils m'ont annoncé qu'ils regardaient. Depuis, je n'ai plus reçu de nouvelle.
- Ce silence n'est pas de bonne augure, prononce Hood.
- Je ne peux me permettre d'abuser de mon statut. Après tout, Kuat Drives Yards est aussi puissante qu'un monde.
- Tu as fait ce que tes fonctions le permettaient Azur.
- Qu'en est-il de la récupération des Venator et de la construction de notre propre flotte ?
- Nous avançons. Depuis le départ de l'Enterprise, nous avons remis en état quatre autres Venator. Concernant la flotte, les ingénieurs n'ont pas encore commencé la production. Ils ont préféré construire les variantes possibles du Serenity. A ce sujet, maréchal-commandeur Duvall, la transmission est-elle cryptée ?
- Oui. De plus, nous utilisons une combinaison avec notre technologie quantique. Ils ne parviendront pas à comprendre le but de l'échange.
- Tant mieux. Je vous transmets les variantes que nous avons retenues.
Le grand amiral fait apparaître plusieurs images de vaisseaux.
- Le premier est le sous-classe Concorde. Il s'agira d'un vaisseau pour les échanges diplomatiques. Il est identique au vaisseau que vous avez en ce moment.
- Le deuxième est la sous-classe Nika. Pour celui-là, il s'agira de notre transport de ressources. Il est plus imposant et possède une soute plus grande pour pouvoir jouer son rôle. Il sera équipé de quelques tourelles lasers pour sa défense.
- Le troisième est la sous-classe Arès. Il sera la version de combat. Il sera équipé d'importante tourelle turbolaser quadruple doublée. Il aura également des missiles variés en fonction de sa mission. Les ingénieurs tablent également pour lui ajouter un canon railgun au niveau du nez pour augmenter sa puissance frontale.
- Le quatrième est la sous-classe Raven. Il s'agira d'un vaisseau de soutien. Sa puissance de frappe sera réduite pour lui permettre de transporter des drones. Ses carlingues bâbord et tribord seront recouvertes de drone protecteur, identique à ceux utilisés par les Ouragans pour ajouter de la puissance et du soutien.
- Le cinquième est la sous-classe Ghost. Il servira de vaisseau d'espionnage et de soutien. Il aura une puissance de feu réduite. A la place, il sera bardé de capteurs d'analyse, d'espionnage, d'écoute et de contre-mesure. Il usera de furtivité passive, active et d'un camouflage optique pour augmenter son efficacité.
- Le sixième est la sous-classe Explorator. Il s'agira d'un navire pensé pour l'exploration de l'espace. Il sera équipé de nombreux capteurs et d'appareils d'analyse pour permettre de découvrir les planètes que nous allons explorer.
Azur assimile les informations. Il admet que le raisonnement des ingénieurs est pertinent.
- Comment se déroule les plans pour des navires équivalents au Venator et aux vaisseaux de la CSI ?
- Ils avancent. Les plans sont terminés. Reste le problème de les construire. La base lunaire n'a pas la surface suffisante pour permettre leur construction complète ou alors nous devons laisser de côté la construction des Serenity.
- Je vois. Nous sommes dans une impasse.
- Hélas oui. J'ignore si tu es au courant Azur, mais la confédération nous a envoyé six Munificent pour s'excuser de son attaque.
- Voilà qui est surprenant, admet Azur. Qu'allez-vous en faire ?
- Les ingénieurs ont décidé de les démonter. Les tourelles seront remaniées, tandis que le reste partira dans les transmutateurs de matières. Concernant l'équipage droïde, nous les avons reprogrammés, même si plusieurs aimeraient les recycler.
- Ils peuvent faire office de main d'œuvre très bon marché. Reste juste à corriger leur maladresse.
Le grand amiral Hood semble recevoir un appel.
- La station Edinburgh me prévient de l'arrivée d'un navire républicain. Sans doute les membres de Kuat Drive Yards.
- Tenez-moi informé des nouvelles, grand amiral Hood.
Ils se saluent et la communication se coupe. Azur réfléchit à l'utilisation possible de chacune des sous-classes du Serenity. Il a déjà de nombreuses possibilités pour les Arès, Raven et Ghost. La classe Nika le fait gentiment sourire.
''Dire que le manga est terminé depuis longtemps. Pourtant, son histoire traverse les générations. Son auteur avait vraiment une grande vision. Son aura continue encore d'inspirer du monde, même aujourd'hui. Cette sous-classe de navire redonnera le sourire tout comme ce dieu imaginaire le donne dans son histoire.''
Azur se replonge dans les contrats.
Base Lunaire Athéna
L'ingénieuse Coelho est en plein travail quand elle reçoit la visite de son collègue et petit ami, l'ingénieur McEwan. Il est accompagné par un robot chien.
- Salut Anita.
- Salut Benjamin. Que me vaut ta venue ?
- Prendre de tes nouvelles. Tout se passe bien à ton niveau ?
- Si on veut, soupire-t-elle. On avancerait plus vite si des ingénieurs de Kuat étaient présents. Nous manquons cruellement de place et la dépense dans la flotte n'est pas un gouffre infini.
- Il est vrai. Cela coûte cher et il ne faut pas oublier la construction de la capitale. De mon côté, nous progressons encore sur les moteurs hyperdrive. Nous avons augmenté leur vitesse par trois.
- Impressionnant, je te l'accorde. Est-ce que vous avez réussi avec Lemaitre et Raj à connecter le moteur hyperdrive, le moteur d'énergie et du transmutateur de matière entre eux ?
- C'est en phase de réussite, Anita. Dès que nous le pourrons, nous pourrons commencer la construction de notre premier vrai navire de combat. Sinon, dès que l'on aura une pause, je te propose un rendez-vous.
- Je verrais Benjamin. J'ai encore du travail concernant le bouclier. J'essaie de le faire fonctionner différemment par rapport à la République et la CSI. Mais promis, dès que j'aurais réglé ces problèmes, j'irais avec grand plaisir à ton rendez-vous.
L'australien ne cache pas sa déception, mais il se ressaisit.
- Benjamin, s'exprime le robot, il y a un vaisseau de la république qui vient de sortir de l'hyperespace. Il semble provenir de Kuat Drive Yards.
- Merci de l'information Wolf. Anita, allons les voir.
La brésilienne quitte son travail et avec son petit ami filent à l'air d'atterrissage. Ils sont rejoints par Arjuna et par un homme ayant la cinquantaine, portant des habits d'ingénieurs les rejoints. Il s'agit de l'ingénieur en chef français Louis Lemaitre sur les réacteurs à fusion. La navette de Kuat descend. Il s'agit du modèle Eddicus. La navette parait bien petite en rapport avec les modèles Serenity construits à proximité.
La porte s'ouvre et un homme en descend. Les quatre ingénieurs saluent l'homme répondant au nom de Walex Blissex. Une fois les présentations faites, l'homme observe avec curiosité les différentes classes du Serenity.
- Voilà des navires avec une construction intéressante, admet l'homme.
- Etes-vous l'ingénieur que Kuat envoie pour nous aider à la construction d'un spatioport ? demande Louis.
L'homme paraît surpris par la question.
- Non. Mes supérieurs ne m'ont aucunement parler de cela. Ma venue est de courtoisie et de voir comment vous réaliser vos navires.
C'est au tour des quatre ingénieurs d'être surpris.
- Pourtant, le chancelier Palpatine nous a assuré que Kuat nous enverrait des ingénieurs pour nous aider dans la construction du spatioport. C'était même indiqué dans les termes du traité de paix, explique Arjuna.
- Je vous assure que je n'ai pas du tout entendu parler d'une telle demande, assure Blissex. D'ailleurs, je doute même que mes supérieurs le feraient. Ils sont bien trop occupés à s'attirer les faveurs du chancelier pour gagner encore plus de parts pour la construction de navires de guerre.
C'est une surprise de taille qu'entendent les quatre ingénieurs.
- Je vais prévenir Cortez pour qu'il puisse mettre au courant le conseil, dit simplement Louis.
L'homme part, laissant les trois jeunes ingénieurs avec Blissex. Malgré la nouvelle déconcertante qu'ils ont reçue, ils font visiter à l'ingénieur les installations. Il jette même un rapide coup d'œil sur les plans des sous-classes du Serenity. L'homme est agréablement surpris.
- Je dois admettre que vous êtes talentueux et surtout ingénieux. Peu de peuples peuvent se targuer d'avancer aussi rapidement.
- Nous savons nous adapter, lui dit Benjamin.
- C'est ce que je constate, dit-il avec amusement et respect. Avez-vous songé à construire un navire de guerre digne du Venator ?
Les trois ingénieurs se regardent silencieusement. Ils ignorent s'ils peuvent avoir confiance en l'homme. Mais ils prennent le risque devant le caractère humble et prévenant de Blissex.
- Oui, prononce Anita. Venez, je vous prie.
Il les suit et ils arrivent dans une partie éloignée de la base lunaire. Là, Anita lui révèle le plan de leur navire de guerre sous une projection holographique. Il l'observe avec attention.
Le navire mesure plus de 1500 mètres de long pour une largeur de 300 mètres et d'une hauteur totale de 120 mètres. Il constate qu'il ressemble au Venator mais diffèrent sur plusieurs points. Il n'a plus sa trappe dorsale qui peut s'ouvrir, à la place il a les deux ouvertures utilisées par les LAAT élargies pour permettre aux chasseurs de passer. Il a bien plus de canons turbolaser et d'ions que le venator et d'un design qu'il n'a jamais vu. Les réacteurs du navire sont bien rentrés et protégés. Le pont est rabaissé au niveau de la coque. Mais ce qui attire le regard de l'ingénieur sont les deux immenses canons postés juste derrière le pont. D'après son estimation, les canons ne mesurent pas loin d'une bonne cinquantaine de mètres. Il se demande quelle type d'arme c'est, mais préfère ne rien dire.
- Eh bien, pour un premier concept, vous n'y allez pas par quatre chemins. Si vous parvenez à le créer, je pense qu'il ferait un adversaire redoutable, autant pour la République que pour la CSI.
- C'est son but, justement, souligne Arjuna. Y avez-vous vu des améliorations possibles ?
- Je ne pense pas. Les ingénieurs derrière sa conception ont longuement réfléchi. Cela se voit. Je pourrais vous demander à quoi sert cet étrange appareil connecté au moteur principal. Seulement, j'estime que vous avez vos petits secrets à garder.
Les trois ingénieurs sourient sur sa dernière phrase. Ils lui montrent également comment ils construisent les Serenity. L'ingénieur reste sans voix en voyant des machines qui régurgitent du métal liquide qui se solidifie rapidement. Le tout avec un contrôle précis des mouvements.
- Impressionnant.
- Ce n'est que la structure que nous faisons ainsi. Par la suite, ce sont des gens bien vivants, aidés de petits robots qui s'occupent de finir le navire, explique Arjuna.
- Cela doit faire gagner bien du temps.
- Oui. Nous avons mis une semaine complète pour le premier. Nous prévoyons de réduire leur temps de construction quand tout sera bien rodé, continue Benjamin.
- Je me questionne. Utilisez-vous des droïdes ?
- Non. Nous utilisons des IA qui sont bien plus efficaces que les droïdes.
- Pourquoi ne pas augmenter leur intelligence ? demande Anita.
- Parce que nous craignons qu'ils se révoltent. C'est pour cela que beaucoup de tâches sont encore effectuées par des personnes et non par des machines. Ne craignez-vous pas qu'ils se révoltent ?
- Nous avons eu beaucoup de discussions sur le sujet. Nombre de récits, de films et de documentaires ont traité sur le sujet. Au début, cela a conduit les entreprises à remplacer nombre d'employés par ces dernières. Cela a rapidement mené à une crise économique. Depuis, nous interagissons avec les IA dans nombre de domaines. Seulement, toutes n'ont pas le même degré de liberté. La catégorie 1 concerne toutes les IA usant de simples programmes rien de plus. La catégorie 2 concerne davantage les IA qui ont un niveau de liberté plus grande, comme les IA des chasseurs ou encore Gisèle qui s'occupe de gérer les réunions du conseil. Enfin la catégorie 3 concerne les IA totalement autonomes.
- Y-a-t-il beaucoup de cette dernière catégorie ?
- Non. Elles se comptent sur les doigts d'une main. Il y a Anrakyr qui use d'un UASB. Il y a Zeratul qui est un Scythe. Nous avons également Airazor qui est la première IA autonome et proche de l'amiral Radhiya. Pour finir nous avons Wolf ici présent qui en est une également. Ces quatre IA servent de tests pour savoir si nous pouvons permettre à toutes les IA de bénéficier de cette liberté.
- Vous prenez un grand risque.
- Il est vrai. Mais les IA sont nos reflets. Il y aura sans doute des mauvaises, des feignantes, mais il y aura également des bonnes, des courageuses. Nous ne devons pas non plus laisser nos aprioris nous guider.
Blissex comprend le raisonnement. Ils lui proposent de prendre un verre. Il accepte volontiers. Quand ils arrivent dans la zone de pause, Blissex remarque un droïde B1 avec une apparence différente.
- Vous utilisez des droïdes de combats ?
- Non. Il s'agit de droïde que nous avons récupéré quand la CSI nous a envoyé des Munificent pour s'excuser.
L'ingénieur semble des plus étonné.
- Je ne m'attendais pas à ce que la CSI fasse preuve d'une telle action.
- Cela ne nous dérange pas. On a eu juste besoin de reprogrammer les équipages. Seulement, certains semblent avoir eu une réaction unique.
Blissex allait demander quand le droïde s'approche d'eux.
- Voulez-vous que je vous serve quelque chose ? dit-il avec une voix féminine.
L'ingénieur reste sans voix.
- Pour une raison que l'on ignore, certains ont décidé de devenir, disons-le, féminin. Oui je sais, cela parait absurde, mais ils ont décidé de changer de ''sexe''.
Blissex en reste bouche bée. Mais devant l'allure plus féminine du droïde et sa voix, il ne peut que le croire. Une fois passée la surprise, il ne fait plus attention à ce détail. La droïde lui sert son café.
- Merci.
- De rien, répond la droïde. Si vous voulez un accompagnement, je vous le ramène.
- C'est gentil, mais cela me suffit.
La droïde accepte et retourne au comptoir. Walex sirote son café, tout en observant la planète terre dans toute sa beauté.
Elysée, bureau présidentielle
Eliane était occupée à gérer de nombreux dossiers pour aider son pays quand elle reçut un appel urgent de l'ingénieur en chef Cortez. Un appareil s'active faisant apparaître les membres du conseil sous forme holographiques.
- Quelle est cette urgence, ingénieur en chef Cortez ? demande Cheron.
- L'ingénieur républicain nous a prévenu que Kuat n'enverra aucuns ingénieur pour nous aider dans la construction du spatioport, énonce de but en blanc Cortez.
C'est le choc qui prend de cours les membres.
- Comment est-ce possible ? s'exprime Hays. Nous avons pourtant clarifié qu'un soutien était nécessaire et que cela faisait partie des termes du traité. Comment peuvent-ils bafouer un traité aussi important ?
- Peut-être sont-ils si confiants que leur devoir dépasse celui du chancelier, prononce Yevgenievich. Après tout, nous l'avons déjà vu sur notre monde.
- Mais est-ce possible de défier l'autorité du chancelier suprême ? se questionne Hobbs.
- Non, je ne le pense pas, répond Nie Lie. Les risques seraient bien trop grands. Cela pourrait mener à la dislocation de la République.
Les discussions s'éternisent quand Upadhyay s'exprime.
- Pourquoi cela ne viendrait-il pas du chancelier lui-même ?
- Que voulez-vous dire ? demande Cheron.
- J'ai réfléchi et je suis arrivé à la conclusion que le chancelier a bien prévenu Kuat. Seulement je suppose qu'il leur a dit que ce n'était pas une obligation de nous donner satisfaction. Chose que l'entreprise a dû bien comprendre en refusant notre demande.
- Ainsi donc, le chancelier a usé des mots pour contourner les termes, s'exprime Gross. Voilà un individu des plus retors.
- Cela ne change rien que nous nous trouvons dans une situation des plus problématiques, dit Ryu Tae-Yun.
- Je pense que c'est le but du chancelier suprême, continu Upadhyay. Il semble vouloir nous empêcher de nous développer.
- Que sous-entendez-vous ?
- Ce n'est qu'une hypothèse, présidente Cheron. Je suppose que le chancelier suprême est peut-être ce sith derrière cette guerre.
L'annonce du président Indien laisse matière à réfléchir.
- Gisèle, je veux que cette réunion soit cryptée par le plus haut niveau et reçoive le plus haut niveau de secret.
- Je m'en suis déjà occupé, présidente Cheron, lui annonce l'IA.
Elle acquiesce. Maintenant tous observent le président Upadhyay en attendant d'autres arguments sur son annonce.
- Je préfère prévenir qu'il ne s'agit que d'une hypothèse. Je n'ai pas de preuves pour étayer mes paroles. Seulement, plusieurs points sont à soulever. D'abord, ce sont les remarques qu'ont fait les diplomates sur son attitude. Ensuite, il semblerait que depuis son entrée en tant que chancelier suprême, les tensions ont semblé devenir de plus en plus intense, tandis que la corruption continue à augmenter. C'est comme s'il faisait en sorte que tout finisse par exploser.
- Hm…Le raisonnement est crédible, admet Danasabe. Seulement, s'il était vraiment un sith, les jedis l'auraient déjà remarqué.
- Comment le pourraient-ils ? répond Qaimkhani. Ils ont passé presque un millénaire à ne plus en croiser un seul. Ils se sont tellement renfermés sur eux-mêmes, à se montrer orgueilleux et complaisants qu'un sith pourrait se dandiner devant eux qu'ils ne verraient rien.
- Il est possible que ce soit ce que veulent les sith, dit Cheron. Se faire oublier et agir dans l'ombre en laissant l'ordre jedi dépérir lentement et baisser sa garde. Nous allons devoir faire extrêmement attention. Nous devons choisir avec précaution nos alliés dans le sénat républicain.
- Pourquoi ne pas avoir signé également un traité avec la CSI ? demande l'ingénieur en chef Cortez.
- Parce que le conseil séparatiste est composé uniquement d'entreprises et non de sénateurs. Je pense que nombre de sénateurs ignorent vraiment que leur sénat n'est qu'une mascarade pour leur laisser croire à une quelconque décision. Seul le comte Dooku et le conseil prennent les décisions. Ingénieur en chef, nous attendons de vous, que vous ne disiez rien sur cette discussion.
- C'est entendu.
- Comment se passe la construction de notre propre destroyer ? demande Gross.
- Pour le moment, seul le squelette du navire, de même que son réacteur, ainsi que le transmutateur et les moteurs sont créés. Il nous manque seulement la place.
- Laisser une équipe s'occuper de ce dernier. Continuer pour le moment la construction des différents modèles de Serenity. Utilisons ce que nous offre la CSI pour faciliter nos dépenses.
L'ingénieur acquiesce et la réunion se clôture. Eliane se remet de la réunion. Son premier ministre vient la voir.
- Des nouvelles problématiques, je présume ?
- Hélas oui, Renier. Est-ce que les manifestations se sont calmées ?
- Oui. L'inquiétude était leur moteur principal. Nous recevons beaucoup de candidatures concernant la construction de la capitale planétaire, des chantiers lunaires, du tourisme, du commerce et même de l'archéologie, le vivant et les langues. Il semblerait que beaucoup commencent à entrevoir les possibilités qui s'ouvrent à nous.
- Tant mieux, dit-elle en soupirant devant la montagne de travail qui l'attend. Décidément, beaucoup pensent que le travail de président est simple, mais c'est le travail le plus fastidieux, stressant et épuisant au monde. Ah oui, sans oublier le plus méprisé et ingrat.
Son premier ministre en rigole avant de la laisser.
Anita, Benjamin et Arjuna raccompagnent l'ingénieur Blissex à sa navette.
- J'admets que cette brève visite fut instructive.
- Pour nous aussi, cela fut également.
Une fois arrivés devant la navette, ils saluent l'ingénieur de Kuat. Il va monter quand Wolf intervient.
- Un instant, ingénieur Blissex, intervient le robot chien. Je capte un étrange signal provenant de votre navette.
L'ingénieur en paraît stupéfait. Le robot monte dans la navette et observe l'intérieur. Blissex et les ingénieurs terriens le suivent. Benjamin va lui demander la raison, mais le robot lui intime de ne rien dire. Une fois l'origine du signal localisée, il retire les plaques pour dévoiler un appareil d'écoute. Blissex reste sans voix devant pareille découverte. Il allait demander quand le robot s'avança devant l'appareil et pris comme une imitation d'inspiration. Les trois terriens plaquèrent leurs mains contre les oreilles, suivi par Blissex et son équipage.
Le robot lâche un hurlement sonore d'une intensité impressionnante. Même avec les mains contre les oreilles, le bruit est insupportable.
Satisfait, Wolf démonte aussitôt le dispositif avant de le détruire. Tous se remettent du bruit.
- Je pense que j'ai mis inconscient ou rendu sourd celui ou ceux vous écoutant, dit Wolf avec amusement.
- Je…Merci. Mais pourquoi diable a-t-on installé un appareil d'écoute dans ma navette ?
- Peut-être pour pouvoir entendre des informations précieuses sur nos méthodes de construction de navire, de l'armement et d'autres informations secrètes ou compromettantes, lui énonce Arjuna. Il semble que Kuat veuille connaître nos petits secrets.
- Je pense leur en toucher quelques mots à mon retour.
- Je vous le déconseille fortement, le prévient Benjamin. Votre entreprise est grande et à mon avis, les responsables sont prêts à tuer pour garder leur position et leur manigance. Un ingénieur et son équipage qui disparaissent dans la destruction accidentelle de leur navire est largement possible et réalisable.
L'annonce ne semble guère réjouir l'équipage en question et rapidement, ils décident d'un commun accord de ne rien dire. Wolf remet en place les plaques comme si rien ne s'était passé. Un dernier salut est fait avant que la navette décolle et passe en hyperespace.
- Eh bien, tu m'épates Wolf, lui dit Benjamin.
- Rien de bien compliqué. Une autre IA que moi aurait fait de même.
- Il est vrai. Cependant, cela nous prouve que nous devons rester prudents sur ce que nous devons dire ou non, dit Anita.
Une fois l'événement clôturé, les trois ingénieurs retournent à leur poste de travail, une motivation supplémentaire se lisant sur leur visage.
Sur Coruscant, le chancelier Palpatine, la personne derrière la mise en place de ce système d'écoute, est justement en train d'écouter en direct la discussion. Il attend d'en apprendre davantage sur l'étendue et les projets de flotte des terriens. Alors qu'il écoute, il est pris de court quand un hurlement lui tombe dessus. Le vieil homme parvient à ne pas perdre connaissance devant la puissance du cri. Il lui faut un bref moment pour se reprendre. Il comprend que les terriens ont découvert le dispositif d'écoute et se sont assurés que la personne derrière ai le revers de la médaille.
Palpatine sentit la colère influée en lui. Il se sent humilié par cet acte. Une fois après avoir repris son calme habituel, il réfléchit à la suite.
''Mon plan se déroule sans problèmes. Je doute que ce peuple me pose problème. De toute façon, je les exterminerais une fois l'ordre jedi anéanti et la république laissant la place à un ordre nouveau.''
