Chapitre 383 : As good as you
Nous avons repris nos habitudes ; lui me rejoignant sitôt son service bouclé pour me faire chaudement l'amour.
Dès qu'il s'invite dans ma chambre en toute discrétion, mes mains n'ont qu'une obsession : le toucher.
Je ris de bonheur en l'attirant en direction du lit et qu'il m'y suit pas à pas, petit sourire épris flottant sur les lèvres.
La journée, je l'occupe en atelier d'écriture, entre deux amusements dans le parc avec Patou.
Mes pensées me ramènent à cette époque où la Terre s'apprêtait à basculer dans un chaos sans précédent.
Gero avait vraiment créé deux monstres de puissance !... Et ils se fondaient parfaitement dans la masse du fait de leur apparence humaine. Des gosses... en réalité de véritables machines à tuer.
A l'époque, je n'étais pas des leurs. Je faisais partie des rangs des résistants qui leur opposaient une riposte féroce. J'étais fiancée au fils d'un prodigieux guerrier qui avait, lui aussi, perdu la vie face aux deux machines de guerre construites par Gero. Il se nommait Trunks, un descendant de Saiyen.
Malgré la menace oppressante, terrés comme des rats, nous nous aimions... nous combattions sous la même bannière. Pour la liberté du genre humain.
Jusqu'à ce jour fatidique...
Les cyborgs avaient fait ébouler une partie du bâtiment sur nous mais nous étions parvenus à nous dissimuler sous des gravats rassemblés en voûte.
Depuis ma cachette, je me souviens avoir clairement distingué les converses de l'un de nos bourreaux - n° 17 - qui venait de s'approcher de l'endroit où je me cachais, y stoppant un moment avant de revenir en arrière, rejoignant sa partenaire, 18. Une longue suée froide me dévalait la colonne vertébrale. Je venais de l'échapper de peu !...
"Elle a dû y rester." bras croisés devant sa sœur. "Tu l'as remarqué tout comme moi, n'est-ce pas ?..."
"Hmm mmm. Elle n'émet absolument aucune énergie."
J'écarquillais les yeux. Trunks, placé dans une autre partie de la pièce, également.
"Tous les humains en émettent. Même faible. Voilà comment nous parvenons à les localiser même lorsqu'ils se terrent." levant la main pour frapper la cachette de Trunks d'une salve énergétique dévastatrice pour l'obliger à se montrer, engageant immédiatement le combat avec lui.
Les face-à-face entre Trunks et 17 étaient d'une violence sans égale et souvent le Cyborg lui infligeait des plaies qui mettaient des semaines à cicatriser, l'immobilisant pour partie. Je détestais, je haïssais ce monstre de 17 ! Physiquement, 17 ne représentait pas véritablement de menace - de taille moyenne, un physique d'ado - si ce n'était l'énergie destructrice dont son créateur l'avait doté !... Sa compagne était du même acabit. Ils étaient très ressemblants.
Je sortais de ma cachette pour prêter main forte à Trunks qui se trouvait dans en mauvaise posture.
Petit sourire sur les lèvres de 17 : "Found you !..."
Trunks ne m'avait que très peu laissé le loisir de me mesurer à 17 que tous savaient plus puissant que sa sœur.
Nous nous retrouvions enfin face-à-face, nous jaugeant - lui avec un certain amusement, moi avec méfiance.
"17, on les achève tous les deux !..."
La blonde ne faisait guère dans la dentelle.
"MONSTRES !" montant les poings.
17 libéra Trunks qui s'affaissa au sol. Coup de pied qui l'envoya heurter le mur sans le moindre ménagement.
Face à 17... je me trouvais face à 17 !... Et cette abomination en avait un sourire réjoui aux lèvres !...
Il se mit en garde. "Montre-moi de quoi tu es capable."
La menace était réelle, palpable. C'était ma vie que je jouais !... 17, nous le savions tous, n'était pas un enfant de chœur. Il traquait, pourchassait sans relâche nos maigres rangs. Sa seule ombre projetée sur un mur déclenchait des élans de panique dans nos troupes. On l'avait vu massacrer à mains nues tant de nos plus hardis guerriers !...
Je l'imaginais déloger l'arme de son holster et me fixer une balle en pleine tête. Car contrairement à 18, 17 était, de surcroît, armé - comme si sa supériorité énergétique ne primait pas !...
Ses yeux me jaugeaient, évaluant les données que je livrais sans le vouloir.
Ils étaient, l'un et l'autre, dotés d'un formidable centre d'analyse permettant de scanner avec précision un adversaire ou un danger potentiel.
C'est ainsi que 17 sut ce que ma mémoire s'était plu à occulter.
"Qu'est-ce qui t'a pris tout à l'heure, je peux savoir ?" pestait 18 alors qu'ils regagnaient une ancienne ville tombée sous leur joug.
"Tu prendras soin de la scanner la prochaine fois. Les données sont très intéressantes."
"Si je la croise à nouveau, je la tue moi-même vu que tu n'en as pas été capable !"
"Je ne comprends pas, au vu de sa nature, ce qu'elle fiche avec ces rats." se posant sur un canapé délabré, jambes ouvertes, bras sur le dossier.
"17, il n'y a que deux possibilités : soit elle est avec eux, soit avec nous."
"Elle ignore peut-être sa nature. Peut-être même que ces rats lui ont lavé le cerveau."
"N"importe quoi !"
"Quoi qu'il en soit, tu ne la touches pas avant que j'ai tiré ça au clair, pigé ?"
Ah, c'était bel et bien lui le chef !... 18 faisait la moue mais ne discutait généralement pas, même si elle était l'aînée.
17 abaissa les paupières, glissant les bras derrière sa tête, se mettant à l'aise sur le canapé, petit sourire flottant sur ses lèvres.
La porte claqua derrière moi. Mes mains se mirent à trembler sur le lot de médicaments que je transportais avec moi.
Le monstre était là. Seul.
"Tu... es venu achever le travail ?..."
"Tu serais déjà morte si tel était le cas." tomba aussitôt. "Tu demeures sans doute capable de leur cacher des faits sur toi, avec nous ça ne fonctionne pas. Je veux savoir qui tu es."
Je me retournais pour lui faire face. "Une résistante qui aurait envie de te botter le cul jusqu'à te voir ramper !" avec audace.
Petit sourire. "Où se trouve-t-il ?"
Je clignais.
"Gero a poussé le vice jusqu'à marquer notre chair de nos matricules. Il est où, le tien, dis-moi, 15 ?"
Je pinçais fort les lèvres. Diable ! Il n'était pas seulement excellent combattant, il était également très fin d'esprit et de déduction !...
Je levais le menton, dans un sursaut de dignité. "Je ne vois pas de quoi tu parles."
"Ne joue pas à ce jeu avec moi. Je me suis toujours demandé comment tu parvenais à nous localiser alors que les autres en sont incapables vu que nous ne développons aucune énergie. Comment tu réussissais à survivre à nos attaques." s'avançant, dangereux, finissant par m'acculer.
De près. De très près.
C'était la première fois que je pouvais le distinguer d'aussi près !... La vingtaine à peine frappée, des yeux en amandes, d'un bleu céruléen, une magnifique chevelure noire, le visage plaisant. Éternellement jeune.
"Parle."
"Il se trouve... sous ma clavicule gauche."
"Et ton imbécile de mec ne s'est jamais interrogé à son propos ?"
"Hey, ne parle pas ainsi de Trunks !"
"Hmm. Plus de muscles que de cervelle, il est vrai."
"Espèce de !..." voulant le frapper avant qu'il n'intercepte brutalement mon poignet, médicaments tombant au sol.
"Qu'est-ce que tu fiches avec cette bande de rats, 15 ?! Gero ne t'a-t-il pas conçue pour dominer le monde ?"
Gero... ce nom... Je contractais la mâchoire.
"Je me suis enfuie... de son laboratoire."
Il haussa le sourcil. "Pour quelles raisons ?"
Je soupirais. Allez, lâche-toi, ça te fera du bien... ce secret, tu le tiens depuis trop longtemps...
"Lorsqu'il a... ramené vos corps, à 18 et toi, au labo... ça a été la goutte qui a fait déborder le vase, 17."
17 libère lentement mon poignet.
"Et parce que cela faisait des mois qu'il... abusait de moi."
Ses yeux s'agrandirent un instant avant de regagner leur taille originelle. "L'animal..." pour lui-même. "J'ai bien fait de lui trancher la tête et de l'expédier dans l'au-delà." grimacé.
"Tu as... tué Gero ?..."
"Nous nourrissions la même rancœur à son égard, ma sœur et moi."
"Ta... sœur ?..."
Petit sourire, débusquant sans mal le trouble qui venait de me saisir. "Qu'est-ce que tu t'étais imaginé ?..."
"Ri... rien." sous le choc de la révélation. Il était vrai que la ressemblance physique aurait dû nous mettre sur la voie !...
"Viens avec moi, 15."
"N... non !..."
"Nous ne pouvons plus nous combattre. Nous sommes faits pour mettre le monde à genoux."
"Vous détestiez Gero ! Pourquoi accomplir son dessein, dans ce cas ?"
"Parce qu'aucun humain n'a été capable de nous arracher à notre sort." violent. "A leurs yeux, nous n'étions que deux petites frappes que la société voulait voir disparaître."
"17..."
"Maintenant que nous avons le pouvoir, c'est à notre tour de les voir ramper."
"Je t'en prie, ne divulgue jamais à Trunks et aux autres que je faisais partie de la team Red Ribbon, 17 !..." affolée que ça puisse s'apprendre.
"Pourquoi ? Tu crains d'être mise dans le même sac que nous ?" affichant un petit sourire.
La discussion avec 17 m'avait profondément remuée.
Ma vie n'était-elle pas ici, avec les résistants, aux côtés de Trunks ?
"CELLE-LA !" frustrée, regagnant le repaire.
Petit sourire de 17.
"Elle m'agace à toujours me filer entre les doigts comme une anguille !..." se laissant choir dans un fauteuil délabré.
"Tu ferais mieux de te demander comment et pourquoi elle y parvient aussi aisément." sirotant un soda pour le fun du goût - tout ce qui était avalé était immédiatement mué en énergie disponible.
"Tu as trouvé un truc ?" le fixant.
"Peut-être."
"Te fiche pas de moi, j'suis pas d'humeur, 17 !"
"Tu te rappelles des plans que nous avions découverts au labo ?"
"Oui. Quel rapport ?"
"15."
18 se penche en avant. "Attends... c'est... 15 ?"
"Hmm mmm. Voilà pourquoi elle parvient à nous repérer alors que tous les autres rats en demeurent incapables."
"Purée mais... qu'est-ce qu'elle fiche de leur côté ?"
"J'crois qu'elle est fiancée à l'un d'entre eux." laconique.
"Le mec ne s'est jamais rendu compte de rien ?... Abruti."
"Gero a tout fait pour que nous ne soulevions aucun soupçon. On peut dire que c'est une réussite totale de ce point de vue."
"Je comprends mieux pourquoi tu as hésité à engager le combat la dernière fois." se radossant.
"Je suis pas sentimental d'ordinaire mais nous avons un créateur en commun."
"Mais... bordel... qu'est-ce qu'elle fiche avec eux ?!" hallucinée.
"J'aimerai aussi qu'on me l'explique." froissant la cannette vide pour la balancer dans un coin de la pièce. "D'après ce qu'elle m'a dit, Gero n'a pas été cool avec elle. Pas du tout, même."
"Gero... cet enfoiré n'a jamais été cool avec personne qu'avec lui-même."
"C'est pire que ce tu peux t'imaginer, 18. Il ne t'a... jamais touchée, rassure-moi." soudain inquiet pour sa sœur, connaissant à présent le goût tordu du scientifique.
"Tou... chée ? Hey, je lui aurais éclaté la tronche ! Il avait peur de nous, j'te rappelle ! Pourquoi, il a fait des trucs avec 15 ?"
"D'après ce qu'elle dit."
"Mais... pourquoi elle ne l'a pas explosé, sérieux ?"
"Je l'ignore. Peut-être la faisait-elle chanter avec un quelconque moyen de pression. Tu sais, comme moi, à quel point il était doué pour ça."
Par la suite, j'ai bel et bien quitté les rangs de la résistance, dévastant Trunks et ses amis, pour rallier la cause des cyborgs. Entre 17 et moi, cela s'est fait naturellement, sans aucune contrainte, comme si cela coulait de source. Je pense avoir plus aimé 17, cet ennemi déclaré, que Trunks lui-même.
Je note l'heure. Il ne devrait plus tarder. Je me lève et fais un brin de toilette avant sa venue, demeurant habillée pour ne pas lui offrir de l'avance - et parce que j'aime lorsqu'il me déshabille quel que soit le rythme choisi.
Il se pose sur le large rebord et je le fais entrer.
Sa beauté intemporelle me frappe chaque fois.
"Bien le bonsoir, butler."
"Vous me semblez dans une excellente disposition, Mademoiselle."
"La perspective de ta visite, sans doute." souriante.
"Venez." ouvrant les bras pour m'y accueillir.
Je m'y glisse, joue posée contre le haut de son torse, soupirant mon bonheur.
"Ne change jamais rien, Sebastian. C'est parfait ainsi."
"Il n'y a aucune raison que cela varie. Sauf s'il vous reprenait l'envie de me cracher au visage." rancunier. "Voilà quelque chose qui, malgré tout l'intérêt que je vous porte, ne passerait pas une seconde fois."
"Je... ne sais pas ce qui m'a pris. Pardon."
"Même mon jeune Maître, pourtant réputé difficile et contrariant, ne se l'est jamais permis. Enfin... il a tout de même profité d'une enquête au cours de laquelle je me trouvais immobilisé pour me frapper plusieurs fois au visage, doigt armé de la chevalière familiale..."
"Oh, mon pauvre démon... on te brutalise..." presque amusée. "Il est vrai que tu es venu en ce monde pour y goûter la douceur et la quiétude." affreusement cynique.
"Cessez." s'irritant légèrement.
"Viens." l'invitant à s'installer sur le lit, retirant sa lourde veste avant.
Je m'installe en travers de ses cuisses, bras noués dans sa nuque, l'observant.
"Démon, tu me plais..." lissant ses traits angéliques du bout des doigts.
"Fort heureusement." amusé.
"Je suis sûre qu'aucune fille ne t'a jamais refusé. Pas plus qu'aucun homme. Ce que démon veut, démon l'obtient." lisant le col de son gilet gris. "Tu aimes être regardé et désiré."
Il attrape mon visage entre ses paumes ouvertes, gantées. "De vous surtout !... Vous m'avez fait batailler, jeune Demoiselle... et patienter !..."
"N'est-ce pas mieux ainsi, démon ?..."
"Cela a eu... un certain charme, en effet." m'embrassant avec une fougue contenue.
A moitié dévêtus, nous regagnons le lit et il me caresse, exerçant une savante combinaison d'attouchements et de pressions, rendant mon sexe vif pour lui.
"Mmm..." à mon oreille.
Je ne suis bientôt plus qu'appels lascifs, sexe le réclamant avec une vigueur redoublée.
"Mademoiselle..." régalé par ces attraits organiques, ne cessant pas pour autant.
Finalement, n'y tenant plus lui-même, il vient se placer dans mon dos, sexe vigoureux passé entre mes jambes, prune éclose dépassant sur l'avant. Le frottement nous rend dingues de plaisir et il l'exprime de la plus sauvage des façons, bouche grande ouverte sur des grognements dont la tonalité appartient à Samaël, couplés à des élans plus lascifs de son côté humain, corps entier palpitant par spasmes, doigts crispés sur ma peau, hanches prises dans un mouvement régulier qui tend vers les allées rapides.
"Made... mois... haaaaah !..." perdant tous ses sens, jouissant dans une salve puissante maculant mon ventre, montant littéralement jusqu'au menton tant l'orgasme lui est ravageur, suivie d'une autre puis d'une troisième tandis qu'il fait résonner ses appréciations, toujours à mi-chemin entre le démon et l'humain, à mon oreille, finissant par laisser éclater la voix puissante de sa véritable nature.
Je n'en mène pas plus large, prise dans un véritable cyclone de sensations brutes.
Lorsque le plaisir retombe, nous nous regardons, souriants, complètement shootés aux endorphines.
J'ai su, dès cet instant, qu'il n'avait encore jamais expérimenté quelque chose d'aussi fort et qu'il n'en revient pas lui-même.
"Oh... Mademoiselle..." sur un sourire qui refuse de céder. "Regardez-moi."
"Démon..." caressant son visage, fixant les yeux sur lui.
Je repose sur son torse après l'amour, main incapable de rompre le contact avec sa peau diaphane.
"Dis-moi... de quelle manière te perçoivent tes subordonnés ? Ont-ils conscience de... ce que tu es ?"
"Je passe pour un... surhomme, dirons-nous." amusé. "La force et la vitesse, voilà ce que je leur ai donné à voir. Ils ne savent rien du pacte qui nous lie, le jeune Maître et moi." laissant ses doigts filer le long de ma chevelure, suivant le mouvement du regard. "Celle qui en sait le plus est cette jeune scientifique que nous avons ramenée d'Allemagne. Elle seule a vu, par un formidable concours de circonstances, le pacte sur ma main et dans l'œil de mon Maître. Son interprétation a été toute personnelle. Je suis demeuré factuel, sans énoncer trop de détails, concernant le sacrifice visant à faire apparaître le diable. Elle ignore, par contre, que je suis un démon."
"Bien clairvoyante pour son âge !..."
"Une histoire bien particulière, tout comme celle de mon jeune Maître. Ces enfants, poussés en très peu de temps vers l'âge adulte, développent une perspicacité hors normes."
"Et son âme, à cette jeune demoiselle ?..."
"Elle pourrait se révéler très intéressante, en effet. Lorsque j'aurai une nouvelle dent creuse." sur un petit sourire.
Je me hisse jusqu'à son visage, lissant les mèches sombres derrière son oreille.
"Tu es beau."
Petit sourire flatté. "La partie était loin d'être gagnée. Il... complique tout, c'est peu de le dire." grimaçant presque en songeant à Undertaker.
"Tu ne l'apprécies pas. Mais rassure-toi, c'est réciproque."
Je laisse passer les mèches noires entre les doigts, observant le jeu entre mes phalanges.
Il savoure ces cajoleries même s'il n'en dit trop rien.
"Si tu n'étais pas pris par ton service, nous passerions nos journées au lit, à faire l'amour."
Petit rire. "Voilà qui est très productif, en effet. Et cela ne nourrit pas un démon."
"Ah oui, c'est vrai... cette âme que tu te prépares, aux petits oignons..."
"J'aime l'accommoder à ma façon."
"Je le sais, mon gourmet." caressant sa chevelure, partant du front. "De longues heures devant les fourneaux à jongler avec les meilleurs condiments..."
"La saveur aigre-douce m'est particulièrement exquise au palais."
