L'épreuve 🍋
Eddie sursauta quand il entendit le cliquetis de la serrure du local de fourniture.
Il était en train de faire l'inventaire et il se tourna vers son mari, debout appuyé contre la porte fermée, tentant de ne pas porter trop de poids sur sa jambe, lui lançant un sourire suggestif.
Buck était enfin de retour à la maison, mais le soulagement de retrouver son environnement familier avait vite été remplacé par la frustration de son incapacité à bouger librement avec sa blessure. Les nuits avaient été particulièrement difficiles, son sommeil perturbé par la douleur et les cauchemars qui le hantaient.
Eddie avait veillé sur lui avec un dévouement sans faille, l'aidant à se déplacer, à prendre ses médicaments, et à trouver un semblant de confort. Il était là à chaque instant, lui assurant que tout irait bien, que rien ne pourrait jamais altérer son amour pour lui, peu importe les obstacles.
Pourtant, malgré les efforts de son mari pour le rassurer, Buck s'était senti envahi par un sentiment de culpabilité et d'échec. Il s'était disputé souvent avec Eddie, essayant de le pousser à le quitter, convaincu qu'il ne méritait pas son amour.
Mais Eddie était un homme patient, et il avait refusé de céder à la colère de Buck.
Il savait que son mari avait besoin de parler, de se libérer du poids qui pesait sur sa conscience. Alors, il l'écoutait, le poussant doucement à révéler ce qui le tourmentait tant.
Et quand Buck avait fini par avouer le poids insupportable de la mort de ce jeune garçon survenu pendant sa mission, Eddie n'avait pu que le serrer dans ses bras, le laissant hurler sa douleur et sa culpabilité. Il était resté là, le tenant fermement, le berçant doucement jusqu'à ce que les larmes se tarissent et que Buck retrouve un semblant de calme.
Peu à peu, Buck commençait à se sentir mieux, à retrouver une certaine normalité dans sa vie. Eddie savait que les moments de répit ne dureraient pas, que Buck plongerait à nouveau dans les abysses de son traumatisme, avant que les choses ne s'améliorent réellement.
Mais pour l'instant, il avait décidé de prendre ce que la vie lui offrait, de savourer chaque instant de paix et de bonheur.
Buck recommençait à être intime avec lui, à se blottir contre lui comme un vrai pot de colle. Eddie adorait ça, aimait prendre soin de lui, le sentir si proche. Retrouver son mari, son sourire, était la plus belle des récompenses après des semaines de tourments.
– Qu'est-ce que tu fais ? s'enquit-il avec un sourire tendre.
– J'avais dans l'idée de m'occuper de mon mari qui travaille vraiment trop dur.
Eddie ne put s'empêcher de rire.
Buck allait vraiment bien depuis deux jours et ce moment de répit était plus que bienvenu. Il s'avança vers lui jusqu'à coller son corps contre le sien. Il lâcha sa béquille et le serra dans ses bras, l'embrassant avec empressement avant de fondre dans son cou, mordillant sa jugulaire.
Eddie attrapa son poignet alors qu'il tentait de défaire son pantalon.
– Eds…, gémit-il.
– Oh non, on est sur mon lieu de travail.
– Je sais et c'est excitant, lui sourit-il.
– Ton beau-père est mon capitaine, lui rappela-t-il.
– Oh, il sait parfaitement ce que nous faisons quand nous ne sommes que tous les deux.
– Buck, je suis pompier, l'alarme peut retentir à tout moment. Je n'aurai pas le temps de me nettoyer et de me rhabiller.
– C'est pour ça que j'avais d'en l'idée de te sucer.
Eddie se figea alors que Buck descendait lentement sur son corps ne le lâchant pas des yeux. Il pouvait se sentir durcir à mesure qu'il rapprochait son visage de son sexe. Buck l'embrassa à travers son uniforme et Eddie avait du mal à contrôler sa respiration.
Il ne voulait surtout pas penser à ce qui se passerait si quiconque les retrouvait dans cette position, si son capitaine ouvrait cette foutue porte, pendant que son pseudo fils lui faisait une pipe.
– J'ai comme l'impression que tu aimes cette idée.
– Tu es un démon, souffla Eddie.
– Je sais, sourit-il éhontément en commençant à défaire sa braguette.
Eddie le vit soudain vaciller et il le retint avant qu'il ne se retrouve les fesses parterre.
– Ça va ? s'enquit-il.
– Putain de jambe de merde, râla Buck. Je ne peux même pas sucer mon mari sans me casser la gueule.
– Arrête ça ! lui ordonna-t-il en venant se mettre à sa hauteur. Buck, tu vas retrouver ta mobilité mais tu dois te donner du temps pour ça.
– Et en attendant, je fais quoi hein ? Je me sens inutile.
– Tu ne l'es pas.
– Mais je suis incapable de te sucer convenablement.
– Ce n'est pas important…
– Ça l'est pour moi
– Alors, on va s'adapter, lui sourit-il tendrement.
Il l'embrassa doucement sur les lèvres, jusqu'à ce que Buck lui réponde avec empressement. Il se dégagea et le repoussa contre le mur alors que Buck ne le quittait pas des yeux.
– Qu'est-ce que tu as en tête ? lui sourit-il haletant.
– Je m'adapte, admit-il. Si tu en a encore envie…
– Bien sûr que j'en ai envie.
– Coince tes mains sous tes cuisses. Interdit de toucher.
Buck obéit en silence ne le lâchant pas des yeux alors qu'il se dégageait de son pantalon. Il pouvait voir ses grands yeux bleus le supplier et Eddie aimait tellement le voir comme ça, si soumis, c'était si excitant.
– Tu peux ouvrir.
Buck ouvrit la bouche et Eddie s'introduisit lentement maintenant sa tête entre ses mains. Buck était doué avec sa bouche et sa langue pêcheresse aimait le torturer. Il se mordit la lèvre pour ne pas gémir outrageusement. Il accéléra la cadence, accentué par les gémissements étouffés de son mari, qui bavait allègrement autour de sa queue.
– Tellement doué, querido, haleta-t-il. Tomas mi polla como un profesional.
Buck répondit par un gémissement et Eddie ne put se retenir se relâchant dans le fond de la gorge de son mari. Buck téta quelques secondes supplémentaires enroulant sa langue autour de sa longueur, avant de le relâcher.
Eddie se rhabilla avant de rejoindre ses lèvres pour l'embrasser.
Il aida Buck à se redresser lui rendant sa béquille pour qu'il puisse s'y appuyer. Puis, ils se réarrangèrent l'un l'autre avant que Buck ne retourne dans la cuisine de la caserne pour aider Bobby avec le déjeuner.
Une heure plus tard, ils étaient tous installés à table mangeant et riant comme une vraie famille et Eddie chérissaient tous ces merveilleux moments. Buck passa sa main libre sur son genou et Eddie avait un sentiment d'appartenance comme s'il se trouvait enfin à sa place.
Sa bulle de bonheur fut brisée par le crépitement de sa radio. Celle-ci semblait émettre sur un canal prioritaire.
« A toutes les unités de polices, pompiers et ambulances, veuillez libérer le canal 2. Passez au canal TAC 50. Officier au canal ouvert est en détresse. A besoin d'assistance. 727L30 au studio garde meuble.
– 727L30 ? se figea Buck. Mais c'est…
– On y va, lâcha Bobby alors que tous se levait.
– Ne me laisse pas derrière, supplia Buck.
Le regard de Buck se durcit, sa détermination palpable alors qu'il croisait celui de Bobby. Tous deux étaient résolus à sauver Athena, et Eddie savait qu'il ne pouvait pas les laisser affronter ça seuls. Il se tint aux côtés de son mari et de son capitaine, déterminé à ne pas les quitter des yeux jusqu'à ce qu'Athena soit retrouvée et emmenée à l'hôpital.
Le camion rugissait sur la route, l'habitacle empli d'une tension palpable.
La radio grésillait, diffusant les gémissements de douleur d'Athena alors que son agresseur continuait de la frapper impitoyablement. Eddie tentait désespérément de les convaincre d'éteindre la radio, de changer de fréquence pour préserver leur santé mentale, mais ses paroles semblaient se perdre dans le vide.
Il ne pouvait que les regarder, impuissant, alors que Buck fixait le cadran de la radio, ses mâchoires serrées, ses yeux brillants d'un éclat de vengeance. Bobby, à côté de lui, était tout aussi tendu, son visage figé dans une expression déterminée.
Chaque gémissement d'Athena était comme un coup de poignard dans le cœur d'Eddie, lui rappelant cruellement leur impuissance à la sauver. Il se sentait bouillir de frustration, de colère, mais il savait qu'ils devaient garder la tête froide s'ils voulaient avoir la moindre chance de la sauver.
Lorsque le coup de feu retentit à travers les haut-parleurs, une onde de choc traversa le camion. Les mâchoires de Buck se serrèrent encore plus fort, ses yeux brûlants d'une rage contenue. Eddie leva les yeux vers lui, cherchant à capter son regard, mais il semblait distant, absorbé par ses propres pensées sombres.
Quand ils arrivèrent enfin sur les lieux, l'atmosphère était lourde de tension et d'appréhension. Athena était gravement blessée, gisant sur le sol, mais à côté d'elle se trouvait son agresseur, blessé et menotté.
Le soulagement mêlé d'incrédulité se répandit parmi eux alors que les secouristes s'empressaient de prendre en charge Athena. Eddie posa une main sur l'épaule de Buck, cherchant à lui transmettre un peu de réconfort, mais son mari semblait toujours perdu dans ses pensées.
Il observa avec inquiétude Buck qui se détachait du groupe, se dirigeant vers Athena avec une détermination farouche. Eddie se hâta de le suivre, ne voulant pas le laisser seul dans un moment aussi éprouvant.
Quand ils atteignirent Athena, Eddie fut frappé par la résolution dans les yeux de Buck. Il savait que son mari était prêt à tout pour protéger leur famille, même s'il devait affronter les pires horreurs.
Alors qu'ils attendaient avec anxiété des nouvelles d'Athena, Eddie se tourna vers Buck, lui saisissant fermement la main. Il savait que le chemin à parcourir serait difficile, mais tant qu'ils seraient ensemble, ils pourraient surmonter n'importe quelle épreuve.
Et dans ce moment de chaos et d'incertitude, Eddie était reconnaissant d'avoir Buck à ses côtés, prêt à affronter l'adversité avec lui, main dans la main.
