Derek ferma le grand sac dans lequel il venait d'enfourner tout un tas de vêtements. Les siens, ceux de Stiles, et quelques-uns de Jackson. Ils n'avaient pas besoin de grand-chose et si besoin, le shérif leur fournirait des affaires supplémentaires lorsqu'il aurait le temps, ce qui n'était pas le cas actuellement.

Noah Stilinski croulait sous le travail. Il peinait à s'en sortir et même s'il s'agissait de son fils, il ne pouvait pas l'aider, tout simplement parce qu'il n'avait pas le temps. Le commissariat était en sous-effectifs, plusieurs policiers avaient été blessés récemment, et prendre des vacances n'était pas une option. Pourtant, il en crevait d'envie et savait dans quel état était Stiles. Mais de son côté, tout ce qu'il pouvait faire, c'était aider comme il le pouvait, dans la mesure de ses moyens. Se débrouiller pour faire un aller-retour, c'était possible. Allonger son séjour, non. Il aimerait, vraiment, mais au commissariat, c'était la crise. Son fils était sa priorité, mais il n'était pas en capacité de faire quoi que ce soit pour lui alors… Derek et Jackson l'avaient mis à l'aise en lui assurant une nouvelle fois qu'ils continueraient de prendre soin de lui et qu'avec eux, Stiles était en sécurité. Pour être honnêtes, ils ne lui avaient pas tout dit, mais disons qu'il en savait assez.

Une fois le sac parfaitement bouclé, Derek leva les yeux vers Jackson, qui s'empara du sac et sortit de la pièce. L'ancien alpha tourna la tête vers Stiles qui était assis en tailleurs sur ce lit qu'il occupait depuis le début de cette histoire. Il gardait cet air perdu qui commençait à être habituel chez lui.

Stiles ne perdait pas la mémoire, pas à proprement parler. Simplement… Peter prenait parfois les commandes, sans agir pour autant. En fait, il l'isolait régulièrement du monde réel sans rien faire de plus, ce qui était assez perturbant et empêchait Stiles de réfléchir et vivre correctement. En un sens, il était devenu complètement dépendant de Derek et Jackson qui s'évertuaient à essayer de l'aider. Trois jours après l'évocation de ces fameuses vacances à la montagne, les loups s'étaient concertés, longuement, avaient fait des recherches, réservé un chalet à des centaines de kilomètres de Beacon Hills et les voilà sur le point de partir.

- Qu'est-ce… Qu'est-ce q-qu'on fait ?

La voix de Stiles était toujours aussi basse, comme s'il n'était toujours pas à l'aise avec le loup. Pourtant… Pourtant, chaque fois qu'il s'approchait de lui, Stiles se jetait presque dans ses bras. A ce niveau-là, il avait progressé. Si son esprit était torturé et si sa mémoire ne pouvait pas complètement fonctionner à cause de Peter, il reconnaissait toujours Derek. Il savait qu'il pouvait lui faire confiance et que… Que rien ne pourrait plus lui faire croire qu'il était mauvais pour lui. Peter avait eu beau le torturer à ce sujet, c'était peut-être la seule chose sur laquelle Stiles avait réussi à se positionner définitivement. Enfin, plus ou moins. Parfois, il lui arrivait de demander à Derek ce qu'il comptait faire de lui, comme s'il n'était plus son égal, comme si… Comme s'il parlait à quelqu'un d'autre en se déshumanisant. Derek lui répondait toujours la même chose, c'est-à-dire qu'il lui disait simplement qu'il continuerait de l'aider jusqu'au bout. Il leur arrivait de s'embrasser de temps à autres, mais pas beaucoup. Derek essayait par là de renforcer le lien mais cela ne semblait pas avoir d'effets notoires alors… Il diminuait la dose, se concentrait sur d'autres moyens de le faire rester lui-même.

Là, Stiles l'était. Mais il ne se souvenait pas de ce qu'ils avaient prévu. Non, il ne se souvenait pas parce que Peter avait dû le déconnecter la fois où ils en avaient discuté. Avec patience et en dissimulant son angoisse derrière un visage dur, Derek s'assit à côté de lui et caressa doucement son épaule.

- On part en vacances, dit-il d'une voix un peu trop rauque pour être naturelle. On va à la montagne.

Les mots s'étranglaient dans sa gorge, mais il tenait bon. Il n'avait pas le choix. Stiles… Ne devait pas remarquer son mal-être grandissant. Et cela marcha puisque ses yeux s'éclairèrent brièvement.

- C-c'est vrai ? On… On y va vraiment ?

- Oui, souffla Derek en remontant sa main jusqu'à sa joue imberbe, qu'il caressa également doucement.

Si les baisers se faisaient moins récurrents, les contacts physiques, il les limitait moins parce que… Parce qu'il n'y arrivait pas, tout simplement. C'était juste comme ça. Il le touchait de manière affectueuse et distraite, comme si c'était normal. Comme s'ils étaient amis, sans l'être.

Stiles essaya de sourire, mais l'air qu'il eut ressembla plus à une grimace qu'autre chose. Il ne savait plus sourire, le concept lui était devenu étranger. Et puis à nouveau, son regard s'était vidé.

xxx

Ni Derek ni Jackson n'avait prévenu la meute de leur départ. Personne n'avait à savoir, surtout dans la mesure où ils ne s'étaient pas encore décidés quant à la troisième personne qu'ils souhaitaient mettre dans la confidence. Ici, Deaton et le shérif ne comptaient pas.

Pour le début du trajet, il avait été convenu que Jackson conduirait. Derek refusait de l'avouer, mais il voulait garder sa place auprès de Stiles assurée et ce, le plus longtemps possible. L'hyperactif était toujours aussi fébrile, perdu et imprévisible. Peter pouvait prendre possession de lui à tout moment et il fallait qu'il ait quelqu'un avec lui sur la banquette arrière au cas-où cela arriverait. S'il fallait l'immobiliser, eh bien… Ce serait simple. Stiles avait une condition humaine et pas des plus solides du fait de la dégradation de son état de santé global. Ils avaient beau le faire manger, Stiles n'ingurgitait pas grand-chose malgré ses propres efforts et continuait de faiblir. Il était devenu incapable de marcher seul, il fallait toujours que l'un des deux loups l'aide. Et le voilà qui somnolait, la tête sur l'épaule de Derek, qui dardait sur lui un regard protecteur et en même temps, apeuré. La suite, c'était la grande inconnue de l'histoire. Le trio partait, les garous mettant leur protégé en lieu sûr tout en sachant pertinemment que le danger guettant l'humain était aussi mental que physique. En conséquence, leur petit manège risquait de ne pas fonctionner le moins du monde, mais… Il fallait essayer. Il fallait tout essayer. Peut-être que la distance fragiliserait le lien de possession et gèlerait un peu les actions de Peter. A défaut d'arrêter la progression du lien, le ralentir ne serait pas si mal…

Et très sincèrement, Jackson espérait que ça allait marcher. Cette histoire avait remué beaucoup de choses en lui, bien plus qu'on ne l'imaginait.

Non parce qu'il faisait le dur, celui qui soutenait Derek et prenait sa relève lorsqu'il avait besoin de se reposer… Mais Jackson n'en menait pas large. Était-ce parce qu'il était un peu plus jeune ? Parce que les choses lui apparaissaient sous un angle légèrement différent ? C'était possible. Possible et en même temps, pas vraiment. Il n'était pas bête, percevait l'importance de tout ce qui se déroulait actuellement et les conséquences funestes qui risquaient d'en découler. Alors, bien sûr, il avait peur pour Stiles. Lui aussi assistait à sa déchéance qui, si elle était pourtant rapide, lui paraissait être lente, si lente ! D'une lenteur malsaine qui laissait entrevoir un espoir pourtant impossible. Si Stiles devait finir par disparaître, c'était triste à dire, mais autant que son esprit meure tout de suite. Là, les choses traînaient, on entrevoyait une amélioration de son état et… Et en même temps, celui-ci dégringolait. Si la vie de l'esprit de Stiles ne tenait qu'à un fil, les espoirs du kanima étaient déjà en train de s'effondrer, bien plus vite que Derek ne pouvait l'imaginer. Disons que l'ancien alpha… Etait relié à Stiles par un lien d'union et qu'il le croie ou non, ça le faisait tenir même si son état s'aggravait de jour en jour. Il n'y avait qu'à voir ce qui restait de l'hyperactif : il n'était plus vraiment lui-même, sauf en quelques occasions et dans ces moments-là, il ne se séparait pas de Derek. Il faisait preuve d'une confiance énorme à son égard et malgré les doutes que Peter avait tenté d'insinuer en lui, Stiles résistait. Sa vision de Derek ne changeait pas. Non, son ami barbu d'y croyait peut-être pas, mais le lien fonctionnait. Autrement, il le verrait lui aussi comme un paria. Le seul problème avec lui, c'est qu'il était dans le déni. Son côté têtu l'empêchait de se dire qu'il y avait potentiellement autre chose derrière cette reconnaissance extraordinaire.

Et Jackson avait deviné ce que c'était. Pour autant, il ne devait pas le lui dire, cela devait venir de Stiles.

Parce que oui, l'hyperactif en pinçait pour le grand méchant loup. Aux yeux du kanima, c'était limpide et l'influence du lien ne faisait qu'exacerber ce fait. Après, il ne savait pas depuis combien de temps cela datait.

Et ça l'emmerdait un peu.

Oui parce que, hum… Eh bien… Il y avait peut-être moyen que Jackson ne soit plus vraiment insensible au charme de Stiles. Disons également qu'à force de s'occuper de lui, il avait fini par l'apprécier… Un peu plus que nécessaire et son envie de le protéger s'était décuplée. Là, alors même qu'il conduisait, il fallait qu'il se concentre pour ne pas laisser l'odeur de plus en plus fade de Stiles l'envahir. Ce qu'il ressentait, c'était encore léger mais… On était pas à l'abri d'une intensification qui pourrait potentiellement menacer son objectivité. D'où lui venaient ces sentiments étranges, d'ailleurs ? Etait-ce sa faiblesse qui gonflait son affection pour lui ? Son envie de le sauver ? Ou juste… Ce visage harmonieux, ces yeux d'où le rire avait disparu, ce sourire à l'état de souvenir ? En fait, c'était lorsque l'on perdait les gens ou les choses que l'on se rendait compte qu'elles manquaient. Et c'était potentiellement le cas. Lui qui avait longtemps méprisé le fils du shérif se retrouvait à remuer ciel et terre pour retrouver son agresseur tout en aidant le pauvre hyperactif à survivre et maintenant… A l'emmener loin d'ici dans l'espoir que l'éloignement réduirait l'influence de Peter.

Jackson suivait l'itinéraire indiqué par le gps avec une exactitude presque mécanique. Se raccrocher à des choses concrètes l'aidait à rester fixé sur la route et à mettre au second plan le visage parsemé de grains de beauté de cet ami en train de doucement mourir. Cet ami… Qui l'avait embrassé. Et quel baiser. De sa vie, Jackson n'avait jamais rien vécu de pareil. Le contexte en lui-même était particulier. Se jeter sur les gens pour leur apporter une marque d'affection quelconque n'était pas dans les habitudes de Stiles. Non, il avait plutôt pour habitude d'inonder les gens de paroles jusqu'à ce qu'ils en aient assez. Et même dans ces moments-là, il continuait. Parce que ça l'aidait, ça lui était vital. Jackson avait toujours su pour son hyperactivité mais avant, il prenait ça comme une excuse. A force de traîner dans la même meute et de voir les efforts que Stiles déployait pour aider les autres, Jackson avait compris qu'il s'était trompé. Et puis, il avait commencé à l'écouter parler, à dissiper le brouillard qu'il avait lui-même mis en place par manque d'envie. Autrefois, comprendre ne l'intéressait pas. Désormais, il regrettait. Parce que, bordel, il était en train de perdre Stiles. Ils étaient tous en train de le perdre, mais seuls Deaton, Noah, Derek et lui-même en étaient conscients. Enfin le shérif, c'était un cas à part. On ne lui faisait pas part de tous les éléments pour le protéger, le ménager. On le tenait au courant des grosses avancées, mais pas des détails. Il n'avait pas besoin de savoir que son fils rêvait des actes de son violeur. Peu importe que celui-ci soit allé jusqu'au bout ou non, les faits étaient là. Il violait son esprit et le torturait sans relâche. Le shérif n'avait pas besoin de savoir que son fils peinait à manger, à garder l'estomac plus de quelques heures. Le shérif n'avait pas besoin de savoir que la mémoire de son fils était régulièrement mise en pause.

Mais surtout, le shérif n'avait pas besoin de savoir que son fils n'était déjà plus vraiment lui-même.

Jackson se mordit la lèvre inférieure. Définitivement, ne pas penser à Stiles, d'une manière ou d'une autre, était loin d'être aisé.

Surtout que ce putain de baiser ne quittait pas sa mémoire.

Au bout de deux heures, le kanima fit s'arrêter la voiture à une aire d'autoroute. Il avait besoin d'une pause. Derek aussi, sans doute, mais il n'imagina pas à quel point Jackson se contenait. Son odeur parlait beaucoup mais à force, elle ressemblait à la sienne. Ils partageaient tout, tous les deux : les espoirs, les avancées, les dégringolades, les désillusions. Alors sentir une certaine souffrance chez Jackson n'était pas le moins du monde surprenant. L'inverse serait inquiétant.

Au moins, Derek ne pouvait pas lire dans ses pensées et c'était tout ce qui comptait. Comment réagirait-il s'il apprenait que Jackson repensait sans arrêt aux lèvres de leur protégé ? Ce n'était pas normal, ni sain. Mais le kanima… Oui, il peinait définitivement à effacer ce moment de ses souvenirs. Le poids de son corps contre le sien lui avait étonnamment plu et ce contact qu'ils avaient eu… Merde, pourquoi cela le perturbait-il autant ? Des gens, il en avait déjà embrassé dans sa vie. Homme ou femme, tous lui faisaient le même effet même s'il avouait pouvoir se passer aisément de la gent féminine à ce niveau-là.

- Je te le laisse quelques minutes, je vais pisser et faire quelques courses. Besoin de quelque chose en particulier tant qu'on est là ? Lui demanda Derek en sortant à son tour de la voiture ?

Jackson secoua la tête. Personnellement, il ne pensait à rien, pas même à de la nourriture. De toute manière, ils s'arrêteraient bien à un moment pour acheter un truc à emporter dans un fast-food. Il resta de marbre devant son ami taciturne, qui s'en alla finalement. A ce moment seulement, Jackson comprit le sens de ses premières paroles. Il allait se retrouver seul avec Stiles quelques minutes. Pas que cela ne lui était pas déjà arrivé depuis l'incident de la dernière fois, mais là… C'était tout de même un peu différent : il se rendait compte de ce qui le remuait plus que nécessaire. La mort dans l'âme, il ouvrit la portière arrière du côté de Stiles et aida celui-ci à sortir de la voiture. Un frisson parcourut son échine alors que les mains un tantinet tremblantes de l'hyperactif s'accrochaient à lui d'une manière... Sans commentaire. Chaque fois qu'il devait remplacer Derek et donc prendre soin de l'humain, Jackson était choqué par cette faiblesse grandissante et cette facilité avec laquelle il s'abandonnait – que ce soit à l'un, ou à l'autre. C'était tout aussi perturbant que le baiser. En fait, le kanima se demanda brièvement si Stiles faisait la différence entre Derek et lui, ou s'il finissait par les voir comme la même personne.

- Viens, lui dit-il doucement, on va prendre l'air.

Un bras autour de lui, il le soutenait et l'aidait à faire quelques pas pour se dégourdir les jambes. Stiles n'était pas à l'aise. Marcher, faire un pas devant l'autre… Oui, ça commençait à être difficile. Pourtant, il réussit à tenir jusqu'à ce que Jackson l'aide à s'assoir sur un banc, avant d'y prendre place à son tour. Il ne faisait pas frais, mais il décida rapidement de passer sa veste à Stiles, qui montrait clairement un certain inconfort et frissonnait à outrance. Et Jackson fit son possible pour ne pas penser au fait qu'il aurait son odeur sur sa veste, odeur qui titillait de plus en plus l'animal en lui. Il se mordit légèrement la lèvre alors que l'hyperactif se rapprochait de lui et posait sa tête sur son épaule. Il se crispa carrément mais ne dit rien. Ce n'était pas comme si l'objet de son trouble se trouvait actuellement contre lui… Et soupirait d'aise. Pas du tout. Par instinct et besoin, il passa un bras autour de lui et frictionna doucement son épaule.

- Si tu veux, on peut retourner attendre dans la voiture, lui proposa le kanima.

- N-non, c'est… C'est bon…

Jackson retint un soupir de soulagement. Savoir quand Stiles était lui-même s'avérait de plus en plus compliqué. Parfois, il répondait de manière mécanique, parce qu'il le fallait, mais il n'était pas vraiment là. Il fallait faire attention au moindre détail pour essayer de savoir comment se positionner. C'était une chose de répondre à Stiles, une autre de faire face au pantin de Peter ou parfois, à un semblant de Peter lui-même. C'était réellement fastidieux. Mais là, Jackson pouvait sentir que celui qui parlait était bel et bien celui qui titillait son cœur et ses pensées. Alors oui, il était perturbé et n'arrêtait pas de penser à cet échange intime et involontaire qu'ils avaient eu. Pour autant, ce n'était pas ce qui l'apaisait à l'heure actuelle. Non, ce qui le soulageait, c'était bien de savoir qu'il était encore là. Il frissonnait, contre lui, son corps frêle et humain pelotonné contre le sien, plus ferme et plus chaud grâce à sa condition surnaturelle. De très légères rougeurs firent retrouver des couleurs au kanima, qui tenta de débuter une conversation pour ne pas laisser ses troubles se voir. Puis… Au moins, il voyait le degré de présence de Stiles. Même s'il était du genre maladroit quand il fallait parler, Jackson ne se débrouilla pas si mal. L'hyperactif, qui gardait sa tête posée sur son épaule, répondait le moins possible. A cela s'ajoutait la honte de son odeur. Il complexait de ses difficultés à parler. Il complexait oui, et il se rendait compte qu'il n'arrivait pas à formuler une simple phrase sans bégayer ou se reprendre. Jackson le rassura comme il le put, même s'il n'était pas doué pour ça, et essaya de ne pas faire attention à sa gorge qui se serrait, à la douleur qui survenait en lui. Stiles lui faisait définitivement mal au cœur. Il était maigre, peinait à parler correctement, s'essoufflait rapidement, n'arrivait plus à regarder qui que ce soit en face… Mais son odeur encore un tantinet reconnaissable réussit à l'apaiser un peu. Bordel, il ne pouvait pas disparaître.

Au bout de quelques minutes, Jackson décida de ramener Stiles dans la voiture : ce dernier commençait doucement à montrer des signes de fatigue. Là aussi, c'était problématique. Il dormait vraiment souvent et n'arrivait pas à tenir plus de trois heures sans se retrouver épuisé par quelque effort mental ou physique. On ne savait pas ce qu'il se passait, dans sa tête, tant il en parlait peu. Et Jackson ne savait pas vraiment s'il avait envie de savoir ou non. Cette dimension, qu'il connaissait bien peu, le terrifiait bien plus qu'il ne voulait le montrer. Avec douceur, il l'aida à s'installer confortablement dans la voiture, sortit l'oreiller que Derek et lui avaient pris – son oreiller fétiche – et Stiles s'endormit aussitôt, épuisé, à moitié allongé dans l'habitacle. Jackson retourna à la place du conducteur et attendit le retour de Derek, en essayant de ne pas songer au fait que l'odeur de Stiles allait finir par imprégner sa veste.

…..

Petit mot de moi : on arrive à un point de l'histoire qui n'était pas prévu. Enfin, vous me direz, à la base, je prévois juste la ligne directrice… Mais en fait, j'ai mis les choses de telle manière qu'une question se pose, et pas des moindres. A ce stade, tout est possible et modifiable. Je me suis rendu compte que la dynamique du trio Stiles-Derek-Jackson peut être intéressante à exploiter et que ce trio pourrait ne pas faire tache. Donc, j'hésite à transformer le Sterek en Stiles x Derek x Jackson. Je sais que ça peut ne pas plaire à tout le monde : moi ça me plaisait pas non plus à la base mais je sais pas, au fur et à mesure que j'avance dans cette histoire, j'entrevois pas mal de possibilités et d'horizons, tous possibles, ainsi que le potentiel de chacun. Et je vois le potentiel que pourrait apporter Jackson à la dynamique du ship, que personnellement, je ne trouverais pas si choquant que ça à ce stade de l'histoire, vu la manière donc j'ai fini par le tourner. Du coup, je vous pose la question : on laisse le Sterek ou on fait le threesome ? Vous pouvez me le dire en commentaire ou bien en mp, peu importe ! Il me faut juste votre avis pour me décider plus tard. Je sais que ça peut pas plaire à tout le monde, c'est pour ça que, changement ou pas, faut pas m'en vouloir. Je sais qu'il y aura des déçus dans tous les cas, mais quel que soit le choix que vous ferez (non, je serai pas responsable xD), je ferai tout pour faire au mieux pour cette histoire (et les autres). Je suis honnête avec vous : j'aurais pu le faire sans vous le demander et juste vous l'imposer comme ça, parce que j'aime bien et que je pense que ça pourrait être original et pas mauvais. Mais je veux vous faire plaisir. Alors… Bon vote !