Titre : Contrôle de police embarrassant.

Couple : Katsuki/Izuku

Disclaimer : Les personnages appartiennent à Kohei Horikoshi. Nous ne faisons qu'un modeste emprunt.

Résumé : Izuku était aux anges ! Enfin, il avait un week-end entier avec son amoureux ! Ils avaient même réservé un chalet pour en profiter pleinement. Tout s'annonçait pour le mieux. Jusqu'à ce contrôle de police... embarrassant.

Note des auteures : Tout est parti à cause d'une Vie De Merde où une demoiselle racontait une anecdote... qui nous a évidemment fortement inspiré pour cet OS qui a popait tout seul.

On espère qu'il vous plaira.

Bonne lecture.

Yzan & Lili


~Contrôle de police embarrassant.~

- Sois sage ! sourit Izuku en refermant le coffre de sa voiture.

Il croisa un regard pétillant d'une malicieuse excitation et lui fit un clin d'œil, promesse d'un week-end empli de luxure et de tendresse. Contournant sa voiture, il s'installa derrière le volant, posa son téléphone sur le support prévu pour, attacha sa ceinture de sécurité et démarra. Il quitta le parking de l'immeuble dans lequel il vivait avec son compagnon et s'engagea prudemment dans la circulation urbaine.

La radio diffusa une musique aux accents latinos et Izuku sourit un peu plus, se mettant à chanter la mélodie. C'était sur cette chanson, entre autres, que son cher et tendre lui avait appris à danser dans l'intimité de leur salon. Bien évidemment, cela s'était fini de manière torride et avec des tenues inexistantes. Malgré les efforts de son homme, Izuku était toujours un aussi piètre danseur, les leçons de danse finissant toujours plus ou moins de la même façon.

Étant tous deux des héros reconnus, ils étaient régulièrement invités à des soirées caritatives ou des galas, lesquelles impliquaient souvent de danser. N'en pouvant plus de le voir passer ces soirées systématiquement assis sur une chaise au bord de la piste, son amoureux s'était mis en tête de lui inculquer quelques bases en danse. En vain... Mais Izuku ne le vivait pas mal. Depuis sa place au bord de la piste, il pouvait admirer tout son saoul l'homme magnifique qui partageait sa vie et son lit.

Quittant la ville, Izuku s'engagea prudemment sur des routes de campagnes, s'assurant d'un coup d'œil dans le rétro que tout allait bien à l'arrière de sa voiture. S'il voyait la plage arrière bouger, c'était que quelque chose n'irait pas. Mais la plage arrière ne remua pas d'un iota le rassurant. Il jeta un rapide coup d'œil au GPS de son téléphone lui annonçant qu'il serait arrivé à destination d'ici une petite heure.

Pour une fois qu'ils avaient un week-end entier de repos ensemble, les deux amoureux avaient décidé de partir se reposer loin de la ville. Son compagnon avait trouvé un chalet perdu en pleine montagne, en bordure de forêt et à proximité d'un lac. Le cadre avait immédiatement séduit Izuku et lui avait donné des idées plus qu'alléchantes. En moins d'une heure, la réservation était faite et tout était planifié pour leur week-end en amoureux, isolés, loin du reste du monde.

Voyant se profiler devant lui un barrage policier, Izuku ralentit, finissant par s'arrêter à la hauteur de l'agent de sécurité lui faisant signe. Il vit que deux de ses collègues et amis étaient sur place, avec un second agent de police. Ouvrant sa vitre, il sourit largement au policier en le saluant.

- Bonjour.

- Bonjour, lui répondit l'agent d'un ton ferme. Contrôle de police. Vous avez les papiers du véhicule ?

- Oui, bien sûr, sourit Izuku en sortant son portefeuille de la boîte à gant.

Il tendit son permis de conduire et la carte grise de la voiture, ne pouvant s'empêcher de jeter un coup d'œil nerveux dans son rétro. Il pria intérieurement pour que la plage arrière ne bouge pas. Si le policier demandait à voir le coffre, il était dans la merde. Il salua Tenya qui se rapprocha avec un sourire.

- Très bien, merci, lui dit l'agent en prenant les papiers tendus.

- Bonjour Ilda-kun. Il se passe quelque chose ? demanda poliment Izuku en montrant du menton le barrage devant lui.

Devant le regard suspicieux du policier, il s'empressa de préciser en sortant sa licence héroïque.

- Je suis Deku, le héros...

- Oh ! Je vois, sourit le policier. Ma femme est totalement fan de vous.

- C'est gentil à elle, remercia Izuku.

- On cherche des trafiquants de drogue, expliqua Tenya pendant que le policier rendait ses papiers à Izuku. Et toi, qu'est-ce que tu fais là ?

- Oh, je pars passer le week-end à la montagne, répondit Izuku en rangeant son portefeuille.

- Seul ? s'étonna Tenya en ne voyant personne d'autre dans l'habitacle.

- On se rejoint là-bas, se justifia Izuku. Il... est déjà sur place ! Il... avait... des trucs... à préparer.

Si Tenya parut surpris, il ne dit cependant rien.

Izuku s'attendait à pouvoir reprendre sa route. Mais l'agent était en train de reculer et d'examiner d'un air sérieux l'extérieur du véhicule.

- Je suis désolé, mais héros ou pas, j'ai des ordres. Je dois fouiller chaque véhicule qui passe. Veuillez sortir du véhicule, s'il vous plaît.

- Désolé Izuku, sourit Tenya. Mais c'est la procédure. Tu sais ce que c'est...

Izuku hocha lentement la tête, une sueur froide lui coulant dans le dos. Il hésita un bref instant à prendre la fuite en forçant le barrage. Mais son homme ne lui pardonnerait jamais s'il transformait leur week-end en amoureux en course poursuite contre la police. Aussi quitta-t-il sa voiture en silence, le ventre noué d'angoisse et les mains tremblantes. Il était tellement dans la merde... Comment il allait justifier ça ?

Indifférents à son malaise, les deux policiers commencèrent à inspecter les sièges avant, puis la banquette arrière, Tenya et Shoto restant près d'Izuku. S'ils lui parlèrent, Izuku n'y prêta aucune attention, trop focalisé sur les agissements des deux policiers. Finalement, l'un d'eux ouvrit le coffre. Izuku ferma les yeux, ne voulant pas voir l'expression horrifiée sur le visage des deux agents.

- Bordel de merde ! C'est quoi ça ?! s'exclama l'un des deux policiers.

- Monsieur ! Les mains en l'air ! Rugit l'autre ! Immédiatement.

Résigné, Izuku ouvrit les yeux en levant les deux mains vers le ciel, l'arme de l'un des deux agents braquée sur lui. Il vit Shoto et Tenya froncer les sourcils, Shoto se rapprochant du coffre pendant que Tenya se décalait un peu pour se tenir plus près de lui. Izuku ne broncha pas, comprenant la démarche de ses collègues. En cas de problème, Tenya l'empêcherait de fuir...

Non sans une certaine angoisse, Izuku vit le policier sortir du coffre son prisonnier, ligoté et bâillonné. Le policier eut d'ailleurs bien du mal, même avec l'aide de Shoto, ledit prisonnier s'agitant avec frénésie en tentant de parler malgré le bâillon l'en empêchant.

- Calmez-vous ! Tout va bien ! Vous êtes en sécurité maintenant, rassura le policier envers l'otage toujours aussi agité.

Il ôta le bâillon du jeune homme ligoté, lui permettant alors de s'exprimer :

- Baisse ton arme de la tête de mon mec, espèce d'abruti ! Sinon je t'explose la gueule ! rugit le prisonnier partiellement libéré. C'est pas ce que vous croyez, putain !

Izuku dû se mordre les lèvres pour ne pas rire devant les têtes abasourdies que tirèrent les deux policiers et les deux héros. Surtout que le grand blond, ligoté, sautilla en direction du policier menaçant Izuku, ses iris écarlates promettant mille tortures à l'agent de police.

- Kacchan, souffla finalement Izuku, les deux mains toujours en l'air. Avoue que ça prête à confusion...

- Rien à foutre ! tonna le blond toujours ligoté. Il baisse son arme rapidement sinon je l'égorge !

Ses deux mains liées ensemble contre sa poitrine par une corde rouge descendant vers ses chevilles autour desquelles le lien s'enroulait solidement, Katsuki sautilla maladroitement vers le policier en position de tir. Il trébucha et manqua s'étaler face contre le macadam, mais Izuku le rattrapa in extremis avec son fouet noir.

- Bordel ! râla le blond prisonnier. Que ce connard arrête de braquer Deku sinon je fais un massacre !

Tenya fit un signe rassurant au policier qui cessa de braquer son arme en direction d'Izuku, lequel baissa les bras, en soupirant dépité. Il en profita pour ramener son amoureux à ses côtés, son fouet noir toujours enroulé autour du corps de son amant, souriant devant le regard meurtrier de ce dernier sur le pauvre agent qui ne faisait que son boulot.

- Bon, tu me détaches ! grogna Katsuki. Histoire que je puisse bouger ?

- Je peux ? demanda Izuku à ses deux collègues

- Bien sûr, soupira Tenya en relevant d'un doigt nerveux ses lunettes, les lèvres pincées en un rictus amusé.

Izuku entreprit de défaire les nœuds retenant Katsuki prisonnier, sous les regards éberlués des deux policiers.

- Ne tue pas ce monsieur, dit Izuku en libérant son homme. Il ne fait que son travail.

- Je buterai tous ceux qui te menacent, décréta Katsuki en aidant son compagnon. Tous !

Izuku lui fit un sourire lumineux, touché par les mots de celui qui partageait sa vie depuis cinq ans. Katsuki inspecta Izuku de la tête aux pieds pour s'assurer qu'il allait bien. Izuku lui fit un sourire rassurant. Oui, il allait bien. Il était juste profondément mortifié. C'était lui qui avait proposé à Kacchan de le kidnapper pour le week-end. Lui qui avait proposé de ligoter, bâillonner et mettre Kacchan dans le coffre de la voiture. Heureusement que son amant avait refusé d'être nu, arguant qu'il risquait de se les peler à poil dans le coffre. Sinon, la situation actuelle, déjà fortement gênante, aurait été mille fois pire.

- Attendez, intervint l'un des policiers. C'est... Il... Prisonnier...

- C'est Katsuki Bakugo, le héros Dynamight, l'informa platement Shoto. Ils sont en couple. Même si je ne sais pas ce que Bakugo a fait pour que Midoriya le traite ainsi, il l'a sûrement cherché.

Oui, Shoto ne doutait pas que pour en arriver à une telle extrémité, Midoriya avait dû être poussé à bout par Bakugo. Certainement que ce dernier avait finalement refusé de partir en week-end comme prévu, et Midoriya n'avait eu d'autre choix que de le ligoter et de le jeter dans le coffre pour le faire venir. Shoto ne voyait aucune autre explication possible.

- Quand on sait pas de quoi on parle, on ferme sa gueule, Double Face de mes deux ! rugit Katsuki en frottant ses poignets libérés.

- Tu as mal ? s'inquiéta Izuku en le voyant faire. J'avais trop serré ?

- Non, t'inquiète, le rassura Katsuki. J'ai juste des fourmis à être resté longtemps dans la même position.

Le raclement de gorge d'un policier sortit les deux amoureux de leur bulle.

- Euh... Donc... Vous n'étiez pas... vraiment... le prisonnier de Monsieur Midoriya ici présent ? s'enquit prudemment l'agent en regardant Katsuki.

- Ah si ! ricana Katsuki. J'étais supposé être son prisonnier sexuel pour le week-end. Vous avez gâché tout le délire avec vos conneries.

- Kacchan ! s'étouffa Izuku.

Il avait sérieusement envie de s'enterrer pour disparaître. Évidemment, comptez sur Katsuki Bakugo pour dire les choses sans fard ni détour !

Si les deux policiers eurent le bon de rougir et Tenya celui de détourner le visage pour cacher un début de fou rire, Shoto demanda avec une incompréhension plus que visible :

- Prisonnier sexuel ? Dans le coffre de sa voiture ?

- Oui, bon, intervint Tenya en toussant pour cacher son hilarité. Je pense qu'on peut les laisser partir non ?

- On doit finir de fouiller la voiture, fit remarquer Shoto, et vérifier le contenu de la valise...

Le gémissement mortifié d'Izuku attira l'attention de Tenya qui lui lança un regard désolé.

- Putain ! grogna Katsuki. Non, vous allez pas ouvrir cette foutue valise !

- C'est la procédure, contra Shoto.

- Bordel, j'ai pas la foi pour lui expliquer, bougonna le blond en se passant une main dépitée sur le visage.

Non, Katsuki n'avait pas la patience pour expliquer à Shoto qu'il ne trouverait que peu de vêtements traditionnels dans ladite valise. Cette dernière contenait essentiellement des sex-toys en tous genres, des accessoires divers et variés, mais surtout à tendance BDSM plus ou moins soft et des tenues... peu conventionnelles. Non, Katsuki ne tenait pas à expliquer pourquoi il y avait une tenue de soubrette dans la valise de deux hommes ! Vraiment pas !

Les deux policiers, qui s'étaient réfugiés dans la fouille de l'habitacle pour éviter la situation aussi gênante qu'hilarante, fermèrent les portières en signalant que tout était en ordre. Il ne restait que la fameuse valise, de belle taille, posée aux pieds de Shoto. Valise que Tenya s'empressa d'ôter des mains de son collègue, avant qu'il ne tente de l'ouvrir, et de remettre dans le coffre.

- Vous pouvez y aller ! dit Tenya à l'attention du couple.

- Merci, souffla Izuku en ramassant la corde rouge ayant servi à ligoter Kacchan.

- Mais la valise, intervint Shoto.

- Appelle ton mec, il t'expliquera pourquoi tu fouilleras pas cette putain de valise ! rugit Katsuki en claquant la portière côté passager.

- Tu ne remontes pas dans le coffre ? s'étonna Shoto qui ne comprenait plus rien à ce qu'il se passait.

Non pas qu'il soupçonne Izuku et Katsuki d'être de mèche avec les trafiquants de drogue. Mais il trouvait cette histoire de prisonnier sexuel très étrange. Et leur insistance pour éviter la fouille de leur unique bagage définitivement suspecte. En plus, cela ne respectait pas la procédure ! Mais même Tenya, pourtant très à cheval sur les protocoles, ne semblait pas vouloir les suivre.

- Oh putain, je vais le tuer ! souffla Katsuki en saisissant la poignée de sa portière pour ressortir et mettre sa menace à exécution.

- Non, Kacchan, laisse tomber, le calma Izuku d'un ton doux.

Il soupira discrètement en voyant son homme lâcher la poignée. Il s'inclina respectueusement devant les deux policiers et Tenya.

- Je suis désolé pour le dérangement. Merci pour votre compréhension. Et... Si vous pouviez garder cet incident pour vous, nous vous en serions éternellement reconnaissants.

- Bien sûr, le rassura immédiatement Tenya, les deux policiers hochant la tête en chœur, un même sourire amusé aux lèvres.

Près d'eux, Izuku vit Shoto sortir son téléphone, suivant visiblement le conseil de Katsuki d'appeler son propre compagnon. Il signa rapidement un autographe pour la femme de l'agent et même un pour la nièce de l'autre agent, avant de remonter dans la voiture et démarrer. Il salua d'un geste les quatre hommes restants sur place. Juste avant de partir, il vit Shoto écarter son téléphone et entendit clairement le hurlement de rire de Kirishima.

- Putain, râla Katsuki. Cet abruti de tête d'ortie va se foutre de ma gueule pendant des plombes...

- Et encore, sourit Izuku. Imagine ce que ça aurait été si tu avais été à poil !

Katsuki et Izuku se regardèrent et éclatèrent de rire en chœur. Il leur fallut plusieurs minutes pour se calmer, un simple coup d'œil à l'autre suffisant pour relancer l'hilarité de l'autre.

- Merde ! haleta finalement Katsuki. N'empêche, c'est con, j'aimais bien l'idée d'être ton prisonnier.

Rien qu'à la façon dont Katsuki se mordit la lèvre inférieure, Izuku sut que l'incident ne gâcherait absolument pas leur week-end. Et que celui-ci serait... fort satisfaisant.

- Mais tu le seras, Kacchan, lui assura alors Izuku avec un grand sourire. On a toujours la corde, et je crois me souvenir qu'il y a une cave dans le chalet.

Fin.


Commentaires des auteures :

Voilà... On espère que vous avez rit autant que nous à imaginer la scène... parce que vraiment, on a rit ! Au moins autant qu'Eijiro quand Shoto lui a demandé pourquoi il ne pouvait pas fouiller dans la valise de Katsuki et Izuku.


Bureau des plaintes et des personnages martyrisés :

Pendant que les deux auteures se remettent difficilement de leur fou rire et que Katsuki boude dans son coin, vexé d'être celui se retrouvant ligoté dans le coffre, Izuku hésite entre aller réconforter Kacchan ou voler au secours d'Eijiro.

Ce dernier tente d'expliquer le concept de jeux de rôles à caractères sexuels à Shoto.

- Donc... Bakugo n'a rien fait de répréhensible et Midoriya n'était pas énervé contre lui ? résume ce dernier.

- C'est ça, confirme Eijiro. C'est juste un jeu.

- Un jeu... C'est pas censé être amusant ? s'étonne Shoto.

- Ce genre de jeu est fait pour exciter... sexuellement... pas être amusant, explique patiemment Eijiro.

- Je comprends pas... avoue Shoto. En quoi c'est sexuellement excitant d'être ligoté dans un coffre ? C'est inconfortable, sombre, étroit... Et la corde l'empêchait de bouger. En plus avec le bâillon il devait avoir du mal à respirer. Et puis Midoriya était au volant, il ne pouvait donc pas le voir. Comment pourrait-il être excité sans même le voir ?

Désespéré, Eijiro abandonne et rejoint Katsuki dans son coin pour pleurer sur son sort.

- Pas demain la veille que tu feras ce genre de truc avec lui, hein ? compatit Katsuki.

Pour seule réponse, Eijiro fond en larmes. Si seulement c'était la seule chose qu'il n'était pas prêt de faire avec Shoto... Si seulement !