Bonjour à toustes !
Petite suite du jour 11 ^^ J'espère que vous serez heureuxes de retrouver James et Teddy !
Bonne lecture !
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Jour 15 :
- Prompt : Le genre est une construction/un concept (suite du jour 11)
- Contraintes : Poppy Pomfresh ; Écrire à la 2e personne ; Sondage
Nous subissons
Tu te tortilles nerveusement les mains pendant que nous attendons sur des chaises inconfortables. Depuis que nous sommes arrivé·es à Poudlard, tu ne cesses de mordiller ta lèvre inférieure et je ne sais comment te réconforter. J'en ai mal au cœur.
— Hé, ça va bien se passer…
— J'espère que oui, souffles-tu d'une voix peu confiante.
— Mais si ! Pomfresh a toujours été top avec toi. Avec moi aussi d'ailleurs.
Tu hoches la tête nerveusement alors que tes doux yeux s'humidifient. Je passe le pouce sur ta pommette et tu fermes les paupières en soupirant.
— Merci d'être venu avec moi, Teddy.
— C'est normal.
— Tu vas pas avoir des problèmes au travail ?
— Rien n'est plus important que toi.
Un sourire s'épanouit enfin sur tes lèvres et tes joues prennent de la couleur. Tu es si beau quand tu souris… Les papillons s'agitent dans mon ventre. Je n'arrive pas à me faire à l'idée que j'ai maintenant le droit de t'aimer et de te le montrer.
La porte s'ouvre et la vieille Poppy Pomfresh apparaît. Étonnant qu'elle soit encore là à son âge, mais ça nous arrange bien. Ton sourire fane pour devenir crispé, mais tu te lèves pour la rejoindre. Elle t'accueille avec un air avenant et un sourire aimable. Ses yeux sont doux. Elle a toujours été une infirmière parfaite. Tu tournes la tête vers moi une dernière fois avant d'entrer dans la salle et je t'encourage d'un geste. Tu n'as pas besoin de moi là-dedans et tu le sais.
La porte se referme et j'attends. Tu n'as pas voulu me dire de quoi il s'agissait exactement, simplement que tu avais besoin que je t'amène à Poudlard pour éviter Sainte-Mangouste. Je comprends. On se comprend. La majorité du personnel soignant ne nous respecte pas et c'est épuisant. Pour moi, le genre est simplement une construction sociale dont on pourrait se passer. J'aimerais que les hommes et les femmes se sentent libre d'exprimer leur genre comme ils le souhaitent, sans a priori ni jugement. J'aimerais que les vêtements et le maquillage n'aient plus de genre. J'aimerais que les personnes sur le spectre du genre soient acceptées par la société. J'en rêve, même si je sais que cela n'arrivera sans doute jamais. En attendant, nous subissons.
Quand la porte se rouvre, ton visage est soulagé, tes joues un peu colorées. Poppy a posé une main réconfortante sur ton épaule. Je t'ouvre les bras et tu t'y blottis, ton visage dans le creux de mon cou. Je sourit à Poppy et j'articule « Merci » en silence. Elle hoche la tête et se retire. Je ferme les yeux et resserre un peu plus mon étreinte autour de toi.
