Voilà le nouveau chapitre,
que j'ai eu un mal fou à écrire
c'est pas évident de reprendre.
J'espère qu'il vous plaira.
The Calm before the Storm
La brume planait au-dessus du lac en cette heure matinale, le soleil dépassait depuis peu la cime des arbres qui entouraient le miroir aquatique. Sur cette piste se jouait un ballet quotidien, montrant le commencement d'une journée ordinaire. L'araignée d'eau se mouvait sur l'eau avec rapidité et agilité n'ignorant pas que sous elle se trouvait, peut-être, sa mort prochaine mise en œuvre par un poisson dont le ventre criait famine. Lui -même craignait le héron, élégant échassier à l'affût de la moindre occasion, tandis que plus loin un couple de cygnes se posait avec grâce sur une eau encore calme. L'orchestre jouait divers chants d'oiseaux qui se perdaient dans le silence matinal. Tous ignoraient qu'il avait, à cet instant, une spectatrice…
La jeune femme assise sous le portique du chalet en bois au bord du lac les voyait, mais elle ne les regardait pas. Une tasse fumante dans ses mains, ses grands yeux noisette fixaient l'horizon et semblaient être aveuglés pas d'angoissante pensées. Elle mordillait de temps à autre sa lèvre inférieure, témoignant d'une agitation intérieur intense. Assise sur un banc, elle gardait les genoux pliés contre sa poitrine, son cœur battait avec force. Elle n'arrivait pas à boire le café qu'elle s'était servis tant sa gorge était nouée. Pourtant elle gardait la boisson précieusement contre elle comme une toute petite part de réconfort. Soudain le bruit d'un moteur de voiture l'a sortie de ses pensées. Elle déplia ses jambes, posa la tasse sur la petite table devant elle et remis une de ses mèches bleues derrière son oreille. Des pas d'homme venait à elle, elle regarda avec insistant dans leur direction. Jett arriva sous le portique. De ses yeux la jeune femme posa une question : « Des nouvelles ? » Le jeune homme secoua la tête en signe de négation, puis il soupira.
- Tu as dormi ? Demanda-t-il, inquiet.
- Non, je n'ai pas réussi, répondit Lévy.
Jett détourna le regard, le dirigeant vers le lac, il fit un petit rire et dit :
- C'est ironique pour une morte…
A ce moment Lévy réalisa que pour lui, elle était morte depuis des semaines et qu'elle avait ressuscité la veille, devant la porte de son appartement avec une blessée au bras et deux enfants apeurés. Malgré cela, Jett fut très réactif et ne perdit pas de temps en question. Il allongea Lucy sur son canapé, pour que son ancienne équipière puisse lui prodiguer les premiers soins. Une fois la blonde stabilisée, il les avait guidés jusqu'au chalet de ses défunts parents qu'il avait gardé. Mais maintenant que tout était calme…
Lévy baissa la tête, elle se gratta la gorge, essayant de se débarrasser de son nœud, sans grand espoir. Elle commença à parler :
-Jett… je…
- J'ai ramené des médicaments pour ton amie, interrompit-il. Les enfants et elle vont bien ?
Lévy eut un hoquet de surprise à cette question, elle leva les yeux et vit qu'il attendait sa réponse.
- Tout le monde dort pour l'instant, répondit-elle . Les enfants aussi, elle se mit à sourire, ils n'avaient pas l'air inquiet, ils m'ont dit que personne ne pouvait battre leurs parents.
- Tant mieux, fit Jett, il soupira et finit par ajouter, Lévy, j'ai confiance en toi, si tu as dû faire la morte, c'est qu'il y a une raison. J'ai été surpris, même en colère… Mais maintenant, je suis plutôt soulagé que tu sois toujours en vie.
A ces mots la bleutée rougit faiblement, elle sourit à son ami.
- Merci Jett, dit-elle avec toute la reconnaissance qu'elle avait en elle.
Il lui sourit en retour et entra dans le chalet. Lévy soupira, la discussion avec Jett lui avait fait du bien. Elle serra ses points sur ses genoux et pensa il est encore en vie, ils sont tous encore en vie. Les enfants ont raison… Elle en était persuadée , elle tressaillit en entendant son téléphone sonner…
La route était longue, Lévy regardait par sa vitre les voitures défilées. Un grand nombre de questions envahissaient son esprit. Elles se bousculaient en désordre. Elle, qui est si rationnelle en temps normal, n'arrivait pas à les ranger ni même à les exprimer, un aperçu bref de ce qu'avait dû ressentir Jett. Lorsqu'elle avait entendu la voix d'Erza au téléphone, elle avait été quelque peu rassurée. La rousse avait été brève dans son appel, elle n'avait précisé aucun détail et Lévy avait été trop surprise pour dire quoique ce fût. Machinalement, elle avait répondu au question d'Erza. Une heure plus tard, cette dernière arrivait avec Mira, Lévy remarqua quelques pansement et bleus sur elles, mais rien qui ne paraissait grave. Les enfants, réveillés plus tôt par la bleuté, sautèrent dans les bras de leurs mères respectives. Les deux femmes dirent juste à Lévy qu'elles les emmèneraient dans un lieu sur avant de lui fournir plus d'explications. Mira avait apporté des vêtements rechange pour tout le monde.
Après avoir pris congé de Jett, en lui signifiant de surtout rien dire sous le regard menaçant des nouvelles venues, ils partirent avec les deux voitures. La bleutée était dans le véhicule de tête, Erza conduisait et Lucy était à l'arrière. La blonde somnolait depuis son réveil, sûrement à cause de sa blessure et des médicaments administrés par Mirajane. Scarlette était d'une nature taciturne, moins que Gajeel, mais elle ne volait pas ce titre, elle parlait rarement pour ne rien dire. Elle donnait surtout des ordres, des stratégies, cela ne l'empêchait pas d'être quelqu'un de sympathique et d'afficher un magnifique sourire de temps en temps, mais tout chez elle transpirait une ancienne carrière militaire. La bleutée l'avait remarqué depuis longtemps, ainsi qu'un air triste dont elle ignorait l'origine. Cependant, en la regardant à cette instant, Erza semblait préoccupée, ce qui angoissait profondément Lévy. Malgré ses observations, elle ne savait pas comment l'aborder… La nuit blanche n'arrangeait rien dans nœud qui s'était créer dans sa tête. Elle se disait ça, mais elle se mentait, il n'y avait qu'une question qui raisonnait avec force en elle, comment va-t-il ? Cependant, l'air préoccupé de la conductrice l'effrayait tellement qu'elle garda cette question pour elle. Finalement, la rousse rompit le silence :
- Merci d'avoir prit soin de Lucy et des enfants, s'il leurs étaient arrivés quelque chose… Elle serra les dents, ne finissant pas sa phrase.
Lévy posa sa main délicatement sur le bras d'Erza, cette dernière la regarda.
- C'est normal, tu n'as pas à me remercier, assura-t-elle en souriant.
Scarlett hocha la tête puis elle regarda à nouveau la route.
- Nous arrivons à Crocus, dit-elle.
- Où allons-nous ? Demanda la bleutée.
- Au QG, toute l'équipe y est.
Elle avait compris qu'ils étaient passé par une entrée secrète se situant dans le parking d'un gratte-ciel. Un brancard avec deux infirmiers étaient arrivé par l'un des ascenseurs pour Lucy. Mirajane, Erza, Lévy et les enfants prirent le second ascenseur, l'immeuble comptait une centaine d'étages.
- Nous allons voir papa ? Demanda Sacha à sa mère.
- Oui, répondit Mira de sa voix douce.
Erza enfonça son pouce sur une plaque de couleur noire et appuya sur le 40 puis sur le 76. Elle retira son pouce sous le regard curieux de Macgarden. La rouge le remarqua :
- A partir de 40, il faut une empreinte pour y accéder.
- C'est à cette étage que se trouve notre infirmerie, ajouta Mirajane, ensuite ce sont nos bureaux jusqu'à 70, après on trouve les appartements privés pour les agents.
- Et avant le 40ème étage ? Demanda Lévy.
- Il y a des bureaux loués à des sociétés qui n'ont aucune idée de ce que l'on fait ici, répondit Erza.
- Ils sont notre couverture, dit la blanche.
- Mira occupe-toi de Rosy, s'il-te-plait, demanda Scarlett.
La petite fille prit sa mère dans les bras.
- Moi, je veux rester avec toi, marmonna-t-elle en faisant la moue.
Erza écarta sa fille puis s'accroupit de manière à être face à elle.
- Je n'en ai pas pour longtemps, j'accompagne Lévy et je te rejoints.
Rosy considéra la bleutée un petit instant et regarda à nouveau sa maman, elle fit un grand sourire et mis ses petits bras autour du coup de sa mère.
- D'accord, s'exclama-t-elle.
L'ascenseur s'arrêta au bout de quelque minute, Erza invita Lévy à sortir avec elle, puis les portes se fermèrent derrières elles. Devant s'étalait un immense couloir habillé de carreaux blanc immaculé, des chariots, des brancards trainaient ça et là. De chaque côté, des portes se tenaient à distance égale. Des personnes en blouses circulaient sans s'occuper des deux femmes. Des bips se faisait entendre complétant la panoplie parfaite d'un hôpital, plutôt que d'une simple infirmerie. Parmi les voix qu'elle entendait, Macgarden reconnut celle de Natsu dont la présence sonore dépassait largement celle des autres, prouvant ainsi qu'il était bel et bien en vie.
Lévy suivit Erza à travers le long couloir passant deux portes coupe-feu, elles s'arrêtèrent devant la porte d'une chambre. Interrogative, la bleutée regarda la rousse qui acquiesça de la tête, lui faisant signe d'ouvrir la porte, ce qu'elle fit immédiatement. Son cœur s'arrêta de battre pendant un instant. Dans cette chambre, elle découvrit un Gajeel assis sur son lit des bandages au bras et à la tête, mais vivant. Il leva les yeux vers elle et afficha un sourire en coin.
- Salut crevette, dit-il nonchalamment.
Lévy n'y tenait plus elle sentit ses larmes venir, d'un bond, elle arriva contre lui et le serra fort. Elle entendit un « aïe » rauque, ce qui la poussa à s'éloigner mais elle était retenue par un bras puissant autour de sa taille. Elle le regarda, il se mit à rire.
- T'as d'là force pour une pocketgirl.
A ce surnom tout aussi ridicule que le premier, la bleutée fit la moue et le tapa à l'épaule, ce qui engendra un second « aïe », de moquerie cette fois. Elle sourit, heureuse, et posa sa tête contre son torse. Elle sentait les bandages à travers le t-shirt, mais peu importe, il va bien. Ils se séparèrent au moment où Erza se gratta la gorge. Pas d'effusion en public, il n'avait pas vu Erza. En s'éloignant, Lévy put remarquer que l'autre bras du ténébreux était menotté au lit. Ce dernier soupira en voyant son regard.
-Tu peux partir Gajeel, annonça la rouge. Makarov veut tous nous voir demain à huit heures, il nous expliquera les nouveaux plans. Reposez-vous en attendant.
Alors qu'Erza s'apprêtait à partir , elle fut hélée par Redfox qui lui montra les menottes.
- Ah, oui, dit-elle en fouillant dans sa poche de veste.
Elle en sortit une clé et s'approcha du lit pour enlever les menottes.
- Il voulait absolument venir te chercher malgré les interdictions du médecin, expliqua-t-elle à Lévy.
- C'est à cause de sa blessure à la tête, s'inquiéta la bleutée.
- Psss, siffla Gajeel qui grommela des mots incompréhensibles.
- Ah ça ! Non, c'est moi qui lui aie fait, répondit tranquillement Erza.
Ahurie, Macgarden fixa la rousse.
- J'ai cru qu'il allait manger les menottes tellement il était énervé, informa-t-elle en souriant.
Sur ces mots, elle sortit de la chambre sous le regard médusé de la bleutée qui ignorait qu'Erza était capable d'humour. Elle n'eut pas le temps de se ressaisir qu'elle fut tirée par le poignet par une main tout juste mise en liberté. L'autre main se plaça à l'arrière de son crâne faisant penché sa tête en arrière. Lévy tenta de parler, mais des lèvres se posèrent brutalement sur les siennes, une langue pénétra dans sa bouche cherchant à conquérir sa partenaire. La jeune femme se reprit et l'accompagna de sa langue dans une dans effrénée. Le brun était rude, passionnel, il se régalait de ce contact comme un homme affamé dans un banquet somptueux. Ils se séparèrent et recommencèrent aussitôt, comme s'ils ne voulaient pas être séparé plus d'une seconde. Lévy pensa une chose qui réchauffa encore plus son cœur déjà emplis de chaleur, il était inquiet… Ils reprirent leurs respirations. Ils ne disaient rien, la jeune femme trouvait qu'il la fixait bizarrement.
- Qu'y-a-t-il ? Demanda-t-elle.
- J'veux être sûr que tu m'appartiens.
- Pardon ? S'offusqua-t-elle.
- T'as passé la nuit avec ton pote rouquin. Accusa-t-il.
Inquiet…Possessif, jaloux plutôt qu'inquiet. Elle soupira et secoua la tête en signe de négation.
- Crétin, maugréa-t-elle en guise de réponse
-A l'appart, déclara-t-il d'une voix métallique mettant fin à leur discussion.
Il sortit tenant toujours le poignet de la bleutée. Remontant le long couloir, Lévy avait du mal à maintenir la même allure que Gajeel qui avançait à grandes enjambées. Soudain, la voix de Lucy retendit dans toute l'enceinte de l'infirmerie.
- Un manoir qui est, était dans ma famille depuis quatre générations ! Un bijou d'architecture du XVIIIe siècle ! Rrrrr ! Et toi, Natsu Dragnir, tu l'as fait disparaitre, réduire en poussière en quelques minutes !
Un coup sourd retentit.
- Aïe, Lucy, ça fait mal, protesta Natsu qui se frotta la tête juste au moment où Lévy passa devant sa chambre. Hosh, salut Lévy, ajoute se dernier avec un grand sourire.
La bleutée pouffa malgré elle.
- Tsss, Salamander et la Bunnygirl se donnent toujours en spectacle, quel bouffon.
- Qu'est-ce que tu viens dire, boite de conserve ? ! Hurla un Natsu, à l'ouïe fine, qui se redressa dans son lit.
- Oh, non ! Tu ne vas pas t'en tirer comme ça, grogna Lucy en retenant sa victime par l'oreille.
Les deux amants continuèrent leur marche sans se préoccuper du sort du rose. Au moins Lucy va mieux. Ils arrivèrent à l'ascenseur. Gajeel grognait d'impatience, l'attente était longue. Lévy, elle, le trouvait amusant. Le ténébreux commençait à jurer dans sa barbe. Une fois l'ascenseur ouvert, il entra dedans tirant la bleutée avec lui. Il appuya sur le 78 et attendit que les portes se ferment. La fermeture des portes annonçait le départ pour lui. Il poussa Lévy contre le mur et l'emprisonna de son corps massif, il pencha sa tête et l'embrassa à nouveau d'une manière encore plus rude, plus rapide. Il se détacha pour baiser son cou blanc et frêle, il la mordillait ici et là. Une de ses mains malaxa un sein à travers le haut de Lévy. Cette dernière essayait de le repousser. Gajeel lâcha un grognement de mécontentement, mais il continua tout de même, devenant de plus en plus insistant. Alors qu'il commença à déposer des baisers sur son décolleté, brûlant sa peau au passage, l'autre main caressa la cuisse de la jeune femme, remontant à la fesse qu'il empoigna d'un coup. Lévy laissa échapper un petit cri. Elle sentait le désir monter en elle, mais elle sentait aussi le désir qu'il éprouvait pour elle contre son corps. Il faut que ça s'arrête…avant que…
- Gajeel, appela-t-elle.
-…
- Gajeel, dit-elle plus haut.
-…
-Gajeel, cria-t-elle sur un ton autoritaire en poussant la tête de l'homme à l'aide de ses petits bras.
-Quoi ? cracha-t-il de colère.
Fronçant les sourcils, il fixait les grandes orbes marrons de la jeune femme.
- La caméra, finit-elle par dire en montrant derrière lui.
Il jeta un regard en cette direction.
- Merde, cracha-t-il entre ses dents. Il ne bougea pas, prenant un moment de réflexion. Puis il se pencha vers l'oreille de la jeune femme. Je m'en fous.
Il mordilla l'oreille signifiant qu'il continuerait ce qu'il avait entrepris.
- Tu t'en moques…Fit Lévy choquée et surprise.
Le regard rubis du ténébreux jaugea la bleutée qui ne s'en moquait pas du tout. Il soupira et la libéra de son emprise. Il s'éloigna, le visage un peu rougit, et s'empêchait de la regarder. Lévy, quant à elle, remit ses vêtements droits et se recoiffa rapidement avec ses doigts.
- Tu me le revaudras…, affirma-t-il avec un sourire en coin.
L'appartement était immense, il se composait d'un étage. Dans le premier niveau se situait la cuisine et le séjour. Les meubles étaient neufs, un grand canapé en cuir marron foncé, meubles en bois de bonne facture, néanmoins moderne. Cependant il n'était pas personnalisé, Gajeel n'as dû jamais y vivre. Soudain, elle entendit des petits pas descendre l'escalier accompagné d'un miaulement joyeux.
-Panther Lily ! S'exclama Lévy
Le félin survivant se précipita vers elle, cette dernière s'accroupit pour le caresser. Content, le chat ronronna à cœur joie. La bleutée entendit un « psss » derrière elle. Elle rigola, est-il jaloux du chat ou de moi ?
- Bon ça suffit, c'est de moi qu'tu dois t'occuper, grogna le brun tout en enroulant un bras autour de la taille de la jeune femme, afin de la soulever.
- Gajeel, tu ne devrais pas… Tu dois te reposer, soupira-t-elle à cause de sa situation de bagage à main.
- Gihi. Plus tard, crevette, plus tard, dit-il en montant les escaliers.
Lévy découvrit ainsi la chambre, avec un grand lit futon, une immense penderie avec quelques vêtements d'homme. Une porte devait donner sur la salle de bain. Il la déposa sur le lit. Lévy s'empressa d'en sortir. Gajeel soupira et s'assit au bord du lit. Il regarda la bleutée.
- Je croyais que tu voulais qu'on se repose, crevette, dit-il taquin.
- Je sais très bien quelle est ton intention, rétorqua-t-elle.
- Ah oui ?
Cette simple question était accompagnée du regard le plus concupiscent qui puisse exister à tel point que Lévy se sentir rougir et cuire de l'intérieur. Mais elle ne se laissa pas dominer et soutint son regard avec détermination. Le ténébreux se frotta la nuque et afficha son sourire carnassier.
- Ce regard me fait bander encore plus, crevette.
Là, Lévy avait atteint le stade bouilloire. Comment peut-il…Elle soupira et prit son courage à deux mains.
- Tu es blessé, tu ne devrais rien faire qui risque d'ouvrir tes blessures, le mieux c'est que l'on dorme un peu… Tu sais, j'étais tellement inquiète que je n'ai pas dormi…
- Vraiment ?
La bleutée hoqueta à cette question, elle n'avait jamais entendu Gajeel parler avec une telle voix. Elle voyait dans ses yeux rubis une lueur qu'elle ne connaissait pas. Il y avait comme de l'espoir et de la tendresse. Le tout adoucissait ce personnage pourtant si rude habituellement. Lévy hocha vigoureusement la tête.
- Bien sûr, assura-t-elle.
Il se leva, marcha doucement vers elle et l'embrassa délicatement, puis il colla son front à celui de la jeune femme, fermant les yeux, il soupira.
- T'as gagné, crevette, annonça-t-il.
La nuit était tombée sur la ville de Crocus pourtant aussi animée que le jour. Le vrombissement des voitures, les coups de klaxon çà et là, les voix des passants offraient un concert d'un tout autre genre que celui du matin pour Lévy. Mais comme celui du matin, elle ne l'entendait pas, pas parce qu'elle était perdue dans ses pensées, mais parce ce qu'elle était dans un nid à l'écart de tout, sauf de lui. Dans ce nid régnait le silence. Elle se réveillait petit à petit, elle sentait un bras autour d'elle. Elle se retourna et devina la silhouette massive du jeune homme, il avait retiré le bandage sur la tête. Son bras bougea, la serra, montrant ainsi qu'il était aussi réveillé.
- Quelle heure est-il ? S'enquit la bleutée.
- Trop tôt, répondit-il de sa voix grave, rendors-toi.
Elle n'avait plus vraiment envie de dormir, elle soupira. Puis elle caressa le bras qui l'entourait. Elle entendit déglutir.
- La démone t'a apporté des vêtements, dit-il.
- Oh, c'est gentil.
Il est vrai que Levy n'avait plus rien à se mettre, pour pyjama, elle utilisait un t-shirt noir de Gajeel.
- Tsss, ça lui fait plaisir, elle te voit comme une poupée.
Macgarden rigola à ces mots, il osait dire cela, lui qui la trimbale comme un sac à patate et qui la traite de crevette à tout va.
- Qu'est-ce qui t'fais rire ? L'interrogea-t-il.
- Rien, c'est juste qu'une poupée, c'est plus jolie qu'une crevette. Tu ne trouves pas ?
- Tsss, siffla-t-il, ça dépend d'la crevette.
La jeune femme pouffa à cette réponse. Muée par la joie, elle déposa un baiser sur la joue du brun. Ce dernier se raidit à ce contact. Il souffla…
- Crevette, me tente pas, tu m'en dois déjà deux.
- Deux ? S'étonna-t-elle.
- Une pour l'ascenseur, l'autre pour juste après.
Il est vrai qu'elle avait été épuisée et qu'elle ne voulait pas qu'il se fasse du mal. Le fait d'avoir vu son torse presque couvert de bandages lui avait confirmé qu'elle avait pris la bonne décision. Mais sa curiosité maladive la titillait.
- Comment veux-tu que je te rembourse ?
- Gihi, t'inquiète, je sais exactement comment.
Elle ne le voyait pas totalement, mais elle savait quel sourire il affichait à cet instant. Il serra un peu plus son emprise.
- Mais si t'es pressée de me rembourser, j'peux toujours t'en exigé une maintenant.
- Non ! dit-elle précipitamment, tout en rougissant.
Il approcha son visage, ne laissant que quelques centimètres entre eux. Elle sentait son souffle chaud contre sa peau.
- T'es sûre ? Demanda-t-il d'une voix grave et sensuelle.
Lévy frissonna, elle savait qu'elle devait dire, mais elle n'y arrivait pas. Pourquoi ? Où est ma détermination ? Évaporée… Non, je dois me ressaisir, rester ferme.
- Oui, j'en suis sûre et certaine, répondit-elle en se retournant.
Alors qu'elle lui faisait dos, elle sentit le bras musclé sur elle se desserrer et s'éloigner. Je suis allée trop loin ? Se demanda-t-elle avec regret. Elle se mordit la lèvre inférieure sentant qu'elle était prête à se raviser, quand une douce lumière éclaira soudainement la pièce. Elle ne bougea pas, pétrifiée comme une proie qui savait qu'un prédateur rodait dans les parages. De sa grande main, Gajeel prit le menton de la jeune femme afin de lui tourner la tête. Son visage était au-dessus de celui de la bleutée, on eut dit qu'il l'inspectait. Enfin, après quelque seconde, il afficha un sourire carnassier. Lévy déglutit.
- Qu'est-ce… qu'est- ce que tu fais ? Demanda-t-elle, hésitante.
- J'voulais voir si t'avais le même regard que ce matin, répondit-il, amusé.
Elle rougit immédiatement sous les yeux satisfaits du ténébreux. Il déposa un baiser chaste sur ses lèvres, la taquinant.
- Gajeel…pria-t-elle, tu pourrais te faire mal.
- Gihi, c'est ça qui t'inquiètes, crevette ? S'étonna le kurogane. Tu m'as déjà vu plus dans la merde.
C'est vrai, elle l'avait déjà vu blessé, elle l'avait même soigné plusieurs fois, mais là, elle éprouvait une inquiétude plus grande, son cœur se serrait de le voir comme ça. Elle ignorait ce qui avait changé, elle savait juste qu'elle ne voulait plus jamais qu'il fût dans cet état. Il l'embrassa profondément cette fois, puis il dirigea ses lèvres vers son oreille.
- Promis, j'f'rais rien qui puisse me faire mal, murmura-t-il avant de lui mordiller son lobe. Ou, plutôt, TU me f'ras aucun mal.
- Quoi ? s'étonna-t-elle.
- Tu m'en dois deux, crevettes…
Qu'est-ce qu'il entendait par là ? La bleutée, pensive, se perdait dans ses réflexions. Elle en fut tirée rapidement par d'ardent baisers dans son cou et sur sa nuque, elle y répondait par d'intenses mais fugaces frissons de plaisir. Une main rugueuse s'introduisit sous le t-shirt caressant sa cuisse, son ventre et enfin empoigna un de ses seins. A ce contact Lévy fit un petit gémissement.
- Dis donc crevette, tu pointes ? Taquina-t-il.
- J'ai… j'ai froid, rétorqua-t-elle, mentant effrontément.
-Tsss
Très vite, il passa l'autre main sous le t-shirt attrapant le sein esseulé. Il ramena la jeune femme le dos contre son torse et malaxa sa poitrine tout en suçant la peau laiteuse de son cou. Elle sentait le désir monté en elle.
- Aïe, fit-elle lorsqu'il la mordit.
Il s'arrêta et lécha la peau rougie, puis y déposa des baisers, se baladant jusqu'à ce que le col du t-shirt lui fît un barrage. Il grogna de mécontentement. Ses grandes mains prirent Lévy par les hanches et la redressèrent brusquement.
- Eh ! protesta-t-elle. Je ne suis pas une poupée.
Elle fronça les yeux, ce qui amusa beaucoup le ténébreux assis à côté d'elle. Il lécha son petit nez.
- Non… T'es une crevette, taquina-t-il.
- Crétin, lâcha-t'elle
- Tu m'en dois deux, crevette, répéta-t-il.
Elle fit une moue réprobatrice qui la faisait ressembler à un écureuil. Redfox se mit à rire.
- Maintenant, enlève ce truc, ordonna-t-il en désignant le t-shirt.
Lévy le considéra un instant. Il ne portait qu'un boxer en tout et pour tout. Elle avait envie de lui, elle pouvait l'admettre, mais tout ses bandages, ses bleues, ses pansements. Elle craignait de le toucher au mauvais endroit.
- J'ai dit « maintenant », insista-t-il.
A l'entente de la voix plus grave que d'accoutumé, la bleutée sentit une onde de frissons se propager dans son dos. Elle céda… elle pris le t-shirt et le retira exposant sa nudité à l'homme qui la désirait tant. Il la regarda un instant, mémorisant le corps de la jeune femme. Lévy se sentait un peu gênée, ce n'était pas la première fois qu'il la voyait nue, mais c'était la première fois qu'il lui portait un regard aussi doux, aussi affectueux, contrastant du tout au tout avec son attitude depuis le moment où ils s'étaient retrouvés. A-t-il craint pour moi, pensa-t-elle. Il approcha doucement son visage puis frotta sa joue contre celle de la bleutée comme un chat qui quémande un câlin. Lévy ne se retint plus elle enlaça le cou musculeux du ténébreux et commença à y déposer des baiser avec délicatesse. Il se raidissait à chaque contact des lèvres de la jeune femme. Voyant qu'elle était hésitante, Il l'étreignit avec force le petit corps de la bleutée.
- Tu me f'ras aucun mal, Lévy, murmura-t-il.
Ces mots furent comme une libération, le cœur de la jeune femme s'ouvrit en grand et elle craqua. Les larmes lui montèrent aux yeux et coulèrent sur ses joues rose.
- J'ai eu tellement peur de ne plus te revoir, pleura-t-elle en l'enlaçant à son tour.
- Ça va aller, dit-il simplement.
Il la laissa pleurer tout son soûl. Lorsqu'il sentit qu'elle se calmait, il l'écarta doucement, elle hoquetait et reniflait, il essuya les larmes avec son pouce. Il l'embrassa tendrement caressant sa langue contre celle de la bleutée. Ses mains se baladaient sur la peau blanche de la belle, il s'attarda sur les seins, pinçant les tétons. Lévy gémit dans leur baiser, elle chercha à se séparer du brun, mais ce-dernier la retint mordillant sa lèvre inférieure. Il lui caressa le dos avant d'empoigner ses fesses. Alors qu'il s'assit en tailleur, il l'installa sur ses genoux. Elle sentit son membre en érection à travers le sous-vêtement. Ils mirent fin à leur baiser, la bouche de Gajeel s'empara d'un mamelon. La jeune femme frissonna et soupira de plaisir. Son bas-ventre la titilla, son antre devenait de plus en plus humide. Un doigt s'y introduisit, elle se cambra.
- Oui… soupira-t-elle malgré elle.
Un second doigt entra en elle, le brun la fixait tandis qu'il effectuait des vas-et-viens. Il touchait son clitoris avec son pouce. Elle se raidissait de plus en plus, des vagues de chaleur successives l'envahissait. Elle fermait les yeux, son entrejambe dégoulinait. Elle le sentait … le sentait arriver.
- Gajeel, je vais… Arrête, tenta-t-elle en gémissant.
Elle entendit un « gihi », juste avant qu'il redoublât d'effort. Elle s'accrocha aux épaules de son amant, alors vint en elle une explosion d'extase. Elle cria de tout son être. Essoufflée, elle laissa tomber sa tête contre l'épaule du ténébreux. Son esprit était complètement embrumé. Il gloussa, sortant ses doigts, les porta à sa bouche et les lécha avec délectation. Alors que la bleutée le serrait aussi fort qu'elle le pouvait, il touchait son dos sous ses tremblements. Après quelque instant, il retira son boxer de sa main libre. Lévy chercha à s'allonger, mais il en empêcha. Elle le regarda, dubitative.
- J'te veux sur moi.
Il baisa son cou, puis il s'allongea plaçant ses mains sur les cuisses de Lévy et la laissa décider de tout. C'était une première pour elle, elle, dominer Gajeel. Il portait sur elle un regard insistant. Elle déglutit, elle se plaça au-dessus du membre érigé. Elle le fit pénétrer en elle, il la remplissait entièrement. Elle ressentit immédiatement du plaisir.
- Ah… Putain, soupira le brun qui n'en pouvait plus d'attendre.
Elle se déhancha, s'emportant dans les méandres de l'extase. Le ténébreux se raidissait de plaisir, il ferma les yeux. Lévy se laissa entrainer par ses sensations, elle accéléra la cadence posant ses mains sur les abdominaux du brun couverts de bandage. Le visage de l'homme se crispa, immédiatement, la bleutée s'arrêta et retira ses mains
- Je suis désolée, dit-elle, précipitamment.
Il ouvrit les yeux.
- T'en fais pas, ça va…, souffla-t-il.
Il accompagna ses mots par ses mains attrapant les fesses galbées de la jeune femme, l'incitant à continuer et même à approfondir le mouvement. Il bougea du bassin creusant la belle par en-dessous. Elle se pencha en arrière, sa jouissance montait de plus en plus à chaque coup de bassin. Elle se mordait les lèvres, réprimant ses hurlements sans réussir. Soudain le Kurogane se redressa, s'enfonçant de plus en plus profondément en elle. Il ne voulait faire qu'un avec elle.
- Lévy, grogna-t-il en l'empoignant avec plus d'ardeur.
La bleutée n'avait plus emprise sur rien, même sur elle. Elle atteignait son apogée. Elle emprisonna l'organe de l'homme.
- Ga-Gajeel, hurla-t-elle prise par un orgasme intense.
Tandis qu'elle le serrait, il grognait et se déversa en elle.
Essoufflé, suintants, ils restèrent l'un contre l'autre, l'un dans l'autre un instant. Enfin le ténébreux bisa la jolie bouche de Lévy, puis il la libéra. Cette dernière se laissa tomber sur l'oreiller. Fermant les yeux, elle était rouge, ses cheveux humides se plaquaient à son visage. Le brun, assis près d'elle, la surplombait. Il mit une main sur le ventre de la jeune femme.
- Magnifique, murmura-t-il entre ses dents.
Il avait parlé si bas que Lévy ne l'avait pas entendu. Il se coucha à côté d'elle et plaça son bras autour de la petite taille de la bleutée. Il approcha ses lèvres.
- La nuit est longue, crevette… Tu m'en dois encore une…
Interloquée, elle ouvrit les yeux…
Le brouha s'était installé dans la grande pièce de réunion. Lévy observait ceux qui l'entouraient. Étrangement, l'ambiance n'était pas à l'inquiétude, mais plutôt à l'effervescence, seuls Luxus, Gajeel, Grey et Erza restaient calmes. Tout le monde se tût lorsque Makorov entra suivit d'Evergreen et d'un homme aux cheveux gris que Macgarden ne connaissait pas. Lucy lui avait expliqué qu'il s'appelait Léon Bastia, le plus ancien ami de Grey, le trait d'union entre Fairy Tail et le gouvernement. L'inspectrice ne pouvait s'empêcher de se méfier à cause de ce qu'avait trouvé Sylver sur Zeleph et sa position au sein du gouvernement. Makarov commença à parler :
- Comme vous le savez tous, nous avons été attaqués…
- Qui sont nos assaillants ? Interrompit Erza.
- A cette question, je laisse Evergreen répondre.
Evergreen mit ses lunettes au haut de son nez.
- Après avoir étudier les corps non calcinés des attaquants, j'ai découvert plusieurs tatouages d'appartenance à des gangs, expliqua la châtain.
- Quels gangs ? Demanda Luxus.
- Orasio sei, grimoir heart, et raven tail, répondit la légiste.
Tous hoquetèrent. C'est impossible, pensa Lévy.
- T-tu veux dire qu'ils se sont alliés ? S'inquiéta Lucy.
- Pour nous détruire, oui, affirma le vieil homme. Sûrement un ordre de Zeleph en personne.
- J'comprends pas, il était pas sensé provoquer une guerre des gangs ? Interrogea Natsu.
- Zeleph a dû estimer que nous étions une menace plus sérieuse que l'avidité des gangs, réalisa Lévy.
- Par les révélations du père de Grey, nous savons que Zeleph est dans le gouvernement, il a dû avoir accès à nos enquêtes, ajouta Makarov. C'est pour cela que Léon est ici.
Le jeune homme aux cheveux gris pris la parole.
- Il est trop dangereux pour les membres de Fairy Tail de rester lié au gouvernement, alors vous êtes libérés de cette contrainte.
- Léon nous couvrira en envoyant de faux rapports, faisant ainsi diversion, expliqua le chef de Fairy Tail.
- Yosh ! Et nous qu'est-ce qu'on fait ? Demanda le rose avec impatience.
- Nous ? Nous arrêtons de nous cacher, plus d'infiltration, plus de sabotage. Nous retournons à Magnolia aux yeux de tous au centre même de la ville, dit Makarov avec conviction. Zeleph veut la guerre, il l'aura…
J'ai galéré, vous n'imaginez même pas et en plus je suis pas tout à fait contente de moi,
Bref.
Merci de m'avoir lu.
