Je ne possède aucun des personnages de la série TV ou du film.

Un recueil de textes courts se déroulant dans l'univers du film Man from U.N.C.L.E

Ce texte a été écrit pour la nuit du FOF sur le thème "Enjoliver"

En espérant que cela vous plaise

Bonne lecture

PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)


QUELQUES TEXTES FROM U.N.C.L.E

Une étendue glacée

Illya frissonna alors que le russe laissa son regard balayer l'étendue glacée qui l'entourait. Il n'y avait rien à des kilomètres à part un sol gelé recouvert d'une épaisse couche de neige et la nuit serait glaciale sans aucun moyen de se mettre à l'abris. En plus, ses traces étaient bien trop visibles derrière lui et les assassins pourraient les rattraper facilement avec une simple motoneige, parce que le colosse russe n'était pas seul. Il serrait contre lui une forme presque inerte qui grogna lorsqu'il le manipula un peu pour ne pas qu'il glisse.

Instinctivement, il posa une main sur sa joue brûlante de fièvre et la pressa doucement.

- Je suis désolé cowboy, je ne veux pas te faire mal, mais tu pèses un certain poids.

- Alors, laisse-moi Illya…

Le russe frémit. Pour essayer de garder un peu de légèreté dans leur situation, il s'efforçait d'appeler son ami par le surnom qu'ils s'étaient donnés le jour de leur rencontre, mais Napoléon, bien que gravement blessé était parfaitement lucide et lui, il employait son prénom pour montrer qu'il tenait à lui et il savait ce qu'il allait ajouter avant même qu'il ne le prononce.

- A deux on n'y arrivera pas… tu es chez toi… tu connais ce pays… tout seul tes chances de survie sont meilleures…

- Non, je refuse de survivre si c'est pour t'abandonner, tu…

Pris par ses émotions et sentant une crise psychotique poindre alors que ce n'était vraiment pas le moment, le russe se tut, mais il refusait de l'abandonner alors qu'il était venu le chercher… Le KGB avait tenté de le faire disparaître, mais les deux amis s'étaient promis respectivement de ne jamais s'abandonner et Napoléon était venu. Il avait sorti Illya de sa prison, s'était fait blessé en lui sauvant la vie et là… il lui demandait de l'abandonner pour survivre, c'était impossible… Il était son seul vrai ami, voire même un peu plus, un frère né du mauvais côté de ce monde, mais ça ne comptait plus vraiment depuis longtemps les deux amis tenaient l'un à l'autre bien au-delà de la géopolitique.

- Je t'en prie Illya… Je ne suis pas venu te sauver pour… que tu te laisses tuer…

- Mais je ne vais pas me laisser tuer et tu ne vas pas mourir Napoléon. Il faut atteindre la butte en face de nous, il y a une forêt en contrebas. Les arbres nous abriterons de nos poursuivants et je suis sûr que nous trouverons une cabane de chasse pour y passer la nuit. Je m'occuperai de ton pansement et tout ira bien. Nous allons nous en sortir tous les deux, tu verras.

- Tu ne serais pas en train d'enjoliver un peu la situation ? Demanda Solo qui se sentait de plus en plus faible, gelé et inquiet pour son ami.

Ses jambes le portaient à peine et il sentait bien qu'il s'appuyer de plus en plus contre le russe et même si Illya était un vrai colosse, il devenait un poids mort. En plus, sa vue était floue, il avait chaud et froid à la fois et sa respiration devenait de plus en plus difficile… Rien ne lui permettait d'être optimiste, mais Illya, contrairement à son habitude, l'était pour deux et il se pencha sur lui, son front effleurant le sien.

- Je n'enjolive rien, on va s'en sortir, je te le promets…

Sauf qu'en prononçant ces mots, Illya savait qu'il mentait. Il n'avait aucune idée de ce qui se trouvait derrière cette butte, mais il voulait surtout donner un espoir à son ami. Il voulait qu'il s'y accroche, que ça lui donne un but à atteindre, parce qu'il le sentait faiblir chaque minute un peu plus et il n'était pas dupe… S'il ne trouvait pas un abri, il ne survivrait pas à la nuit… Sauf que, dans les faits, il ne savait même pas s'il aurait le temps d'atteindre cette butte, mais il se devait d'essayer… Pour Napoléon, il se devait d'essayer, tout ne pouvait pas se terminer de cette façon.