Basé sur l'oeuvre de Masashi Kishimoto
Naruto sent dans toutes les fibres de son corps qu'un important combat commence. De sa main, Kakashi relève son bandeau frontal, révélant pour la première fois face à ses élèves son œil gauche. De son point de vue, Naruto voit un œil d'un rouge intense muni de trois tomoe qui entoure la pupille.
- Oh. Voilà le fameux sharingan. Tu me sors le grand jeu, je suis flatté.
- Qu'est-ce que qu'un sharingan ? demande Sakura.
Sasuke intervient.
- C'est un type d'iris qui permette d'analyser les attaques de genjutsu, de taijutsu et de ninjutsu et de les contrer. Mais ce n'est pas tout…
- Effectivement, ricane le ninja de Kiri. Ce qui rend cet œil si redoutable, c'est sa capacité à copier les techniques de son adversaire. Quand je faisais partie de la troupe d'assassin de Kiri, je détenais un carnet d'identification dans lequel j'avais des informations concernant Kakashi. Tu aurais copié plus de 1000 techniques grâce à ton œil.
- Ça alors. Mine de rien, notre professeur est plus fort qu'il n'y parait.
« Je n'aurais jamais cru. »
De son côté, Sasuke n'est que plus troublé. Tout ce qui a été dit à propos de l'iris est vrai, mais cet œil est connu aussi pour être un don héréditaire se transmettant que par les descendants des Uchiwa. Il n'a aucune idée de comment son professeur a acquis un œil de sa lignée.
- Trêve de bavardage.
Naruto suit des yeux les prochaines actions de Zabuza. Ce dernier quitte son perchoir d'un bon et range son arme à son dos. Son point d'atterrissage est le lac, mais à la grande consternation des ninjas débutants, leur ennemi ne coule pas. Au contraire, il se tient sur sa surface aussi aisément que sur terre ferme. De ses mains, il forme une suite de seaux – bœuf, serpent, chèvre – et presque immédiatement, la brume se lève au point que la petite équipe le perdit rapidement de vue.
- Pas de panique, cela sera probablement moi la cible, rassure Kakashi. Zabuza est réputé pour ses assassinats silencieuses. Il a l'art de s'approcher de sa victime sans faire le moindre bruit. Impossible de le repérer. Quant à moi, je ne maitrise pas complètement le sharingan. Restez très vigilant.
La brume s'épaissit encore dans un silence d'outre-tombe. Le professeur, qui se tenait à quelques mètres des apprentis ninjas, commençait lui-même à s'estomper.
- Il y a huit possibilités, résonne la voix caverneuse de Zabuza, prenant tout le monde au dépourvu. Le pharynx, la colonne vertébrale, l'artère pulmonaire, le foie, les veines jugulaires, la clavicule, le rein et le cœur. Par quoi dois-je commencer ?
L'ambiance devint quelques secondes plus tard immédiatement plus lourdes. Naruto sent qu'il peut mourir dans un seul instant. L'important est de savoir d'où le ninja va surgir. Si je ne peux le voir, je vais le sentir. Plus facile à dire qu'à faire.
Sakura posséde le même état d'esprit. Il ne faut pas que Tazuna soit tuer.
À côté de lui, Sasuke est bouleversé. J'ai l'impression que je vais me faire tuer au moindre mouvement. Je ne pourrais pas tenir comme cela plus longtemps… J'ai l'impression que je vais devenir fou… Voilà ce que sont capable les ninjas de niveau supérieur. Je suis entièrement à leur merci. C'est horrible. Je n'en peux plus !
- Sasuke, retend soudainement la fois de Kakashi. Rassure-toi, je vous protégerais au péril de ma vie. Je ne suis pas du genre à laisser les membres de mon équipe se faire tuer.
Malgré le masque, tous peuvent distinguer le sourire qu'arborait le professeur, mais ce que surprend Naruto, ce fut la douceur et l'affection émane de cette déclaration.
- C'est ce qu'on va voir.
Naruto sent son sang se paralyser. Un instant plus tard, quelqu'un le pousse. C'est en se remettant sur ses pieds qu'il voit que Zabuza s'était glissé entre l'équipe, derrière leur dos. Il devine que cela doit être Kakashi qui a poussé, lui et ses coéquipiers, loin de l'ennemi. Leur professeur plante ce dernier dans l'omoplate, mais de la plaie, Naruto remarque avec effrois que s'écoule de l'eau cristalline et que derrière son mentor, un autre Zabuza apparaît.
Alors que ce qui se révèle être un clone de Zabuza disparaît dans une flaque d'eau, celui qui est apparu balance son épée et découpe Kakashi. Ce dernier se transforme également en eau. Avec soulagement, Naruto revoit son professeur derrière l'ennemi, un kunai prêt à s'abattre sur la carotide.
- Tu crois que tu vas m'abattre grâce à ton œil ? rigole le démon de la brume. En tout cas, j'admets que c'était bien joué. Quand tu rassurais ton apprenti, tu avais déjà copié ma technique du « clonage aqueux », n'est-ce pas? Et tu as fait prononcer à ton clone des paroles tout à fait crédibles pour attirer mon attention pendant que tu te dissimulais dans le brouillard pour m'observer. Très malin. Hélas pour toi, j'ai aussi des tours dans mon sac.
C'est avec horreur que Naruto voit la cible de son mentor se révèle être un autre clone quand un troisième Zabuza, cette fois le vrai, apparaît encore une fois dans le dos de ce dernier. Kakashi évite de justesse l'épée de son adversaire en se penchant. Cependant, toujours au pied de ce dernier et dans une position désavantagée, il se prit un coup de pied dans l'estomac, ce qui l'envoya plusieurs mètres plus loin, directement dans la rivière. Encore une fois, Naruto remarque que l'ennemi était retourné au contact de Kakashi quand ce dernier est déjà sur l'eau.
- Hé, pauvre imbécile.
Zabuza compos une série de signe. Le professeur, toujours à moitié immergé, se fait emprisonner dans une sphère d'eau.
- Ça va être plus simple, maintenant que tu es neutralisé.
Le ninja se tourne vers les trois enfants. Un clone aqueux apparut à proximité de Naruto.
- Alors, les enfants… on se prend pour des ninjas ? Vous savez, un vrai ninja est quelqu'un qui a côtoyé la mort de près. Tant que vous n'êtes pas dans mon carnet de chasse, vous n'êtes pas digne d'être appelé ninja. Vous n'êtes que des moucherons.
Naruto ne voit pas le coup de pied du clone le percuter. L'impact est puissant, le projetant sur plusieurs mètres. Quand il se redresse, il remarque que son bandeau frontal s'est dénoué. La semelle de l'ennemi le maintien au sol.
La voix professeur retend.
- Fuyez ! Emmenez Tazuna loin d'ici ! Vous n'avez aucune chance contre Zabuza ! Mais il ne peut pas bougez tant qu'il me maintient dans sa prison aqueuse. Son clone ne pourra non plus aller bien loin ; il ne peut le contrôler que dans un périmètre limité.
Face à la puissance de l'adversaire, Naruto était plus que disposé pour le faire. Cependant, quelque chose le taraude. S'ils s'enfuient, qu'est-ce qu'ils vont devenir ? Comment ils feront pour retourner à Konoha ? Il ne veut pas abandonner son bandeau frontal. Il s'en fout de son symbole premier. Le bandeau est un cadeau et une preuve de l'estime que porte Ikura à son égard.
- Sasuke… Je crois avoir une idée.
- Tu crois ou tu as réellement un plan ?
Son ton médisant lui vaut un regard tout aussi agacé de Naruto.
Bon. C'est quoi ton plan ?
- Le seul moyen de s'en sortir contre Zabuza est de libérer M. Kakashi. Je vais utiliser le multi-clonage pour attaquer le clone de Zabuza. Pendant qu'il sera distrait, je vais me transformer en shuriken fuma. L'un des clones va m'envoyer à toi et tu vas le lancer vers le vrai Zabuza… Est-ce que tu maitrise la technique du shuriken furtif ?
- Bien sûr. Et tu seras caché sous le premier shuriken. Il bloquera le premier mais pas toi.
- Pas tout à fait. Il va réussir à m'esquiver. C'est à ce moment que je reprends ma forme et lance un kunai vers le bras qu'il utilise pour la prison aqueuse. Il sera obligé d'annuler la technique s'il ne veut pas être touché.
Pendant quelques secondes, Sasuke pèse le pour et le contre.
- Cela pourrait marcher.
Sur ces mots, Naruto avance d'un pas vers son prochain adversaire.
- Tu es bien arrogant, commente ce dernier. Tu veux vraiment te battre contre moi ?
Je n'ai pas le choix.
- Mais qu'est-ce que vous fabriquer ! Maintenant que je suis prisonnier, le combat est perdu ! Votre mission est de protéger Tazuna ! Vous ne l'avez toute même pas oublié !
Les deux apprentis se tournent vers le charpentier. Celui-ci est résigné, du moins beaucoup plus que Naruto aurait cru.
- Tout cela, c'est ma faute. Au point ou sont les choses, je ne vais pas vous obliger de fuir pour me sauver. Je suis vraiment désolé. Allez-y les gars, battez-vous comme des hommes.
- Tu as entendu, Naruto ?
Pour une fois, le commentaire de Sasuke n'est pas moqueur. Naruto acquiesce d'un franc geste.
- Vous n'avez pas compris ? rigole Zabuza. Quand allez-vous arrêter de jouer les ninjas ? À votre âge, j'avais déjà les mains couvertes de sang.
Un nouveau frisson parcourt le corps de Naruto. Son professeur, connaissant probablement cette histoire, commente pour lui-même.
- « Zabuza le démon ».
- On dirait que ma réputation est parvenue jusqu'à tes oreilles.
- Le village de Kiri est surnommé « le village du brouillard sanglant ». Il y était difficile de devenir ninja.
- Tu as aussi entendu parler de notre examen…
- Quel était cet examen ? demande Sakura d'une voix le plus contrôler possible.
- Une lutte à mort entre les participants.
L'orphelin blond avale difficilement sa salive. Kakashi poursuit l'explication.
- Les élèves qui ont été camarades depuis toujours, qui ont mangés ensemble et partagés leurs rêves étaient réparties en groupe de deux. Ils devaient s'affrontés jusqu'à ce que l'un deux périssent. Mais il y a dix ans, l'examen a été largement réformé à la suite de l'apparition d'un « démon » lors de l'année précédente. Ce gamin, sans diplôme, à tuer sans une once d'hésitation et sans le moindre remord des centaines de candidats.
- Ah… Quelle bon souvenir…
Le regard meurtrier que leur lance le démon fait trembler les deux apprentis. Zabuza attaque Sasuke, lui donne un coup de genou, puis un coup de coude qui le plaque au sol. Les attaques sont violentes au point de lui faire cracher du sang. Dans l'urgence, Naruto invoque ses clones d'ombres.
- Un multi-clonage ? commente l'adversaire. Plutôt réussi en plus.
Les clones réussissent à être en contact avec leur ennemi. Zabuza n'a besoin que d'un geste pour s'en débarrasser. Pendant ce temps, Naruto se transforme.
- Sasuke, attrape !
- Ce n'est pas un malheureux shuriken qui pourra m'avoir, rétorque le clone de Zabuza.
Naruto n'est pas surprit que Sasuke réussi la technique, tout comme son lancer. L'arme le contourne et continue son chemin vers la vraie cible.
- C'est donc à moi que tu m'attaques. Tu me sous-estime.
Il attrape avec leste l'anneau du premier shuriken. Quand il vit Naruto, il saute comme prévu. Naruto reprend son apparence. Il est le premier surpris quand il réussit son lancer et que Zabuza libère son bras de la prison aqueuse.
Le soulagement que ressent Naruto est de courte durée. Alors qu'il tombe, il voit le regard assassin du ninja de Kiri. Il a toujours le gigantesque shuriken dans sa main. Il le voit tournoyer dans sa main, tendre le bras pour le lancer. C'est avec cette vision qu'il plonge dans l'eau.
Un bref moment, il se demande s'il peut remonter à la surface. Le besoin de respirer lui donne la réponse. Il remarque que Zabuza n'a jamais lancé l'arme. Kakashi bloque l'une des lames de la main.
- Bravo Naruto… Ton stratagème était excellent… Vous avez fait de gros progrès, tous les trois.
- J'ai été stupide, reconnait Zabuza. Je me suis énervé et j'en ai oublié la prison aqueuse.
- Reconnait qu'ils ont été plus fort que toi cette fois. Je te préviens, tu ne m'auras pas deux fois avec la même technique.
En un clin d'œil, les deux ninjas professionnels mettent de la distance entre eux. Naruto distingue les mouvements de leurs mains, mais pas les mûdras qu'ils produisent. Quand ils finissent, deux gigantesques dragons d'eau sortent de la rivière et se fracassent entre eux, explosant dans un torrent d'eau. Toujours dans le cours d'eau, Naruto ballote selon le bon vouloir du tumultueux courant.
C'est ça, le niveau d'un ninja professionnel ? C'est ahurissant ! Toujours dans l'émotion, il réalise une chose. Je suis très exposé, là. Il faudrait que je rejoigne la rive. En revanche, il craint de se mêler par mégarde au conflit et risquer le nuire à son professeur.
Ce dernier a égalisé ses chances contre Zabuza. Le ninja de Kiri remarque rapidement quelque chose de troublant dans les mouvements de son adversaire. Tandis qu'il fait un pas de côté dans le but de le contourner, Kakashi fait de même, le tenant toujours face à lui. Impossible ! se scandalise-t-il soudainement alors qu'il prépare une nouvelle technique de ninjutsu. Il parvient à…
- …copier le moindre de tes mouvements, achève Kakashi.
Il lit dans les pensées également ? Bon sang ! Son sharingan…
- Ils te font froid dans le dos. C'est bien ça ? devine le professeur.
- Tu ne fais que me singer. Ça ne me suffira pas à me battre, pauvre amateur !
Scandalisé, le déserteur remarque une fois de plus que lors de sa dernière phrase, son adversaire l'a prononcé, mot pour mot, en même temps que lui.
- Cela suffit ! Je vais te faire taire une bonne fois pour toute !
Une nouvelle fois, il s'interrompt. De son point de vue, Naruto ignore pourquoi. Il voit en revanche clairement que Kakashi fini sa technique de ninjutsu. L'eau se soulève en un grand tunnel horizontal et se projette sur Zabuza. Ce dernier est projeté en arrière par la violence de choc jusqu'à un arbre non loin de la rive. Là où le tourbillon a passé, la terre s'est creusée, tel une cicatrice.
- Comment c'est possible… Est-ce que ton œil permet de voir l'avenir ?
- Tout juste. Et je vois présentement ta mort prochaine.
Avant que le professeur lance l'attaque finale, le cou de l'adversaire se crible de deux aiguilles. Le ninja tombe inconscient. Sur un arbre à proximité, à l'insu de tous, une nouvelle personne s'y trouve, à l'apparence androgyne, les cheveux en chignon. Il porte un masque sans relief autre que de minces troues pour les yeux et un motif de vague gravé au front. Il ne fait aucun doute qu'il est celui qui a attaqué.
Naruto remonte sur le rivage, puis essore sa veste. Il rejoint ses coéquipiers. Il passe à côté de son bandeau frontal. Il le noue autour de sa tête. Iruka sera fier de moi.
Kakashi se téléporte au côté du corps et prend le pouls. Celui-ci est absent.
- Je vous remercie de votre aide. Cela faisait un bout de temps que j'attendais la bonne occasion de tuer Zabuza.
Naruto remarque la fois à la fois douce et jeune de l'inconnu.
- Ce masque… Tu es un chasseur de déserteur du village de Kiri ?
- En effet.
Le chasseur de déserteur saute à côté du corps et le prend sur son dos. Celui-ci est imposant sur son corps. Kakashi remet son bandeau sur son sharingan.
- Votre combat est terminé, vous pouvez vous reposez. Moi, je me charge de faire disparaitre ce corps. C'est ce qu'il contient beaucoup de secrets, voyez-vous… Merci encore.
L'inconnu disparait du regard des ninjas.
- Bon… Continuons notre trajet.
- Désolé pour se contretemps ! s'exclame joyeusement Tazuna. Allons chez moi, vous pourrez vous reposer !
Sakura pousse un cri ; le professeur s'écroule au sol, inconscient. Naruto sent ses poils se hérisser. La jeune fille est la première à rejoindre l'homme. Son visage est cireux et perlé de sueur. Naruto soupçonne qu'il a utilisé trop de chakra.
- Qui va le transporter ?
- Je vais le faire, répond Naruto après un moment. Je ne suis pas si fatigué et Sasuke est le plus compétent pour nous défendre.
Personne n'émet de protestation. Plus aucun ninja vint confronter l'équipe. Naruto eut peine et misère à transporter son professeur – ce dernier pèse beaucoup plus lourd qu'il croyait – mais avec le multicolonnage et un brancard de fortune, il réussit à le transporter jusqu'à la maison du charpentier. La fille de ce dernier leur ouvre la porte et par ses indications, le jeune ninja dépose Kakashi dans la chambre d'ami, sur un futon. Épuisé, il s'endort contre l'un des murs de la pièce.
. . .
- Ne vous en faite pas, j'irai mieux d'ici une semaine.
Pendant la sieste de Naruto, Kakashi s'est réveillé. Il est toujours trop faible pour sortir de son lit, Naruto l'entend dans sa voix. Ses deux coéquipiers et leurs hôtes ont rejoint le ninja à son réveille. Tazuna le remercie de son aide.
- En tout cas, je suis soulagé maintenant que l'un de leurs meilleurs ninjas est mort. Je pourrais être tranquille pendant quelques temps.
- Je me demande toute même qui est le chasseur de déserteur, s'interroge Sakura.
- On les surnomme « les effaceurs de cadavres », explique le professeur. Ils font disparaitre les cadavres des ninjas morts pour qu'ils ne restent plus une trace. Le corps d'un ninja peut comporter plusieurs informations : les secrets du village dans lequel il a été formé, la nature de son chakra, les potions qu'il a utilisé sur son corps… Par exemple, si je meurs, de nombreuses personnes pourront analyser mon corps pour connaitre tous les secrets de sharingan ainsi que les techniques que j'ai apprises. Ils pourront passer dans des mains ennemies. Le danger est énorme.
- Alors, à l'heure qu'il est, le chasseur doit dépecer Zabuza.
Soudainement, comme s'il venait de subir un électrochoc, Kakashi se redresse, provoquant surprise chez ceux qui l'entoure.
- Tout va bien, professeur ?
- …En temps normal, le chasseur de ninja détruit le cadavre sur place.
- Et alors ?
- Vous ne comprenez pas ? Saviez-vous comment le corps de Zabuza a été détruit ?
- Non. Le chasseur l'a emporté.
- Exact. Et vous n'êtes pas intrigués de savoir ce qu'est advenu du cadavre ? Et vous souvenez-vous de l'arme qui a été utilisé pour tuer Zabuza ?
Une aiguille… devine Naruto, les sourcils foncés. Il serait vivant ?
- Vous avez pourtant confirmé qu'il était mort.
- C'est vrai que le pouls ne battait plus, mais il s'agit sans doute que d'une léthargie. Les aiguilles qu'à utilisé le soi-disant chasseur ne sont mortel qu'à condition de toucher un point vital. D'ailleurs, elles ne sont pas faites pour tuer, mais pour l'acuponcture. Les membres des brigades de chasseurs sont des experts en anatomies. Provoquer une léthargie doit être facile pour eux. De plus, le corps de Zabuza doit être lourd pour ce jeune ninja. Plus j'y pense, plus je pense que le chasseur est intervenu pour le sauver.
- Je trouve que vous faite trop de soucis pour rien, lâche Tazuna. Le boulot des chasseurs, c'est d'éliminer les déserteurs, un point c'est tout.
L'inquiétude de Kakashi est contagieuse. Naruto a l'impression d'affronter le Yamato-no-Orochi, à la différence qu'il n'est qu'un simple humain et non un être divin. Et finalement, que Zabuza soit mort ou vivant, Gatô représente toujours une menace et il craint ce qu'il doit affronter par la suite.
- Que va-t-on faire ? interroge sa coéquipière. Vous n'avez pas retrouvé toute vos forces.
L'expression du professeur devint plus joviale.
- Un programme d'entrainement.
- Même si nous nous entrainons, nous ne serons jamais de taille face à Zabuza. Même avec le sharingan, vous avez eu du mal.
- Réfléchie un peu, Sakura… C'est vous qui m'avez sauvé quand j'étais en mauvaise posture. Vous avez fait des progrès fulgurants ces derniers temps. En particulier toi, Naruto.
Le garçon sursaute au compliment. Il peine à croire son professeur. Ses agissements étaient égoïstes et motivés par la peur. Il a pris la voie qui lui assurait la sécurité.
- Si nous nous entrainons, serons-nous pas une cible facile pour Zabuza ?
- Ne t'en fait pas. S'il a été en léthargie, il a également besoin de se reposer.
Une porte non loin coulisse, ce qui attire l'attention de Naruto. Du coin de l'œil, il voit un jeune garçon les dévisager. Son regard n'est pas passé inaperçu de son entourage, dont celui de Tazuna,
- Inari ! Comment vas-tu ?
Celui-ci le salut et le rejoint. Naruto juge que leurs présences le gêne puisque l'enfant s'accroche à son grand-père. Tsunami rentre entre temps et les présentes mais le froncement du garçon ne disparait pas.
- Maman, il vaudrait mieux qu'ils partent avant de se faire tuer. Ils n'ont aucune chance contre Gatô.
Quelque chose dans le ton du jeune lui pose un poids dans son ventre. Aucun des invités ne dirent mot et le garçon disparut dans une pièce adjacente, en direction de sa chambre comme il en informe à ses proches. Tazuna s'excuse de l'hostilité de son petit-fils.
La réunion prend fin quelques minutes plus tard. Tsunami les invitent à la suivre à l'étage, en direction de la chambre qu'ils partageront durant leur séjour dans le pays. En haut de l'escalier, ils passent devant une porte. Naruto distingue des sanglots s'y échapper, provenant sans contexte d'Inari. De nouveau, un malaise s'insinue en lui. Il réalise que le garçon est un miroir de celui qu'il a déjà été.
Après la présentation de leur chambre, les trois ninjas déposent leurs bagages. Naruto déplie son futon dans l'un des coins de la pièce et s'installe. Il ne se sent pas en sécurité dans cet endroit qui n'est pas chez lui. Il espère que se construire une nouvelle couche, de l'imprégner de son odeur et de souvenirs paisibles, lui donnera un sommeil serein durant les prochains jours. Il envie l'assurance de ses compagnons qui préparent leur propre lit au centre de la pièce. Sakura se tourne vers lui. Elle l'invite à approcher son futon près du sien, chose que Naruto accepte. Peut-être qu'il ne dormira pas bien cette nuit, mais il sait que ses coéquipiers seront là pour le protéger.
