Note de l'auteur : Salut à tous, désolé du grand retard ! Avec les examens, j'étais vraiment occupé ! Bonne lecture à vous.


Fate/stay night : Under The Star Sky

Bien avant – Recueil.

« Alàlàlàlà, trop de bouchons … »

Soupirant bruyamment, Irina Kôta se plaignit du trafic trop important en ville. Même si c'était normal puisqu'elle se trouvait en heure de pointe mais la jeune femme ne pouvait pas s'empêcher de se plaindre.

À bord du taxi, la brune posa son regard vers la fenêtre où elle distinguait déjà la ville de Berlin, là où elle vivait avec Inaya. Cette dernière devait probablement l'attendre. La grande sœur imaginait déjà son air innocent en criant : « Bon retour, nee-san ! » ou quelque chose du genre.

À cette pensée, Irina sourit intérieurement. Elle avait hâte de la retrouver et de lui raconter toutes ses aventures de ces derniers jours.

Lorsqu'elle atteint sa résidence, bien protégée par une barrière et légèrement à l'écart de la ville, Irina porta son sac à main ainsi que ses bagages. La jeune femme sortit ses clés et entra rapidement dans sa maison, bien soulagée d'enfin rentrer.

« Inaya ! Je suis rentrée ! »

Sa petite sœur, étant une adolescente de quinze ans, se trouvait assise sur une chaise, dans le salon, en face de la nouvelle arrivante. Inaya sourit lentement à la vue de son aînée et elle pencha légèrement la tête sur le côté.

« Bon retour à la maison, Irina. »

Irina Kôta se statufia immédiatement, manquant de faire tomber ses bagages. Elle fit de son mieux pour masquer son choc …

Aujourd'hui – Maison Einzbern.

« Qu'est-ce qu'il a bien pu te faire ? »

Ilyasviel von Einzbern secoua doucement ses jambes alors qu'elle était assise sur son fauteuil. Son Berserker demeurait immobile à regarder dans le vide, à quelques mètres de sa maîtresse, bien anxieuse. Le Servant Avenger avait utilisé une technique bien étrange sur le sien et Ilya demeurait incapable de déterminer quels étaient les effets.

La petite Einzbern eut une mine réfléchie, une main en-dessous de son menton. Puis, son attention se dirigea vers la porte de sa chambre : elle s'ouvrit, laissant sa servante, Sella entrer.

« Maîtresse, je vous ai rapporté votre thé, lâcha-t-elle d'une voix douce.

– Ah, merci Sella.

– Avez-vous trouvé ce qui vous cherchiez, maîtresse ?

– Euh … bah … »

La grimace d'Ilya ne nécessita pas une réponse de la concernée. Sella soupira doucement et elle joignit ses mains, comme à sa posture habituelle tout en secouant négativement la tête.

« Cette guerre n'est pas un jeu, rappela la blanche en ayant les paupières momentanément closes.

– Je sais ! Se défendit la jeune Einzbern, faussement boudeuse. C'est juste que je n'ai pas de chance sur mes sorties, voilà tout !

– Cela fait trois ou quatre fois, maîtresse.

– … Hum … »

Aucune réponse ne fut formulée. Ilyasviel haussa les épaules et abandonna directement la conversation, jugeant que Sella avait gagné pour cette fois. La petite Einzbern prit plutôt la tasse de thé entre ses mains pour le porter à sa bouche, et sans surprise, elle constata qu'une fois de plus, il était particulièrement bon.

Sella lui hocha la tête et quitta la chambre de sa Master. Ilyasviel von Einzbern poussa un large soupir et constat que Berserker avait déjà repris sa forme spirituelle. La jeune fille posa machinalement son regard à sa gauche où il y avait son lit.

Mais quelqu'un était présent.

« Tu ne fais rien, Ilyasviel ?

– … Justeaze-sama. »

Fuyuki – Sur le bord de la route.

Dans la ville sombre de Fuyuki, Sakura Matô traversait les différentes rues. La neige lente ne perturba pas réellement la jeune femme, celle-ci avait ses gants et son manteau lui accorda un peu de chaleur. En forme spirituelle pour la protéger au cas où, Rider ne disait pas un mot. Laissant simplement sa Master rentrer tranquillement au manoir Tohsaka. Ce dernier se trouvant en-haut de la colline, Sakura devait parcourir une certaine distance à pieds.

Sur le trajet, elle réfléchissait sur les informations reçues précédemment, ce laboratoire étrange cachait quelque chose. Il fallait retrouver Rin pour lui en faire part. Pendant quelques minutes, quelques longues minutes, la jeune femme profitait de ce moment.

« Hé, Rider … est-ce que tu apprécies, ce ciel étoilé ? Demanda soudainement la Master. »

En forme spirituelle, la Servant ne voyait pas vraiment où sa partenaire voulait en venir avec une telle question.

« Je ne me suis jamais penchée sur la question, avoua simplement Médusa. »

Sakura s'était stoppée et avait la tête levée en direction du ciel, constellé par de nombreuses étoiles.

« C'est vrai qu'il était plus beau, à l'époque … »

Elle s'en rappelait bien.

« Sakura, tout va bien ? »

Adolescente de treize ans, Sakura tenait la main de sa grande sœur, Rin Tohsaka. Portant leur uniforme de collégienne, les deux filles rentraient à pied jusqu'à chez elles. Toutes deux avaient terminé les cours et il était un peu près 17 heures 30. Comme pour aujourd'hui, c'était en plein hiver et le ciel avait déjà pris sa teinte sombre.

Rin, ayant aperçue le silence de Sakura, lui posa la question. La cadette secoua négativement la tête, pour dire que tout allait bien.

« Ça va, Nee-san, avait répondu la petite fille. »

La Tohsaka ne demanda rien de plus et se contenta de continuer à marcher. Pour Sakura, ce souvenir ne possédait rien de bien spécial. Si ce n'était …

« Aujourd'hui … le ciel … est vraiment beau, avait murmuré la petite Matô. »

Interloquée pendant quelques instants, Rin leva également sa tête pour voir un beau ciel étoilé. En effet, les étoiles scintillaient d'une douce lumière réconfortante dans cet air froid et sombre, mais la jeune Tohsaka se demandait réellement si ce spectacle méritait qu'on le qualifiait de ''beau'' à cause de sa banalité. Après tout, Rin en avait déjà vu pleins et Sakura aussi.

« Je le trouve pas bien différent de d'habitude, avait rétorqué Rin Tohsaka sans réel ton particulier.

– … C'est vrai … tu as probablement raison … »

À cause de son passé traumatisant, Rin ne comprenait pas très bien les sentiments d'autrui. Même si elle faisait un effort, l'héritière des Tohsaka ne sut mettre le doigt sur ce qui touchait réellement sa petite sœur, douée pour cacher des choses ou les refouler.

C'était la première nuit étoilée qu'elle assistait avec sa sœur mais visiblement, Rin n'en avait guère conscience. Sakura prit la main de l'aînée avec un peu plus de poigne et continua de marcher encore, voulant que ce moment ne se finisse jamais. D'être sous cette nuit étoilée avec sa grande sœur, en train de marcher.

Comme pour aujourd'hui, ces étoiles scintillaient, comme pour la réconforter. Ses yeux violets se fermèrent doucement et elle expira longuement, créant une petite buée froide.

« Le ciel étoilé est vraiment magnifique, sourit lentement Sakura, je suis heureuse d'avoir pu le voir avec toi. »

Une fois de plus, Rider ne sut quoi répondre concrètement à sa maîtresse. Après tout, bien que ce spectacle pouvait paraître aguicheur aux premiers abords, cela n'allait pas beaucoup plus loin.

« Si tu es heureuse alors je le suis aussi. »

Sur les longues routes, la Master poursuivit sa marche lente, espérant que ce trajet ne se termine jamais, pour qu'elle puisse en profiter le plus longtemps possible.

Ailleurs.

« On dirait qu'ils sont pas prêts de rentrer … »

Assis sur un rocher sur le haut d'une pente, où de nombreux buissons s'entassaient, Shinji Matô attendait qu'Inaya ne rentre de son expédition. Gilgamesh était parti faire on-ne-sait quoi et du coup, le voici en plein territoire ennemi, à peine dissimulé. Mais étant donné qu'il n'était pas un mage, Shinji demeurait plus difficile à détecter en tant que simple humain.

Il devait probablement avoisiner les deux heures du matin. Pourtant, aucun signe du duo qu'il recherchait. Même si honnêtement et égoïstement, Shinji ne se souciait pas du tout de ces deux-là mais étant donné que Kotomine Kirei les visait spécifiquement, il devait s'y plier. Le jeune homme prit son mal en patience et continua d'attendre jusqu'au matin, sûrement.

Pendant ce temps, à une dizaine de mètres, Gilgamesh se trouvait non loin avec un téléphone portable à son oreille droite, sa main gauche dans sa poche. Son air neutre écoutait les paroles de Kirei, à l'autre bout du fil.

« Je vois, donc ils ne viendront pas avant quelques jours ? Demanda Kotomine Kirei.

– C'est exact. Je pourrai détruire cet endroit, enfin bon. Il me semble que cela ne fait guère partie de tes objectifs, n'est-ce pas ? Répondit le blond avec sa voix si singulière. »

Gilgamesh avait une manière de parler bien distincte. Quand bien même, il paraissait neutre, son intonation donnait l'impression qu'il savait déjà beaucoup de choses avant même que quoi que ce soit, ne se produise. Sa clairvoyance était impressionnante. Kirei, debout, dans son église écoutait attentivement le ''rapport'' du Servant.

« En effet, après tout, dans cette base … il doit avoir une mine d'informations importantes. Essaye de jeter un coup d'œil, Gilgamesh.

– Ce serait inutile, Kotomine, interrompit le Roi des Héros.

– Pourquoi donc ?

– Ce territoire n'est pas accessible. »

Le prêtre fronça les sourcils, d'un mouvement léger. L'ancien Master de la quatrième guerre tenta de comprendre les mots employés par le puissant Roi mais sans détail, impossible de deviner. Kirei lui demanda clairement pourquoi.

« Je suppose que l'entrée ne doit pas se situer sur le même plan physique que nous.

– Comment ? S'interloqua Kotomine.

– Il semblerait que la porte ne puisse pas être ouverte sans son intermédiaire. J'imagine que son blason magique fait office de clef. Enfin bon, maintenant que sa tanière a été démasquée, elle ne reviendra pas de sitôt.

– C'est très possible, en effet. Mais au moins, cette femme n'a plus de base principale. Ce qui signifie qu'elle sera plus susceptible de commettre des erreurs. »

Au moins, cette découverte correspondait à une avancée. Kirei décréta que c'était suffisant pour aujourd'hui. Il coupa alors le téléphone, Gilgamesh rangea le sien dans la poche de son pantalon noir et posa brièvement son regard vers la base d'Inaya. De toute évidence, cette femme savait faire preuve de prudence.

Le Roi des Héros plaça ses mains dans ses poches et quitta les lieux puisque rien ne se passera cette nuit. À quelques mètres plus loin, Shinji Matô décida aussi que ce n'était pas la peine de rester ici. Être seul sans protection dans cette guerre pourrait s'avérer mortel et visiblement, son aimable Servant ne comptait pas le prévenir de son départ.

« Tss, faut pas que je traîne ici … »

Surtout que son vieux commençait à faire des siennes. Il avait apparemment déjà repéré la Master d'Avenger et il possédait donc une longueur d'avance. Comment cela se faisait d'ailleurs ?

Ville de Fuyuki – Ailleurs.

Devant le jardin de sa maison, Emiya Shirô avait les mains dans ses poches, son regard affrontait son propre reflet.

« Inaya … »

Cette femme savait probablement où était passée Irina-san, d'ailleurs. Le jeune homme supposa qu'elle lui en voulait, d'avoir partagé beaucoup de bons souvenirs avec elle. Peut-être au détriment d'Inaya ? Shirô ne saurait réellement le dire. À ses yeux, il n'avait rien à se reprocher d'avoir été proche de sa grande sœur mais étant donné qu'il ne connaissait presque rien, Emiya n'en pensa pas plus.

Il expira longuement et le jeune homme repartit dans sa chambre. Shirô s'allongea dans son matelas et ses yeux se pointèrent directement vers le plafond, toute la maison était silencieuse. Silencieuse et ténébreuse. Seule la lumière lunaire pénétrait dans sa chambre. Doucement, sa main se leva et son regard se perdit dessus, momentanément.

Il avait transpercé Saber.

Il l'avait blessé.

Les souvenirs lui étaient revenus. Inaya avait utilisé sa magie de nécromancie pour le transformer temporairement en goule, cette sensation inhabituelle occupait encore ses pensées. Comment avait-il pu blesser Saber ? Naturellement, Shirô s'en voulait terriblement même si …

Il ne put s'empêcher de repenser à la proximité partagée avec la jeune femme. Le fils de Kiritsugu secoua la tête avant de se tourner dans son matelas pour chercher le sommeil.

Du côté de Saber, tout n'était pas si clair non plus. La belle blonde détacha sa chevelure dorée pour aller se coucher, la nuit avait été très longue. Shirô s'en voulait de lui avoir blessé, cependant pour elle, son sauvetage avait été un soulagement. Il représentait plus qu'un simple Master à ses yeux. D'ailleurs, même s'occuper de lui était assez plaisant, en un sens.

Surtout que Shirô le faisait déjà avec elle, en mettant son titre de Roi de côté. Artoria se dissimula sous la couverture et sans réelle surprise, elle repensait également à ce contact avec Shirô. Elle n'avait eu aucune arrière pensée, c'était purement instinctif et pourtant …

Cela la perturbait fortement.

Comment Shirô pourrait interpréter ce geste ? Saber n'en savait trop rien. Et puis était-ce si grave que deux personnes se soient touchées ainsi ?

Intérieurement, elle maudissait le Graal pour ne pas lui apporter les réponses désirées, si cela avait été le cas, ce genre de pensées n'aurait pas lieu d'être. Le Saint-Graal fournissait aux Servants les informations contemporaines et les relations avec autrui, devraient y être !

Un homme et une femme se touchaient-ils ainsi, dans la vie de tous les jours ?! Après tout, elle avait peut-être offensé Shirô ! Peut-être que c'était indécent pour une femme de coller son front à un homme qu'elle ne connaissait que depuis quelques jours ? Ou bien, c'était suffisant ? C'était l'homme qui le faisait alors ? Dans ce cas-là, c'était donc bien offensant ! Saber voulait presque s'arracher les cheveux de frustration, pour toutes ses pensées idiotes. Pourquoi le Graal ne lui transmettait pas les réponses ?

Sauf que non.

Saber revint instantanément à la réalité : car un Servant … n'avait guère besoin de ça pour la guerre. Un Roi n'avait guère besoin de ça. La jeune femme poussa un large soupir, qu'est-ce qui lui avait pris ? En tant que Roi, ce genre de pensée n'existait pas. Seul le destin de son royaume comptait. À quoi jouait-elle exactement ? On aurait presque dit … qu'elle se plaisait dans cette condition. Sauf que non. La blonde ne pouvait pas se le permettre.

« Ne sois stupide … murmura-t-elle, de façon inaudible. »

Ce genre de choses ne doit pas exister pour toi.

Temple Ryûdoji.

« Assassin. »

Sasaki Kojirô tourna son regard dans son dos où Caster venait d'apparaître vivement en des particules violettes. Le grand samouraï demanda silencieusement ce qui se passait à la sorcière, d'un mouvement de tête, Medea désigna le temple.

« Je sors un petit peu, tâche de bien garder cette porte, ordonna-t-elle avec un ton autoritaire et menaçant.

– Tu es bien combative ces derniers temps, sourit lentement Sasaki. Puis-je savoir d'où te viens ce feu ?

– Essaye de jouer encore avec mes nerfs et je te brise en morceaux.

– Eh bien, moi qui voulais simplement te faire une petite vanne. Mais soit. Je garderai cette porte inviolée. »

Caster secoua légèrement la tête et laissa ce samouraï faire son travail. Elle avait le sien à faire après tout …

« Caster. »

La simple voix de son Master fit instantanément retourner Medea. Voici Kuzuki juste à l'entrée du temple avec un air robotique.

« Je crois savoir où tu vas, déclara le professeur d'un ton mécanique.

– Soichirô-sama ? S'interloqua la jeune femme, dans un premier temps.

– Si tes suppositions sont exactes alors je viens également.

– Quoi ? Je refuse, c'est bien trop dangereux pour vous.

– Plus depuis que cette guerre me touche. Tu sais tout aussi bien que moi, que c'est la meilleure option à exploiter. »

Les yeux tremblotants et toute hésitante, Caster n'arrivait plus à réfléchir logiquement. Tout ce qu'elle désirait, c'était d'éloigner son précieux Master du conflit mais si ce dernier persistait à l'accompagner … pouvait-elle refuser ? De son côté, les mains jointes dans les manches de son kimono, Sasaki Kojirô assista aux premières loges, le changement complet du comportement de sa ''maîtresse''. Il esquissa un léger sourire joueur mais pour sa vie, mieux valait ne rien dire.

La jeune femme poussa un léger soupir et se positionna à ses côtés.

« Très bien, Master. Mais tenez-vous à mes directives, souffla l'Anti-héros.

– Bien.

– Dans ce cas-là … allons-y … »

Chapter 25 : Look To The sky.