On lui avait dit que les terres du nord étaient beaucoup plus froides que le désert du Harad. Mais il était resté attaché au poteau au milieu de ce camp, sous un soleil cruel, suffisamment longtemps pour ne plus ressentir la différence.

Ou peut-être que c'était faux mais qu'il ne pouvait juste pas le voir à cause du bandeau sur ses yeux. Peut être qu'il avait était emmené sur les terres noir. Il n'avait aucun moyen de le savoir.

Les cordes rugueuses lui coupent les poignées. Le sang se mélange à la sueur qui le recouvre entièrement.

Les bandits ne s'étaient pas gênés pour le malmener à défaut de le tuer. Il devrait être reconnaissant de continuer à respirer mais bizarrement cette pensée ne le réjouit pas.

Le jeune harad était beaucoup trop distrait par les douloureuses courbatures qui s'étaient développées à force d'être attaché dans l'espace exigu d'une caisse, puis assis dans ce camp. Entraîné vers un lieu inconnu. Sans garantie que ses compagnons étaient en vie...

Outre ses pensées déprimantes, il est accompagné du son du battement de son propre cœur et de sa respiration laborieuse coupé par le tissu épais qui lui sert de bâillon.

Il n'aurait pas dû essayer de demander de l'eau à ses ravisseurs.

Le bruit des bandits qui bavardent traverse le brouillard de son esprit. Il espère que c'est la soif qui embrume ses sens à ce point et non une quelconque blessure à la tête. Leur langue incompréhensible et étrange lui paraît très désagréable dans ces circonstances.

Les bruits de pas grattant le sol se rapprochent. Le jeune homme essaie de tourner aveuglément la tête vers l'endroit où il pense que le bandit est.

L'ombre du bandit qui tombe sur lui procure une sensation de fraîcheur à laquelle il aspire désespérément. Il essaie de retenir le soupir de soulagement qui sonne trop comme un gémissement pour que sa fierté restante l'accepte.

Mais il ne peut certainement pas retenir le cri de surprise glutéale qui lui échappe quand la main du bandit s'enroule dans ses tresses abîmées et tire sa tête en arrière pour exposer sa gorge.

C'est bon. Je vais être égorgé comme un animal...

De longue minute s'écroule, aussi lent qu'une éternité pour le jeune homme. Il n'était même pas conscient que le bandit se contentait de l'analyse. En faite, le jeune homme a besoin de quelques secondes pour que la panique qui l'a empoigné à l'idée de la mort se desserre assez pour entendre le bandit parlé.

-Vous êtes sûr ? Après tout les efforts pour l'amener jusqu'ici ? S'élève la voix d'un homme mûr. Probablement celui qui a une prise sur ses cheveux.

-Et nos ordres sont clairs. Le père du garçon est un traître. Ces hommes du désert ont des traditions étranges. Ne jamais retrouver le corps est une punition bien plus grave que si on avait éventré l'enfant devant son père. Dit un autre homme.

Il y a un léger ricanement d'un troisième homme.

-"Si c'est juste une question de disparition, on pourrait le vendre aux corsaires. Ça ne nous ferait pas de mal de gagner quelques pièces en plus après avoir dû le trimballer aussi loin."

Le bandit le plus âgé regarde le jeune homme qui se tortille légèrement sous sa poignée dans ses cheveux sombres. La panique initiale l'ayant quittée. Il respire toujours lourdement.

L'homme plus âgé soupira avant de dégainer le poignard à sa ceinture. Le son de la lame rallume la flamme de panique du garçon qui essaie de se dégager de son emprise.

C'est assez pathétique. Loin de l'énergie et de l'ardeur du premier et défi qu'il avait démontré contre eux. Trop épuisée et malmenée par ça maintenant.

D'une certaine manière c'est pire. Les légers bruits étouffés de panique et de frayeur du haradrim rappellent trop à l'homme que ce qui était en face de lui n'était pas assez âgé pour être considéré comme un homme.

Il regarde la gorge à découvert. Une goutte de sueur coule le long de cette gorge. Abîment encore un peu le reste des dessins fait de peinture couleur lune sur la peau brune, mettant un peu plus en évidence les bleus et les blessures.

Les haradrims avaient l'air de faire une sorte de célébration quand ils avaient attaqué.

-"Je suppose que quelques pièces en plus ne ferait pas de mal..." Il dit juste en rangeant son poignard.

Il lâche enfin les cheveux du garçon en grimpant de dégoût à la sueur qui s'était accumulée sur sa main.

Le bandit traverse le camp pour récupérer un seau d'eau propre et retourne vers le captive en ignorant les plaintes des autres hommes sur le gaspillage de l'eau.

-"Si tu veux un bon prix pour lui il faut qu'il ait l'air en meilleure état n'est-ce pas ?"

Il dit d'un ton bourru avant de s'avancer devant le garçon et lui verser le seau dessus.

Ce n'est pas un homme doux ou miséricordieux. Il ne prendrait pas des ordres des serviteurs des ombres si c'était le cas, il n'aurait pas attaqué des personnes désarmées et enlèverait un garçon si il avait été un homme d'honneur.

Il se contente juste de servir le plus puissant de son époque. Qui se trouve être Sauron.

Le bandit entend des bruits. Le son aussi léger qu'une feuille dispersée par le vent. Ses poils s'hérissent. Il y avait des rumeurs sur les gardiens de ces terres. Des ombres qui se dissimulent dans les arbres et les buissons avant de frapper.

Il secoue la tête. Des histoires superstitieuses.

La bande de bandit s'apprête à dîner quand les ranger leur tombe dessus.

...

Les rapports signalent un rassemblement de bandits à la lisière de la forêt. Une bande d'une dizaine d'hommes.

Dans ces temps encore sombres Faramir était juste content qu'il ne s'agisse pas d'orcs où de rassemblement des forces de l'ennemi qui s'accroche encore à leur seigneur déchu.

Ou d'une affaire d'intendant qui implique généralement de longues discussions avec de vieux lords.

C'était presque nostalgique de s'occuper d'un problème aussi banal dans la vie d'un ranger.

Faramir s'était faufilé au sommet d'un arbre et observer le camp pour essayer de déterminer le nombre d'hommes.

Il n'y avait pas eu de vols ou pillages alors les hommes ne seraient pas tués à vue et emmenés pour être jugés.

Le ranger roux avec repère quelques bandits en patrouille pour le moment. Avec un pas aussi léger que celle d'un oiseau, il s'avance en faisant signe à ses hommes d'en faire de même.

-"Vous êtes sûr ? Après tous les efforts pour l'amener jusqu'ici ?" S'élève la voix d'un homme.

Faramir tend l'oreille. Un certain sentiment d'urgence s'empare de lui a la possibilité qu'il y ait un innocent au milieu de ce camp.

-"Et nos ordres sont clairs. Le père du garçon est un traître. Ces hommes du désert ont des traditions étranges. Ne jamais retrouver le corps est une punition bien plus grave que si on avait éventré l'enfant devant son père."

Il y a un prisonnier

Cependant Faramir ne peut pas s'avancer suffisamment pour le voir. Il jette un coup d'œil à un autre ranger caché en face de lui. Les yeux brillants à travers le feuillage lui indiquent qu'il avait aussi entendu ces paroles.

-"Si c'est juste une question de disparitions, on pourrait le vendre aux corsaires. Ça ne nous ferait pas de mal de gagner quelques pièces en plus après avoir dû le trimballer aussi loin."

Ces bandits n'avaient peut-être pas encore un le temps de commettre des méfaits contre les habitants d'Ithilien mais les propos étaient suffisant pour qu'il soit sévèrement jugé.

L'esclave était fermement condamné par le roi Elessar.

A son signal les ranger agissent. Les bandits ne comprennent pas d'où viennent les flèches et de quel ténèbres sortent ses hommes habillés de vert et brun.

Faramir saute de son arbre pour atterrir derrière l'un des bandits et l'assomme presque instantanément. Les hommes n'étaient clairement pas près pour l'embuscade et leur premier réflexe avait été la tentative de fuite. Les blessés seraient soignés et ils seraient emmenés pour être jugés.

Un mouvement capte cependant son attention. Un homme dégaine un poignard et...

Pointe la lame vers le cœur du captive attaché à un poteau. En quelques secondes Faramir décoche un flèche qui se plante dans l'épaule du bandit. Ses hurlements résonnent par-dessus les bruits du captifs.

-" Éloigne-toi de lui !"

Le bandit se tourne vers lui mais il est intercepté par deux de ses rangers.

-" Rassembler ses hommes. Ils seront menés en Ithilien pour jugement. " Dit calmement le capitaine du Gondor malgré tout.

Le bandit qu'il avait blessé grogne alors que les ranger lui attache les mains et l'emmène avec les autres hommes. Les protestations des hommes envahissent l'air.

-" Silence ! Vous êtes sûr les terres du Gondor. Ici et chez tous les peuples libres l'esclavage est condamnée !"

Les bandits sont maîtrisés et emmenés. Et le calme commence à revenir.

Une fois ça fait Faramir se précipite sur le captive pour vérifier s'il avait été blessé dans les combats.

Le captive hurle de fraîcheur dans son grossier bâillon à l'instant où il sent Faramir le toucher.

-" Hey calme toi. Je suis un ami." Dit Faramir d'une voix douce.

Mais le captive continue de se débattre et pour la première fois Faramir remarque les vêtements étrangers de cet homme.

-" Mon capitaine..." Commence un de ses rangers derrière lui d'une voix pleine de suspicion.

-" Aide moi à le détacher. Ses hommes l'ont lié cruellement. " Se contente de dire Faramir en regardant les jambes également attachées du harad.

Peu importe que ce soit un haradrim. C'était son devoir de le sauver. Il ignore les débattement de l'homme étranger et attrape l'arrière du bandeau qui lui lie les yeux. Qui sait combien de temps cet homme était privé de lumière.

Il détache le nœud en faisant attention aux cheveux sombres. Essaie de montrer qu'il n'est pas là pour nuire.

D'une certaine manière ça marche car quand son ranger tranche les cordes qui lui lient les jambes, l'homme n'essaie pas de le frapper.

Ça ou la fatigue. Faramir remarque la sueur qui recouvre le harad, mélangé a la peine de couleur pâle.

-" Est ce que c'est que ces malfrats on laissé cet homme sous le soleil ?!" Demande son ranger, Mablung.

La voix de l'homme est teintée de dégoût pour la cruauté des bandits. C'est le milieu de l'été.

-" On dirait bien..." Dit Faramir en libérant les yeux sombres de l'homme.

Non le garçon. Une fois le bandeau enlevé le visage visible était clairement jeune, à la fin de l'adolescence mais pas encore adulte. De grands yeux le regardent avec beaucoup de panique.

Faramir ravale son dégoût pour les bandits et dénoue le bâillon en notant la chaleur qui émane de la peau du jeune homme et des bleus qui y fleurissent.

Faramir détache les mains du harad et lui tend une gourde d'eau à sa bouche. Le jeune homme boit avidement avec la force de l'assoiffé qu'il est.

-" Comprends tu ce qu'on te dit ?" Essaie Faramir.

Il cherche une quelconque compréhension dans les yeux du garçon mais rien ne transparaît autre que l'incompréhension.

Faramir soupire et se tourne vers Mablung. Il avait été très intéressé par les langues du Harad. Mais je ne connaissais que quelques mots. Ces terres étaient encore trop fermées pour eux.

-" Le roi peut sans doute lui parler mon seigneur. Mais je ne pense pas que ce soit une bonne idée de le mener à la cité blanche. Aussi inoffensif qu'il peut avoir l'air" Dit Mablung.

Faramir soupire en pensant à la réaction des anciens du conseil s'il amène ce garçon. Être jeune avait peu d'importance pour eux quand c'était un "ennemi". Bien qu'il n'ait aucun doute que le roi accepterait d'offrir l'hospitalité. Même si ça pouvait jeter une ombre sur son règne.

-"Où suis-je ? Pourquoi..." Le jeune haradrim tousse au milieu de sa phrase incompréhensible pour les deux rangers.

Il n'avait toujours pas pu bouger de sa position assise. Ce qui était assez indicatif de son état de fatigue.

Faramir échange un regard avec Mablung un nouvel fois. Il est clair que Faramir ne laissera jamais quelqu'un dans cet état.

-" Mablung demande à Damrod et au autres de mener les bandits pour leur jugement à Ithilien. Toi et moi nous allons au Gondor" Dit le capitaine.

-" Oui capitaine !" Mablung part transmettre les ordres.

Faramir soupire profondément avec lassitude. Il regarde le jeune homme.

-" Je suis désolée jeune amie. Je ne peux te permettre de voir la route de la cité blanche. "

Il est que bandé les yeux du garçon suffira à calmer les habitants de la cité.

Il récupère le bandeau. Les yeux du garçon deviennent grands et il panique instantanément. Puis sans prévenir il pousse Faramir au sol avec la force du désespoir avant de se relever. Faramir est pris par surprise.

-" Non attends !" Hurle Faramir en se relevant instantanément.

La poursuite ne dure même pas une minute. Car le jeune homme sans nom le regarde avec une respiration laborieuse. Puis ses yeux roulent dans sa tête et il s'écroule. Faramir le rattrape.

Mablung, ayant entendu les cris, arrivé vite et voit la scène.

-" Au moins nous n'avons plus besoin de nous inquiéter de l'opinion publique mon seigneur..." Le ranger essaie d'alléger la situation.


Salut ! Sa fait un moment que je nais rien poste en français. Je ne sais pas si ce brouillon mérite un suite donc j'attends vos avis. J'espère que ça vous a plu. Je suis très active sur ao3 c'est là que vous pouvez me contacter.

Les gras sont pour les langues que les personnages ne comprennent pas la langue selon le pov

Mablung est un ranger present dans le livre.