— WAZAAAAAAAAAAH ! criait Hermione.
Harry Potter observa sa meilleure amie poursuivre les enfants. Deux petites terreurs de deux ans aux cheveux roux courraient partout après Teddy, leurs déguisements pour Halloween revêtu malgré que la date était passée depuis des jours. George et Angelina Weasley buvaient tranquillement leur thé, regardant la marraine des enfants jouer avec eux d'un œil absent. Cela faisait des mois qu'ils n'avaient pas eus une nuit de répit, leurs terreurs s'amusant à les réveiller avec des blagues farfelues au milieu de celle-ci.
Heureusement la super marraine était là et avait veillé sur les enfants toute la nuit, après tout elle avait dormit dans l'avion et les restes de la pleine lune agissait sur elle comme un dopant. Teddy avait été aussi impossible qu'elle, du moins les 8 premières heures, il s'était ensuite endormit sur le ventre d'une gigantesque louve.
— Elle a l'air d'aller bien, affirma Harry en sentant plus qu'il ne vit une tornade déménager son salon.
— Comment elle fait ? se lamenta Angelina. Elle a pas dormi de la nuit et ils courent depuis une heure.
— Deux heures, 3 minutes, 26 secondes, cria automatiquement Hermione en repassant en coupe vent Fred junior et Roxane sur le dos.
La jeune femme s'amusait beaucoup, elle avait sauté dans la cheminette dès son retour et avait trouvé une bonne surprise : ses trois petits filleuls prêt à affronter Halloween.
Teddy était déguisé en vampire, son déguisement plus vrai que nature (merci la métamorphomagie), lui donnait de belles canines pointues et un teint pâle, le garçon marchait de temps à autre sur sa cape un brin trop longue. Roxane et Fred était respectivement en fée, pourquoi en fée ? Il fallait le demander à Fred junior. Hermione revêtait sa cape de sorcière ainsi qu'un chapeau et sa baguette, pas très original me direz-vous mais cela faisait tellement plaisir aux enfants de la voir qu'ils ne s'en souciaient guère.
— Bah alors déjà fatiguée ? les nargua Hermione.
Ses yeux de fauves fixaient les trois anglais, les enfants sur son dos touffus, Hermione faisait des aller et venus dans le jardin du Square en sautillant.
— Je vais faire une sieste, la joie de vivre de Mione me fait plaisir mais j'avoue qu'elle me fatigue, soupira George sous les rires de son « frère » et sa femme.
Cependant Harry était bien plus pâle qu'à l'accoutumé, il travaillait sur un nouveau projet, il traquait de nouveaux manges-morts, des hommes intelligents qui lui rappelaient l'horrible guerre dans laquelle ils plongèrent à l'adolescence. Et à cause de ça, il ne dormait plus.
…
Aaron passait du temps avec Jack, le jeune garçon l'avait tanné pour aller à la bibliothèque ! Il passait décidément trop de temps avec sa tante. Rodant derrière les étagères, le père suivait le fils de loin, Jack attrapait livre après livre créant une gigantesque pile qui ne lui permettait plus de voir devant lui.
— Attend un peu Jack, je vais t'aider.
— Non c'est bon papa, tante Mione dit que c'est très utile pour développer ses autres sensaaaaaah.
BOOM.
Jack se cassa la figure par terre, se cognant contre un individu qu'Aaron reconnaissait bien. Les deux garçons atterrirent sur le sol. Spencer assommé par la montagne de livre qui lui tomba sur le coin de son crâne, mit quelques secondes à comprendre où il se trouvait.
— Oh regarde papa c'est Spencer ! s'enjoua Jack.
— J'ai vu. Tout va bien Reid ? demanda Hotchner en s'avançant vers l'homme.
Il l'aida à se relever et soupira en regardant la montagne de livre que son fils voulait emprunter.
— Ouai ça va, juste un peu sonné. Qu'est-ce qui vous amène à la bibliothèque, je croyais que Jack avait en horreur la lecture, soupçonna le profileur.
— Tata Mione est trop forte et elle lit beaucoup, quand je serais grand je veux être courageux comme elle ! s'enthousiasma le jeune.
Aaron soupira devant tant de vitalité. Le pauvre homme allait sur ses 40 ans, il ne s'étonnait pas que son fils le fatigue autant que sa petite sœur en pleine découverte de sa magie vingt ans plus tôt.
—Tu ne veux pas demander à ta tante si elle ne les a pas ceux là ? Sa bibliothèque fait deux fois la taille de celle-ci, tu pourrais largement y trouver ton bonheur.
— J'ignorais que vous aviez une sœur, insista Reid.
Oh Spencer savait parfaitement de qui il parlait. Après tout il n'était pas né de la dernière pluie et son super cerveau avait finis par reliée les petits morceaux de puzzle entre eux. L'agent Hermione H. Granger était la petite sœur du patron, un patron ignorant tout de sa candidature au FBI. Cela expliquerait cette histoire d'avion qu'il avait entendu avec Emily et Derek.
Un bref instant, la compréhension se lit sur le visage du jeune génie. Il flirtait quasiment avec la sœur du patron.
« Et merde », songea-t-il. Cela expliquait beaucoup de chose, les regards méfiant, l'envie que ressentait Hotch de préserver la nouvelle sur le terrain sans jamais bouger de peur de trahir leur secret.
— J'en ai une en effet.
— Dis Spencer tu connais Tante Mione ? Elle est aussi intelligente que toi ! commença Jack rapidement coupé par son père.
— On ferait mieux d'y aller, fit Aaron mal à l'aise.
Il pouvait lire en Reid toute la compréhension de la situation, la peur panique dans ses yeux en comprenant qu'il sortait avec la « sœur du patron ».
— Vous voulez prendre un café à la maison ? demanda-t-il finalement certain de devoir rassurer le génie en herbe.
Aaron et Spencer aidèrent le jeune Jack à porter le tas de livre qu'il oublierait très certainement sous son lit dans la semaine. Attablé, les deux hommes regardaient ailleurs essayant de ne pas être celui qui parlerait en premier, c'était presque un concours à ce niveau là.
— Reid, commença Aaron.
— Oui ?
— Je sais que ton brillant cerveau a fait le rapprochement. Tu as vu les photos sur les murs et la cheminée, tu as entendu une partie de notre conversation à l'hôtel alors je ne te le dirais qu'une seule fois. Et là j'agis en tant que grand-frère et non en tant que patron… Ne lui fais pas de mal, elle a assez souffert dans sa vie comme ça.
— Je ne comptais pas lui en faire, répondit sincèrement Spencer. C'est donc à elle tout les diplômes sur les murs ?
— Hermione me les a tous envoyer, elle considère que les morceaux de papiers ne servent à rien si ce n'est à faire jolie et elle ne voulait pas voir une seule de ses bricoles chez elle pour lui rappeler ses manières de je-sais-tout, sourit tendrement Aaron.
C'était la première fois que Spencer entendait le nom d'Hermione dans la bouche du profileur, la première fois qu'il le vit faire un véritable sourire. Aaron adorait sa sœur il en était sûr. Mais en ce magnifique week-end pluvieux, où se trouvait-elle ? Elle devrait passer du temps avec sa famille normalement.
— Elle est chez Harry, l'informa Aaron comme lisant dans ses pensées. Teddy se sent seul depuis son départ.
— Ça lui pèse aussi, avoua Spencer.
Le plus âgé hocha la tête et but tranquillement le reste de son café, Reid était à son troisième.
— Qui d'autre le sait ?
— David a deviné dès qu'elle a franchi la porte.
— Vous ne vous ressemblez pas pourtant, pas autant que l'on attendrait d'un frère et d'une sœur. Habituellement les enfants d'une même fratrie partagent en moyenne 50 % de leur ADN.
Silence, agréable cependant, jusqu'à ce que Jack ne débarque un jeu de société sous le bras et avec la ferme intention de faire manger l'agent Reid chez les Hotchner.
…
Quelques semaines passèrent sans que d'autre évènement notable ne se réalise. David et Spencer étaient les seuls à connaître le véritable nom d'Hermione malgré toutes les recherches de Pénélope. Celle-ci avait cependant informé Derek qu'elle avait trouvé une piste, leur nouvelle recrue avait été adopté à l'âge de cinq ans et s'était envolé pour le Royaume-Unis avec ses nouveaux parents. Malheureusement Garcia ne réussit jamais à remonter jusqu'à ses parents biologiques.
Les sorties d'Hermione et Spencer étaient fréquente, tantôt elle le surprenait à organiser une balade à cheval en pleine forêt (bien que terrifié à l'idée Spencer était sortit de cette journée vivant, amusé et avec un mal puissant à l'arrière train), tantôt lui déposait des fleurs devant sa porte avant le travail pour qu'elle les trouve en se réveillant.
JJ commençait à s'ouvrir à Hermione, à lui offrir la même confiance qu'aux autres membres de son équipe et la jeune femme se détendait dans son travail. En un mois de travail tout allait comme sur des roulettes, elle cachait parfaitement sa magie, n'avait pas de soucis avec le MACUSA. Ses flirts avec son Dr devenait de plus en plus évident (si cela était possible) aux yeux de leur équipe en dehors du travail. Et bien à quoi vous vous attendiez ? Ils restent tout deux des êtres civilisés et assez pudique dans leur relation à autrui.
Cette journée ne différait pas des autres, Spencer se leva tôt ne parvenant pas à dormir plus longtemps, se prépara et partit acheter une fleur. Une différente pour chaque jour, chaque message qu'il voulait faire passer. Une pivoine entre les mains, l'homme se dirigea à quelques pâtés de maison de chez lui où il savait que sa collègue habitait. Il pénétra l'immeuble sans soucis, et déposa la fleur sur le paillasson avant de redescendre pour attendre Hermione. Elle savait qu'il préférait l'y attendre. La seule fois où elle le surprit à déposer son présent il était devenu plus rouge qu'une pivoine et c'était enfui en courant comme un enfant.
Pourtant ce jour s'annonça différent, ce matin là Hermione rata sa joue pour embrasser ses lèvres. Cela arrivait de plus en plus souvent et il n'allait pas se plaindre de ce changement. Main dans la main, ils marchèrent jusqu'au bureau où ils croisèrent Emily et sa première tasse de café, Rossi obnubilé par son journal, Pénélope avec une nouvelle tenue excentrique et Derek les larmes aux yeux. Il ne cessait d'être fier de son meilleur ami, il agissait comme un grand frère qui apercevait son cadet avec une fille pour la première fois.
— Morgan arrête un peu de le taquiner, un jour on devra appeler les pompiers, riait Hermione après l'une de ses énièmes plaisanteries.
Leurs mains se quittèrent pour travailler, le sérieux était de rigueur et seuls quelques regards se perdaient sur l'autre, un sourire parfois. Jusqu'à l'arrivé de David, où la pose de son journal, il ne s'attendait pas à voir les deux petits génies de l'équipe en ce jeudi matin.
— Et bien qu'est-ce que vous faîtes là tous les deux ? leur demanda-t-il.
— On travaille, répondit machinalement Reid.
— Durant votre jour de congé ?
Hermione releva la tête, les sourcils froncés avant de comprendre les mots de l'homme. Elle avait travaillé le week-end dernier, c'était porté volontaire pour gérer des dossiers urgents durant les jours de repos habituelles de l'équipe. Spencer était avec elle si bien que joignant l'utile à l'agréable, elle ne s'était même pas rendue compte être en week-end.
BOOM. La jeune femme se cogna la tête contre le bureau.
— Je crois que je vais aller me chercher un thé avant d'y aller, tu veux un café Spencer ? demanda-t-elle.
— S'il te plaît.
— David ?
— Non merci, aller petit génie remballe-moi tout ça et retourne te coucher ! ordonna-t-il au Docteur mâle qui restait obstinément assis sur sa chaise. Accompagne la dame, paye lui un café et faîtes ce que vous voulez de votre journée cela ne me regarde pas mais reposez-vous.
Ce que David ignorait c'est qu'Hermione était aussi butée qu'Aaron. À la machine à café du bureau, Spencer et elle discutaient littérature depuis au moins une heure, ils n'avaient pas vu le temps passé. L'ascenseur s'ouvrit alors sur plusieurs têtes inconnues et des hurlements retentirent dans tous l'immeuble.
— MARRAINEEEE ! hurlèrent trois petites voix aiguë.
Hermione n'eut pas le temps de dire Quidditch, posa sa tasse sur le plan de travail, et manqua de tomber à la renverse ! Trois petits monstres lui sautèrent dessus.
— Un, compta telle la tête châtain de Teddy. Deux et trois, compta-t-elle les cheveux roux de Roxane et Fred junior. Bah alors qu'est-ce que vous faîtes ici mes petits maraudeurs ?
Spencer s'était écarté à temps pour éviter les trois boulets de canon communément appelé « enfant ». Les deux plus jeunes n'avaient pas plus de deux ans tandis que le plus âgé était sans nul doute Teddy. Derrière eux, trois personnes attendaient, Harry Potter, déduit-il en apercevant les yeux verts envoutant. Un couple éreinté, un roux et une femme aux longs cheveux noirs, poussaient une poussette double décidément vide un sourire au visage.
— On se disait aussi, qu'est-ce que ferait notre Hermione durant ses jours de congé ? taquina celui que Spencer reconnut comme George.
— Tu veux dire après avoir chercher dans quatre bibliothèques différentes, trois bars à thé et deux salles de sport ? demanda Angelina sur le ton de la plaisanterie.
Hermione secoua la tête, amusée par ses amis, et vient prendre Harry dans ses bras. Le garçon la serra aussi fort possible sans craindre de la blesser. Une sensation étrange anima le docteur à cette vue : ce n'était pas commun son ventre semblait se tordre et une pointe de colère régnait dans son organisme.
— Je suis heureuse de vous voir tous, pourquoi ne m'avez-vous pas dit que vous viendriez ?
— Et bien on s'est dit que tu travaillerais sur tes recherches chez toi plutôt qu'au bureau aujourd'hui, tu ne changeras jamais Mione, sourit Harry.
— Toi non plus, tu boites de la jambe gauche, tu as moins de force dans ton bras droit, tes mains sont abimées…
— Et les branches de ses lunettes sont tordus, elles ont récemment été cassé, termina Spencer.
Spencer, elle l'avait presque oublié. Un sourire rayonnant apparut sur les lèvres de la brune tandis qu'elle saisit la main de l'homme visiblement mal à l'aise devant « le meilleur ami ».
— Les amis je vous présente le Docteur Spencer Reid, un ami et collègue à moi. Spencer, ce sont Harry Potter, Angelina et George Weasley, quant à ces petites boules d'énergie sur pattes, ce sont mes filleuls.
— En parlant de filleuls, commença Angelina devant le bâillement exagéré de son mari. Tu voudrais bien…
— Les garder pour la journée ? Avec plaisir.
Des clefs volèrent jusqu'aux mains de George, Hermione avait cet air malin sur le visage celui que Spencer savait être le prémice d'une plaisanterie.
— Pas de bêtise dans mon appart',… du moins je ne veux pas voir de preuve.
Le jeune Teddy sautait un peu partout, le remue-ménage que fit les nouveaux venus attira évidemment Aaron et heureusement deux Weasley sur quatre étaient déjà partis.
— Bonjour Aaron, désolé de vous déranger au bureau nous venons kidnapper Hermione pour la journée, sourit Harry.
— Pas de soucis, ces deux là étaient censés être de repos aujourd'hui mais malgré leur cerveau exceptionnel ils ne savent ni l'un, ni l'autre ce que veut dire ce mot.
— Le repos est un moment de calme ou l'état d'une personne que rien ne vient troubler, commença Spencer.
— Cela peut également être définit par un arrêt temporaire de l'activité physique ou intellectuel, termina Hermione.
Un ange passa, Aaron voulut se cogner la tête contre le mur mais ce n'était clairement pas professionnel. Au loin Emily et Derek se demandait d'où l'ami d'Hermione connaissait leur patron, ils s'appelaient par leurs prénoms et même les trois petits semblait le connaître.
— Regarde Parrain, Spencer il sait tout comme Marraine ! s'enthousiasma Teddy.
— Et tu sais ce que Marraine va faire ? Elle va vous emmener au parc, on a déjà assez déranger tout le monde, intervient Hermione.
Des cris surexcités retentirent et JJ sourit tendrement face à la scène. Les deux enfants en bas âge s'accrochèrent aux jambes de l'inconnu tels des koalas, l'autre petit garçon attrapa la main de sa collègue.
— Si tu veux venir avec nous… proposa-t-elle à Spencer.
— Je ne veux pas déranger.
— Vous dérangez pas Doc', affirma Harry qui se déplaça tant bien que mal dans l'ascenseur.
— Très bien alors, ma psychologue me conseillait d'essayer de rencontrer des gens en dehors du travail.
Dès que le groupe de surexcité s'en alla, manteau et bonnet sur le coin de la tête, Aaron repartit dans son bureau et… BOOM !
Il se cogna le crâne contre le bureau. Mignonne allait finir par le tuer un jour, elle ou Spencer, ils étaient aussi intelligent l'un que l'autre et ensemble leurs monologues devenaient des conversations inarrêtable. Une seconde le superviseur du BAU plaint le pauvre Harry Potter, il ne savait pas encore dans quoi il s'était embarqué en acceptant cette sortie.
…
Ils la regardaient rire. Cela avait quelque chose de rassurant pour Harry, il entendait si peu les éclats de joies de son amie, changer de pays lui fit beaucoup de bien. Le docteur était mal à l'aise à côté de lui, ne sachant comment débuter une discussion. Hermione tourbillonnait sur des patins à glace, poussant les plus jeunes Weasley sur un siège, Teddy rayonnait voltigeant sur la surface glissante avec aisance.
— Vous la rendez heureuse Doc', ça fait huit ans que j'essaie de lui redonner ce sourire, dit soudain le jeune homme à ses côtés.
Comme Hermione il semblait être usé par la vie, des cicatrices constellaient sa peau. La plus voyante en forme d'éclair barrait son front. Ses yeux avaient trop vu, trop vécut et consciemment Spencer se demanda ce qu'Harry Potter et Hermione Hotchner avait bien puent-ils vivre pour être hanté de la sortes.
— Ce n'est pas tant de mon fait, être proche de Hotch et revenir en Amérique devait être une bénédiction si l'on considère qu'elle était sans doute touché par un mal du pays sévère en Angleterre, débita-t-il machinalement.
Spencer se mordit la langue, conscient que la discussion ne mènerait à rien s'il continuait à étaler sa science. Cela le pénalisait depuis des années, durant ses années universitaires il se faisait violence pour éviter d'interrompre les enseignants à chaque fautes, une fois il termina même la conférence de l'un d'eux.
Le jeune homme hocha la tête, comprenant ses mots mais aucune once de lassitude n'apparaissait dans ses yeux.
— Vous avez l'habitude, comprit Spencer.
— Des génies ? J'ai passé ma scolarité avec Hermione, croyez-moi une gamine de son âge était tout aussi effrayante que notre professeur de po… de chimie. Elle était terrifiante, brillante mais terrifiante, précisa Harry. Vous vivez dans le coin depuis longtemps ?
— Onze ans, 3 mois et 16 jours.
Un éclat de rire attira l'œil des deux hommes, Fred et Roxanne courraient vers eux avec leurs patins mort de rire à cause d'un minuscule flocon étant tombé sur leurs nez à tout les deux. La magie était derrière ça, Hermione créait toujours de la belle magie.
— Tonton ! s'exclamèrent les jumeaux.
Ils s'assirent sur le banc, aidé par le jeune homme. D'après Spencer celui-ci avait l'habitude de vivre entouré d'enfant, il se souvient alors de sa discussion avec Hermione et de l'adoption de Teddy. Ce dernier serpentait sur la glace tenant les mains de la jeune femme qui patinait à l'envers.
— Marraine attention tu vas foncer dans des gens !
— Mais non, tu m'as déjà vu bousculer quelqu'un Ted ?
Bizarrement, aucun des jumeaux ne se mirent à hurler et à pleurer une fois assis près du docteur, c'était étrange. Toute cette famille était étrange. Le filleul d'Hermione n'était-il pas censé avoir les cheveux bleus ?
— Il le tient de sa mère, elle avait une… mutation génétique qu'elle a transmis à son fils.
— J'ai parlé à voix haute, comprit Reid. J'ignorais qu'une telle mutation était possible, vous lui teignez les cheveux pour éviter les persécutions ?
— C'est lavable en un shampooing, mentit Harry.
Spencer n'était pas dupe. Il entendait le mensonge, après toutes ses années au FBI à interroger des suspects il arrivait enfin à déterminer la vérité du leurre. De son côté Harry ne savait pas trop quoi en penser, l'intelligence de l'agent équivalait celle de sa meilleure amie mais son sens social en revanche brillait par son absence. Le sorcier ignorait ce que Spencer connaissait exactement du monde de la magie ou de l'identité d'Hermione.
Étonnamment les deux garçons réussirent à maintenir une conversation convenable. Le fait qu'Harry ait l'habitude de côtoyer Hermione jouait beaucoup, il ne se lassait pas des éternels fait-à-savoir que Spencer pouvait énoncer sans s'en rendre compte.
— Hey les garçons ! s'enthousiasma Hermione en s'accoudant à la barrière.
Au-dessus de leur tête, les branches nues des arbres laissaient le ciel d'un beau bleu-gris à découvert. Les deux hommes se concentrèrent sur la jeune femme, les joues rougies par le froid, de la neige tombait un peu partout autour d'elle et seulement autour d'elle, cela déconcerta un instant Spencer.
Cela doit être le vent, se dit-il.
— Tu fais mumuse avec des flocons neige Mione ? la taquina Harry.
— Ah. Ah. Ah. Très drôle Potter. Vous venez patinez avec moi ? Vous n'avez pas quitté le banc depuis notre arrivé.
— Et bien je ne sais pas patiné.
— Formidable ! Euh… Je veux dire, pas de problème je peux t'apprendre si tu veux Spencer, sourit Hermione.
Harry leva les yeux au ciel, il ne serait pas étonné s'il apprenait que ses deux là faisait plus qu'échangé des paroles intellectuelles.
— Parfait, je vais rentrer alors. On se retrouve chez toi Mione, je vais voir si Angelina et George sont réveillés.
— Oublie pas de faire fermer les yeux aux enfants !
Un nouveau rire, bon sang Spencer adorait ce rire. Son teint devient pourtant livide lorsqu'il se retrouva quelques minutes plus tard chaussé de lame et en équilibre sur la glace.
— Tu es sûre ? demanda-t-il à la brune. Nous sommes en novembre, statistiquement 9000 accident de patin à glace arrive chaque année, combien penses-tu qu'il en reste pour que je sois le prochain ?
— Trop, affirma Hermione. La saison d'hiver vient à peine de commencer.
Instable sur ses deux jambes, Spencer chancela dangereusement vite rattrapé par son amie.
— Alors Docteur vous ne tenez plus debout ? le taquina-t-elle.
— Bien assez,…
Hermione le tenait par les mains lorsque cela arriva, elle ne s'y attendait pas. Ils étaient si proche de la barrière que Reid pouvait s'y adosser sans craindre de tomber, leurs mains étaient scellés, son cœur battait étrangement vite, et pour la première fois il fit le premier pas. Il l'embrassa doucement, lui laissant le temps de se résorber si elle le désirait. C'était tendre. Au rythme où ils allaient depuis quelques mois Hermione n'espérait plus de le voir s'ouvrir à elle ainsi. De se laisser aller, surtout devant tant de personne.
Sa magie crépitait tout autour d'eux, la jeune femme sentait quelques flocons se perdre dans ses cheveux, ses mains se perdirent dans les mèches de Spencer. Ce ne fut qu'à bout de souffle qu'ils se séparèrent.
— Ça va ? lui demanda-t-il.
— On ne peut mieux, sourit Hermione. Spencer… Dis-moi ce que tu veux, qu'est-ce que tu veux qu'on soit ?
Elle était magnifique à ses yeux. Il savait ne pas connaître la moitié de ce qu'il devrait sur miss Hermione H. Granger, la sœur têtue qui entrait au FBI contre la volonté de son frère aîné, la sœur qui fut séparé des siens très jeunes, la femme qui combattit durant de nombreux combats. Il espérait sincèrement ne pas se tromper en affirmant que le drôle de sentiment qu'il ressentit trois heures auparavant était la jalousie. Spencer avait été jaloux d'Harry, comment ne pas l'être devant la facilité tactile avec laquelle Hermione et lui se côtoyaient ?
— Je crois, je sais, se rectifia-t-il, que je t'apprécie énormément. Et j'aime beaucoup nos petites marches du matin à travers le parc, j'aime ta manière de me saluer même si tes baisers sont de moins en moins précis. Tu me fais ressentir des choses que je ne connaissais pas, d'un côté ça m'effraie et de l'autre tu me fascines Hermione. Comment disait Harry tout à l'heure ? C'est effrayant, effrayant mais extrêmement brillant.
— Alors tu… tu voudrais qu'on sorte ensemble ?
— Si tu es d'accord.
Ces mots furent prononcés dans un souffle, incertain de ne pas se prendre le râteau du siècle dans son parc préféré. Spencer, toujours adossé à la barrière pour ne pas finir par terre rappelons-le, attendit patiemment la réponse de la jeune femme, de toute évidence il n'avait pas le choix elle était si proche de lui qu'il pouvait entendre son cœur battre dans sa poitrine.
— J'adorerais, murmura-t-elle.
Un souvenir lui revient alors, quelques lignes sur un règlement qu'il occulta jusqu'à présent.
— Attend une seconde, paniqua-t-il. Le bureau proscrit ce genre de relation et ton frère va…
Hermione posa doucement un doigt sur ses lèvres, une manière simple mais efficace de le faire taire.
— Aaron ne fera rien sans mon autorisation, Sean est à l'autre bout du pays et Harry est juste trop heureux pour ne serait-ce te menacer. Je me doutais que tu avais deviné mon nom. Spencer nous allons simplement continuer comme d'habitude, nous savons faire la part des choses entre vie privée et professionnel, nous sommes assez grands tu ne crois pas ?
Ces simples mots le rassurèrent, les patins vrillèrent sous ses pieds et l'homme entraîna la jeune femme dans sa chute sur la glace. Ils étaient bien là, les fesses par terre, à rire comme des enfants. Hermione voulait que cela dure toujours.
Bonjour, bonsoir, bon week-end ! Le chapitre vous a-t-il plu ? N'hésitez pas à laisser un commentaire. Prenez soin de vous, bisous.
Ericaly.
