Chapitre 4: Maintenant ou jamais.

Une semaine plus tard

C'était le début d'après-midi et Léon était dans le bureau de Hunnigan.

-Je ne comprends pas à quoi rime tout ça… plus une seule attaque, pas de menaces… rien. Fit Léon en marchant en rond dans la pièce.

-D'après mes recherches, les hommes qui t'ont attaqué sont tous de nationalité Russes, avec un casier judiciaire plus ou moins long, apparemment ils travaillaient tous pour une milice appelé groupe Wagner. Ils travaillent simplement pour les plus offrants, tant que tu as de l'argent tu peux leur demander n'importe quoi. Mais tout ça tu le sais si tu as lu mon rapport... Par contre, j'ai découvert autre chose de très intéressant. J'ai fait des recherches approfondies sur un des hommes retrouvé mort après l'attaque sur le porte parole, nommé Dimitri Gorbatchev. C'était un homme de 35 ans, porté disparu depuis trois ans aux États-Unis. Il avait un faux passeport pour passer la frontière. Son vrai nom est Thibault Jones. Après sa mort quelqu'un aurait, semblerait-il, essayer d'effacer toute trace de l'existence de cet homme et de tous les autres. Ce n'est pas si surprenant si on ne prend pas en compte le fait que cet homme était à la base de nationalité américain et travaillait à la sécurité nationale jusqu'à il y a trois ans, quand il a été porté disparu. D'après ce qu'on dit de lui, c'était un homme de foi qui ne saurait faire de mal à quelqu'un. Il n'était pas un bon combattant.

-Pourtant tous les hommes présents étaient très bien entraînés. Répondit Léon, semblant dans une profonde réflexion , il était maintenant assis devant le bureau de la femme.

-C'est ça le problème, cet homme, qui avait tout pour réussir, a soudainement disparu et est retrouvé surentraîné auprès d'une milice Russe des années plus tard. Tu ne trouves pas ça étrange ? Il était sur le point de monter en échelon pile quelques jours après sa disparition. A l'époque, l'enquête penchait plutôt vers un enlèvement… Léon sentit soudainement un pique de culpabilité pour avoir tué cet homme qui était peut être présent contre son gré.

-Donc quelqu'un aurait enlevé un homme travaillant à la sécurité nationale pour l'obliger à travailler auprès d'une milice Russe ? Sûrement pour avoir des informations confidentielles. Mais pourquoi l'avoir envoyé sur le terrain ?... Sûrement pour se débarrasser de lui … la personnes qui a commandité cette mission savait qu'elle serait un échec…Léon posa une mains sous son menton

-Si on cherchait à se débarrasser de lui, c'est que quelque chose à dû changer. J'ai contacté sa famille qui n'a eu aucunes nouvelles de lui, même son fils, âgé aujourd'hui de dix ans, n'a jamais été contacté par son père, il habite justement à Washington. Je trouva ça étrange qu'il n'ait même pas essayé de les contacter alors qu'ils étaient dans la même ville. La femme continua de travailler sur son ordinateur alors que Léon se levait.

-Quelqu'un a dû le menacer pour son silence… Mais quel est le rapport entre une milice Russe et la sécurité nationale ?

-Je ne sais pas encore. Mais tu devrais rester sur tes gardes. Je vais en discuter avec le conseiller à la sécurité nationale. Tu devrais rentrer chez toi et te reposer. La semaine a été longue. Fit la femme toute en s'étirant longuement.

-On n'a pas essayé de me tuer, ça suffit à refaire ma semaine. Hunnigan lui sourit alors que Léon quitta la pièce. Il avait réalisé un rapport détaillé sur les deux attaques. Il avait mentionné la présence d'Ada wong sur les lieux. Son patron n'avait pas été spécialement surpris. Il avait lu ses rapports sur le Pennamastam, Racoon City, l'Espagne. Tall Oaks et Lanshiang. A chaque fois que Léon était pris dans une affaires de bioterroriste, cette femme n'était pas loin. Il avait omis de leur dire qu'il avait passé la nuit avec elle. Il n'avait eu aucunes nouvelles de la femme depuis qu'elle était parti de l'hôtel. Il ne savait pas ce qu'elle avait fait, mais en tout cas, personne n'avait attenté à sa vie depuis. A vrai dire, il avait hâte de la rencontrer ce soir. Il sourit légèrement à la pensée de la revoir dans des circonstances plus calmes.

Le soir venue

Il était un peu avant vingt heures et Léon venait de se garer à deux rues de la boîte de nuit. Il sortit de la voiture qu'il verrouille et commença à marcher en direction de la boîte de nuit. Il faisait attention à ne pas être suivi. Ces compétences étaient assez aiguisées pour lui permettre de savoir qu'il n'avait personne à ses trousses. L'agent était vêtue d'un jeans large noire, d'un tee-shirt blanc et d'une veste en cuire noir. A sa ceinture se trouvait une arme de poing de 9mm bien cachée dans son dos et couverte par sa veste. Il avait avec lui sa carte du DSO si jamais la sécurité lui était problématique. Il marcha pendant environ une quinzaine de minutes avant d'arriver dans la boîte de nuit. Finalement il passa la sécurité sans encombre, ce qui en était presque inquiétant pour la sécurité de la boîte. Mais qu'importe. Bon maintenant je sais que je n'arriverais pas à la trouver, alors je vais attendre qu'elle me trouve. L'homme alla s'asseoir au bar.

-Un Whisky s'il vous plaît. Une fois la boisson posée devant lui, il observa les alentours. Mais il ne vit rien. Il regarda sa montre, il était vingt heures cinq. Soudain une paire de bras encercla sa taille.

-Je vois que tu es toujours en vie mais tu t'ennuies déjà mon beau ? Susurra doucement un voix à son oreille.

-Absolument pas, je cherchais seulement à voir si la grande Ada pouvait être en retard. La femme resta derrière lui, les bras autour de lui, Léon ne se retourna pas pour la regarder.

-Un peu, mais je n'ai pas eu de mal à repérer un beau gosse comme toi. Sa voix était douce et si enivrante. Léon pourrait se fondre contre elle. Je prendrais un mojito. Dit-elle au serveur. Elle s'assit à côté de l'agent. Elle était vêtue d'une robe cocktail rouge avec toute la partie droite la robe noir, par dessus elle portait un gilet noir et un petit foulard qui lui rappelait un peu celui de Racoon City.

-Comment vas-tu ? Lui demanda il sincèrement inquiet, en regardant sa jambe droite. Il pouvait voir sous son collant noir légèrement épais, la présence d'un bandage blanc.

-Pas si mal, mieux depuis que tu es là. Elle le regarda dans les yeux en lui souriant doucement. L'homme aurait presque pu rougir à la remarque. Une fois la boisson arrivée. Elle l'attrapa et en bu une gorgée. Ta semaine a été calme non ?

-Un peu trop calme. Qu'as-tu fait ? Léon bu lui aussi une gorgée de sa boisson. Personne ne pouvait les écouter avec la musique si forte et ils étaient tout au bout du comptoir, loin de la foule et des serveurs.

-On va dire que j'ai résolu le problème dans l'œuf. Elle croisa les jambes en regardant son verre. J'ai réussi à intercepter la position des hommes qui avaient attaqué ton appartement et je me suis dit que je leur devais bien une petite visite de courtoisie. Mais cela ne ferra que repousser le problème. Léon soupira de manière audible.

-Je sais que tu es parfaitement capable, mais je me demande quand même comment tu arrives à faire face à des hommes armés jusqu'aux dents, seule et blessée. Ada posa un doigt sur ses lèvres.

-Ne pose pas de questions, c'est mon travail après tout, je fais ça depuis avant même que tu sois entré en école de police. Elle semblait avoir un regard triste en ce moment.

-Ada…

-Pas d'apitoiement. C'est la vie. Écoutes, j'ai réussi à remonter jusqu'à S, je n'ai pas trouvé beaucoup mais je sais que l'homme est de nationalité américaine, qu'il ne se trouve actuellement pas aux Etats unies et qu'il semblerait avoir un lien avec les armes biologiques… C'est tout ce que j'ai pour le moment. Mais je ne sais pas pourquoi, j'ai un mauvais pressentiment. Cet homme, S. Il me rappelle quelqu'un…

-Qui ça ? Le regard d'Ada était sombre.

-Une vieille connaissance. Mais il est mort donc ça ne peut pas être lui. Elle sirota son mojito. Écoute, de ce que j'ai réussi à trouver, tu semble être tranquille pendant quelques semaines. Mais reste sur tes gardes, il est difficile de cerner son allié de son ennemi .

-Et toi Ada, es tu mon allié ou mon ennemi ? Léon la regarda droit dans les yeux.

-Wesker étant mort, étant actuellement sans employeur…. Elle fit une pause en secouant doucement sa boisson dans sa main en cercle. J'ai envie de te répondre allié. Elle bu alors la dernière gorge de son cocktail puis se leva. Ça me dérangerais que tu meurt en tout cas. L'homme la regarda légèrement surpris.

-Par ce que tu ne pourrais plus te servir de moi n'est ce pas ? Ada le regarda, mais elle semblait légèrement blessée par la phrase.

-C'est ce que tu penses de moi ? La femme ne portait pas son sourire habituelle à ce moment là. Tu penses que je ne veux que me servir de toi ?

-En tout cas c'est ce que tu as fait depuis qu'on se connaît. Léon fronça les sourcils, légèrement en colère.

-Ecoute… je regrette que cela se soit déroulé comme ça… je… il n'y a pas un jour où je ne regrette pas certains de mes choix. Et me servir de toi en fait partie. Je me suis éloigné de tout ça aujourd'hui. Si je suis là, à Washington c'est à cause de toi… Elle inspira doucement un souffle. Je veux que notre relation change. Je ne veux pas juste que ce soit une relation de profits. J'ai passé tellement de temps seule à réaliser missions sur missions. J'étais convoitée, demandée... Mais maintenant je veux que ça change. Je suis venue t'aider Léon, pour me rattraper de tout ça. Si je prends mon temps pour t'aider ce n'est pas par profil. Je n'ai vraiment pas envie que tu meurs. Elle attrapa son sac à main et le positionna sur l'épaule, elle posa un billet sur le comptoir pour payer les deux boissons et s'apprêta à partir sans un mot. Léon lui attrapa alors le poignet brusquement pour ne pas qu'elle s'enfuit à nouveau. Il la tourna face à lui et, sans un mot, il posa ses lèvres sur les siennes. La femme fut tellement surprise qu'elle ne réagissa pas au baisé. Léon garda son emprise sur son poignet alors qu'il se recula d'elle. Il ne savait pas vraiment pourquoi il avait fait ça, mais c'était le moment, si il n'agissait pas, elle allait encore disparaître comme de la fumée, peut être qu'il ne l'a reverra jamais.

-Les choses peuvent encore changer Ada. Mais il faut que tu le veuilles. La mercenaire le regarda sans un mot. Elle détourna le regard et serra les poings. Ada, je tiens aussi à toi… je… tout ce temps tu n'es jamais sortie de mon esprit, et aujourd'hui, tu es là face à moi, tu n'as aucunes chaînes qui te retiennent, tu es libre de faire tes propres choix ! Alors Ada… qu'est ce que tu veux toi ?... Car moi… Je tiens à toi…. Léon se sentait tellement allégé d'un poids. Il lui avait enfin dit ces quelques mots qui pesaient tant sur son cœur. Elle ouvrit la bouche mais aucun mot n'en sortit. Ou était donc la femme sur d'elle, jamais hésitante ? Léon était le seul à pouvoir la mettre dans cet état. Elle savait qu'elle l'aimait. Elle pensait tout ce qu'elle lui avait dit à Racoon à l'époque, malheureusement son travail ne lui permettait pas de pouvoir avoir des liens avec qui que ce soit et encore moins un agent du gouvernement. Elle ferma les lèvres en une ligne fine et arracha brusquement son poignet de son emprise.

-Penses-tu vraiment que quelque chose puisse arriver entre nous ?! Je … j'ai plusieurs mandats d'arrêts sur la tête, je suis recherché par deux pays. Toi Léon tu as une vie stable, un travail stable. Ça n'ira jamais ! La femme se tourna rapidement et sortie de la boîte de nuit. Une fois dehors, elle se dirigea vers une rue calme ou elle savait qu'il n'y avait pas de caméra de surveillance. Elle ferma les yeux et laissa l'air frais de l'hiver caresser son visage. Soudain elle entendit des pas derrière elle. Ada se tourna pour faire face à Léon. Il s'approcha d'elle, attrapa sa main et posa quelque chose à l'intérieur. La femme baissa les yeux et regarda ce qu'il lui avait donné. Elle haleta de surprise, c'était le poudrier qu'elle lui avait laissé dans l'avion en chine.

-Je m'étais juré de te le rendre la prochaine fois que je te verrais. Elle ne dit rien et passe son doigt sur les bordures du papillon. Ada.. que veux-tu ? Je ne demande pas ce que tu peux, mais ce que tu veux… Il attrapa ses deux mains dans les siennes, leurs deux souffles pouvaient se voir dans l'air froid d'hiver. Elle était étonnement calme et se laissait faire par lui.

-Je n'ai pas le droit. Je n'ai pas le droit de te le dire, je n'ai pas le droit de vouloir quelque chose. Après tout ce que j'ai fait dans ma vie je n'ai pas le droit de demander le bonheur. Elle éloigna doucement ses deux mains des siennes. Après tout ce que je t'ai fait, je n'ai pas le droit de te demander quoi que ce soit. Léon serra son poing.

-Tu ne trouves pas ça égoïste de choisir pour moi Ada ?! Tu déclares que tu n'as pas le droit de me demander quoi que ce soit, mais as-tu vraiment pensé à moi dans tout ça ? A ce que moi je peux vouloir… Pourquoi crois tu que aujourd'hui encore je soit célibataire. Je… Mon cœur est à toi, il l'est depuis Racoon. Je ne cesserai jamais de t'attendre Ada… et je pense que toi aussi-

-Léon. Elle l'arrêta. Laisse moi le temps d'y réfléchir d'accord… je… j'ai besoin de temps pour mettre les choses au clair. Je t'ai écouté et je t'ai entendu. Mais j'ai besoin d'un temps de réflexion. Elle ne voulait pas lui dire, mais ce qu'il a dit avait fait échos en elle, réveillant une volonté qu'elle pensait avoir enfouie. Après tout. Peut-être qu'elle pourrait avoir le droit au bonheur avec lui. Mais comment ? Elle avait besoin d'y réfléchir. Laisse-moi ce temps et tu auras ta réponse, d'accord ?

-Prends tout le temps dont tu aura besoin Ada, ça fait déjà tellement d'années. Je peux encore attendre. Elle lui tendit le poudrier.

-Je le récupérerai la prochaine fois que je viens, d'accord ? Il attrapa l'objet et hocha la tête. Elle lui sourit doucement et se retourna. Fais attention à toi.

-Fait attention aussi. Il la regarda s'éloigner, souriant lui-même puis se tourna pour aller vers sa voiture. En s'éloignant, il remarqua un papier dans sa poche, l'homme le regarda, c'était toutes les informations qu'elle avait recueilli. Il sourit et rangea le papier avant de continuer son chemin.

~A suivre~