CHAPITRE 12 : Pégase, le cheval à neuf vies ?
Douze chevaliers de Bronze, portant les légendaires armures du Zodiaque, se sont réunis autour de Sa Sainteté le Grand Pope, représentant terrestre d'Athéna, Seigneur du Sanctuaire, situé à l'extrême sud de l'Europe ! Ils ont juré solennellement de défendre leurs maisons ! Les chevaliers d'Or doivent livrer une éprouvante bataille ! (surtout à cause des escaliers)
Dans la dixième maison, Shiryu et son maître se sont d'abord mesurés à un concours de beauté. Dohko, en rajeunissant et en exhibant son tatouage de tigre, l'a emporté devant le jury composé de Shunrei uniquement.
Shiryu, humilié, a pété les plombs et a, pour la première fois, levé la main sur son maître vénéré ! Néanmoins, Dohko l'a entraîné et connaît toutes ses techniques. Excédé, Shiryu éjecte son armure et utilise l'Ultime Dragon sur son propre maître, les condamnant tous les deux à une mort certaine ! Heureusement, lors du décollage, la tête de Shiryu heurte violemment son bouclier qui s'était encastré au plafond.
Il ne reste plus que deux maisons du Zodiaque à traverser ! Seiya, le gardien de la onzième maison, attendait nos héros devant l'entrée de sa demeure.
- Il est trop tard les gars, il vous reste à peine plus d'une heure, vous n'arriverez jamais jusqu'au Grand Pope ! tente de les raisonner Seiya. Rebroussez chemin. Rentrez chez vous.
- Pas question ! réagit Aior.
- Et puis, vous devez être fatigués, après tous ces escaliers.
- Oui mais on ne va pas abandonner si près du but !
- Bon d'accord, soupire Seiya, mais évitez de passer par chez moi, car je viens juste de nettoyer !
- Et on passe par où, si on peut pas passer par chez toi ?
- Sur les côtés.
- Il n'y a que du vide, sur les côtés !
- Par le toit, alors.
- On n'a pas d'échelle.
- Dans ce cas, creusez un tunnel sous ma maison !
- On n'a pas le temps de faire des châteaux de sable !
- Revenez dans une heure ou deux. S'il vous plaît !
- Mais il sera trop tard, à ce moment-là !
- Alors, rentrez chez vous !
- Il m'énerve... Allez, on passe en force !
Aior court vers l'entrée. Seiya tente de le repousser :
- Par les Météores de Pégase !
Le Lion, s'il a paré l'attaque, est momentanément stoppé. Les autres chevaliers d'Or courent vers l'entrée à leur tour. Seiya tente de les retenir tous.
- Par les Météores de Pégase ! ... Météores de Pégase ! ... Météores ! ... Mais arrêtez de courir de tous les côtés !
Le chevalier de Bronze est vite débordé.
- Non ne rentrez pas chez moi ! panique-t-il.
Trop tard ! Tous ses adversaires parviennent à pénétrer dans sa maison et se heurtent à une situation inattendue.
- Qu'est-ce que c'est que ça ?! hallucine Mû.
- Un labyrinthe ? tente Saga.
- Non, un dépotoir !
L'intérieur est rempli de détritus et de saletés. Toutes les poubelles débordent. Cartons de pizza, canettes vides et papiers d'emballages s'empilent du sol au plafond, à tel point qu'on ne voit même plus les meubles. Et des linges sales traînent au milieu de tout ça. Seiya essaie de se défendre :
- C'est la faute de la femme de ménage ! Je l'ai appelée il y a quelques mois et elle n'est jamais venue !
- T'es con ou tu le fais exprès ?! l'interpelle Masque-de-Mort. Comment une femme de ménage pourrait grimper tous ces escaliers !
- En tout cas Saga a raison, remarque Aldébaran. Toutes ces tonnes de déchets ont transformé cette maison en véritable labyrinthe !
Le Gémeaux fait un pas en avant.
- Les spécialistes des labyrinthes, c'est nous ! Laissez-nous faire !
Il agite les mains et crie :
- Par le Vide-Ordures des Gémeaux !
Et comme par magie, l'Autre Dimension fait disparaître toutes les poubelles et toutes les saletés !
Seiya reste un moment bouche bée. Puis il s'approche de Saga et lui tape sur l'épaule.
- Génial ! T'es trop fort, mec ! Bon, c'est un peu dommage pour les vêtements sales, mais c'était quand même génial ! Si tu veux, je t'embauche comme femme de ménage !
Saga le fusille du regard.
- Tu veux qu'on t'envoie rejoindre tes poubelles ?
Seiya fait instantanément un bond en arrière. Mû s'adresse à lui :
- Maintenant que ta maison est propre, et grâce à nous, tu dois nous laisser passer !
- Qu'est-ce que tu racontes, toi ? Il n'y a que votre Saga qui a nettoyé, donc il est le seul ici à pouvoir traverser ma maison ! Toi, si tu veux passer, nettoie !
Le visage de Mû vire au même rouge que ses deux points sur le front. Alors qu'il est sur le point d'attaquer, Aldébaran s'avance.
- Je m'occupe de lui.
Tous ses collègues sont étonnés. Jusqu'ici, le Taureau n'avait pas demandé à se battre.
- Parce que je portais le Vieux-Maître sur les épaules ! Maintenant qu'il n'est plus là, je vais en profiter pour me dégourdir les muscles.
Seiya VS Aldébaran. Tous les autres chevaliers, curieux, décident de rester. Même Aior.
- Mon frère peut bien attendre deux minutes. Aldébaran ne va en faire qu'une bouchée !
Les deux adversaires font briller leurs cosmo-énergies. Puis ils passent à l'attaque :
- Par les Météores de Pégase !
- Par la Corne du Taureau !
BANG ! Pégase, le cheval ailé, s'envole. CRAC ! Pégase, le passe-muraille amateur, traverse un mur. BOUM ! Pégase, l'apprenti-autruche, s'écrase au sol la tête la première. Mû félicite son ami. Aldébaran hausse les épaules.
- Pas de quoi se vanter. Il a utilisé la même attaque que tout à l'heure.
Les chevaliers d'Or s'enfoncent dans la maison et croisent une machine à laver.
- Pourquoi il lave pas son linge s'il a une machine ?!
Seiya se relève péniblement et se remet en garde. Aldébaran croise les bras.
- N'insiste pas, chevalier. Si j'y avais mis toute ma force, tu aurais explosé !
- Le combat n'est pas fini !
- Regarde donc ton armure !
Seiya sursaute lorsqu'il remarque que l'armure de Pégase est en train de tomber en miettes.
- Tu vois ? ajoute le Taureau. N'insiste pas.
- C'est pas fini, je t'ai dit !
Seiya court jusqu'à la machine à laver, y dépose les morceaux de son armure, y ajoute une étrange lessive, ainsi que quelques litres de sang qu'il conservait dans une bouteille. Puis il fait tourner son lave-linge. Il demande à Aldébaran d'attendre.
- On n'a pas de temps à perdre ! Armure ou pas, je vais t'attaquer si tu ne nous laisses pas passer !
- Dans ce cas... CASSIOS ! crie Seiya.
Le géant sort soudain de nulle part.
- Tu as enfin un service à me demander ? s'impatiente-t-il.
- Oui. Retiens ce chevalier pendant que je lave mon armure, et tu auras la photo de Shina sans son masque que j'ai prise !
Sitôt dit, Cassios se précipite sur Aldébaran et le roue de coups de poing. Le chevalier les pare tous avec une seule main.
- C'est bien, continue ! l'encourage-t-il sincèrement.
Il se fout de moi ! s'empourpre Cassios. Il l'enserre alors avec ses bras.
- Si t'avais pas ton armure, tu serais déjà broyé !
- Non, il faut que tu serres plus fort.
- Arrête de te foutre de moi !
Aldébaran libère un de ses bras malgré la prise de Cassios et tâte le biceps de celui-ci.
- Eh bien ! Tu dois en manger, des épinards !
Cassios serre les dents de douleur. Aldébaran est en train de lui broyer son biceps ! Mais comme il veut absolument la photo de Shina, il tient bon.
Jusqu'à ce que Aldébaran dégage son autre bras et lui tâte son second biceps.
- Ce bras-là est moins musclé, constate le Taureau. Il y a encore de la marge, tu peux encore devenir plus fort !
Cassios n'en pouvant plus, il relâche sa "proie" et tombe à genoux en sanglotant de douleur et de tristesse.
- J'ai pas réussi à le retenir...
- Si ! répond Seiya. Mon armure est prête !
Cassios reprend espoir.
- Alors... Tu vas me donner la photo de Shina sans son masque, comme promis ?
- Bien sûr ! Tiens, elle est à toi, tu l'as bien méritée !
Des larmes de joie plein les yeux, Cassios rampe jusqu'à lui. Seiya lui remet la photo tant convoitée. Cassios la regarde, confus.
- Mais... Elle est de dos !
- Oui, mais elle porte son masque dans sa main. Regarde !
Cassios se relève, furieux.
- Tu m'as arnaqué !
- Pas du tout ! Regarde, on voit un peu sa joue gauche.
Cassios, enragé, se jette sur lui. Seiya l'évite et l'attrape par l'oreille.
- Aïïïeuh !
- Tu ne peux pas me battre car moi, je maîtrise la cosmo-stratégie.
- La quoi ?!
- L'énergie cosmétique, si tu préfères.
- Tu confonds, c'est la cosmo-én...
Seiya tire sur son oreille.
- Aïe !
- Je sais très bien de quoi je parle, je suis un chevalier !
- Arrête de tirer sur mon oreille ! souffre Cassios.
- Si tu veux pas la perdre, dehors !
Cassios s'en va sans demander son reste.
Ensuite, Seiya sort son armure de la machine à laver et la revêt. Elle est de nouveau comme neuve !
- Pas mal... admet Aldébaran.
- Oui, grâce à la poussière d'étoiles et le sang que le Grand Pope m'a donnés, je peux réparer mon armure à volonté !
- Pas mal, mais inutile. Que tu portes une armure de Bronze ou pas d'armure du tout, ça ne fait aucune différence pour moi.
- Nous allons voir ça ! Par les Météores de Pégase !
Le Taureau lève les yeux aux ciel.
- Il me lance ENCORE la même attaque. Serait-il stupide ?
Aldébaran contre-attaque.
- Par la Corne du Taureau !
- Toi aussi, tu utilises la même attaque ! Et comme elle ne peut marcher qu'une seule fois, je vais l'évi...
BANG ! CRAC ! BOUM ! Le scénario vient de se répéter. Les chevaliers d'Or avancent de nouveau de quelques mètres avant de retrouver Seiya, étendu au sol. Malgré tout, il y a un changement par rapport à la fois précédente. Aldébaran ne peut cacher sa surprise.
- Son armure est intacte !
Puis Seiya se relève, et son armure se met à briller comme de l'or ! Il fanfaronne.
- Ha ! Ha ! Tu devrais voir ta tête ! C'est le Grand Pope qui m'a confié le sang que je viens d'utiliser. Il a récupéré du sang sur les corps des 36 autres chevaliers d'Or morts durant le tournoi galactique. Ce qui veut dire que mon armure est 36 fois plus résistante que les vôtres !
- Ah bon ? répondent ses invités, sceptiques.
- Vous êtes pas forts en math, vous.
Seiya pointe maintenant son doigt vers eux.
- À présent, comme dirait un célèbre couturier dont j'ai oublié le nom, choisissez entre la capitalisation ou l'homard !
- La capitulation ou la mort ! crie Milo, insulté. Et je NE suis PAS un couturier !
- Bref. Je vous conseille d'abandonner !
- Pas question ! réplique le Taureau. Je ne t'ai toujours pas frappé à pleine puissance.
- Tu bluffes ! Par les Météores de Pégase !
- Il comprend rien, soupire Aldébaran. Par la Corne du Taureau !
- Imbécile ! Une même attaque a déjà peu de chance de toucher deux fois de suite, alors trois fois, c'est imposs...
BANG ! CRAC ! BOUM ! Rebelote. Nos héros marchent jusqu'à retrouver le chevalier Pégase, à terre.
- Mon armure ! s'ébahit celui-ci. Il a brisé mon armure d'Or qui était pourtant 36 fois plus résistante qu'une armure d'Or !
- Ce n'était que du plaqué or, corrige Aldébaran. As-tu compris, cette fois ? Vas-tu enfin nous laisser passer ?
En guise de réponse, Seiya remplit une autre machine à laver avec les restes de son armure, de la poussière d'étoiles, et une petite fiole de sang.
- C'est au cas où ceci ne marcherait pas, déclare-t-il en sortant une télécommande de sa poche. Un autre cadeau du Grand Pope. Vous allez être surpris !
Pendant ce temps, au pied du Sanctuaire, le serveur Cristal...
- SOIGNEUR !
Le soigneur Cristal a extrait la flèche d'or du corps de Jabu et termine de le soigner. La Licorne est en larmes.
- J'ai jamais autant souffert de toute ma vie !
- Quel bébé ! Puisque c'est comme ça, je vais demander au Grand Pope de te renvoyer t'entraîner pendant six ans !
- Non pitié ! panique Jabu. En fait, j'ai pas eu mal du tout !
Cristal se relève et se dirige vers Aioros pour le soigner. Soudain, l'armure du Sagittaire se met à briller.
- C'est votre armure ? demande le soigneur, émerveillé.
- Oui ! répond Aioros, plein de fierté.
Maintenant, l'armure d'Or bouge !
- Comment vous faites ?
- Euh... Je sais pas !
L'armure galope d'elle-même. Et elle fonce droit sur Cristal ! Les cheveux de celui-ci s'hérissent.
- Arrêtez ça !
- Mais je sais pas pourquoi elle bouge ! balbutie Aioros, aussi surpris que lui.
Cristal court et l'armure le poursuit ! Lorsqu'elle rappelle sa flèche d'or à elle, celle-ci frôle le soigneur.
- AU SECOURS ! ! !
Cristal détale comme un pingouin... non, comme un lapin. Sans avoir eu le temps de soigner Aioros.
- Stupide armure ! l'engueule-t-il. Tu seras privée de télé ce soir !
Jabu est ravi de la tournure que prend les événements. Lui, il est soigné. Aioros, non !
- Je vais pouvoir t'achever facilement ! Après, Athéna devra organiser un concours pour choisir un nouveau cheval, et ce sera moi le vainqueur !
Aioros tente de se défendre avec sa dernière arme : le bluff.
- N'approche pas ou j'ordonne à mon armure de te foncer dessus !
Jabu s'immobilise. Mais pas l'armure du Sagittaire.
- Hé ! Je bouge pas, alors retiens ton armure !
Celle-ci se met tout à coup à tourner en rond. Puis elle s'envole et disparaît dans les cieux. Aioros est fou de rage.
- Traîtresse ! Je te renie, armure !
La Licorne ricane.
- Maintenant, tu es sans défense ! Fais ta prière !
Jabu marche lentement vers Aioros qui cherche une échappatoire. Il fouille ses poches.
- Tiens ! Je te donne mon ticket de tiercé si tu me laisses la vie sauve !
Jabu lui arrache des mains.
- Marché conclu ? demande Aioros.
- Non, mais merci quand même. Maintenant, meurs !
- Sois maudit !
Jabu lève son poing, prêt à l'abattre.
- Attendez !
Qui ose les interrompre ?! Jabu se retourne et son agressivité s'évapore à l'instant même où il la voit. C'est Athéna en personne ! ! ! Le chevalier de Bronze se prosterne immédiatement.
- Debout, Aioros ! ordonne Saori. À quatre pattes !
- Je suis blessé. Vous avez oublié ?
- N'as-tu pas honte ? Quel cheval inutile !
Jabu lève le doigt.
- Si vous avez besoin d'un cheval, je suis là !
- Toi ?! Sais-tu seulement courir à quatre pattes ?!
- Et comment ! Vous n'avez jamais entendu parler de moi ? Je suis Jabu, le champion du monde des coureurs à quatre pattes !
- Vraiment ?!
Jabu fait une démonstration qui épate Saori.
- Excellent ! Aioros, en tant que cheval, t'es viré !
C'est le plus beau jour de ma vie ! pense Aioros, les larmes aux yeux, malgré son état.
- Désormais, Jabu sera mon cheval personnel ! ajoute Saori.
La Licorne hennit de joie.
- YOUPI ! ! ! Mon rêve s'est enfin réalisé ! Me voilà enfin devenu le cheval privé de la Déesse !
- Assez parlé ! ! En selle !
Jabu se tient fièrement sur ses quatre membres et la cavalière grimpe sur son dos.
- Où faut-il vous conduire, Athéna ?
Saori lève le doigt en l'air.
- Là-haut !
L'enthousiasme de Jabu retombe brutalement.
- Euh... Quelle maison du Zodiaque ?
- Aucune ! Conduis-moi jusqu'au Grand Pope ! Au galop !
La première mission de Jabu en tant que cheval de la Déesse est des plus ardues !
Retour dans la onzième maison. Une lumière éblouissante aveugle tout le monde, même Shaka et ses yeux fermés.
- Qu'est-ce que c'est ? demande-t-il.
- Je sais pas je vois rien ! répond Seiya.
Une fois qu'ils sont un peu habitués à la lumière...
- C'est l'armure d'Or du Sagittaire !
Celle-ci se sépare et ses différentes parties recouvrent Seiya.
- Pourquoi porte-t-il cette armure ?!
- Ha ! Ha ! Ha ! jubile Pégase. Maintenant, je suis votre égal !
- Même si c'était vrai, on est plus nombreux, lui fait remarquer Aldébaran.
Seiya bande son arc et tire. Clac ! Nos héros sont ébahis.
- Il tire bien mieux que mon frère ! remarque Aior.
Aldébaran vient de perdre une corne ! Seiya lui lance un ultimatum :
- Rends-toi ou je te coupe l'autre !
- T'avais qu'une flèche, idiot.
Seiya fouille sa nouvelle armure de fond en comble.
- C'est pas vrai ! Pourquoi y'a qu'une flèche ?!
Aldébaran fait craquer ses poings.
- Tu vas regretter de m'avoir arraché une corne !
- Quoi, tu comptes encore utiliser ta Corne du Taureau ? Elle a déjà miraculeusement marché trois fois contre moi ! Ça marchera pas quatre fois ! Tu rêves !
- Par la Corne du Taureau !
BANG ! CRAC ! BOUM ! Il y a vraiment beaucoup de murs dans cette maison... En tout cas, Seiya et son armure sont sortis indemnes de l'attaque. Il se relève en titubant.
- Tu peux me frapper mille fois, dix fois, même cent fois, je me relèverai toujours !
- Même si ton armure reste intacte, tu encaisses une partie du choc. Tu ne tiendras pas longtemps !
- Par les Météores de Pégase !
- Quel entêté ! Par la Corne du Taureau !
BANG ! CRAC ! BOUM ! Seiya se relève difficilement. Mais il se relève encore. Et Aldébaran remarque quelque chose d'anormal.
- Je rêve ou sa cosmo-énergie s'intensifie à chaque fois que je le frappe ?!
- Frappe-le avec toute ta puissance, alors ! lui conseille Mû. Non seulement on a assez perdu de temps, mais on ne peut pas le laisser devenir encore plus fort !
Le Taureau prend quelques secondes pour se décider. Puis il s'adresse à son adversaire :
- Je te préviens, chevalier Pégase ! Cette fois, je vais te frapper de toutes mes forces ! Même avec ton armure d'Or, ton corps ne supportera pas le choc ! Alors, je t'en conjure, renonce à ce combat !
- Tu bluffes ! répond Seiya du tac au tac. Par les Météores de Pégase !
- Par la Corne du Taureau !
BANG ! CRAC ! CRAC ! CRAC ! BOUM ! Cette fois, Seiya a traversé trois murs. Nos héros vont à la recherche de la dépouille du chevalier de Bronze. Aldébaran ferme les yeux.
- Même si son armure a protégé son corps, le choc a été très violent. Son cerveau a dû être fortement secoué. Il n'a pas pu en réchapper sans une sérieuse commotion cérébrale !
Pourtant, Seiya se relève encore ! Aldébaran est estomaqué.
- Impossible ! Il a même pas une petite commotion cérébrale ?!
Seiya le regarde, interloqué.
- Promotion céréales ?! Dans quel magasin ?
- Un peu de sérieux, chevalier !
- Mais je le suis !
- Passons. Tu t'es relevé, mais ton armure a quand même souffert !
En effet. Le plastron de l'armure du Sagittaire est enfoncé et elle s'effrite. Aldébaran le remet en garde :
- Je te préviens : encore un coup comme ça, et tu es mort ! Alors, abandonne.
- J'ai pas dit mon dernier mot, Jean-Pierre ! ! lui répond Seiya en lui tirant la langue.
- Aldébaran ! Je m'appelle Aldébaran !
Seiya sort à nouveau sa télécommande.
Loin, très loin de là, dans une contrée qui ferait passer la Sibérie pour un pays tropical. Là où la neige et la glace sont abondantes et où le thermomètre ne dépasse jamais zéro degré Celsius. Là où Camus passe ses vacances avec sa maman. Là où les touristes Verseaux affluent toute l'année. Le magnifique pays d'Asgard !
La Princesse Hilda est en train de prier devant la statue d'Odin.
- Soigneur Odin...
- SEIGNEUR ! retentit une voix venue de nulle part.
- Oui, pardon. Seigneur Odin, nous te remercions encore pour l'agréable froid que tu nous apportes chaque jour. Nous te remercions pour tous tes bienfaits ! Et je suis sûre que le Dieu grandiose que tu es peut encore faire mieux ! Par exemple, peux-tu faire en sorte que Siegfried me demande enfin en mariage ? Que Hagen arrête d'emmener Flamme dans sa grotte lorsqu'ils sortent ensemble ? Que Syd achète enfin une lime à ongles ? Qu'Albérich choisisse une collection moins morbide ?
Seul le silence lui répond. Hilda comprend.
- Pardon, je t'en demande tellement ! Je suis si égoïste ! Il est évident qu'Albérich est irrécupérable, que Syd fait déjà des efforts en faisant ses griffes partout dans le palais et que ma soeur finira par s'habituer à la chaleur de la grotte. Alors, concentre-toi juste sur Siegfried ! Merci d'avance !
Soudain, la statue d'Odin se met à vibrer. Jusqu'à ce qu'un morceau explose. Un objet s'en extrait et s'envole dans les cieux.
Retour au Sanctuaire, maison de Pégase. L'armure d'Odin entre sans frapper.
- Qu'est-ce que c'est que ça ?! se demandent les chevaliers d'Or.
- Je sais pas, mais c'est à moi, maintenant ! répond Seiya, tout sourire.
L'armure du Sagittaire le quitte et celle d'Odin prend le relais. Seiya déploie sa cosmo-énergie qui devient de plus en plus impressionnante. Il fonce vers Aldébaran à toute vitesse et... Clac ! La deuxième corne du Taureau s'envole. Le chevalier Pégase, sûr de lui, pointe son épée vers son adversaire :
- Abandonne, Aldébo... Adalbé... Aldébiberon !
- Aldébaran ! mugit celui-ci.
- Oui, c'est ce que j'ai dit. Abandonne, sinon je te coupe en rondelles !
Shura voudrait bien se mesurer à lui avec Excalibur, mais Aldébaran n'a pas encore renoncé.
- Chevalier Pégase, as-tu déjà entendu parler du sabre du samouraï ?
- Le sablé du samouraï ? C'est un nouveau gâteau ?
- Non ! Le sabre du samouraï !
- Ah oui ! Marine m'en a déjà parlé.
- Ainsi tu sais que comme ton sabre est sorti, il est mort.
Seiya le regarde, confus.
- Dis le Taureau, t'as besoin de lunettes ! C'est une épée que je porte, pas un sabre !
- C'est pareil !
- Ben non, pas du tout !
- Approche, je vais te montrer !
- Tu l'auras voulu !
Seiya attaque et Aldébaran le désarme.
- Tu vois, c'est pareil !
- Pourquoi Marine ne m'a jamais parlé de l'épée du samouraï ?! se plaint Seiya.
Le chevalier de Bronze reprend sa télécommande. Quelques secondes plus tard, la chaîne offensive de Shun s'enroule autour de son poignet droit, alors que le bouclier du Dragon se pose sur son avant-bras gauche. Seiya a toujours pleinement confiance en lui.
- Oui ! Car il n'y a aucune fable sur la chaîne du samouraï ou le bouclier du samouraï !
Il délire, j'ai dû le frapper trop fort sur la tête ! pense Aldébaran.
- Prends ça, chevalier du Taureau ! Par le Bouclier du Dragon !
Seiya lance le bouclier comme un frisbee. Aldébaran ne s'y attendait pas du tout ! Néanmoins, il évite l'attaque et lance la sienne :
- Par la Corne du Taureau !
- Idiot ! Je me la suis pris tellement de fois qu'elle ne marchera plus ! Et en plus, j'ai même cette défense ! Chaîne née Polaire !
BANG ! CRAC ! CRAC ! CRAC ! BOUM ! Les chevaliers d'Or vont à la recherche de Pégase.
- Ta chaîne servait pour l'attaque, et le bouclier pour la défense, lui apprend Aldébaran. Tu as inversé leurs rôles !
L'armure d'Odin est fissurée ! Mais Seiya n'est nullement ébranlé. Non seulement il devient plus fort à chaque coup qu'il se prend, mais en plus, il lui reste un atout. À l'aide de sa télécommande, il fait venir la dernière machine à laver qu'il avait fait tourner. Il ouvre le hublot et revêt son armure de Pégase réparée. Ses invités remarquent des changements.
- Son armure de Bronze le recouvre autant qu'une armure d'Or... Et elle brille plus qu'avant !
Seiya se remet en position de combat.
- En garde, Aldé... Aldé-machin !
- C'est ridicule ! Même si ton armure de Bronze te couvre entièrement, elle reste en bronze !
Seiya concentre sa cosmo-énergie.
- Par les Mété...
Il s'arrête soudainement.
- Mais j'ai une autre attaque en stock ! s'exclame-t-il. Je devrais peut-être l'essayer ?
- Je suis désolé pour toi, chevalier Pégase, mais nous avons perdu assez de temps ici ! Alors, une fois que je t'aurai frappé à pleine puissance, ton armure de Bronze et ton corps voleront en éclats ! C'est ta dernière chance d'abandonner !
- Cause toujours !
- Tu l'auras voulu ! Par la Corne du Taureau !
- Par la Comète de Pégase !
Les deux attaques atteignent la vitesse de la lumière ! Les protagonistes en font les frais et sont propulsés plusieurs mètres en arrière.
- Cette fois, il a réussi à me toucher ! reconnaît Aldébaran. Mais mon attaque a dû le désintégrer.
Lorsqu'il se redresse, il écarquille les yeux devant ce qu'il voit : Seiya et son armure sont indemnes !
- Mais... Comment... bafouille le Taureau.
- Je sais pas mais c'est tant mieux ! rit Seiya.
Shaka, lui, a compris.
- Par la paume de Bouddha ! Il s'est servi du sang d'Athéna pour réparer son armure ! Maintenant, il porte une armure Divine ! Elle est bien supérieure aux armures d'Or !
Les autres lui demandent comment il sait cela. L'intéressé lève ses yeux (fermés) au ciel.
- Étant moi-même une divinité, je l'ai remarqué tout de suite ! répond-il en toute modestie.
Quoi qu'il en soit, Aldébaran est désemparé.
- Il porte une armure Divine, et il est encore plus puissant maintenant que je l'ai frappé... Mais comment on va s'en débarrasser ?!
Avec ses doigts, Seiya brandit le V de la victoire.
- Ouais ! C'est moi le vainqueur !
Seiya est devenu invincible ! Toute résistance est inutile. L'épopée des chevaliers d'Or va prendre fin ici...
Soudain, on entend des bruits de pas qui se rapprochent. Quelqu'un est entré. Chacun tente de deviner de qui il s'agit.
- C'est sans doute le Vieux-Maître, propose Mû. Après s'être reposé, il a rajeuni et a couru jusqu'ici !
- Ou c'est le Phénix qui nous poursuit encore ! craignent Saga et Saga.
- Ou c'est Aioros qui est guéri ? espère Aior.
- J'espère que c'est pas le chevalier du Loup et son armure ! frémit Masque-de-Mort.
Tout le monde se trompe. Il s'agit en fait d'une jeune femme portant un seau et un balai.
- Bonjour ! Lequel d'entre vous est Seiya ? demande Mylène Miho.
En une fraction de seconde, Seiya la rejoint.
- C'est moi ! Enchanté de faire votre connaissance, belle demoiselle ! Votre nom ?
- Vous ne vous en souvenez pas ? Vous m'avez appelée il y a quelques mois, pourtant !
- Ah bon ?
- Oui !
- C'est vous, la femme de ménage ?!
- Voilà ! Bon, qu'y a-t-il à faire ?
- En fait, Saga ici présent vient juste de s'en occuper.
Mylène Miho n'a pas l'air contente.
- Vous voulez dire que je suis montée jusqu'ici pour rien ?!
- Euh... Non ! Rassurez-vous, maintenant, il y a plein de murs à réparer !
L'expression de son invitée se durcit encore.
- Est-ce que je ressemble à un maçon ?!
- Euh non... Mais l'ami ne fait pas l'avoine !
- L'habit ne fait pas le moine !
- Oui, c'est ce que je voulais dire !
Son interlocutrice semble sérieusement contrariée.
- Donc, si je comprends bien, je suis venue ici pour rien !
Seiya prend un air gêné.
- Oui. Désolé ! Je vous invite au resto pour me faire pardonner !
- Je préfère être payée et rentrer chez moi !
Seiya sursaute.
- Ah bon ?! Il faut vous payer pour faire le ménage ?!
C'est la goutte d'eau qui fait déborder le Pilier Central ! Mylène Miho passe à l'offensive. Elle roue Seiya de coups de balai, là où son armure ne le couvre pas.
- Aïe ! Arrêtez ! Aïe !
- Pourquoi il riposte pas ? se demandent les autres chevaliers.
- Parce que je ne lèverai jamais la main sur une femme ! ... Aïe !
- Et pourquoi il fait semblant d'avoir mal ?
- Je fais pas semblant ! Elle est plus forte qu'elle en a l'air !
- Oui ! Comme je devais grimper des milliers d'escaliers avant d'arriver ici, je me suis entraînée dur ! Goujat !
Elle pose son seau sur la tête de Seiya.
- Quelle est cette attaque ?! s'affole-t-il. Je vois plus rien ! Je suis aveugle ! ! !
Mylène Miho multiple les coups de balai et Seiya tombe à terre.
- Stop ! Je me rends ! Par pitié, arrêtez !
Une fois la correction terminée, les chevaliers d'Or passent à côté du corps meurtri de leur adversaire et se dirigent vers la sortie.
- Attendez ! crie Seiya. Si vous me rendez la vue, je vous révélerai un secret qui vous permettra de vaincre votre prochain adversaire !
Nos héros ne pensent pas avoir besoin de conseils pour gagner. Toutefois, il reste peu de temps pour sauver Aioros. Et "guérir" Seiya est on ne peut plus simple. Aior ôte le seau de sa tête.
- Maintenant, parle !
Seiya lui adresse un regard plein de reconnaissance.
- Merci ! Merci ! Merci ! Merci !
- Parle ou je te remets le seau sur... ou je t'aveugle à nouveau !
- Si vous voulez vaincre le chevalier du Petit Lion, ne le laissez pas ouvrir la bouche !
- Pourquoi ?
- Parce que quand Ban ouvre la bouche...
Pendant que nos héros dorés poursuivent leur route et découvrent à chaque pas de nouveaux escaliers...
- Tu parles ! grognent-ils. Ils se ressemblent tous !
... faisons un saut à l'autel d'Athéna. Le Grand Pope, visage découvert, est de nouveau en visioconférence avec les trois Dieux principaux de l'Olympe.
- Zeus n'est pas encore là, précise Poséidon.
Ensemble, grâce aux caméras de surveillance, ils viennent d'assister à la défaite de Seiya. Le Grand Pope, dépité, fracasse son jus de cerise sur un mur.
- Seiya, espèce d'imbécile ! Comment as-tu pu perdre après tous les atouts que je t'ai donnés ?! Il est vrai que j'ai demandé un coup de main au narrateur pour l'armure d'Odin, le bouclier du Dragon et la chaîne d'Andromède, mais c'est moi qui ai volé le sang des chevaliers d'Or, piraté l'armure du Sagittaire et fourni le sang d'Athéna !
- Vous êtes le seul à blâmer, le sermonne Hadès. C'est vous qui avez confié tous ces atouts à un tel crétin !
- Oui mais il se relève toujours, peu importe le nombre de coups qu'il se prend. La douleur ne doit pas arriver au cerveau... s'il en a un !
Zeus vient se joindre à la conversation. Il a un oeil a beurre noir.
- Qu'est-ce qui t'est arrivé, frangin ? demande Poséidon.
- Héra... Elle a cru que je la trompais.
- Elle t'a pas privé d'Internet ?
- Presque ! Elle m'a laissé une dernière chance. En ce moment elle est partie faire des courses, donc j'en profite pour vous voir.
- Pas du tout elle est derrière toi ! ! lui crie Hadès.
Zeus sursaute et devient tout pâle. Il tourne lentement la tête. Personne !
- Je t'ai bien eu ! rit le roi des Croque-Morts.
- Diantre ! tonne Zeus. Me refais plus jamais ça ! J'ai failli avoir une crise cardiaque !
- Excuse-moi, mais c'est pas drôle de régner sur l'Enfer. Tous mes pensionnaires passent leur temps à hurler de douleur !
- Voilà ce qui vous attend, faux Grand Pope, si vous échouez ! lui rappelle Poséidon.
L'intéressé avale bruyamment sa salive. Il regarde à nouveau l'horloge zodiacale et se rassure.
- Ne vous inquiétez pas. Il leur reste moins d'une heure ! Les jeux sont faits !
- Moi je pense qu'au contraire, ils ont largement le temps ! affirme Zeus. C'est clair qu'ils ne peuvent plus voir les escaliers en peinture, mais ils les ont presque tous franchis. Vous devriez vous préparer à les recevoir !
Le faux Grand Pope affiche un sourire narquois.
- Vous oubliez qu'avant d'arriver jusqu'à moi, il leur faudra vaincre le dernier gardien du Zodiaque !
- Vous avez vu tous les combats précédents grâce à vos caméras de surveillance. Et vous pensez vraiment qu'un simple chevalier de Bronze va arrêter une dizaine de chevalier d'Or ?!
- Vous verrez bien ! rit l'usurpateur. Je lui ai confié un objet bien particulier, trouvé sur le Mont Étoilé. C'est une vraie mine d'or, là-haut ! Ça n'a pas été facile d'ôter le sceau d'Athéna, mais grâce aux explications de papy Sion, j'y suis arrivé !
- Ça ne sert plus à rien maintenant que Seiya les a avertis.
- Ils ne prendront jamais au sérieux un conseil venant de lui, il est si bête ! Les chevaliers d'Or ne traverseront jamais la douzième maison. Et l'horloge zodiacale s'éteindra. Et je remplacerai Athéna sur l'Olympe ! Ha ! Ha ! Ha !
Soudain, on entend des aboiements. Hadès soupire.
- Ton toutou a encore faim ? demande Poséidon.
- Pire ! Cerbère vient juste de terminer son repas. Maintenant il faut que j'aille lui retirer son bavoir et que je lui brosse les dents. Trois paires de mâchoires à brosser...
Il se déconnecte. Le soi-disant Grand Pope s'apprête à faire de même.
- Je vais encore une fois faire trempette dans la piscine avant que ma victoire ne soit annoncée. À très bientôt, les gars !
Poséidon et Zeus restent en tête-à-tête.
- Si Héra revient, tu te déconnectes aussitôt ! le prévient Zeus. Elle croit toujours que je complote avec vous pour m'emparer de la Terre.
- Panique pas frangin ! Quelqu'un d'autre prendra ma place devant l'écran.
- Oui on a vu ça la dernière fois ! s'emporte le Dieu de la Foudre. C'est Thétis qui t'avait remplacé et tu as vu le résultat !
- N'aie crainte ! Cette fois, c'est un de mes Marinas qui me remplacera.
Une voix crie soudain gaiement :
- Chéri ! Je suis rentrée !
- Vite ! panique Zeus. Changement !
Poséidon laisse sa place à Kaza. Zeus le regarde en battant plusieurs fois des paupières.
- C'est quoi, cette tête ?!
- Ma tête ne vous plaît pas ? Pas de problème ! Je peux me métamorphoser en qui vous voulez !
- N'importe qui, mais pas en jolie jeune fille !
- En jolie jeune fille ? D'accord !
- Non, pas en...
Trop tard ! Héra est arrivée derrière son époux.
- C'est qui celle-là ?! demande-t-elle froidement.
Zeus se fait tout petit.
- C'est pas ce que tu crois ! (puis s'adressant à Kaza) Change de tête, toi !
Mais avant qu'il n'ait pu le faire, Héra a coupé la connexion ! Zeus se recroqueville sur son siège.
- Attends ! Je vais tout t'expliquer, ma chérie...
BAF !
Dans le prochain épisode...
Ban du Petit Lion est le dernier obstacle avant le Grand Pope ! Le chevalier de Bronze reste sans voix en voyant tous nos héros débarquer chez lui... Non, en fait, c'est parce qu'il est aussi loquace qu'un mur.
- [réplique de Ban manquante]
Seul contre tous, Ban parvient quand même à dominer les chevaliers d'Or ! Sans le Vieux-Maître, ceux-ci sont aussi désemparés que l'ours et le renard privés de lapin !
- Salut les jeunes ! s'annonce papy Dohko.
Ça y est, les renforts sont arrivés ! Tiens bon, Aioros ! Tes amis vont te sauver !
- J'ai plus que trente secondes à vivre ! Alors que je peux enfin profiter de la vie maintenant que je ne suis plus le cheval de Saori ! C'est pas juste !
Euh... Tu peux mourir tranquille, Aioros, ton frère ne t'oubliera jamais !
- Ban sera mon nouveau frère ! déclare Aior.
Euh... Vois le bon côté des choses, Aioros : toi au moins, tu n'as pu dû te farcir tous les escaliers ! Tous tes collègues vont mourir de jalousie !
Et toi, as-tu déjà ressenti la cosmo-énergie ? demande tristement Cassios. Moi non plus.