TW : viol érotisé ? langage vulgaire

Oznela : Bien deviné pour Charlie Weasley ^^ Mais bon, pour Drago, un Weasley est un Weasley, on ne va pas commencer à retenir tous les prénoms...

77Hildegard : Ca va, finalement, tu lui as pardonné vite à notre cher Harry XD

Merci encore une fois à tous les lecteurs pour vos reviews et vos lectures !


Drago se tenait immobile, cherchant en vain comment échapper à la torture, ou tout du moins comment expliquer poliment à Potter qu'il lui fallait envisager un autre programme.

Il lui fallait agir vite, parce que des lèvres gourmandes parcouraient déjà son sexe, et que des mains trop baladeuses commençaient à explorer des recoins particulièrement indiscrets de son anatomie.

« Je ne pense pas être capable de ça, Potter », annonça-t-il finalement.

Il avait tâché d'employer un ton courtois mais ferme. Peut-être sa voix avait-elle était un peu trop rapide. Cette précipitation risquait-elle d'être interprétée comme de l'impétuosité ? Il lui fallait peut-être adoucir sa déclaration d'un « désolé » ou la préciser d'un « pas ce soir » …

Potter leva la tête vers lui. Son expression n'était pas vraiment vexée ou énervée. Il semblait plutôt jauger la véracité de l'allégation. Peut-être s'estimait-il assez compétent pour la réfuter. Il émit un souffle nasal amusé, embrassa une dernière fois la base du pénis de Drago puis s'allongea en arrière, prenant appui sur ses coudes.

« Dis-moi ce que je dois faire. »

Drago secoua doucement la tête.

« T'as juste à te branler, Malfoy, je bougerai pas. » Il sourit et s'amusa de sa propre vulgarité, et Drago se souvint que Potter était complètement saoul. « Désolé, se reprit-il. Mais vraiment, dis-moi. Je ferais ce que tu veux. Ce soir, je suis à toi ! »

Drago observa l'homme qui lui faisait face. Son affreux visage arrogant, sa nonchalance insupportable, son culot… Cette assurance qu'il avait, et qui le poussait à croire que rien ni personne ne pouvait lui résister. Le monde sorcier dans son ensemble s'était toujours plié à ses moindres caprices, les lois et les règlements ne s'appliquaient pas à lui, ou se contorsionnaient pour le satisfaire… Il était tout à fait naturel pour lui de pousser Drago dans ses retranchements, d'exiger de lui tout ce qu'il pouvait désirer…

Tandis qu'il réfléchissait, il vit Potter se trémousser, sortir sa baguette d'une poche arrière, et l'agiter vaguement dans les airs. Aussitôt, le lit se mit à se métamorphoser. Le bois reprit vie, et des quatre angles du meuble, de longues et fines colonnades s'élevèrent, se croisèrent, et s'épousèrent au niveau du plafond, poue enfin se couvrir d'un épais tissus bleu nuit, qui dégringola soudain sur les côtés pour former un baldaquin imposant.

Potter reposa négligemment sa baguette à ses côtés, et répondit au regard insistant de Drago : « J'apprécie très peu l'exhibitionnisme. »

Les rideaux de tissu avaient modifié l'ambiance. Grace à eux, Drago pouvait facilement s'imaginer ailleurs, dans un endroit qu'il ne connaissait pas. Ils projetaient une ombre sur le visage de Potter qui, ainsi dissimulé, pouvait être n'importe qui. Drago hésita encore un instant, puis désigna vaguement le corps alanguis devant lui. « Ta chemise. Enlève-la » demanda-t-il.

Il ne distingua pas l'expression de Potter, mais imagina le sourire satisfait.

Potter se débarrassa de sa cravate, de sa cape d'intérieur, il déboutonna sa chemise qui révéla un torse joliment dessiné, bien que beaucoup plus velu que Drago ne l'avait imaginé, les poils noirs du pubis remontant largement au-dessus du nombril. Ce n'était pas vraiment repoussant. Il était même possible que le contraste entre la pilosité animale et les lunettes d'enfant sage puisse être attirant, dans d'autres circonstances.

« D'accord, marmonna Drago qui était arrivé trop loin pour faire demi-tour. Maintenant… Recule. Dans le lit, je veux dire. Allonge-toi complètement. » Potter eut la délicatesse de faire tomber ses chaussures avant d'obéir. Il posa sa tête sur l'oreiller et attendit les instructions suivantes.

Drago grimpa sur le lit, s'agenouilla à ses côtés et commença à défaire la ceinture et à ouvrir la braguette. Quand il libéra le pénis du tissu serré du pantalon, il se retrouva aussi dépourvu qu'un puceau. Il ne savait pas du tout comment gérer la suite des évènements.

Potter le regardait. On distinguait mal son visage, mais les lunettes accrochaient un reflet de lumière qui révélait les yeux verts.

« Ferme les yeux ! ordonna Drago. Ne me regarde pas ! »

Un rire amusé lui répondit. « Malfoy, je t'ai dit que je voulais te voir jouir, s'entendit-il répondre.

– Eh bien je te préviendrai quand ce moment arrivera ! cracha Drago avec agressivité.

– C'que tu peux être frustrant… » Mais Potter s'exécuta, ôtant les lunettes et posa même son avant-bras sur son visage.

« Tais-toi, aussi, tant qu'à faire », rajouta Drago, mordant.

Potter répondit par un nouveau rire puis par un geste de l'index et du pouce devant ses lèvres.

Drago remarqua alors une cicatrice sur le dos de la main du Survivant. On distinguait mal, dans la pénombre, mais il s'agissait d'une ligne blanche étonnamment fine et irrégulière. On aurait dit que des mots avaient été gravés à la surface de sa peau. Impossible cependant de les déchiffrer.

Il abandonna rapidement cette distraction et se focalisa sur le sexe de Potter. Il l'empoigna d'une main expérimentée et commença ses caresses. L'habitude prit le pas sur l'anxiété, et Drago retrouva enfin la maîtrise qu'il avait de lui-même dans ce geste apaisant et répétitif. Il caressa doucement le ventre plat qui se gonflait et se vidait au rythme d'une respiration régulière. Ce mouvement lui rappelait celui des vagues le long d'une plage déserte. Il s'abandonna dans ce fantasme, s'imagina à la portée d'une mer chaude et entreprenante qui l'englobait, le caressait, l'emportait…

Il enjamba le corps immobile, s'assit sur les cuisses fuselées, et rassembla les deux sexes dressés dans son poing serré qu'il fit glisser en suivant le rythme marin. Quand les sensations commencèrent à prendre l'ascendant sur les pensées rationnelles, il utilisa sa salive et sa deuxième main pour stimuler et détendre son anus. Il se crispa, s'écœura, abandonna, recommença, imagina l'homme d'eau salée qui se trouvait dans son dos, qui le caressait, se fondait en lui…

Enfin, il fut prêt. Il se redressa, se positionna correctement et s'enfonça doucement sur un membre beaucoup trop dur pour d'être d'eau, et beaucoup trop chaud pour être de glace. Son amant avait repris une forme humaine. Il s'était tendu sous Drago, et ses mains crispées ignoraient si elles avaient le droit de parcourir son corps. Drago s'empara doucement de la première et la referma sur son sexe. Il lui intima un rythme lent et régulier, avant de l'accompagner de mouvements de hanches de plus en plus amples, mais toujours aussi lents que de douces vagues venant lécher le sable.

Il laissa sa seconde main reposer sur sa hanche.

Un moment passa...

Il n'avait pas mal.

C'était une étrange sensation d'abandon et de lâcher-prise, Quelque chose qu'il n'avait pas ressenti depuis des années.

Il oublia l'homme de la mer, il oublia la plage et les vagues. Il cessa de se concentrer sur les images, et même sur les sensations. Il laissa son corps réagir à l'instinct, se tordant quand il fallait qu'il se tordît, se dressant quand il lui fallait se dresser.

Bientôt, le rythme dont il avait besoin lui sembla impossible à atteindre seul. Il murmura « plus vite » et l'homme fut de retour, lui empoignant la cuisse, mouvant son bassin avec une brusquerie enivrante.

Au bout d'un moment, Drago se souvint avec qui il partageait sa couche. Il vit Potter se démener, sa main s'agitant de haut en bas sur son sexe. Il vit son ventre contracté, son torse couvert d'une pellicule de transpiration, son cou tendu, avec la jugulaire apparente et pulsante, la mâchoire crispée, les yeux plissés à en disparaître sous les sourcils froncés.

Il s'imagina que l'énergie déployée par Potter n'était destinée qu'à le combler, qu'il pouvait exiger de lui des heures et des heures de prouesses sexuelles. Et Potter s'y plierait, dévoué et tenaillé par une faim impossible à satisfaire.

« Plus vite »

Il obéit encore.

Drago sentit ses testicules se contracter, son corps lutter pour résister. Il s'empara de la main de Potter et la fit coulisser plus rapidement, plus serrée.

Il ne voulait pas ordonner à Potter d'ouvrir les yeux, il ne voulait pas abandonner le substitut de pouvoir qu'il avait… Mais il laissa s'échapper un faible cri, que Potter comprit. Deux pupilles vertes apparurent, exprimant à la fois désir, souffrance et admiration. Drago les fixa quelques secondes, puis il sentit la jouissance le submerger et son sexe exploser. Le ventre poilu et le torse se retrouvèrent couvert d'une substance blanche et gluante. Potter rua encore, ses doigts s'enfonçant dans les hanches désormais apathiques de Drago… Et sur un grognement sonore, il s'abandonna enfin également.

Drago était épuisé. Il lui semblait que des heures avaient passé. En regardant à travers les rideaux du baldaquin, il fut surpris de constater que les torches du couloir flambaient toujours joyeusement. Il voulut aller coller son oreille au mur de la cuisine pour pouvoir juger de l'heure en fonction des sons entendus, mais Potter le retint.

« Reste un peu ici, tu veux… » ricana-t-il…

Il caressa la joue de Drago et recoiffa de longues mèches de cheveux emmêlés.

Drago remua, de plus en plus mal à l'aise à cause de la présence d'une masse étrangère à l'intérieur de lui, et dont il sentait encore les veines pulser. Il tâcha de faire abstraction des sensations déplaisantes, puis se rappela qu'il n'avait pas à supporter quoi que ce soit de plus ce soir. Il avait amplement rempli son rôle. Il repoussa brutalement Potter, voulut s'extirper de son étreinte. Il parvint à se libérer de son sexe, mais des bras puissants l'empêchèrent de s'éloigner, le forçant à se recoucher. Il sentit, avec dégoût, son ventre entrer en contact avec celui couvert de sperme chaud.

« Par le fourreau de Morgan, Potter ! » protesta-t-il.

Le torse de Potter s'agita de soubresauts et il laissa s'échapper un nouveau rire.

« Aies un peu de compassion, Malfoy, laisse-moi apprécier le moment… »

Que cet homme ose demander de la compassion était une véritable insulte. Drago batailla pour retrouver la liberté de ses bras et jusqu'à pouvoir se coucher aux côtés de Potter, et non pas sur lui. Celui-ci obtempéra quand il comprit que son prisonnier ne comptait pas quitter le lit. Il rit encore, et se cacha de nouveau des yeux avec son avant-bras.

Drago tourna la tête et l'observa. La ligne du menton, la veine du cou. La pomme d'Adam qui se mouvait à chaque fois que Potter avalait sa salive ou souriait… Il se rappela la cicatrice qu'il avait vu plus tôt et tendit les doigts pour l'effleurer et la repousser sous un rayon de lumière. A présent qu'il était dans le bon sens, il pouvait lire les mots gravés :

Je ne dois pas dire de mensonge

Il s'aperçut alors que Potter le regardait, amusé.

« T'es décidément un sacré briseur d'ambiance, Malfoy. »

Drago ne répondit pas.

« C'est un souvenir d'Ombrage, expliqua l'ancien Gryffondor en observant le dos de sa main. Ça n'a pas vraiment fonctionné. J'ai jamais dit autant de mensonges que depuis que j'ai quitté l'école…

– Elle est au moins un peu plus discrète que l'autre », finit par répondre Drago en voulant ôter sa main.

Potter l'en empêcha. Il enlaça doucement leurs doigts et ramena les deux mains sur son pectoral. On pouvait sentir les battements de cœur qui ralentissaient. « Ouais, approuva-t-il. L'un dans l'autre, elle est aussi plus facile à porter. »

Il caressa affectueusement la main de Drago, puis un doigt après l'autre. Le geste aurait pu être mignon et romantique s'il ne s'était pas s'agit des hideuses mains crochues aux doigts rouges et tordus de Drago Malfoy. Celui-ci replia brusquement le bras, et cacha son poing difforme dans les replis du lit.

« Et toi ? demanda Potter. D'où vient tout ça ? »

S'il fallait parler de tout ce que les mains de Drago avaient subi, ils ne fermeraient pas l'œil de la nuit.

« Des tas de trucs, résuma Drago. Rien de particulier.

– Raconte-moi au moins un truc… insista Potter.

– Un type a marché dessus lors d'une rixe, une fois.

– Et tu n'as pas été à l'infirmerie. Parce que c'était Ward, à l'époque.

– Pas seulement, expliqua Drago. Demander des soins pour ce genre de trucs, c'est dangereux. Si tu reçois des anti-douleurs, les autres voudront te les voler. Si tu n'en reçois pas, ils prétendront que tu les as cachés quelque part, et voudront te faire avouer où. »

Potter se coucha sur le côté et observa Drago.

« Tu sais, je voudrais vraiment améliorer les choses, ici. C'est juste super compliqué, mais je vais le faire. »

Ce fut au tour de Drago de rire.

Il aurait aimé avoir la force d'expliquer à Potter qu'il pouvait très simplement améliorer les choses en quittant son lit et en n'y revenant plus jamais… Mais il ne voulait pas être l'instigateur d'une nouvelle dispute. Il voulait dormir.

« Tu veux que je te laisse tranquille, devina tout de même l'intrus.

– On ne peut rien te cacher, Potter, répliqua Drago en fermant les yeux.

– Et bien heureusement que le monde entier m'admire, parce que tu serais capable de me vexer ! »

Drago ouvrit un œil amusé et vit Potter quitter le lit pour se diriger vers les toilettes. Il se cachait cocassement le sexe d'une main et jetait des coups d'œil nerveux à travers la grille. Soudain, les torches s'éteignirent toutes d'un coup, et Potter sursauta en lâchant un juron.

Drago ricana de nouveau. « Il est 21h30, Potter, c'est juste l'extinction des feux.

– Très drôle, lui répondit un grognement. Lumos »

La baguette sur le lit s'éclaira. Potter projetait une ombre noire et démesurée sur le mur. Il se déplaça dans la cellule, puis se saisit de quelque chose sur la souche. Drago paniqua en reconnaissant l'une des feuilles qu'il avait volées. Il ouvrit la bouche pour s'expliquer, mais déjà Potter avait lancé un nouveau sort de métamorphose. Le papier à lettres grossit, s'épaissit, et se transforma en un solide paravent en bois assorti au lit.

Il déplaça le nouveau meuble entre les toilettes et la grille de sa cellule et commença à faire couler de l'eau.

« Tu n'as que de l'eau froide ? s'enquit Potter au bout de quelques secondes.

– Oui. Répondit Drago en observant le dos sculpté et en se demandant si Potter avait même regardé de quel vieux bout de papier il s'était emparé avant de lancer son sort.

– Merde, ça craint. » conclut Potter en se nettoyant rapidement le sexe et le ventre.

Drago haussa les sourcils. Il ne se souvenait pas avoir jamais pensé que le manque d'eau chaude « craignait ». Il avait juste été heureux de constater que l'eau était potable et propre, le reste étant franchement secondaire. En quelques heures, Potter avait modifié le lit pour être davantage à l'aise, s'était créé un brise-vue alors qu'ils étaient dans le noir, et se plaignait maintenant de la température de l'eau. Drago se souvint d'avoir un jour été aussi exigeant.

Finalement, Potter revint vers le lit, et récupéra sa chemise et ses lunettes, qu'il enfila, et sa cape et sa cravate, qu'il suspendit à son bras.

« Et bien à demain matin, Monsieur Malfoy, minauda-t-il en se rechaussant.

– Bonne nuit, Potter », répondit Drago en lui tendant sa baguette.

Il récupéra son bien, puis s'en servit pour activer le sortilège de déverrouillage de la cellule. Dans l'obscurité, la lumière blanche était franchement aveuglante. En ombres chinoises, Drago vit Potter sortir de la cellule et refermer la porte derrière lui.

« Potter ! » appela-t-il alors.

L'interpelé se retourna, mais la lumière de la baguette ne permettait pas de voir son visage.

« Potter, à propos… A propos de de Northfield… Ce n'est arrivé qu'une seule fois, et… » Drago ignorait pourquoi il disait ça. « Il ne voulait pas vraiment, c'est les autres qui l'ont poussé… C'est juste un pauvre type… Avec pas assez de conviction pour dire non, mais pas… Pas un sadique comme Waren, ou Sparvus, ou Rockwood, ou… Je veux dire… Le virer, comme ça, la veille de Noël, il mérite pas vraiment… Enfin, non, il mérite vraiment pas. C'était juste… »

Drago s'embrouilla, réalisa qu'il avait balancé Rockwood, et se mordit les lèvres.

« Laisse tomber, je ne sais pas pourquoi je te dis ça. Désolé. »

Le silence s'installa.

« Bonne nuit, Malfoy » déclara finalement Potter. Puis la lumière s'éteignit, et sa silhouette disparut.


Bon, comme vous pouvez le voir, on entre dans une période un peu trouble où j'aurais bien du mal à dire s'il s'agit de viols, de prostitution ou de relations consenties... Pour info, la relation de Drago et Harry dans cette fic n'est pas une belle ligne ascendante avec les choses qui s'améliorent de façon continue : Il va y avoir beaucoup de hauts et de bas avant qu'ils apprennent à véritablement se connaître, se respecter, et à s'apprécier... (voir plus, smiley qui cligne de l'oeil de façon pas subtile)