Pas de TW !

Oznela : Je pense que tu as bien cerné le problème principal de Harry, pour le coup ^^
Rosier ne revient malheureusement que dans 3 jours... Mais à moi aussi il me manque XD
Morgan, c'est juste un délire à la "les gentils sorciers prient Merlin et les méchants prient Morgan" mais en vrai, puisque Merlin était canoniquement à Serpentard, tout le monde préfère Merlin XD
Drago parlera de nourriture dans ce chapitre ! Mais pas pour lui ! =P
Ackerley se fera marav un jour, et j'ai hâte èvé
Drago s'intéresse plus à la confiture qu'aux choses compromettantes... Que veux-tu, il est moins malin que ce qu'il pense XD

kathvalju : Et bien si c'est un oubli récurent, merci d'autant plus pour cette review ci ! Ca fait hyper plaisir de lire de nouveaux pseudos !
Je suis bien contente que le Harry face à Hermione et Ron te semble fonctionner ! En fait, sans trop spoiler, je pars du principe que mon Harry joue un rôle en quasi permanence, et qu'il ne peut être lui-même que devant ses amis... Devant les Mangemorts, il joue le petit connard arrogant, devant le ministre, il joue le Héro... Et devant Drago... On ne sait pas trop XD
En espérant que la suite te plaise tout autant !


Drago commença par décrypter la lettre de son père, car des instructions sur son programme du jour pourraient y figurer.

Cire, Soude, Alcool.

Reviens couloir trois.

Ackerley uniquement. Ignore Rosier.

Drago jeta le message au feu dès qu'il eut fini de le lire.

Autant pour ses espoirs de se débarrasser d'Ackerley. Drago informerait son père de sa tentative d'espionner leur correspondance, mais doutait que cela puisse le faire changer d'avis. Subtiliser de la cire et de la soude serait facile, mais l'alcool représentait une autre paire de manches… Quant à l'instruction de retourner dans le corridor 3, Drago préféra l'ignorer.

Il commença par vérifier que le sperme dont il avait été maculé plus tôt ne transperçait pas à travers le tissu épais de sa robe. Il rangea la table du petit déjeuner et jeta les rares fruits survivants à la poubelle. Rien ne devait pouvoir lui être reproché. Il passa une heure à nettoyer cliniquement le sol, à racler l'humidité sur les parois de la douche, à éliminer la moindre poussière sur le moindre meuble. Un bon entretien en profondeur avait été effectué la veille, et ce fut rapide. Il aéra les pièces, rangea les quelques documents que Potter avait eu le temps d'abandonner ça et là… Enfin, les appartements lui parurent aussi propres et en ordre que la première fois qu'il y avait pénétré, à condition toutefois de ne pas aller fouiner dans la chambre.

Il s'empara alors d'un charbon consumé dans la cheminée pour le frotter sur le lustre de cristal, afin de justifier son entretien. Il se lava ensuite parfaitement les mains, pour ne laisser aucune trace de son méfait. Enfin, il s'empara du bocal d'alcool à brûler et l'ouvrit.

Bien que ce fût impossible, il eut la nette impression de sentir le sortilège de cafardage s'envoler. Et en effet, moins de cinq minutes plus tard, Mullan débarquait dans les appartements du Directeur, sans même frapper à la porte.

Elle trouva Drago debout sur la table d'acajou, qu'il avait protégé avec des journaux et des torchons, un chiffon imbibé d'alcool à la main.

« Surveillante Major », salua-t-il.

Mullan observa le lustre et vit l'état de saleté dans lequel il se trouvait. Elle saisit le bocal d'alcool de brûler, le renifla, et observa le niveau de liquide. Enfin, elle sortit de la pièce et revint quelques instants plus tard avec une pile de classeurs et de documents entre les bras. Elle s'installa tranquillement, et reprit son travail en silence.

Puisqu'elle ne l'interrogeait pas et ne le sermonnait pas plus, Drago sut qu'il avait réussi son coup.

Résolument, il passa l'heure suivante à tremper son chiffon dans le bocal d'alcool, l'essorer au-dessus des bougeoirs du lustre, faire semblant de frotter, puis recommencer. Mullan ne l'interrompit qu'une fois pour lui demander s'il pensait avoir bientôt fini. Drago s'excusa de sa lenteur, mais prétendit être inquiet à l'idée d'abimer l'objet fragile et précieux. Mullan reprit son étude.

Quand chaque bougeoir fut rempli et le cristal à nouveau étincelant, Drago descendit avec élégance de son perchoir et referma le bocal d'alcool qu'il tendit à Mullan. Elle étudia l'objet, grava le verre de sa baguette, et signa dans le bloc-notes de Drago pour exprimer son assentiment.

« Comment ça se passe, pour toi ? demanda-t-elle en lui rendant le document.

– Bien », répondit sagement Drago, pas tout à fait certain de la conduite à tenir. « Enfin, si vous jugez mon travail satisfaisant. »

Mullan lui adressa un regard suspicieux, et il sentit nettement le fourmillement désagréable que pouvait provoquer un Legilimens moyen en tentant d'entrer dans sa tête. Drago repoussa l'intrusion sans le moindre effort en se concentrant sur ses tâches ménagères.

« En fait, ajouta-t-il même pour déconcentrer la Surveillante, je vous dois beaucoup pour cette opportunité de travail. C'est agréable de se sentir utile, et de faire quelque chose de concret chaque jour. »

Mullan ricana, le traita de « petite fouine hypocrite » puis quitta les lieux.

La Surveillante Major semblait dissimuler bien des talents derrière sa mocheté : Potter avait dit d'elle qu'elle était douée avec les chiffres, elle possédait des facultés réelles, bien que faibles de Legilimancie, elle disposait en outre d'une puissance magique considérable… Drago se demanda ce qui avait pu l'amener à venir s'enterrer à Azkaban, et si cela avait un rapport avec sa mystérieuse amante.

Il grimpa à nouveau sur la table et entreprit de remplir patiemment son petit tube d'épices avec l'alcool stocké dans les bougeoirs. L'opération prit plus longtemps qu'il ne l'avait espéré – il ne fallait pas gâcher la moindre goutte – et quand il eut fini, Drago s'aperçut qu'il lui resterait à peine le temps de rédiger une missive à son père.

Il cacha son flacon d'alcool dans le secrétaire du salon, et y joint ses deux jumeaux qu'il remplirait le lendemain. Il déchira une page de journal, s'installa à la table basse, et se lança dans la rédaction de son courrier. Il raconta d'abord la visite du ministre, les aspirations de ce dernier, et les points de discordes entre lui et Potter. Il enchaîna sur l'aventure romantique de Mullan, et conclut son paragraphe d'un « chantage possible ? » Il jura ensuite pouvoir lui faire parvenir cire, soude et alcool dès le lendemain. Enfin, il expliqua l'état dans lequel Ackerley lui avait remis ses instructions, et demanda à son père s'il n'était pas plus sage de passer par un autre intermédiaire, en prenant soin de ne suggérer aucun nom.

La porte s'ouvrit à la volée tandis qu'il était au milieu d'une phrase. Il se leva en sursaut en chiffonnant sa feuille de journal et en la fourrant dans sa poche. Son regard affolé sauta de la cheminée à Potter, puis de nouveau à la cheminée.

« Loué soit Merlin ! s'exclama Potter. Tu es encore là ! »

Drago enfonça encore un peu plus le papier dans sa poche. Potter rentra avec son exubérance habituelle, son grand sourire victorieux, ses cheveux en bataille. Il semblait légèrement essoufflé, comme s'il avait couru dans les couloirs pour être certain de ne pas le rater. Et en effet, l'horloge indiquait 9h50.

« C'est vraiment un plaisir de te voir sauter de joie à mon retour », railla Potter.

Drago haussa les épaules. « Le timing me semble un peu serré pour une relation sexuelle. A quoi dois-je m'attendre ?

– Mon pauvre Malfoy, fit Potter en s'approchant, un jour je te montrerai toute la beauté du petit coup rapide pour se détendre.

– Je ne demande pas mieux que d'abréger les choses, en effet », se moqua Drago tandis que son interlocuteur était arrivé à ses côtés. Potter fit mine de lui replacer une mèche derrière l'oreille, mais le geste avait de toute évidence pour unique but que de le toucher.

« J'ai besoin de ton aide », annonça finalement Potter. Il fit craquer ses doigts derrière sa nuque. « Enfin, besoin, n'exagérons rien, se corrigea-t-il en ricanant. Bref… Je vais pas m'en sortir ici, pas sans Hermione et Ron, je veux dire. Surtout Hermione, sur ce coup-là. Mullan fait de son mieux, mais elle ne lui arrive pas à la cheville, et la pauvre est déjà surchargée… »

Potter regarda Drago, qui ne sut pas quoi répondre.

« Bref, répéta-t-il. Je vais devoir engager quelqu'un pour m'aider. Faire du secrétariat et toutes ces conneries-là. En attendant de trouver, j'ai pensé à toi. T'es plutôt quelqu'un d'organisé, non ? »

Cette fois, Drago ouvrit grand les yeux. La proposition ne ressemblait pas une farce, mais elle était tellement absurde qu'il était impossible de la prendre au sérieux.

« Pardon ?

– Les livres, le rangement, l'organisation, tout ça. T'avais des bonnes notes à Poudlard, aussi, non ? T'es du genre à écouter et à te souvenir de ce qu'on te dit ? »

Drago n'était pas certain si ce qu'il entendait soit supposé être des compliments ou non.

« Ce serait payé deux Gallions par semaine », ajouta Potter

Ce salaire était une insulte pour un Malfoy, mais un revenu correct pour un fonctionnaire moyen, et une fortune pour un prisonnier d'Azkaban.

« Ça pourrait t'intéresser ?

– Est-ce que… » Drago chercha ses mots. « Est-ce que tu es en train de me proposer un vrai travail, ou c'est juste une façon de pouvoir profiter de moi plus souvent ? »

La question était peut-être trop frontale, trop accusatrice, mais les pensées et les calculs tournaient dans la tête de Drago et l'empêchaient de réfléchir correctement.

« Putain, Malfoy, je peux te promettre que je ne toucherai pas à un seul de tes jolis cheveux sur ton temps de travail secrétarial, si ça peut t'aider à te décider. » Un court silence suivit ces paroles, puis Potter reprit : « Par contre, j'ai besoin d'une réponse rapide, genre…

– C'est d'accord, le coupa Drago.

– J'allais dire, genre, demain au plus tard, mais c'est encore mieux. Vraiment ?

– Oui, vraiment. » Drago sourit. Un vrai travail ? avec un vrai salaire ?

« Tu comprends que c'est temporaire, juste jusqu'à ce que je trouve le temps d'embaucher quelqu'un d'autre ?

– Potter, je vais te fournir un travail tellement exemplaire que tu seras incapable de me remplacer, se vanta Drago.

– Je n'en doute pas ! s'esclaffa Potter. Et bien tu es engagé ! Félicitations ! On boira un coup ce soir pour fêter ça ! Ton travail commence maintenant, en fait ! »

Potter se déplaça jusqu'à sa bibliothèque et saisit plusieurs livres sur les étagères. Pour les y avoir rangés lui-même, Drago reconnut immédiatement les ouvrages sélectionnés.

« Pour commencer, tu vas devoir te faire un contrat de travail. Il y a des trucs administratifs qui doivent absolument y figurer, attends, je cherche…

– Je dois rédiger mon propre contrat de travail ? répéta un Drago amusé.

– Oui. Comme je t'ai dit, j'ai pas le temps de mon côté.

– Est-ce que je peux y indiquer le salaire de mon choix ? plaisanta-t-il.

– Non. C'est deux Gallions par semaine. De 10h à 16h. Non, mets plutôt jusqu'à 17h. Sept jours par semaine. Voilà, blablabla risques connus et acceptés, environnement dangereux, il faut rajouter tout ça dans le contrat », expliqua Potter en lui montrant du doigt le paragraphe dans le livre.

« Ensuite, il y a tous les comptes-rendus dans lesquels tu t'amuses à fourrer ton nez. Il faudrait en faire des copies. Attends, j'ai les documents au bon gabarit… Ici, voilà. Il faudrait les recopier en trois exemplaires, pour pouvoir faire plus tard un rangement par date, par thème, et par priorité. Mais on verra ça plus tard.

« Et puis, il y a les paquets du ministère. Tu t'en es déjà occupé ?

– Non, c'était écrit confidentiel, dessus. » répondit doucement Drago. L'obédience semblait ridicule après avoir été accusé de farfouiller dans d'autres documents, mais Potter ne semblait pas s'en soucier.

« Tes facultés de lecture m'impressionneront toujours. Tu feras un excellent secrétaire, railla Potter. Tu peux les ranger dans mon bureau. Te prends pas la tête, c'est quasiment que des vieux dossiers. Et il y avait encore un truc auquel penser…

– Peut-être commander de la nourriture appropriée ? suggéra enfin Drago alors que l'hésitation s'éternisait. Au cas où un Ministre quelconque repasserait dans le coin ?

– C'est pas du tout ce à quoi je pensais, mais ouais, bonne idée. Et tant que tu y es, fais-moi aussi une liste de matériel dont tu pourrais avoir besoin. Je pense à des plumes, de l'encre, des post-it colorés et ce genre de bazar. Et essaye d'être raisonnable si tu veux avoir une chance d'être gâté. Et voilà, ça devrait déjà pouvoir t'occuper pour la journée. Ça ira, tu veux que je te note tout ça ?

– Je devrais pouvoir m'en sortir, répondit poliment Drago.

– Tu devrais aussi te trouver un petit tailleur de secrétaire sexy. Et te faire un chignon, du genre, facile à décoiffer.

– J'espère échapper à ce genre de remarque pour pouvoir te fournir un travail efficace, suggéra Drago.

– Il n'est pas encore 10h », se défendit Potter.

Presque au même instant, le chariot enchanté s'éveilla, et se déplaça vers les portes qui s'ouvrirent pour le laisser rejoindre ses compagnons et retourner aux cuisines. Il était désormais 10h, pile.

« Et bien, bienvenue dans l'équipe, Monsieur Malfoy, j'ai hâte de travailler avec vous ! »


UA : Potter fit alors apparaitre d'un coup de baguette un joli petit tailleur de secrétaire sexy et tendit sa paire de lunettes à Drago avec un regard entendu...