Bonjour tout le monde ! Aujourd'hui, un chapitre un peu plus long que la moyenne parce que les choses sérieuses commencent. (Ouais, je sais, c'est long à démarrer mais c'est pour le mieux.)
Au programme : toujours plus de compassion pour Katakuri. Mais promis, il aura droit à l'amour qu'il mérite à un moment. Concernant King, il faut pas oublier que c'est un badass.
C'est parti !
— C'est une blague j'espère ?
— Non, ta présence est une aubaine pour nous. Ça ne te coûtera pas grand chose.
— A part mon honneur tu veux dire ?
— Réfléchis-y. Tu nous aides à protéger le pays et à repousser les ennemis, tu nous prouves ton utilité et mes frères et sœurs n'auront plus envie de t'envoyer croupir dans la bibliothèque de Mama.
— Je ne suis pas ton subordonné, tu crois vraiment que je vais accepter ça ?
— Tu n'as rien de mieux à faire.
Katakuri avait déguerpi de la cuisine à la vitesse de l'éclair, sans plus de cérémonie. Il avait à peine entendu les protestations de King dans son dos. Il fallait qu'il s'éloigne au plus vite, avant que son cœur n'explose sous la pression. Il commençait à croire que Cracker avait raison et qu'il ferait mieux de jeter le lunaria dans une geôle, à des kilomètres de lui, plutôt que de le laisser vivre dans son palais.
Il fonça jusqu'à sa chambre au pas de course, il avait besoin de calme. Il congédia les homies un peu brutalement et, une fois sûr d'être bel et bien seul, il s'écroula de tout son long sur l'énorme pile d'oreiller qui lui servait de lit. Il expira longtemps, soulagé d'être enfin à l'abri des regards. D'habitude, ce genre de retraite le détendait instantanément mais cette fois ce ne fut pas le cas. Son cœur continuait de tambouriner dans sa poitrine comme s'il avait couru un marathon. Il se sentait profondément stupide et immature. Encore une fois : quel âge avait-il pour réagir de cette façon ?! Et qu'est-ce qui lui était passé par la tête ? Il aurait pu laisser King manger seul et lui parler plus tard ! Il aurait dû savoir que ce n'était pas une bonne idée de rester en sa compagnie. Maintenant, il était complètement bouleversé.
King le mettait toujours très mal à l'aise, il était incapable de passer outre sa beauté absurde. Chacun de ses gestes, la moindre mimique insolente de sa part ne faisait que parfaire son charme. Katakuri avait naïvement cru qu'il était suffisamment fort pour ignorer son visage troublant et tenir son rôle. Mais il avait flanché. Sa curiosité avait pris le dessus, comme un gosse qui teste les limites, il avait choisi de rester dans cette cuisine et de voir. Son fluide perceptif lui avait donné un aperçu qui l'avait trop intrigué et il n'avait pas pu quitter la pièce. Et il n'aurait pas dû être aussi fasciné, il était bien placé pour savoir à quoi ressemble quelqu'un d'affamé qui s'empiffre sans réfléchir, sa mère lui avait transmis ce trait qu'il détestait — c'était sa bouche mais aussi sa gloutonnerie qui avait rendu sa famille si malheureuse. Pourtant, il n'avait pas pu détourner son regard de King.
Ce n'était pas sa façon de dévorer son plat qui avait retenu son attention mais le fait qu'il se fichait éperdument de ce qu'on pouvait bien penser de lui. Lui, l'homme le plus beau qui ait jamais foulé ce pays.
La plupart des gens, Katakuri inclus, attendaient certainement de lui qu'il se montre digne de son physique princier mais King l'avait détrompé. Personne ne devait jamais lui imposer quoi que ce soit pour qu'il se montre aussi désinvolte. Il n'avait même pas utilisé un seul couvert, il s'était contenté de manger à sa faim sans craindre la moindre réaction ou quelconque jugement.
Et c'était couvert de graisse, les doigts englués de jus de viande, que Katakuri l'avait trouvé le plus sublime. Il n'avait qu'à fermer les yeux et il revoyait très distinctement sa bouche. Et sa langue qui passait délicatement sur ses lèvres pour chercher la sauce.
Il étouffa la bouffée de chaleur qui lui colorait les joues en enfonçant violemment sa tête dans un oreiller.
Il se défoula en rugissant de toutes ses forces, dieu merci personne ne pouvait l'entendre. Il avait envie de se donner des gifles. Était-il aussi stupide pour fantasmer de la sorte ? Ce comportement était excusable pour ses jeunes frères et sœurs, qui vivaient encore dans l'espoir d'un mariage romantique, mais pas pour lui. Qu'il trouve King séduisant était une chose, qu'il y soit aussi sensible en était une autre. Il imagina la réaction de Mama, de Daifuku, d'Oven, de Brulée ! De toute la famille, s'ils apprenaient que leur frère "parfait" oubliait ses responsabilités devant un lieutenant ennemi avec une belle gueule. Cette pensée le ramena sur terre et toute la chaleur ressentie plus tôt s'envola instantanément pour faire place à la culpabilité. Il était ridicule.
Il repensa à la façon dont on le regardait ces derniers jours, depuis qu'il avait enlevé son écharpe et dévoilé sa mâchoire. Il l'avait fait pour se libérer de la pression que lui imposait sa prétendue perfection ; sa rencontre avec Chapeau de Paille l'avait galvanisé. Il avait cru que ce n'était plus nécessaire de la porter, qu'il n'avait plus à se cacher et qu'il y avait bien longtemps que sa difformité n'était plus une source de danger pour les autres. Il n'avait pas pensé aux répercussions, ni à son devoir. Il avait été égoïste et présomptueux : de toute évidence, il n'était pas aussi fort qu'il le croyait. Il pencha la tête et aperçut son écharpe, négligemment jetée dans un coin de la pièce.
Il soupira. S'il ne pouvait pas faire grand chose pour contrer les réactions de son corps, il pouvait afficher un contrôle de la situation.
Il se leva, empoigna la fourrure douce et familière qui l'avait protégé pendant des années, et la plaça tristement sur ses épaules. Il n'était pas heureux de revenir à ce stratagème mais peut-être que de cette façon, ses adelphes ne se seraient plus fâchés. Et puis, grâce à elle, il serait plus à même de réagir noblement en face de King. Il ne serait plus aussi facilement déstabilisé. Il était temps de revenir en arrière et reprendre les bonnes vieilles habitudes.
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King brûlait de rage. Littéralement : les flammes de son dos fouettaient les murs autour de lui et laissaient des empreintes noires sur leur passage. Comment osaient-ils lui donner des ordres comme s'il était l'un des leurs ? Il voyait clair dans leur jeu, ils allaient tout faire pour le retenir ici et le faire entrer de force dans leur "famille". Big Mom ne laisserait jamais filer le seul lunaria encore vivant. Malheureusement, Katakuri avait vu juste : il n'avait pas d'échappatoire. Il pouvait refuser et tout cramer sur son passage mais à quoi bon s'il était coincé ? Il n'avait que deux options : accepter la proposition ou rester dans ce palais, à tourner en rond comme un lion en cage.
Il se posa deux secondes à la fenêtre de sa nouvelle chambre — contrairement à la précédente, celle-ci lui permettait au moins de regarder dehors. Il laissa son regard se perdre à l'horizon, où s'étendait l'archipel Totto Land. Le territoire était immense, s'échapper n'allait pas être une mince affaire. Accepter de se mêler à leur équipage, comme un vulgaire larbin, était humiliant mais pas sans avantage. Intégrer leurs troupes lui donnerait des informations dont il avait absolument besoin. Il n'avait même pas à jouer les espions : on lui offrait directement l'autorisation de voir tout ça de près. Katakuri n'était sûrement pas assez naïf pour croire qu'il ne profiterait pas de l'occasion pour élaborer un plan d'évasion, il devait avoir une confiance absolue en ses capacités pour lui faire une telle proposition.
Il allait certainement devoir l'affronter, un jour où l'autre. Tout ce qu'il pouvait observer en attendant était bon à prendre. Tant pis pour le goût amer que cet asservissement lui laissait dans la bouche.
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Il se passa une journée entière avant que Katakuri ne revienne lui réclamer ses services. Il se présenta en personne à sa porte pour lui demander de l'accompagner à Sweet City. King ne protesta pas, il était trop surpris par l'épaisse fourrure qu'il portait autour du cou et qui lui dissimulait la moitié du visage.
— Qu'est-ce que c'est que ça ? Demanda-t-il, intrigué par ce choix vestimentaire.
Katakuri remonta la fourrure sur son nez et King comprit d'où lui venait le geste qu'il l'avait déjà vu faire à plusieurs reprises. Il se souvint aussi du portrait qu'il avait vu dans le hall du palais, où il était caché par cette même fourrure informe. Il avait été surpris par les crocs de Katakuri la première fois qu'il lui avait fait face tout simplement parce qu'il n'avait pas pour habitude de les montrer. Il avait probablement choisi de s'habiller parce qu'il devait se rendre ailleurs et qu'il n'y avait que chez lui qu'il acceptait de se montrer sans.
Katakuri, sans doute offensé par sa question, lui lança un regard noir qui aurait fait fuir n'importe qui mais il ne répondit rien. Il marmonna dans son écharpe, ne laissant plus la possibilité à King de déchiffrer ses expressions faciales.
— Il faut faire vite.
Il voulait fuir la conversation. King le suivit, un peu étonné d'avoir eu le privilège de poser ses yeux sur le visage de Katakuri si celui-ci avait pour habitude de le cacher. Son étonnement se renforça quand Katakuri le conduisit juste en face du grand miroir du hall. Il les dépassait tout les deux d'un bon mètre, et brillait d'un éclat hors norme. Il se planta devant et attendit quelques secondes, le regard fixé sur son reflet. Il ajusta son écharpe une dernière fois, d'un geste empressé. Il tenait à ce point à être présentable ?
— Brûlée, je suis là, déclara-t-il au miroir, avant de s'adresser à King. On m'a signalé une attaque ennemie dans les eaux de l'archipel. C'est l'occasion pour toi de faire tes preuves.
— Mes "preuves" ?
Vexé, il toisa Katakuri de toute sa hauteur. Il n'était pas beaucoup plus grand que lui mais suffisamment pour tenter de l'intimider.
— Tu te fous de moi j'espère ?
— Tu t'offusques de pas grand chose, répondit-il, concentré sur le miroir. A moins que ce ne soit la peur de ne pas être au meilleur de ta forme avec de telles blessures...
King, déjà bien agacé par sa situation, eut du mal à contenir son humeur. Une longue flamme s'éleva de son dos et manqua de consumer sa chemise. Il se calma et profita que la lumière de celle-ci ait capté brièvement l'attention de Katakuri pour le remettre à sa place.
— Si tu veux me provoquer, aies la décence de le faire à visage découvert.
Il ponctua sa phrase en tirant d'un coup sec sur l'écharpe de Katakuri. Celui-ci eut un mouvement de recul prémonitoire qui le protégea partiellement de son geste. La colère qui apparut dans ses yeux était telle que King se prépara à prendre son poing dans la mâchoire. Il n'en fit rien, il se contenta de remettre la fourrure en place et de le foudroyer du regard.
— Ne refais jamais ça, gronda-t-il entre ses crocs, d'une voix sépulcrale.
— Ne me prend plus jamais de haut, répliqua King sur le même ton.
Le miroir émit un petit bruit. La surface du verre ondula légèrement et une main aux doigts faméliques apparut soudain, tendue devant eux. Katakuri la saisit et entra dans le miroir. King s'attendit une seconde à ce qu'il le laisse en plan mais la main réapparut quelques secondes plus tard, pour le faire entrer à son tour. Il la prit et fit un pas. En une seconde, l'environnement changea du tout au tout. Il n'était plus dans le palais aux tons rose bonbon mais dans un immense dédale sombre, sans queue, ni tête, ni haut, ni bas. Les murs et le sol, couverts d'autres miroirs, semblaient avoir une volonté propre, la gravité n'avaient pas de prise sur eux. Des motifs à damier mauve et rouge habillaient ce labyrinthe compliqué, rendant encore plus difficile une éventuelle tentative de cartographier quoi que ce soit.
Pendant qu'il poursuivait son examen des lieux, il écoutait la conversation qu'avait Katakuri avec une autre personne, cachée aux yeux de King par les larges épaules de son hôte.
— Tu ne devrais pas...
— C'est mieux comme ça. Et je ne veux pas en discuter.
— Comme tu voudras.
— Qui est sur place ?
— Cracker. Il t'attend au tournant, il n'a pas apprécié ce qu'il s'est passé pendant la réunion. Je pense qu'il mijote quelque chose.
— Je m'en doute. C'est pour ça que je n'y vais pas seul, il pourra adresser ses reproches au premier concerné.
King leva les yeux au ciel en comprenant qu'il était convié pour mettre fin à un contentieux familial. Katakuri se retourna et fit de son mieux pour avoir l'air courtois, même s'il était évident qu'il était de très mauvaise humeur.
— Brûlée, je te présente le second de Kaido. King, voilà ma petite sœur Brûlée.
— Enchanté, répondit King d'un ton qui n'avait absolument rien d'enchanté.
Comme de coutume, la sœur — qui elle aussi ressemblait énormément à sa mère, avec une silhouette bien plus élancée et une grande balafre au milieu du visage — eut exactement la même réaction que la plupart des gens qui le voyait pour la première fois. Elle écarquilla de grands yeux ronds et bafouilla un "bonjour" stupéfait. Elle se rattrapa vite, après avoir réalisé que s'extasier devant un ennemi était inapproprié. Passé le choc d'avoir vu un lunaria, elle montra qu'elle n'avait aucunement envie de le voir marcher dans ce qu'il devinait être son secteur.
— C'est une fleur que mon frère te fait, lui dit-elle. Ne va surtout pas croire que tu es à son niveau parce qu'il te laisse te balader chez lui.
— Brûlée...
Katakuri l'empêcha de se lancer dans un discours élogieux et ils se mirent en route vers Sweet City.
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Katakuri expliqua succinctement à King ce qu'était le monde des miroirs — il n'avait pas envie de lui dévoiler trop d'informations non plus — et tua dans l'œuf tout espoir de fuite qu'il pourrait planifier.
— Les réseaux de miroirs ont été réduits à l'archipel seul, et n'espère pas y mettre un pied sans que je ne sois présent. Il est hors de question que tu te balades à ta guise ou que tu t'approches de ma sœur.
— J'y comptais pas.
Plus ils s'approchaient de Sweet City, plus Katakuri avait envie de rebrousser chemin et de s'enfermer dans une cabane en mochi, que plus personne ne vienne plus jamais l'importuner. Mais il ne pouvait pas faire marche arrière, encore moins devant King. Il ressentait une vive colère envers lui pour ce qu'il avait tenté de faire mais il tenait trop à ce les choses se déroulent comme prévu pour le lui faire payer. Il était hors de question qu'il change quoi que ce soit à son attitude habituelle devant lui ou ses frères. Il avait remis son écharpe pour apaiser les tensions, il devait retrouver son masque de perfection au plus vite et prouver qu'il était toujours le pilier sur lequel on pouvait se reposer.
Brûlée désapprouvait. Elle n'avait pas insisté mais cela se voyait sur son visage. Elle était bien placée pour savoir qu'il faisait des efforts monstrueux pour contenter sa famille. Malheureusement pour lui, elle était la seule à souhaiter qu'il se relâche et à l'aimer tel qu'il était. Même ses aînés et ses jumeaux, pourtant au courant de sa difformité, ne lui avait pas pardonné son dernier écart de conduite. Il fallait qu'il se fasse une raison : Brûlée était l'exception qui confirmait la règle. Personne d'autre ne pourrait jamais passer outre sa monstruosité.
Il repensa au geste de King.
Depuis leur rencontre, il n'avait pas eu l'air incommodé le moins du monde par son visage. Dans ce cas, pourquoi avait-il cherché à l'humilier de cette façon ? Il était plus déçu qu'il voulait bien l'admettre. Quelque part, c'était tant mieux. Si cette déception pouvait refroidir ses ardeurs, il n'aurait plus à craindre de se ridiculiser à cause de lui. Ce serait plus facile de lui tenir tête.
Ils quittèrent enfin le monde des miroirs, en compagnie de Brûlée, et retrouvèrent Cracker qui les attendait patiemment, entouré de ses soldats biscuits. Katakuri entendit King marmonner "Évidemment..." dans son dos. Il devina qu'il grinçait des dents face à l'abondance de sucreries à chaque coin de rue mais il ignorait s'il faisait allusion aux soldats comestibles où au château de Mama. L'édifice était toujours en travaux mais retrouvait une apparence de gâteau de plus en plus vite. C'était la ville peinait à retrouver son état initial, il fallait toujours que quelque chose ralentisse le travail. Aujourd'hui, une menace d'attaque.
En s'approchant de Cracker, Katakuri remarqua les regards qui se posaient sur eux. Les ouvriers sur le chantier, les homies et certains habitants les regardaient avec de grands yeux ébahis avant de chuchoter entre eux. Katakuri vérifia que son écharpe était bien en place avant de comprendre que ces regards ne s'adressaient pas à lui. C'était de l'adoration qu'il voyait dans leurs yeux et non de la répulsion. Puisqu'il avait perdu son aura d'homme parfait, ce n'était pas lui qui les attirait mais King. Jusqu'à présent, personne ne l'avait vu à part lui et son physique ne laissait personne indifférent.
Katakuri fut soulagé de voir qu'en comparaison, sa propre réaction à sa beauté avait été assez sobre. Et King ne s'en souciait pas le moins du monde. Où si c'était le cas, il n'en montrait rien. Il se donnait plutôt l'air d'avoir envie d'en finir au plus vite.
Ils rejoignirent Cracker et même lui, tout prêt qu'il était à montrer les dents, perdit son sourire arrogant en une seconde devant King. Ses yeux malicieux s'arrondirent de surprise et ses jouent rosirent légèrement.
— Attends... C'est lui le second de Kaido ? Demanda-t-il à Katakuri.
Il opina du chef en réponse.
Cracker reprit aussitôt ses esprits et le dévisagea des pieds à la tête — en se dévissant le cou, King faisait deux fois sa taille.
— Je m'attendais à plus effrayant que ça.
Katakuri voulut lui faire une remontrance mais une petite lecture du futur lui indiqua que ce ne serait pas nécessaire. King se tourna vers lui et pointa son doigt sur Cracker, comme il aurait pointé un détritus sur son chemin.
— Qui est ce nabot ?
— Quoi ?! S'exclama Cracker, plus du tout envoûté par le charme du lunaria.
Heureusement que Katakuri portait son écharpe, sans quoi son sourire n'aurait échappé à personne. Il ne pouvait pas laisser un rival se moquer de son petit frère mais une part de lui appréciait que quelqu'un le remette enfin à sa place.
— Mon frère cadet et un de nos généraux. Respecte le.
— Mh, marmonna King. Qu'il se fasse respecter tout seul.
— Je t'avais dit que sa place était dans une geôle, Katakuri !
— Nous n'avons pas de temps à perdre, vous réglerez vos comptes plus tard.
Katakuri prit les devants et contourna le château pour atteindre le lac abricot. Il ne connaissait pas les détails de l'attaque mais peut-être aurait-il besoin de prendre la mer et de diriger sa flotte. Cracker marchait à bonne distance de lui et King traînait la patte en observant l'architecture des bâtiments. Seule Brûlée restait à ses côtés. Elle avait l'air soucieux.
— Qu'est-ce que tu as ? Se renseigna Katakuri.
— Que fait on si ça dégénère entre Cracker et... ?
— J'interviendrai si ça doit se produire.
— Tu n'es toujours pas guéri ! Tu ne dois pas te battre contre eux !
— King non plus n'est pas guéri, je ne pense pas qu'il tentera quelque chose de stupide, ne t'inquiète pas.
— Tu es bien confiant...
Il n'y croyait pas vraiment. Il ne connaissait pas assez le second de Kaido pour dire ça. Il pouvait tout aussi bien exploser de rage n'importe quand et se retrouver dans le même état que lors de son arrivée sur l'île. Il restait moins effrayant que Mama en pleine crise mais il fallait s'en méfier. Ce qui rassurait Katakuri, c'était les flammes qui flottaient avec douceur sur ses épaules. Il l'avait suffisamment observé pour comprendre que celles-ci trahissaient son état d'esprit. Tant qu'elles brûlaient avec légèreté, il n'y avait probablement rien à craindre de lui.
Ils arrivèrent à l'embarcadère et retrouvèrent les trois sœurs aînées de la fratrie : Compote, Mondée et Amande, déjà sur place. Katakuri s'étonna de leur présence mais ne fit aucun commentaire. Si elles étaient là, c'était que les choses étaient plus graves que prévu. Elles les accueillirent, échangèrent un regard malicieux après avoir été présentées à King, puis s'attardèrent sur la présence de Katakuri. Elles étaient surprises de le voir là et il n'avait aucune idée de pourquoi.
— Qu'est-ce que tu fais ici ? L'interrogea Compote, le visage sévère.
— C'est moi qui lui ai demandé de venir, expliqua Cracker. Je ne savais pas qu'il amènerait son nouvel animal de compagnie.
C'était la fois de trop pour King. Il s'embrasa soudainement, pesta de colère et serra le poing. Katakuri le devança et se plaça entre lui et son petit frère, pour empêcher le premier de frapper le second.
— Laisse-moi passer, grogna King, la voix assombrie par la colère.
— Ne touche pas mon frère, lui ordonna-t-il avant de se tourner vers Cracker. Et toi, ne me répond pas que tu n'as pas besoin de mon aide.
— Mais je n'ai pas besoin de ton aide, grand frère. S'il veut se battre, qu'il vienne. Je voulais m'échauffer justement.
C'était probablement son plan depuis le début : il l'avait fait venir exprès, en sachant qu'il amènerait King et avait prévu de le provoquer pour prouver à tous que Katakuri n'avait aucune prise sur son "invité". De cette façon, il se donnait raison : sa place était dans la bibliothèque, pas à leurs côtés.
C'était aussi une tentative pour se racheter une crédibilité auprès du reste de la famille, car Dieu sait à quel point il était difficile de remonter quand on tombait en disgrâce. S'il mettait une bonne correction à King, alors on oublierait sa défaite contre Chapeau de Paille. Seulement, il ne se rendait pas compte de l'enjeu et des possibles répercussions sur eux. Kaido était un danger autrement plus menaçant qu'un gamin de la génération terrible.
King, fatigué de les regarder se disputer, contourna Katakuri par la droite et ignora sa mise en garde. Il semblait calme en apparence mais la lueur rougeoyante dans ses yeux était féroce. Cracker allait passer un sale quart d'heure. Mais il était trop borné pour réaliser qu'il ne s'adressait pas à n'importe qui. Katakuri échangea un regard avec Brûlée, elle haussa les épaules : c'était peine perdue que de chercher à les empêcher de se battre.
— Très bien, soupira Katakuri en s'écartant du chemin de King.
Il alla s'appuyer contre un arbre et croisa les bras sur sa poitrine.
— Faites ce que voulez. C'est pas mon problème.
— Au contraire Katakuri, ta mission n'est elle pas de surveiller notre "allié" ? Demanda Amande.
— Si Cracker tient tant à se mesurer à lui, ça le regarde. Du moment qu'il fait ça vite.
Cracker esquissa un sourire malin, il se sentait déjà victorieux.
— Ne t'inquiète pas. Ca ne devrait pas prendre plus de cinq minutes.
King se positionna en face de lui. Il avait l'air misérable avec ses menottes et ses bandages en face de Cracker et de son armada de soldats biscuits, pourtant il avait l'air sûr de lui. Il s'adressa à Katakuri, qui était apparemment le seul à qui il voulait bien adresser la parole.
— Tu es conscient que je vais le massacrer ?
— Terminez votre petit jeu, et plus vite que ça.
Les sœurs échangèrent un regard puis s'écartèrent pour laisser la place aux deux idiots de se battre. Katakuri était exaspéré par la persévérance de Cracker mais il ne pouvait pas s'empêcher d'être curieux. Il avait vu King à l'œuvre inconscient, qu'est-ce que ça pouvait donner quand il était en pleine possession de ses moyens ? Bien sûr, ses menottes risquaient de fausser l'analyse du combat mais il n'avait pas l'air de s'en inquiéter.
Cracker se mit en position, son épée négligemment posée sur son épaule. Il n'avait pas peur d'un homme menotté. Néanmoins, Katakuri le trouvait bien trop orgueilleux. King avait l'air encore plus sûr de lui. Il se contentait de se tenir debout, les bras le long du corps. Il émanait de lui une confiance absolue, même face à un autre lieutenant.
Katakuri jeta un coup d'œil dans l'avenir et ressentit une pointe d'excitation dans l'attente du spectacle.
— Je sais que vous êtes tous des zoans chez Kaido, sans tes pouvoirs je ne sais même pas si tu pourras m'effleurer, se moqua Cracker.
— C'est un défi ? Répondit King avec un sourire insolent.
Il leva les mains devant lui pour présenter ses menottes.
— Même avec ça, je ne vais avoir aucun mal à te botter le cul.
— Fais le malin, on en reparlera après.
Cracker claqua dans ses mains et une myriade de biscuits apparurent. Il utilisa son pouvoir pour les assembler et créer une nouvelle escouade de soldats gigantesques, pourvus de paires de bras multiples. Armés jusqu'aux dents. Ils encerclèrent la zone, ne laissant aucune échappatoire à King.
Des curieux se ramenaient ci et là, intrigués par le vacarme et la tension évidente qui régnait alentour. Brûlée, postée à côté de Katakuri, maugréait contre Cracker, elle aussi.
— Je croyais que tu devais empêcher ça ?
— Ils auraient fini par se battre de toute façon.
Brûlée le dévisagea. Il fit de son mieux pour faire comme s'il n'avait rien remarqué elle était persistante.
— A quoi tu joues ? Murmura-t-elle, pour ne pas attirer l'attention de ses sœurs.
Katakuri l'ignora, préférant faire comme si il n'avait pas entendu la question. De son côté, King se contentait d'observer poliment la démonstration de Cracker. Quand il se retrouva entouré de biscuits humanoïdes géants, pointant leurs nombreuses armes sur lui, il reprit la parole.
— C'est ta façon de me montrer tes "mille bras" ?
— Essaye donc de me toucher maintenant.
Le sourire de King s'accentua. Et si Cracker, et certains spectateurs, avaient eu l'audace de ne voir en lui qu'un homme au physique avantageux, son expression prédatrice suffit à les rappeler à l'ordre. Il appartenait à l'équipage des Cent Bêtes, et de toutes ces bêtes, il n'était pas n'importe laquelle. Curieux, Katakuri se projeta quelques secondes dans le futur et ne put rien faire contre le délicieux frisson qui lui parcourut l'échine.
— Très bien, à mon tour, déclara la lunaria.
Il tendit sa paume devant lui. Une petite flamme naquit dans le creux de sa main, ondulant gentiment tout d'abord, avant de se propager à une vitesse fulgurante sur le corps de King. Incendiant ses bras, son dos, ses jambes et ses ailes. La chaleur qui se dégageait de lui devint immédiatement étouffante. Il s'agenouilla et, en touchant le sol, il mit le feu à la zone. L'herbe sucrée brûla comme de la paille et créa un chemin idéal jusqu'aux soldats de Cracker. Des cris apeurés résonnèrent tout autour d'eux et des gens quittèrent le périmètre, de peur d'être touchés par les flammes. Une odeur de caramel brûlé envahit l'atmosphère. Katakuri saliva malgré lui.
Cracker ne broncha pas. Il lui fallait plus qu'un petit feu de brousse pour l'impressionner. Mais il alla tout de même se percher sur l'épaule d'un de ses soldats, pour se tenir le plus loin possible des flammes. L'idée même d'une brûlure devait le révulser, lui qui était si douillet. Ce qui allait certainement lui arriver maintenant qu'il était encerclé. King n'eut qu'à se relever pour que les flammes se fassent aussi grandes que lui, et ce n'était pas rien vu sa taille.
Le feu continuait de danser sur sa peau. Il plongea son bras dans le mur de flammes qu'il avait créé sans subir le moindre dommage. Katakuri avait du mal à contenir sa fascination. La façon dont il manipulait son brasier n'avait rien à voir avec ce que pouvait faire un logia, dont le corps tout entier aurait été fait de feu, non. C'était encore plus étonnant : il maîtrisait les flammes. Il les tenait dans le creux de sa main et les soumettait à sa volonté, sans le moindre effort.
Une étincelle apparut dans sa paume et il l'utilisa contre un des soldats de Cracker. Le biscuit brûla jusqu'à devenir noir puis contamina ses semblables, jusqu'à atteindre la cible.
— Il va en falloir plus que ça si tu veux m'avoir, aboya Cracker en claquant des mains pour faire apparaître davantage de soldats.
Katakuri ne lâchait pas King des yeux, il comprit qu'il allait vraiment passer à l'action à la seconde où les flammes de son dos s'éteignirent. Il le vit bouger mais comprit qu'il devait être le seul. Il avançait à une vitesse prodigieuse qui n'était définitivement pas humaine. Il surpassa sa fascination une petite seconde pour se ranger du côté de son frère.
— Cracker, pare le !
Cracker n'apprécia pas l'intervention mais suivit son conseil en préparant sa garde. Une demi-seconde plus tard, King était face à lui, le dominant de toute sa hauteur. Il lui envoya un coup de pied d'une force si colossale que l'avertissement de Katakuri s'avéra inutile. Cracker fut projeté au sol. Sa garde l'avait protégé des dégâts mais pas du choc. Il mit trop de temps à se remettre en position, Katakuri devina la suite et serra les dents, ça allait faire mal.
King apparut juste devant Cracker — même du haut de ses trois mètres, le petit frère paraissait vraiment minuscule en comparaison— il brandit son poing et l'abattit sur lui. Le coup le mit au tapis immédiatement et lui fit lâcher son arme.
— Touché, déclara King, toujours souriant.
Il se détourna de son adversaire et, d'un geste calme, il apaisa l'incendie qui commençait à s'étendre au chantier à proximité. Le feu se ratatina comme si rien ne c'était passé. Le paysage retrouva presque son apparence initiale, en dehors des arbres carbonisés et du grand cercle noir sur le sol. King s'occupait de tout ça avec nonchalance, comme s'il passait un coup de balai. Il fit glisser une mèche de cheveux sur son oreille et grommela un "merde" en voyant l'état de ses vêtements ; ils n'avaient pas été aussi résistants que ce qu'il avait espéré et maintenant, les habitants de Sweet City avait un bon aperçu de sa musculature.
Katakuri ne pouvait pas détacher ses yeux de lui. Il éprouvait le plus grand respect pour les guerriers puissants et King venait de lui prouver qu'il en était bien un. Même menotté, même blessé et démoralisé, il avait eu le dessus sur Cracker à une vitesse record et il n'était pas essoufflé le moins du monde. Il ne savait pas ce qu'il ressentait devant ce spectacle mais c'était nouveau. Il sentait sa mâchoire vibrer et ses dents claquer dans sa bouche, en proie à la nervosité. Il fit de son mieux pour ne rien laisser paraître et pour ne pas attirer l'attention de Brûlée, en pure perte.
— Tout va bien ? L'interrogea-t-elle, suspicieuse.
Il acquiesça sans rien dire, il ne voulait pas prendre le risque de parler et de se trahir avec une voix tremblante.
Cracker se releva assez vite. Il en fallait bien plus que ça pour le mettre K.O mais il était profondément humilié. Il fusilla King du regard, prêt à lui sauter à la gorge. Compote les rappela à l'ordre.
— C'est bon ? Vous avez fini votre cirque ? On peut y aller maintenant ?
— Ouais, ça ira, grogna Cracker. Qu'est-ce qui se passe ?
— Plusieurs galions de la Marine au large, ils ont tiré au canon sur les navires sentinelles. On a perdu le contact avant de savoir combien ils étaient, dans le doute, frappons fort.
— La Marine ? S'étonna Katakuri.
La Marine n'attaquait pas le territoire de Mama. C'était ce qui faisait d'elle une impératrice, avoir suffisamment de terres, d'hommes et d'argent pour tenir éloigné le bras armé du gouvernement. Si à leurs yeux, ils étaient suffisamment faibles pour tenter une attaque, la situation était plus préoccupante que ce qu'ils avaient imaginé.
— Cracker, ta flotte est-elle prête à partir ?
— Oui, si j'ajoute celle de Snack on ne devrait pas avoir de problèmes.
Katakuri se décolla du mur, près à se mettre en route lui aussi. Il jeta un coup d'œil à King, il avait changé d'expression en apprenant que la Marine approchait leurs côtes.
— Prends aussi celle de Katakuri, vaut mieux trop que pas assez, déclara soudain Compote.
Il s'immobilisa d'un seul coup. Avait-il bien entendu ? Elle confiait sa propre flotte aux mains de son frère ?
— Quoi ?
Ses sœurs se tournèrent vers lui avec chacune une expression absolue sur le visage. Il n'avait pas mal compris, il savait ce qui allait se passer. Une crampe lui tordit l'estomac. Il voulut ouvrir la bouche, demander une explication, même s'il la connaissait déjà. Il en fut incapable.
— Devons nous te rappeler comment les choses fonctionnent dans cette famille ? Soupira Mondée.
— Si tu n'étais pas convié aujourd'hui, c'était pour une bonne raison.
— A partir d'aujourd'hui, tu es relevé de tes fonctions de Général, annonça Compote sur le ton de la conversation. Ta défaite contre Chapeau de Paille méritait une punition, la voici. Nous te confisquons ta flotte et tes privilèges. Pour les détails, tu connais la rengaine. De cette façon, tu pourras te concentrer sur les tâches qui t'intéressent et laisser les affaires importantes au reste de la famille. Finalement, tu as bien fait de venir, ça nous aura évité le déplacement. Allons ! En route.
Toutes les trois se dirigèrent vers l'embarcadère, laissant Katakuri derrière elle. Sonné et terrifié. Il n'avait pas ressenti ça depuis des années : le poids de la punition. Il savait ce qui l'attendait. L'isolement, la solitude, la culpabilité, sans rien pouvoir y changer. Suivi du sentiment d'injustice qu'il était forcé de taire, sous peine d'aggraver la situation. Toutefois, il se tourna vers Cracker. Lui aussi avait subit une défaite, alors pourquoi ? Il jeta un coup d'œil à l'avenir pour avoir la réponse.
"Je ne l'ai laissé s'échapper personne moi, disait-il. Et je n'ai pas trompé mes frères et sœurs pendant des années avec un mensonge ridicule."
Il baissa les yeux. Inutile de poser la question et s'infliger ça une seconde fois. Brûlée accourut auprès de lui, la mine désolée.
— Je... Je suis désolée, dit-elle, alors que comme d'habitude : elle n'y était pour rien.
Katakuri ne répondit rien. Il n'y avait rien à dire, rien à faire. Il l'avait sûrement mérité.
— Brûlée, dit-il d'une voix éteinte, laisse-moi rentrer s'il te plaît.
Elle ne répondit rien et lui ouvrit un passage vers le monde des miroirs. Il n'osait même pas la regarder en face tellement il avait honte.
/
King avait l'impression que tout le monde l'avait oublié mais il avait assisté à la scène.
Ainsi donc, les Généraux pouvaient se faire congédier comme ça ? Il avait eu du mal à en croire ses yeux. Katakuri n'avait même pas essayé de protester ou de défendre son cas. Sur Onigashima, quand lui et Queen avaient un désaccord ou que l'un d'entre eux faisait une erreur — ce n'était jamais lui qui en faisait — ils réglaient leurs comptes en se battant ou en s'insultant. Etre rétrogradé comme ça n'existait pas dans l'équipage de Kaido, ils étaient choisis pour leur force, personne ne pouvait monter au-dessus d'eux à moins de les battre. Chez Big Mom, le fonctionnement n'était pas le même apparemment. Des plus faibles pouvaient se permettre d'ordonner au plus fort de se retirer et il le faisait ? C'était absurde.
King n'avait pas affronté Katakuri, ni ses sœurs autoritaires, mais il n'était pas dupe : le plus fort du lot, c'était bien lui. Pourquoi n'avait-il pas essayé de se battre ? Il les aurait collés au mur sans le moindre problème. S'il était capable de deviner ses déplacements pendant un combat, il était cent fois plus qualifié pour affronter un bataillon d'élite de la Marine. Mais ces imbéciles le renvoyaient ? Ca n'avait aucun sens. Enfin, après tout ce n'était pas son problème. Pourtant, une part de lui ne pouvait s'empêcher de se sentir profondément insulté par ce dont il venait d'être témoin.
Son ex-adversaire, Cracker, s'approcha de lui. Il était toujours en colère d'avoir perdu mais semblait le tenir en haute estime à présent. Il se montra plus amical.
— Maintenant je comprends pourquoi c'est toi, le lieutenant de Kaido.
Il ne répondit pas, il savait que son compliment cachait autre chose et attendait la suite.
— Tu n'as plus à rester prisonnier de mon frère si tu n'y tiens pas. Bats-toi sous notre commandement et si tu fais tes preuves, peut-être qu'on révisera ton sort.
Il laissa passer une seconde et jeta un coup d'œil par-dessus son épaule. La femme qui contrôlait le monde des miroirs était encore là. Il s'enflamma encore et savoura le réflexe défensif qu'eut Cracker.
— Je suis le bras droit de Kaido. Tu comprends ce que ça veut dire ? Gronda-t-il en laissant passer un petit instant, sans vraiment lui laisser une chance de répondre. Ca veut dire que je ne mets pas au service de quelqu'un à qui j'ai fait mordre la poussière. Démerde toi avec tes vaisseaux de la Marine. Je préfère garder mes menottes que d'obéir à un type incapable de parer un simple coup de pied. Je mérite l'excellence que tu n'atteindras jamais.
Il le planta là, seul avec sa rage, et s'en alla vers Brûlée.
Maintenant que Katakuri est isolé avec King pour seule compagnie (mince alors) qu'est-ce qui va bien pouvoir se passer ? On se demande.
On arrive bientôt à la fin du premier arc de cette histoire. Le deuxième va raconter leur rapprochement et je vais m'éclater.
Autre bonne nouvelle, le prochain chapitre sort la semaine prochaine ! Le 27/11 ! Rendez-vous pour un nouveau flashback, du côté de King cette fois.
