Bonjour, bonjour ! Je suis en retard je suis désolée, j'ai eu un mal fou à trouver le temps nécessaire pour écrire mais ça y est ! C'est bouclé !

Je l'aime beaucoup celui-là en plus, j'avais hâte de le partager. J'espère qu'il ne souffre pas trop de la précipitation avec laquelle je l'ai écris.

Enjoy !


Ce n'était pas souvent que King avait l'occasion de jubiler et de faire profiter de son sourire comblé à un spectateur, alors il ne s'en priva pas.

Il n'avait pas besoin de demander : sa victoire se reflétait déjà sur le visage écarlate de Katakuri, qui s'approchait lentement de lui. Mais il se permit tout de même de réclamer à l'entendre de sa bouche. Il dégagea la natte qui recouvrait son oreille d'un geste théâtral :

— Alors ? Combien ?

— J'en reviens pas, répliqua Katakuri qui effectivement semblait se demander s'il n'était pas en train de rêver. Comment ça se fait que je ne l'ai jamais su… ?

— Combien ? insista King.

Il pensait qu'il allait se mettre à grogner mais il posa sur lui des yeux ronds éberlués.

— Vingt quatre.

King croisa ses longues jambes sur le balcon devant lui. Il faisait sans doute trop le malin, d'habitude il réservait cette attitude dédaigneuse à cette pourriture de Queen. Katakuri ne méritait certainement pas un tel traitement mais il ne savait pas jouer autrement. Et cette fois, il ne portait pas son masque. Ses expressions en seraient sûrement moins menaçantes.

— Techniquement, tu n'as pas gagné, s'empressa d'ajouter Katakuri à qui il restait encore un peu de dignité.

— J'ai dit "à peu près vingt", ne soit pas mauvais joueur.

Le pauvre Katakuri ne savait plus où se mettre. Ce n'était pas étonnant qu'il ne fasse jamais de pari, ses nerfs ne pouvaient pas le supporter.

— Tu aurais dû y jeter un œil depuis longtemps, ajouta King pour l'aider à réaliser ce qui lui arrivait.

— Je suis choqué que personne ne m'en ait parlé ! S'exclama-t-il d'un coup.

— Je ne suis pas étonné, je te l'ai dit, tu as dû te faire voler des prétendantes durant toutes ces années.

— Oui, j'ai fouillé un peu dans les autres archives et j'ai reconnu des noms. Certaines d'entre elles ont fait des petits enfants à Mama depuis.

Il aurait été n'importe qui d'autre, King se serait moqué. Mais il préférait rester courtois dans la victoire. Bien que la courtoisie ne soit pas son truc.

— Tu me dois un trident.

— Mmh, grommela-t-il. Je ne sais pas trop.

— Eh, un pari est un pari, tu connaissais les risques.

— Oui, mais est-ce que tu sais te servir de cette arme au moins ? Je refuse de donner mon trident à n'importe qui.

Il y avait de l'électricité dans l'air. King se tourna lentement vers lui pour être sûr d'avoir bien entendu. Il avait perdu son parti mais il voulait en remettre une couche ? Curieux.

— Ça veut dire quoi ça ?

— Tu ne crois quand même pas que je vais te donner mes affaires sans broncher ? Ce n'est pas parce que je suis en pleine bataille avec ma famille que je vais ramper à tes pieds. Mon trident, il faut que tu me prouves que tu le mérites. J'ai une réputation à défendre.

Décidément, il suffisait de lui booster un peu l'égo pour qu'il se réveille. King lui sourit, content d'être à l'origine de cette rebuffade. Il se donna du mal pour se donner l'air à la fois nonchalant et tout à fait disposé à lui faire ses preuves. Katakuri ne réalisait sans doute pas qu'il avait appuyé sur le bon bouton. S'il y avait bien un langage que King maîtrisait, c'était celui des armes.

Il lui lança un regard de défi impatient alors que son sang bouillonnait déjà d'excitation.

— Tu veux que je te montre ?

— Il vaut mieux, si tu espères vraiment que je te donne quoi que ce soit.

— Je ne m'inquiète pas. On fait ça quand tu veux.

— Tu n'as pas l'air occupé, autant en finir tout de suite, répondit Katakuri sur le même ton faussement indifférent.

Il était bien pressé tout à coup mais ce n'était pas pour déplaire à King. Il y avait longtemps qu'il ne s'était pas dégourdi les muscles avec autre chose que des étirements. Il n'était pas contre une démonstration de force. S'il devait lui en mettre plein la vue, il n'hésiterait pas à mettre le paquet.

Il se redressa, sentant les flammes crépiter dans son dos.

— Ici ?

— Non, pouffa Katakuri. J'ai un terrain d'entraînement. Je ne voudrais pas que tu m'abîmes encore des locaux qui ne sont pas faits pour ça.

Oh, intéressant. Il pouvait se montrer provocateur quand il voulait. Il lui découvrait de nouvelles facettes chaque jour.

— Méfie toi, j'ai bien l'intention de récupérer ce que tu me dois.

— Je suis mort de trouille, se moqua-t-il.

Une très légère pointe d'agacement s'empara de King. Elle amplifia son envie de faire ses preuves et l'impatience qu'il ressentait. Il ne souvenait plus à quand remontait la dernière fois où il avait eu l'impression de vraiment s'amuser.

/

Katakuri trépignait. Il se sentait idiot d'avoir été aussi peu subtil mais l'idée de voir King en action l'amusait beaucoup. Il était un peu réticent à l'idée de lui céder Mogura — quel culot il avait eu de le lui demander ! — mais après tout, s'il était aussi bon combattant qu'il le prétendait. Pourquoi pas ?

Il ne comprenait pas exactement ce qui, parmi tous les choix qu'il avait en pariant contre lui, l'avait motiver à demander une arme. Il était certainement doué, Katakuri n'en doutait pas, mais s'il espérait retourner son propre trident contre lui, il n'avait aucune chance.

Katakuri était rongé par la culpabilité, les doutes et autres complexes divers dont King avait été témoin et qui l'avaient sans doute dépeint comme amoindri à ses yeux... Mais s'il y avait bien une chose au monde dont Katakuri ne douterait jamais et à laquelle il se savait absolument excellent c'était bien ça : le combat. C'était son domaine, personne ne pouvait remettre en question sa force. La preuve, la seule fois où sa famille avait cru — sans savoir que son échec contre Chapeau de Paille était en réalité un choix de sa part — qu'il n'était plus le numéro un, il leur avait rappelé cruellement que personne ne faisait le poids contre lui. Le rabaisser était une chose, se le mettre à dos en était une autre. Il avait toujours eu une habilité exceptionnelle pour la guerre et à ce jour, il n'avait toujours pas été vraiment défait.

King était certainement puissant et capable de l'amocher — il portait encore les cicatrices de ses serres sur les cuisses — Il pouvait peut-être même le battre, mais il n'avait pas le droit de croire que ce serait aussi facile que ça, hors de question. Et il comptait bien lui prouver lequel des deux était le plus fort.

Il marchait vite, pressé d'en découdre. Il remarqua à peine ses sœurs qui lui adressaient un signe lorsqu'il passa près d'elles. Il agita la main vite fait pour qu'elles ne se posent pas de question et continua sa route, King sur ses talons.

— Pas la peine de courir comme ça. Garde tes forces, ça pourrait servir, ricana-t-il dans son dos.

— Si tu es déjà fatigué d'avoir descendu des escaliers, il faut laisser tomber tout de suite.

Il fut un petit peu long à répondre, Katakuri savait qu'il testait les limites de sa patience.

— Finalement magne-toi, que je te fasse taire.

Un sourire lui échappa.

Leurs grandes jambes les portèrent très vite jusqu'à un terrain de sport adapté, éloigné du centre ville. L'endroit était ouvert à tout le monde mais Katakuri se réjouit de voir qu'il n'y avait personne à s'en servir ce jour-là. Il n'avait pas envie de se retenir, il avait besoin de toute la place pour lui tout seul. Il y avait seulement quelques personnes qui s'amusaient ou déjeunaient dans les gradins, sans leur prêter trop d'attention.

— Ça te ressemble, déclara King en observant les lieux.

— C'est à dire ?

— C'est rose, propre et bien rangé.

— C'est un reproche ?

— Pas du tout. Ça me changera de la terre battue.

Katakuri essaya de se convaincre qu''il s'agissait d'un compliment avant l'affrontement, destiné à le déstabiliser. Il ne se laisserait pas amadouer. Il le conduisit face à l'armurerie. La plupart des armes entreposées ici étaient les siennes. Il ouvrit les portes et ressentit encore plus d'excitation devant sa belle collection. Il se demandait encore laquelle il allait pouvoir confier à King.

Il avait l'embarras du choix mais tout ce qui se trouvait ici était fait pour l'entraînement. Il n'y avait aucune arme qui soit réellement létale. Du moins, pour des gens de leur gabarit. Rien ne pouvait tenir la comparaison avec Mogura. Il y avait des sabres, des haches et des lances que Katakuri affectionnait particulièrement quand il ne combattait pas à mains nues. Mais toutes leurs lames étaient émoussées, ravagées par des heures de combats brutaux entre lui et ses frères. Il y avait des années qu'il ne les avait plus utilisées ou entretenues, il n'avait plus le temps. Mais elles feraient parfaitement l'affaire. Il n'avait pas besoin de voir l'avenir pour savoir que ce serait suffisant pour agacer King et le motiver. Au bout du compte, il prit la première hallebarde qu'il trouva et la lui lança négligemment. Il voulait le voir réagir à cette demi insulte.

King la rattrapa d'une main avant de froncer le nez devant son état. Il releva des yeux flamboyants sur lui. Il n'avait pas l'air perturbé pour autant.

— Tu essayes de m'énerver je vois.

Il examina la pointe de la lance et passa son pouce sur la lame. Même en appuyant la pulpe de son doigt de toute ses forces, il n'aurait pas pu se couper.

— Tu as peur que je te coupe en deux pour me confier une arme aussi abîmée ? Je me sens légèrement insulté.

— Je t'ai donné ce qui se rapprochait le plus du trident mais tu serais peut-être plus à l'aise avec quelque chose de plus petit ?

— Non ça ira, je suis polyvalent. Et puis…

Il serra la hampe et passa son autre main sur la pointe de la lance. Tout d'un coup, sa main s'embrasa. Un éclat lumineux aveugla Katakuri pendant une seconde. Quand il put de nouveau ouvrir les yeux, King faisait tourner la lame et semblait la remodeler, à main nues. Le feu avait rougi le métal et l'air était subitement devenu brûlant. Katakuri était à deux doigts de faire un pas en arrière à cause de la chaleur et du métal fondu qui devenait luisant au contact des doigts de King. Il redressa la lame et la manipula aussi facilement que de la pâte à modeler. Quand il cessa enfin de la chauffer, il adressa un nouveau sourire en coin à Katakuri. La lame était neuve, parfaitement aiguisée.

— Voilà, c'est mieux.

Quel étrange pouvoir, songea Katakuri, assez fasciné par sa prouesse. Pour lui, ça avait l'air aussi naturel que de respirer. Ça n'aurait pas dû avoir l'air si différent d'un fruit du démon, pourtant c'était le cas.

— Tu es forgeron maintenant, ça commence à faire beaucoup d'étiquettes pour une seule personne.

— Ce qui est amusant c'est que tu puisses croire que le maniement de plusieurs armes ne fasse pas parti de ma panoplie. Si tu veux tenter le tir à l'arc, je me défends aussi.

Katakuri céda. Il était content que King ne puisse pas l'entendre claquer des dents. Il ressentait la même excitation que le jour où il l'avait vu donner une leçon à Cracker. Il avait hâte de le voir sortir le grand jeu face à lui, en pleine possession de ses moyens. Du moins, presque.

— Alors, on s'y met ? S'impatienta King en allant se positionner de lui-même sur le terrain.

Katakuri le suivit et quelque chose attira son attention non loin de là. Quand il comprit le frisson qui l'avait parcourut, il grogna.

— Tu m'excuses une seconde ? Dit-il a King avant de trotter en vitesse vers les gradins.

Brûlée et Pudding s'étaient installées dans un box en hauteur et savouraient toutes les deux des muffins au chocolat et des sirops sucrés. A la façon dont elles étaient installées, elles avaient l'intention de rester pour profiter du spectacle. Katakuri arriva à leur niveau, gêné par cette intrusion dans ce qu'il pensait être son moment.

— Qu'est-ce que vous faites là ?

Il fut étonné de voir Pudding lui répondre en premier. Elle s'appuya sur la rambarde et le fixa droit dans les yeux, de sa toute petite taille.

— Vous aviez l'air bien pressés toute à l'heure. On s'est dit qu'il allait se passer quelque chose d'intéressant, dit-elle avec un sourire innocent. Vous allez vous affronter c'est ça ?

Katakuri ne lui répondit pas et se décala de quelques centimètres pour lancer un regard plein de reproches à Brûlée. Elle aurait dû dissuader leur jeune sœur de l'espionner, comment était il censé rester de marbre devant King s'il savait qu'il avait deux autant d'yeux dans son dos ?

Elle haussa les épaules pour seule réponse.

— Je n'aurais pas pu l'empêcher de vous suivre même si j'avais essayé.

— Tu n'avais pas du tout envie d'essayer, grommela Katakuri.

— Non, c'est vrai. J'adore te regarder te battre.

— Faites comme vous voulez, soupira-t-il en tournant les talons.

Il entendit Brûlée chuchoter dans son dos.

— Il râle mais il est content.

Il aurait été plus content que personne ne les regarde mais il n'allait tout de même pas les jeter dehors. Il rejoignit King, qui continuait d'inspecter sa hallebarde.

— On a des spectateurs, déclara-t-il simplement.

— Oui, désolé pour ça.

— Moi je m'en fous, c'est toi que ça gêne.

Il l'avait l'air d'un gamin très content de se donner en spectacle. Il n'en fallait pas plus à Katakuri pour oublier que ses sœurs allaient analyser chacun de ses gestes. Tout ce qu'il voulait faire maintenant, c'était lui faire passer l'envie de faire le malin et il allait y arriver.

/

King se fichait complètement de la présence de Pudding et Brûlée, il avait cru que Katakuri perdrait ses moyens en les voyant mais finalement non. Il était comme un gosse. Il était beaucoup plus à l'aise sur ce terrain que nulle part ailleurs, ça se voyait à sa posture. C'était bon à savoir, il n'avait pas le moindre doute sur ses compétences et il n'allait pas lui faire de cadeau.

Il était flatté.

Il réfléchissait déjà à la façon dont il allait s'y prendre pour le mettre au tapis mais Katakuri n'avait plus l'air de vouloir bouger. Il était planté en face de lui, bras croisés, visage serein.

— T'attends quoi ?

— Et toi, tu attends quoi ?

A force il allait vraiment réussir à l'énerver. Est-ce qu'il le prenait au sérieux où est-ce qu'il voulait seulement le faire tourner en bourrique et voir où était la limite ?

— Je ne me bats pas contre un mec désarmé, précisa King. Prends quelque chose aussi, que ça fasse un peu sérieux.

— Je ne peux pas, ce ne serait pas équitable. Tu es déjà désavantagé par le granit marin.

Mais c'est qu'il le cherchait vraiment, le salopard !

— Si tu crois que ça suffit pour m'amoindrir tu te plantes, prends une arme.

Katakuri secoua la tête, il rayonnait.

— Non. Je n'en ai pas besoin.

Il tenait à lui montrer sa force brute ? Très bien. S'il croyait avoir le dessus comme ça, il se trompait.

— Ok, c'est toi qui voit.

Il se mit en position et s'éloigna de quelques pas, prêt pour le duel. Katakuri ne bougea pas d'un millimètre. Il se tenait droit comme un I. Sa garde était inexistante mais King n'était pas étonné ; quelqu'un capable de deviner le futur proche n'a pas besoin de garde. Là-dessus, il avait raison : King était désavantagé. Le granit marin le rendait somnolent et plus lent qu'à l'accoutumé mais il s'en accommodait plutôt bien. Il était suffisamment rapide en temps normal pour contrer ce léger handicap. Ce qui le gênait vraiment, c'était qu'il ne pourrait pas voler. Du moins, pas bien.

C'était, avec le feu, son principal atout sur le champ de bataille. L'invulnérabilité combinée aux attaques qu'il était capable de porter depuis le ciel. Sans ça, il allait effectivement avoir du mal à atteindre Katakuri. Il lui suffisait de le regarder pour le savoir. Sa force était presque ostentatoire.

Il n'aurait aucune difficulté à parer ses attaques à mains nues s'il les voyait venir. Toute la question était : King était-il capable de faire face à ça ? Il était puissant mais il n'était pas certain d'avoir autant de force que lui dans les bras. Et il aurait été idiot de croire Katakuri lent. Sans oublier qu'il ignorait tout de son fruit du démon.

En d'autres termes, il n'avait plus qu'à y aller pour se faire une idée. Il fallait le faire bouger pour voir ce dont il était capable.

Il bondit le premier et porta le premier coup. Comme prévu, Katakuri n'eut pas la moindre difficulté à stopper son attaque, il n'avait même pas cligné des yeux. Il esquiva la lame avec souplesse et coinça la hampe de la lance sous son bras pour le désarmer. King eut exactement ce qu'il voulait, un aperçu de sa force. Impossible de dégager la lance, s'il essayait de tirer elle se briserait aussitôt. Il lui fallait une nouvelle stratégie pour le faire lâcher et ce ne serait pas difficile.

Katakuri riposta immédiatement et visa son épaule, fraîchement rétablie depuis leur dernier combat. King renversa le torse en arrière pour l'esquiver et enflamma la pointe de la lance. Katakuri l'avait déjà lâchée après avoir deviné ses intentions et recula d'un pas. C'était une information importante, le feu le faisait reculer.

Cependant, il ne lui laissa aucune ouverture et revint à l'assaut immédiatement. A son tour, il testa les capacités de King en lançant ses poings, visant les parties les plus vulnérables et les rares ouvertures que King pouvait laisser passer. Il parait sans mal mais pouvait ressentir la puissance de ses coups à travers les vibrations de la lance qui encaissait les chocs pour lui. C'était grisant.

Chapeau de Paille avait survécu à ça ? C'était une prouesse. Et encore, il sentait bien que Katakuri se retenait. Ce n'était que de l'échauffement. King continuait de contrer chaque nouvelle attaque et en profitait pour observer. Katakuri était au moins aussi rapide que lui, il ne lui laissait pas l'occasion de riposter.

— Tu comptes contre-attaquer ? Demanda-t-il sournoisement, en connaissant probablement déjà la réponse.

— J'attendais ta permission, se moqua King.

Pour contrer sa capacité à voir l'avenir, il n'avait pas d'autre choix que d'y aller comme une brute afin de le faire plier sous sa propre force. Et après quelques secondes d'observation, il savait à quoi s'attaquer : au jeu de jambes. Il savait que Katakuri parerait son attaque, mais il était plus grand et sans doute plus lourd que lui, son poids était un atout. C'était comme ça qu'il parviendrait à le faire plier.

Il lança son pied droit pour le faire flancher. Comme il s'y attendait, Katakuri pivota légèrement sur ses talons pour bloquer l'attaque de son bras gauche. Le choc fit trembler le sol. Des exclamations retentirent autour d'eux mais il n'y prêta pas attention. Il mettait tout son poids dans sa jambe pour forcer Katakuri à bouger. Il renforça sa garde en poussant avec son autre bras et relâcha brièvement son attention sur la lance. King vit une ouverture, il visa la tête.

— Allez, montre ton fruit du démon, j'ai encore rien vu !

La lame lui traversa le visage de part en part, aussi facilement que s'il l'avait plongée dans l'eau. King fut intrigué pendant une seconde et donna la possibilité à Katakuri de repousser sa jambe. Mais il ne réagit pas à la lame qui était censée lui avoir perforer le crâne. A la place, une ouverture béante s'était créée sur son front et entre ses deux yeux. King observa la matière blanchâtre et gluante qui suintait du corps de son adversaire.

— Alors ? Demanda Katakuri, malgré son visage déformé par son étrange transformation.

— Visqueux, répondit King.

Voyant les muscles de Katakuri se gonfler, il voulut faire un bond en arrière afin de maintenir une distance entre lui et ses poings mais il se trouva incapable de bouger. Ses pieds semblaient collés au sol et de fait, il étaient collés au sol. La substance avait jailli autour de lui et le maintenait en place. Le pouvoir de la colle, peut-être ?

Il s'enflamma avant de prendre un mauvais coup. Le feu fit craqueler la matière blanche et une odeur alléchante parvint au nez de King. Qu'est-ce que ça pouvait bien être ? Katakuri ne broncha pas, il n'avait ressenti aucune douleur. Ce n'était pas une partie de son corps, il n'était donc pas un logia. Il se libéra et, par réflexe, décolla au-dessus du sol. Pour l'instant, ses ailes obéissaient à ses désirs mais ça n'allait pas durer, il fallait qu'il frappe fort et vite.

Malheureusement pour lui, avoir un devin pour adversaire ne permettait pas de prendre le temps de réfléchir. Katakuri étira son bras et lui saisit le tibia, exactement comme un caméléon aurait attrapé une mouche.

— Si tu crois que je vais te laisser voler, se moqua-t-il en l'attirant au sol.

King ne se laissa pas déstabiliser et descendit en piqué. Il était trop rapide pour que Katakuri puisse s'adapter à son vol, il fonça directement au contact, lance en avant et visa son flanc blessé.

Katakuri devina ses intentions et le relâcha juste à temps pour l'empêcher de frapper son point faible. A la façon dont il s'était raidi, sa blessure devait toujours lui faire mal. Il parvint encore une fois à parer le coup d'estoc et ce fut la dernière fois : la hampe se brisa dans la main de King. Il était outré.

— Tu m'as vraiment refilé de la camelote, s'indigna-t-il.

— Et alors, tu ne peux rien faire sans ça ?

King se dégagea et balança les restes de la lance derrière lui, s'il voulait faire ça à mains nues, il allait lui faire plaisir. Après tout, il n'était plus question de faire démonstration de ses talents, à présent le but était de lui faire comprendre qu'il pouvait bien fanfaronner autant qu'il voulait, il n'arriverait pas à le battre. Il était hors de question de le décevoir.

King se mit en garde et il laissa Katakuri venir à l'attaque. Il était assez rapide pour parer ses attaques mais il savait qu'il visait en sachant déjà comment il allait réagir à ses coups. Il avait une longueur d'avance. Il ne lui laissait aucun répit et à ce rythme là, il finirait par s'épuiser. Néanmoins, il avait l'air content de voir qu'il résistait bien et pouvait tenir face à ses coups.

King s'embrasa et riposta avec des coups de poings enflammés. Katakuri n'appréciait pas, il contrait ses attaques et son pouvoir lui permettait d'éviter les brûlures directes mais King utilisait les flammes pour l'incommoder plus que pour le blesser. Il tâchait de se faire le plus lumineux possible afin de l'aveugler. Et la chaleur semblait le mettre en difficulté aussi, son pouvoir n'avait pas la même consistance face aux flammes. Il s'érodait bien plus facilement.

Soudain, des bras supplémentaires poussèrent dans le dos de Katakuri, tels des tentacules, et se précipitèrent sur lui. King recula d'un bond et dut se contorsionner pour éviter de se faire attraper. Il croisa brièvement le regard de Katakuri ; il avait le visage d'un chasseur enchanté d'avoir coincé sa proie. S'il croyait l'avoir eu, il se trompait. Il lui adressa un sourire tout aussi carnassier et explosa en flammes. Il répondit à ses bras tentacules par des serpents de feu qui s'envolèrent tout autour d'eux.

Katakuri le lâcha immédiatement des yeux et une lueur d'inquiétude passa dans ses yeux. Il était impressionné mais il n'avait visiblement pas envie de voir toute la ville prendre feu. Il utilisa ses bras pour étouffer les serpents qui menaçaient de brûler les gradins et les gens qui s'y trouvaient. King profita de cette seconde d'inattention pour foncer, les flammes s'éteignirent alors qu'il prenait de la vitesse pour frapper. Il tournoya et lança de nouveau sa jambe pour frapper Katakuri. Juste à temps, il lui décocha lui aussi un coup de pied et le stoppa dans son élan. Mais King avait plus de force dans les jambes, il eut le dessus.

Pendant une seconde.

Katakuri se laissa tomber et se liquéfia pour mieux réapparaître dans son dos et attaquer de nouveau. Chaque fois que King croyait avoir une ouverture, Katakuri trouvait le moyen de bloquer ses attaques. Il était quasiment intouchable. Mais il savait qu'il lui donnait du fil à retordre, il n'avait pas réussi à l'atteindre non plus. Et il avait entraperçu une faille dans son style de combat.

Ils en revinrent au simple échange de coups de poings mais tous les deux se montraient de plus en plus impatients d'avoir le dessus. Ils se frôlaient mutuellement sans jamais réussir à se toucher. King restait calme, attentif aux gestes de Katakuri. Il esquivait de justesse ses assauts, sans jamais le lâcher des yeux. Il était extraordinairement concentré mais aussi ravi de se battre. Et King lui donnait ce qu'il voulait.

Lui était tout aussi admiratif de son style de combat. Il y avait longtemps qu'il n'avait pas pris autant de plaisir à affronter quelqu'un et pas une seule fois Katakuri n'avait attribué sa force à son espèce. Ils étaient d'égal à égal.

Il essaya de le faire tomber d'un nouveau coup de pied mais encore une fois, Katakuri était trop attentif à ses mouvements pour se laisser avoir. Il fallait détourner son attention pendant quelques instants pour espérer briser sa garde. Un petit sourire lui échappa, il avait passé assez de temps avec lui pour savoir ou frapper et briser sa concentration.

Il avait une idée en tête. Il n'était plus sûr de la formulation exacte mais il savait que c'était plus qu'approprié pour la situation. Katakuri ne comprendrait pas et ça suffirait pour le troubler. Ça avait l'air facile de le mettre dans tout ses états après tout. Il osa :

Tu danses bien, déclara-t-il dans sa langue, avec un sourire malicieux.

Katakuri écarquilla brièvement les yeux et se mit à rire nerveusement.

— Ha ha, quoi ?

L'entreprise avait réussi, Katakuri se figea pendant deux secondes, visiblement perdu par ce langage inconnu et sa confusion le perdit. King en profita pour trouver une faille dans son appui et le fit trébucher d'un coup de pied qui le précipita au sol. Des exclamations retentirent à nouveau quand Katakuri s'étala sur le flanc.

Il se releva après quelques secondes, une expression stupéfaite sur le visage.

— Un point pour moi, jubila King.

Katakuri le regardait bizarrement, il n'avait pas l'air fâché mais il évitait son regard. Sa chute l'avait-elle vexé à ce point là ? Il n'essaya pas de contre-attaquer. Au contraire.

— Effectivement, t'as gagné on s'arrête là, dit-il d'une voix froide et précipitée. Je te donnerai mon trident plus tard.

Il tourna les talons et se précipita vers un banc.

King ne comprenait pas, il reste en position d'attaque quelques secondes, il n'était pas sûr d'avoir bien entendu.

— Quoi ? D'un coup comme ça ?

— Oui, j'en ai marre, dit-il sans se retourner.

— … Ok.

En le regardant s'asseoir rageusement sur son banc, King crut d'abord qu'il était simplement mauvais perdant — alors qu'il n'avait absolument pas perdu, il n'avait fait que le faire tomber — puis il se demanda un instant si ce n'était pas plutôt ce qu'il lui avait dit le problème. Mais il ne pouvait pas avoir compris, si ?

Le malaise le submergea tout d'un coup. S'il avait compris ce qu'il avait dit, sa réaction s'expliquait tout à fait. Mais il ne pouvait pas avoir compris, c'était impossible, personne ne parlait plus la langue lunaria et King lui même ne la maîtrisait pas à cent pour cent alors comment Katakuri aurait-il pu en saisir le double sens ?

… Et lui, pourquoi est-ce qu'il avait dit un truc pareil ? A quoi est-ce qu'il avait pensé ?

Il sentit son visage le brûler et ça n'avait rien à voir avec son pouvoir de combustion. Il se sentait profondément ridicule. "Tu danses bien", non mais quel abruti. De toutes les expressions qu'il aurait pu choisir, il avait pensé que celle-ci se prêtait bien au contexte : il avait dit ça pour complimenter son habilité au combat mais il savait que cette phrase pouvait tout aussi bien s'interpréter comme un éloge sensuel ou une parade nuptiale.

Il aurait pu dire n'importe quoi d'autre, il l'aurait quand même surpris de toute façon ! Mais non, il avait choisi de lui sortir une phrase de drague ridicule. C'était digne de Queen, pas de lui. Il n'osait même plus le regarder de peur d'empirer les choses. Il s'en voulait d'avoir ruiné un combat qui se passait bien. Au moins, ça lui apprendrait à la boucler la prochaine fois.

Il repensa à la fois où Katakuri lui avait demandé si sa tendance à l'ouvrir sans réfléchir ne lui causait pas de problème. Et bien aujourd'hui, si, il regrettait d'avoir parlé trop vite.

Il se ressaisit en priant pour que personne ne comprenne à quel point il était mal à l'aise. Il remarqua alors la foule qui s'était amassée dans les gradins pour assister à leur combat. Et dire que c'était désert quand ils avaient commencé… Ca rendait la situation encore pire. Des centaines de personnes avait assisté à cette fin décevante et l'avait vu se taper la honte. Il se dirigea vers la sortie, pressé de s'éloigner du lieu de son humiliation. En passant près des gradins, il reconnut Pudding, accoudée à la rambarde. Elle le regardait avec un sourire espiègle.

Elle le vit passer et lui adressa un petit signe au passage pour être bien sûre qu'il tourne la tête vers elle. Il lui décocha un regard dissuasif mais elle ne se laissa pas impressionner. Elle sourit de plus belle et pointa son index sur son troisième œil.

Le message était clair mais il fit mine de l'ignorer en quittant le terrain. Il se sentait déjà assez ridicule sans qu'une gamine lui rappelle qu'à elle, rien ne lui échappait.

/

Putain de bordel de merde, par pitié, redescends !

Katakuri était toujours assis, jambes fermées, et faisait de son mieux pour penser à autre chose pour que ça passe. Mais rien à faire, son érection était toujours là.

Il se maudit de toujours s'habiller en cuir et il avait l'impression que tout le monde la voyait. Il ne pensait pas que King l'avait remarquée, en tout cas il l'espérait de toutes ses forces sinon il n'avait plus qu'à trouver Laugh Tale et s'y reclure pour le restant de ses jours pour être sûr d'être caché assez loin.

Il n'avait jamais eu aussi honte de toute sa vie. Il n'avait rien compris à ce qu'il s'était passé. Ça ne lui arrivait jamais ! Évidemment, il n'affrontait pas des adversaires aussi séduisants que King tous les jours mais de là à bander en plein combat ? C'était ridicule. Et inattendu ! Il avait plutôt tendance à être frigide, même dans l'intimité de sa chambre il ne passait pas grand chose. Ses frères s'étaient suffisamment payé sa tête avec ça. Et là, en une seule phrase et une seule seconde, King l'avait allumé.

Il n'avait aucune idée de ce qu'il avait bien pu lui dire mais la façon dont il l'avait dit…

Deux secondes après l'avoir entendu, il s'était senti à l'étroit dans son pantalon. Il avait été incapable de comprendre le sens de ses mots mais il avait eu la sensation que King avait cherché à provoquer cette réaction. A sa voix et à l'expression qu'il avait arborée en le lui disant, il avait su que son but était de le déconcentrer et quel succès ! Peut-être qu'il se trompait et qu'en réalité il lui avait parlé de la météo mais il en doutait.

Il commençait à avoir mal maintenant, ses vêtements le comprimaient beaucoup trop. Il fallait qu'il pense à autre chose et vite, que ça dégonfle. Il repensa à ses frères et à toutes ces années où ils s'étaient inquiétés de son manque d'intérêt pour la sexualité, le mettant dans des situations embarrassantes contre son gré dans le simple but de "l'aider à devenir un homme". Il s'était toujours satisfait de sa faible libido et n'avait jamais vraiment recherché l'excitation alors comment pouvait-il se retrouver dans cette situation ?

Il s'en voulait d'avoir été aussi sec avec King mais il préférait qu'il le croit mauvais perdant. Ça valait mieux que de passer pour un pervers. Il aurait préféré continuer leur duel, ça se passait si bien, il avait tout gâché. Se trouver un tel adversaire juste après Chapeau de Paille, c'était inespéré. C'était tout ce dont il avait besoin, quelqu'un avec qui s'entraîner. Et King était un merveilleux adversaire, rien à voir avec leur premier contact, où il n'était rien de plus qu'un Zoan désincarné se battant de façon automatique. Il était assez fort pour résister à ses coups et assez rapide pour ne pas se laisser prendre par sa clairvoyance. Il ne lui avait rien cédé sur le terrain et avait su faire face à la perte de son arme. Tout en étant sous l'emprise du granit marin !

C'était le genre d'intelligence au combat qu'il appréciait. Et il ne s'était pas privé pour admirer ses mouvements non plus. Il avait remarqué comme il était fier de son agilité et de ses jambes.

Au lieu de se ramollir, il banda de plus belle.

— Mais ça suffit, grogna-t-il en espérant que personne ne le voit s'adresser à son propre corps.

C'est à ce moment que Brûlée choisit de faire son apparition. Il sursauta mais garda la face. Il pouvait toujours faire passer son visage cramoisi pour de l'épuisement sportif.

— Alors qu'est-ce que tu fais là ? Tu avais l'air de bien t'amuser, pourquoi tu as arrêté ?

Pourquoi fallait-il qu'elle soit si perspicace...

— Je… J'ai perdu notre pari, alors je suis un peu contrarié.

— Vous avez fait un pari ? S'étonna Brûlée.

— Oui et s'il me prouvait qu'il était doué au combat je devais lui céder Mogura. Il a gagné et voilà.

Il sentait que sa voix tremblante trahissait sa honte. Il n'était pas enchanté de se faire passer lui-même pour un gamin boudeur mais n'importe quoi était préférable à la vérité actuellement. Brûlée le regardait avec des yeux perçants, sans dire un mot. Elle vint s'asseoir à côté de lui et il évita soigneusement son regard.

— Katakuri, dit-elle, la voix légèrement amusée. Il faut que tu comprennes quelque chose.

Il ne bougea pas d'un poil. Il savait qu'elle savait mais c'était tout ce qu'il avait pour garder un semblant de dignité.

— Si tu crois que je n'ai pas remarqué que tu en pinçais pour lui, tu te mets le doigts dans l'œil.

Il resta stoïque mais ses joues s'empourprèrent immédiatement. Cette bataille là était perdue d'avance.

— … Ça se voit tant que ça ?

— Ça se voit depuis la lune.

Il préférait ne pas savoir si elle vraiment avait tout vu. Il avait eu sa dose de ridicule pour la journée.

— Ne le dis pas à Oven, supplia-t-il.

— Je ne dirais rien.

Ils restèrent tous les deux assis sans se regarder. Il sentait que Brûlée s'amusait de la situation et finalement c'était un soulagement de la savoir au courant. Il était fatigué de se prétendre indifférent. Mais il était obligé de se montrer raisonnable et de se poser la bonne question.

— Je suis dans le pétrin, n'est-ce pas ?

— Je ne sais pas, dit-elle franchement. Mais tant que Mama n'est pas là, tu n'es pas obligé d'être raisonnable, dit-elle doucement comme si elle avait lu dans ses pensées.

Il lui jeta un petit coup d'œil. Elle ne prenait jamais ouvertement position contre Mama et son code de conduite alors cette déclaration était précieuse. D'autant plus venant d'elle. Sa permission avait plus de poids que celle de quiconque. Il n'était pas sûr d'en faire quoi que ce soit mais il lui adressa un sourire reconnaissant qu'il ne réservait qu'à elle seule.

Après quoi elle changea de sujet.

— Tu vas vraiment lui donner ton trident ? Je ne suis pas sûre qu'il le mérite.

— Je tiens toujours parole, tu le sais.

— Mais vous avez parié sur quoi exactement ?

Il se redressa, prêt à lui confier toute l'histoire. Il ne remarqua pas qu'elle le regardait avec la même affection que quand elle était enfant et qu'elle était pleine d'admiration pour son frère, à l'époque où il se montrait enjoué et sûr de lui. Il n'avait pas conscience du changement flagrant qui s'opérait sur lui depuis quelques semaines.


Depuis le temps que je voulais les mettre en situation de cringe, c'est fait.

J'ADORE les scènes de flirt raté alors je me suis fait tellement plaisir. Evidemment, il y en a pas un qui pige que l'autre a adoré ce qu'il s'est passé mais dans leur cas c'est bon signe. Ils progressent en vrai, c'est juste qu'ils ont aucune expérience de rien il faut leur pardonner.

King qui balance une phrase de drague dans sa langue maternelle c'est dans ma tête depuis longtemps, enfin c'est fait. Et Katakuri et bien... Il va falloir qu'il renoue avec son corps maintenant.

(Merci d'applaudir Brûlée et Pudding qui elles ont absolument tout vu et ont bien rigolé.)

Dans deux semaines, ce sera le dernier chapitre de l'été et également un flashback sur... Katakuri et ses frères et là aussi on va bien rire. Katakuri dit que ses frères ont trop tendance à se mêler de sa vie privée, vous allez voir.

On se retrouve le 30/07/23 !