PMA - GPA - Adoption
Contraintes :
Période : Golden Trio
Style d'écriture : Anadiplose
Objet-Magie : Félix Felicis (je me suis ajouté Divination et Amortentia pour le fun)
Lieu : Stade de Quidditch (et la Forêt Interdite)
Personnage : Harry Potter (+ James Sirius Potter)
Phrase Imposée : "Le soleil était à peine moins lumineux que…"
Ajout diabolique : Tirer un second personnage (James Sirius Potter)
Nombre de mots max : 800 / Nombre de mots écrits : 787
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« Tu l'as ?
— Oui. Ç'a pas été facile, mais j'ai réussi.
— Je continue à penser que c'est une mauvaise idée…
— J'ai besoin de savoir, 'mione ! »
Harry tenait la fiole de Felix Felicis dans une main, et sa cape d'invisibilité de l'autre. Ron et Hermione l'avaient attendu sur le terrain de Quidditch, désert à cette heure si tardive. La lune aurait pu les éclairer si le ciel n'avait pas été autant chargé de nuages. Mais Harry s'en moquait. Il devait savoir si tous leurs efforts allaient finir par payer. Il devait savoir où trouver les Horcruxes. S'il allait vivre ou mourir… Rien ne l'arrêterait !
« Connaître le futur peut être très dangereux, Harry. Et on ne sait même pas comment le lac fonctionne ! Et puis, franchement, cette histoire me parait de moins en moins crédible : si le lac était vraiment un "miroir aux fées" divinatoire, tu ne crois pas que tout le monde l'utiliserait déjà ? Soit c'est un conte à dormir debout, soit c'est un piège !
— Le Felix Felicis va le protéger, 'mione. Il risque rien avec ça.
— Et si la potion a mal été préparée ? Tu y as pensé, à ça ?
— Pourquoi Slughorn la garderait dans ses étagères ?
— Je n'en sais rien ! Il faut tout prévoir ! »
Ron poussa un soupir bruyant et secoua la tête, dépité. Cette petite scène typique entre ses deux meilleurs amis eut le mérite de le détendre.
« Un peu tard pour les doutes, trancha-t-il dans un sourire plein d'une confiance qu'il ne ressentait pas. Je ne reculerai pas maintenant. »
Avant de laisser le temps à Hermione de répliquer, il avala d'un coup le contenu de la minuscule fiole.
Une douce chaleur se répandit dans son ventre. S'étendit dans ses membres. Jusqu'au bout de ses doigts. Son esprit devint plus clair. Un air niais s'épanouit sur son visage. Ses pupilles se dilatèrent. Il avait l'impression d'être quelqu'un d'autre. Quelqu'un d'extraordinaire.
Harry tourna les talons pour marcher à grandes enjambées vers la Forêt Interdite.
« 'Ry ? Le lac est de l'autre côté, tu sais ? Tu…
— C'est par là. »
Les deux amis échangèrent un regard perdu, et se précipitèrent à sa suite.
Ils avancèrent longtemps dans les fourrés sans jamais croiser de créatures. Merci au Felicis ! Ron et Hermione prirent bien garde de ne pas perdre leur ami de vue pour bénéficier de sa chance insolente. L'obscurité devenait de plus en plus oppressante, l'humidité les faisait frissonner, les branches s'accrochaient à leurs vêtements et griffaient leur peau.
Quand tout à coup, après s'être fait gifler le visage par un rameau particulièrement sournois que Harry esquiva par miracle, une vaste clairière apparut devant eux. Au centre, un joli petit lac rond, semblable à un miroir d'argent, à peine plus lumineux que la lune.
Harry s'en approcha sans hésitation. Il s'agenouilla sur la rive, et tira sa baguette de sa manche. Sûr de lui, il décrivit trois cercles dans les airs, avant d'effleurer la surface liquide de sa pointe. De petits ronds se formèrent dans l'onde. Ils rebondirent les uns contre les autres, et se dispersèrent sur tout le lac. Les reflets parfaits se brisèrent, les images devinrent floues, les couleurs chatoyèrent en milliers d'éclats scintillants. Le mouvement était surnaturel. Magique !
Alors que ses amis se perdaient dans la contemplation du phénomène, Harry marmonna une formule qu'il ne comprit pas lui-même. Il ne savait pas pourquoi, mais cette succession de sons était ce qu'il devait dire. Il se pencha, et vit.
Cet homme n'était pas son père. C'était lui. Il était plus âgé. Vêtu d'un uniforme d'Auror qu'il accrocha à une patère. Dans sa tête résonna un rire clair et joyeux. Un enfant courait dans les escaliers et se jeta dans ses bras. Harry pouvait sentir son parfum de lait, d'herbe coupée et d'églantier. James. Son "Amortentia sur pattes". Leur trésor qu'ils avaient eu tant de mal à adopter.
Et puis, il arriva. Son âme sœur. L'homme qui hantait ses rêves depuis tant d'années. Son baiser de bienvenue avait la délicatesse d'une rose. Une rose toujours aussi douce. Une douceur qui réchauffa son corps. Son corps en attente de plus. D'un plus qui viendrait plus tard. Un plus tard qui allait durer toute la vie. Une vie qu'il était impatient de vivre.
Le mirage se brisa, et les effets du Felicis se dissipèrent. Pourtant, Harry se sentait toujours aussi chanceux. Il n'aurait jamais cru qu'un tel bonheur pouvait exister. Une larme roula sur sa joue.
« Harry ? l'appela timidement Hermione. Tu as vu où sont les Horcruxes ? »
Tout à coup, il se rappela la raison de tout ceci. Ce n'était pas ce qu'il cherchait. Il avait eu mieux : un avenir.
« Tout ira bien » répondit-il alors dans un sanglot de joie.
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Eglantier = Rose sauvage. James sent l'églantier, mais le conjoint de Harry sent la rose.
Lait = pour le côté enfant
Herbe coupée = pour représenter le printemps, la nature qui fleurit, la naissance ou renaissance (ce qui va aussi avec l'églantier)
Miroir aux fées = conte de fée celtique, lac dans la forêt de brocéliande (mais pas de divination liée au lac). Petit lien avec la dame du lac et les légendes arthuriennes, comme ça, pour le plaisir. Et Dame Galadriel, qui montre l'avenir à Frodon dans une vasque remplie d'eau.
Pour la fin des Ficlets, j'ai voulu finir sur une note joyeuse sur un avenir radieux ! Tout plein de bonheur et une belle vie riche en joies et allégresses !
