Chapitre 02
Harriet savait qu'elle était inconsciente. Quelques souvenirs lui vint : une voix calme, des mots doux, des yeux bleus, l'océan... Maintenant elle était dans une sorte de néant où il n'y avait plus aucune douleur, mais pas non de son ou de couleurs... C'était si bon de ne plus souffrir.
Elle ne sut combien de temps elle resta plongée dans ce doux néant, mais soudain elle entendit une belle voix calme, celle d'une femme.
- Viens mon enfant. Je ne te ferais aucun mal je te le promet.
Elle se sentit suivre la voix pour apparaître dans un salon douillet avec des fauteuils en velours, des grands rideaux épais sur les murs, une moquette épaisse sur le sol, des tons de verts et de noirs. Une superbe femme était assise dans un fauteuil près de la cheminée qui crépitait.
- Viens mon enfant. Nous devons parler. Il ne t'arrivera rien. Si tu veux partir tu le pourras.
- Où... où sommes-nous ? Qu...qui...qui êtes vous ?
Elle savait, instinctivement, qu'elle était dans son esprit mais c'était si étrange qu'elle avait du mal à y croire, mais elle était heureuse de ne pas souffrir...
- Nous sommes dans ton esprit. Un endroit où tu te sens à l'aise, en sécurité. Qui je suis ? Je me nomme Belle-Morte, je suis un vampire, membre du conseil.
- Vam...vampire ? Conseil ?
- Hummm... Ha oui tu vis parmi les sorciers européens, ceux qui sont si éloignés des humains non magiques... Tu sais déjà ce qu'est un vampire n'est-ce pas ?
Harriet s'installa dans le fauteuil en face de la femme et la regarda. Elle était petite, mais toujours plus grande qu'Harriet, ce qui n'était pas bien compliqué il fallait l'avouer, elle avait de long cheveux noirs et des yeux doré comme du miel. Elle avait une peau pâle et portait une robe ancienne noire et bleue. Il y avait de la dentelles et des froufrous... Cela lui faisait penser aux robes qu'elle avait vu en photo dans des livres d'histoire sur les cours royales, celles avec des jupons à ne plus savoir qu'en faire. C'était superbe. Elle baissa les yeux et vit qu'elle portait aussi une robe mais beaucoup plus simple, pas de jupons ou de froufrous, mais par contre elle était aussi noire. Elle pensa à ce que venait de lui demander la femme. Elle connaissait bien sûr les vampires mais en tant qu'être sombre appartenant à la communauté sorcière, sachant ce qu'elle savait elle se doutait qu'il devait y avoir une bonne dose de préjugé dans ce qu'on lui avait apprit. Elle fit un petit signe et attendit la suite.
- Bien. Je suis sûre que l'on t'a dit que nous sommes des monstres sombres qui aiment se repaître du sang de nos victimes... Et alors que oui nous buvons du sang nous ne sommes pas non plus des monstres...enfin la plupart. Nous sommes des êtres des ténèbres, nous vivons la nuit pour dormir le jour, nous sommes orgueilleux, féroces,... et bien d'autres choses. Nous aimons autant que nous haïssons. Nous ressentons aussi plus fort donc nos actions peuvent être étrange pour les humains. Nous sommes dangereux. Nous vivons de combats, de luxures, de sang... La chose la plus importante pour un vampire c'est le sang. Que ce soit celui que nous buvons pour vivre ou celui que nous partageons avec notre rare famille. Le conseil est un groupe de puissant vampire qui existe pour surveiller les vampires, les empêcher de faire quelque chose de stupide. Tu comprends ?
- O...Oui... mais pourquoi... que ... me voulez-vous ?
- Comme je disais, le sang est le plus important pour nous. Et tu es donc importante pour moi. J'ai peu de famille encore vivante. Tu es ma descendante par ton père. Je sens au moins un autre vampire en toi... Je dirais que tu es liée à un autre vampire par ta mère... Il est plus faible que moi mais toujours puissant. C'est bien.
- Je... J'ai... de la famille...
- Oui, mon enfant. Je suis ta famille. J'aimerais que tu viennes me voir à ma cour mais ce n'est pas un endroit pour toi. Alors que je sais que tu es forte et que tu vécue beaucoup de choses, je ne désire pas que tu en subisses plus. Je ne peux nier que ma cour est un endroit dangereux. Je pense que venir à moi te fera plus de mal que de bien, autant je serais heureuse que tu sois là, je crois que ce n'est avec moi que tu pourras guérir. De plus de ce que je sais, tu ne dois pas rester en Europe. Lorsque tu te réveilleras, je veux que tu dises à ceux qui seront présent pour s'occuper de toi que tu dois aller à Saint Louis, c'est en Amérique.
- Pou...Pourquoi ?
- Je connais le vampire qui dirige cette ville. Jean Claude est un ancien membre de ma cour et même si nous nous sommes séparé de façon... difficile... Il est sûrement le seul à qui je fais confiance pour prendre soin de toi. Il est à ce jour l'un des rares vampires à encore posséder une... conscience. Nous avons nos désaccords mais je sais qu'il prendra soin de toi.
- Et... Toi ?
- Moi ?
- Tu ne ... veux...
Harriet baissa la tête... Elle était encore une fois rejetée. Elle sentit une main douce toucher doucement son visage.
- Ma belle enfant. Sache que je voudrais toujours de toi, ce n'est pas plaisir que je veux que tu y aille, j'ai envie de t'envoyer si loin de moi... Je veux que tu puisses être en sécurité... Je veux que tu sois en sécurité et l'Europe n'est pas bon pour toi. Ils t'ont fait souffrir, ils veulent te briser mais tu es toujours là. Tu es forte. Je veux que tu ai une vie et je crois que la ville de Jean Claude sera bonne pour toi. Tu auras une famille, un endroit en sécurité pour apprendre tes pouvoirs et découvrir ce dont tu es capable sans que personne puisse te restreindre.
- Je ne suis ... pas ... forte... Il ... m'a ...
Elle éclata en sanglot avant de sentir des bras la tirer vers une douce poitrine.
- Pleure mon enfant, tu le mérite et ne crois personne qui ose dire que tu es faible. Tu es peut-être brisée par endroit mais tu tiens encore alors que beaucoup aurait lâché prise... Le chemin de la guérison sera longue mais tu y arriveras. Je t'aiderais autant que je peux. J'ai encore certaines choses à te dire. Tu es prête ?
Harriet se redressa doucement et s'essuya les yeux avant de lui faire un signe de tête.
- Sais-tu ce qui s'est passé cette nuit ?
Un signe de confusion fut la réponse.
- Tu as eu ce que les sorciers appellent un héritage de créature, ou d'être magique, tu as obtenu des caractéristiques d'un être magique, normalement tu serais devenu en partie vampire, cela n'aurait pas été un changement total car mon sang est fortement dilué, tu aurais sûrement obtenu une plus grande force, de meilleurs sens voir même une sorte de charisme, une version vampire moins puissante de l'attrait Veela e... mais des... imprévues ont eu lieu. Quelqu'un a installé sur ta magie un lien ce qui l'a empêché d'être complétement libre, sans oublié le collier.
- Je ... Je n'avais ... pas que le ...collier ?
- Mon enfant... Malheureusement, ta magie était liée depuis ton enfance mais pas totalement, tu y avais accès, suffisamment pour l'école... Le collier... Une monstruosité... qui bloque totalement la magie d'un sorcier... L'héritage est difficile pour un sorcier, surtout celui-là. Il est douloureux mais avec ta magie enfermée comme ça, c'est plus difficile. Ta magie, pour se libérer, a essayé de forcer les choses ce qui a permit à d'autres héritages, ceux qui étaient endormit dans ton sang, de se réveiller. Tu n'es pas seulement une sorcière ou un vampire maintenant... Tu es l'unique hybride existant sur cette terre.
- Je... suis... un monstre.
- NON ! Tu es merveilleuse. Tu es mon enfant... mon descendant.
Harriet n'arrivait pas y croire, cela allait à l'opposer de ce qu'on lui avait dit, ou crier et insulter, toute sa vie. Il faudrait du temps pour y croire.
- Que...suis-je ?
- Je ne sais pas encore... Je sais que tu es en partie vampire... Mais pas un complet... Tu as toujours ta magie... Je pense que tu as gagné certaines de nos capacités et sûrement un besoin de sang, mais pas autant que nous... Mais je dois te dire que tu as de grande chance d'obtenir une partie de ma faim...
- Ta faim ?
- Je me nourrit pas seulement de sang, je possède aussi ce que l'on nomme l'Ardeur. Je suis ce qui fait la légende des Succubes. Je me nourrit de luxure, de sexe, d'amour, ... D'autres vampires peuvent se nourrir de colère, de peur, de violence, ... Cela dépend de beaucoup de choses, cela peut être juste une version moindre de l'Ardeur mais puisque tu fais parti de ma famille, je pense que tu aura la véritable Ardeur, même si je ne crois pas que ce sera ma version...
- Comm...Comment ça ?
- Ardeur c'est le nom qu'on lui donne mais cela regroupe tout un ensemble d'émotions et de sentiments tous liés les uns aux autres. Cela comprends l'amour, le sexe, la luxure, la confiance, ... Cela m'étonnerait pas que tu obtiennes une faim en lien avec l'amour et la confiance...
- Pas la ...luxure ? demanda Harriet avec un ton d'effroi...
Harriet savait qu'elle pouvait se nourrir de sang... mais le sexe... Non c'était impossible... Elle préférait mourir que de supporter cela.
- Non mon enfant... Tu as ta magie... Elle te protégera... Je pense que tu aura besoin d'amour que ce soit amicale, passionnelle, familiale, ... Mais pour le moment ce n'est que conjoncture... Il faudra quelques temps pour se développer.
Harriet ne savait que dire.
- Sache que même si je ne suis pas physiquement avec toi, je serais avec toi quand tu aura besoin de moi rien qu'avec une pensée. Nous travaillerons sur ce que les sorciers nomment l'Occlumancie, pas la version qu'à essayé de t'apprendre ton ... professeur.
Elle avait craché le dernier mot comme une insulte. Cela fit ressentir un peu de chaleur à la jeune sorcière.
- En soi, je sais que ce n'est pas totalement de sa faute. C'est un naturel, comme avec les potions, il est incapable d'enseigner quelque chose de si... intuitif... Il est un homme logique et clinique alors que tu es plus émotionnelle. Cela fonctionne différemment. Je t'enverrais des livres pour t'aider. Je sais que tu aimes apprendre... Tu auras tout ce dont tu as besoin, n'hésite pas à demander. Je verrais pour t'envoyer des gens pour prendre soin de toi... Si j'y arrive, j'aurais la possibilité de venir te voir de temps à autres.
- D'acc...d'accord.
- Il est temps pour toi de te réveiller mon enfant. Ne t'inquiète pas nous nous reverrons bientôt. J'ai prit contact avec les gobelins pour qu'il sache qui tu es. Au revoir ma douce.
Belle Morte prit la fille dans ses bras pour l'embrasser tendrement. Elle savait qu'elle était un vampire des plus impitoyable et qu'elle avait fait des choses horribles dans sa longue vie mais ce qu'avait vécu sa descendante était à un autre niveau d'horreur. Elle ferait tout pour la protéger. Albus Dumbledore n'aurait pas dû toucher à ce qui était sien. Les vampires sont particulièrement possessifs, comme elle l'avait dit ils ressentaient beaucoup plus fortement que les humains, ou les sorciers.
Harriet ferma les yeux pour retourner dans le néant. Le temps passa ... ou pas. Puis de nouveau elle entendit une voix. C'était celle d'un jeune homme.
- Harriet.
Elle se retrouva dans un autre salon, la même composition mais les couleurs différentes, ici du noir, de l'argent et du vert... très Serpentard. Elle vit un jeune homme, à peine plus vieux qu'un adolescent... elle dirait début vingtaine. Il était beau. Il lui fallut quelques secondes pour le remettre. Devant elle, sur un fauteuil, était assis Tom Marvolo Riddle.
- Bonjour Harriet.
- Tom... Que fais-tu ici ?
- Je ne te ferais aucun mal. Je suis là où j'ai toujours été. Veux-tu t'installer ? Tu peux partir à tout moment. J'ai une histoire à te raconter.
Harriet le fixa un moment mais elle ne sentait pas en danger donc elle accepta de s'asseoir en face de lui.
- Merci. Je sais que tu sais qui je suis. Lorsque Voldemort est venu chez toi à Halloween, j'ai été laissé derrière lui. Je suis un petit morceau de son âme. Il faut que tu saches que je n'ai pas toujours été fou... Je suis entré dans le monde magique les yeux pleins d'étoiles, espérant trouver une place... Je sortais de l'orphelinat où j'étais le fils du diable à cause de mes capacités, j'ai subit trois exorcismes avant qu'ils n'abandonnent. J'ai dû faire certaines choses pour survivre. J'étais blasé par les non-magiques mais j'avais de l'espoir pour les sorciers. Je suis devenu un Serpentard. Mais rapidement j'ai vu que le monde sorcier était tout aussi cruel surtout sous le joug d'un homme tel que Dumbledore qui faisait des verts et argents les grands méchants pour garder son apparence de lumière. Je me suis plongé dans les études, qu'importe si c'était blanc ou noir, la magie est la magie. J'ai apprit tellement... Je suis quelqu'un d'ambitieux et j'ai découvert que j'étais l'héritier de Salazar Serpentard. J'ai commencé à avoir des compagnons... Nous voulions changer le monde sorcier anglais... Mais en cours de route, je me suis perdu... Je pense que j'ai été aidé... J'ai commencé à créer ce qu'on appelle des Horcruxes, un morceau d'âme que l'on dépose dans un objet pour ne pas mourir mais en faisant cela on se brise, que ce soit notre âme, notre magie et finalement notre esprit ; nous nous perdons... L'homme que j'étais a commencé à disparaître pour devenir le monstre que tu connais. Lorsque tu as détruit le journal lors de ta deuxième année, ce morceau ne disparu pas, il attendit de retrouver son âme d'origine et lorsque j'ai eu un corps il est revenu à sa place... Mais il faut un peu de temps pour guérir. Tu as tout accéléré. Lorsque Voldemort a essayé de prendre possession de toi, j'étais là... J'ai pu aider... Je ne pouvais pas partir car je suis attaché à ton âme maintenant. Tu sais qu'il n'y a jamais eu d'Horcruxe humain avant toi... Tu m'a guéri et j'ai pu terminé le processus pour Voldemort. Il a fallut quelques jours mais il a reprit figure humaine et sa santé mentale est de retour. Je suis toujours lié à lui et lorsque le collier est tombé j'ai pu l'appeler à l'aide en faisant passer ta douleur dans le lien, j'ai aidé ta magie à le guider jusqu'à toi. Je savais qu'avec son esprit de retour il n'aurait aucune envie de te faire souffrir.
- Tu es Tom ? Voldemort ?
- Je suis les deux... Mais je ne serais bientôt plus là... Tu n'étais pas assez forte pour survivre à ce que ton corps subissait j'ai choisit de me sacrifier pour t'aider... Je n'aurais jamais dû être là mais je n'ai aucun regret.
- Et que va-t-il t'arriver ?
- Normalement je devrais retourner à mon original. Je vais fusionner avec mon âme et redevenir un peu plus moi-même. Grâce à toi j'apporte de nouvelles expériences et de nouvelles émotions comme la compassion et l'amour. Je serais à la fin un homme meilleur. Merci Harriet. Sache que tu pourra toujours compter sur moi.
Que pouvait-elle dire à un morceau d'âme... un morceau d'âme venant de l'assassin de ses parents ... Elle se leva et le prit dans ses bras pour un câlin avant qu'il ne commence à s'effacer avec un dernier merci. Elle retourna dans le néant.
Il entra dans la maison, il n'en avait vraiment pas envie mais pour elle, il devait le faire. Il vit Lucius se trouver une place discrète et commencer à lancer divers sorts, un parchemin apparut à côté de lui. Bellatrix se dirigea vers l'étage avec sa baguette de sortit et lui partit vers la cave avec sa baguette dans une main et une fiole de potion dans l'autre.
Ils restèrent quelques heures sur place. A la fin, Bellatrix était dans un état de rage bien avancé, elle avait peut-être fait des choses horribles dans sa vie mais jamais au grand jamais un enfant n'avait souffert par sa faute... surtout comme ça. Les enfants, qu'ils soient magique ou non, devaient être protégés à tout prix. Et les rares fois où un enfant avait dû mourir cela avait été rapide. Elle récupéra les quelques affaires qu'elle trouva comme une cape, un album photo, deux coffres rétrécis et quelques autres choses, l'ensemble caché sous le parquet de la chambre où il y avait des serrures sur la porte.
Lucius avait du mal à comprendre ce qui apparaissait sur le parchemin devant lui, il y avait des dizaines de protections pour restreindre la magie, augmenter la haine, cacher la magie accidentel, ... et tellement d'autre du même genre ; l'ensemble était alimenté par un siphon qui était lié à la magie du sang Potter. C'était immonde. La magie de l'héritière Potter avait servit à faire tenir en place sa propre prison. Il fallait vraiment être abjecte pour créer cette horreur.
Voldemort avait fait des choses horribles dans sa folie mais là cela atteignait un niveau inimaginable. Il voulait tuer l'homme mais cela n'était pas suffisant, il devait souffrir et la mort serait trop douce, trop rapide... Il eut une idée. Il se souvenait de ce que les mondains faisaient en prison à ceux qui faisaient souffrir les enfants et encore plus aux pédophiles. Il lança quelques charmes pour bien garder les preuves en états, puis s'attaqua au morse. Il fit en sorte qu'il ne puisse dire que la vérité pour toute sa vie, que personne ne le laisserait mourir mais qu'il souffrirait, ainsi que des malédictions de malchance et d'infortune. Il savait que Bellatrix avait fouillé la maison pour prendre tout ce qui était magique. Elle avait trouvé quelques lettres venant de Dumbledore pour le morse mais aussi des preuves de paiements. Il récupéra les informations bancaires de l'homme pour que les gobelins puissent récupérer l'argent qui appartenait de plein droit à Harriet.
Il allait partir lorsque la femme et son fils revinrent.
- Vous êtes toujours là ?
- Nous avions besoin de preuves. Je vais maintenant prévenir la police pour que votre mari soit condamné pour les crimes qu'il a commit. Vous n'avez que deux solutions pour vous... Vous pouvez rester ici et accepter ce qui va se passer...
- Ou ? demanda la femme.
- Honnêtement... Je vous trouve abjecte... Vous avez permis que tout cela se passe... Vous avez permis qu'un enfant subisse tout cela et n'avez rien fait pour l'aider avant ... Vous devriez payer pour cela ... mais parce que cet été vous avez essayé... Je vous laisse prendre vos affaires et partir pour ne jamais revenir. Vous n'aurez que vos affaires, vous pouvez prendre l'argent liquide, retirer ce que vous pouvez dans des banques... mais vous devrez vous dépêchez car vos comptes seront bientôt vide car votre mari recevait un paiement mensuel pour l'enfant et elle sera remboursée.
- Vous... nous ferez rien ? demanda le garçon.
- C'est votre seule chance...
- Maman... Partons... Ayons une nouvelle vie... Nous pouvons quitter le pays et ne jamais revenir...
- Mais... notre vie... nos affaires ...
- Nous n'avons rien ici... Les gens vont savoir ce qu'il a fait et que tu n'a rien fait pour l'empêcher... Je veux une vie et ne pas regarder derrière mon épaule dans la peur que quelqu'un découvre que je suis lié à lui... Je ne veux pas qu'il s'approche de moi... Si un jour j'ai des enfants... Une fille... Elle pourrait être magique aussi... Imagine ce qu'il lui fera...
- En effet... Ayant eu une sœur magique... votre fils a de grande chance d'avoir un enfant qui le soit... Vous auriez eu d'autres enfants il y aurait eu des sorciers dans le lot j'en suis sûr. Je vous conseille l'Amérique ou l'Australie... Les deux pays n'apprécient pas Dumbledore donc il ne pourra pas vous y trouver.
- Nous n'avons pas de papier...
- Maman, nous avons nos passeports... Nous pouvons devenir Evans. Nous n'aurons qu'à dire que nous fuyons ton mari, mon père, qui est un homme violent. Tu vas divorcer. Pour l'argent... Nous nous arrêterons à des machines pour retirer le maximum sur le chemin, et même en virer une partie sur ton compte personnel si tu veux.
- Je vous accorde 10 000 £ maximum. Je suis généreux.
- Je pourrais finir mes études, tu pourras trouver un travail. Allons-y maman. Tout sera mieux que ce qui nous attends ici. Recommençons.
Pétunia se tint en silence pendant quelques instants avant de redresser ses épaules.
- Bien... Monsieur... Puis-je vous donner des choses pour ...elle ? Cela aurait dû revenir à sa mère... Vous pouvez prendre des meubles ?
- Pas de soucis.
Dudley partit vers l'étage où il sortit des valises, il alla dans sa chambre pour prendre ses affaires en faisant le tri... Ses parents lui avaient toujours donné de l'argent, et comme il lui payait tout ce qu'il voulait sans sourciller, il y avait des centaines de Livres qui trainaient, il fouilla toute la pièce et ramassa tous les billets. Il prit des vêtements, son ordinateur portable, ses bijoux, ... Il se déplaça vers les affaires de son père pour prendre les choses de valeurs comme des bijoux qu'ils allaient pouvoir revendre en cas de besoin. Il laissa deux valises pour sa mère sur son lit, elle fera le tri elle-même.
Voldemort s'approcha du garçon. Il leva sa baguette et vérifia quelque chose. Le gamin était un cracmol c'était pour cela qu'il avait pu voir les Détraqueurs.
- Tu as de la magie. Pas assez puissante pour l'utiliser mais assez pour voir et faire quelques petites choses comme les potions, l'herbologie ou même les runes anciennes. Dans quel pays voulez-vous aller ?
- Vous conseillerez lequel ?
- L'Australie est petit mais intéressant... L'Amérique est vaste... Mais les Surnaturels ont des droits.
- J'ai vu cela aux infos. Je pourrais étudier ce que vous avez dit ?
- En effet. Cela pourrait même être un plus.
- Je pense que l'Amérique serait le mieux, comme vous dîtes c'est vaste, plus facile de se cacher.
- Bien. Tu devras aller au Congrès magique des États-Unis d'Amérique, il se trouve au Woolworth Building, à New York. Ils vous aideront avec vos papiers. Voici les livres d'herboristes et de potions de ta cousine. Elle n'en aura pas besoin pour le moment, et je lui les rachèterais si besoin.
- Merci pour ce que vous avez fait pour elle.
- Vous avez une heure. Dépêchez-vous !
Il quitta la pièce et s'occupa de réunir les affaires que la femme avait dit pour la jeune Harriet. Elle avait écrit une lettre pour le commissariat expliquant qu'elle fuyait la folie de son mari, et l'accusait d'avoir tué sa nièce car celle-ci avait disparu. Avec cela, elle se dirigea vers sa chambre pour faire ses propres bagages.
- Maître... Pourquoi vivent-ils ?
- Les moldus haïssent ceux qui font du mal aux enfants, il souffrira bien plus que si nous le tuons après l'avoir torturé. La mort serait trop facile, pour lui ce serait une miséricorde. Et pour les deux autres, ils ont tenté de l'aider mais les protections les empêchaient de faire quoi que ce soit. Ils devront refaire leur vie à zéro mais je sais que Harriet ne voudra pas tuer sa seule famille. Donc ils ont une chance.
Après ces mots, il se dirigea vers le morse pour lui ajouter le souvenir d'avoir tué Harriet et d'avoir jeté le corps dans la nature, mais il ne savait où. Une heure passa puis les deux Dursley, bientôt Evans, quittèrent la demeure pour la dernière fois. Ils avaient deux jours pour quitter le pays et récupérer le plus d'argent possible. Voldemort métamorphosa ses vêtements pour devenir moldu, ordonna à Lucius et Bellatrix de rentrer et partit vers la maison voisine. Il lança un Impérium sur le voisin pour entrer et utilisa le téléphone pour appeler la police où il expliqua qu'il était inquiet pour sa voisine qui avait disparu depuis un moment après son retour d'internat... Qu'il avait vu son voisin partir avec un gros colis un matin et revenir sans rien des heures plus tard l'air heureux... il dit tout ce qu'il fallait pour que les flics se déplacent rapidement. Il attendit un peu et au bout d'une trentaine de minute il vit plusieurs voitures arriver, entrer de force dans la maison et vingt minutes plus tard un jeune policier sortit en courant, blafard, entra dans une voiture où il appela des renforts.
Il n'avait plus rien à faire ici. Il effaça la mémoire de l'homme, lui ajoutant un souvenir d'avoir appelé lui-même, et quitta le quartier pour ne jamais revenir.
Severus regarda son seigneur, maintenant sain d'esprit, il ressemblait à l'homme qu'il avait suivit au début. Il fit un signe de tête, lui tendit la potion qu'il avait toujours en poche et transplana pour le quartier général de l'Ordre. Heureusement, la maison était calme, comme la fille Potter n'était pas là, les Weasley et Granger étaient absents. Parfait !
Il s'enfonça dans les couloirs jusqu'à la bibliothèque où il était sûr de trouver le loup.
- Lupin !
- Severus ?
- Où est le cabot ? Je dois vous parler à tous les deux ! Maintenant !
- Va dans le salon, on te rejoint.
Severus se dirigea vers le salon, il trouva le bar et se servit un verre de scotch avant de s'asseoir. Il devait encore enregistrer ce qu'il avait apprit ce soir. Rapidement les deux hommes étaient là.
- Que veux-tu Severus ?
- Snive...
- Black... Je te pris d'être polie... La soirée a été difficile et elle ne va pas s'améliorer facilement. Soyons cordiaux même si on ne s'aime pas !
- Bien, grogna le cabot.
- Asseyez-vous ! J'ai besoin d'un serment de secret s'il vous plait.
Remus et Sirius se fixèrent, il n'avait jamais entendu autant de mal-être dans la voix de l'homme. Que se passait-il ? Ils acceptèrent de faire le serment, cela ne retirerait pas leur magie s'ils trahissaient car en fait ils ne pouvaient pas le faire... Cela bloquait toute tentative de parler, écrire, ... le secret, même la Légimencie et le vésitarium ne fonctionnaient pas.
- J'ai plusieurs choses à vous dire... Ce soir... Les choses ont changé... Je suis encore un peu... perdu.
Il avala son verre d'un seul coup avant de s'en servir un autre.
- Tu es sûr que c'est raisonnable Snape ?
- Tu en voudra lorsque j'aurais fini. Bien... Commençons... Que savez-vous de Voldemort ?
- Méchant. Seigneur des Ténèbres. Fou...
- Il n'était pas comme ça au début... Il était ambitieux, il voulait aider le monde sorcier mais petit à petit il est devenu ce que vous connaissez... Il a retrouvé sa santé mentale et grâce à cela, plusieurs autres l'ont fait... Je me suis moins... haineux. Bellatrix est moins... déséquilibrée... Lucius moins ... hautain... ainsi de suite. Nous sommes liés à lui par la marque, ce qui lui arrive nous arrive plus ou moins.
- Bellatrix ? s'étonna Sirius.
- Bien sûr elle a toujours ce que beaucoup appel la Folie Black mais elle a récupéré le reste... Nous sommes meilleurs que nous n'avons été depuis longtemps. Maintenant j'ai l'esprit plus clair sur certaines choses que j'ai faites... et je m'en veux...
- D'accord. Pourquoi tu nous dit cela ? demanda Remus.
- Parce que... vous n'allez pas aimer cela mais vous devez me laisser finir sans m'interrompre.
Il eut des signes de tête en réponses.
- Ce soir, il m'a appelé pour le retrouver avec Bellatrix et Lucius. Nous étions dans une rue moldue... Devant le 4, Privet Drive exactement..
- Quoi ? s'écrièrent les deux hommes en se redressant.
- J'ai dit de ne pas me couper ! grogna Severus.
Ils se rassirent penaud.
- Bien. Donc nous étions devant la maison de... Harriet. Il nous a demandé de faire certaines choses... Il voulait une potion de vérité de ma part. Il a ordonné à Lucius de vérifier les barrières autour de la propriété et enfin Bellatrix a été envoyée pour retrouver tous les objets appartenant à la fille et des preuves...
- Des preuves ?
- Preuves de maltraitances remontant à l'arrivée de la fille dans la maison. C'est déjà assez dur donc silence ! Il m'a envoyé pour vous... Nous avons besoin de personnes en qui nous pouvons faire confiance pour elle... D'après ce qu'il m'a dit elle ne va pas bien. Il n'a rien fait et ne lui fera rien... En fait, il lui est redevable car elle l'a aidé à récupérer sa santé mentale même si elle n'en a pas encore conscience. Il m'a interdit de m'en prendre à celui qui lui a fait du mal. Je dois vous emmener à Gringotts où mon Seigneur nous retrouvera lorsqu'il aura fini avec la maison.
- Que faisons-nous ici ? s'écria Sirius avec urgence. Je dois trouver ma filleule... Elle ne peut pas être seule...
- Calme toi Black. Tu ne peux pas y aller comme ça, tu es toujours recherché. Devient le cabot et je t'emmènerais. Lupin pourra nous y retrouver d'ici quelques minutes sous un glamour. Je ne veux pas quelqu'un de l'ordre nous remarque. Alors tout le monde sous glamour.
Sirius devint son Animagus, Severus lança un glamour sur le chien puis un autre sur lui avant de l'attraper par le collier et d'arriver sur le Chemin de Traverse, ils marchèrent vers la banque. Ils allèrent voir un guichet et demandèrent à rencontrer le gestionnaire Black. Quelques minutes plus tard, Remus était avec eux et ils étaient dans un bureau avec Barchoke, le gestionnaire Black.
- Lord Black, cela faisait longtemps. Que puis-je pour vous ?
- Ma filleule a été amené en urgence. J'aimerais savoir ce qu'il en est s'il vous plait, supplia l'homme.
- Votre filleule ?
- Harriet Potter.
- En effet... Elle est actuellement en salle de soin. Que vous a-t-on dit ?
- Vol.. Lord Serpentard l'a trouvé dans un mauvais état et l'a amené ici pour la sauver. Je n'en sais pas plus.
- D'accord. C'est véridique. Elle était sur le point de mourir... Sa magie se battant pour survivre alors qu'elle était liée...
- Liée ? s'écrièrent les trois hommes.
- C'est ce que j'ai dit. Elle avait 85% de sa magie liée.
- Mais elle a fait un Patronus a douze ans... Que... Comment...
- Elle est puissante.
- Mais pourquoi sa magie a fait cela ?
- Votre filleule a un héritage magique.
- Être ? Lequel ? questionna Remus.
- Vampire de base mais la magie a fait des siennes pour se libérer et à réveiller des héritages dormants dans son sang.
- Lesquels ?
- Métamorphe au minimum... Nous devrons attendre qu'elle se réveille pour être sûr du reste.
- Métamorphe ? Elle est un loup-garou ?
- Vous êtes un loup-garou que je sache Mr Lupin ?
- O...oui.
- Tous les loups-garous sont des métamorphes mais tous les métamorphes ne sont pas des loups-garous. Suivez-vous l'actualité non magique ?
Il reçut des regards perdus en guise de réponses.
- Les mondains acceptent ce qu'ils appellent les Surnaturels, ce sont en grande partie les vampires et les métamorphes, avec quelques autres. Les métamorphes sont des humains atteints du virus V-Lync qui leur donne une partie animale, il existe diverses versions, les plus connues sont les loups mais on trouve des félins avec des léopards, des tigres, des lions, ... mais aussi des cobras, des ours, des renards, des cygnes, des rats, des hyènes, ... Ils ne sont pas autant régit par la pleine lune que vous Mr Lupin. Ils doivent toujours se transformer lorsque c'est la pleine lune mais ils peuvent le faire aussi à d'autres moments. Ils ont la version humaine et la version animale, mais aussi, pour les plus puissants, une version qu'ils nomment Guerrière avec la possibilité de se tenir sur deux pattes ou de juste faire apparaître des crocs ou des griffes.
- Et leurs esprits ?
- De ce que je sais, ils n'ont aucun problème... Il faut comprendre qu'ils sont en harmonie avec la partie animale en eux.
Remus ne savait que dire, cela allait à l'encontre de ce qu'on lui avait apprit toute sa vie. mais n'avait-il pas été dans des meutes à travers le monde ? Pourquoi ne le savait-il pas ?
- Je... Pourrais-je être vérifié pour des charmes s'il vous plait ?
- Pourquoi ? demanda Sirius.
- J'ai vécu dans le monde moldu pendant des années, j'ai été dans des meutes mais je ne sais pas ce qu'il vient de nous dire... Ce n'est pas normal... Quelque chose cloche...
- Je comprends...
- Nous aimerions être tous vérifié... Je paierais pour nous tous. Même Snape !
- Que fais-tu Black ?
- S'il a oublié Remus, tu as sûrement eu droit à la même chose...
- Bien... Grogna le professeur de potion.
- Miss Potter est actuellement dans un coma magique pour se remettre de la libération magique, de son héritage et des soins que nous avons dû lui apporter.
- Soins ?
- Elle avait donc un lien sur sa magie qui bloquait plusieurs capacités et infinités : Occlumancie Naturelle, Animagus, Magie Grise, Magie Noire, une partie de la Magie Blanche, Magie sans Baguette, ... et quelques autres ; son intelligence a été restreint, de même que la guérison naturelle... Elle a été maudit pour être plus faible physiquement qu'elle ne devrait que ce soit en taille ou en poids. Elle a reçut un grand nombre de potion d'amour, d'obéissance, de loyauté, de haine, ... mais aussi des sorts et malédictions comme l'Impérium, l'Oubliette, le Confondus, le Légimens... et d'autres.
Il fit silence le temps de laisser les trois hommes enregistrer tout ce qui avait été dit. Puis reprit.
- Pour le physique... Elle portera à jamais des cicatrices sur son corps. Nous avons trouvé plusieurs os cassés, que ce soit bras, mains et jambes, mais aussi des côtes. Il y avait des fêlures au niveau du bassin et du crâne. Pour ses organes, elle avait un poumon de percé, un rein qui allait lâcher et l'estomac atrophié, sans oublier plusieurs œdèmes cérébrales... enfin... il y avait des déchirures... vaginales et annales.
Il savait que ces derniers mots allaient les faire craquer... Même lui n'avait eu accès à la liste que parce qu'elle était l'héritière Black et la pièce était sous serment de secret donc les hommes ne pourront rien dire, il n'avait jamais vu un sorcier supporter autant et continuer à vivre. Il appuya discrètement sur une marque sur son bureau pour faire apparaître un bouclier runique pour le protéger de l'explosion des trois sorciers. Il vit les yeux de Lupin devenir ambre et des griffes apparaître sur ses mains avant qu'il hurle de douleur. Les deux autres étaient pleins de rages et leurs yeux avaient noirci. Il les laissa ainsi quelques minutes, ils ne pouvaient pas sortir sans son accord. Il savait que cela allait arriver. Il avait vu plusieurs guérisseurs devenir haineux lorsqu'ils s'occupaient de l'enfant.
- Messieurs ? Pouvez-vous vous calmer ?
Il fallut encore quelques instants mais les trois sorciers se reprirent et s'installèrent.
- Griphook s'occupe des comptes de Miss Potter. Il est avec elle pour la surveiller. Nous aurons quelques discussions mais je pense que j'aurais besoin de vous soyez au meilleur de votre forme.
Il appela un gobelin.
- Elruk vous amènera vers un guérisseur pour vous faire tester et vous soigner. Je vous reverrais après.
Les trois sorciers suivirent le gobelin.
Harriet était dans le noir depuis ce qui lui paressait des heures mais elle était si bien... Elle sentait son corps devenir plus fort, elle guérissait.
Sirius se trouvait auprès d'Harriet, il lui tenait sa main doucement. Il pensait à tout ce qu'il avait découvert. Cela faisait un moment qu'il avait des doutes sur Dumbledore. Il n'était pas idiot, un peu fou peut-être mais pas inintelligent, il savait qu'il aurait dû avoir un procès et que l'homme aurait pu l'aider à l'époque mais lors de son évasion aussi. Mais il ne le pensait pas aussi mauvais que ce qu'il apprenait en ce moment. Pour lui, l'homme était juste quelqu'un qui avait perdu de vu l'arbre parmi la forêt... enfin c'était ce qu'il croyait. Il avait clairement tord.
Il avait fait les tests, et il était dans un état moins catastrophique pour les charmes et les potions dans son corps puisqu'il était en prison pendant douze années mais il avait besoin de beaucoup de soin physique, et de travailler sur son Occlumancie. Il avait été purgé de quelques potions de loyauté ainsi que plusieurs charmes de confusion et il avait des traces de divers charmes datant d'avant la prison. Il allait devoir avaler un certain nombre de potion pour guérir la malnutrition entre autre.
Lorsqu'il avait été autorisé à s'approcher du lit d'Harriet, il avait été choqué par ce qu'il avait vu. La cicatrice éclair qu'il connaissait avait disparu mais maintenant elle avait une longue marque sur le côté droit de son visage, et plusieurs cicatrices sur son corps. Les guérisseurs lui avaient dit qu'ils avaient pu effacer une partie des plus récentes et atténuer certaines des autres, celle de son visage était en partie effacée... On dirait des fissures sur une poupée de porcelaine.
Son héritage, et le retrait des malédictions, lui avait fait gagné plusieurs centimètres. Elle allait être à jamais petite et fine, mais cela ne serait plus maladif comme avant. On lui avait donné ses mesures actuelles. Elle mesurait maintenant un mètre soixante pour à peine trente-cinq kilos, elle allait devoir prendre du poids pour être en bonne santé. Ses cheveux avaient toujours été long, au moins jusqu'au milieu du dos, maintenant il lui arrivait jusqu'à mi-cuisse, ils étaient bouclés mais pas aussi désordonnés qu'un Potter le serait. Leur couleur avait changé, ils étaient noirs avant ce jour... Ils étaient un étrange mélange : Noir comme une nuit sans lune, Rouge comme le sang et Blanc comme l'os. La base était noire avec plusieurs mèches mélangées rouges et seize mèches entièrement blanches. Il avait compté puisqu'il n'avait pas grand chose à faire en patientant. Il comprenait le noir et le rouge... Il se souvenait des cheveux de Lily... Elle n'avait pas les cheveux roux comme les Weasley, non les siens étaient rouge comme le sang séché... Un peu macabre comme comparaison mais il était un Black. D'où venait le Blanc ? Un gobelin lui avait dit qu'elle était arrivée avec quelques mèches grises.
Sa peau était pâle, pas blafarde, juste sainement pâle. Sa bouche était rouge comme si on y avait appliqué du rouge à lèvre à l'instant. Il espérait que ses yeux étaient toujours les mêmes émeraudes qu'il aimait, mais s'ils avaient changé ce n'était pas grave elle était sa princesse. Elle était tout pour lui.
Il était décidé qu'il n'allait pas mourir pour elle mais qu'il tuerait sans scrupules car ainsi il resterait avec elle pour la protéger comme elle aurait dû l'être depuis le début.
Remus était installé dans un lit à l'infirmerie, il avait vu Sirius entrer dans une chambre, il se doutait qu'il était auprès d'Harriet. Il voulait la rejoindre mais il avait besoin de finir de guérir. Ils avaient trouvé plusieurs charmes de mémoire pour lui faire oublier ce qui se passait dans le reste du monde pour les Loups-garous, ou même les Surnaturels, mais aussi les quelques fois où il avait réussit à trouver Harriet et avait essayé de la prendre lorsqu'il avait découvert ce qu'elle vivait, ... et tant d'autres. Il avait aussi plusieurs sorts de confusions, de Légimencie, ... et des potions de loyauté, ... Le pire était l'ensemble de potion de haine de soi qui avait été trouvé.
Il allait avoir un régime de potion pour avoir une meilleure santé physique mais aussi guérir et être purgé de toute trace de tout ce qu'on lui avait fait. Il avait aussi ordre de méditer pour apprendre à accepter son loup et ne plus jamais avoir recours à la potion Tue-Loup, qui faisait en fait ce qu'elle disait, elle tuait à petit feu les loups-garous qui la prenaient.
Il avait eu une première rencontre avec son loup, cela avait été difficile mais pour celle qui était le louveteau de la meute, Moony avait accepté d'écouter. Il avait entendu ce que le gobelin avait dit. Il était d'accord pour trouver un équilibre si cela lui permettait d'avoir la possibilité de sortir plus souvent... Il ne voulait pas devenir un monstre et tuer à tout va. Il voulait courir en liberté ainsi que rencontrer son petit sans risque pour elle.
Ils allaient y arriver... Pour elle !
Severus avait du mal à comprendre ce que les guérisseurs lui disaient... Il avait reçut un grand nombre de potions néfastes sans compter les charmes et autres malédictions pour faire en sorte qu'il ai une certaine attitude. Et on osait dire que Voldemort était le Seigneur des Ténèbres...
Il y avait eu quelques oublis, par exemple on avait effacé une rencontre avec les Maraudeurs après sa dispute avec Lily pour trouver un terrain d'entente, une autre après la fin de ses études et une dernière peu de temps avant leur mort. On l'avait influencé pour qu'il haïsse les Potter dans son ensemble, qu'il soit amoureux de Lily alors qu'elle n'avait jamais été qu'une sœur pour lui, qu'il déteste tout ce qui n'était pas Serpentard et les favorise au point où cela en devenait ridicule, ...
Il repensa à tout ce qu'il avait fait à Harriet... Il savait maintenant que ce n'était pas de sa faute mais cela n'empêchait pas la culpabilité de se faire sentir. Alors qu'il avait l'esprit plus clair, il pouvait revoir son arrivée à Poudlard et voir les signes de maltraitance avant même qu'elle mette le Choixpeau sur sa tête. La cinquième année lui revint... Quel horreur... Il lui avait violé l'esprit à mainte et mainte reprises... Il avait plusieurs charmes de mémoires pour effacer ce qu'il avait réussit à voir dans sa tête... Il avait vu la maltraitance, les viols, la haine, ...
Dumbledore devait partir... Mais sa priorité à partir d'aujourd'hui était Harriet. Il ferait tout pour elle à partir de maintenant.
Il était dans le bureau de son gestionnaire de compte. Il avait certaines choses à faire. Tout d'abord il convint d'une nouvelle identité, il choisit d'être : Thomas Ignotus Serpentard, il allait être son propre petit-fils. Grâce à de la métamorphose gobeline il changea quelques petites pour juste assez différent pour être son descendant comme la couleur de ses cheveux, la forme de ses yeux et de sa bouche.
Il allait devoir tuer Voldemort d'une façon qui n'apporterait pas plus de crédit à Dumbledore. Peut-être par la main de Lucius et Severus... Ou serait-ce mieux s'il le tuait lui-même ? Il devait y penser.
Ensuite, il déclara la maison Gaunt éteinte et confirma Harriet comme son héritière, elle l'était par conquête mais maintenant elle le serait par sa demande.
Il prit enfin sa seigneurie, cela avait attendu trop longtemps. Grâce à cela il gagnait un siège sur le Magenmagot et au conseil de Poudlard. Le deuxième avait quelques avantages comme un droit de veto et plus de liberté dans ses actes, un de ses premiers ordres fut de demander un audit des comptes de Poudlard, le conseil ne pouvait le faire que s'il avait un vote unanime, ce n'était pas un soucis pour lui puisque l'école lui appartenait en partie. Il faudrait la réunion d'au moins trois héritiers pour s'approprier l'école et évincer le directeur, ainsi que le conseil.
Poudlard, et ses terres, était sur un terrain souverain lorsque les héritiers en prenaient possession, ce qui n'était pas possible qu'avec la présence d'au moins trois héritiers des fondateurs. Il devait trouver Serdaigle et Poufsouffle, il se doutait qu'Harriet était celle de Gryffondor, en plus de Serpentard maintenant.
Il allait revenir à ses idéaux : changer le monde sorcier pour le mieux, mais il devait rechercher se qui se passait dans le monde non magique, il avait découvert que certains êtres magiques vivaient sans se cacher maintenant et si cela était vrai, cela changeait beaucoup de choses.
Mais il garderait Harriet comme sa priorité à partir de maintenant. Il avait sentit le retour d'un petit morceau de son âme il y a peu de temps, il avait ainsi comprit que la fille avait été son Horcruxe, avec son retour il avait gagné tous les souvenirs d'Harriet puisqu'il avait été présent. Il avait cru que son enfance avait été horrible mais par rapport à elle c'était une partie de plaisir.
Même s'il n'était pas dans son état d'esprit, sa folie avait permit que ces horreurs arrivent... Bien sûr il se doutait qu'avec ou sans lui, cela serait arrivé mais de la culpabilité était maintenant en lui... un sentiment dont il n'avait pas l'habitude il devait l'avouer. Il allait l'aider... Il savait qu'elle devait quitter le pays pour pouvoir guérir et espérer une vie. Il resterait pour le moment en Angleterre, essayait de faire ce qu'il pouvait mais au pire...
Elle était sa priorité et cela qu'importe ce qu'il devait faire.
