Joyeuse année 2022 ! J'espère que vous avez passé de bonnes fêtes et que vous êtes prêts pour ce nouveau chapitre - qui arrive un peu en retard...
Je vous retrouve en bas pour une petite annonce.
Chapitre 14 - Guerre froide
Totalement dégrisé, Edward resta un instant sans bouger sur le canapé. Roy se serrait contre lui et ronflait comme un bienheureux. Comment avait-il pu s'endormir si vite ? L'avait-il vraiment embrassé ? Ou du moins, l'avait-il fait en sachant ce qu'il faisait ? Edward respira profondément, plusieurs fois. Puis, délicatement, il s'extirpa de l'étreinte de Roy et il l'allongea correctement sur le canapé. Il le recouvrit d'une couverture et alla s'assoir sur une chaise, un peu plus loin, en face de son colocataire endormi.
Il le détailla entièrement. Repassa en revue leurs mois de colocation ensemble. Énuméra les regards, les gestes et les attentions qu'il avait eu à son égard. Sa mémoire remonta même plus loin, lorsqu'il était dans sa temporalité. Lorsqu'il était passé à Central lors de ces années de voyage : au bar, avec tous ses collègues. A chaque fois, Roy s'arrangeait pour se mettre à côté de lui. Il restait aussi le plus longtemps. Une fois, il l'avait même raccompagné jusqu'à son hôtel et l'avait pris dans ses bras. Il avait mis ça sur le compte de l'alcool et avait pris ce geste pour une accolade un peu molle. Avant ça, il y avait eu l'épisode de la montre. Roy avait pris sa main dans les siennes. Longuement. Edward n'avait pas compris. Il n'avait même pas fait attention. Et avant ? Il ne se souvenait pas d'avant. Il n'avait jamais fait attention à Mustang comme il le faisait depuis qu'ils vivaient ensemble. Et il n'avait pas envie d'erroner ses souvenirs.
Fatigué par l'alcool, la journée et le baiser - si on pouvait appeler ça comme ça... - que lui avait fait Roy, Edward décida de lâcher prise et alla s'étaler dans le lit de Mustang dans lequel il s'endormit presque aussitôt.
Lorsque Roy ouvrit les yeux, la lumière lui frappa les pupilles et lui fit mal à la tête. Il se recroquevilla en grognant, en proie à une migraine post-beuverie. Son estomac, lui aussi, était tout retourné. D'ailleurs, il ne perdit pas de temps pour aller dans la salle de bain pour avaler un médicament et se rincer à l'eau froide. Il se rendit compte qu'il avait dormi sur le canapé lorsqu'il sortit de la salle de bain, sa serviette autour du cou. Une odeur de café émanait de la cuisine.
Il s'y rendit donc et trouva Edward, debout, de trois quart de dos, une tasse de café à la main, ses yeux accrochant le paysage extérieur. Malgré son mal de crâne, Mustang ne put s'empêcher de sourire en le voyant, et il le contempla ainsi sans mot dire, désireux de ne pas déranger le fil de ses pensées. Edward finit par soupirer et ferma brièvement les yeux avant de se retourner vers lui. En le voyant, il sursauta si fort qu'il renversa sa tasse de café sur son t-shirt et laissa échapper un cri : de surprise d'abord, de douleur ensuite. Mustang, confus, se précipita sur les torchons qui pendaient au four de la cuisine. Edward fut plus rapide. Il lui arracha des mains, les sourcils froncés, et se mit à s'essuyer avant de partir dans le salon en le bousculant. Roy resta planté là. Quel caractère de chien, ce mec.
- Tu vas bien ? demanda-t-il quand même.
- Va te faire foutre !
Il avait sans doute la gueule de bois, lui aussi. Roy ne s'en alarma pas et servit deux tasses de café : une pour lui, l'autre pour remplacer celle qu'Edward venait de se renverser dessus. Il le rejoignit dans le salon.
- Toi, tu as trop picolé, le taquina Mustang.
Edward lui lança le regard le plus noir qu'il avait.
- C'est toi qui dis ça... Tu te fiches de moi ?
Sa voix était empreinte d'une colère profonde. Ce n'est qu'à ce moment précis que Mustang comprit qu'il s'était passé quelque chose. Son sourire s'effaça.
- Que se passe-t-il ?
Le regard d'Edward ne se radoucit pas. Il ouvrit plusieurs fois la bouche, visiblement prêt à exploser. Puis il se mit à respirer profondément. Il ferma les yeux, puis se laissa tomber sur le canapé et prenant sa tête entre ses mains.
- Oula... Ed, qu'est-ce qui ne va pas ?
Roy voulut se rapprocher mais Edward releva la tête et s'exclama :
- Restez où vous êtes !
Roy se figea à cause de son ton, son regard, et ce retour soudain au vouvoiement. Qu'est-ce qu'il lui prenait ? Il leva un sourcil et tenta de se souvenir de ce qu'il s'était passé la veille. Pour lui, tout avait été positif. Tout le monde avait passé une bonne soirée. Mais à bien y réfléchir, il ne se souvenait même pas du départ de Maes et Gracia. Son cœur se mit à battre très fort. Qu'avait-il dit ? Qu'avait-il fait ? Il posa ses tasses sur la table basse du salon et se mit à genoux sur le tapis, en face du canapé. Il prit la main d'Edward dans la sienne, inquiet.
- Qu'est-ce que j'ai fait ?
Edward allait enlever sa main, mais il croisa son regard. Il semblait si sincère, si innocent. Edward se dérida, comprenant soudain.
- Tu... Ne te rappelles pas.
- De quoi suis-je censé me souvenir ? S'il te plait, explique-moi. Je suis vraiment désolé de te mettre dans cet état.
Edward ouvrit la bouche, puis la referma. Il le toisa un instant, puis retira doucement sa main de la sienne. Son attitude venait de changer, et il esquissa un sourire. Un sourire timide, mais un sourire quand même.
- Ce n'est rien. Je réagis trop fort. C'est à cause de cette tasse de café. Moi aussi, j'ai dû trop boire.
Roy n'était pas dupe, mais il se contenta de cette réponse car, déjà, Edward se levait et commençait à débarrasser les assiettes, verres et bouteilles qui trainaient et n'avaient pas encore été ramassés. Roy se leva également et l'imita sans oser poser plus de questions. Il en saurait probablement plus dans la journée.
Or, il ne réussit pas à élucider le mystère. Bien qu'aucun des deux hommes ne travaillait ce jour-là, Mustang eut l'impression de ne pas le voir. Edward s'affairait à faire la vaisselle, le ménage. Il se douchait longuement, se mettait dans un coin pour lire. Mais Roy voyait bien que ses occupations n'étaient que feintes. Régulièrement, les yeux d'Edward se soulevaient hors de leurs tâches pour le surveiller. Roy dut se rendre à l'évidence : le jeune homme l'évitait. Le problème, c'est qu'il n'avait aucune idée de ce dont il était coupable.
La journée s'écoula ainsi. Puis, leur routine reprit. Roy abandonna définitivement les rendez-vous galants. Edward se mit à faire davantage de sport. Ils ne se croisaient presque plus. Au travail, Roy se plongeait dans la paperasse comme jamais pour oublier toutes les questions qui le taraudaient. Riza s'en rendait compte. Ses autres collègues aussi. Sans parler de Maes Hughes qui, quatre jours après Mithra, le kidnappa pour l'emmener dans un bar dans lequel ils pourraient se détendre et discuter. Si Roy se défendit, sa volonté à rentrer chez lui n'était pas bien grande : personne ne l'attendait à la maison.
- Alors, Roy, tu vas le cracher, ce morceau ?
Le brun releva la tête. Il s'était perdu dans ses pensées lorsque Maes avait commencé à faire les louanges de Gracia.
- De quoi ?
Maes secoua doucement la tête et posa une de ses mains sur l'épaule de son ami en prenant l'air d'un père bienveillant.
- Allons, tu peux berner qui tu veux, mais pas moi.
- A propos de quoi ?
- De qui, plutôt.
Maes lui fit un clin d'œil. Roy soupira, déjà fatigué par cette conversation.
- Je n'ai toujours pas de petite amie.
- Oui, ça, j'avais cru comprendre.
- Alors, quoi ?
- Je te parle d'Edmund, ton "cousin".
Il avait même fait les guillemets avec ses doigts. Roy haussa un sourcil, croisa les bras et tenta de ne rien laisser paraître.
- Quoi, Edmund ?
- Allons, tu ne vas pas me faire croire, à moi, qu'il s'agit vraiment de ton cousin.
- Je ne te fais rien croire du tout puisque c'est la vérité.
- Je n'en avais jamais entendu parler avant.
- Tu ne connais pas tout de moi.
- Roy, si tu aimes ce type, ce n'est pas un problème pour moi.
Roy fut décontenancé. Ça ne dura qu'une seconde, mais c'était trop tard : le sourire de Maes s'était étiré.
- Alors, c'est ça.
- Ne parle pas si fort.
Roy lançait des regards inquiets dans tous les coins.
- Ca fait longtemps que vous êtes ensemble ?
- On n'est pas ensemble.
- Tu vas me faire croire que cette histoire de collocation est vraie ?
- Oui, c'est vrai. Il avait besoin de quelque part où aller et je lui ai dit de venir. C'est tout.
- C'est tout ?
- Oui, c'est tout. Ne va rien t'imaginer.
Roy se tortillait sur son siège, mal à l'aise.
- Qui est-il ?
- C'est compliqué. Je ne peux pas vraiment en parler.
Ce fut au tour d'Hughes de croiser les bras.
- Ca ne te ressemble pas de faire le bon samaritain et d'accueillir des inconnus chez toi. Ça fait longtemps que vous vous connaissez ?
- Assez.
- Finies les énigmes. Quand est-ce que vous vous êtes rencontrés ?
Roy réfléchissait à toute allure. Il ne pouvait rien dire à Maes. C'était trop dangereux de le mettre dans la confidence et d'en parler dans un lieu public. Cependant, le poing qui martelait son ventre depuis quelques semaines et son cœur douloureux parlèrent à sa place.
- Ca fait trois mois.
- Trois mois...
- Ca fait aussi trois mois qu'on vit ensemble.
- Et vous n'êtes pas ensemble.
- Non.
Maes le regarda des pieds à la tête.
- Mais tu aimerais bien.
- Ce que je voudrais n'est pas important. Il a d'autres plans. C'est trop compliqué. Ça ne l'intéresse pas. Et je suis un mec.
Le sourire de Maes se fit plus doux.
- Qu'est-ce que tu lui trouves ?
Tout. Il a toutes les qualités du monde. Il est intelligent, intrépide, inconscient, impertinent, imbuvable. Il est beau, fort, expressif, talentueux. Il ne ment jamais, s'il le fait son visage le trahit adorablement. Il est...
- Il est fou.
Hughes ne s'attendait pas tellement à un tel adjectif et il éclata de rire. Roy voulut le faire taire et il lui plaqua ses mains contre la bouche.
- Arrête... !
- "Il est fou" ? rigolait Hughes.
- Oh, ça va, hein !
- C'est ça que tu aimes chez les gens ?
- Non. Je déteste ça. Mais chez lui, c'est beau.
Il avait répondu sans même réfléchir. Sa voix avait pris un ton qu'il ne lui connaissait pas. Son cœur battait, sa voix était grave. Hughes arrêta de sourire.
- Oh la la, mon vieux... Tu n'es pas sorti de l'auberge.
Roy soupira, le teint rosi, et se frotta les yeux.
- Je sais...
Lorsqu'il rentra ce soir-là, il était prêt à tout lui avouer. Hughes l'avait fait parler. Il lui avait fait se rendre compte de la profondeur des sentiments qu'il ressentait. Et comme Edward l'évitait, au moins, il l'éviterait pour une bonne raison. Un doux fumet l'accueillit lorsqu'il poussa la porte d'entrée. Edward était allongé sur le canapé, sa main levée, tenant un livre dans les airs. Il lisait avec concentration.
- Je suis rentré, signala Roy.
- Je t'ai laissé une assiette, si tu n'as pas encore mangé.
Roy hocha la tête.
- Merci. Maes m'a kidnappé, je n'ai pas pu prévenir que je rentrerai tard.
- Ok.
Edward retourna à sa lecture. Mustang soupira et s'approcha du canapé.
- Tu me fais une place ?
Edward replia ses jambes en grommelant. Roy sourit malgré lui en s'essayant à côté d'Edward qui continuait à lire. Il attendit quelques minutes. Edward finit rapidement son chapitre et, étrangement, il marqua la page de son doigt pour se redresser.
- Il te voulait quoi, Hughes ?
Roy voulut lui parler. Lui expliquer quel était le problème. Lui avouer ses sentiments pour lui, comme il s'était promis de le faire. Mais ce fut tout autre chose qui franchit le seuil de ses lèvres :
- Me parler de l'organisation de son mariage.
- Oh.
Edward s'étira de tout son long et bailla.
- Je me disais un truc, dit-il soudain.
- Quoi donc ?
- Cette histoire de seconde guerre du sud. Si tu veux qu'on arrive à changer quelque chose, je devrais y aller maintenant.
Mustang ne trouva rien à dire, trop choqué. Cet évènement lui était sorti de la tête. Il ne pensait qu'à Edward.
- Tu veux y aller ? articula-t-il.
- Je ne veux pas particulièrement y aller. Je pense que c'est une entreprise assez vaine. Mais si c'est ce que tu veux, alors j'irai, pour voir ce que je peux faire. On avait dit : "échange équivalent".
La désinvolture d'Edward serra le cœur de Roy.
- Tu disais ne pas être prêt.
- Je ne le serai jamais. Je ne suis plus alchimiste.
Edward regarda brièvement ses mains. Il était devenu complètement impuissant, depuis le Jour Promis. Avant qu'il n'ait conscience d'arborer un air dépité, la main de Roy enferma doucement les siennes.
- Tu es bien plus que ça.
Edward voulut se dégager, mais lorsqu'il croisa les yeux de Mustang, il n'en eut pas le courage. Son sourire était tendre, ses yeux sincères. Il pensait vraiment ce qu'il disait. Edward s'éclaircit la gorge.
- Dans tous les cas, je ne compte pas me battre. Je pensais plutôt les inciter à une manœuvre pacifiste. Je ne vois pas pourquoi j'aurais besoin de ça.
Il haussa les épaules, ôtant ses mains de celles de Roy par la même occasion.
- Si ça sent le roussi, je partirai. Je ne suis pas là pour me faire tuer.
Mustang voulait protester, mais il n'avait aucun argument. Il pensait toujours qu'il fallait faire changer les choses pour éviter qu'un maximum de personnes ne périssent de la folie de quelques-uns. Il s'était toujours sacrifié pour gravir les échelons et parvenir à son but. Il n'allait pas s'arrêter en si bon chemin. Son regard se durcit et il hocha la tête.
- Très bien. Je vais te donner un maximum d'informations avant ton départ, mais plus tôt tu seras parti, mieux ce sera. On a déjà perdu pas mal de temps : j'espère que ce sera suffisant pour redresser la barre. Je t'appellerai le plus régulièrement possible depuis chez nous pour te faire un topos sur la situation du point de vue militaire. Tu auras ainsi une longueur d'avance, même si les homonculii semblent imprévisibles. Ce sera toujours ça de prit. J'aimerais que tu demandes aussi l'avis de ton kinésithérapeute avant de partir pour cette mission. Tu as été grièvement blessé et j'aimerais éviter de te mettre en danger à cause de la précipitation. Ce serait contre-productif si tu es blessé immédiatement simplement à cause d'un temps de rééducation trop court.
- Je me suis remis au sport. Je ne pense pas qu'un voyage me fera beaucoup de mal.
- Demande tout de même. J'irai te chercher des dossiers demain. Est-ce que ça te convient ?
- Oui, mon Colonel ! approuva Edward en se mettant au garde à vous.
Mustang leva un sourcil et son air resta sérieux. Edward sourit en retrouvant l'homme qu'il avait toujours connu, derrière son bureau, devant sa grande baie vitrée dans le QG de Central City.
- Je pensais vous avoir perdu.
- Tu recommences à me vouvoyer ?
- Excuses-moi. Tu n'es tellement pas la même personne...
- Tu ne me connaissais pas comme tu me connais maintenant.
- Ca, c'est sûr.
Durant les jours qui suivirent, Edward se rendit à la bibliothèque lorsqu'il terminait son travail afin de parfaire ses connaissances sur le peuple qu'il allait devoir convaincre à la passivité. Roy, lui, apporta plusieurs dossiers à la maison et leurs discussions se focalisèrent presque uniquement sur la stratégie à mettre en place. L'attitude de Mustang se fit plus distante et Edward ne put que le remarquer. Étrangement, ce soudain changement de comportement à son égard l'attrista. Malgré tout ce qu'il s'était passé et ses doutes par rapport à Roy et la nature de ses sentiments, il aimait leur dynamique initiale et leur complicité.
Cinq jours plus tard, Edward était à la gare, ses billets de train en main, et Mustang lui faisait un dernier briefing : surtout, il ne devait pas annoncer qu'il était son cousin, ni le mêler de quelque manière que ce soit à sa mission. Son rôle serait déterminant, et il ne devrait pas hésiter à tout mettre en œuvre pour éviter la moindre altercation entre le gouvernement et la population locale. Dès qu'il reviendrait, il lui promit de le laisser en paix afin qu'il puisse se concentrer sur son retour dans sa temporalité. Edward levait les yeux au ciel en entendant le ton formel avec lequel Mustang s'adressait à lui. Presque nostalgique, il se revoyait une dizaine d'années auparavant, devant le bureau de son supérieur, à écouter les ordres de missions avec Al à ses côtés. Son corps vibrait, son cœur s'allégeait : enfin, il avait l'impression qu'il allait de nouveau servir à quelque chose et qu'il pourrait peut-être accomplir quelque chose de grand. Les discours idéalistes, presque héroïques, que lui avait servi Mustang lui donnaient de l'espoir et un nouveau but, tourné vers les autres, se dessinait désormais à l'horizon.
Lorsque Mustang eut terminé son discours, Edward hocha la tête et lui sourit. Ils restèrent plantés l'un en face de l'autre sans oser clore cette conversation. Pendant combien de temps ne se reverraient-ils pas ? Le sourire d'Edward s'effaça un peu. Habituellement, il aurait pris le dossier de manière désinvolte et serait parti sans se retourner, ponctuant sa sortie de quelques insultes bien placées. Maintenant, c'était différent. Mustang aussi semblait en avoir conscience. Il lui tendit alors la main et Edward la regarda sans la prendre.
- Tu es sérieux ?
- Je ne sais pas comment te dire au revoir.
Edward le regarda un instant, puis franchit le pas qui les séparait pour le serrer brièvement dans ses bras, dans une accolade. Il n'avait pas réfléchi en le faisant, mais le geste lui semblait naturel. Il savait que le jeune homme allait lui manquer. Roy lui rendit son étreinte, prit de court.
- A plus, cousin ! fit Edward en lui lançant un clin d'œil lorsqu'il se fut reculé.
A cet instant précis, Mustang était retombé dans le piège de ses sentiments. Il allait le retenir, l'attirer vers lui, l'embrasser, lui dire de ne pas partir et de vivre à ses côtés. Il amorça un geste, mais déjà, le faux brun était hors de portée et lui faisait un signe de main en montant dans le wagon. Il disparut derrière la porte et Roy se retrouva seul sur le quai de la gare.
Et voilà la fin du chapitre ! J'espère qu'il vous a plu : n'hésitez pas à laisser des commentaires pour me dire ce que vous en avez pensé.
En attendant le prochain chapitre, je viens de créer un compte Instagram où je mettrai en ligne quelques croquis qui illustreront cette fanfic (ainsi que d'autres...). Je me suis récemment remise au dessin donc ce n'est pas grand-chose mais c'est toujours drôle de partager ce genre de choses. Pour ceux que ça intéresse, vous me trouverez sous ce pseudo : croquis_de_walyn.
A lundi pour le chapitre 15 !
