Bonjour,
J'espère que vous allez bien.
Moi un peu malade, je toussote et mouche un peu... j'espère que ça ne durera pas.
Pour l'instant rien de méchant, mais le temps qu'on a n'aide pas, j'ai du chopper un peu froid.
Ce qui m'inquiète c'est que tout le service au boulot c'est un peu comme moi ^^".
Chapitre 72 est en-cours d'écriture ^w^.
Profitez bien de ce nouveau chapitre, bonne lecture à vous ^^
Chapitre 57 : Dessine ton destin
[POV Rubia]
Ma tête… j'ai mal…
Je rassemble mes souvenirs, la douleur ! C'est comme lorsque j'ai embrassé Rayleigh la première fois. Il faut que j'aille voir Crocus.
Je me redresse et je titube :
- Du calme Rubia, souffla Rayleigh en me rattrapant.
- Rayleigh… Crocus… je dois voir Crocus…
- Pourquoi ? Tu as mal quelque pars ? S'alarma t'il.
- Non… j'ai juste eu, comme de nouveau mal comme lors de notre premier baiser.
- Encore ? S'étonna t'il.
- Oui.
- Dans ce cas on va le voir, tout de suite.
Rayleigh me prend dans ses bras :
- Je peux marcher, m'exclamai-je.
- Rubia tu tiens à peine debout, laisse-moi faire, laisse-moi prendre soin de toi s'il te plait.
- D'accord.
- Merci mon cœur.
Il me dépose un baiser sur ma joue, je souris timidement et je rougis, je le vois sourire discrètement et me serrer plus fort dans ses bras :
- Non merci à toi d'être là pour moi, soufflai-je touchée par ses attentions.
- C'est normal, nous voilà à l'infirmerie, m'annonça t'il. Crocus ? Tu es là ?
- Que veux-tu Rayleigh ? Rubia ?
Quand on entre il nous fait dos, face à son bureau, plongé dans la paperasse, donc quand il se retourne ce n'est que là qu'il réalise ma présence. Et il semble inquiet quand il me voit être portée dans les bras de Rayleigh :
- Que se passe-t-il ? Demanda t'il inquiet.
- J'ai de nouveau eu la même douleur que la dernière fois.
- De nouveau ? C'est étrange, durant les jours qui ont suivi lors de mes contrôles je n'ai rien trouvé…. Bon je vais t'examiner, sais-tu ce qui a provoqué cette douleur ?
- Je ne sais pas, répondis-je.
- Après… si on doit être honnête, commença Rayleigh. Nous étions en train de discuter et Rubia a évoqué une possibilité concernant son passé, elle n'était pas bien, très nerveuse, elle avait peur…. Et elle a fondu en larmes… donc je ne sais pas si éventuellement c'est le cumul de tout cela la cause de son malaise, mais je préfère le dire.
Je voyais Crocus être confus, alors on lui donna les détails sur le fait que je suspectai d'avoir eu des mauvais traitements et le fait que Rayleigh le confirme.
Je le vis prendre à part Crocus et lui murmurer quelque chose, Crocus me regarda avec inquiétude. Que disait Rayleigh ?
[POV Rayleigh]
- Alors… cela expliquerait son empoisonnement, chuchota Crocus.
- Empoisonnement ? Répétai-je.
- Oui à son arrivée, j'ai vu que son corps était très affaibli, ce n'est pas pour rien que je l'ai mise au repos pendant plusieurs jours, avec interdiction de subir tes entrainements intensifs. Elle n'est pas encore pleinement rétablie, mais assez pour supporter des exercices assez doux et gentils. Elle a subi quelque chose d'assez méchant et violent, son organisme se restaure encore.
- Je l'ignorai….
- Normal secret médical, mais si tu me dis voir des cicatrices dû à de la maltraitance, alors il y a fort à parier que son empoisonnement en fait partie. Et là je peux plus me taire, c'est trop grave. Il faut prendre soin d'elle, vas-y doucement avec tes entrainements.
- Je te le promets… et je suis désolé de m'être énervé la dernière fois. J'ai eu tort je le sais, je sais que tu étais inquiet pour nous et que tu voulais juste te montrer prévenant.
- Tu en auras mis du temps, soupira Crocus. Je vous vois assez proche depuis des jours, j'imagine que vous allez bientôt former un couple.
- On a décidé de fleurter un peu avant pour être sûr, mais en effet ça en prend le chemin, confirmai-je.
- Je vois… j'imagine que ce n'est finalement pas une mauvaise chose si elle a subi tant de malheurs. Je vous souhaite d'être heureux, sincèrement.
- Merci Crocus, je m'y emploierai, Rubia est belle quand elle sourit et je veux qu'elle garde à jamais ce beau sourire.
On revient vers Rubia, qui nous regarde curieuse :
- Que disiez-vous ?
- Rayleigh m'a fait part du fait que vous entamiez une relation tous deux, d'ailleurs j'espère que vous serez heureux.
- Mais avant ? Vous aviez l'air grave…
Je vois Rayleigh hésitant :
- Qu'est-ce qui se passe ? Insista Rubia.
- Rubia… quand tu… m'as dit suspecter avoir été maltraitée… il s'est passé quelque chose….
- Quoi donc ?
- Et bien….
- Dis-lui, elle a le droit de savoir, m'encouragea Crocus.
- J'ai peur que ça lui ramène de mauvais souvenirs…. Rubia… est-ce que tu… est-ce que tu veux vraiment une réponse ? En sachant qu'il y a un risque que ta mémoire te revienne.
- … J'étais terrifiée et je t'ai dit que je ne voulais pas connaitre mon passé… mais finalement, je veux savoir… si cela me revient en pleine figure il vaut mieux que j'y soit préparée.
- Très bien.
Rayleigh s'assit près de moi et me prit mes mains :
- Que s'est-il passé ? Demandai-je dans un souffle.
- Avec le haki de l'observation j'ai vu quelque chose que je ne voyais pas chez toi jusqu'à aujourd'hui. Quand tu as suspecté avoir subi des mauvais traitements… j'ai vu que tu avais des… cicatrices, certes elles ne sont pas visibles sur ta peau, mais…. Comment dire… je vois des marques rouges sur ton corps, tu as subi quelque chose… voilà pourquoi… je n'ai pu que te confirmer que tu avais été… malmenée. Crocus m'a parlé de ton empoisonnement… on se dit que… c'est probablement lié, expliquai-je lentement Alors bien sûr tu n'as plus tes cicatrices, peut-être que c'est dû à un fruit du démon, je l'ignore, mais il est évident que tu portes en toi des blessures. Je suis désolée Rubia… sincèrement.
Je la vois qui pâlit et reste silencieuse :
- Rubia ?
- Je… je ne veux pas en savoir davantage, juste savoir qu'il y a plusieurs cicatrices… cela me fait peur….
- Je te promets de ne pas en parler, c'est aussi pour cela que je ne t'ai rien dit, j'avais peur de te choquer comme maintenant. Quand tu te sentiras prête on en reparlera.
- Merci Rayleigh, murmura t'elle rassurée.
Elle s'effondre en larmes malgré tout, Rubia se doute fortement qu'il lui ait arrivé quelque chose d'horrible. Aussi je la prends dans mes bras et la serre, je te jure de te protéger Rubia :
- Tout va bien maintenant Rubia, je suis à tes côtés et je pense que si tu veux rester avec nous sur l'Oro Jackson il n'y aura pas de problème. Je pense que Roger sera d'accord.
- Vraiment ? Je pourrais rester ?
Ses yeux se remplissent d'espérance non feinte, je la comprends on avait annoncé qu'elle restait temporairement avec nous, mais rien n'était définitif. Maintenant qu'elle doute avoir été victime de violence, elle a dû aussi se dire : Où aller ? Où recommencer ma vie ?
Cela devait être angoissant de ne plus se souvenir de rien, maintenant de suspecter, à raison, son passif et enfin de se demander ce qu'elle allait devenir, cela fait beaucoup.
- Oui, tu pourras rester.
- Malgré que je sois une femme ?
Je relève son visage et lui sourit :
- On n'a rien contre le fait d'avoir des femmes dans notre équipage. Bon on va te former pour que tu saches te défendre et te battre, ce monde est dangereux, mais après aucune raison nous pousserait à refuser ton intégration dans notre équipage, assurai-je.
- Et j'apporterai aussi mon soutien, ajouta Crocus. Et je crois que personne ici ne s'opposera, tout le monde t'apprécie.
- Je vous remercie, nous dit-elle de sa voix aussi douce que chaleureuse.
Clairement cela la touche.
- Mais… du coup… la douleur que j'ai eue… c'est lié à quoi ? Demanda-t-elle.
On se regarde sans comprendre, avant de percuter qu'on avait un peu disgressé :
- Oui je ne t'ai pas répondu, alors au vue des éléments nouveaux, j'en viens à me dire que c'est ton corps qui s'exprime ainsi quand tu subis un choc émotionnel important. Car j'ai beau t'examiner sous tous les angles aucune raison médicale ne justifie cette douleur. Donc si sur le plan médical tout est bon, cela signifie que soit c'est émotionnel ou psychologie. Et je ne saurais t'expliquer la raison du comment, il faudrait que tu retrouves ta mémoire pour que nous comprenions ces douleurs que tu as parfois.
- Je vois… merci Crocus je crois que je comprends mieux, je suis tellement chamboulée que ça doit être effectivement l'origine de mes malaises passagers. Merci Crocus.
- Mais je t'en prie Rubia, mais si ça te revient n'hésite pas à revenir, mais tout est normal pour l'heure.
- Entendu, on va vous laisser.
Je me relevai et quittai l'infirmerie en compagnie de Rayleigh.
Et nous allions ensemble chercher Roger pour lui faire part de mon souhait d'intégrer l'équipage.
Nous le trouvions et on lui demanda de s'isoler afin de lui donner plus de détails, surtout concernant le fait qu'on supposait malheureusement à raison que j'avais été victime de maltraitance.
Aussi je fis part de mon envie d'abandonner les recherches, j'avais assez peur de ce qu'on pourrait découvrir, les horreurs que j'avais subis, pire... faire de nouveau face à mes bourreaux.
Je voulais tourner la page, j'avais trouvé mon bonheur ici, Rayleigh et moi on s'aimait le reste importait peu maintenant.
- Et bien je n'ai aucune raison de ne pas vous recruter Rubia, ce sera un plaisir de vous avoir, mais effectivement il va falloir apprendre à vous battre et vous défendre.
- Ne t'en fait pas Roger, je vais m'employer à l'entrainer. Mais je ne me fais pas de soucis, les débuts de Rubia sont prometteurs, elle avait commencé une formation pour développer le haki de l'armement et de l'observation. Les premiers exercices de base elle y arrive sans problème.
- C'est une bonne chose.
- Et puis elle a aussi des réflexes de défense assez incroyables, c'est plus l'attaque qu'il faudrait renforcer, mais je pense qu'on parviendra à faire de toi une jeune femme redoutable qui saura se défendre et tenir tête à des ennemis.
J'hochai la tête en souriant timidement, cet objectif me plaisait bien, je ne voulais plus être victime de quoi que ce soit.
- J'ai une question, chacun ici à son poste, je me demandai en quoi est-ce que je pourrais vous aider ?
- Bonne question, fit Roger en jouant avec sa moustache.
- Pour l'instant, si tu veux mon avis Roger, mieux vaut que Rubia concentre ses efforts sur ses entrainements et son rétablissement, car elle est encore un peu faiblarde.
- Certes, mais rien ne m'empêche d'observer mon futur boulot, je veux m'investir et aider, même si c'est pour de la paperasse.
Je vis leurs regards briller, je crois que j'ai dit un mot magique.
- Ne t'engage pas sur cette voie Rubia, conseilla Rayleigh.
- De quoi tu te plains ? Tu détestes la paperasse ? Lança Roger.
- A cause de qui ? Tacla Rayleigh en dévisageant Roger qui détourna le regard.
J'éclatai de rire :
- Capitaine ce n'est pas très gentil de vous reposer ainsi sur Rayleigh, ris-je. Rayleigh tu me montreras, si je peux t'aider sur cette tâche ça sera avec plaisir.
- Tu es certaine ? C'est barbant au possible.
- Oui Rayleigh, il faut bien faire ce travail et puis je préfère largement cela que le fait qu'on me case sur du ménage ou de la cuisine parce que c'est un tache pour femme.
- Je ne l'aurai pas permis, car ça serait un vrai manque de respect, coupa Rayleigh en m'encerclant la taille. Bon alors je te prends à l'essai.
- Dites donc vous deux vous n'avez pas oublié de me dire quelque chose ? Lança Roger un sourire en coin en fixant les bras de Rayleigh qui me tenaient contre lui.
- Ah oui c'est vrai...
Je regarde Rayleigh curieuse qu'il finisse sa phrase, il bascula ma tête en arrière et m'embrassa.
Je compris immédiatement :
- Nous ne sommes pas en couple, mais ça n'est qu'une question de temps, nous allons flirter un peu avant de nous engager, expliqua Rayleigh.
- Je vois, je vois, dans ce cas profitez bien tous les deux, sourit Roger. Allez décampez de ma cabine.
On le quitte en gloussant :
- Rubia au fait, tu es sûre de ne pas vouloir voir mon contact demain avec ton dessin ? Juste pour au moins savoir ton identité et puis j'ai peur que tu le regrettes...
- Mais... si je suis recherchée..., murmurai-je.
- C'est mieux de connaitre nos ennemis, écoute fait un dessin, je l'apporte seul et je prétendrai l'avoir trouvé lors d'un pillage, comme ça je ne te mets pas en danger et on aura les informations qu'on veut.
- C'est vrai que vu comme ça... d'accord, mais promets-moi d'être prudent.
- Dis donc n'oublie pas qui je suis.
- Je ne veux pas qu'il t'arrive malheur à cause de moi….
- Rubia je te rassure il ne m'arrivera rien.
Il me dépose un baiser sur le front, ce qui eut le don de me calmer :
- Plains-toi… que je m'inquiète pour toi… parce que je tiens à toi, rétorquai-je en détournant le regard le rouge aux joues.
- Oh tu es beaucoup trop mignonne…, rétorqua Rayleigh en capturant mon menton, tournant mon visage vers lui.
Il m'embrassa furtivement mes lèvres avant de coller son front au mien :
- Ne te tracasse plus et prends le temps de te détendre, tu as fait le yo-yo émotionnel, il faut que tu retrouves un peu de calme et de sérénité.
- D'accord… tu as raison, trop de choses se cumulent.
- En effet beaucoup trop en peu de temps.
- Heureusement que tu es là, soupirai-je.
- Tu me flattes, mais honnêtement c'est normal d'être présent pour ceux qu'on aime.
Je lui souris, touchée :
- Merci Rayleigh, je sens qu'à tes côtés tout ira mieux.
- Je te promets de tout faire pour.
- Et moi aussi, fis-je en enlaçant sa taille.
- Merci gentille Rubia.
Ainsi je retourne plus sereine dans ma chambre, je récupère le nécessaire pour dessiner avant de me poster sur le pont.
Je choisis mon emplacement avant de commencer à dessiner.
Je m'émerveille quand je vois les gestes nets et précis que j'effectue.
Il n'y a pas à dire la mémoire corporelle a tout gardé, que ce soit la sensation de bien-être et de propreté, mes réflexes défensifs ou encore mon coup de crayon, tout est gravé.
Je souris à cette pensée, en me disant qu'au moins c'étaient des choses plaisantes ou utiles que mon corps se rappelaient.
J'esquisse donc la mer qui s'étend devant moi à perte de vue m'amusant à faire les ombrages, les dégradés de couleurs, les points de lumière.
- Tu dessines trop bien, me murmura timidement Baggy.
- Merci.
- Je peux rester te regarder faire ?
- Bien sûr, sauf si tu as une tâche à faire.
- J'ai du temps libre.
- Très bien alors tu peux rester, souris-je.
- Heu... est-ce que... tu as retrouvé la mémoire pour peindre ? Demanda t'il hésitant.
- Non malheureusement, mais j'ai retrouvé un peu par hasard ce talent pour le dessin.
Il reste silencieux, je le regarde, il fixe ses chaussures en se tortillant les doigts :
- Dis... est-ce que tu voudras bien...
- Oui ? Que veux-tu me demander Baggy ?
- Je pourrais avoir un dessin avec toi et moi dessus ? Souffla t'il.
- Bien sûr, cela te fera un beau souvenir, souris-je.
- C'est vrai ?! S'exclama t'il heureux.
- Oui, je te le fais après avoir fini ce dessin.
Je vis Baggy rougir avant de sourire :
- Merci... Rubia...
- Tu peux m'appeler Maman si tu y tiens...
- Ils m'ont dit que non...
- Qui ça ?
- Capitaine et Rayleigh... et même les autres.
Je vois... je m'en serai douté, le jour où Baggy m'avait demandé si je voulais bien être sa mère, il avait commencé à se rapprocher de moi, à passer du temps avec moi.
Puis du jour au lendemain, je le voyais furtivement et semblait malheureux au possible. J'avais essayé de lui parler mais il me fuyait.
Du coup je n'avais pas insisté, mais maintenant je comprends qu'il m'a fui car on lui a demandé de prendre des distances avec moi.
C'est cruel, ça reste un enfant, il n'y a rien de mal à ce qu'il me voit comme une figure maternelle. Surtout qu'en ma présence il ose plus facilement parler, demander les choses et s'affirmer. Là où devant les hommes de l'équipage il s'écrase, Il doit en avoir peur, peur de s'en prendre une s'il ose s'opposer à eux.
Je pose mes affaires et je me mets à la hauteur de Baggy, lui prenant les mains :
- Affirme-toi Baggy, par moment j'ai la sensation qu'on te pousse à bout pour que tu t'opposes et que tu t'affirmes. Cela étant ce n'est pas à eux de décider ce qui est bon pour toi en ce qui me concerne moi. Je suis assez grande et si cela ne me pose pas de problème je ne vois pas de quoi ils se mêlent.
- Tu ne vas pas leur dire ? Demanda Baggy terrifié.
- Si car cela me dérange.
- Non s'il te plait ! Sinon j'ai peur de plus avoir le droit de te voir !
- Je ne pense pas qu'ils soient cruels à ce point, t'ont-ils dit cela ?
- Non... mais... c'est possible... non ?
- S'ils osent faire cela ils vont m'entendre.
Il n'est pas bien, l'idée que j'aille en parler l'angoisse, je le prends dans mes bras :
- Cela va aller Baggy.
- Ne dis rien, supplia-t-il dans un souffle au bord des larmes.
- Baggy regarde dans quel état cela te mets, moi cela me fait mal au cœur de te voir si mal.
- Mais je ne veux pas qu'il te punisse, ni être punis et ne plus te voir.
Je le prends contre moi et frotte son dos, je le berce pour le calmer :
- Shanks ne m'a pas fait part d'une telle interdiction pour lui. Baggy prend ton courage à deux mains et apprend à dire "non", je pense vraiment qu'ils veulent que tu t'affirmes. Tu as peur d'eux je le vois bien, mais je vois aussi qu'ils ne te feront aucun mal. Même si je reconnais que la méthode est très cruelle.
Là-dessus je trouve que rien n'excuse la façon de faire, je peux comprendre la motivation, mais je n'approuve pas la méthode. Je regrette même de ne pas avoir investi davantage, cette discussion avec Baggy ne me plait guère.
- Ne leur dis rien…, supplia Baggy.
- Si on ne fait rien tu vas continuer de souffrir en silence. Est-ce que là tu te sens bien ?
- Je préfère ça que ne plus jamais te voir ! S'exclama t'il. Tu es la seule personne gentille avec moi, les autres me traitent de gamin, de peureux et se moquent de moi !
Baggy sursaute et moi aussi quand on voit une main se poser sur l'épaule gauche de Baggy. On relève le visage, Baggy fait littéralement une attaque :
- Bah dit donc je ne t'ai jamais entendu t'exprimer aussi fort, s'exclama Roger.
- Ca… capitaine !
On attire l'attention, je vois que d'autres membres arrivent interloqués, Baggy recule et se réfugie derrière moi en m'agrippant le bas de mon haut, il a peur c'est évident. Il faut que Baggy ait un exemple à suivre, visiblement je suis celle en qui il a le plus confiance donc, c'est le moment où jamais :
- Gol D Roger, commençai-je en croisant les bras plantant mon regard dans celui de mon Capitaine.
Il arque un sourcil et me fixe :
- Qu'avez-vous dit à Baggy sur la relation qu'il a avec moi ?
Baggy me tire le haut, me faisant comprendre qu'il veut que je me taise :
- J'ai entendu votre échange, je sais ce que vous voulez aborder. Oui on a conseillé à Baggy de ne pas trop s'attacher à vous, pour éviter de souffrir, car nous n'étions pas à ce moment-là dans l'optique de vous intégrer définitivement dans l'équipage, commença Roger.
J'entendis les pirates s'exclamer, découvrant que j'étais des leurs :
- Quoi tu restes ?! Tu ne pars pas ?! S'exclama Baggy.
Je le regarde et lui sourit en hochant la tête :
- Et puis…
Nous nous tournons vers Roger qui reprend :
- Et puis oui on veut pousser cette mauviette à s'affirmer.
- Je ne suis pas une mauviette ! Hurla Baggy.
- Tu te caches derrière Rubia.
- Mais pousser ainsi un enfant n'est pas une bonne méthode. Alors oui peut-être que certains y seront réceptifs, mais lui ça le terrorise, coupai-je. Ne voyez-vous pas qu'à mon contact Baggy prend confiance ? Il m'a fait part d'une demande et depuis mon arrivée je ne me souviens pas qu'il vous ait formulé une simple demande. Shanks a le même âge et est plus endurcit et confiant certes. Baggy a besoin de plus de temps et surtout qu'on change la méthode d'approche. Je pense qu'il peut devenir un garçon brave et courageux si vous cessez de lui mettre la pression car c'est contreproductif. De l'extérieur j'en viens à me demander s'il a assez confiance en vous tous, peut-il s'ouvrir à vous ? Vous demandez de l'aide ? Ou est-ce qu'on va l'engueuler et hausser le ton ? C'est là mon point de vue et il n'engage que moi, cependant j'aimerais que vous teniez compte de ce que je viens de dire. Si vous voulez faire de lui un brave combattant je pense sincèrement que vous vous trompez dans votre manière de procéder.
- C'est de l'insubordination de contester les ordres de son Capitaine, lança Roger avec un petit sourire amusé.
- L'insubordination c'est quand on contredit un ordre et je n'ai pas souvenance que vous m'ayez donné l'ordre de m'éloigner de Baggy ou d'agir comme vous le faites avec lui. Par contre il est de mon devoir, même si cela vous déplait, de vous dire que vous êtes, selon moi, dans l'erreur, après à votre charge de tenir compte ou non de mon avis. Donc il n'est pas correct de parler d'insubordination, répliquai-je calmement sans aucune once d'agressivité.
- Avouez Capitaine que vous manquez d'argument, lança Scopper Gaban au loin.
- La ferme imbécile ! S'écria Roger provoquant l'hilarité de l'équipage.
- Je veux voir Rubia comme je l'entends ! S'écria Baggy.
Je le fixe surprise mais fière de lui, c'est ça exprime-toi :
- D'accord Baggy je n'ai aucun souci avec cela, répondit Roger.
- Car ce n'est pas juste que… attendez… Quoi ?!
- J'ai dit qu'il n'y avait aucun souci, répéta Roger.
Baggy me regarde incertain et me saute au cou, je le réceptionne :
- Tu vois, il suffisait de t'affirmer, soufflai-je pour que seul lui entende.
- Merci… maman, murmura-t-il à peine audiblement.
- Baggy il grandit, se moquèrent gentiment certains.
- Vous êtes juste jaloux car Rubia peut me porter dans les bras et pas vous ! Rugit Baggy.
Personne ne s'attendait à une telle réplique, moi j'éclate de rire devant ce gain d'assurance fulgurant :
- Et bien quel progrès tu fais, te laisse plus marcher sur les pieds, tu me le promets ? Fis-je à Baggy.
- Oui promis ! Me jura t'il déterminé. Je te rendrai fière !
- Je le suis déjà Baggy, souris-je.
Je lui embrasse la joue, il rougit et peine à contenir sa joie, il est heureux, cela se voit. Je le repose au sol, mais il ne peut s'empêcher de me tenir par la taille pour me faire un câlin :
- Cela te dit de continuer à m'observer dessiner ? Et puis cela te permettra aussi de réfléchir au détails du dessin que tu veux que je te fasse.
- Oui je veux continuer de te regarder !
Je m'installe, lui à mes côtés et je sens que la foule se dissipe, tant mieux.
- Tu avais raison…, souffla Baggy.
- A quel sujet ?
- Que je devais m'affirmer, marmonna t'il.
- Tu sembles contrarié, dis-moi ce qui te tracasse.
- J'aurais voulu le savoir avant….
Je m'accroupis et je relève son visage boudeur :
- Les hommes de manière générale expriment moins leurs sentiments qu'une femme, tout passe plus par les actes et il faut savoir lire entre les lignes. Maintenant tu es encore très jeune, il y a des choses qui viendront avec le temps. C'est normal que tu n'aies pas su comprendre leurs intentions, surtout si on ne te l'a pas clairement dit. Le plus important c'est que le message que j'ai fait passer soit entendu pour qu'ils changent leur façon d'interagir avec toi. Et d'ici quelques temps je pense que tu verras de nets progrès. En tout cas je suis fière que tu te sois imposé tout à l'heure, c'était très courageux, je sais que ça t'a demandé beaucoup d'effort. Tu es admirable et méritant, retient bien cela Baggy.
- Tu penses vraiment cela de moi ?
- Bien sûr.
- Merci !
- Dis-moi sais-tu ce que tu veux pour ton dessin ?
- Oui ! Pourquoi ?
- Pour que tu me dises ce que tu veux plus précisément.
- Mais tu n'as pas encore fini celui-ci.
- Cela ne m'empêchera pas d'écouter et de visualiser. Vas-y dis-moi tout.
- D'accord ! En fait j'aimerai un dessin où tu me fais un câlin et tu es dos à moi, avoua t'il en rougissant tout gêné.
- Hum je crois que je visualise, on sourit j'imagine.
- Oui je veux quelque chose de joyeux !
- D'accord, je te ferai cela.
- J'ai trop hâte !
- Je vois ça, tu es excité au possible, ris-je.
- Cela deviendra mon trésor.
Je ris aux éclats avec lui et lui passe la main dans ses cheveux.
- Merci de bien vouloir être une sorte de mère pour moi, je m'étais toujours demandé ce que cela faisait d'avoir des parents.
Je le regarde interloquée :
- Tu ne connais pas tes parents ?
- Non, Capitaine et les autres m'ont trouvé moi et Shanks, on était bébés, alors comme on n'avait personne ils nous ont pris avec eux.
- Oh, je ne le savais pas.
Cela peut expliquer plus encore pourquoi il n'osait pas s'opposer à eux, Baggy doit tous les voir comme une figure paternelle, d'autorité.
Et donc il ne se sent pas en droit de répliquer, surtout qu'ils l'ont pris à leur charge, l'ont logé, nourrit, soigné, habillé.
Baggy doit se sentir profondément redevable et s'opposer à l'équipage c'est comme leur cracher à la figure. Et cela ne m'étonnerai pas que l'équipage n'ai pas songé à cette éventualité.
- Je comprends que tu ais besoin d'une figure maternelle, je suis contente si tu me vois ainsi. Cela veut dire que tu as confiance en moi et que tu m'affectionnes.
- Et moi cela me fait plaisir que tu puisses être une maman pour moi, en plus je t'aime, tu es la personne la plus gentille de ce monde.
Je souris, devant ce commentaire quelque peu naïf, car je doute qu'il ait rencontré le monde entier pour affirmer cela, cependant c'est juste chou et adorable.
Alors je ne peux que sourire et finir mon dessin.
D'ailleurs, après l'avoir finalisé je le colorise et Baggy s'émerveille de l'ajout de couleur.
Et je dois dire que je suis très contente du résultat final.
- C'est trop beau !
- Merci je suis contente. Il faut attendre que ça finisse de sécher.
- Tu vas en faire quoi ?
- Je confierai ce dessin à Rayleigh, il connait quelqu'un qui est dans les arts. On suppose que je suis peut-être artiste... On ne sait pas si ça donnera quelque chose, mais peut-être en voyant mon dessin cela parlera à la connaissance de Rayleigh et qu'il donnera des noms et donc peut-être mon identité.
- Oh j'espère qu'on arrivera à retrouver ton nom.
- Nous verrons, après tout le dessin peut juste être un passe-temps et non mon métier, mais bon il faut qu'on vérifie pour ne pas le regretter. C'est la seule piste qu'on a après tout.
- J'espère qu'on retrouvera quelque chose te concernant, cela doit être difficile de ne pas se souvenir.
- C'est vrai, mais j'ai l'essentiel avec ma personnalité qui je pense n'a pas changé, j'ai retrouvé mon talent pour le dessin, que je maitrisai le haki de base, que j'ai des réflexes de défense. Donc oui je n'ai pas de souvenirs, mais j'ai le plus important. Et puis je me construis des souvenirs avec vous.
- Je me demande quel est ton prénom, je suis sûr qu'il est magnifique.
- C'est vrai que c'est quelque chose dont je suis curieuse et que j'aimerai bien me souvenir. Bon je remballe tout et pour ton dessin je vais me poser dans ma chambre, je serai plus confortable.
Baggy me suis en me portant quelques affaires, il est adorable.
Je peux enfin tout poser et je commence à esquisser le dessin de Baggy :
- Voilà un brouillon est-ce que cela te va pour la pose ?
- Oui je veux ça ! Merci maman !
Il se jette à mon cou et m'embrasse la joue.
- Quel enthousiasme !
Je me mets donc au travail, où je trace les contours de Baggy et de ma personne qui le tient dans mes bras, on sourit tous les deux, nous avons l'air juste heureux et complices.
- Tu fais ça tellement vite ! S'exclama Baggy.
C'est vrai que j'exécute tout très vite… à croire que je dessine énormément, jusqu'à maintenant je n'ai même pas eu besoin de corriger le moindre trait. Si je ne suis pas artiste c'est à se demander pourquoi je n'ai pas poussé ce talent plus loin…
Attendons demain, après tout Rayleigh aura peut-être des bonnes nouvelles…
Je me recentre sur le dessin de Baggy et je le colorise, avant de le signer « Tendrement Rubia ».
- Et le voilà fini, on va attendre que ça finisse de sécher et ensuite tu pourras le prendre sans crainte.
- Il est trop beau ! Je vais le chérir !
- Merci Baggy, cela me touche que ce simple dessin te fasse tant plaisir.
- Normal, c'est ma gentille maman qui me l'a fait ! Je vais chercher un joli cadre pour le protéger !
Je lui embrasse affectueusement la joue.
[POV Narrateur]
Même s'il ne s'agissait pas du destin de Rayleigh, Ariel allait sans le vouloir avoir un impact significatif sur Baggy le poussant à devenir une personne bien plus téméraire et courageuse que le monde connaissait en 1522 !
Le voile de l'espace et du temps continua de se déchirer.
Et oui Rayleigh ne va pas être le seul impacté, Baggy aussi...
Et peut-être qu'il y a aura d'autres personnes...
Sur ces bonnes paroles je vous laisse =D.
A dimanche ^^
