Hi !

Tout d'abord, merci pour vos reviews récentes ! Ça fait toujours plaisir de voir que cette fic continue d'être lue, même s'il est évident que son « heure de gloire » est passée depuis belle lune parce que je l'ai délaissée pendant des années... En tout cas MERCI aux personnes qui suivent la suite, à celles qui n'ont découvert cette histoire que récemment et qui continuent de la dévorer, mais aussi aux lectrices qui étaient là au début et qui aujourd'hui ne passent probablement plus sur FF. Grâce à vous tous, cette histoire a pu voir le jour sur le site, s'est développée et continue encore, je l'espère, de vous satisfaire :)

Résumé : Cuddy passe sa 2ème échographie, en compagnie de House. Fidèle à lui-même, la situation est assez cocasse mais tout se passe pour le mieux.

Ce chapitre contient une partie NC, mais rien d'extraordinaire non plus, calmez-vous *giggles*

Good read ;)


Chap' 32

Cet après-midi-là, ils étaient rentrés tous les deux après le rendez-vous. Cuddy était quelque peu fatiguée de cette consultation, et surtout trop chamboulée pour espérer travailler convenablement. Et House… Eh bien il n'avait aucune envie de rester à l'hôpital jusqu'à dix-sept heures. Profitant du fait que la Doyenne soit totalement noyée dans un océan d'hormones du bonheur, il ne s'était pas fait prier pour la convaincre de rentrer avec elle, ce qui n'avait pas été compliqué.

Est-ce que tu as entendu ça ? S'exclama-t-elle en entrant dans l'appartement.

Oui, j'ai entendu.

Waouh, c'est le son le plus… Le plus…

Elle ne parvint pas à terminer sa phrase, prise par des émotions qu'elle n'avait sans aucun doute jamais ressenties auparavant. À la place, ses lèvres s'étirèrent encore et encore, à n'en plus finir.

Oh, et ses mains. Ses si petites mains ! C'est tellement…

Une fois de plus, les mots se tarirent. Et sans réellement réaliser ce qu'elle faisait, la voilà plaquée à l'homme, l'enlaçant comme elle pouvait en passant ses mains derrière son dos. Il la laissa faire, bien qu'un peu surpris, mais puisqu'elle se trouvait contre lui, il vit là l'occasion de la serrer dans ses bras. Il fallait bien reconnaître que son contact lui avait manqué. La toucher. ÇA ça lui manquait. Et il eût semblé qu'à elle aussi. Sinon comment expliquer que désormais elle l'embrassait, sa bouche se posant doucement sur la sienne, comme timidement ? Il accepta son baiser, et c'est sûrement parce qu'il y répondit qu'elle reprit ses esprits.

Pardon, fit-elle en se détachant de lui, je suis trop émotive et j'ai du mal à me contrôler.

Tu es sûre qu'il n'y a que ça ? Lui demanda-t-il, l'œil brillant.

Elle le regarda, sa lèvre inférieure malmenée entre ses dents.

Non.

Bingo, je le savais ! Fanfaronna le médecin. En même temps, qui peut se passer de sexe quand il s'agit du grand Grégory House ?

Il la vit sourire faiblement avant de baisser la tête.

Il n'y a pas que ça… Lui accorda-t-elle d'une faible voix. Toi, tu me manques. Avoua-t-elle en relevant la tête, ses yeux gris plantés dans les siens.

Sur le coup, il se dit que c'était très probablement ses hormones qui parlaient encore. Cela dit, il devait bien admettre que son aveu tenait la route. Outre le fait qu'elle n'avait pas fait l'amour depuis des mois, il savait qu'elle se freinait dans sa proximité avec lui. Chaque fois qu'elle posait les yeux sur lui ou qu'ils étaient proches l'un de l'autre, il pouvait le ressentir. Elle n'osait pas. Il ne voulait pas qu'elle ait peur. Il voulait qu'elle se libère.

Je suis là maintenant. Lui promit-il en effleurant doucement sa main ballante.

Elle resta interdite quelques secondes, apeurée de devoir réaliser ses propos, son geste. Elle assimila lentement, si bien que lorsqu'elle reprit contenance il ne lui faisait plus face. Elle le chercha du regard, et le trouva dans la cuisine. L'espace d'un instant elle l'observa.

Plus tard dans la soirée, alors qu'il se trouvait à demi assis dans le lit avec pour lecture un magazine dont il se fichait bien qu'il soit intéressant ou non, House attendait qu'elle vienne prendre place à ses côtés. Il n'était pas encore bien habitué à tout ça, et elle non plus sans doute, mais petit à petit les choses avançaient et finissaient presque par se faire d'elles-mêmes. Il avait juste besoin de plus de temps que certains parce qu'il avait du mal à laisser ses sentiments prendre le dessus. C'était pareil pour elle au final, sauf qu'en plus de ça elle devait se reconstruire.

Il laissa ses pensées vagabonder dans son esprit, jusqu'à ce qu'elle n'apparaisse dans l'embrasure de la porte en sortant de la salle de bain.

Je repensais à tout à l'heure… Fit-il en la voyant s'avancer. Je suis surpris que tu ne veuilles pas savoir.

Son regard croisa celui de l'homme avant qu'elle ne s'assît de son côté du lit.

Je veux garder une part de mystère. Déclara-t-elle simplement, lui tournant toujours le dos.

Toi qui veux tout contrôler, qui s'organise au millimètre près… Je n'en crois pas un mot.

Il l'entendit soupirer faiblement avant de pivoter vers lui, toujours assise.

J'ai envie que ça reste une surprise. Admit-elle, son regard plongeant dans le sien. Et comme tu l'as dit : ça ne va rien changer.

Pour moi non, mais pour toi… Il abandonna négligemment son magazine sur sa table de chevet, puis joignit ses mains sur son abdomen en prenant un air sérieux. La couleur des murs, est-ce que ça sera genre explorateur ou princesse… Tous ces trucs qui distinguent les petites filles des p'tits mecs !

C'est moi ou c'est toi qui te poses toutes ces questions ? Demanda-t-elle, quelque peu amusée de la situation.

Alors bébé restera mixte jusqu'à ce qu'il soit bambin ?

Pourquoi pas ? Fit-elle avec un haussement d'épaules. Et puis elle poursuivit, la voix subitement moins assurée. Je ne veux pas savoir, House. Je veux juste… y arriver.

Il se redressa dans le lit et la regarda plus sérieusement. Il voyait dans ses yeux remplis de doutes cette crainte qui l'effraya lui aussi.

Tu as peur ?

Il se dit - peut-être inconsciemment pour se rassurer - que c'était normal, que toutes les femmes devaient à un moment ou à un autre avoir peur de faire une fausse couche. Et ensuite, quand cette première étape est passée, qu'il était normal qu'elles aient peur du jour fatidique. Surtout quand on est une femme de quarante ans passés et que l'on a vécu un traumatisme suffisamment important pour que ces doutes soient légitimes.

Oui. Répondit-elle simplement d'une voix étranglée.

Il ne pouvait que la comprendre dans le fond. Lui aussi avait peur, sans pouvoir lui exprimer pour le moment. Et il ne trouva rien de mieux que de lui témoigner son soutien, peut-être, là encore, pour se rassurer sans en avoir conscience.

Hey, tu n'as pas à t'inquiéter. Le bébé va bien et toi aussi. La rassura-t-il avant de l'embrasser sur la joue et de la prendre dans ses bras. Je suis là.

Elle ne bougea pas les premières secondes, se contentant de profiter de son étreinte tout en assimilant ses propos. Il avait raison, elle le savait. Ses inquiétudes avaient beau être rationnelles, elles n'en étaient pas moins exacerbées par sa fragilité émotionnelle. C'était même pire depuis qu'elle avait entendu battre le cœur de son bébé. Comme si cela lui confirmait bel et bien qu'elle portait la vie en elle, et que d'ici quelques mois elle rencontrerait cette petite partie d'elle ; cette petite partie d'eux.

D'un coup, Lisa sembla pleinement se rendre compte de ses bras autour d'elle, de ce que ce geste, là à l'instant présent, semblait vouloir dire. Et puis il y eut autre chose. Une chose qui l'a fit frissonner et dont elle voulait lui faire part, n'y tenant plus. Elle se lova dans son cou, respirant sa peau, se risquant à y déposer ses lèvres. Et sous ses gestes qui ne laissaient plus aucune équivoque, il se défit de son étreinte et capta son regard, plus que révélateur.

Si tu prévois de faire ce que je pense, j'aimerais que tu sois sûre de pouvoir aller jusqu'au bout cette fois.

La dureté dans sa voix et son regard froid accentuaient les traits de son visage, qui était maintenant devenu grave, presque sévère. Elle le regarda, clignant des yeux à plusieurs reprises. Il faut dire qu'elle ne s'était pas attendue à ça. Elle finit par baisser les yeux, ne pouvant décidément plus soutenir son regard.

Je sais… Chuchota-t-elle, prise d'un sentiment qu'elle aurait aimé balayer d'un revers de main. Je suis désolée pour ça, excuse-moi.

Sa voix mourut dans ce qui semblait être les prémices d'un sanglot. Il s'en voulut aussitôt, reconnaissant là le malentendu qu'il venait d'y avoir.

Je ne disais pas ça pour moi. Lui confia-t-il, avec cette fois-ci une certaine douceur dans la voix. Il faut que tu arrives à dépasser ça. Mais s'arrêter en chemin ne fera que te frustrer un peu plus. Expliqua-t-il en lui caressant doucement le dos de la main avec son pouce.

Alors que la jeune femme avait entre temps relevé la tête vers lui, elle fut soulagée de reconnaître qu'elle s'était trompée sur ses propos. Il s'inquiétait pour elle. Il voulait qu'elle se reconstruise, qu'elle retrouve son intégrité de femme, qu'elle reprenne le contrôle de sa sexualité. Et après un certain soulagement, vint un sentiment bien plus émouvant.

Je vais essayer. Lui assura-t-elle. J'en ai envie, tu sais.

Alors laisse-toi aller. Tu n'as rien à craindre.

Le dos de ses doigts glissa le long de sa joue gauche, et elle abaissa les paupières d'acquiescement. Elle était d'accord avec ça. Après tout c'était la vérité et elle en avait marre de vivre dans la peur. Elle allait devenir mère et elle voulait redevenir la femme forte et pleine d'assurance qu'elle était.

Elle s'avança un peu et posa sa bouche sur la sienne. Au début, elle embrassa ses lèvres deux ou trois fois, et puis il répondit à son baiser. Il goûta ses lèvres sucrées, entama un ballet incessant avec sa langue. L'embrassade n'était pas fougueuse ni même passionnée. Elle était lente, profonde, et leur offrit bien des émotions. C'était la première fois qu'il l'embrassait réellement depuis bien longtemps. Il l'embrassait de désir, et non pour la rassurer.

Sa main droite agrippa sa nuque, le forçant ainsi à accentuer leur échange, le rendant plus profond encore. Son bas-ventre la picotait, la faisant frémir de plaisir. C'était d'une telle douceur qu'elle crut mourir dans ses bras. Ses hormones affolées décuplaient toutes ses sensations. La moindre de ses émotions était ressentie bien plus intensément qu'auparavant. C'était plaisant jusqu'à un certain point, mais c'était aussi très déstabilisant. Et alors qu'il glissa une main dans son dos, la jolie brune gémit contre sa bouche, se serrant du mieux possible contre lui, autant que son abdomen le lui permettait. À bout de souffle, ils restèrent front contre front, prenant plaisir à se regarder les yeux dans les yeux. Sa main gauche se plaqua sur sa joue épineuse, se baladant sur un air qu'elle seule semblait entendre. Elle le regarda, amoureusement. Pas besoin de parole supplémentaire. Elle s'allongea, prenant une position plus confortable avant de l'attirer à elle. Il se baissa vers elle, prenant appui sur son bras pour ne pas peser sur elle. Ses lèvres retrouvèrent celles de sa partenaire. Il s'en délectait pleinement, ayant l'impression de ne pas l'avoir embrassée depuis une éternité.

Les mains de la jeune femme glissèrent sur son torse, toujours habillé de ce T-shirt se faisant de plus en plus superflu. Puis elles détaillèrent ses épaules, fortes, avant de venir se perdre dans l'immensité de son dos. Elle le caressa, doucement, sans jamais se presser. Appréciant elle aussi pleinement ce moment. Leurs nez s'entrechoquaient de temps en temps, sans ardeur. Leurs langues se caressaient sensuellement, sans jamais accélérer le rythme. C'était tellement plaisant… Elle se laissa vite accabler par cette douce langueur. House sentit qu'elle s'abandonna peu à peu à lui. Il se détacha d'elle, prenant un peu de recul pour mieux l'observer. Sa main droite parcourut sa joue gauche. Il la regarda avec beaucoup d'admiration, d'envie. Qu'elle était belle ! Il se surprit d'ailleurs lui-même. Depuis le temps qu'il la connaissait, à la voir tous les jours depuis tant d'années… Il se surprit encore aujourd'hui à se dire qu'elle était belle. Peut-être maintenant faudrait-il qu'il le lui dise un jour… Oui mais ce n'était pas chose aisée, lui qui avait grand mal à faire part de ses sentiments.

Le regard intensément ancré dans le sien, il lui sourit doucement, arrivant à la faire frissonner de la tête aux pieds. Il vit ses yeux briller de cette lueur qu'il connaissait bien, avant de laisser le frisson s'emparer à son tour de tout son être. Il se pencha de nouveau vers elle, ne pouvant plus ignorer ce désir, cette envie qu'il avait d'elle. Elle l'accueillit dans ses bras, laissant échapper un soupir lorsque ses lèvres se posèrent dans son cou. Elle ferma les yeux, laissant toutes ses sensations l'envahirent. Et au bout de quelques minutes à peine, elle se sentit littéralement prendre feu de l'intérieur. Elle avait chaud et manquait cruellement d'air. Elle se surprit même un petit peu à vouloir qu'il accélère la cadence. Il était doux et tellement attentionné vis-à-vis d'elle… Elle adorait ça mais n'en pouvait décidément plus.

Elle le repoussa un moment et entreprit un peu maladroitement de lui retirer son T-shirt, ce qu'il l'aida à faire. Sa peau était maintenant à nue, à portée de main. Cuddy s'humecta les lèvres avant de faire glisser ses mains le long de ses bras, en appui sur le matelas de part et d'autre de son corps. Le néphrologue passa une main dans ses cheveux, puis repartit à la conquête de ses lèvres. Cette fois-ci, le baiser était plus passionné, plus fougueux. N'y tenant plus, elle se saisit de sa main droite et la dirigea plus bas. Elle voulait qu'il la touche, et il n'en fut que satisfait. Il est vrai qu'il n'avait pas osé se laisser porter par ses pulsions, craignant que les choses se terminent comme la dernière fois. Or là elle prenait réellement les choses en main, alors peut-être avaient-ils une chance. Il se mit donc à caresser sa cuisse gauche, laissant ses doigts dessiner de délicieuses arabesques. Et puis il se prit au jeu, s'autorisant à faire voyager sa main sous le short qu'elle portait, jusque sous sa hanche.

Elle avait désespérément besoin de faire l'amour. C'était incommensurable et elle ne pouvait le réprimer. Alors, d'un geste plutôt habile pour une femme enceinte, elle lui fit comprendre qu'il devait se défaire du dernier rempart à sa nudité. Il aurait pu s'exécuter immédiatement, pris dans la spirale des plaisirs charnels, mais il plongea son regard dans le sien, comme pour être sûr. Il ne trouva dans celui-ci que du désir et une certaine impatience, qu'il se hâta de combler. Elle se débarrassa de son bas de pyjama le temps qu'il en fît de même avec le sien. Il se plaça précautionneusement au-dessus d'elle, se retrouvant d'un coup désarçonné. Elle s'en aperçut et l'aida à s'installer convenablement. Ils se retrouvèrent lors d'une nouvelle connexion visuelle. Elle caressa sa joue râpeuse avec un doux sourire aux lèvres. Il se pencha vers elle et l'embrassa dans le creux de la mâchoire. Comme pour se rassurer mutuellement. Et puis il prit place en elle, inspectant chaque trait de son visage pour s'assurer que tout allait bien de son côté. Il prit appui autant que possible sur ses bras, ne voulant en aucun cas peser sur elle, et commença ses va-et-vient, scrutant la moindre de ses expressions. Maintenant que cette protubérance avait pris forme, ses poussées étaient moins frénétiques, plus calculées. Cela ne les empêcha pas de vivre l'orgasme, tant attendu par les deux amants.

Désormais sur le dos, il bascula sa tête vers la jeune femme. Il fut simplement soulagé de constater qu'elle était détendue, appréciant encore ses retrouvailles intimes avec lui. Ces semaines passées sans lui faire l'amour avaient été une torture pour lui. Combien de fois avait-il réfréné ses pulsions ? Combien de fois s'était-il retenu de lui décrocher des gémissements de plaisir ? Ce n'était pourtant pas qu'une histoire de sexe, c'était plus profond que ça. Mais il l'avait attendue, lui laissant le temps nécessaire pour qu'elle reprenne confiance en elle, qu'elle reprenne autorité sur son corps. Il n'empêche qu'elle lui avait véritablement manqué.

TBC...


Voilà pour cette suite.

Et cette fin... Il fallait bien que ça arrive ! J'ai volontairement fait traîner les choses, ça me semble normal après ce que Cuddy a vécu. J'espère simplement que cette suite vous aura plu :)

Le chapitre suivant portera, entre autres, sur le lendemain de cette nuit-là sous forme de flash-back. Certaines révélations seront aussi faites.

- Kisses to you and see you soon -