Chapitre 387 : The final blow

Nous cheminons à notre aise sur le trottoir lorsque soudain des braqueurs quittent la banque, menaçant employés et clients, prêts à s'engouffrer dans le véhicule d'un complice.

17 stoppe son pas.

"Ha ! Pas ton jour de chance, on dirait, p'tit gars !" le visant de son arme, tirant en pleine tête, certain de faire mouche pour détourner l'attention.

17 demeure statique. Le geste pour récupérer la balle avant l'impact a été trop vif pour l'œil humain.

17 laisse tomber la balle à terre. "T'as perdu un truc, on dirait."

Le mec hallucine, yeux quittant presque ses orbites. "C'est... imposs..."

"C'est plutôt vous qui semblez avoir mal choisi votre jour." les mettant tous à terre en un temps record.

"Mais... comment c'est... possible ?..." n'en revient pas leur leader.

17 le plaque au sol à coup de genou. "Trop long à expliquer."

Nous laissons les flics s'en occuper après les avoir solidement attachés l'un à l'autre.

17 déteste être le centre de telles actions. Peut-être parce qu'il a conservé un certain côté rebelle - humains, sa sœur et lui étaient des délinquants notoires.

"Avec toi chez les flics, la petite frappe aurait du souci à se faire."

"Ils ont encore de beaux jours devant eux." réfractaire.

"Il faut que tu te balades avec une pancarte : Avis à tous les voyous du secteur, évitez, pour votre propre bien, de croiser ma route." pouffant.

"Très drôle, 15." ne se marrant pas du tout.

"Tu pourrais être plus sympa avec Krillin aussi."

"Nah." très amusé par leur petit duel, retrouvant le sourire.


17 se pose dans le canapé. Je viens le chevaucher sans aucun préavis. Il cligne.

"Comme ça, toi ?..." amusé, passant une main douce dans ma nuque.

"Bah." haussant les épaules, mains remontant de son ventre jusqu'aux épaules.

Il m'invite au baiser. C'est chaud, tournoyant, ça éveille tous les sens.

Je m'en détache lentement. "Comme ça, toi ?..."

"Bah." haussant les épaules à son tour, m'invitant à poursuivre les délices.

Je cherchais un flirt traînant, une complicité évidente... je pense les avoir trouvés. Ma petite bombe sait cependant se montrer très entreprenante au lit lorsqu'il lui est réclamé de l'action ^^ mais ces moments où la tension monte lentement demeurent un délice approuvé par les deux parties.

Je lui laisse volontiers la place du haut et il se l'assure après m'avoir longuement préparée, en douceur, ignorant sa propre tension.

17 ne s'est jamais montré égoïste au lit.

"Ma petite bombe thermonucléaire..." ronronnante, humant son cou après l'amour.

Il rit de bon cœur à cette blague déroutante, glissant ses doigts entre les miens, totalement shooté aux endorphines après l'amour, m'entourant d'un bras contre lui.

"T'as toujours été celle qui comptait le plus à mes yeux, tu sais..." sourit.


17 adore terroriser son beau-frère. C'est un plaisir personnel auquel il n'est pas prêt de renoncer.

"Fripouille." à son oreille, le serrant de près.

"Ça prend tellement bien. Regarde-le. C'est tout juste s'il ne se réfugie pas dans les jupes de ma frangine."

"17." réplique 18, ouïe sensible, croisant les bras.

"Pourquoi ton frère ne m'aime pas ?" clapit Krillin.

Je pouffe. "Parce qu'il a ses têtes."

"Tu ne vas pas t'y mettre, 15." me réprimande 18.

Il est vrai que 17 a d'emblée ciblé Krillin. Et ce avant même qu'il s'intéresse à sa blonde moitié.

Ses têtes, vous dis-je !...

"Alors que moi je suis super heureux que tu sois à nouveau en couple, 17 !..."

"T'avances pas sur ce terrain, moustique." sur un air menaçant.

"18 !..." planqué derrière elle.

La blonde secoue la tête. "Assez tous les deux."

"C'est vrai que vous êtes bien assortis !..." tentant un nouveau compliment.

"On ne peut pas en dire autant de certains." lui jette 17 au visage, à fond dans le game.

"17." sévère.


"Pourquoi il est comme ça ?..." chouine Krillin.

17 esquisse un petit sourire, tête reposant sur mes cuisses nues à la plage, oreillettes en place, ce qui ne l'empêche d'avoir conscience des conversations.

"J'ai rien fait, moi..."

"Ou t'en as trop fait, haha."

"17."

"Dis... pourquoi il porte encore le logo de la Red Ribbon Army ?..." à l'oreille de 18. "J'croyais qu'il pouvait pas supporter Gero."

"Évite de prononcer certains noms en ma présence, demi-portion." sec.

"17." sur une tape.

"Tonton ? Tu viens te baigner ?"

Il sourit et retire les oreillettes. "D'accord, Crevette."


Ils reviennent de l'eau, 17 tenant sa nièce par la main.

"C'était super !..." se blottissant dans la serviette tenue par sa mère.

Krillin suit le mouvement du regard.

17 ébroue la tête sur mon corps.

"Toi !..." me relevant pour le courser.

Lutte dans le sable, sous le regard amusé de Marron qui prend son goûter.

"Mariage dans l'air." persiste Krillin.

"Arrête d'être sur leur dos avec ça."

Je me retrouve chevauchant 17, me redressant, conquérante, glissant le doigt le long des lèvres qui s'entrouvrent de délice.

"Si tu rêvais tant d'être au-dessus, il suffisait de demander." me charrie 17, montant les paumes sur mes hanches étroites.

"Je n'ai pas eu à me plaindre de mon choix." capturant ses lèvres pour un baiser chaud.

"Ça devient un peu osé là, non ?" note Krillin.

18 hausse les épaules. "Ils sont amoureux. Mais je t'en prie, camoufle les yeux de ta fille si tu juges cela un peu trop audacieux." nouant avec la répartie de 17. "Elle est déjà passée à autre chose, cela dit." notant que Marron bouquine sans se préoccuper de nous.

"Euh..."


"Il est vraiment bizarre des fois. J'en ai froid dans le dos."

18 abaisse son bouquin alors qu'ils sont au lit tous les deux. "Tu es encore là-dessus ?"

"Bah oui."

"Bon. Tu as vu comme il est gentil avec Marron ? Tu as vu de l'agressivité chez lui lorsqu'il s'occupe de notre fille ? Lorsqu'il est avec 15 ? Non."

"y'a quand même un truc qui cloche chez lui."

18 soupire. "Tu serais en danger, 17 serait le premier à venir te secourir."

"Tu crois ?"

"Sûre."


17 du futur était... non seulement bien remonté contre le genre humain mais également notoirement sadique. Son sourire lorsqu'il abattait une cible. Sa sœur lui rappelait souvent : "Où était le challenge pour que tu affiches pareille victoire, 17 ? Ces rats ne sont pas de taille."

Le sourire tombait alors. Vexé.

Les tirades lorsque ces deux-là combattaient étaient juste... impayables !...

"Hé, pas besoin de te mettre dans un état pareil, Trunks. Ne t'inquiète pas, on va faire ça vite."

"Ouais ! On commence un peu à s'ennuyer de s'amuser avec toi."

"Désolé de te décevoir mais on ne se battait qu'avec la moitié de notre puissance max."

"La vache, c'était une attaque vraiment pathétique !"

"Allez, amène-toi ! Tu as bien dit que tu allais nous vaincre, pas vrai ?"

"On dirait bien que les feux des projecteurs vont s'éteindre sur toi, Trunks."

"Si j'étais toi, je la ramènerai pas trop !"

"Tu prends un peu trop la confiance, on dirait !"

Les combats étaient sanglants... pour le camp humain.

Et Trunks n'en était que plus troublé de me voir combattre aux côtés de ces ennemis héréditaires.

Chaque nouvel affrontement diminuait ses espoirs de me voir recouvrir la raison, sa rage d'avoir ainsi été dupé puis supplanté augmentait de manière exponentielle !

Mais 17... 17... c'était dans ces bras-là qu'était ma place.

Gero nous avait créés pour dominer le monde, asservir et anéantir les humains.

Nous n'avions aucune pitié pour les rampants. Nous défiions les guerriers capables de voler et combattre.

Après chaque combat, Trunks n'en revenait que plus affaibli. A cette complicité évident que je partageais avec 17 et 18. Notre trio était plus redoutable encore que leur duo ne l'avait jamais été, notre symbiose ne comportant aucune faille.

Trunks rentrait harassé de ces combats, rendant le peu qu'il avait dans l'estomac, révulsé de me voir aussi proche de nos ennemis de jadis.

Comment avait-il pu être aussi aveugle ? Sa rage décuplait.

17 n'en rajoutait pas. C'était là un fait acquis et cette assurance sans parole ne causait que davantage de dommages à Trunks déjà affaibli par les privations.


17 et moi étions discrets lorsqu'il s'agissait de nos moments d'intimité. Même à l'égard de 18.

Nous nous cherchions toujours des endroits à l'abri des regards, éloignés des zones de combat. Parce que nous ne souhaitions en aucun cas être dérangés.

Et je lisais souvent dans les yeux de Trunks le dégoût qu'il éprouvait en nous imaginant partager de tels moments, bien placé qu'il avait été pour savoir à quel point j'étais capable de gâter un homme... et que je réservais à présent ces faveurs à 17. La rage explosait dans chacun de ses organes, faisant monter sa soif de revanche !...


"C'est quoi ton problème, à la fin, Trunks ?" se moquait 17, apparaissant dans le dos du guerrier, mains posées sur les hanches.

Le résistant se retourna d'un trait, adressant une salve au cyborg qui l'esquiva.

"Hé, va falloir y mettre un peu plus de punch, OK ?"

Il venait de tomber sur Trunks, l'abattant à terre, avant-bras croisés sur sa gorge, le faisant suffoquer.

"Rah, je devrai même pas me salir les mains avec de la vermine mais hey, avoue que c'est kiffant." sur un sourire bien senti.

La force de ce maudit cyborg était tel !... Trunks n'en était que plus humilié du fait que 17 était plongé dans le corps éternel d'un jeune adulte tandis que lui prenait de l'âge, ce qui en était que plus injuste encore !... Et ce salaud avait pour lui un stock d'énergie inépuisable. Lutte totalement inégale !

"17, achève-le ! J'en ai assez de m'amuser avec lui." lui enjoignait 18.

"Je t'ai déjà expliqué le pitch, 18 : les anéantir tous d'un coup n'a aucun sens. Il faut les traquer. Un à un. Comme des rats." libérant Trunks pour l'envoyer valdinguer contre un mur d'un coup de pied.

Le résistant venait de l'échapper de peu !...

J'assistais à la scène, regard de plus en plus anesthésié par le sort du genre humain.

"Reviens un peu plus motivé la prochaine fois, Trunks." se moquait 17.


Détruire. Nous ne savions faire que cela.

Des villes entières tombaient sous nos attaques. Les victimes, nous nous en contrefichions !

Nous faisions ce que ce dingue de Gero avait attendu de nous. Mais nous le faisions à notre façon, sans maître ni dieu !


Sur le canapé, dos contre le torse de 17, main égarée du côté de sa joue et de ses cheveux sombres, son bras refermé sur mon ventre, nez dans mes cheveux.

"Il y a quelques mois encore je tremblais rien qu'à l'évocation de ton matricule..."

"Et aujourd'hui ?..."

"Aujourd'hui, je... je n'ai de cesse de vouloir te faire l'amour, de voir les traits de ton visage se froisser sous l'afflux de plaisir, d'entendre ta voix s'envoler dans la pièce et de te conduire droit à l'orgasme."

Petit rire troublé dans mes cheveux. "C'est ce que j'appelle un revirement de situation." plaçant sa paume sur la main qui le caresse.

"Tu étais si... inaccessible à l'époque... j'ai bien cru que mes jambes allaient se dérober sous moi lors de notre premier face-à-face." levant mon visage vers le sien.

"Le fait que tu sois une des nôtres a très clairement joué en ta faveur." levant la main pour caresser mon cou et ma mâchoire fine.

"Si je n'avais été qu'humaine, jamais tu ne m'aurais regardée, 17."

"Jamais." le confirmant. "Ou plutôt si. Je t'aurai peut-être traquée par jeu."

"Uh ?... Cela voudrait dire que tu m'aurais distinguée de la majorité des résistants ?..."

"Cela aurait voulu dire que tu pouvais t'attendre à une mort extrêmement lente et douloureuse." sur un sourire sadique, voix prenant ce velouté chaud.

"Tu me donnerais presque envie de m'y essayer..." troublée.

"Quoi, tu souhaites que je te donne la chasse ?..."

"Hmm mmm." frottant mon visage contre son cou, ronronnante.

"Et... quelle serait la récompense si je parviens à me saisir de toi ?..."

"Comme si tu avais besoin de ça !..." amusée.

"Hey, il faut que le jeu en vaille la chandelle. Si ça tombe tout cuit dans le bec, c'est ennuyant à mourir."

"OK." me redressant pour le fixer droit dans la prunelle. "Je m'engage à combattre Trunks la prochaine fois qu'il viendra se dresser sur notre route."

Son iris luit de ce reflet particulièrement éveillé. Pour peu il s'en lècherait les lèvres, attisé par la perspective. "Voilà qui promet d'être intéressant." se redressant à son tour sans cesser de me fixer.


Il est en chasse, sens éveillés, abattant chaque point de chute pour que je n'y retourne pas.

La capacité destructrice des Cyborgs de Gero est à la mesure de la haine viscérale que ce scientifique vouait à Goku et ses descendants.

Je me déplace rapidement jusqu'à un autre point lorsque soudain deux bras forts me saisissent. "RACHEL !"

Ce timbre de voix... je me défais illico de cette emprise, le repoussant loin de moi. "Dégage, Trunks !"

Il demeure là, incrédule. "Rachel, il te poursuit..."

"Tu n'as rien compris, Trunks ! Tu ne comprendras jamais !"

Rire de 17 en arrière fond. "Trunks. Toujours à interrompre ce qui aurait pu être le meilleur moment."

"Qu... quoi ?" clignant des paupières.

"Nous nous amusions, tu vois."

"Tu viens... de détruire la moitié d'une ville parce que... tu t'amusais ?..." tressaillant de rage, serrant les poings devant lui.

"Ton intervention n'est pas très réfléchie, Trunks. A cause de toi, nous allons devoir reprendre de zéro." croisant les bras, lui affichant cet air de défi.

"Je ne te laisserai pas faire..." rassemblant son énergie pour la laisser exploser jusqu'aux cheveux.

17 en bâille d'ennui. "Dire que je pensais tomber sur plus intéressant que toi."

Cela s'est à nouveau soldé par un échec cuisant pour le résistant qui rampe au sol, blessé à la jambe.

17 ne l'achèvera pas. Il tient à préserver ce qui promet d'être sauvagement distrayant lors de notre prochaine altercation. Il veut me voir à l'œuvre et mettre à mal celui que j'ai aimé jadis.


Notre passage à travers cette vitre renforcée n'affecte absolument pas nos êtres et je l'accule, allongé, sur le lit king size de cet hôtel abandonné.

La lueur dans son regard vient de prendre un teint ombrageux.

"Nous étions destinés à ça, 17." avant de prendre sa bouche dans un baiser aux outrages érotiques, lui arrachant un premier soupir lourd, paumes rejoignant mes fesses dans une prise ferme.

"Tu as quand même traîné un certain temps du côté de ces rats." me défiant ouvertement, menton levé. "Heureusement que j'ai pris l'initiative de venir te secouer un peu, 15."

"Sale gosse." sur le même ton, attrapant son t-shirt pour le faire sortir du pantalon, passant les paumes directement sur sa peau veloutée.

"18 aurait été... mmm... plus expéditive... pour s'occuper de ton cas." savourant ma bouche autant que l'endroit où s'aventurent mes mains, frissonnant sous l'assaut, pointes des seins se dressant au passage, tout à mes attentions.

Je me redresse sur mes jambes pliées, défaisant les deux boucles de ceintures ; celle du holster garni et celle du pantalon. Petit jeu de regards. Ses bras en croix me laissent toute latitude de penser qu'il est prêt pour ce qui va suivre. Il ne tarde pas à pulser, sexe plein, entre mes doigts.

Certes, ce ne serait ni nécessaire ni vital. Mais nous aimons cela. Et nous l'aimons uniquement l'un avec l'autre.

17 m'a totalement fait oublier ma relation avec Trunks.

J'apprécie m'approprier le corps de 17 qui m'a été longtemps interdit ; ce corps qui faisait résonner en moi tant de terreur lorsque nous étions opposés l'un à l'autre, cette puissance qui bâtissait ma crainte la plus absolue !...

Je ne manque jamais de lui manifester mon intérêt mais le fais discrètement, jamais devant des yeux témoins. Mes paumes regagnent alors ces fesses remarquables, offrant un relief imprenable à son jeans, le pressant tout entier contre moi.

Il rit, mains levées qu'il finit par envelopper autour de mon visage pour m'embrasser.


17 défonce le distributeur pour récupérer une boisson, buvant à son aise sous la petite tonnelle, à côté de la machine éventrée.

18 secoue la tête. "Mon frère en oublierait presque les manières, 15."

"Vous en vouliez aussi ?" d'une voix blanche.

"Nous aurions dû être servies les premières." soupirant.

"OK. Il reste plus grand choix." ne s'offusquant pas de la remarque.

"Merci, 17, nous avons des scanners pour ça. Abricot pour moi. Et toi, 15 ?"

"Litchi."

17 plonge une nouvelle fois dans les entrailles de la machine et nous tends les boissons. "Mesdemoiselles sont servies. Maintenant si vous pouviez me laisser savourer tranquillement..."

Nous discutons un moment dans ce parc d'attractions désaffecté, installés sur un banc devant un plan d'eau artificiel.

"Ça faisait quoi, le désactivateur ?..." question qui fâche.

"Tu n'y as jamais eu droit, je suppose."

"C'est comme... tomber dans un abysse sans fond. Tous tes circuits grésillent. Tu sens ta force te quitter."

"Ton programme ne suit plus. Tu te sens tomber. C'est horrible de perdre le contrôle. C'est une forme de reset complet."

"Je détestais assister à ça. Même de l'extérieur. Lorsqu'il vous chargeait sur son épaule, j'ignorai toujours si je vous reverrai en état de marche."

"Ce boîtier c'était sa planche de salut à ce vieux débris." méprisant.

"Je préfère ne plus y penser." soupire 18.