C'est un monstre mais je le kiffe ! XD
Chapitre 389 : Hurting deep inside
Lune n'a de cesse d'admirer la jolie bague de fiançailles offerte par Alone.
Elle luit d'une énergie insufflée par l'amour même.
Ils ont pour projet d'ouvrir une galerie d'art accessible à tous, où les toiles d'Alone seront à l'honneur.
Je viens leur prêter main forte avec Eliott. Ce dernier fait la connaissance d'Alone et le courant passe bien.
Nous nous installons pour une pause bien méritée après avoir repeint plusieurs salles.
Les discussions vont bon train.
Eliott égare la main dans ma nuque dégagée ; tendresse d'un fils pour sa mère.
"Je l'ai toujours su que vous vous retrouverez un jour, Lune." dis-je. "Vous possédez une alchimie qui claque au visage."
Lune rit. "Merci, Lévichoute."
"C'est vrai que cela se note." appuie Eliott.
"La galerie d'art, le mariage. Il en faut de l'énergie !..."
"Avec l'amour, on se sent capables de tout !..." posant une main tendre sur celle d'Alone qui lui sourit.
"Il s'agit en effet d'un puissant moteur." confirme Alone.
"Tu as déjà visité Versailles, Eliott ?" questionne Caroline.
"Non, jamais."
"Ça te dirait qu'on y aille ce week-end ?"
"Pourquoi pas." sourit.
"Bien. Et toi, my Lady, de quelle manière souhaites-tu occuper notre fin de semaine vu que la jeunesse nous lâche pour prendre le large et découvrir les splendeurs baroques ?"
Je ris. "Ta proposition sera la mienne."
"Je me sens plutôt porté vers le Sacré Cœur en ce moment."
Le temps est sec et piquant, nous obligeant à nous emmitoufler, tenus chaudement l'un contre l'autre, chaleur communiquant.
Il me récite quelques vers à mon oreille, son souffle formant une volute vaporeuse.
J'en souris. "Tu as toujours été là. Depuis Londres."
"Oh, déjà avant, my Lady. Déjà bien avant cela." sourit dans mes cheveux. "Je n'ai, dès lors, plus passé mon temps qu'à te regarder. Encore et encore. Me gavant de toi. Jusqu'à me révéler."
"Nous nous connaissons si bien... nos qualités, nos défauts... rien ne demeure dans l'ombre." levant le visage vers sa mâchoire, en embrassant le tracé. "Merci d'être venu me trouver à Londres, Undy." sincère.
"Oh, my Lady... je n'aurai pas eu la force de résister davantage à l'appel..." me rendant quelques baisers sur le front, ultra-tendre et protecteur. "Puis-je savoir..." glissant ses doigts fins entre les miens. "... où tu en es avec... ce démon ?..." osant à peine formuler.
"Je... c'est terminé, Undy."
"Sure ?..."
"Yes. Sure." souriante.
"J'ai une faim de louve !..." avoue Caroline, quittant son parka sombre dans l'entrée.
"Je viens de faire un excellent potage pour nous réchauffer tous."
"Cool !..." se lavant les mains avant de passer à table.
"Alors ? Que raconte Louis ?..." taquine.
"La folie des grandeurs, comme toujours." rit Eliott.
"En effet. Il fallait que le palais soit visible des États amis comme ennemis." argue Undy. "La grandeur se devait d'être écrasante. Qu'importe le prix."
"Vous l'avez connu ?"
"J'ai fauché quelques membres de son conseil décédés par le poison. Ainsi que la première femme de son frère."
"Henriette d'Angleterre ?"
Undy hoche la tête.
"Le poison... l'arme de prédilection des femmes."
Je pose la soupière fumante au centre de la table et commence à servir.
"Et côté Sacré Cœur ?" questionne Eliott.
"Calme plat."
"Des confessions murmurées." souriante.
Petit sourire complice d'Eliott.
"D'où vous vient la bague que vous portez ?" interroge Eliott, curieux.
"Oh. Celle-ci ?... Elle atteste d'une certaine noblesse qui me vient de l'époque victorienne, mon garçon, le métier m'ayant conféré un certain prestige."
"En effet, votre science ne s'improvise pas."
"Hihihi ! So true." faisant référence à ses expériences illégales plutôt qu'au traitement de conservation des corps.
"Je trouve cela vraiment incroyable, tu sais..." placé derrière moi, menton au niveau de mon épaule. "... que tu m'aies pardonné d'avoir pris la vie de ta mère."
Je caresse la chevelure argentée.
"Tu n'as pas agi de ton propre chef. Il serait donc ridicule de t'en vouloir."
Il en ronronne de bonheur.
Mais la parenthèse ne dura qu'un temps.
Me voici de retour dans le futur dévasté par deux machines à tuer.
Leur spécialité - enfin, celle de 17 notamment - est de traquer les humains jusqu'au dernier.
Ils s'en amusent comme avec des proies.
Le combat demeure totalement inégal : les deux machines ne produisant aucune énergie permettant de les repérer. Les humains, par contre, émettent, même à faible dose, le fameux Qi vital. Ils sont donc aisés à repérer par les deux cyborgs.
J'en détruis un au nez et à la barbe de 17.
"Hey !" frustré.
Je ris, me plaçant devant lui, glissant les mains le long de ses bras couverts. "Ne fais pas la tête."
Il renifle. "Des heures que je lui donne la chasse !... Et toi, t'arrives et..."
Je le fais taire en l'embrassant.
"Mmm... not fair." m'affirmant son appréciation par un sourire explicite, se léchant les lèvres, régalé jusqu'au plus profond de son être.
"You complain ?..."
"Not really." y retournant. "Mmm. Better." pulvérisant un bloc de béton pour y révéler la cachette de Trunks. "Alors, Trunks, tu nous espionnes ?..." amusé. "Tu aimes te faire du mal, uh ?"
"LA FERME, 17 !' se jetant sur le cyborg.
Ce dernier esquive, croche-patte, chute du résistant.
"Cette position te va mieux." plaçant une jambe dans son dos, mettant à mal quelques vertèbres.
Le Saiyen lève les yeux sur moi, mâchoire contractée. "Ra... chel."
"C'est 15. Il me semble te l'avoir déjà dit." sèche.
"Que veux-tu, il est dur de la feuille en plus d'avoir le cerveau ramolli." soupire 17, amusé.
"Un jour... je vous mettrai... à terre..." grimace Trunks.
"Un jour ? Permets moi de te dire qu'il n'est pas encore arrivé." moqueur. "En attendant..." ployant un genou pour relever la tête du résistant en la tenant par les cheveux. "... j'te conseille de pas trop traîner dans notre secteur."
Trunks se laisse choir aux côtés de sa mère. "Je n'arrive toujours pas à y croire... qu'elle soit avec ces monstres..."
"Si elle est de leur nature, il n'y a rien de très étonnant, mon fils."
"Son tatouage... elle m'avait toujours dit qu'il s'agissait d'une folie commise à ses 15 ans... j'ignorai totalement que les autres cyborgs en possédaient également et qu'il s'agissait en réalité de leur matricule... quel... parfait NAïF !" avec hargne, frappant le point dans le banc en pierre.
"Je dois avouer que mes confrontations avec Trunks possèdent une saveur particulière." m'affichant ce petit sourire qui en dit long.
J'en secoue la tête. "Comme si j'allais trouver ce combat de coqs attrayants."
Il hausse les épaules, peu enclin à se laisser désarçonner. "OK. Je conserverai cette satisfaction pour moi, dans ce cas."
"Voilà pourquoi tu ne l'achèves pas ? Pour ton petit plaisir personnel ?" questionne 18.
"Hey, il fait partie des seuls êtres capables de nous opposer un minimum de résistance. Je dois parfois monter à 30 % de ma puissance lorsqu'il est bien motivé. Et il l'est depuis un certain temps." sur un haussement explicite de ses sourcils fins.
"Tu es un gamin, 17." soupire 18. "S'il n'en tenait qu'à moi, j'aurai déjà fait disparaître tous ces rats."
"Et rappelle-moi avec quoi nous nous amuserions ?..."
"Je propose un assaut de leur base dans une attaque de grande envergure."
"Tu... n'es pas sérieux ?..." consterné.
"C'est suicidaire ! Nous ne nous sommes jamais aventurés là-bas !..."
"Vous reculez ? Vous tremblez ? Libre à vous de m'y accompagner." grimace Trunks avec un geste traduisant sa pensée.
Nous avons en effet investi une ancienne base militaire de l'Armée du Red Ribbon. Les locaux sont pour partie préservés, nous offrant un minimum de confort.
Je repose dans les bras de 17. "Je peux te poser une question ?..."
Petit rire en retour.
"Qu'est-ce qui a été si douloureux pour vous dans le process de cybernétisation ?..."
"Le réveil. L'impression d'émerger dans un corps qui n'est plus le sien. Les interventions successives." voix prenant soudain un timbre plus rauque. "Je préfère ne plus m'aventurer à y penser." serrant le poing, envie meurtrière allant droit au scientifique déchu.
"Si vous étiez restés des humains..."
"Ça nous aurait été préférable. Et de loin."
Je m'amuse avec le pan de son bandeau porté autour du cou façon bandit du Grand Ouest.
"Nous ne nous serions jamais rencontrés, 17."
"Ne t'attends pas à ce que je remercie ce connard de Gero pour ça." sec.
Je renifle. "Rude."
17 me pousse en avant pour que je m'asseye et se redresse, se dégageant de tout contact.
Le mot de trop.
"Qu'est-ce qu'il nous fait ?" questionne 18 notant que son frère se tient à l'écart depuis un certain temps.
"J'ai... eu un mot malencontreux." reniflant.
"Laisse-moi deviner... t'as causé de Gero ?"
Je hoche la tête.
Petit rire. "Attends-toi à tourner au pain sec et à l'eau un certain temps, ma chère 15. Et un conseil : ne t'aventure plus jamais à prononcer ce nom devant 17."
"Hey. Tu m'en veux encore ?..." posant une main sur son épaule, placée derrière lui.
Il secoue la tête.
"Regarde-moi."
Il me fait face.
"Excuse-moi. Ça n'arrivera plus." me glissant entre ses bras, savourant enfin son étreinte revenue.
"Ce n'était pas dirigé contre toi. Juste... ça remue trop de choses. En plus de me mettre de mauvaise humeur."
"17, je tiens vraiment à toi, tu sais..." plaçant le front contre son épaule.
Il m'enserre davantage. "Je le sais." se basant sur le fait que j'ai réellement tout plaqué dans l'autre camp pour les suivre, sa sœur et lui.
"Trunks m'avait fait la réflexion après l'une de vos confrontations... il m'a dit que tu... me regardais déjà."
"Ne t'y méprends pas. Je cherchais à savoir pourquoi tu m'émettais aucune énergie. Cependant... j'avoue que ce que je voyais me plaisait déjà beaucoup." sur le sourire de l'aveu, caressant mes cheveux. "Tu n'étais pas comme eux, 15. Tu pouvais les berner tous. Pas moi."
"C'est vrai..." commençant à l'embrasser le long de la mâchoire. "Viens." l'attirant jusqu'au canapé.
Petit tour d'horizon pour localiser sa sœur. OK. Personne dans le secteur. Canapé, disions-nous ?...
Nous nous défaisons face à face, admirant ce que dévoilent les vêtements qui tombent.
Puis nous nous allongeons sur le canapé, serrés l'un contre l'autre, son sexe haut entre nous, nous caressant tour à tour - mon dieu, le mouvement régulier de son majeur dans ma moiteur est purement exquis !... Il obtient rapidement de moi des appels et geignements, sentant mes chairs gonflées autour de ses attentions, mon humidité appelant bien plus que l'intrusion de ses seuls doigts.
L'instant où il bascule sur moi, sexe me pénétrant sans effort, coulissant dans la moiteur qui nous est délicieuse, lui arrachant un panel d'expressions incontrôlées - la façon dont son timbre de voix, d'ordinaire très velouté, berce dans le rauque pur, le faisant davantage vocal qu'il ne se sait lui-même, nos appels s'entremêlant alors que nos corps goûtent à la fusion, orgasmes se rapprochant de manière spasmodique, frappant durement nos corps, voix s'envolant dans la pièce, plaisir faisant la nique à ce connard de Gero.
Puis nous nous rhabillons lentement, entre deux attentions. J'admire son dos lorsque, debout, il boucle à nouveau ceinture et holster.
Je caresse ses jambes du bout de mon pied nu pour ne pas rompre le contact. Il en sourit.
"Je ne te pensais pas si vocal... non que je m'en plaigne !..."
"J'ignorai l'être jusqu'à présent." sur un regard explicite.
Je me relève et passe devant lui, défaisant ses ceintures qu'il vient de boucler. "Encore."
"Quoi ?..." à la fois incrédule et délecté.
"Encore, j'ai dit."
Il sourit, attrapant mon visage pour un baiser tournoyant. Message reçu : j'ai pas eu mon compte. OK. Aucun problème.
Il s'y recolle une seconde fois avec d'autant plus d'ardeur que la première - merci l'énergie infinie de Gero qui lui permettrait de tenir un nombre incalculable de fois là où un mec lambda abdiquerait.
"Tu sais... je ne pensais vraiment pas que mon énergie... servirait à de telles fins..." amusé.
"Vous deux..." glisse 18, observant nos gestes tendres, nous rapprochant chaque jour davantage.
"Bah hé." main posée sur l'épaule de 17, bras replié dans son dos.
Petit sourire de 17.
"J'en connais un qui doit se retourner dans sa tombe." amusée.
Je me redresse dans le lit, en nage. Quel cauchemar !...
Je viens de rêver que le labo de Gero avait été dévasté et qu'en y pénétrant, j'y avais trouvé 17, parfaitement conscient, regard fixé droit devant, gisant à côté de sa capsule au couvercle entrouvert, trou béant dans la poitrine donnant sur le générateur nucléaire, bras gauche arraché jusqu'au-dessus du coude, faisant suinter le sang artificiel.
Mon cœur frappe si fort, la vision refusant de quitter ma prunelle.
"Hey ?..." posant une main sur mon épaule.
Je souffle pour tenter de me calmer.
Mes lèvres viennent se poser sur l'espace entre le nœud du bandeau orange et les cheveux. Je remonte le long de la nuque, lui offrant des décharges de frissons dans tout le corps. Moi seule ai accès à cette partie de lui - et bien d'autres encore lorsque l'humeur s'y prête.
La machine à tuer devant laquelle les résistants tremblent, moi je la fais hurler de plaisir.
Jamais je n'aurai pu prédire à quel point nous serions compatibles. Et nous le découvrons chaque jour davantage.
Le secret de notre puissance et de notre longévité demeure ce cœur nucléaire dont la fission permanente nous permet de déjouer à la fois les forces en présence mais également les méfaits du temps.
Gero était certes un salaud, il n'en demeurait pas moins un génie.
Le plan de Trunks a lamentablement échoué et s'est révélé être une pure folie.
"Je note que tu déploies une certaine ambition, Trunks. Mais que ton plan était complètement idiot." s'amuse 17, jouissant de voir une nouvelle fois le résistant à terre.
"17, arrête de t'amuser et laisse-moi l'achever !"
"Nan. C'est 15 qui va s'en charger." faisant un pas sur le côté pour me céder la place.
Trunks grimace.
"Ce n'était pas le deal." reniflais-je.
"Qu'importe. Considère qu'il a simplement avancé les choses en venant nous attaquer." mains dans les poches de son jeans. "Ça se serait de toute manière terminé de cette façon pour lui."
"Allez, 15, vas-y, qu'on en finisse !" s'impatiente 18.
Mon regard passe de 17 à Trunks, au sol, mâchoire contractée. "Rach... arr..."
"Fais-le." ordonne sèchement 17.
"Et je peux savoir avec quoi tu comptes t'amuser prochainement ?"
"Nous trouverons une autre façon de passer le temps." me revient direct.
"Sûr ?" pointant un doigt meurtrier sur le guerrier.
"Tous ces bavardages ! Je l'aurai fini depuis longtemps !..."
"Ma sœur s'impatiente." déclare 17, croisant les bras. "Vas-tu davantage la contrarier ?..."
Je délivre un tir meurtrier qui fait ébouler une partie du sol.
"Eh bien ce n'est pas trop tôt." sourit 17. "Mais tu ne l'as pas tué."
"Il n'a jamais été question de ça. Le deal était de l'affronter."
17 hausse les épaules.
L'enfant a laissé échapper la balle qui roule jusqu'aux Converses de 17.
"STELLA ! STELLA, VIENS ICI !" hurle sa mère, tétanisée par le monstre qui se tient là, en pleine chaussée.
L'enfant est trop jeune pour comprendre qu'elle court un danger de mort imminent.
Davantage intéressée par sa balle que par l'individu qui se tient devant elle, elle récupère son précieux ballon, adressant un sourire à 17. Ce dernier ne cille pas, statique.
J'observe la scène depuis le stand abandonné d'un marchand de glaces.
Je sais que 17 ne fait aucune distinction parmi ses victimes.
Soudain un tir frappe le bouclier instantané du cyborg. La balle ricoche.
Il s'agit du père, armé d'une chevrotine. "JE VAIS TE BUTER, ENFOIRÉ !" visant encore.
J'interviens et donne un coup dans le canon de l'arme, la libérant des mains de l'homme et l'envoyant se briser contre un mur.
"DE... MONE !" me fixant, éberlué.
17 le frappe d'un coup de pied retourné qui l'envoie bouler sur la chaussée, lui ouvrant les chairs sur le bitume.
La mère vient de se barricader chez elle avec l'enfant.
Le père est recroquevillé sur la chaussée, saignant abondamment.
17 ne lui adresse aucun regard.
Il lève la main, libérant une salve énergétique qui explose tout le bâtiment qui s'éboule, soulevant une nuée fumante qui fait suffoquer le père, lui prenant les poumons jusqu'à l'asphyxie.
