italique — japonais

N/A : Oui, c'est normal que Ginny et Ron soient jumeaux ici.


Poudlard

Entendez-vous l'écho de ces pirates qui ont sillonné les mers ?

Hissez…

Les pavillons !

Hagrid agitait sa lanterne afin que tout le monde puisse la voir. Tous les premières années se réunirent devant lui. Usopp tenta vainement d'ajuster son uniforme. D'un regard, il balayait son environnement tout en examinant les personnes présentes avec son haki. Il notait divers niveaux de puissances et différentes couleurs d'aura. Cependant, le tireur d'élite refusa d'explorer plus loin les âmes qui l'entouraient.

Le garde chasse emmena la petite troupe le long d'un chemin, éclairant ce dernier seulement avec sa lanterne. Ils arrivèrent devant un grand lac sur un petit ponton où quelques dizaines de barques y étaient accrochées. La présence d'êtres marins ne le dérangea pas. Il monta dans une embarcation avec un blondinet, qui lui semblait avoir vu dans un magasin de vêtements, et deux rouquins. Hagrid leur demanda de ne pas être plus de quatre par bateau. La raison n'était pas expliquée, néanmoins, Usopp pouvait comprendre l'initiative. Les barques bougèrent d'elles-mêmes, probablement ensorcelées afin de leur permettre de se mouvoir sans avoir à faire quelque chose.

Le silence demeura jusqu'à l'arrivée à l'autre ponton. Le château était magnifique, une vraie merveille que l'ancien pirate dessinerait sans doute. Les enfants débarquèrent suivant le garde chasse le long d'un sentier jusqu'à un majestueux escalier en pierre. Ils montèrent lentement les marches puis Hagrid tapa trois fois sur les lourdes portes de la bâtisse millénaire.

— Mise en scène… murmura-t-il.

Quelques personnes se tournèrent vers lui oscillant entre surprise et gloussement. Quelqu'un ouvrit l'une des portes. C'était une grande femme, très âgée, habillée d'une longue robe sorcière de couleur verte et noire. Elle remercia le demi géant et invita le groupe d'enfants à l'intérieur. Elle les emmena dans le hall d'entrée. Tandis que la professeure parlait, Usopp laissa son Haki de l'Observation se répandre aux travers des murs du château, comptant aisément les centaines de voix. D'autres âmes semblaient errer dans les nombreux couloirs de l'école.

Le garçon frissonna en poussant ses capacités au maximum. Il n'était pas encore au top de celles-ci, loin de ce qu'il avait lors de ses dernières années dans sa vie antérieure. Il sentait l'histoire de Poudlard se frotter à lui oscillant entre tristesse et colère. La magie ancienne l'enveloppait, le compressait, lui faisait perdre la tête. Finalement, Usopp se retira avant qu'il ne se fasse siphonner toute son énergie.

Les enfants autour de lui s'agitaient. Apparemment il parlait d'un certain Garçon-qui-a-survécu qui était censé se trouver parmi eux. Ils parlent de moi, réalisa l'ancien pirate après quelques secondes. Son statut dans le monde sorcier ne lui plaisait pas. C'était un éternel rappel qu'il n'avait pas eu la chance de connaître ses parents. Le tireur soupira en sentant McGonagall revenir dans le hall d'entrée. Les fantômes jaillirent de nulle part, chantant les louanges aux quatre maisons de l'école, avant qu'ils ne se fassent chasser par la directrice adjointe.

En file indienne, ils suivirent la femme âgée jusqu'à la grande salle.

Quatre longues tables identiques remplissaient la pièce. Tous les élèves vêtus de l'uniforme noir les faisaient face. Quatre insignes se distinguaient. Rouge et or : Gryffondor. Argent et vert : Serpentard. Jaune et noir : Poufsouffle. Jaune et bleu : Serdaigle. Le Choixpeau se mit brusquement à chanter :

Je n'suis pas d'une beauté suprême

Mais faut pas s'fier à ce qu'on voit

Je veux bien me manger moi-même

Si vous trouvez plus malin qu'moi.

Les hauts-d'forme, les chapeaux splendides,

Font pâl'figure auprès de moi

Car à Poudlard, quand je décide,

Chacun se soumet à mon choix.

Rien ne m'échapp' rien ne m'arrête

Le Choixpeau a toujours raison

Mettez-moi donc sur votre tête

Pour connaître votre maison.

Si vous allez à Gryffondor

Vous rejoindrez les courageux,

Les plus hardis et les plus forts

Sont rassemblés en ce haut lieu.

Si à Poufsouffle vous allez,

Comme eux vous s'rez juste et loyal

Ceux de Poufsouffle aiment travailler

Et leur patience est proverbiale.

Si vous êtes sage et réfléchi

Serdaigle vous accueillera peut-être

Là-bas, ce sont des érudits

Qui ont envie de tout connaître.

Vous finirez à Serpentard

Si vous êtes plutôt malin,

Car ceux-là sont de vrais roublards

Qui parviennent toujours à leurs fins.

Sur ta tête pose-moi un instant

Et n'aie pas peur, reste serein

Tu seras en de bonnes mains

Car je suis un chapeau pensant !

— Quand je vous appellerai, vous vous assiérez sur ce tabouret.

Le château était impressionnant, premièrement à cause de sa taille qui n'avait cessé de s'agrandir au courant du millénaire et deuxièmement à cause de son histoire. L'ancienne magie était imprégnée dans les murs de la bâtisse, tous remplis d'émotions. Elle l'enveloppait tantôt avec douceur tantôt avec violence. L'ancien pirate prit une profonde inspiration. Il fut pris d'un violent frisson. Il ferma les yeux, laissant son Haki de l'Observation se répandre, se lier davantage avec la magie malgré leur intensité. Le garçon ouvrit les yeux, posant son regard sur un dénommé Londubat, un brun aux yeux bleus, qui passait sous le Choixpeau.

Qui fut envoyé à Poufsouffle.

Usopp cligna des yeux, reportant son regard sur une figure familière avec une coiffure assez étrange. L'homme le fixait intensément.

— Malfoy, Drago !

M'a l'air familier celui-là, songea le garçon en l'observant se mouvoir en direction du tabouret.

Héritier d'une famille noble. Il avait entendu dire que Lucius Malfoy avait été un mangemort à la solde de Voldemort, le meurtrier de ses parents. Même si c'était vrai, Usopp savait faire la différence entre le père et le fils. C'était inconcevable de blâmer les crimes de quelqu'un sur un proche de cette même personne.

— GRYFFONDOR ! tonna le Choixpeau avant même qu'il soit posé sur le crâne de l'enfant.

Des paroles brisèrent le silence. La table rouge et or se leva en chœur et applaudit le nouvel arrivant. Le blondinet rejoignit sa nouvelle maison. Le tireur aperçut l'un des professeurs fixer avec horreur le blond. Visiblement personne ne destinait l'héritier des Malfoy dans le den des lions. L'héritier accueillit les accolades avec un sourire, s'asseyant au milieu de ses nouveaux camarades.

— Os, Brook !

Vraiment ? pensa Usopp, masquant à peine le choc.

Soit c'était une mauvaise blague, soit c'était le musicien qu'il avait connu. C'était un garçon avec des cheveux bruns bouclés. Il portait des lunettes oranges sur le visage.

— Monsieur Os, enlevez vos lunettes de soleil, dit McGonagall, en lui mettant le Choixpeau sur la tête.

— Yo ho ho, rigola l'ancien squelette, confirmant les soupçons de Mad Usopp.

— POUFSOUFFLE ! annonça le Choixpeau.

Poliment, les poufsouffles accueillirent le nouvel élève. Le musicien s'assit à côté de Londubat, toujours en portant ses lunettes. McGonagall se racla la gorge.

— Potter, Harry !

Le tireur se glissa hors du groupe. Toute l'attention des élèves et des professeurs se concentra sur le Garçon-qui-a-survécu. Les gens se mirent à chuchoter. Usopp s'installa sur le tabouret. L'artefact magique tomba sur sa tête.

« … Ouvre ton esprit sinon je ne peux pas te répartir correctement, dit une voix épicène dans le crâne du tireur. Merci. Oh… C'est terrible, jeune homme… Hum… Où t'envoyer ? Tu es courageux.. oui mais tu es également travailleur. Ta soif de connaissances est cependant très grande. De l'ambition… hum… où te mettre ? Des préférences ? Gryffondor n'intéressait pas le tireur d'élite. Serdaigle semblait le correspondre. Vaut mieux être…. »

— SERDAIGLE !

Aucun applaudissement.

Comme si personne ne l'avait vu, ce scénario-là.

— Sympa l'accueil, commenta Usopp en remettant le Choixpeau à McGonagall.

Sa prise de parole causa les aigles à applaudir leur nouveau monde. Peu à peu, les autres maisons se joignirent. Il s'assit parmi ses autres camarades de première année. Tout le monde reporta leur attention sur la répartition. Les noms défilèrent un à un jusqu'à la lettre W.

— Weasley, Ginny !

Quelques secondes passèrent avant que le verdict ne fut rendu.

— SER-

Le Choixpeau se tut abruptement. La professeure de métamorphose jeta un regard interloqué au vieux artefact. Des chuchotements éclatèrent un peu partout alors qu'une conversation entre la dernière du clan Weasley et le Choixpeau semblait avoir lieu.

— Je ne changerai pas d'avis, annonça le vieux machin. SERPENTARD !

— Un Weasley à Serpentard ? s'étrangla le professeur de potion, faisant rire quelques personnes dans la grande salle.

— Weasley, Ronald ! appela McGonagall, coupant court à toute discussion.

— Encore un, maugréa le Choixpeau. GRYFFONDOR !

— Quoi, comment ça, lui va à Gryffondor et pas moi ! s'exclama Ginny de la table des serpents.

— Ha ha ha ha, rigola son frère. T'es trop maline pour Serdaigle !

— Tronche d'acier, tu vas voir !

— Mademoiselle et monsieur Weasley, assez ! s'écria la directrice adjointe, poussant Ronald Weasley à aller à la table des lions.

La répartition se termina avec Blaise Zabini qui s'en alla à Serpentard, qui immédiatement commença à faire la causette avec Ginny. Le directeur se leva pour souhaiter la bienvenue à tous les nouveaux élèves. Puis, la nourriture apparut sur la table à la grande joie de la majorité des personnes présentes à cause du voyage en train et parce que la répartition avait duré plus longtemps qu'à l'accoutumé.

À la table des aigles, Usopp fut assailli de questions par ses colocataires. Le tireur ne pouvait pas placer un seul mot sans que quelqu'un ne vienne poser sa question.

— Calmez-vous ! intervint un préfet de cinquième année. Laissez-le répondre ou personne n'aura de réponse.

La table se tut. Toutes les têtes se tournèrent vers le survivant attendant qu'il parle. Usopp commençait à se demander si Serdaigle avait été une bonne question. Qu'allait-il leur dire ? La vérité ? Celle-ci n'était pas belle à attendre. Hors de question que quelqu'un sache qu'il vivait dans la rue. Peut-être qu'une demi-vérité passerait mieux. Cela briserait sûrement les attentes des sorciers en mille morceaux.

— Moi, commença un certain Terry Boot. J'ai entendu dire que tu étais entraîné en secret par quelqu'un de confiance.

— Et moi que tu as vécu caché parmi les gobelins !

— Que tu as battu des dragons !

— Et…

— Écoutez-moi, jeunes aiglons ! coupa brusquement Usopp avec un air théâtral, faisant taire tous ses camarades. Ici, je ne suis qu'un aiglon en quête de prendre son envol. Je ne suis ni le Messi ni même un Dieu, je ne suis qu'une personne comme vous ! Un sorcier pas si banal que ça, je vous l'accorde ! Je ne le dirai qu'une seule fois ! Je suis unique. Vous êtes tout autant unique. Chercher le savoir est une chose. Harceler quelqu'un pour un événement terrible et marquant est une autre. Ma survie est peut-être un mystère, que moi-même je voudrais résoudre un jour, cependant, n'oubliez pas que j'ai perdu ma seule famille cette nuit-là. Je n'ai pas eu une enfance ordinaire, certes, mais sachez que j'ai été privé de mon héritage. Je vous le demande : traitez-moi comme tout être humain normalement constitué.

— Raisonnable, acquiesça le préfet.

Le repas se termina assez rapidement. Les premières années de Serdaigle laissèrent Usopp tranquille après son discours. Les années supérieures semblaient être en pleine réflexion. Le préfet, qui finit par son nom Lucian Higgs, mena la maison à l'une des tours du château. L'entrée était simple : il fallait répondre à une énigme qui changeait à chaque fois qu'une personne se présentait devant.

La Tour des Serdaigle était impressionnante.

La salle commune était remplie d'étagères avec de nombreux livres. Des tapisseries aux couleurs de la maison encadraient des canapés et fauteuils qui avaient l'air confortables. Il y avait également un espace dédié à l'étude en groupe. Dans un coin se trouvait un grand meuble où étaient rangés des parchemins, de l'encre et des plumes. Il y avait également l'option non magique avec les cahiers, les classeurs et autres, qui faisaient fureur chez les chercheurs du savoir.

L'aile droite était réservée aux filles de toutes les années et l'aile gauche aux garçons. La majorité des élèves partageaient un dortoir. Il était cependant possible d'avoir une chambre pour soi-même, ce que le survivant fit immédiatement. C'était une pièce assez petite vue de l'extérieur, néanmoins, une fois à l'intérieur, elle paraissait plus grande à la magie d'expansion. Un lit simple faisait face à un bureau en chêne. Il y avait même une fenêtre en face de la porte.

Mad Usopp esquissa un sourire en notant que toutes ses affaires étaient présentes. Alors qu'il installait le perchoir d'Hedwige, il capta une voix derrière lui. Il se retourna pour faire face à son directeur de maison, Filius Flitwick. Un demi-gobelin.

— Monsieur Potter, bienvenue chez Serdaigle. Ce n'est pas tous les jours qu'un élève de première année choisit une chambre. Généralement, un Serdaigle partage avec une ou deux personnes. Toutefois, je n'ai rien contre le fait que vous en preniez une pour vous-même. Je suis simplement curieux de ce choix.

— J'aime avoir mon propre espace, monsieur. J'adore bricoler.

— Je vois. En tout cas, je suis content que vous faites partis de ma maison, monsieur Potter ! s'exclama Flitwick avant de passer à une autre chambre.

Après le départ du directeur, le jeune garçon ferma la porte de sa chambre. Il continua de ranger toutes ses affaires dans chaque emplacement de la pièce. Puis, il enleva l'uniforme de l'école, optant pour un vieux pantalon de sport et un tee-shirt comme ouvrit la fenêtre de la pièce. Il siffla pendant un long moment. Il sortit de sa valise les provisions pour Hedwige qu'il entreposa pour le moment sur le bureau.

— Va falloir créer quelque chose pour elle, marmonna-t-il en versant un peu d'eau dans un bol et quelques morceaux de viande dans une assiette.

Hedwige apparut, s'engouffrant par la fenêtre dans sa chambre. Elle hulula en guise de salutation et se percha à son endroit désigné.

— Je te créerai bientôt un endroit, Hed'.


Renaître avait été une surprise pour Nami.

Elle était techniquement la dernière enfant de la famille Weasley. La jumelle du tas de ferraille qu'elle avait connu dans sa vie antérieure. À part Ron, qui préférait encore être appelé Kidd comme elle qui voulait être nommé Nami au lieu de Ginny, personne d'autre n'était un réincarné avec des souvenirs parmi leurs frères. Leur père était un obsédé de la technologie moldue. Leur mère était suspecte. Mais ni elle ni Kidd ne savaient qui leur mère pouvait être.

Nami avait passé une bonne nuit dans sa nouvelle chambre dans les donjons. Personne ne voulait cohabiter avec elle car elle était considérée comme une traître à son sang. Et c'est complètement stupide, pensa-t-elle en sortant en silence de la salle commune des Serpentard. C'était une grande pièce située dans les donjons avec une magnifique vue sur le lac. Les couleurs, vert et argent, étaient affichées partout dans la salle au travers des canapés et des fauteuils.

Son sac pendait à l'épaule. La routine marchait espérant retracer les chemins que les préfets avaient utilisés la veille pour emmener ses camarades à leur salle commune. Cependant, Nami se perdit assez rapidement. Son haki ne l'aidait pas beaucoup. De plus, vu l'heure à laquelle elle était sortie, peu de personnes étaient levées.

Sogeki no shima de…

Elle cligna des yeux, surprise. Nami se précipita dans le couloir sans regarder où elle était, cherchant la source de la chanson familière.

Umareta ore wa…

Il n'y avait que deux personnes qui pouvaient chanter cette chanson. Elle tourna dans un couloir, reconnaissant immédiatement le garçon qui s'y trouvait. Le survivant déambulait tout en chantant..

Hyaku patsu hyaku chyu…

Serait-ce… ?

Usopp ? ne pût s'empêcher Nami de demander à haute voix.

Qui me le demande ? questionna le Garçon-qui-a-survécu avec un ton méfiant en se tournant vers elle.

La meilleure navigatrice, répondit avec aise Nami en s'approchant de son camarade.

Nami.

Usopp.

La rouquine se précipita vers le tireur. Elle ouvrit ses bras l'attirant contre elle alors qu'un sentiment de soulagement pénétrait son être tout entier. Les deux enfants entrèrent dans une classe abandonnée pour avoir un peu plus d'intimité.

Moi, c'est Ginny dans cette vie.

Je crois n'avoir pas besoin de spécifier qui je suis, grimaça le tireur d'élite.

Non, ricana Nami en s'asseyant sur une chaise. Tu m'as manqué, Usopp.

Toi, encore plus. T'as rencontré quelqu'un d'avant ?

Tu ne devineras jamais qui est mon frère jumeau. Le seul indice que je peux donner, c'est qu'il n'est pas de l'équipage.

Trafalgar ? Quoique, non. Il n'irait pas à Gryffondor si ce serait le cas. Stasch ? Non plus… Eustass… Tu déconnes-là ?

Comment t'as si vite trouvé ? demanda Dokoro no Nami, étonnée par la rapidité de sa déduction.

J'ai procédé par élimination, révéla God Usopp.

Leur discussion se poursuivit pendant la prochaine heure. Nami nota que son ami restait réservé sur la question de son enfance.