Disclaimer: Droits pas à moi, mais à Mme Rowling. Des bisous !

Nienna Chantilly Elendil: Merci beaucoup ! La suite arrive lentement, et j'espère que l'histoire t'intéressera jusqu'au bout :)

Eydura: Content que l'idée te plaise ! Figure toi qu'elle me plaît à moi aussi ;). Qu'est-ce qui va arriver à ses yeux tu demandes ? Et bien... peut-être que ce chapitre répondra à ta question ;)

Je précise, ce chapitre était presque fini le 23. Cependant, cette semaine étant pour moi ce semaine de vacances (vive la fac), j'ai décidé de me reposer et de reprendre l'écriture après les vac. Mais bon... quand j'ai vu le peu qu'il me restait à écrire pour conclure le chapitre, je me suis dit que ça ne ferait pas de mal. Alors, cadeau !


22/11/1991, 08H04, Londres, Angleterre:

Harry Potter, désormais connu sous le nom d'Hadrian Potter, ouvrit les yeux, sa vision floue et son esprit embrouillé. Faire cela lui causa une douleur fulgurante, et il les referma immédiatement par réflexe. Il se sentit désorienté, confus, et une vague de nausée le secoua. Son corps était endolori, la douleur étant similaire à celle causée par l'endoloris de Voldemort. Il tenta de se lever, mais ses muscles étaient faibles et il retomba sur le sol froid et humide de la cabane hurlante.

"Humide ? Du sang ? Ah oui… le rituel… Le rituel !"

Lentement, sa vision s'éclaircit et il commença à distinguer son environnement. Il était étendu au centre de la cabane, entouré par les murs de bois délabrés et les toiles d'araignée. L'explosion qu'il crut voir avant de s'endormir, n'avait-elle été qu'un rêve ?

L'air était froid et moisi, et une forte odeur de sueur, mélangée à celle du sang, flottait dans l'air. Harry, se relevant lentement, essaya de se remémorer la soirée précédente.

Il se souvient de la tension dans l'air, de la puissance magique qui l'entourait et de la sensation de danger imminent qu'il ressentit avant de s'évanouir. Il se souvint également de la douleur fulgurante qui l'avait traversé avant sa perte de conscience.

Dégageant ses cheveux de son visage, il se redressa avec difficulté, grimaçant de douleur. Il avait l'impression d'avoir été écrasé à plusieurs reprises par le Magicobus. "Quelle heure est-il ?" marmonna-t-il dans le vide.

Prenant le temps d'étirer son corps endolori, il chercha sa baguette. Il pensait, non sans raisons, que le rituel avait mal tourné. Cependant, il semblerait qu'une fois de plus, il avait échappé à la mort.

"Ah ! Te voilà !". Après quelques minutes de recherches, il trouva celle-ci sous le lit. Il s'accroupit, grimaçant cette fois-ci de dégout aux toiles d'araignées qui s'accrochaient à ses mains, et l'attrapa.

Se reculant, il décida de faire le point sur la situation, et sur son état. Physiquement ? Tout allait bien. Il avait mal, mais considérant la fin du dernier rituel et la durée de ceux-ci, c'était cohérent. Une potion anti-douleur réglerait le problème en l'espace d'un instant. Mentalement ? Ses barrières s'étaient un peu relâchées, sans doute à cause des événements imprévus de la nuit passée, mais c'était facilement réparable.

Maintenant, le point qui l'inquiétait le plus… Magiquement. Il se concentra sur son noyau et constata… que le rituel avait réussi ! Il sentait l'immense noyau magique qu'il avait sculpté. Il brillait d'une étrange lumière noire, illuminant son âme comme le Soleil pour notre système solaire.

Tenant sa baguette, il s'essaya à lancer un faible sort de désarmement sur le mur devant lui.

BOOM*. Le mur s'était totalement déchiré de la cabane, exposant son corps toujours nu à l'air frais de l'extérieur. Il lança aussitôt un sort de réparation qui, non seulement répara le mur, mais répara également l'entièreté de la pièce, la faisant ressembler à la chambre d'un noble Lord.

"Bon, je suppose que doubler la taille de mon noyau, en utilisant de la magie à base de sang draconique peut avoir cet effet…" songea-t-il, surpris par sa propre puissance.

Ce nouveau pouvoir serait à terme une bénédiction. Néanmoins, pour l'instant et jusqu'à ce qu'il réapprenne à contrôler correctement sa magie, cela poserait un problème.

C'est ce qui avait fait de lui le sorcier inarrêtable qu'il avait toujours été : son contrôle. Il était en synergie avec sa magie, étant capable de lancer et maîtriser des sorts comme si c'était naturel. Sans même réfléchir, il savait quelle quantité de magie fournir dans chaque sort pour qu'il soit efficace.

Cependant, maintenant que ses réserves avaient doublé, il devrait repartir de zéro. "Meh… ça devrait pas prendre trop longtemps. Je suppose que ça me fera un truc à faire en plus pendant les trois prochaines semaines".

Confiant dans ses pensées, il attrapa les vêtements qu'il avait préparés le jour avant et qui semblaient avoir survécu aux rituels. Alors qu'il enfilait la longue veste par-dessus son pull, il se rendit compte d'un détail choquant.

Il n'avait jamais rouvert les yeux. Comment voyait-il depuis tout à l'heure ?

Soudain, il comprit. "Le rituel de vue magique et de sixième sens !". En effet, les deux pouvoirs couplés lui permettaient de ressentir la magie dans son environnement et de voir cette dernière, même à travers ses paupières fermées. Il conjura un miroir, qui, bien qu'il était censé être de poche, faisait la taille du lit, et le stabilisa devant lui.

Serrant les dents, il ouvrit délicatement ses yeux. Tout d'un coup, des vagues d'informations l'assaillirent. Chaque matériau, chaque particule de magie, chaque sort lancé dans un large rayon autour de lui se fraya un chemin dans sa tête.

Le rituel avait fonctionné. L'utilisation du sang de dragon y avait veillé.

Cependant, n'ayant pas encore entièrement pris le contrôle de son noyau, la magie avait commencé à fuir son corps par vague. Harry, inconscient de ce qu'il se passait, avait inconsciemment commencé à diriger celle-ci vers ses yeux.

Et désormais, il se retrouvait dans cette situation. Ses yeux précedemment verts étaient désormais d'un blanc pur, et lorsqu'il se concentrait, ceux-ci brillaient tel deux phares au milieu de l'océan nocturne.

Malgré l'avantage que cela lui offrait, la douleur qu'il ressentait en les gardant ouverts était monstrueuse. Il n'avait pas mal aux yeux, non. Ce qui faisait mal, c'était la quantité d'informations inhumaines qui pénétrait son esprit chaque seconde.

Il était reconnaissant d'être un occlumens accompli. Sinon, il savait que sa tête aurait explosé sur le champ. C'est pour cela que, même s'il dû s'y prendre à plusieurs reprises, il conjura un bandeau qu'il plaça immédiatement sur sa tête pour couvrir ses yeux.

Une fois le bandeau correctement mit, il regarda à nouveau dans le miroir. En effet, sa vue fonctionnait toujours, indiquant que sa théorie précédente devait donc être vraie. L'homme devant lui était si différent du jeune Harry Potter qu'il avait été.

Le petit garçon maigre aux yeux verts était désormais un grand homme au corps solide. Ses yeux, cachés sous un bandeau étaient d'un blanc pur. Leur beauté était inégalable, et ils illumineraient quiconque se tentant à y jeter un regard. Ses cheveux noirs de jais, attachés en situation de combat, tombaient sur son visage. Ils étaient un peu plus longs qu'à son arrivée, et avaient commencé à onduler. Pendant un instant, il sourit en se disant que sa chevelure était un mélange de ceux de son père, pour la couleur, et de son parrain, pour la forme.

La moitié de son visage qui, bien qu'il était un soldat, rappelait son ascendance noble, était maintenant cachée derrière le bandeau noir.

"Enfin… je suis de retour à ma pleine puissance… Non, je suis même encore plus fort qu'à l'époque !" pensa-t-il en souriant méchamment à son reflet. "Monde magique, prépare-toi, parce qu'Hadrian Potter arrive !"

22/11/1991, 09H12, Londres, Angleterre:

Harry transplana jusque dans sa chambre au chaudron baveur pour y déposer ses affaires. Il aurait beaucoup de travail ces prochains jours, mais il voulait d'abord tester les limites de son pouvoir. Il fouilla son sac pour y trouver sa tenue de combat. Il enfila cette dernière rapidement, rangea le reste de ses affaires, et commença à vérifier son équipement.

"Couteaux, aiguilles, revolver, stock de potions et baguette… check", marmonna-t-il en vérifiant les différents compartiments de sa tenue. Il était prêt. Aujourd'hui marquait sa renaissance, mais il devait connaître ses limites.

Son objectif était de lancer les sorts les plus puissants qu'il connaissait pour voir l'étendu des dégâts qu'il pouvait faire sur la durée. Néanmoins, il ne voulait blesser personne… pour l'instant. Il prit alors le temps de réfléchir jusqu'où il pourrait aller. Un endroit relativement vide… "Meh, la campagne écossaise fera l'affaire", pensa-t-il avant de transplaner avec un *Crack* puissant.

22/11/1991, 09H20, Campagne, Ecosse:

Un homme grand dont les yeux étaient bandés est apparu au milieu d'une plaine vide. Il prit le temps, utilisant ses nouveaux pouvoirs, de rechercher la présence d'autres êtres-vivants dans le périmètre. Ses yeux cachés balayèrent la zone pluvieuse tel un faucon en quête de nourriture.

Une fois qu'il s'était assuré que personne d'autre que lui n'était présent dans les environs, il dégaina sa baguette de sa hanche d'une main et abaissa son bandeau de la seconde. Des millions d'informations sur ses alentours lui pénétrèrent l'esprit alors qu'il commençait à compresser son noyau magique, faisant chuter brutalement la température et brisant les gouttes d'eau qui lui tombaient dessus.

Le vent hurlait autour d'Hadrian Potter, fouettant ses cheveux et ses vêtements comme des drapeaux dans une tempête. Seul, dans ce terrain vague balayé par la pluie, il leva sa baguette, poussant son corps et sa magie à leurs limites.

Une aura incandescente émanait de son être, vibrant d'une énergie brute et inhumaine. Ses yeux blancs brillaient d'une lueur électrique, tandis que des éclairs violets crépitaient autour de ses mains. D'un geste fluide, il envoya une vague d'énergie qui déchira l'air et la terre autour de lui, réduisant et transformant les alentours en une tempête infernale.

Un rugissement sourd s'échappa de sa gorge, un mélange de colère et d'exaltation. Sa nouvelle puissance était monstrueuse, il le sentait. S'il le voulait, il serait capable de détruire des montagnes ou de déchaîner des tempêtes apocalyptiques. Mais il n'en avait pas encore exploré toutes les nuances, toutes les subtilités.

Il concentra son esprit sur un rocher massif un peu plus loin, le soulevant lentement du sol. La pierre trembla et se lézarda, gémissant sous le poids invisible de sa volonté. Harry la fit tournoyer dans les airs, la projetant à travers le ciel comme un boulet de canon. Le sol trembla sous ses pieds, secoué par les ondes de choc de sa puissance. Il écrasa encore plus son noyau. La pluie s'évapora instantanément autour de lui, créant une bulle de vapeur brûlante.

Harry serra les dents, luttant contre la douleur qui lancinait ses muscles. Si sa nouvelle magie était surpuissante, son corps n'y était pas encore habitué.

Soudain, il lâcha prise. Le rocher retomba au sol avec un fracas assourdissant, pulvérisant le sol en une toile d'araignée de fissures.

Claqua sa baguette à nouveau, il commença à tourner sur lui-même tout en mouvant sa baguette comme un chef d'orchestre. Son aura était désormais insoutenable. Elle déchirait les lois de la physique. Il n'était plus humain.

Une flamme noire commença à sortir de sa baguette. C'était un sort qu'il avait créé avec Hery dans le futur, mais qu'il n'avait jamais réussi à utiliser en combat dû à la quantité de magie que le sort consommait.

Au milieu de la tempête d'éclair qui l'entourait, un torrent de flammes noires se démarqua. Au début une simple flamme, elle se transforma rapidement en un ouragan atteignant la taille d'un building.

Il pouvait voir grâce à sa nouvelle vue la magie sortir de lui par vague et lui tourner autour. Il trouvait cela fascinant, bien qu'il se serait passé de l'horrible douleur qui accompagnait le phénomène.

Il continua pendant quelques minutes, ajoutant de nouveaux sorts à l'enfer monstrueux qu'il avait créé. Puis, soudainement, il rassembla toute la magie accumulée autour de lui dans ses mains, aspirant efficacement l'ouragan terrifiant.

Joignant le pouvoir qu'il restait dans son noyau, il aspirait le plus de magie possible avant de tout relâcher avec un hurlement animal.

Le monde autour de lui disparu. L'air se fendit, la terre s'oblitéra. Il ne perdit cependant pas conscience. Cela dura quelques secondes. Lorsqu'il retrouva la vue, il fut choqué.

Tout était détruit. Le sol sous ses pieds n'était plus qu'un immense cratère, le ciel auparavant sombre était désormais d'un blanc similaire à ses yeux. Il ne restait plus rien.

Et malgré tout cela, il lui restait encore de la magie. Décidant de vider son noyau pour voir ses limites, il se ferma les yeux et utilisa sa magie du temps. Il se concentra sur le périmètre autour de lui et commença à faire tourner sa baguette dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Tout autour de lui se rembobina, comme si le monde revenait en arrière. La terre se répara, les nuages revinrent dans le ciel, lui permettant de sentir la douce bruine dans ses cheveux, et les quelques rochers qui étaient présents se reformèrent.

Une fois que tout était de retour à la normale, il hocha la tête, satisfait. Il remit son bandeau et s'étira. Son corps lui faisait mal, mais il savait qu'il n'avait aucune blessure. La douleur était similaire à celle causée par les courbatures après une bonne séance de sport.

Il avait également un léger mal de tête. Mais, contrairement à son réveil, la douleur n'était plus aussi forte. "Bon… bah c'est pas si mal", rigola-t-il.

Une fois sûr qu'il ne restait plus aucune marque de sa présence, il transplana. "Une bonne douche s'impose", se dit-il.

22/11/1991, 12H34, Londres, Angleterre:

Lorsqu'Harry sortit de la douche, Hécate, semblant avoir agréablement profité de son séjour à Poudlard, l'attendait posée sur son perchoir. Elle tenait dans son bec une lettre qu'Harry supposait être la réponse de son jeune lui. Il remercia l'animal avec une petite tape sur la tête, lui donna un bout de bacon qu'il restait de son repas, et ouvrit la lettre.

Lorsqu'il l'eut entièrement déplié, il prit une forte inspiration et se lança dans la lecture. Il reconnut aussitôt l'écriture. C'était la sienne à l'époque. Il faut dire qu'au début, il avait eu beaucoup de mal à écrire avec une plume.

Cher Hadrian,

J'ai bien reçu votre lettre et je suis encore sous le choc de ce que vous me dites. Un autre Potter ? Un tuteur ? Un manoir ancestral ? C'est tellement fou que j'ai du mal à y croire. En même temps, une partie de moi est tellement heureuse.

Vous ne pouvez pas savoir à quel point je me suis senti seul toutes ces années. J'ai toujours eu l'impression de ne pas avoir ma place, d'être différent des autres. Et maintenant, vous m'apprenez que non seulement je ne suis pas seul, mais qu'il me reste aussi de la famille ? C'est incroyable.

L'idée de venir vivre avec vous me plaît beaucoup. J'ai tellement envie de découvrir qui je suis vraiment, d'en apprendre plus sur ma famille et sur mes pouvoirs. Même si je sais que vous n'avez probablement pas beaucoup d'informations sur mes parents, je serais très heureux d'en apprendre plus sur les Potter en général. De plus, l'idée de vivre dans un manoir est tellement excitante ! Je sais que le professeur Dumbledore ne sera pas content que je parte, mais je m'en fiche.

Pour être honnête avec vous, j'ai appris qu'il a réalisé plusieurs voyages au ministère de la magie ces derniers temps. Il m'a même appelé dans son bureau pour me rappeler que quoi qu'il arrive, il faudrait que je reste avec ma famille moldue. Lorsque j'ai reçu votre lettre, mes soupçons se sont confirmés. Je suis presque sûr que c'est lui qui m'a laissé chez eux. Et s'il se souciait vraiment de moi, il ne m'aurait pas fait subir tout ça !

J'ai hâte de vous rencontrer et de vous parler de tout cela. Je pense que nous avons beaucoup à nous dire. Je vais envoyer ma réponse avec Hécate. J'ai hâte de vous lire !

Avec impatience,

Harry Potter

P.S: Je suis vraiment désolé pour ce qui est arrivé au reste de la famille en Amérique. Je comprends votre douleur.

P.P.S: J'ai demandé à mon amie Hermione de relire la lettre pour s'assurer qu'il n'y avait pas trop de fautes. J'espère que cela ne vous dérange pas (ne vous inquiétez pas, elle m'a promis de n'en parler à personne pour l'instant).

Harry replia la lettre et la rangea dans le petit bureau. Il s'attendait à cette réponse, mais cela ne l'empêcha pas d'être déçu. Jamais, dans n'importe quel monde, un enfant normal n'aurait accepté d'aller vivre chez un inconnu sans rien savoir sur lui du jour au lendemain.

"N'empêche, c'était un sacré concours de circonstance. Si Harry et Hermione avaient été plus proches, elle aurait tout fait pour l'empêcher de faire quelque chose d'aussi insensé. En plus de ça, l'opposition de Dumbledore au fait qu'Harry quitte les Dursley lui a fait remettre en cause la sincérité de l'homme. Pour l'instant, tout roule", pensa-t-il avec satisfaction.

Il écrit rapidement une lettre pour prévenir son jeune lui qu'il se verrait sur le quai. "Tiens ma fille. Tu n'es pas obligée de l'emmener tout de suite. Repose-toi un peu si tu veux", dit-il à la chouette en lui tendant le morceau de papier.

La chouette roucoula agréablement en remerciement alors qu'Harry sortait un deuxième parchemin du bureau. Il en avait fait le stock.

Cela faisait depuis qu'il était arrivé qu'il repoussait de faire cela. Deux choses très importantes, mais qu'il ne voulait pas faire avant d'être guéri. D'abord, il devrait réfléchir à comment il avait voyagé dans le temps, et ensuite faire une liste de quoi faire.

Fermant ses yeux, ce qui ne changea pas grand chose puisqu'il voyait toujours la magie ambiante à travers ses paupières et le bandeau, il essaya de se remémorer le moment du voyage.

Sa dernière action, avant d'être transporté, était de charger son sort d'inversement temporel. Il n'était pas idiot. Il savait que le sort devait être à l'origine du voyage. Un instant il concentre de la magie du temps, et l'instant d'après il voyage dans le passé. Même Ron aurait pu faire le rapprochement, ce qui en disait beaucoup.

Dans ses derniers moments, il était dans un état lamentable. Il forçait son noyau presque détruit à rassembler toute sa magie, avant de le faire imploser. "C'est pourquoi je me suis réveillé dans cet état… et c'est probablement aussi pourquoi j'ai perdu le contrôle de mon sort avant que tout ne parte en couille", pondéra-t-il.

En effet, sa volonté était d'inverser les dégâts causés dans toute la ville. Ainsi, si une telle quantité de pouvoir magique, dont le but était de toucher une ville entière, était localisé sur un seul être… Alors il serait logique qu'il puisse voyager.

Théoriquement, cela signifie qu'il a trouvé comment voyager dans le temps. Mais cette technique avait beaucoup de défauts. Premièrement, avec les modifications qu'il avait entrepris depuis son retour dans le passé, le monde aurait déjà dû imploser. En effet, deux Harry existaient en même temps. De plus, Harry avait déjà changé la chronologie.

Harry en déduit alors une chose. Si l'on croit en la théorie des mondes parallèles, alors il en a involontairement créé un en changeant la chronologie. Ainsi donc, il n'est plus Harry James Potter, mais Hadrian Potter l'Américain. Il remerciait profondément ses années à travailler avec les aurors là-bas, puis ensuite son travail avec l'escouade ASDT qui lui avait permis de se forger un nouvel accent. Sinon, il aurait été déjoué dès son entrée à Gringotts.

L'autre possibilité était qu'il avait vraiment voyagé dans le temps dans sa propre chronologie. Ainsi, le futur dont il vient aurait été détruit, et chaque action qu'il entreprendrait forgerait un nouvel avenir.

Il continua d'opposer les deux possibilités avant de finalement pousser un soupir. En réalité il s'en fichait. Il existait. Il pourrait changer les choses. C'était tout ce qui comptait pour lui.

Quant à sa nouvelle technique de voyage temporel, il éviterait de l'utiliser sur lui à nouveau. D'abord car elle nécessite des quantités de magie phénoménales, mais en plus car il ne peut pas contrôler jusqu'à quand voyager. Il fallait admettre que seule la chance lui avait permis de se retrouver en 1991. Ou le destin. Il aurait pu être envoyé en 1282, ou en 2006, et ainsi de suite…

Après avoir accepté ce qui lui était arrivé, il passa à la deuxième étape de ce qu'il voulait faire : définir ses projets. Il attrapa sa plume et commença à écrire:

- M'entraîner pour réapprendre à contrôler ma magie

- Trouver des alliés (de toutes les factions si possible pour avoir des yeux partout)

- Trouver un régent pour éviter de subir toutes les réunions du Magenmagot (Greengrass de la faction neutre pourrait être un atout).

La plus grande des filles de l'homme était devenue une amie proche d'Harry à l'époque. De plus, il se souvenait des changements qu'il avait observé chez Drago Malfoy après sa mise en couple avec la plus jeune des sœurs. L'homme était toujours un connard irritable, mais il était loin d'être aussi arrogant et désagréable que lorsqu'il était jeune. Si les filles avaient aussi bien tourné, en dépit de la menace de Voldemort planant autour d'eux, alors il se devait de donner une chance à leur père.

- Attendre le journal (deuxième année d'Harry), puis lancer le sort de rassemblement d'âme.

- Récupérer la pierre sur l'anneau des Gaunt et la garder pour Harry

Il n'avait pas besoin du pouvoir des reliques. Son propre pouvoir lui suffisait amplement. Mais, sachant que le jeune lui aurait déjà l'une d'entre elle à Noël, peut-être qu'il vaudrait mieux lui garder les autres. Enfin, il savait qu'il n'aurait pas la baguette d'Albus de sitôt, mais il pouvait rêver… n'est ce pas ?

- Finir les réparations du manoir

- Rencontrer Dumbledore et essayer d'en faire un allié. Sinon, le tuer.

- S'occuper du Basilic. Devra attendre qu'Harry se révèle être fourchelangue. Peut utiliser la vue magique comme excuse pour trouver la chambre.

- Libérer Sirius après avoir attrapé Queudver.

- Laisser Voldy reformer son corps, puis le tuer.

- Trouver un poste légal au sein du ministère pour éliminer les mangemorts. Sinon, les faire mourir par "accident".

- S'occuper de Fudge et de l'autre connasse en rose.

- S'occuper des mangemorts à Azkaban

"Bon, pour ce que je peux faire en Grande-Bretagne, ça devrait être bon. Maintenant, à plus grande échelle".

- Traquer Siena, Alexei, Sethom et tous les futurs seigneurs des ténèbres.

- S'occuper de la meute de Greyback, et voir si je peux me débarrasser des géants.

- Réfléchir à quoi faire avec les anciens membres de l'ASDT

- Mettre fin à la guerre magique au Mexique.

En fait, ce dernier élément devrait être fait en priorité selon Harry. Cela lui permettrait d'avoir de la crédibilité pour postuler comme une sorte de "Super Soldat" à l'ICW, mais en plus cela éviterait la création de l'un des pires homme qu'Harry avait combattu à l'époque.

Il était encore un auror. Suite à une série de meurtres, il était remonté jusqu'au Mexique. L'armée colossale à laquelle il avait fait face là-bas l'avait pris par surprise. C'est seulement après des heures d'interrogatoires avec le tueur qu'il avait appris qu'une guerre avait commencé début 1990 entre le gouvernement et tous les mages noirs du pays. Le gouvernement avait été impitoyablement écrasé, et depuis le pays servait d'enclos à cauchemar.

Il devrait absolument empêcher cela.

Prenant le temps de réfléchir, il décida de s'arrêter là pour l'instant. Ce qu'il avait écrit dans sa liste "pour le monde" était plutôt court, mais il manquait d'informations.

Il s'était battu après les années 2000, alors ce qu'il se passait avant dans les quatre coins du monde était un mystère pour lui.

"Bon, eh bien c'est un bon début. Commençons par… Albus. J'arrive papy !"

22/11/1991, 17H41, Poudlard, Ecosse:

Albus Percival Wulfric Brian Dumbledore était assis sur son bureau, inquiet et pensif. Il pensait au jeune homme qui sauverait un jour à nouveau le monde sorcier, ainsi qu'à l'insaisissable Hadrian Potter qui était sorti de nul part.

Il regrettait chaque seconde que le jeune Harry avait dû passer chez les Dursley. Mais il le savait, c'était le seul moyen. Les protections du sang étaient les seules protections impénétrables. Le fidelius n'était pas sûr, les parents du jeune Harry l'avaient payé. Même Poudlard, aussi sécurisé soit-il, n'empêchait pas Voldemort d'entrer, comme il pouvait le constater cette année. Et s'il arrivait quoi que ce soit à Harry… alors…

Soudain, il sentit les protections du château trembler. Un homme, non une bête, avait été détecté par les protections. La chose attendait devant l'entrée sans bouger.

Il attrapa sa baguette et transplana aussitôt, espérant que l'arrivant ne serait pas un danger pour l'école.

"Avec un pouvoir magique de ce niveau, cela pourrait être très dangereux", pensa-t-il avec inquiétude.

Il apparut brusquement dans la cour et vit devant lui un homme.

L'homme était grand. Ses cheveux noir semblait mi-long et étaient attachés. A en juger par les traits du visage de ce dernier, il semblait avoir la trentaine.

Ce n'était pas ce qui inquiétait le vieux directeur. Ce qui l'effrayait était, tout d'abord, l'étrange bandeau qui cachait les yeux du sorcier. Albus savait que la magie pouvait guérir la cécité, donc soit l'homme devant lui était volontairement aveugle… soit il possédait une vue magique très très perfectionnée. De plus, l'aura et la magie qu'il détectait chez l'homme ressemblait à un puits sans fond. Même Voldemort ne projetait pas une aura aussi forte lors de leur dernière rencontre.

"Bonjour M. Dumbledore. Je m'appelle Hadrian Potter, mais vous pouvez m'appeler Hadrian. J'ai lu votre travail sur les douze sang de dragons. Étant un fan de dragons moi-même, je dois reconnaître que votre travail est fabuleux", mentit Hadrian. Oh, le travail de Dumbledore était fascinant, c'était vrai. Mais il mentait toujours sur sa passion pour les dragons.

"J'aimerai si possible discuter avec vous. Il paraît que vous étiez l'ancien gardien magique du jeune Harry, et, pour vous éviter bien des inquiétudes, j'ai pensé à vous rencontrer en personne. Je pense que si nous pouvions éviter d'emmener cela au ministère, nous gagnerions tous les deux beaucoup de temps".

Le directeur écarquilla les yeux de surprise. L'homme insaisissable. L'homme qui était sorti de nul part, et dont il cherchait l'origine chaque jour s'était présenté de lui-même devant lui.

"Oh, dans ce cas Hadrian appelez-moi Albus. Je suis enclin à être d'accord avec vous. Suivez-moi, nous irons dans mon bureau", répondit-il, offrant un sourire au jeune homme.

Albus devait admettre ne ressentir aucune menace de l'homme devant lui. Bien sûr, il ne doutait que s'il essayait de l'attaquer, l'homme riposterait avec une puissance qu'il ne comprendrait probablement pas. Mais, il semblerait qu'ils pourraient avoir une discussion paisible.

Peut-être pourrait-il convaincre l'homme qu'Harry devrait retourner chez les Dursleys… pour le plus grand bien.

22/11/1991, 17H43, Poudlard, Ecosse:

Dumbledore observait attentivement Hadrian parcourir son bureau du regard. Enfin, ses yeux étant cachés, il ne pouvait que le supposer.

Ses propres yeux bleus perçants, cachés derrière ses lunettes en demi-lune, analysaient chaque mouvement, chaque expression. "Poudlard est un endroit magnifique, n'est-ce pas ?" demanda Dumbledore d'une voix douce et posée.

Hadrian sourit. "J'admet que la magie qui se dégage de votre école est apaisante. C'est rare de voir des lieux magiques comme elle".

Un silence s'installa, Dumbledore laissant Hadrian poursuivre ses observations. Le vieil homme savourait la présence de ce nouveau venu, intrigué par son aura de puissance et de mystère. Hadrian reprit la parole, sa voix calme et posée contrastant avec la fougue de son récit.

Il se présenta comme le nouveau Lord Potter, descendant de la branche américaine de la famille, et expliqua comment il s'était retrouvé en charge du jeune Harry après la disparition de ses parents.

Son ton de voix était raffiné et calme. Il semblait totalement différent du guerrier sans tact et impitoyable de son époque. Il avait décidé que pour parler avec Albus, ce serait la meilleure solution.

Après avoir inventé son histoire à Gringotts, il avait décidé de se renseigner sur la présence de Potter en Amérique. A sa surprise, il en avait trouvé. Enfin, il avait trouvé un cracmol. Les deux seuls autres Potter présents là-bas étaient les parents de celui-ci. Les deux avaient disparu il y a peu. Pour Hadrian, aussi cruel que cela soit, c'était une très bonne nouvelle. Son histoire collait presque parfaitement à celle des Potter américains, et personne ne pourrait le démentir.

Dumbledore l'écoutait attentivement, hochant la tête de temps en temps. Il n'avait aucune manière de savoir si l'homme devant lui était sincère. Avec ses yeux cachés, la légilimencie passive n'était qu'un lointain rêve. De plus, avec la puissance magique de l'homme, il savait que l'idée même était totalement irréalisable sans se causer bien des problèmes. Malgré tout, les temps étaient troublés, et il ne pouvait se permettre de faire confiance aveuglément.

"Je comprends votre situation, Hadrian," dit-il d'une voix grave. "Les gobelins ne confient pas la responsabilité d'une famille à la légère. Vous devez être un sorcier d'une grande puissance pour avoir gagné leur confiance." Un éclair d'amusement apparut sur le visage d'Hadrian. "Peut-être," répondit-il énigmatiquement. "En tout cas, j'ai appris que vous étiez le précédent gardien magique de Harry. A-t-il grandi chez vous ?"

Dumbledore soupira, un nuage de tristesse assombrissant son visage. "Non, Harry a été confié à sa famille moldue après la mort de ses parents. Je voulais le protéger, mais avec mes nombreuses responsabilités, je n'aurais pas pu lui offrir le foyer dont il avait besoin." Hadrian hocha la tête, appréciant l'inhabituelle honnêteté et comprenant la douleur et le regret dans la voix de Dumbledore.

Hadrian, grâce à la magie, pouvait voir que le directeur disait la vérité et qu'il regrettait sincèrement la souffrance qu'avait dû endurer Harry. Néanmoins, cela, selon lui, ne changeait pas le fait que l'homme avait fait une erreur en l'abandonnant aux Dursleys. Et même si lui, après trente longues années d'existence, avait réussi à laisser en grande partie cette colère derrière lui, il savait que le jeune Harry aurait plus de mal.

"Je suppose que sa vie dans sa famille moldu n'a pas été très paisible," supposa faussement Hadrian d'une voix douce. "Eh bien, venons-en au sujet qui m'amène aujourd'hui. Je veux offrir à Harry un foyer stable et aimant, loin des dangers du monde magique. Je suis… plutôt habile magiquement. Sans vouloir être arrogant, mais je doute pouvoir être vaincu sans au minimum emmener mes ennemis", déclara Hadrian en laissant échapper un petit rire.

Il savait pertinemment qu'en Angleterre, avec Voldemort en dehors de la partie, il était presque invincible. Dumbledore, quant à lui, fixa Hadrian un long moment, ses yeux bleus perçants fouillant son âme. Il sentait la sincérité dans les paroles du jeune homme, et une lueur d'espoir s'alluma dans son cœur. "Dites-moi ce que vous voulez pour le jeune Harry", demanda Hadrian calmement.

Albus fut temporairement déstabilisé par le ton de la demande. La manière de parler de l'homme devant lui ressemblait étrangement à… Gellert. Son vieil amant.

Cette posture rayonnante de confiance, cette vue magique puissante, ce pouvoir infini, sa voix paisible à laquelle on avait automatiquement envie de faire confiance. Pendant un instant, il sentit ses défenses s'affaiblir un peu, et se relâcha, inconscient qu'Hadrian manipulait habilement la magie ambiante pour apaiser le directeur.

"Peut-être que vous avez raison, et que Harry a besoin d'un nouveau foyer. Mais sachez que je ne le laisserai jamais en danger. Le jeune garçon mérite d'être heureux, et le monde sorcier entier compte sur lui. Même si vous êtes éloigné, vous restez de la même famille. Pensez-vous que les barrières de sang marcheraient si je les transférais sur vous ?" demanda Dumbledore en haussant un sourcil.

Cela, pour lui, cimenterait son opinion sur le jeune sorcier devant lui. Les sorts de sang étaient relativement tabous dans le monde sorcier. Si Hadrian était prêt à se mettre en danger en donnant son sang pour établir les barrières, aujourd'hui chez les Dursley, alors il pourrait peut-être lui faire confiance.

Hadrian sourit, un sourire sincère qui illumina son visage. "Je comprends, Albus," dit-il. "Et je vous promets que Harry sera en sécurité avec moi. Je ne sais pas si les barrières marcheront, mais je suis prêt à essayer".

Hadrian mentait. il savait pertinemment que les barrières de sang fonctionneraient à merveille. Après tout, il était aussi Harry Potter. Il ne pouvait pas y avoir plus proche famille de sang.

Leur conversation se poursuivit tard dans la nuit, les deux hommes discutant du destin de Harry et de l'avenir du monde magique. Un lien de confiance et de respect se noua entre eux, scellant le début d'une alliance qui prit Hadrian lui-même par surprise. Après tout, lui qui était habitué à un Dumbledore mystérieux, voir l'homme lui parler d'égal à égal était une vraie surprise.

"Eh bien, peut-être que d'avoir un homme dont la puissance lui est similaire aide… ou bien c'est parce que je détruis ses défenses mentales avec ma magie… Ouais c'est peut-être ça aussi", pensa Hadrian.

Les deux hommes avaient changé le monde, chacun possédant une puissance en dehors du commun. Si le plan d'Harry réussissait, alors qui pourrait se tenir face à eux ?


P'tites notes en plus:

Certains vont peut-être se dire que Dumbledore a été mit de côté très rapidement.

Déjà, prenez en compte qu'il ne sait pas encore qu'Harry est un soldat qui tue des mages noirs au petits déjeuner. Rajoutez à cela qu'Harry dégage une aura magique terrifiante (et Dumbledore est dans une école remplie d'enfant) et qu'il joue avec son esprit. Bien sûr, il n'a pas pris le contrôle de son cerveau. Simplement, il a apaisé l'homme pour que celui baisse sa garde et ne s'oppose pas plus que cela à la tutelle du petit Harry.

Hadrian, dû à son manque de contrôle, ne peut pas totalement se débarrasser de la résistance de Dumbledore sans se faire attraper.

Donc Dumbledore, même s'il est légèrement effrayé et apaisé magiquement, n'est pas encore totalement sous le contrôle d'Harry.

Après... vont-ils s'allier ? S'entretuer ? Les deux ? Eh bien... seul l'avenir le dira (en vrai même moi je sais pas. Le feeling comme on dit !)