9-1-1 est une série télévisée américaine créée par Ryan Murphy, Brad Falchuk et Tim Minear. L'histoire et les personnages de bases ne m'appartiennent pas et je ne fais que les réutiliser sans en tirer bénéfice.

Cette fanfiction est publiée sur Wattpad et AO3.

La couv à été faite par Mariehny971

Certaines scènes sont susceptibles de heurter la sensibilité des plus jeunes.

Balises : Dépression, colère, jalousie, chantage, attaque de panique, crash aérien, mort d'un personnage principal.

******911-118-118-911******

Tourbillon d'émotions

Buck était assis dans son appartement, seul.

La lumière de la fin du jour révélait les contours familiers de la pièce, mais son esprit était ailleurs, perdu dans un océan de pensées et de souvenirs. Il replongea dans les derniers jours, revivant chaque instant avec une clarté poignante.

Tout avait commencé avec cette mission de sauvetage, en pleine tempête.

La journée avait débuté comme tant d'autres, avec les alarmes stridentes et l'urgence palpable qui caractérisaient chaque intervention, ponctué par la mise à pied immédiate de Hen, après la mort d'un automobiliste accidenté, qui avait refusé les soins.

Puis, son capitaine par intérim et meilleure amie, s'était mis en tête que quelque chose n'allait pas avec le bateau de croisière de Bobby et d'Athena.

Et heureusement.

Grâce à sa ténacité, ses parents de cœur étaient toujours vivants aujourd'hui. Pas que Buck oserait les appeler ainsi à voix haute, en leur présence, mais il le faisait dans sa tête parce que c'était tout simplement ce qu'ils étaient pour lui. Bien plus que ses propres parents, même si les choses entre eux s'étaient apaisées.

Mais cette fois-ci, quelque chose était différent.

Chimney leur avait parlé de l'inquiétude de Hen et de son intention à partir au secours d'un bateau de croisière perdu en pleine tempête. Une inquiétude sourde s'était emparée de Buck alors qu'il se préparait pour cette mission, un pressentiment qu'il ne pouvait pas tout à fait expliquer.

Une peur de perdre le cœur de sa famille choisie, son modèle paternel idéal.

Il s'était porté volontaire pour ce sauvetage non autorisé et avait suivi Eddie et Chimney. Ce dernier se targuait de savoir où Hen allait aller chercher de l'aide et de connaitre quelqu'un sur place qui pourrait les aider.

Quand ils étaient arrivés sur les lieux, l'atmosphère était chargée de tension.

La tempête s'annonçait sérieuse et Chimney ne faisait que répéter que si quelqu'un pouvait les conduire à Bobby et Athena, c'était bien son ami.

Mais ce n'était pas la tempête qui préoccupait Buck, c'était le sort de son capitaine.

Il se rappelait distinctement le nœud serré dans son estomac alors qu'il attendait de savoir s'il allait vraiment pouvoir partir à son secours, la peur froide qui lui étreignait le cœur à chaque seconde qui passait.

Et puis, au milieu du chaos de son esprit, il l'avait vu.

Tommy Kinard.

Le pilote pompier dont Chimney ne faisait que parler depuis plus d'une heure, mais qu'il n'avait jamais rencontré en personne. Il se souvenait encore de la manière dont Tommy s'était imposé, calme et résolu, une lueur de détermination dans les yeux alors qu'il se préparait à prendre les commandes de l'hélicoptère.

Buck avait été frappé par son assurance, par la confiance tranquille qu'il dégageait même dans les situations les plus dangereuses. Il le trouvait tellement cool et il se demandait pourquoi son beau-frère ne les avait jamais présentés.

Mais ce n'était pas seulement la présence de Tommy qui avait captivé Buck, c'était quelque chose de plus profond, quelque chose qu'il avait du mal à définir. Il se souvenait des papillons qui dansaient dans son ventre à chaque regard échangé, du frisson qui lui parcourait l'échine à chaque mot prononcé. C'était comme si une connexion invisible les reliait, les enveloppant dans un tourbillon d'émotions sauvages.

Et cette sensation s'était renforcée tout le long de l'intervention au milieu du Pacifique.

Après cette première rencontre, Buck avait été obsédé par l'idée d'en savoir plus sur Tommy. Il avait passé des heures à fouiller sur les réseaux, à la recherche de la moindre information sur cet homme qui avait capturé son imagination. Mais les résultats étaient minces, ne laissant que des questions sans réponse et une frustration croissante.

Puis, il avait décidé d'aller le rencontrer sur son lieu de travail, le moment pour Buck d'avoir enfin l'occasion de lui parler en tête-à-tête.

Il se rappelait encore de la nervosité qui l'avait assailli alors qu'il attendait, les battements précipités de son cœur alors qu'il réfléchissait à ce qu'il allait dire. Mais quand Tommy était enfin arrivé, toute son anxiété s'était évaporée, remplacée par un sentiment de calme et de détermination.

Ils avaient échangé des banalités au début, des sourires timides et des plaisanteries légères. Mais rapidement, la conversation avait pris une autre tournure, plus sérieuse, où Tommy lui proposait de lui apprendre à piloter et Buck avait eu la sensation d'être recherché, désiré peut-être.

Il avait été surpris par la facilité avec laquelle il se confiait à Tommy, partageant un moment agréable avec le jeune homme, qui lui parlait de son parcours. Il se souvenait des rires partagés, des regards complices, et du sentiment étrange mais merveilleux d'être compris.

Et puis, était venu le moment où Buck avait réalisé que Tommy n'était pas le seul lien entre eux.

Eddie.

Son meilleur ami, son confident, son amour non partagé. Le simple fait d'évoquer son nom était suffisant pour faire ressurgir une multitude d'émotions contradictoires en Buck, des souvenirs douloureux et des regrets profonds.

Buck n'avait jamais osé parler de ses sentiments à Eddie. Il avait décidé de tourner la page sur cette relation platonique et il avait accepté, non sans mal, qu'il ne se passerait rien d'autre avec Eddie.

Il avait fini par se convaincre lui-même que leur amitié lui suffisait.

Il se souvenait encore de la manière dont Eddie avait bouleversé sa vie, de la façon dont il avait réussi à briser les barrières qu'il avait érigées autour de son cœur. Mais il se souvenait aussi des promesses non tenues, des rêves abandonnés, et du chagrin étouffant qui l'avait envahi quand il avait réalisé que leur histoire était condamnée à l'échec, avant même de commencer.

Et maintenant, le voilà, confronté à la réalité brutale de ses propres émotions.

Le sentiment de jalousie qui avait bouillonné en lui quand il avait découvert la relation amicale naissante entre Eddie et Tommy, la colère aveugle qui l'avait poussé à blesser son meilleur ami lors de ce match de basket. Il se sentait comme un monstre, un paria rejeté par ceux qu'il aimait le plus au monde.

Alors qu'il se laissait sombrer dans les méandres de ses pensées tourmentées, Buck sentit une bouffée de désespoir l'envahir.

Il se sentait seul, perdu dans un océan de regrets et de remords. Et même s'il savait qu'il devait affronter ses démons, il ne savait pas par où commencer. Il était comme une âme en peine, à la dérive dans l'obscurité de la fin du jour, cherchant désespérément un moyen de retrouver la lumière.

Il soupira une nouvelle fois, cherchant comment se faire pardonner ses bêtises auprès de son meilleur ami, quand on avait frappé à sa porte. Buck s'était retrouvé face à Tommy et il avait dû s'éloigner physiquement de lui, le temps de calmer les battements erratiques de son cœur.

Tommy était venu s'excuser d'avoir outrepasser et s'assurer qu'il savait que jamais rien ni personne ne pourrait le remplacer auprès d'Eddie. Il avait même admis être un peu jaloux de la famille qu'était devenu le 118 depuis son départ et il avait trouvé ça vraiment mignon.

Buck lui avait assuré qu'il n'y était pour rien et que c'était lui qui s'était mal comporté, qu'il se sentait en infériorité face à un héros tel que lui, super pilote d'hélico en plus. Il l'avait fait rire et il avait aimé ce rire à tel point qu'il avait perdu un peu ses moyens.

Tommy avait admis qu'il l'appréciait beaucoup et qu'il voulait faire plus de choses avec lui. Et Buck s'était dévoilé. A sa décharge, Tommy le regardait avec une telle intensité et il était si proche de lui, qu'il s'était perdu dans son désir.

Avant qu'il n'enregistre vraiment ce qui était en train de se passer, Tommy l'embrassait, chastement mais en même temps si intensément que Buck était persuadé que son cerveau avait été déconnecté quelques secondes.

Puis, Tommy était parti en lui faisant promettre un rendez-vous et Buck s'était sentit vraiment bien.

– Et appelle Eddie, lui rappela-t-il en partant. Vous avez besoin de vous parler pour vous réconcilier.